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 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]

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Andrealphus
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MessageSujet: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeSam 28 Déc 2013 - 18:20

"Tu va réussir à l'ouvrir ou merde ?"


"Si ces imbéciles de prospecteurs ne s'étaient pas entêtés à fracturer ce petit bijou de technologie avec leurs appareils moyen-ageux, ce serait déjà fait."

"Je croyais que t'étais un as."


"Ecoute, même un ingénieur de med-tech ne pourrait plus déverrouiller cette porte vu l'état du vérrou et de son programme, si tu ne m'envoyais pas toute la fumée de ta cigarette ça irait surement plus vite."

"Ouai, je reste dans le coin."


Tout ça avait commencé au temple, bien avant qu'on soit pousser à doubler une équipe de récupérateurs, bien avant que je ne sois coincé dans les sous-sols d'un hôpital en ruine avec ce fouille merde de Richard. On avait l'habitude de commercer avec les gars qui prenaient la route avec leurs Galliouns chargés de bric à brac technologique, ces types là n'avait pas les connaissance ni le savoir faire pour prendre conscience de la valeur de certains de leurs trésors, ils marchandaient même avec les enfants de l'acier selon leurs propres dires. Toujours est-il que cette fois un détail a attiré l’œil des bergers, à un tel point qu'ils sont venus me mettre le grappin dessus et sur notre numéro un dans son genre : Richard Bonvard.

Les patrons étaient en effervescence, apparemment ces bouseux avaient mis la main sur un véritable bijou quelque part dans la capitale. Pas un chef d'oeuvre de technologie en soit, plus une carte au trésor. Je ne suis pas fan de la chasse aux fantômes mais en voyant ces fioles de liquide cryogénique, je dois avouer que je suis soudainement passé du stade d'emmerdé à celui de volontaire. Les petits récipients bien que vide sonnaient comme une promesse et la localisation concordait avec les archives du temples, moi j'en salivais d'avance. Richard Bonvard pourrait reprogrammer un rob-homme de Lutèce en lui serrant la main, les trois quart de la sécurité programmée au temple c'est lui, sous sa toge crasseuse il se place en digne successeur d'Henry Guillaume, j'ai un peu du mal avec ce genre de gars mais il sait comment me prendre, il m'anticipe alors ça se passe bien pour le moment.

"Bingo !"

Certaines scènes peuvent être ressenties sans que l’œil n'ai à les observer. Le grondement que fit la porte en s'ouvrant enveloppa tout le couloir d'un air glaciale, très vite se fit entendre un sifflement digne d'un dizaine de pneus crevés.

"J'en crois pas mes yeux."

Devant nous se dresse maintenant une forêt, une jungle de capsules formant un arc de cercle sur trois niveau, les vapeurs blanche et opaques couvrant le sol et une partie des tableaux de commande. Aucun autre éclairage que le notre, seuls quelques boutons clignotaient encore faiblement. C'est l'heure du casse !

"C'est parti, on en prends un maximum, plus vite on ressort plus vite on rentre au temple, laisse le matériel inutile ou obsolète à ces rapiats. Je vais voir si je peux trouver les dossiers médicaux et rapports. je me demande si on ne ferait pas mieux de tout brûler après."


"Je ne te laisserais pas faire Andrealphus."

Rabat-joie. Et je trouve, je trouve encore et encore. Une masse de papier bien conservés dans le mobilier high tech d'un bureau d'observation. Derrière la vite voilà que Bonvard se met à se rincer l’œil.

"Elle est morte mon vieux c'est crade ce que tu fais, et c'est moi qui te dit ça."


Alors que je place ce qui me semble le plus important dans mon sac avec tout le soin d'une jeune maman, il me dit que quelque-chose cloche au niveau de la répartition d’énergie. Je tente d'activer le terminal principal mais rien à faire. Pourtant il y'à bien quelque chose encore en train de tourner dans la pièce.

"Va falloir trouver le compartiment des piles à fission."

Mon chemin se fait entre les cuves en essayant de ne pas regarder les cadavres qui s'y trouvent, certaines sont ouvertes j'imagine que ceux là ont eut plus de chance, ou pas.

"Viens me donner un coup de main, c'est là."

C'est dans ces moments là que n'importe quel gardien regrette de ne pas posséder de manicle de force, moi je regrette déjà de ne plus posséder de manicle du tout. Bonvard n'était pas un amateur, juste en suivant quelques cablage et en observant la disposition des appareils, il avait réussit à trouver la source energétique de tout ce joyeux attirail planqué dans le sol, sous une trappe elle même dissimulée par la fumée. Chapeau l'artiste.

"Elles sont presque nazes... C'est un système indépendant à la pièce et pourtant il manque quelque chose."

"Si tu le dis. On se dépèche j'aimerais emporter le plus d'échantillons possibles."


Il se retourne et écarte la fumée, remonte sa capuche et tente de se réchauffer.

" Un système d'urgence je pense. Une source d’énergie dédié à cet endroit mais ailleurs dans le bâtiment, il est possible qu'il soit détruit."

"Tout vient des piles là ?"


"Il semblerait oui."

"On va vite le savoir, s'il y a un système d'alimentation d’urgence j'aimerais autant ne pas passer à côté."


Avec la dextérité d'une brahmine sous anesthésie, je débranche les piles à fission unes à unes, mettant tout mon savoir faire en oeuvre pour éviter tout incident ou fuite radioactive. Les secteurs de la pièce circulaires s’éteignent peu à peu. Quand vient le tour de la dernière petite boite irradiée, le collègue et moi ne nous retrouvons pas plongé dans le noir mais dans le rouge. Une petite alarme se fit entendre au loin, parfait de quoi rameuter tout les vautours en train de fouiller la surface.

"Bonvard, tu peux refermer la porte sans nous coincer ici."


Qu'est ce qu'il fout bordel ? Je l'ai perdu de vue en m'amusant à faire mon petit château fort en piles à fission.

"Bonvard !"


"Celui-ci est en vie..."

"Quoi ?"


*Analyse de sécurité terminée, énergie insuffisante. Détection des patients en cours.*

"Bha finalement y'en a un de système de sécurité. Y'a pas à chier la technologie d'avant guerre c'est pas de la merde."


*Patient trouvé : un. Gabriel Padalecky, fichier N° 17-FFK-03H. Reveil du patient en cours."

J'entends la voix neutre et sans saveur de l'automate de service local et je réalise que j'ai la fiche du Gus dans mon sac. Pas le temps de la chercher pas l'envie non plus. Je suis à mi-chemin entre la curiosité malsaine et merveilleusement d'un gamin en observant le type se faire décongeler dans son cocon pendant que Bonvard est occupé à sortir sa trousse de soins. La cuve s'ouvre au bout de quelques minutes, déversant son liquide sur le sol grillagé. Bonvard sort une seringue à faire fuir un mutant et la plante dans la poitrine du pauvre gars.

"Attention, réveil difficile mon ami !"

"Merde... Je rêve ou ce con la a la gaule ?"
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeLun 30 Déc 2013 - 0:53

« Les jours passent et se ressemblent inlassablement mais je continue de me les enfiler comme de bons verres de vin rouge de la côte bordelaise. Chaque jour, le même « train-train » quotidien sans me poser de questions, cela n'a jamais été mon genre de toute façon. Je préfère vivre au jour le jour, sans regarder en avant comme en arrière d'ailleurs. Et cette maladie de chien, ce parasite incurable me rongeant de l'intérieur, n'est jamais revenu me hanter, comme dans le plus doux des rêves, de mes rêves... J'ai bien fait d'annuler ce projet de « cryo » je ne sais quoi... J'ai été patient pour une fois et cela m'a réussi.

Étrangement, sans connaître le comment ni le pourquoi, j'ai repris mon travail au sein de Dupont-Denis, l'agence publicitaire m'ayant ouvert les portes de la belle vie parisienne. Je pensais mon patron mort mais il est bel et bien là, chaque matin à venir faire le point sur mes affaires en cours, discuter des derniers plans commerciaux, parler de stratégies, le business comme le disent les Américains. Je me pose pas de questions, sur lui, sur moi. Je travaille et c'est déjà ça, ce boulot me plaît bien plus que le petit travail à l'abattoir du père Martin que j'avais obtenu avant la guerre.

Cette guerre d'ailleurs, je me rappelle le début de tout ça, mais étrangement, je ne me souviens de rien sur la fin. Rien de ce qui ne s'est passé pendant cette saloperie de période. Le bloc communiste a été repoussé par les alliés sans aucun doute même si personne n'en parle étonnamment. Les gens ont déjà oublié cette période de leur vie sans doute, je n’arrive pas à leur poser la question de toute façon, je suis bloqué... Je sais juste que je suis toujours Français et c'est bien là l'essentiel. Ma vie a repris comme avant ce foutoir « rouge ». Le travail, le sport et les femmes, voilà ce qui me préoccupe vraiment.

Je n'ai pas vu la journée passée mais je suis accoudé au comptoir d'un bar à hôtesse du XVIème arrondissement. Comment je suis arrivé là relève du mystère mais je ne m'en fais pas plus, sans savoir pourquoi, et sans me le demander même. Je n'ai d'ailleurs le temps de rien qu'une main délicate se pose sur mon épaule tandis qu'un visage, se rapproche de mon oreille en me susurrant de la suivre tout en me nommant. Le parfum, à la fois sauvage et sensuel, m'enivre les sens et je ne peux m’empêcher de me lever. Mon regard se jette sur le comptoir de marbre et j’aperçois six flûtes de champagne à ma place et juste à côté. Nous avons déjà consommé d'une certaine façon. Je détourne mon regard de ces « cadavres » vides de toute substance afin de rejoindre la demoiselle et de ne pas la faire attendre, la classe à la française comme nous disons avec de rares amis. Je la suis comme un bon « toutou » pour le coup, sauf que mes yeux ne font que suivre ce déhanché de  « pin-up » habillé de sa petite robe marron à paillettes. Je ne me souviens même plus son visage mais son parfum éveille bien trop mes sens et je n'offre pas de champagnes aux femmes qui ne sont pas à mon goût de toute façon. Elle m’entraîne toujours à la suivre par sa démarche sensuelle et nous arrivons aux toilettes « homme ». Elle a du culot et c'est vraiment pas pour me déplaire. A peine la porte franchie, elle ne cherche même pas à savoir si d'autres personnes sont dans la pièce qu'elle se jette sur mes lèvres tout en m'enlaçant avec sa jambe droite, relevant de peu sa jupe. C'est bizarre mais j'ai l'impression de ne pas avoir connu ça depuis des années alors je profite, comme un prisonnier sortant d'une longue peine, je ne me soucie de rien dans ces moments-là et mes mains se baladent comme si c'était la dernière fois. Elle me plaque contre le mur lorsque mes mains arrivent au niveau de ses fesses et ce n'est pas pour me déplaire même si je préfère prendre les devants. Toujours au bout de mes lèvres ou moi au bout des siennes... L'atmosphère se réchauffe ici, comme pour nous donner envie de nous déshabiller.
 »

J'ouvre les yeux, doucement... Ma poitrine me fait mal mais je ne pense pas à mal même si tout est flou dans mon esprit. J’aperçois deux silhouettes se tenant devant moi mais mes yeux me font défaut et je ne vois rien d'autre mis à part l'énorme seringue transperçant mon torse. Je ne comprends rien, il se passe quoi ? Je veux parler mais seule mes lèvres suivent et aucun son ne sort de ma bouche. Mes jambes fléchissent et je m'écroule comme un vulgaire sac devant les deux personnes, genoux et mains au sol, tête inclinée.
Mon estomac hurle et me fait souffrir, ma tête est comme un melon, mon cœur me fait mal, je tremble comme une feuille... Je ne me rends même pas compte que je suis à moitié nu.

