Précédemment :
http://www.fallout-requiem.com/t994-la-belle-sera-la-bete#8634MétropolitopiaLe Moulin RougeJe me suis assise sur un banc, devant l'établissement du Moulin Rouge. Le cabaret a été construit dans les ruines de l'ancien établissement. Ce devait être magnifique avant-guerre. Je réfléchissais pour peaufiner mon plan. Je n'avais droit qu'à un seul essai. Les filles appréciées des clients riches avaient leur endroit à elles pour se pouponner. Je comptais remplacer son parfum par les spores. En se les projetant directement sur le cou, près du visage donc, elle devrait en inhaler une grande partie. Suffisamment j'espère pour la transformer.
Je fus prise d'un frisson. Ce que je m'apprêtais à faire était tout simplement horrible et j'en pris conscience soudainement. Tuer quelqu'un était quelque chose. Mais là, c'était différent : cette pauvre fille allait se retrouver à l'écart de la société, comme un déchet radioactif qu'on voudrait tenir éloigné le plus loin possible. Je décidais d'agir au plus vite. Ma décision était prise mais je ne voulais pas m’attarder. A cette heure de la journée, il n'y avait pas grand monde. La patronne n'était pas là et personne ne fit attention à moi. Les rares filles que je croisais étaient complètement explosées. Je me demandais à quelle drogue elles tournaient pour être dans un état aussi pathétique. Je trouvais la pièce réservée à ma « cliente » : tout était en ordre. Je fermais la porte derrière moi et sortit mon masque et mes gants. L'opération fut délicate et je m'en sortit assez rapidement. Elle ne possédait qu'un flacon. Je sortis rapidement et commença à me détendre. Je ne pouvais plus reculer. Je pris le chemin de la sortie et en profita pour détailler mieux le bâtiment dans lequel je me trouvais. C'était magnifique et très cosy. Les boiseries mêlées au rouge dominant des tentures donnaient un aspect particulièrement intime et chaleureux à l'établissement. J'adorais ce lieu en tant que tel. Ce qui se passait dedans me plaisait nettement moins.
Je traînais dans le coin jusqu'au soir même. Je repris ma place sur le banc crasseux devant le bâtiment. Je ne savais pas combien de temps j'allais attendre et je pris mon mal en patience. Je dus rembarrer quelques mecs louches qui me reluquaient avec un air lubrique. Mon arme eut tôt fait de les dissuader. Une heure après que le soleil se soit couché, j'entendis des hurlements. Quelques minutes plus tard, un grand costaud et une fille sortirent de l'établissement. Le grand costaud pointait son arme sur la fille avec qui il gardait ses distances :
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Dégage de là Barbara où je tire à vue ! Reviens quand tu seras guérie ! Il eut un rire méprisant mêlé à une pointe d'angoisse et rentra à l'intérieur.
J'étais trop loin pour distinguer précisément son visage, dieu merci, mais il semblait avoir une teinte gris-vert. Je pris mes affaires et partit. Je préférais ignorer la suite des événements, pour ma propre santé mentale. La prochaine étape serait de rendre visite à la Guêpe pour honorer ma part du marché.
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