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 La belle sera la bête

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Delphine Lanvas
Delphine Lanvas
MessageSujet: La belle sera la bête   La belle sera la bête I_icon_minitimeVen 21 Fév 2014 - 16:58

Précédemment : http://www.fallout-requiem.com/t411-la-belle-sera-la-bete

Bois De Boulogne

J'avais passé la nuit tout près de l'Arc de Triomphe car je ne tenais absolument à passer la nuit trop près du Bois de Boulogne. Les légendes qui courraient sur ce lieu avait de quoi donner des sueurs froides à n'importe qui et, tout le monde sait que les légendes ont toujours une part de vérité. Nous partîmes à l'aube afin d'avoir toute la journée devant nous pour notre mission. Le trajet vers l'ouest fut assez court et, bientôt, je vis de moins en moins de constructions. Au bout d'une heure de marche, j'aperçus enfin les premiers arbres qui formaient la lisière de la forêt maudite. Ils étaient immenses et très impressionnants. On ne distinguait même pas ce qui se cachait dans les fourrés. Leurs écorces sombres me fit une drôle d'impression. Un mélange de peur irraisonnée et d'attraction morbide. Quels secrets pouvaient abriter cette forêt ? Je ne tenais pas vraiment à les découvrir seule avec mon loup, mais accompagnée d'une excellente équipe... Je me secouais et arrachais mon regard à la masse des arbres.  Il fallait se diriger vers le sud-ouest et je devrais  trouver ces plantes vers une espèce de ruine. Je devrais être plus que prudente. Un loup transformé en goule serait une véritable catastrophe !


Tout en m'avançant, je prévint Œil-de-Nuit qu'il ne devait pas me suivre et ne pas trop s'éloigner. Je sortis de mon sac les gants et le masque, et les mis. La prudence était de rigueur. Je risquais bien plus qu'une mort rapide sur ce coup-là. Je marchais lentement et je surveillais autant l'orée du bois que les environs. Le poids de mon fusil calé entre mes mains me rassurait. Je n'aimais vraiment pas ce que pouvaient cacher ces arbres. Je ne voyais toujours pas de goulifias et je commençais à m’inquiéter : je ne pouvais vraiment pas rentrer les mains vides et je ne tenais absolument pas à entrer dans le sous-bois.


       Selon les indications fournies, je me rapprochais de l'endroit où je pourrais trouver ces fameux spores. Je devais avoir une apparence étrange vêtue ainsi. J'étais ainsi plongée dans mes pensées quand j'entendis un râle venant sur ma gauche. Je me tournais aussitôt en pointant mon arme sur... Oh mon dieu... La créature qui se tenait devant moi devait avoir autrefois une apparence quelque peu humaine. Ce n'était plus vraiment le cas aujourd'hui. La goule avait manifestement été infectée par ces maudites spores. Il s’avança vers moi. Son étrange démarche était étrangement rapide. Je tirais dans sa direction tout en reculant. Mon dieu, pourvu que cette chose ne me touche pas, qu'elle ne m'infecte pas. Soudain, le sol se déroba sous mes pieds.


       Je venais de heurter un petit rocher. La douleur dans ma cheville me fit paniquer un cours instant. Je me relevais tant bien que mal et j'eus juste le temps de repousser le monstre d'un coup de mon fusil. Celui-ci tituba en arrière et repris sa course. Je me dirigeais vers la ruine devant moi. Mes yeux s'écarquillèrent : je cherchais ces fameuses plantes, quelle naïveté ! Il y en avait tout un parterre devant moi, difficile maintenant de ne pas les écraser. Surtout éviter de marcher dedans. Je me retournais d'un bloc pour apercevoir mon ennemi, toujours déterminé à m'attraper. Je levais une nouvelle fois mon arme et tirais. La douleur ne semblait pas l'arrêter et je me demandait une seconde s'il la sentait. Probablement pas ! Il continuait sa course et n'était plus très loin de moi. Je visais cette fois-ci sa tête et vida mon chargeur sur cette partie difforme. Les coups l'atteignirent du bras gauche et remontèrent jusqu'à sa mâchoire, qui explosa sous l'impact. Je retins mon souffle... Il était toujours debout mais mal en point. Je ne pouvais pas continuer derrière, la peur des spores était toujours là. Je ne voulais PAS courir le moindre risque. Une seule solution s'offrit à moi : je m’avançais vers lui et lui balançais la crosse de mon arme en pleine mâchoire. Le bruit qui suivit me conforta dans l’idée qu'il était mort. Un horrible claquement et un bruit de fluides étranges remplit le silence de l'orée des bois. Il s'écroula, enfin. Je ne revint pas de mon audace . J'avais osé lui porter un coup au corps à corps et j'étais toujours vivante. Malgré mon masque, j’espérais vivement ne pas avoir été contaminée.