Et je vomis, sur les pieds d'un des protagonistes se tenant devant moi. Je lève la tête vers le propriétaire des bottes souillées, un homme en imperméable crème, proche de la quarantaine, le visage marqué par de sales années se tient devant moi.

- Excusez-moi pour les bottes monsieur... Je suis où ? Vous êtes qui ?
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMar 31 Déc 2013 - 15:26

C'est parfois en cherchant la banshee qu'on tombe sur le rôdeur, les formules et substances chimiques avaient soudainement perdu tout intérêt à nos yeux. Pas de mouvement de recul quand il souille mes pompes le flux électrique qui secoue mes neurones m'empêche de réellement prendre conscience de ce qui se passe. Je passe en revue tout ce que je sais sur le monde d'avant guerre, je me dit que mes connaissances sont théorique je me dit que lui a baigné en plein dedans. Ma main stop Bonvard qui s’apprête à prendre une initiative que je ne saurais cautionner. C'est ma proie, mon trésor, mon aubaine.

La lumière écarlate rotative qui joue le rôle d'ultime éclairage rends la scène plus agréable, elle masque les détails et contribue à donner du crédit au baratin que je m'apprête à cracher. Je tends une main ferme à Padalecky si c'est vraiment son nom, j'imagine que la jolie voix aurait put commettre une erreur après tant d'années en veille. Et ça me donne une idée, je ais devoir agir vite avant que les synapse du congelés ne récupèrent totalement.

"Inspecteurs Saint-Clair et Bouvier, police nationale."

Je crois que j'ai toujours rêvé de dire ça un jour quelque part au fond de moi, j'aurais peut être dut m'engager dans la FNF après tout, ha quelle humour mon vieux. Il semble avoir remarqué mon arme, encore un détail qui joue à mon avantage.

"Gabriel Padalecky n'est-ce pas ?"

Bonvard semble se prêter au jeu en le saluant d'un geste discret de la tête. Le bonhomme est sur pieds mais semble avoir quelques problèmes d'équilibre. Le laboratoire semble être complet, une sorte de lieux de haute-technologie de l'époque j'imagine, aussi derrière la console principale, au delà des dernières cuves se tiennent quelques lits d’hôpitaux. C'est spartiate, froid et vieux mais ça devrait faire l'affaire.

"Allongez vous ici je vous prie."

Je ne sais pas vraiment ou tout ça va nous emmener mais je préfère prendre l'ascendant et obtenir un maximum d'informations. Il trésaille et grimace quand sa peau entre en contact avec le métal glacial du lit, pas comme s'il venait de passer une centaine d'année en service cryogénique. Service qui n'est d'ailleurs pas mentionné sur la brochure. Sans chercher à justifier le contexte post-apocalyptique plus que visible pour lui, j’enchaîne en tentant malgré tout de captiver son attention.

"Bien monsieur nous n'avons pas énormément de temps, comme vous pouvez le voir nous subissons... quelques problèmes techniques."

Ma bouche lui parle, mes yeux et mon cerveau cherchent de quoi l'endormir pour un hypothétique transport au temple. Si j'avais ma manicle tout serait plus simple, les bergers auraient probablement un orgasme s'ils savaient ce qui se passait ici. J'ai moi même un léger frisson, pas le froid, c'est autre chose. Cette impression d'être constamment épié, suivit depuis notre départ. Surement le manque de nicotine. Par chance j'ai le médoc' et le briquet qui va avec.

"Une clope ? Bien petit test de routine pour voir comment ça tourne là haut. Donnez-moi vos noms prénom et profession, votre adresse, date de naissance. Vous savez en quel année nous sommes ?"

Le pauvre vieux a le cul à l'air c'est vrai que ça doit pas être top pour un gus de l'époque, je luit tends mon imper histoire de le foutre en confiance.
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMar 31 Déc 2013 - 18:42

HRP:

Quelque part dans les Terres Désolées.

Capuche rabattue sur la tête –comme d’habitude, pourrait-on dire-, je suivais les deux hommes, qui progressaient dans les Terres Désolées sans trop se douter qu’ils étaient suivis. Le bracelet radar à mon poignet me permettait de plus de garder une distance de sécurité appréciable, ne m’obligeant pas à toujours garder le contact visuel. Il fallait bien l’admettre, j’éprouvais quelques remords à l’idée de devoir suivre deux Gardiens, mais malheureusement, les ordres étaient les ordres. Et puis, il y avait déjà eu un précédent, sous le nom de Volodia Helsen, lors de la première mission au Bois de Boulogne. Je savais, ou du moins je pensais savoir, ce que cela faisait d’être surveillé. Je soupçonnais en effet les Bergers d’avoir envoyé l’Initié Théo Omiento pour me surveiller durant les enchères, et pas uniquement pour me protéger au besoin. Enfin… Je n’avais pas spécialement mon mot à dire dans tout ça, et si les Bergers me confiaient la mission de surveillance d’Andrealphus… C’est que j’avais dû passer le test. Andrealphus… Je connaissais de nom ou de réputation tous les Gardiens, même ceux avec qui je n’avais pas encore eu l’occasion de partir en mission. Andrealphus faisait partie de cette catégorie ; et au niveau de sa réputation… Son génie chimique et ses autres capacités technologies n’avaient d’égal que son exécrable réputation. Habitué du Moulin-Rouge, parfois qualifiable de pervers et j’en passe. Presque mon opposé : j’étais l’Ombre, et ce n’était pas pour rien. Discrétion, infiltration, récupération… Et exfiltration. C’est d’ailleurs pour ça que les Bergers m’avaient choisi pour tenter d’aller récupérer le Gardien Zen, récupéré par le Trident. Foutue mission, tiens. A partir de là, tout s’était enchainé et pas mal de choses étaient parti en vrille. Enfin bref, je n’étais pas là pour juger l’homme, seulement pour le surveiller. Andrealphus était parti pour cette mission accompagné de Richard Bonvard, surement l’un des meilleurs experts de l’Ordre en systèmes informatiques, avec Adonise. Je ne savais pas si Bonvard était au courant de la mission de surveillance, mais je pensais que non ; tout simplement parce que dans le cas contraire, les Bergers lui aurait demandé de s’en charger. D’ailleurs, pourquoi ils ne l’avaient pas fait ? Je commençais à croire qu’il y avait plus qu’une simple mission de surveillance. Après ce qu’il avait fait à Volodia, d’après les Bergers ; sauf que c’était sur leurs ordres… Manquerait plus qu’ils lancent surtout cette mission pour voir comment on bosserait tous les deux, avant une hypothétique mission. Car oui, en plus, comment j’étais censé le surveiller sans me faire remarquer à l’intérieur même d’un bâtiment fermé ? Pas net, tout ça.

Bonvard et Andrealphus arrivèrent enfin devant le centre cryogénique. Après avoir passé les premières portes sans difficultés, ils se trouvèrent coincés devant les portes blindés de la zone sécurisée. Bonvard se fit alors à l’œuvre, et penché sur la commande bien amochée par les récupérateurs, se mit à bidouiller on ne savait trop quoi. Moi, j’étais là, derrière eux, planqué derrière une colonne de pierre.  La respiration lente et légère, le pas feutré. Plus qu’à espérer qu’aucun des deux n’avait de bracelet radar. Jusque-là, cela se passait bien, mais la mission risquait de se compliquer d’un instant à l’autre.

« -Bingo ! »

L’exclamation venait de retentir, non loin de moi, et je reconnu distinctement, sans avoir à tourner la tête, le grincement d’une porte dans ses gonds. Curieusement, le son me rappelait celui de certaines des portes du Labo de Vault-Tech ; peut-être le même fabriquant. Les deux hommes pénétrèrent dans la salle, et s’aventurèrent entre les cellules de conservation. Je tournai légèrement la tête, juste pour faire dépasser un œil dans leur direction. Les deux hommes me tournaient le dos, j’en profitai donc pour avancer. A l’entrée de la grande salle de conservation se tenait un petit couloir. Je m’y glissai, pour tomber sur une petite pièce, dotée de plusieurs commandes informatiques. A travers une large baie de verre fumé, elle permettait d’avoir une vision d’ensemble sur le complexe. L’endroit parfait pour voir sans être vu. Bonvard et Andrealphus se mirent à bidouiller je ne sais trop quoi. Surement de la récupération. Puis soudain, plusieurs voyants se mirent à clignoter sur les consoles devant moi. Inquiet, je regardai à travers la vitre, pendant que les deux continuaient leur œuvre.

« -Analyse de sécurité terminée, énergie insuffisante. Détection des patients en cours. »

La voix de l’intelligence restreinte contrôlant le complexe venait de résonner, à la fois dans la petite pièce où je me situais, et dans la salle principale. Un léger silence, avant qu’elle ne reprenne. J’avais l’impression d’entendre Calypse. Je chuchotai pour moi-même, un son à peine perceptible même pour quelqu’un juste à côté de moi.

« -Bordel, mais ils foutent quoi ?
-Patient trouvé : un. Gabriel Padalecky, fichier N° 17-FFK-03H. Réveil du patient en cours. »

Andrealphus et Bonvard se mirent à l’œuvre autour d’un sarcophage métallique, surement celui contenant ce Gabriel Padalecky. Devant moi, sur un écran, une sorte d’icone rectangulaire se mit à clignoter, et grandit jusqu’à remplir la totalité de l’écran. Sur le côté, de nouveaux indicateurs changèrent de couleurs, avant de s’éteindre complètement. Je distinguai alors la voix stupéfaite d’Andrealphus. Je laissai les deux hommes vaquer à leur occupation pendant quelques minutes. J’avais l’impression qu’ils tapaient la discute avec le survivant. Surement pas grand-chose d’autre, je décidai donc de quitter cette petite salle pour sortir de la zone sécurisée. A côté, les nombreux couloirs, étages et pièces allaient m’offrir un peu plus de sécurité. Juste au moment où j’allais sortir, après plusieurs minutes de discussion, un son assez fort sortit du pupitre de commande.

« -Cellule ouverte. Veuillez confirmer manuellement l’état du patient. »

Et merde. Ils ne pouvaient pas avoir entendu ça, et allaient venir voir ce qui se passait. Si je sortais de la pièce maintenant, ils me verraient aussi. Conclusion je n’avais plus grand-chose à faire, à part attendre d’être démasqué. Et comme par hasard, ce fut Andrealphus qui se dirigea vers l’origine du son. Je soupirai, et avisai la table osée dans l’ombre, dans un coin de la pièce. Je m’assis dessus, toujours la capuche sur la tête, prit un HG dans une main –on n’était jamais trop prudent-, et attendit. Quand il rentrerait, il verrait une forme noire, devant lui, les bras croisés et pistolet en main. Drôle d’effet.

Il approcha, et entra dans le couloir, aux aguets. J’entendis le clic caractéristique d'un HG qu'on arme. Pas bon du tout, ça.

« -On se calme, Saint-Clair. Ce n’est que moi. »

Ce n’était que moi. La blague. Je m’aperçus un peu tard que je ne savais même pas s’il connaissait ma voix. Moi, j’avais déjà entendu la sienne, mais je n’avais aucune certitude de l’inverse. Surtout que peu de Gardiens l’appelaient Saint-Clair...


