Sa remarque avait eut l'effet esconté ou presque. En effet, il avait espérer faire taire ces marchands, les faire passer pour des hommes à la soldes de la FNF et ça aurait été suffisant pour qu'ils se taisent. Mais non, un marchand avait osé se lever et enchérit. Ca contraria un peu Joel qui se décida alors de mettre en plus des 4800 Anneaux un des robots qui faisait la fierté de l'abri 101.

Joel se leva donc et dit :

- "Bien, les marchands sont vraiment motivés par cette enchère. Nous aussi. Nous proposons 4800 ainsi qu'une merveille de technologie digne de nous : Un Robot intelligent accompagné de son module volant peu encombrant. Le Robot est très compétent dans la plupart des branches techniques et avec l'aide de son module, peut voyager très facilement peu importe les obstacle sur le terrain. Je suis sûr que le Maréchal saura apprécier ce Robot à sa juste valeur"

022 regarde distraitement l'agitation du coté des Wendigos, puis rajoute en restant assis :

"Je tiens à préciser que nous fournirons une interface programmable et des commandes manuelles en plus du robot, de façon à ce qu'un humain puisse le contrôler, et que notre confrère contrôlera le robot jusqu'à sa livraison puis retournera parmi nos rangs, à moins que vous n'en ayez besoin pour une période limitée, auquel cas il sera ravi d'offrir ses services et de vous expliquer le fonctionnement du module, contre rémunération bien entendu."

Il retourne ensuite son attention sur les potentiels surenchérisseurs. Certains n'ont plus l'air intéressés par cette enchère, surement le discours de J-031 qui fait son effet, mais ça n'a pas l'air d'être le cas de toute l'assemblée.

-Détrompe toi Maréchal, ce n'est pas avec une seule de ces statuettes que tu seras sauvegardé, intervint Zoé, toujours debout. Les dangers que l'homme ne peut comprendre sont légions et chaque totem ne protège que contre une infime partie d'entre eux. Et j'ajouterais à l'attention de tous que nous sommes ravis que vous ayez votre définition de l'univers, mais sachez que l'univers a sa propre définition.

-Excusez la ferveur de mon initié, reprit Juno. Mais elle n'a pas tort. Quoi qu'il en soit, nous laissons cet article au intelligences artificielles. Non pas que leur discours prétendant mieux savoir ce qui est bon pour les Malebranches que les Malebranches m'est convaincu, il est même carrément insultant et je vous refais la promesse que vous aurez droit à une visite des enfers, de gré ou de force... Cependant, il est toujours préférable qu'un automate possède ceci aux marchands de la FNF.

Cette vente tournait au fiasco pour les Malebranches qui ne voyait dans cette perte de temps qu'un argument de plus en faveur de leur rapport avec les mécréants des terres désolées de Paris. Seule la sincère violence des Wendigos, voisins de sièges, parvint à arracher un éclat de rire visiblement franc et complice au groupe de satanistes. Cette note de bonne humeur était, pour sur, déplacée et lorsque les regards assassins des autres acheteurs se posèrent sur eux, ils répliquèrent aussitôt par d'obscure grimaces.

-Le rire est satanique, sympathisa Gustave avec les anthropophages; il ponctua par un large sourire un peu psychopathe.

Des statuettes magiques, un robot, maintenant un brouilleurd IEM... Maître Bruge se tourna vers le Maréchal. Laquelles de ces offres étaient la plus intéressante ? Pour la première fois depuis le début de la vente le maître de cérémonie semblait un peu perdu, ne comprenant plus trop ce que voulait son patron. Il hésita à frapper de son petit maillet avant que Franck Ballard ne se lève à nouveau pour semer la zizanie.

« Tu peux me dire ce que tu vends toi pour connaître aussi bien le fonctionnement d'un robot ? Tu m'as l'air bien au courant, à moins que tu sois qu'un sale petit baratineur qui veut semer le doute dans l'esprit du Maréchal pour récupérer le lot. Et c'est quoi ce brouilleur IEM ?
Ça serait pas toi l'espion de la FNF que le robot a repéré ?
- Enfin monsieur ! »

Le marchand à côté de Léthias s'était levé pour protester.