          Je n'osais même pas le fouiller et laissait ainsi son cadavre. Je me tournais vers la ruine. On aurait dit une immense ferme d'antan, toute délabrée, mais étrangement encore debout. J’aperçus une goulifia un peu isolée des autres vers un pan de mur. Je m'approchais délicatement, tous les sens en affût. Soudain, je me figeais, les yeux attirés par une gravure dans le mur. Grossière, les mots étaient guère lisibles. Je pus quand même déchiffrer ce qui était écrit et mon corps se tendit. Une angoisse nouvelle m'étreignit le cœur. Abri 112. Je décidais de ne pas m'attarder plus avant. La créature que je venais d'éliminer sortait peut-être de l'horrible souterrain, probablement caché au cœur de la ruine. Je déglutis difficilement et me fis aussi discrète qu'une souris.


          Je sortis délicatement les bocaux de mon sac et les ouvrit : ils avaient bien résisté au voyage et j'en étais heureuse. Ma main, protégée par des gants, prit délicatement la tige et avec mon couteau, je la coupais. Les spores ne s'ouvrirent pas et je pus ainsi les déverser dans le premier bocal. Ce fut long et intense, mon cœur étreint par la peur que quelque chose se passe mal : les risques étaient grands. Enfin, le dernier bocal fut rempli et je pus le fermer. La première partie de ma quête était enfin achevée.


          Je retournais sur mes pas et retrouvait Oeil-de-Nuit. Il était heureux de me voir et me fit comprendre qu'il n'était pas rassuré dans ce lieu. Nous allions repartir après une bref collation quand, des bois, nous parvint un hurlement à vous glacer les sangs. Sans attendre notre reste, nous déguerpîmes aussi vite que possible, loin de cet enfer vert. Nous marchâmes rapidement jusqu'à la tombée de la nuit, la peur au ventre et la mort aux trousses. Je ne savais pas ce qui se cachait dans la forêt mais j’espérais que celle-ci n'avait pas un odorat trop développé. J'hésitais à établir un campement pour la nuit. Je savais qu'Oeil-de-Nuit veillerait sur moi mais je ne préférais pas tenter le diable. J'hésitais... tout en sachant que le temps était un luxe. Marcher dans le noir était une folie pur et simple : sans repères, je risquais de me perdre et de finir dans des endroits encore pire que celui que je venais de quitter ou bien simplement entre les mains d'un négrier.


          Je me calais finalement contre un rocher pour passer le reste de la nuit, uniquement drapée dans ma fidèle couverture néanmoins trop fine. Mon loup veillait sur moi ce qui m'apporta un peu de paix. Je mangeas un truc froid infâme et je donnais à Oeil-de-Nuit sa portion. Son regard était empreint d'un désarroi sans fin face à son dîner. Blottie dans ma couverture, je finis par m'endormir. Je fus réveillée par le grondement sourd du loup qui a flairé un truc pas net. En effet, le vent portait l'écho de voix humaines.

- Elle devrait être quelque part, disait quelqu'un faiblement.
- J'espère que nous ne l'avons pas manqué ! Imagines tout ce qu'on pourrait se payer avec des graines de Goulifia !
- Chut ! Tu va nous attirer des ennuis.


          Le bruit de voix s'éloigna vers l'est, en direction des bois. Je soupirais en me disant que décidément si cela était simple, on s'ennuierait ferme. Je devais m'attendre à les recroiser ces deux-là. A moins qu'ils soient plus de deux, mais cela m'étonnerait fort. Je me rendormis sans m'en rendre compte. Je fus à nouveau réveillée au cours de la nuit par des hurlements en provenance de l'Est.  Ce devait être les cris des hommes que j'avais surpris: ces hommes avaient complètement perdu la tête pour s'aventurer dans ces bois la nuit. Je frissonnais en évitant de penser à ce qui avais bien pu leur arriver.


          Je repris la route le lendemain et nous retrouvâmes la caravane assez vite. Nous refîmes le trajet en sens inverse. J'étais nerveuse et je scrutais toutes les directions, soupçonneuse au possible. Je ne quittais pas mon sac du regard.


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