Dernière édition par Léthias Osniaril le Jeu 2 Jan 2014 - 20:56, édité 1 fois
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeJeu 2 Jan 2014 - 15:06

Je ne comprends toujours pas où je suis, tout est si sombre, si délabré, tout semble avoir été abandonnés par l'homme il y a des décennies. Peut-être suis-je en plein cauchemar, je n'arrive pas à le savoir et je me réveillerais avant si c'est bel et bien le cas... Il y a bien quelques « flashs » de temps en temps dans mon esprit mais tout est encore bien trop flou pour que j'en sache plus. Des scientifiques en blouse blanche, des bribes de ma vie ici et là, quelques visages familiers, voilà ce qui me revient avant de me concentrer sur cette main tendue vers moi. Celle de l'homme en imperméable et aux bottes souillés par ma fabuleuse intervention.

- Inspecteurs Saint-Clair et Bouvier, police nationale.

Trop réfléchir me fait mal au crâne à cet instant, et je ne cherche pas plus à me torturer. J'ai déjà bien assez mal comme ça. Ces deux types, à peine identifiables, ont l'air d'être ce qu'ils disent et l'arme à peine dissimulée par l'imperméable de l'inspecteur Saint-Clair semble corroborer ces propos. Et nous sommes en France, seule les forces de l'ordre ont le droit de porter sur eux une arme à feu, bien heureusement.

- Gabriel Padalecky n'est-ce pas ?

J'ai du mal à tenir sur mes guibolles mais je me raccroche à une barrière sur ma droite pendant que j'entends mon nom sortir de la bouche de cet homme, le parleur en « imper ». Je suis peut-être devenu fou mais je sais encore comment je m’appelle. Cela me fait même penser à mes parents, mon enfance. Je ne réponds pas mais je lui fais un signe de tête pour acquiescer. J'attends la suite, sans comprendre pendant qu'il me demande de m'allonger sur ce qui semble être un lit d’hôpital, en piteux état. J'accepte sans rechigner, j'ai bien trop de mal à tenir debout. Le contact du métal froid dans mon dos et sur mes fesses me fait réaliser que je suis en chemise d'hospice et je ne peux m’empêcher de grimacer même si mon corps est déjà en basse température, comme si je venais de sortir d'un « frigo ». D'autres images me reviennent, toujours très brièvement. Qu'est-ce que je fous ici ? C'est quoi cet endroit bordel ? Je veux poser la question à l'inspecteur Saint-Clair mais il ne m'en laisse pas le temps.

- Bien monsieur nous n'avons pas énormément de temps, comme vous pouvez le voir nous subissons... quelques problèmes techniques.

Je regarde autour de moi à peine sa phrase terminée en m'accoudant sur le lit afin de mieux distinguer mon environnement. Tout est vraiment abandonnés, poussiéreux, en ruine. Qu'est-il arrivé à cet endroit ? La guerre ? Elle est finie non ? Et quelle guerre ? Je suis complètement perdu mais les inspecteurs vont bien finir par me renseigner. Même si ce sont eux qui posent les questions en ce moment. C'est leur métier après tout.

- Une clope ? Bien, petit test de routine pour voir comment ça tourne là-haut. Donnez-moi vos noms prénoms et profession, votre adresse, date de naissance. Vous savez en quelle année nous sommes ?

Et le mec me tend son imperméable en finissant son monologue, ce que j'accepte sans réfléchir étant donné la température des lieux. Les cigarettes, je me rappelle que je n'aime pas ça mais j'accepte aussi sa « clope ». Mon cerveau est bien retourné et ce n'est pas une cigarette qui va me faire perdre un peu plus la tête. Je l'ai encore entre les doigts, non allumé, que je lui réponds. Je connais les réponses à ces questions. Je suis perdu et désorienté mais pas amnésique.

- Gabriel, Rémy, Matthieu Padalecky. Je suis... Commercial ou boucher, j'ai des doutes-là. Encore ces « flashs ». Je suis commercial au sein d'une agence de pub je crois... J'habite à Paris, XVI ème arrondissement mais je sais plus trop où, excusez-moi et je suis né le dix-sept mars 2037.

Sa dernière question ressemble à la question piège par excellence et l'expression de son visage ne me fait pas dire le contraire. Dans quelle merde je me suis fourré.

- Nous sommes en 76 ou 77 c'est ça ? Pourquoi cette question ?

- Cellule ouverte. Veuillez confirmer manuellement l'état du patient.

L'inspecteur Saint-Clair et son collègue n'ont pas le temps de me répondre, cette voix métallique et féminine me laisse à peine le temps de finir ma phrase. Bouvier, peu bavard, reste à coté de moi pendant que son collègue part à la rencontre de la source du bruit, arme à la main. Mais il se passe quoi ici bon sang?
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeSam 4 Jan 2014 - 15:11

Le gars est aussi frais qu'une gagneuse du moulin rouge à l'aube mais il semble faire preuve d'une certaine cohérence dans ses propos. Aucun effet particulier, pas d'hallucinations de paranoïa, il ne renifle même pas. Ma main se serre contre la sangle abîmée de mon sac contenant les données techniques et chimiques du laboratoire, je crois bien qu'on à mis la main sur quelque chose d’intéressant. En rentrant au temple je demanderais un entretien privé avec Maya, qui sait je vais peut être recevoir une petite récompense de sa part. Bonvard me toise, il joue le jeu mais je sens bien que ce rabat-joie est prêt à mettre un terme à la comédie à la moindre erreur de ma part.

"En 77 c'est bien ça ouai, simple tests de routine pas de quoi s'inquiéter."

Je me demande si Padalecky pige l'ironie de sa réponse, ou alors c'est un génie, un chanceux qui viens de miser juste. J'allais entamer la suite de mon petit jeu de rôle quand l'autre frigide mécanique se remit à faire des siennes.

"Cellule ouverte. Veuillez confirmer manuellement l'état du patient."

Bonvard a un mouvement de recul, je sens son regard interrogateur se poser sur moi. Pour ce genre de missions j'aurais apprécier la présence d'un combattant, un colosse à la manicle de feu. Magnifique spectacle que de voir un gardien cramer la chair de deux trois empêcheurs de tourner en rond en allumant une clope. La phrase de l'I.A vient d'une des petites pièces en périphérie du laboratoire, je suppose qu'aujourd'hui le combattant c'est moi. Pas de manicle, je sors mon HG-23 et avec un petit sourire en coin ...

"Police ! Qui est là ?"

Mes pas précipités me mènent devant une Ombre tapis derrière les vapeurs de gaz cryogénique. Mon arme braqué sur lui je m'avance prudemment de manière à pouvoir parler à voix basse, faudrait pas qu'il me foute l'opération en l'air. Une dernière bouffée de nicotine radioactive et je laisse tomber ma sucette à cancer goulifiant.

"Montre moi ta sale gueule que je sache si elle vaut la peine de gâcher mes munitions."

"On se calme, Saint-Clair. Ce n’est que moi."

Son visage m'est familier mais mon experience sur le terrain m'interdit d'avoir le moindre moment d'hésitation. Un gardien pour sur, mais qu'est-ce qu'il vient foutre ici. Un léger frisson dans mon lobe droit vient me dresser le cuir chevelu, je le remets. L'ombre, qui d'autre ? C'est pas pour autant que je vais baisser mon flingue l'ami.

"Tout va bien ici !"

J'ai été envoyé en filature de gardiens bien trop souvent, et ce fut bien trop souvent dans le but d'en exécuter un ou même les deux. Je réfléchis rapidement, j'aurais fait une connerie ? Ouai tu m'étonne mais une connerie si grave ? Je n'ai pas encore partagé de verre avec lui mais je le connais de réputation, ce faux pas, cette indiscrétion de la personnification même de la discrétion pourrait peut être me sauver la mise. Ou peut être que j'ai fini par fondre un câble et que je suis juste devenu parano.

"Qu'est ce que tu viens foutre ici ? Parce qu'à moins que tu n'ai rapporté quelques hors-séries porno des enchères je vois pas."

Un autre flash, possible qu'il soit la pour Bonvard ? Bonvard, en train de rassurer capitaine surgelé sous la lumière d'urgence du laboratoire. Sois pas con vieux débris, je tache de rester hors de portée de la manicle de l'Ombre et baisse mon arme sans pour autant la ranger.
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeDim 5 Jan 2014 - 15:56

Centre de cryogénie.

Toujours aussi distingué, celui-là. Saint-Clair fait quelque pas en arrière sans me quitter du regard, pendant que je me lève de la table où je me tenais. Monsieur est méfiant, et garde son HG bien en évidence. Je croise les bras, gardant également un HG sorti, et jette un œil à la table de commandes situé juste à côté de nous. Il est impatient. De savoir ce que je fous là, ou d’avoir un prétexte pour me tirer dessus, pas forcément facile à deviner. Peut-être bien les deux.

« -Désolé Saint-Clair, mais entre la Lance de Feu et tes pornos, le choix était vite fait… »

Je le regarde dans les yeux, et m’aperçoit bien vite de la situation. Même s’il ne dit ne rien en savoir, pas besoin d’être le meilleur analyste comportemental de l’Ordre pour comprendre ce que je fous ici, surtout après m’être incrusté en douce dans la petite salle. A travers la fenêtre de verre fumé, on peut voir Bonvard encore en train de s’occuper du… Sujet ? La probabilité que je sois venu le surveiller est quasi nulle, ce type n’est pas sorti du Temple depuis des lustres, toujours à bidouiller pour la sécurité de l’Ordre. Saint-Clair, en revanche, c’est une autre paire de manche. Je souffle un grand coup, range mon HG dans le holster vide à ma ceinture, et regarde le Gardien dans les yeux.

« -On commet tous des erreurs, Saint-Clair. »

Je le sens se crisper, presque instantanément. Aurait-il avalé sa salive ? Pas facile à deviner, dans cette obscurité et avec ses vêtements. Sa main se resserre sur son HG-23. Il est là, à moins de deux mètres de moi. Mon pied d’appui est callé contre la console, jambe légèrement pliée. J’imagine déjà la scène. Légère détente, la manicle de foudre se collant sur lui, et une décharge. Affaire classée avant qu’il n’ait le temps de réagir. Mais pas cette fois. Un léger sourire, surement narquois, se dessine sur le coin de mes lèvres.

« -Pas aujourd’hui, Saint-Clair. Tu n’es pas le premier Gardien à faire l’objet d’une surveillance, et tu ne seras surement pas le dernier. »

Dois-je lui rajouter les raisons ? Que même l’exécution de Volodia posait problème ? Il pouvait dire merci au Berger passé juste après, s’assurer qu’elle était morte, d’avoir pensé à récupérer son HG et sa manicle… Récupérer le matériel de l’Ordre et préserver le secret qui l’entoure. Un des fondamentaux, et pourtant… Et puis le voilà qui perd sa manicle dans la foulée ! Deux erreurs en deux missions. Personne n’était irréprochable, moi y compris, mais pour les Bergers, cela faisait beaucoup. Alors oui, je le surveillais. Même si j’avais encore des doutes sur la mission en elle-même, je m’en contentais. Je décide de garder le silence sur les raisons, pour le moment.

« -Prends ma présence ici comme une simple analyse. »

Les phrases sont courtes, mais je n’ai pas besoin d’en dire plus. Le climat est déjà assez tendu, et pour une première rencontre en mission, pas besoin d’en rajouter une couche. Maintenant que je suis là, que faire ? Repartir discrètement, comme si de rien n’était ? Et tout pour quoi, pour me remettre à les observer dans la minute ? Mouai, pas forcément la meilleur solution. Autant rester, on verra ce que je peux faire. Et même s’il sait maintenant le pourquoi de ma présence, cela ne m’empêchera pas de garder un œil sur lui.

« -Attention : cellule ouverte. Veuillez confirmer immédiatement l’état du patient. »

Tiens, la voilà qui se remet à parler. Dans la salle, sous les lumières d’urgence, Bonvard tourne la tête et regarde en direction du couloir d’accès de la petite salle.