« Vous croyez que si monsieur était de la FNF, il offrirais un brouilleur pour que monsieur le Maréchal échappe aux radars de la FNF.
- Ah ! Ils sont deux espions en fait ! Voilà que son petit copain vient le défendre. Qu'est ce qui nous dit que se brouilleur fonctionne vraiment ? C'est peut être justement une balise pour que les troupes de la FNF repèrent le Maréchal plus facilement.
- C'est absurde ce que tu dis Ballard ! »

Un milicien s'était levé à son tour.

« J'avoue que ce marchand là je le connais pas, je l'ai jamais vu. Mais monsieur Bernier est un marchand de Métrop que je connais depuis plus de 20 ans. Je sais qu'il n'est pas de mèche avec la FNF.
- Ah ! Ils sont trois ! Je suis le seul à pas être espion de la FNF en fait ? Bientôt on va nous dire que le Maréchal c'est Hénin déguisé ! »

Maître Bruge frappa de son marteau, cette fois sans hésitation.

« Sil vous plait, veillez vous rasseoir et ne plus déranger le déroulement de la vente.
Messieurs les marchands je... euh... »

Maître Bruge hésita de nouveau et se tourna vers le Maréchal.

« Bon. Messieurs les marchands, nous préférons accepter l'offre des robots. Ils nous semble qu'un robot personnelle est préférable à une balise... enfin je veux dire un brouilleur de la... de IEM. 
Qui dit mieux ? Nous n'accepterons pas d'offre en dessous de 5500 anneaux. »

Maître Bruge ne trouvait plus ses mots, Ballard avait visiblement réussi à mettre le doute dans son esprit sur les intentions des marchands.
Le nouvel ami du gardien lui rechuchota quelques mots à l'oreille.

« Bordel ! Vous êtes vraiment de la FNF ?
On ne connait pas les intentions de ces robots, ils sont peut être encore plus dangereux que les malebranches. Il ne faut pas qu'ils aient ces plans de générateur ! »

Le marchand n'avait pas l'air d'accord avec le gardien, mais seul il ne pouvait pas lutter.
Il s'enfonça donc dans son fauteuil, un peu désespéré.
Maître Bruge frappa de son marteau.

« 4800 anneaux et un robot une fois. »

Il frappe une seconde fois, puis une troisième fois quand que personne ne dise quoi que ce soit.

« Adjugé vendu à ces messieurs les robots.
Veuillez suivre l'un de mes hommes en salle annexe pour l'échange. »

Un des hommes du Maréchal monta sur scène récupérer le chapitre acquis par les robots de l'abri 101.

« Passons de suite au 6éme Chapitre du Livre qui s'intitule : l'Ultime puissance.
Ce chapitre, je vous l'annonce, est le dernier du Livre. Mais ce ne sera pas notre dernier lot à vous vendre. Nous vous réservons encore une surprise, un bonus, un dernier lot dont même nous nous ne connaissons la valeur. Ce sera à vous d'en décider.
Mais pour le moment, abordons ce dernier chapitre.
Si le Maréchal a acquis autant de puissance c'est grâce au Livre de Triskélis, mais aussi à son arme légendaire : la Lance de Feu.
Cette arme est d'une puissance jamais égalée, capable de pulvériser n'importe quelles protections, n'importe quels blindages. Elle se présente pourtant sous la forme d'un simple pistolet.
Ce chapitre vous explique pas à pas la création de la Lance de Feu. Le texte a aussi un passage assez mystérieux sur les étranges origines de cette arme dont l'unique exemplaire, étudié ensuite pour écrire ce chapitre, a été retrouvé au milieu du désert du Maroc à côté d'une carcasse d'engin pulvérisée dont on ignore la provenance.
Si le Maréchal a conquis tout un gang de Psychotique avec cette arme, imaginez ce que vous pourrez faire avec ! 
L'enchère commence à 1000 anneaux. »

Franck Ballard fut le premier à se lever.