« -Bon, Saint-Clair, tu fous quoi ? »

Ce dernier lève les yeux au ciel, pendant que je me penche sur les commandes. Autant régler ça avant que quelque chose d’imprévu ne se passe. On aurait été au Bois de Boulogne, voir débarquer des bras robotisés pour un examen automatique du patient ne m’aurait même pas étonné, mais là… Plusieurs options sont à l’écran sur la console. J’en fais rapidement le tour, avant de sélectionner celle qui posera moins de problèmes.

« -Etat du patient confirmé : état stable.
-Bon… Comme ça, elle ne devrait plus nous poser trop de problèmes. Il y a quelque chose d’autre à faire dans le coin ? Histoire que je me rende utile… »

Passer de l’observateur fantôme à monsieur j’arrive pour donner un coup de main, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux, mais dans notre cas, c’est surement ce qui nous simplifiera le plus les choses, à lui, comme à moi. Et tiens, je ne suis même pas allé dire bonjours à Bonvard. Il va faire un drôle de tête en me voyant. Je rejoins la salle principale avec Andrealphus, devant le regard étonné de Padalecky et l’ahurissement de Bonvard. Ce dernier tient malgré tout le rôle qu’il avait entamé plus tôt à merveille, et fait de son mieux pour en rien laisser transparaitre face au patient.

« -Tiens, je me demandais quand tu allais te ramener toi… Rien à signaler dans le coin ?
-Non. Je n’ai pas encore fait le tour des étages supérieurs, mais c’est tranquille dans le secteur.

S’il avait pu parler librement, il aurait sans doute hurlé en me demandant ce que je faisais ici. Les réponses viendront plus tard, pour le moment, il fallait mieux s’occuper du patient. Je fais rapidement le tour des armoires de la salle, et finit par en dénicher une non verrouillée, pendant que les deux autres Gardiens se remettent à discuter avec Padalecky. Heureux hasard, sont stockés dans l’armoire des sortes d’uniforme, rappelant quelque peu ceux des abris. J’en prends un, et retourne voir les trois autres, en tendant les vêtements à l’homme encore sur la froide table métallique.
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeLun 6 Jan 2014 - 1:04

Bonvard, le deuxième inspecteur reste à mes côtés en attendant le retour de son collègue, Saint-Clair. L'homme n'est pas aussi bavard que son équipier et je le sens un peu tendu me concernant, il scrute mes moindres mouvements du coin de l’œil, bouger un bras pour me dégourdir le ferait presque sursauter mais je ne m'en amuse pas. Et il scrute en direction du couloir où a disparu son collègue. A part sur un clochard, sur qui pourrait bien tomber l'autre inspecteur dans un bâtiment abandonné ? Je profite d'ailleurs de ce moment de calme et de silence pour inspecter de nouveau les lieux. Je dois me trouver dans un ancien hôpital abandonné. Sans doute en banlieue. Il y a des lits, des ustensiles médicaux éparpillés à même le sol ou posés sur des tables de travail et des cuves d'où semble sortir la fraîcheur des lieux... Nouveau flash dans ma tête... Je me vois sur un lit d’hôpital avec la même chemise qu'aujourd'hui, je vois des scientifiques ou des médecins autour de moi, je vois les seringues et les pilules qu'on me fait avaler, mais pas de force, de mon plein gré. Je vois la cuve qui va m’accueillir. Je suis frigorifié... Mes yeux s'ouvrent sans que je me rappelle les avoir fermés lorsque j’entends de nouveau cette voix d'ordinateur. Je guette Bonvard du coin de l’œil pour voir s'il a remarqué quelque chose mais il n'en est rien. Il semble ne plus lâcher du regard ce couloir et il faut peu de temps pour voir réapparaître l'inspecteur Saint-Clair accompagné d'un autre homme... Je ne comprends vraiment plus rien là...

Le troisième type ne semble pas appartenir aux forces de l'ordre, sa tenue ne correspond pas, cette cape noire n'est pas réglementaire à ma vision du métier... Encore des souvenirs. Je me rappelle mon père, un sale flic, cruel avec sa famille autant qu'il peut l'être avec les criminels, je revois ma mère, douce et prévenante avec moi, trop. Je revois les quelques fois où j'ai eu affaire avec des officiers de police... Non ce type en cape noire ne doit pas être policier. D'ailleurs, à bien regarder, les vêtements portés par Bonvard et Saint-Clair ne sont pas de toute fraîcheur, quelques trous ici et là, des taches de poussière et d'autres choses présentes en assez grand nombre, les couleurs sont délavées. Soit ces gars ne connaissent pas la machine à laver, soit ils ont crapahuté pour venir jusqu'ici. Et c'est pas bon signe.

Pendant ma réflexion, j'observe ce qui se passe. Le nouveau venu semble les connaître et salut Bonvard. Ça parle de travail. Peut-être que je me suis planté sur le bonhomme mais sa tenue est vraiment bizarre. Il me fait un peu penser à ces super-vilains dans les « BD » américaines que l'on pouvait déjà difficilement se procurer avant la guerre... La guerre, les alliés, l'invasion rouge, encore des bribes de mon passé refont surface. Mon éviction de l'armée française, les tests médicaux non concluants, le front qui se rapproche de la France et une maladie, je revois tout en un bref moment mais mon cerveau se réveille petit à petit... Le troisième larron, trouvé il y a peu, ne daigne même pas me saluer et j'ai l'impression qu'il me toise du regard, comme si je n'étais qu'une petite gamine sans défense dans un monde de brutes mais Saint-Clair et Bonvard lui font assez confiance pour le laisser vadrouiller dans la salle pendant qu'ils viennent vers moi, sûrement pour continuer la conversation. Mais je suis plein de questions également et je leur laisse à peine le temps de se rapprocher de moi.

- Excusez-moi messieurs mais vous pouvez enfin m'expliquer où nous sommes ? Pourquoi cet endroit est dans cet état ?

Les deux inspecteurs se regardent un peu dubitatifs et un silence s'installe peu à peu. Ils doivent chercher les mots justes sans doutes mais je ne suis pas pressé. Et ils n'ont pas le temps de répondre que la troisième personne me tend devant le visage une tenue, une sorte de vêtement médical qu'il vient de trouver dans un des casiers environnants. Un signe de tête pour le remercier et je m'habille sans la moindre gêne devant ces hommes, jetant au loin cette stupide chemise et dévoilant ma nudité. Je m'en moque bien, il fait trop froid et cette tenue, bien que légère est bien plus chaude. Et elle ne présente pas mes fesses au premier venu.
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeLun 6 Jan 2014 - 16:02

Cette haine envers les gens trop doués ne tient pas tant de la jalousie ou de la paranoïa que du reflet même de ma petite personne dans les yeux de feu Roche, gardien et mon parrain dans l'ordre. L'ombre prends ses marques comme s'il était déjà venu, il n'a pas tressailli alors que je le braquais d'une arme qui aurait put tirer à n'importe quel moment. Ce n'est pas qu'il me connaisse tant que ça, ce type est juste un robot impassible aux facultés d'adaptation exceptionnelle. Je suis tenté de lui enfoncer une seringue vide dans l'épaule mais Padalecky revient sur le devant de la scène, je l'avais presque oublié celui-là. Je vérifierai ma théorie du rob-homme plus tard. Le temps de peser mes mots et je les libère avant qu'un des deux autres ne prennent la main.

"Le guerre s'est terminée durant votre "sommeil" monsieur Padalecky."

J'aurais voulut l'appeler par son prénom pour entamer une phase de proximité avec lui, mais ma mémoire s'embrouille entre Remy, Gabriel et Matthieu.

"Les bombardements communistes ont malheureusement laissé une emprunte encore bien présente sur la capitale, l'hôpital où nous nous trouvons n'y a pas échappé."

J'ai toujours se malin plaisir à pratiquer mon sport favori, le mensonge par omission ne prends toute sa saveur que lorsque la victime s'aperçoit de la vérité au moment ou celle-ci se plante là, juste sous ses yeux. Aussi je commence à être impatient de présenter le Paris de 2177 à monsieur glaçon.

"Pour être plus précis, je dirais même que ..."

Petite ordure de Bonvard qui s’apprête à tout foutre en l'air. La situation est sauvée par son détecteur de mouvements, l'Ombre semble avoir également remarqué les présences en approche, je regarde mon propre appareil, vestige de mes premières années au temple maintenant inutilisable, je tacherais un jour de le réparer.

"Il semblerait que nous ayons de la visite."

Les récupérateurs ? Qui d'autres ? Osniaril dit n'avoir détecté aucune présence à l'étage, j’espère juste qu'ils sont partis en pause déjeuner et non à la recherche de renforts. Il savent qu'ils se sont fait doubler et mon petit doigt me dit que ces lascars là sont prêt à tout pour mettre la main sur le petit trésor du labo cryogénique. Bande d'abrutis, ils ne savent pas ce qui se trouve ici, ils ne sauraient pas quoi en faire et pourtant leur instinct de charognards les pousse à flairer tels des radcaniches après une femelle en chaleur. Bonvard et moi ne sommes pas ce qui se fait de mieux niveau combattants. La présence de l'ombre pourrait finalement être une bénédiction. Padalecky, il semble aller mieux et faut bien avouer qu'il a plus d'allure dans sa combinaison qu'en chemise d’hôpital. Un commercial hein, j’espère qu'il a fait son service militaire, il risque d'être surpris.

"Tu ne sais pas pour vous mais je suis contre les négociations."

"Tu ne sais ni qui ils sont ni combien ils sont. Bon sang, restez en arrière monsieur Padalecky."

"Raison de plus pour frapper les premiers. T'en dit quoi monsieur filature ?"
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeLun 6 Jan 2014 - 22:24

Le bruit familier de mon bracelet radar attire soudain l’attention. Bonvard a lui aussi remarqué les signaux sur son bracelet respectif, tandis que celui d’Andrealphus semble en piteux état. A côté, Padalecky nous regarde bizarrement ; surement qu’il se doute que tout ne tourne pas rond pas ici. Forcément, Andrealphus semble prêt à foncer dans le tas, mais il est vite coupé dans son élan par Bonvard. Sauf que forcément, cette tête de mule ne déroge pas à son idée. Il me demande mon avis ? Original.

« -Monsieur filature te répond que… »

Au dernier moment, je repense au patronyme qu’est censé arborer Bonvard, si bien que me rattrape au dernier instant, et reprend ma phrase. Enfin, il me semble qu’on est plus à une interrogation près dans la tête de Padalecky…

« -Que Bouvier à raison. Même à trois, s’ils sont douze gars armés de fusils en face, ça va être un sacré bordel. »

Il est peu probable qu'ils se ramènent à douze, mais à ce moment, je regrette un peu le puissant fusil d’assaut déniché au Bois de Boulogne ; fusil que forcément, j’avais dû laisser sur place. J’analyse rapidement la situation. Les contacts s’approchent rapidement. Pas trop le temps pour la réflexion. Bonvard et Andrealphus sont peut-être des têtes, mais sont moins bien préparas au combat. Bonvard n’a pas quitté le Temple depuis des lustres, et ce n’est absolument pas un habitué des salles d’entrainements. Andrealphus… Peut-être un peu plus, mais j’en doute fort ; ce mec pratique un autre genre d’exercice physique, mais qui ne nous aidera pas dans la situation actuelle…  Quant à moi, ma cage thoracique me pince quelques fois encore, vestige de l’agression maquisards dans la jungle souterraine, mais je peux encore étaler quelques hommes au sol. Padalecky fait quelques pas en arrière. Lui donner mon deuxième HG ? Non, je préfère le garder sur moi. Les inconnus se rapprochent, hors de mon champ de vision mais bien présents sur mon bracelet. Le signal est fort, et ressemble assez à un attroupement.

« -Bloquez la porte, vous deux. Je vais voir.»

A peine ais-je finis ma phrase que je m’élance vers l’extérieur de la zone sécurisée. Désolé les agrs, mais pas vraiment le temps d’attendre votre avis. Je m’engage dans l’escalier le plus proche, montant les marches deux par deux. En quelques foulées, je suis en haut, et je m’approche discrètement de la fenêtre. Je sors silencieusement un HG, et vérifie que ma manicle est bien connectée. A travers de la large ouverture dans le mur de pierre, j’entends les voix des hommes approchant. Ils doivent être juste en-dessous de moi, aussi j’attends quelques secondes avant de jeter un œil à l’extérieur. Forcément, ils sont armés : couteau ou pistolet, mais le type osant se balader sans armes dans les Terres Désolées est soit suicidaire, soit inconscient, aussi cela ne m’étonne-t-il pas. Je compte rapidement les hommes, qui entrent dans le bâtiment. A n’en pas douter, ce sont des récupérateurs. Si nous parvenons à les retenir, il nous faudra faire rapidement le tour du coin, histoire de récupérer ce qui en vaut le peine, car ils reviendront, et en force.

Nombre de récupérateurs:

Fort heureusement pour moi, ils ne pensent pas à aller en haut, et se dirigent sans hésiter vers le couloir d’accès à la zone de cryogénie. J’espère juste qu’Andrealphus ne va pas tirer dans le tas, ou alors ça sera un massacre. Avec un peu de chances, Bonvard prendra les devants pour parlementer. Le groupe est passé devant la cage de mon escalier, ce qui me permet de redescendre au rez-de-chaussée, HG au poing. Les récupérateurs s’approchent de l’entrée que Bonvard et Andrealphus sont censés garder. Curieusement, je me retrouve planqué derrière le même pilier que tout à l’heure, à observer la scène. Autant ne pas dévoiler ses cartes tout de suite, l’effet de surprise est l’un des meilleur alliés qu’on l’on puisse trouver… Mais par conséquent aussi un des plus dangereux adversaires. Les hommes s’arrêtent t de marcher, je risque un coup d’œil pour la découvrir plantés devant les deux Gardiens, dont la présence ne semble enchanter nos visiteurs.

« -Eh, assène sèchement le type qui semble être le chef, je peux savoir ce que vous faites là ? »

Ma main se resserre sur mon HG, et la deuxième glisse vers la ceinture, où est accroché le second pistolet. Bonvard restant aussi stoïque que possible, mais il est vrai qu’il n’a pas grand-chose à répondre.

« -A votre avis ?
-Vous empiétez sur notre découverte, je crois.
-On était là avant vous. Premier arrivé, premier servi. »

Aie. Surement pas la meilleure chose à dire, face à ces hommes prêts à tout pour quelques anneaux de plus. L’un d’eux pousse un grognement. Si ça continue, ça va mal se finir. Le moment me semble bien choisi pour aller dire bonjour à ces charmants visiteurs. Je dégaine mon deuxième HG, et quitte l’abri offert par mon pilier, alors que les récupérateurs commencent à avancer vers les Gardiens.. Je fais volontairement tinter mes armes l’une contre l’autre, et me tient là, au milieu du couloir. Les récupérateurs se retournent

« -Je serais vous, je ne ferais pas ça.
-Et t’es qui pour nous dire ça ?
-Quelqu’un qui veut éviter que cela se termine mal.
-En nous menaçant avec deux flingues ?
-Croyez-moi, cela vaut mieux pour tout le monde.
-Écoute p’tit gars, je te laisse une dernière chance. Toi et tes potes, dégagez. Soit ça se finit mal dans la minute, soit on revient avec des renforts. Dans les deux cas, ce n’est pas bon pour vous.
-Non. »

Ma voix est sèche, peut-être plus que je ne l’aurais voulu, mais c’est comme ça. J’ai le doigt sur la gâchette, et les yeux rivés sur les deux récupérateurs qui sont le plus près de moi. De l’autre côté, devant la porte, se tiennent toujours Bonvard et Andrealphus. Ce dernier est lui aussi prêt à tirer. Le chef émet un soupir d’exaspération.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMar 7 Jan 2014 - 16:11

La guerre s'est terminé pendant mon sommeil... Cette phrase pourtant anodine réveille encore un peu mon pauvre cerveau, toujours à moitié anesthésié ou endormi ou les deux. Je me rappelle un peu près de ce que je fais là à présent, la cryogénisation et cette maladie à la con découverte peu avant ces événements et la guerre. Le souvenir de ce parasite infectant mon corps ne le réveille pas et je ne peux m’empêcher de poser la main contre ma poitrine, je ne sais pas si la maladie est encore là ou pas mais son souvenir manque de peu de me faire sombrer dans la déprime. Combien de temps ai-je dormi ? Les scientifiques et médecins ont-ils trouvé un remède à mon problème ? Quelques questions et aucune réponse, je repasserai plus tard pour ça je crois... Mais j'ai des doutes quand je vois l'état de l'endroit. Délabré, poussiéreux, cela doit faire des années que c'est abandonné. C'est quoi ce bordel ?

Ma rêverie est interrompue par le « bip » régulier des bracelets de Bonvard  et du troisième homme dont je ne connais toujours pas le nom mais qu'importe, ils sont en alertes. Et moi, je fais quoi ? Et c'est quoi ces bracelets ? Une nouvelle technologie ? J'ai peur de connaître la réponse à la question du nombre d'années où j'ai dormi. Mais Bonvard ne me laisse pas le temps de réfléchir plus que ça et m'ordonne de rester derrière. De la visite comme ils disent entre eux mais de qui parlent-ils ? Ces types sont de la police et ils ont peur avec une plaque officielle et une arme à la ceinture ? Je suis pas très confiant sur le coup alors j'écoute et je me cale derrière eux. Sauf l'inconnu à la cape noire qui se décide à prendre les devants et disparaître aussi sec dans la pénombre d'un couloir.

Nous attendons quelques minutes dans le silence le plus complet et cela me semble interminable mais je n'ai pas le choix je crois. Saint-Clair et Bonvard s'échangent bien quelques regards mais je n'y participe pas, enfin, ils ne me font pas participer. Nous voyons enfin les sources provoquant les « bips » réguliers se présenter devant nous. Trois hommes aussi divers que variés dans leur accoutrement, dans un état bien pire que les inspecteurs m'accompagnant. Leurs affaires semblent datées d'un bon siècle et ils ne seraient pas bien menaçants s'ils n'avaient des armes à la main, elles aussi en bien mauvais état. Il ne ressemble pas aux criminels que j'ai pu croiser ou voir à la télévision. Je sais que je me répète mais je ne comprends vraiment rien... Je reste en arrière et je les écoute dialoguer silencieusement bien que la tension entre les deux groupes semble monter en flèche. Surtout lorsque monsieur cape noire apparaît derrière eux avec ses deux flingues aux mains. Pourquoi les inspecteurs ne mettent pas en avant le fait qu'ils soient de la police ? Suis-je la seule personne sensée ici ? Tout en restant derrière comme un poltron, je me permets la réflexion suivante aux nouveaux venus.

- Excusez-moi messieurs mais si vous me permettez, vous êtes en train de menacer les forces de l'ordre, vous savez ce que vous faites ?

Ils semblent décontenancés par ma question et je ne leur laisse pas le temps de répondre que je m'adresse aux inspecteurs se tenant toujours devant moi.

- Sortez vos plaques messieurs les inspecteurs. Il y a un malentendu je crois avec ces hommes. Non ?
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMer 8 Jan 2014 - 22:43

J'ai le palpitant qui s’excite comme un Goliath en cage, l'impression d'être un gamin surpris en train de cambrioler un wagon de Métropolitopia et putain, putain ce que j'aime ça ! Les collègues me mettent la bride, ils tentent la rhétorique comme s'ils étaient des chevaliers Mardi de "La guerre des planètes". Il est des situations ou réfléchir est impossible, rien de désagréable mais chaque tentative envois de nouveaux signaux dans tout le corps. Ma main se crispe sur mon arme, mes jambes frémissent et mes yeux fixés sur les récupérateurs imaginent chaque secondes cent manières de les tuer.

L'homme dans tout ce qu'il est de primal est lié à un système de prédisposition qui ne concorde pas forcément avec sa culture, son éducation. On dit que je fais mon boulot, on dit que je suis doué dans mes disciplines... Je suis loin d'être un combattant mais dieu que je suis doué pour prendre du plaisir en infligeant la mort. Peu importe la façon, peut importe la victime ou le temps que ça prends, ça soulage, ça fait sortir la bête. L'une des leçons que la vie dans la capitale m'as apprise est la suivante...

"Une belle boucherie vaut mieux qu'un coït banal."


"Quoi ?"

On dirait bien que l'Ombre à préféré deux valent mieux qu'un mais à quoi bon sortir deux HG si c'est pour utiliser sa langue ? Le collègue est charismatique et effrayant par son absence d'expression, ses mimiques faciales ne laissent pas transparaître la moindre peur et il s'exprime comme s'il avait logiquement raison, comme si les mecs d'en face n'avaient pas la moindre chance et qu'il leur faisait une fleure. Mais son temps est écoulé, les mots sont plus forts que l'épée parait-il, comparons les maintenant à la puissance de feu du dernier cri en matière d'arme de poing et d'une queue aussi imposante que Notre-Dame.

Merde, j'étais tellement occupé à fantasmer sur mes doigts autour d'une gorge que je n'avais pas prété la moindre attention à Padalecky. Le gamin manque pas d'assurance et ça me fait marrer, dix contre un que le type devait être un sacré personnage avant la congélation.

"Sortez vos plaques messieurs les inspecteurs. Il y a un malentendu je crois avec ces hommes. Non ?"

Seigneur, je commence à l'apprécier lui ! J'avais fini par oublier cette histoire de flics. Voyons si l'Ombre est partante.

"En effet. Montrez leur donc votre plaque, je suis certain que tout ça peut se finir avec une bonne poignée de main."


"Attendez... Vous êtes de la FNF ou un truc comme..."

Tu finiras ta phrase en enfer sac à fions. Qu'Osniaril décide de me suivre ou pas, je ne peut plus attendre. J’interromps le récupérateur à coups de magnifiques rafales bleue, me déplaçant sur le côté, pour me protéger d'une éventuelle riposte en poussant Bonvard droit vers eux.
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeVen 10 Jan 2014 - 21:46

Saint-Clair ne laisse pas le temps aux récupérateurs pour réagir, et ouvre le feu avec son HG. Et c’était moi qu’on traitait de fou de la gâchette ? J’ai juste le temps de le voir pousser Bonvard devant lui, avant que je ne pivote sur un pied pour m’abriter derrière une colonne. Ses tirs en pagailles touchent deux des récupérateurs, et Bonvard se retrouver forcé de tirer sur le troisième, pour ne pas se faire descendre à son tour. Je quitte à nouveau ma planque, pour voir les trois hommes pliés en deux. Le premier semble touché au flanc, le deuxième à l’épaule, et troisième à l’air en moins bon état. Je range mes deux HG, et m’avance vers le groupe de récupérateurs. Je me serais bien excusé, mais je sais que cela n’aurait eu aucune valeur après ce qui vient de se passer.

« -Partez, maintenant. »

Les hommes ne se font pas prier deux fois. Les deux hommes prennent chacun un bras de leur camarade plus sérieusement blessé, et se sorte du bâtiment en boitant. Je m’assure que mon bracelet radar qu’ils se sont éloignés avant d’aller voir ce cinglé.

« -Saint-Clair ! »

Le Gardien, accroupi derrière un abri, se relève et me regarde dans les yeux. Je m’avance vers lui.