« 1200 anneaux ! »

Spoiler:

Spoiler:

Isabelle se leva d'un bond, non pas le regard braqué sur le livre, mais plutôt là où le maréchal se tenait. Ce n'était pas dans les plans de l'homme macabre de discréditer le maréchal, (pas à la base) mais s'il le fallait pour obtenir des réponses l'Arc le ferait. Les deux négriers commençaient à imaginer le pire à en juger la mine furax de la lieutenante de l'homme macabre. Celui-ci venait de faire craquer ses doigts et s'étaient enfoncés dans son siège, l'air indifférent malgré ce qui allait s'entendre.

-Maréchal, je sais que c'est hors sujet, et sans doutes que je vais dire une connerie en allant du côté du trident. Elle adressa un petit regard désolé à Ballard qui avait sans doutes le cœur brisé en entendant de si cruelle parole. Mais il y a une chose que je veux savoir : pourquoi n'avez vous pas gagné Nanterre? Vous ne manquiez pas de matériel, la bombe atomique en attestait, ni de main d'oeuvre à en juger par les armes que vous aviez en quantité et le pire et que vous aviez des soldats bien équipés avec vos fusils. Avec ça, vous avez presque mis en déroute la FNF et vous êtes loin d'être con, en atteste cette vente. Maintenant soustrayons le fait que si vous aviez utilisé l'intégralité de l'arsenal décrit dans votre livre vous seriez déjà à Lutèce. Mais deux choses : où est la bombe atomique? Vous vous seriez fait un gros plus en la vendant étant donné que pour trouver du plutonium, du carburant, des guideurs pour missile et un lanceur en plus d'une rampe il nous faudrait une décennie. Ensuite vous avez disparu pendant un petit moment sans qu'aucun informateur ne puisse fournir une réponse. Les villes grouillent de mec qui vendent des infos contre du blé et ce serait impossible de se cacher aussi longtemps des récupérateurs, voyageurs et tous le reste des types des Terres désolés. Je commence à en avoir la conclusion qu'il y a anguille sous roche. Et si le trident cherchait du mauvais côté?

Le cachet de Kory commençait à ne plus faire effet et la voix de la négrière commençait à lui agresser les tympans, s'attaquant vicieusement à l'organe inconnu ayant pris la place de son cerveau. Elle bondit sur son siège en se tournant vers les négriers.

"NON MAIS TU VA LA FERMER TA GUEULE ?!"

Léger blanc dans l'assemblée vite brisé par le rire communicatif de gueule d'Acier qui ramena la folle furieuse à sa place d'un petit geste de main.

"Les Wendigos proposent 2500 Anneaux pour le lance pierre magique du Marechal."

Kory commença à fouiller dans le bonus du premier lot remporté par son gang.

« Merde, cette conne m'a vraiment cru quand j'ai dit que le Maréchal c'était Hénin déguisé ? »

glissa Franck Ballard à son voisin sans la moindre discrétion.
Il parla plus fort pour que la négrière entende.

« Non mais ma chérie, je déconnais quand j'ai dit que le Maréchal c'était Hénin déguisé. »

Maître Bruge frappa de son marteau.

« Vous sous entendez que le Maréchal serait de mèche avec la FNF ? Ce n'est pas un peu ridicule ? Je vous le répète, si la FNF était au courant de cette vente elle se serait déjà montrée. »

Le Maréchal se leva.

« Laissez Maître Bruge. Je vais répondre moi même à ses accusations.
La Bataille de Nanterre fut un rude affrontement. Sur le terrain mes hommes se sont battus vaillamment et ont même remporté plusieurs victoires sur le front, mettant en déroute les troupes de la FNF grâce à l'équipement produit par ce Livre.
Hélas la bataille se située ailleurs. Comme vous le savez nous avons menacer la FNF de lancer une bombe sur Lutèce. Quand la FNF a attaqué, la bombe n'était pas prête.
Il ont envoyé une troupe infiltrer ma base pour tenter de désamorcer la bombe. Malgré mon puissant allié, un homme a réussi. Francis Mervault dont vous avez peut être entendu parler. Les politiciens de la FNF en ont fait un héros national, un symbole.
J'ai réussi à fuir avec le Livre, et comme vous le voyez la bataille m'a laissé une trace. »

Le Maréchal désigna son genou qui le faisait boiter.

« Le chapitre 7 du Livre, celui concernant la bombe atomique, a hélas était gardé par mon puissant allié. Le Général Madof. »

A ce nom toute la salle s'agita.

« Oui, le célèbre Général Madof, héros de la FNF, était mon allié. La FNF a menti en en faisant un héros mort au combat. La bombe atomique était l'idée du Général. Mais ce n'était pas Lutèce qu'il visait, mais l'île Présidentiel. Il voulait débarrasser la FNF des politiciens qui la gangrenaient et en prendre le contrôle.
Ce que j'y gagnait c'était une total liberté d'agir avec mon gang dans les Terres Désolées.
Mais à cause de ce Francis Mervault, le Général Madof est mort et tout son plan mis en échec.
J'ai donc décidé de vendre le Livre pour pouvoir quitter Paris, car depuis la trahison de Madof les politiciens recherchent activement tout ses anciens alliés, d'où l'apparition des Dissidents de la FNF dont vous avez peut être déjà entendu parler.
Madame la négrière, je peux donc vous assurer que l'actuelle FNF est notre ennemi commun et que je n'en suis pas l'allié.
A l'opposé je crois bien que dans cette assemblée, les négriers soient les plus proches du gouvernement. Ce n'est pas à vous qu'elle laisse libre cours à vôtre commerce ? Votre Arc est bien sur leur territoire non ? Protégé par leurs soldats ? On raconte même que les négriers payent des impôts comme tous bons citoyens de Lutèce. S'il y a des gens proches de la FNF ici, c'est vous. Alors s'il vous plait, restez sérieux et arrêtez avec vos accusations idiotes. Vous ne savez pas de quoi vous parlez. »

Le Maréchal et retourna et parti se rasseoir sur son fauteuil.

« Continuons la vente si vous le voulez bien. »

Maître Bruge frappa de son marteau. La vente reprit dans une nouvelle atmosphère un pue étrange.

« 2700 anneaux pour monsieur le marchand ici. Qui dit mieux ? »

Les Malebranches détestaient, pour sur, la FNF au moins autant que tout autre, mais ils étaient au-dessus de ce genre de considération. Et c'est dans cet atmosphère un peu étrange que Juno lança sa proposition :

-Nous remettons les deux statuettes sus-présentées sur le plateau, épicées de 1500 A.

"Quand on en aura fini avec les cours d'histoire et les petits bonhommes de bois on pourra reprendre la vente ?"

Gueule d'Acier chuchota quelques mots à Kory, celle-ci lui remis un trousseau d'objets métalliques.

"Je pense que monsieur le Maréchal aurait besoin, vu ses objectifs, de quelques choses de plus utile qu'un bout de ferraille volant ou de petits soldats, sans vouloir offenser nos amis du nord.
Les Wendigos proposent 3.000 anneaux et tenez vous bien ! Un camion de transport capable de vous emmenez vous et vos "trésors", à l'abris de ces idiots qui pensent pouvoir vous attraper."

Maître Bruge frappa de son maillet.

"Votre offre ne vaut pas celle des Wendigos monsieur le Marchand. Un camion ne vaut pas 500 anneaux. Nous accepterons pas d'offre en dessous de 5000 anneaux."

Le marchand à côté de Léthias lui redonna un coup de coude.

"Notre alliance tient toujours ? Restons associé sur ce lot."

Pendant ce temps Franck Ballard leva la main.

"Le Trident propose 4000 anneaux et 30 doses de psycho."

-Quelle merde ! maugréa Gustave. Comment on peut faire passer nos sortilèges subtiles et délicats à des mécréants de bas étages comme ceux là quand à côté ils nous sortent des chars d’assaut ?