« -Non ça va pas ? Tu réfléchis parfois, avant de tirer ? Merde, à trois contre trois, sachant que je me tenais derrière eux et que j’avais deux flingues, il ne t’ait même pas venu à l’idée qu’ils tenaient à la vie et qu’ils allaient se barrer en nous insultant ? »

Je me tourne vers l’endroit où les trois hommes se tenaient, et regarde les gouttes de sang au sol. Bordel… A côté de moi, Bonvard observe la scène, fulminant. Faut dire qu’il vient de servir de bouclier d’humain… Pas forcément la chose qu’on apprécie le plus.

« -Bon, le seul point positif, c’est qu’ils sont plus là, et qu’ils mettront plus de temps à aller chercher du renfort, dans leur état… Mais je te préviens, on a intérêt à foutre le camp d’ici très vite ! Car quand ces types croiseront leurs amis, je peux te dire qu’ils viendront en courant pour nous régler notre compte ! »

J’étais là pour le surveiller, et voilà que devant moi, il se met à tirer comme la FNF sur des psychotiques lors de la bataille de Nanterre.

« -Ah, et dernière chose ! Quand on déclenche quelque chose, on assume ! On ne pousse pas ses alliés devant le temps d’aller se planquer jusqu’à la fin des combats ! Alors la prochaine fois que tu te veux tirer sur tout ce qui bouge, tu réfléchis avant ! »

Bonvard m’attrape soudain par le bras, et m’emporte un peu plus loin. Je sens qu’il a des trucs à me dire, à commencer par me demander la raison de ma présence ici.

« -Léthias, merde, qu’est-ce que tu fous là ? C’est quoi ce délire ?
-On m’a envoyé surveiller Saint-Clair.
-Qu’est-ce qu’il a fait, encore ?
-Des conneries. Et je crois qu’il vient d’en rajouter une à sa liste.
-Eh, calme quand même, je te signale que tu as fait pareil.
-A la différence que j’étais dans un wagon sur les Champs Elimés, wagon qui était en train de se faire déchiqueter par les tirs de plasma du Trident ! Richard, je sais que je ne suis pas irréprochable, primo, je ne me sers pas des autres Gardiens comme cible, et secundo, je réfléchis avant de tirer. Ces types se seraient barrés sans rien dire, ils tenaient à rester en vie. Et quand on est encerclés, qu’il y a plus d’armes en face, l’issue est toujours la même. »

L’homme grommelle, avant de me lâcher le bras, encore furieux. Il retourne dans la salle cryogénique, et va voir Padalecky.

« -Bon, monsieur Padalecky, si vous tenez à rester en vie, il ne va pas falloir trainer ici. Il y a quelques trucs que vous devez savoir sur le monde extérieur, mais ce cher inspecteur Saint-Clair va se faire un plaisir de vous expliquer comment c’est dehors, et pourquoi on a failli se faire descendre ! »
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeSam 11 Jan 2014 - 1:05

...Soit c'est le bordel dans ma tête, soit c'est ce monde du futur qui est un beau bordel...

Si j'étais un idiot, je me dirais que les policiers de cette époque ont de bien étranges manières de faire respecter la loi et l'ordre et je les suivrais bien naïvement sans me poser trop de questions. Mais je ne le suis pas, du moins, je le pense. Ce que je viens de vivre et de voir, à couvert, est digne d'un bon vieux far-west américain. Des flingues, une fusillade, une ambiance glauque et sinistre et les sales gueules pour accompagner le portrait. Non vraiment, il y a un problème avec ces types, les « inspecteurs ». Leurs accoutrements m'ont bien fait « tiquer » tout à l'heure mais cette histoire de bombardements communistes a effacé les quelques doutes que j'avais. Et maintenant, faire feu sur ces inconnus sans les laisser finir leur phrase et les laisser partir comme si de rien n'était...

Quelque chose ne va vraiment pas mais j'ai pas trop le choix pour le moment. Je ne sais pas ce qui m'attend dehors et de plus, ces types sont armés alors je préfère me taire et analyser la situation. Pas besoin de les alerter sur mon état d'esprit. Disons que je suis moins naïf envers eux à présent.

Je les écoute parler quelques minutes toujours en retrait, ce qui a du bon pour se faire oublier après l'altercation. Enfin parler, s’engueuler plutôt car « cape noire » semble énervé contre Saint-Clair. Avec ce qui vient de se passer, comment le blâmer pour ça, Saint-Clair aurait pu tous nous faire tuer et apparemment, Bonvard plus que moi. Ce dernier se fait d'ailleurs embarquer par « cape noire » à l'écart, à l'abri de mes oreilles et de celle de l'inspecteur à « l'imper ». Ça discute sec à mon avis, mais sur qui ? Saint-Clair ou moi ? Je jette un œil pendant ce temps-là voire si les trois autres hommes partis la queue entre les jambes ont laissé une surprise au sol sous la forme d'une arme ou bien autre chose mais rien. Et de toute façon, Saint-Clair qui semble avoir pris son pied lors de la courte fusillade est à mes côtés. Il ne dit rien et n'étant pas psychologue pour un sous, ce qui lui passe par la tête est bien hors de portée. Et je ne suis pas sûr d'être intéressé de savoir ce qui lui passe par la tête.

Il faut quelques minutes à Bonvard pour revenir dans la salle de cryogénisation, seul, sans « cape noire ». Ses traits se sont considérablement durcis depuis tout à l'heure et ce n'est pas son regard jeté sur Saint-Clair qui apaise les choses. S'il avait pu lui jeter des boules de feu avec les yeux, il l'aurait fait mais c'est bien vers moi qu'il marche à présent, avec le même regard.

- Bon, monsieur Padalecky, si vous tenez à rester en vie, il ne va pas falloir traîner ici. Il y a quelques trucs que vous devez savoir sur le monde extérieur, mais ce cher inspecteur Saint-Clair va se faire un plaisir de vous expliquer comment c'est dehors, et pourquoi on a failli se faire descendre !

Le ton de sa voix est sec et pas très sympathisant mais je fait l'impasse là-dessus. C'est pas comme s'il était armé et était passé à deux doigts de prendre une balle ou un coup suite à l'incident. Je lui fais signe de tête afin de lui montrer que je comprends et me retourne vers Saint-Clair.

- Vous commencez maintenant ou on bouge avant ?
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMar 14 Jan 2014 - 18:56

Les remontrances de l'ombres ne m'excitent pas autant que le ton cinglant qu'il emploi. J'ai cette sale sensation de travail mal terminé, il me manque ce gout métallique sur la langue et cette tension dans mon dos à m'arracher les omoplates. J'aurais put sauter à la gorge du rabat joie dans n'importe quel autre contexte, et avec n'importe quel autre collègue mais pas là. L'ombre se trimbalait dans mon esprit tordu une connotation de respect et Geminy au fond de moi ne pouvait que lui donner raison. La longue inspiration visant à me calmer ouvre les plaies de mon système respiratoire et me force à partir dans une interminable quinte de toux à en inonder mes yeux.

Enfermé dans la douloureuse crise de ma cage thoracique et dans le bruit étouffée d'une agonie approchant à grand pas, je reste un instant à l'écart pour achever mon organisme à coup de Radaway et de pilules de Buffout, quitte à crever autant ne pas douiller. Chaque vision de ces petits médicaments magiques me plante Helsen sous les yeux, le visage en sang, l'odeur des tunnels de Metropolitopia et de ses tas de cadavres brûlés. Quand les tripes se lèvent alors que le cœur s’effondre, la merveilleuse sensation qui s'en suit est digne de la perspective d'une orgie avec une meute de Banshees. Voila que ça me reprends je perds toute notion du temps, j'oublie ou je suis et ne reste qu'une obscurité des plus pesantes. Les paupières abattues sur mes yeux ridés témoins de trop d'horreurs, je tente de me reprendre, d’émerger d'un désespoir absolu d'un anéantissement, d'une annihilation de tout mes désirs et de tout ce que je suis. Si le conflit ne dure pas plus d'une ou deux minutes, la lutte me parait durer plus d'une heure.

"Bordel de merde ..."

C'est difficile, très difficile. A peine revenu sur terre la voix de Padalecky s'incruste entre les brisures de mon esprit et s'écoulent désagréablement dans mes neurones en plein redémarrage. La migraine est toujours présente mais je parvient à reprendre mon souffle et à ranger mon attirail de survie.

"Par. Hum... Par là."

Impossible de formuler d'avantage, impossible de préparer quelque discours que ce soit. La douleur augmente dans mon lobe droit, me forçant à garder un œil fermé alors que la petite troupe prends de la hauteur pour rejoindre la splendide capitale française. Les débris osseux qui me servent de jambes finissent par me porter jusqu'à une sortie de secours de l’hôpital offrant un fabuleux panorama donnant sur la tour Eiffel et quelques édifices religieux en ruine dont je ne saurais donner l’appellation d'avant guerre. Le soleil rasant m'agresse et mon sac se fait lourd, je voudrais le passer à Bonvard mais pour une raison inconnue je suis soudain pris d'un manque de confiance à son égard.

"Nous y voilà Padalecky. Les terres désolées de la capitale, nous sommes bien en 77 comme vous l'aviez deviné, en 2177. Et la guerre s'est finit par ... Par ça. Paris, Washington, Londres. C'est partout pareil faut croire, nous avons reçu confirmation que Pékin à encore été bombardé cette année. Vous vous tenez face à la cuvette des enfers, faites gaffe ça déborde. Bienvenue chez-vous. Grouillez vous de profiter de l'ambiance, on doit continuer."

La surprise du surgelé me donne le temps de récupérer, j'ai tellement attendu de voir sa tête à ce moment pour finalement avoir un mal fou à en profiter.
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 1:38

Je dois être encore en cryogénisation dans ma cuve, à rêver ou cauchemarder plutôt... Si seulement, j'aurais préféré que ce soit ça et de loin. J'essaie de me raccrocher à cette idée, cela me permet peut-être de tenir le choc pour le moment mais je sens mon cœur qui s'accélère. Je ne me fais pas d'espoir, je sais que je n'ai pas autant d'imagination ou plutôt de folie pour rêver de ça. Pas assez pour penser que ma ville, peut-être mon pays est dans cet état, en ruine. Devant ce spectacle, j’entends à peine la présentation de Saint-Clair, je ne fais que regarder le panorama, les ruines se présentant devant moi, ma ville... Le bruit et l'agitation d'une ville surpeuplée en moins et les bâtiments détruits ou délabrés partout, la tour Eiffel est là aussi, debout mais même d'ici, on peut voir qu'il y a bien longtemps qu'elle n'a pas été entretenu par les robots de nettoyages. J'ai envie d' hurler mon désespoir. Je pense à ma famille, à mes quelques amis, mon travail... Ma vie en fait. Mes yeux doivent être rouges et je passe mon bras pour essuyer par prévention les pleure qui pourraient apparaître mais ça n’empêche pas les larmes de couler alors que je tombe à genoux toujours devant la vue. Saint-Clair me parle d'une année mais je ne retiens pas, ni le reste. Je ne remarque même pas Bonvard et « cape noire ».

- C'est quoi... Ce bordel ?

Terrible comme réflexion, comme la vue... Je prends mon temps pour oser tourner la tête de ce spectacle et poser mon regard vers Saint-Clair. Je ne sais pas quelle tête j'ai en ce moment mais il me scrute sans lâcher mon regard. Il profite de chaque seconde de ma détresse, je n'en sais rien et je m'en moque bien pour le coup. Je lui demande de répéter ce qu'il vient de me dire quelques minutes auparavant, bien trop prit par le cauchemar devant moi. Ce qu'il fait sans hésiter même s'il semble souffrir d'un mal intérieur en ce moment... Comme moi. Cela le rend presque sympathique à mes yeux. Peut-être parce qu'il semble avoir un problème similaire au mien, c'est peut être égoïste de ma part, je sais pas.