-C'est vrai que là je sèche, confessa Juno. Aucun Malebranche ne se serait laissé séduire par ce tas de ferraille quand il avait de telles objets de pouvoir sur l'autre côté de la balance, mais ces types là sont juste des brutes.

-C'est parce que tu sais pas les vendre nos totems Juno, lança Zoé. Tu as vus comme le maréchal était intrigué par nos affreux, il faut jouer sur ça. Là où nous voyons la puissance, eux ils voient un sert-livre.

-Et qu'est ce que tu crois qu'il attendent ? Tu veux leur faire une démonstration ? ironisa Lucien. A moins que t'arrive à faire jaillir des éclaires ou à invoquer un béhémoth, ils vont continuer à se foutre de nous.

-Et ça, je supporte pas, ponctua Gustave.

-Aucun de nous ne supporte et si ça ne tenait qu'à moi il y n'y aurait déjà plus qu'un tas de cendres fumantes à la place du théâtre ! ragea Zoé.

-Alors je fais quoi j'insiste sur les vertus des totems et je déclenche une nouvelle vague de mépris dans la salle ? couina Juno. Non pas que je m’intéresse à ce que peuvent penser de moi ces ordures consanguines, mais notre fierté à tous les quatre nous pousserait sans doute à agir violemment.

-Lance toi et les diables te guideront, conseilla Zoé. Ce qui doit se passer se passera ...

Juno prit une grande inspiration.

-Maréchal ! Au vu des sommes que vous avez déjà amassées depuis le début de cette farce, je doute que la finance demeure un problème pour vous, malgré cela nous mettons déjà 3000 A. Il serait cependant dommage que vous passiez à côté d'artefacts aux pouvoirs aussi puissants que discrets. En effet, les arcanes Malebranches se font bien plus rares que tout autre chose dans Paris, mais aussi de par le monde. Si ce n'est aujourd'hui, plus jamais vous n'aurez l'opportunité d'en acquérir là où vous vous rendez. La statuette d'acajou vous protégeras contre les maux qui accablent l'esprit comme je vous l'ai déjà expliquer et celle d’ivoire, plus noble encore, est une prémunition contre le danger encore plus grand de la sorcellerie. Vous semblez avoir compris que l'univers regorge de chose que la raison seule ne peut expliquer et vous n'êtes pas le seul, certain l'utilise comme une arme. A vous de voir si vous voulez rester comme ces ignares et subir, ou si vous voulez prendre les devants pour rester l'homme fort que vous voulez être.

Joel était si heureux d'avoir enfin pu réussir un ordre qu'on lui avait donné! Ca lui faisait comme une explosion de joie dans ses circuits. Cela faisait depuis trop longtemps qu'il n'en avait plus reçu et surtout qu'il n'avait pas exécuté parfaitement un ordre. Si il avait été humain, son coeur aurait probablement laché. Un des robots qui les accompagnait partit chercher leur trophé et victoire.

Joel, prenant une grande 'inspiration', se ressaisit. La vente aux enchères n'était pas terminée et fallait la jouer stratégique désormais. Les prix montaient bien au-dela de ce qu'il pouvait mettre. Par contre, il pouvait toujours tenter une association. Il vit les marchands et celui qui lui avait posé quelques problèmes, de même que Franck Ballard qui lui avait été d'un grand soutien. Il se retourna aussi pour voir les Malesbranches qui continuaient à se battre pour avoir leur enchère.

Le rob-homme réfléchissait et hésitait sur quel cheval parier... Il n'allait pas avoir plusieurs chance.

- "Si les Marchands le veulent, j'ajoutes à leur mise 200 anneaux et un autre module aérien. A condition, bien entendu, que cela soit possible et que l'on partage les connaissances de l'enchère" dit Joel en se tournant vers les Marchand puis vers Maitre Bruges.

Il avait sacrément hésiter avec le Trident et les Wendigos, mais il avait choisit de parier sur les marchands, espérant qu'ils aient de la ressource et qu'ils soient honnêtes.

Franck Ballard se leva.

« Maréchal ! En effet, Il serait dommage que vous passiez à côté d'artefacts aux pouvoirs aussi puissants que discrets. Je vous propose donc les arcanes du Trident, pas aussi rare que des poupées de merde mais tout aussi puissant. »

Il sortit de la poche interne de sa veste une dose de psycho.

« Ce psycho vous protégeras contre les maux qui accablent l'esprit. »

Il sortit d'une autre poche un flacon de buffout.

« Ce buffout, plus noble encore, est une prémunition contre le danger encore plus grand que la sorcellerie. Vous semblez avoir compris que l'univers regorge de connerie que la bêtise seule peut expliquer , certains l'utilisent comme une arme. A vous de voir si vous voulez rester comme ces abrutis de malebranches ou si vous voulez prendre les devants pour rester l'homme fort que vous voulez être.
Je vous propose donc 6500 anneaux et 30 doses de psycho plus 10 flacons de Buffout ! »

Toute la salle, sauf quelques uns, riait du petit sketch parodique du représentant du Trident.
Maître Bruge frappa de son marteau. Il se tourna vers le Maréchal. Les propositions étaient de plus en plus intéressante pour eux.

« Nous estimons l'offre du Trident la plus intéressante pour le moment, si messieurs dames les Malebranches ou messieurs les marchands veulent faire un petit effort sur leurs offres qu'ils le fassent. D'autres propositions ? »

Le marchand à côté de Léthias lui donna un nouveau coup de coude.

« Ces robots veulent nous aider, mais franchement, je leur fait vraiment pas confiance. Vous faite ce que vous voulez vous, mais moi je m'associe pas avec eux. Si vous acceptez leur aide je me retire avec mon argent de notre collaboration ! »

Montée en puissance:

Suite à l'intervention du Trident, Juno se mit debout sur son siège, tournée vers le boute-en-train. Ses compagnons la suivirent et tous le regardèrent lourdement. La haine jaillissant de leurs yeux jeta un froid glacial sur l'ensemble du théâtre. Une fureur terrifiante déformait leurs traits de psychotique. La tension était à son paroxysme et ne faisait que croitre au rythme où les battements de leur cœur rependait une concentration intense de rage. Juno laissa choir sa profonde cape le long de son corps pour se laisser apparaitre. Elle était vêtue d'un drapé sombre et léger bardé de fines dentelles et décoré de bijoux de cuivre et de bronze dans le plus pur style malebranche. Son apparence de sorcière dévoilée, elle tendit ses bras en croix et incanta d'une voix franche et angoissante :

-Franck Ballard ! Vos pitreries insultantes sonnent à présent votre glas. Les démons que nous sommes ne peuvent tolérer insultes aussi grossières. Maintenant, je vous le dit, l'heure de notre vengeance est arrivée. Par les neuf Enfers et sur le sang de tous les Malebranches, je vous condamne ! Que votre carcasse soit transpercée de mille et un couteaux ! Que votre âme erre sur notre territoires pour l'éternité et bien plus ! En mon nom et celui de Graffiacan, moi, Adora, acolyte et ensorceleuse, je vous maudit, vous et toute votre descendance. Soyez assuré, hérétique, que mes paroles pèsent et que votre pénitence sera à la hauteur de votre arrogance; vous souffrirez de moult tourments avant de connaitre la mort ! J'annonce votre dernier jugement ! Que votre châtiment s'abatte de la main des diables que vous ignorez.

A ces mots, Juno se saisit d'un long poignard et le leva au-dessus de sa tête avant d'effectuer une nette lacération dans la creux de sa main. La délégation se mit à proférer tout bas dans une langue inconnue aux sonorités ésotériques. Juno serra le poing jusqu'à ce qu'un filet rouge s'écoule sur son front, avant d’appliquer son empreinte contre son buste, puis de prendre une lampé d'hémoglobine qu'elle recracha immédiatement sur le sol.

-Que tous ici en soit témoin : votre damnation débute aujourd'hui, j'en fais le serment ! cria-t-elle.