- Nous sommes en... 2177. Partout pareil...

J'ai le tournis en écoutant cette fois le bonhomme plus attentivement et je sens que mon cœur a passé la troisième mais personne ne le remarque alors que notre petite troupe commence à avancer parmi les débris une fois le monologue de Saint-Clair terminé. Ils ne me laissent pas poser de questions même si j'en suis incapable, encore sous le choc et ils ne cherchent même pas à me relever alors que je suis anéanti... C'est pas la charité qui les étouffe. Je me relève difficilement et les suis sans rien dire mais je commence à ressentir comme une piqûre dans la poitrine. Je commence à transpirer comme un nordiste sous le soleil de Saint-Tropez et j'ai la sensation qu'il fait plus de quarante degrés, je ne peux pas me voir mais je m'imagine blanc comme un cadavre avec les grosses gouttes dégoulinant un peu partout. J'ai déjà vécu ça et je connais les symptômes...Je revis à nouveau cette connerie.

Nous faisons une centaine de mètres avant que la douleur me freine lourdement dans la marche. Je n'ai même pas regardé les désolations m'entourant, je ne fais que regarder les pieds devant moi, ceux de Saint-Clair. Ma main droite est constamment agrippée à ma poitrine, où se situe mon cœur et je serre comme je peux et avec force mon « pec » comme pour me soulager de la douleur, même si ça marche pas. Et je tombe face contre terre amortissant à peine la chute avec mon bras gauche mais cette douleur n'est que secondaire et je me tourne sur le côté, presque en positon fœtal sous les piqûres de douleurs. Merde, je vais pas pouvoir continuer... Je ne pense même pas que ma vie va dépendre de ces trois types louches qui se prétendent inspecteur de police, c'est les seules personnes à pouvoir m'aider maintenant et c'est bien là le principal.

- S'il..vous plaît, aidez-moi... C'est mon cœur...
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 18:24

Terres Désolées. Quelque part dans les ruines de Paris

Tandis que Padalecky prend douloureusement conscience du monde dans lequel il se retrouve, je scrute les alentours, histoire de ne pas être pris de surprise par le retour des récupérateurs. Nous commençons lentement à marcher. Je me dis que le réveil de ce type ne sera surement pas ce qui lui arrivera de mieux dans sa vie. La seule chose à faire, pour le moment, serait de le ramener à Métropolitopia, mais après… Hors de question de le ramener au Temple, nous serions donc forcés de le laisser à Métrop. Le pauvre allait devoir se débrouiller seul dans un monde totalement différent de celui qu’il connaissait jusqu’alors. Nous faisons quelques dizaines de mètres de plus, et Padalecky peut alors véritablement prendre conscience de ce qu’est devenu Paris en 2177. Ce dernier semble soudain fatigué, et porte sa main droite à sa poitrine. Me dite pas qu’il ne va pas tenir jusqu’à Métrop, quand même… A peine ais-je formulé ma pensée qu’il bascule en avant. J’ai peine le temps de me pencher pour le rattraper qu’il s’effondre au sol, replié sur lui-même et la main crispée au niveau du cœur. Visiblement, c’est son organe vital qui est la cause de ses soucis. Je pose un genou à terre, et prend le pouls de l’homme, qui bredouille qu’on l’aide. Les pulsations cardiaques sont à peine palpables. Merde, crise cardiaque ! Je me remémore rapidement ce qui ‘est passé, et revoit Bonvard lui injecter une dose de Stimpack. Enfin, il me semblait.

« -Richard, c’était du Stimpack, tout à l’heure ?
-Non, de l’adrénaline !
-Il t’en reste ?
-Une demi-seringue.
-Envois ! »

Le Gardien fouille dans sa poche, et me donne la seringue à moitié pleine. J’enlève le capuchon protégeant l’aiguille, et la plante dans le bras de l’homme gisant à terre. En quelques secondes, ses muscles se relâchent, et les pulsations cardiaques reprennent leur rythme normal. L’adrénaline a l’effet escompté, et permet à son cœur de repartir. L’homme est complètement semble totalement exténué, incapable de faire plus d’un mètre en marchant. Bon, pas trente-six solutions. J’enlève mon sac à dos, et le tend à Bonvard. Toujours un genou au sol, je fais doucement rouler Padalecky sur le côté, avant de me démerder pour le soulever. Je me retourne à mon tour, et il se retrouve sur mon dos, les pieds trainant par terre. J’attrape ses mains pour éviter qu’il ne glisse.

« -Ourf. On ne va pas aller vite, comme ça.
-On changera en cours de route si besoin. »

Notre voyageur temporel n’est pas un poids plume, et avec les pieds trainant par terre, avancer n’est pas forcément très agréable. Mais hors de question de le laisser mourir là, au beau milieu des Terres Désolées, surtout si les récupérateurs rôdent en quête de vengeance. Parfois, je sens son léger souffle dans mon cou, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Le pauvre doit être dans les pommes, sans savoir ce qui lui arrive. J’en profite pour discuter de son sort avec Saint-Clair et Bonvard.

« -Bon, une fois qu’on l’a ramené à Métrop, on fait quoi ?
-Je ne sais pas trop encore, mais on peut pas le laisser comme ça.
-Et on ne va pas le ramener au Temple.
-Non, en effet.
-Déjà, rentrons. Une fois là-bas, on pourra garder un œil sur lui.
-Et après ? On ne va pas jouer les nounous durant des semaines.
-Non, surement pas. Dans quelques jours tout au plus, on l’aura lâché. Avec quelques anneaux et un peu d’équipement si possible.
-Ça me va. Enfin, je crains fort qu’on n’est pas vraiment d’autre choix.
-Non, en effet. »

Je continue de marcher, les deux Gardiens à mes côté, et Padalecky sur le dos. Lentement, nous nous éloignons du centre où il dormait depuis plusieurs dizaines d’années.
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 23:57

Quand certains s'épanouissent à l'air frais de la surface, baignant dans les rayons de l'astre solaire, j'ai plutôt tendance à m'épanouir dans les sous-terrains obscures, baignant dans la crasse humaine. Pas de connotation hygiénique, simple vision métaphorique du vice qui nous colle à la peau. On dit que les enfants nés à Metropolitopia sont incapables de le faire convenablement à la surface, qu'en est-il de ceux qui y sont nés et qui ont passé leur jeunesse dans les tunnels en périphérie de la ruche ?

Toujours est-il que je reprends le dessus mentalement et physiquement, la crise et passé et comme à chaque fois, je me sens ridicule d'y avoir cédé. Mon sac contient les dossiers des patients, les procédures et formules ainsi que divers échantillons, j'aurais dut laisser une trace ou tout brûler, mais pas laisser la porte grande ouverte aux récupérateurs et autres vautours parisiens.

"Un coup de main ?"

"Autant continuer pour le moment."

Je sens qu'il m'en veux, ce qui m’énerve la dedans c'est que ça m'affecte. Merde, il n'est rien pour moi, une capuche de plus parmi les capuches je ne sais pas ce qui provoque chez moi cet attachement à vomir. Peu importe, la mission est une réussite et Padalecky tel un sac de viande sorti de l’abattoir se dirige vers la maison. C'est une sorte de trésor, une découverte inespérée mais sa nature même m'empêche de l'emmener au temple pour une étude approfondie sur le monde d'avant guerre. J'ai encore du mal à le considérer comme un être humain, déformation professionnelles j'imagine.

"Dis."
"Ouai ?"

"T'as une cigarette ?"
"Sérieusement ?"

"Je suis vraiment nerveux."
"Tu fumes depuis quand ?"

"J'ai arrêté."
"Alors compte pas sur moi pour être celui qui va t'empoisonner Charles."

"Tu te moques de moi ?"
"Ouai, faut bien."


Je lui tant une clope et en grille moi même une, elle est bien bonne celle-là. J'attends que Léthias remette la fusillade sur le tapis en entendant ça mais rien, il se contente d'observer rapidement avant de continuer son travail de bête de somme. Quand Padalecky sera habitué à son nouvel environnement ses connaissances du monde d'avant guerre pourront faire de lui une personne de poids dans la balance, je me demande comment il va s'en sortir. Un doute me prends, me force à me placer en retrait le temps de fouiller dans mon sac.

"Pabor, Padani, Padalecky..."


Les feuilles sont aussi durs et cassantes que du plâtre, la dextérité demandée pour leur manipulation n'est pas vraiment dans mes compétences, cela dit pas besoin de chercher bien loin.

"Le type à un problème au cœur, un truc incurable à l'époque."


"Tu peux être plus précis ?"

"Non. J'ai une liste de symptômes et de traitement mais rien de précis dans la dénomination."


Je vais montrer ça à deux trois collègues au temple, on pourrait surement donner un docteur miracle à monsieur glaçon et le tenir en laisse grâce à ça. Je doute tout de même qu'on ai fait assez de progrès en médecine pour soigner ça. Peut être avec du matériel de la FNF, qui sait ?

"On verra ça à la maison. Padalecky ? Ho Padalecky ! Vous êtes toujours avec nous ? LA visite ne fait que commencer mon garçon, ça serait dommage d'avoir survécu jusqu'ici pour crever à cause d'un point de côté non ?"


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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeJeu 16 Jan 2014 - 1:54

"Je viens de faire un horrible cauchemar je crois, j'en suis sûr même... Ma ville, Paris, est toujours la plus belle ville du monde, aucune ruine, de désolations, le trottoir sur lequel je marche est impeccable si ce n'est quelques mégots écrasés. L'avenue où je me trouve m'est inconnu mais il y a foule sur le pavé, et la voie de circulation est pleine de ces nouvelles voitures à fusion américaine ou européenne. D'ordinaire, je n'aime pas ça mais après ce que je viens de voir, les ruines du monde, ça me rassure tout ce bruit, cette agitation, cette vie. Je ne pourrais dire combien de temps je marche et on me bouscule, je reçois de multiples coups d'épaules mais ce n'est rien j’apprécie et malgré le brouhaha ambiant, j'entends mon nom dans la foule, devant moi. Jusqu'à présent, je n'ai pas fait attention aux gens m'entourant et je ne vois que des « capes noires », les inspecteurs Bonvard et Saint-Clair sont là aussi, sous une dizaine de formes identiques aussi. Là, je peux objectivement me dire que ça va pas, le rêve n'est pas passé, je dois être en plein dedans...Mais quel con."

Entendre de nouveau mon nom me fait ouvrir les yeux et sortir de ce doux rêve dans lequel je serai bien resté. Le retour à la réalité est dur et j'ai encore mal au cœur bien que ce soit supportable. Je suis sur le dos de « cape noire » et il me faut agiter doucement les bras pour lui faire comprendre que je suis réveillé. Sympa de sa part même s'il n'a pas l'air bien sociable. Il me pose tranquillement alors que je regarde autour de moi et aperçois avec désarrois que je suis toujours dans ce monde en ruine. J'arrive à retenir mes larmes mais je ne peux m'empêcher de pester sur mon sort, silencieusement. À mon époque, je sombrerai mais je n'ai pas d'autres choix que de rester debout , pour le moment... J'ai mille questions pour ces types mais je sens que c'est pas le moment, nous sommes en pleine marche, et ils n'ont pas été jusqu'à présent des plus bavards aussi je me contente de peu, enfin, j’essaie. On verra plus tard pour la suite, la fin de la guerre, les 100 ans passés, qui ils sont...

- Merci, qui que vous soyez, merci... Vraiment.