Aucun Malebranches ne bougea plus durant quelques instant. Dressés dans ce silence de cimetière comme quatre stèles funéraires, ils continuaient d'assassiner le célibataire de la noirceur de leurs regards. Leur inquisition imposait une grande solennité terrifiante. Cette ambiance de cathédrale ravagée fut soudain rompu par un éclat de rire sinistre et amusé en provenance des trois capuches. L'humeur chez les Malebranches était à la franche rigolade telle qu'aurait pu l’être celle d'une plaisanterie moqueuse ou d'un fou rire entre ami. Ils se marrèrent durant un bon moment, seuls contre tous. Brusquement, ils se turent et Juno rappela à Franck leur profonde hostilité d'un geste mimant l'égorgement. Ils se rassirent ensuite calmement puis se remirent à rire entre eux.

Maître Bruge frappa de son marteau.

« S'il vous plait messieurs dames les Malebranches, veuillez vous rasseoir. »

Franck Ballard se renfonça dans son siège, le visage fermé, supportant le petit coup de coude de son voisin rigolard. Contrairement à ce dernier le représentant du Trident n'était pas amusé. Même si les Malebranches n'étaient pas des sorciers démoniaques il en restait tout de même de redoutables guerriers, s'ils vous menaçaient de leur malédiction c'est qu'ils allaient vous poursuivre jusqu'à voir votre cadavre vomir ses tripes.
Le salle s'agita sous le ciel orangé des Terres Désolées qui apparaissait à travers le trou béant du toit. Depuis quelques temps la luminosité dans le théâtre en ruine s'était faite plus sombre, le soleil s'était baissé pour finir cacher derrière les murs.
Maître Ballard tenta de reprendre le fil de la vente après l'intervention ésotérique des Malebranches.

« 7300 anneaux pour les marchands, qui dit mieux ? »

La salle resta silencieuse et Maître Bruge conclu la vente par son geste habituel, 3 coups de marteau ininterrompus par la parole d'un nouvel acheteur.

« Les plans de la lance de feu reviennent à monsieur le Marchand pour 7300 anneaux.
Veuillez rejoindre la salle annexe pour l'échange. »

Le marchand à côté de Léthias sautilla de joie et chuchota à son voisin.

« On a la lance de feu mon ami ! Imaginez un peu si on arrive à la commercialisé ! Elle se vendra à plusieurs milliers d'anneaux et on sera riches ! Riches !! »

Maître Bruge continua.

« Passons au dernier lot mis en vente.
Je vous ai dit qu'il ne s'agissait pas d'un chapitre. Je vous ai aussi dit que même nous nous ne pouvions évaluer la valeur de ce lot.
Un livre n'est pas uniquement composé de chapitre, il est aussi composé d'une couverture.
Non non, ne rigolez pas, la couverture a peut être plus de valeur que tous les lots réuni vendus jusqu'à maintenant. En effet, cette couverture n'indique pas simplement le titre du livre. Sur la 4éme de couverture se trouve noté des coordonnées d'un point situé à Paris.
Nous ignorons où mènent ces coordonnées mais si elles se trouvent sur le Livre de Triskélis ce n'est pas pour indiquer la pizzeria du coin.
Peut être mènent-elles à un terrain vague, à un laboratoire en ruine déjà pillé depuis longtemps, peut être mènent-elles simplement à l'imprimeur du livre qui sait ? Mais peut être aussi qu'elles mènent vers un trésor de technologie gigantesque, vers un laboratoire secret où repose les armes les plus avancées de Triskélis.
A vous de faire ce pari, peut être allez vous dépenser vos derniers anneaux pour rien ou bien allez vous acquérir pour une modique somme un trésor inestimable. A vous de faire votre choix.
L'enchère commence à 300 anneaux. »

La salle resta silencieuse un temps avant que la première main se lève.

« 400 anneaux. »

Pour Léthias:

-500 anneaux.Surenchérit la négrière.

Peut-être que l'Arc tomberait bredouille, peut-être que ce serait la richesse, mais il fallait tenter le coup : pour elle, pour l'Arc pour le prestige. Sans doutes que personne ne prendrait cette article au sérieux, après tout, le plus intéressant était passé, ne restait plus qu’à voir la suite des événements.