Les trois hommes se contentent de me faire signe de tête tout en s'assurant que je peux les suivre. A mon rythme mais ça va le faire, je vais pas faire mon boulet alors que j'ai cruellement besoin d'eux pour le moment car je ne reconnais rien, tout est sans dessus dessous, en ruine. À mon avis, à part les monuments et quelques bâtiments que je connais, je vais avoir du mal à repérer quoi que ce soit. Tout a beaucoup changé depuis...Tout ça. Lors de notre marche, nous passons à coté de nombreux squelettes humains, que ce soit dans les carcasses de ces mêmes voitures à fusion que dans mon rêve, ou bien même dans ce parc pour enfants que nous venons de traverser. Ça a dû être horrible de vivre ça, de contempler sa mort arriver droit devant soi, mais pas en toge noire avec la faux... J’essaie de retirer cette pensée de ma tête, et je détourne le regard lorsque mes yeux se posent sur les ossements d'un enfant près d'un tourniquet. Pauvre gosse... Je ne suis peut-être pas le plus à plaindre ici. Pour le reste, les ruines, tout se ressemble, je préfère ne pas y prêter attention pendant notre marche. Tout cela est trop nouveau sans rien n'y comprendre.

Je ne peux m'empêcher de penser... Peut-être un tort pour le présent et il me faut une bonne heure de route à travers les ruines pour avoir le courage et me décider à ouvrir la bouche de nouveau.

- Excusez-moi messieurs, continuons à marcher mais vous pouvez m'expliquer un peu plus en détail ce qui s'est passé ici. Le reste du pays est dans cet état ? Et le monde ? Notre gouvernement, il fait quoi ? Les gens sont où ? Et vous, vous êtes qui ? Vous m'avez pas montré une plaque depuis notre rencontre. Et les types de tout à l'heure ???

Je m'arrête mon monologue passionné lorsque je m'aperçois que les trois acolytes s'arrêtent et se retournent sur moi. De plus, je sens mon rythme cardiaque qui s'accélère, calme toi Gaby ou t'es reparti pour goûter le sol. Respire... Je ne sais pas si j'ai été trop loin mais je vais le savoir sous peu et je me contente de hausser les épaules et d'écarter les bras pour faire comprendre aux trois hommes devant moi mon désarroi le plus total. Je ne veux et ne peux leur faire le moindre mal de toute façon, dans mon état et avec les armes qu'ils ont. Et Saint-Clair a l'air d'avoir la gâchette facile.


Dernière édition par Gabriel Padalecky le Dim 19 Jan 2014 - 18:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 18:18

Je reposai doucement Padalecky, qui se réveillait après son passage en état comateux. Puis vint l’heure des inévitables questions. Forcément, un type comme lui devait en avoir un sacré paquet, surtout s’il voulait comprendre ce qui se passait.

« -Une chose à la fois, monsieur Padalecky. Mais pour faire court, le reste du pays, et même du monde, est dans le même état de désolation que ce que vous avez sous les yeux. Les conséquences d’un bombardement atomique global… Il y a certainement quelques zones un peu mieux conservées, mais à vrai on ne sait pas grand-chose du reste des Terres Désolées, comme on les appelle aujourd’hui. Quant à notre gouvernement… Il s’est réfugié sur une ile artificielle quand le pays s’est fait envahir par les chinois. Aujourd’hui eh bien… Ils sont toujours planqués là-bas. Ils ont un peu réinvestis Lutèce, l’ancien quartier de la défense, mais c’est tout. Et aujourd’hui, ils portent le nom de FNF, Forces de la Nouvelle France. C’est la seule grosse force armée des Terres Désolées. Les gens… On la retrouve donc à Lutèce, et là où nous allons, à Métropolitopia. Une ville souterraine, dans les ruines du métro. Ces gens, tout à l’heure, c’est ce qu’on appelle des récupérateurs ; pas besoin de vous expliquer en quoi consiste leur métier, c’est assez évident. Disons que nous… On est aussi des sortes de récupérateurs. »

Je lui laisse un peu le temps de digérer toutes ces informations. Il y aurait tellement d’autres choses à dire… Ce type va être surpris quand il va croiser ses premières goules ou un mutant… Ou tout simplement une de ces bestioles que l’on rencontre dans les Terres Désolées…

« -Mais nous… Vous ne risquez pas de voir notre plaque. C’était juste une idée de Saint-Clair pour ne pas foutre le bordel dans votre tête dès votre réveil… Écoutez, je vais être franc. Le monde dans lequel vous viviez n’existe plus. Tout a changé, et vous allez devoir remettre un sacré paquet de vos connaissances au gout du jour, si ce n’est toute. Quand nous serons arrivés à Métrop, on essayera de vous dégotter un peu de matériel. »

Nous continuons de marcher, et nous nous approchons des eaux troubles de la Seine. Nous traversons un pont jusqu’à l’Ile de la Cité, et passons rapidement devant le poste avancé de la FNF.

« -Ça, c’est une position de la FNF. Vous reviendrez les voir si vous voulez, mais pour le moment, mieux vaut les éviter. »

Nous traversons une deuxième fois la Seine, et nous nous approchons de l’entrée de la ville souterraine. A une cinquantaine de mètres devant nous se dressent les barricades improvisées protégeant les accès. Padalecky à l’air d’être un peu fatigué, se poser lui fera du bien. Une dernière précaution à prendre, et nous pourrons descendre.

« -Une dernière chose avant de rentrer, monsieur Padalecky… Je sais que ça va être dur, mais ne soyez pas surpris par certaines choses. Pour faire court, les gros bonhommes verts, haut de deux mètres et demi et large d’une, ce sont des mutants ; les humains au visage brulés par les radiations, ce sont ds goules. Vous en croiserez surement, alors ne soyez pas effrayé. »

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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeMer 22 Jan 2014 - 13:50

"Voila pour le cours d'histoire."


Alors que les relents nauséabond d'urine et autres saveurs locales peinant à s'évacuer m'envahit les sinus, je me demande quel genre de type pouvait bien être Padalecky avant tout ça. J'ai lu pas mal de bouquins et mater pas mal d'holodisques mais jamais je n'aurais la chance d’expérimenter le vrai style de vie d'avant guerre, dans l'autre sens on peut dire que lui manque de pot j'imagine.

"Peu de choses changent dans le fond, prenez une populations de vigiles et videurs aussi attardés que bien bâtit vous aurez nos amis mutants et une bande de lépreux centenaire et vous aurez la plupart des goules. Hey rien de contagieux chez les goules à moins que vous ne décidiez de coucher avec une ou deux putes de là-bas, elles sont au Louvre pour la plupart. Avec un peu de chance vous trouverez parmi elles quelqu'un que vous connaissiez, certaines sont plus vieilles que vous et sans cryogénisation."


Sa tête ballante et ses yeux sans expression m'indiquent qu'il n'entrave surement pas la moitié de ce que je raconte, je mise sur son subconscient pour le reste.

"Quand les bombes sont tombées, pas mal de monde s'est réfugié dans des abris sous-terrains, des structure de Vault-Tech, vous connaissez Vault-Tech non ? Toujours est-il que ces trucs sont restés fermés assez longtemps, certains le sont encore. Vu vos... Façon de faire je vous suggère d'expliquer à qui veux l'entendre que vous sortez d'un de ces abris, ça va éviter à la plupart des gens de vous prendre pour un demeuré."


L'activité n'est pas négligeable ça permet d'avoir de quoi illustrer mes propos pendant qu'il habitue ses cinq sens à la cité ruche. Bonvard me fait signe que l'heure tourne et Léthias semble du même avis, j'ai pas spécialement hâte de rentrer au temple surtout avec ces deux là mais je vais pas y couper j'ai l'impression.

"Dernière chose l'ami."


Je ne sais pas vraiment si j'essaye de me racheter ou s'il m'est juste sympathique toujours est il que je commence à agiter la ferraille dans ma poche.

"Un anneaux, c'est la monnaie du coin et surement la plus utilisée dans Paris. En voila vingt, ça devrait être bon pour commencer alors n'en faites pas n'importe quoi, je fais pas ça pour tout les types que je croise dans les ruines. Retenez ces noms, Franck Ballard, Michel Dulle, Henry Lafaille et Alice "Cul en fleur". Si vous avez besoin de quelque-chose allez les voir de ma part, ils pourraient vous mettre sur... Sur quelque chose pour gagner un peu d'anneaux ou dormir. Pour Alice "Cul en fleur" évitez de dire que vous venez de ma part tout bien réfléchit."


"Bonne chance Padalecky."
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeJeu 23 Jan 2014 - 18:35

Un peu plus tard, sous Métropolitopia.

Je passai sans difficulté les entrées de Métrop, suivis par Saint-Clair, Padalecky et Bonvard. Les gardes à l’entrée dévisagèrent quelque peu l’homme qui sortait d’hibernation, mais ne s’attardèrent pas sur son cas et le laissèrent passer. Après tout, ils en voyaient des gens bizarres : mutant, goules, ou personnages haut en couleurs, on croisait de tout ici. Les hommes descendirent quelques escaliers, pour se retrouver dans les principaux tunnels. Padalecky regardait un peu partout autour de lui ; peut-être allait-il reconnaitre les tunnels… Enfin, c’était peu probable, depuis le temps il n’y avait plus aucune panneau indicateurs, les murs avaient perdus leur couleur d’origine, des accès avaient été bouchés, d’autres percés.

« -Bon, monsieur Padalecky, on va faire simple. Nous ne pouvons pas rester longtemps avec vous, donc il va vite falloir apprendre quelques bases. Par là-bas, il y a les Champs Elimés, siège du Trident, la mafia du coin, à éviter. De l’autre côté, le principal bazar de la ville. Les sorties de la ville ? Montez vers le haut et vous les trouverez. Il y a un avant-poste de la FNF pas loin. Il y a toujours des gens qui y vont, demandez si vraiment vous êtes tenté. »

Il me regarda, me donnant l’impression qu’il n’avait pas tout saisi ce que je venais de lui dire. Je répétai donc doucement la chose, avant de reprendre quelques explications supplémentaires.

« -Comme disais Saint-Clair, voici des anneaux, la monnaie eu coin. Allez au bazar et trouvez-vous des vêtements. Dîtes-vous qu’avec un anneau, vous pouvez avoir un repas, c’est grosso modo l’équivalence pratique. Ne voyagez pas dehors ou dans des tunnels non-éclairés seuls, et surtout sans arme. Il y a des tas de bestioles bizarres et agressives dans le coin. Quand vous pourrez, essayez de trouver une arme, ne serait-ce qu’un couteau, ça pourra toujours être utile. »

J’avais un petit peu ralenti le rythme, histoire qu’il saisisse correctement la chose. Cette fois, il se contenta de me regarder normalement et hocha la tête pour me faire signe qu’il avait compris.

« -Bien. Oubliez les règles de votre ancien monde. Ici, maintenant, à part dans certaines exceptions, c’est chacun pour soi. Vous voulez des anneaux ? Il y a toujours des annonces pour des petits boulots prêts des entrées de Métropolitopia. Evitez les types en costard et lunettes noires, c’est le Trident dont je vous parlais. Pour le bien de votre cœur, ne répondez pas aux types qui voudraient vous vendre des petits cachets ou de la poudre à la con. »

Je réfléchis rapidement, histoire de voir si je ne pouvais pas rajouter quelque chose d’autre. Comment résumer en quelques minutes les principales règles pour se débrouiller dans les Terres Désolées n’était pas forcément évident.

« -Grosso modo, c’est ce que vous devez savoir. D’autres questions ? »
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MessageSujet: Re: 111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky]   111 bougies et 1 glaçon [Andrealphus/Gabriel Padalecky] I_icon_minitimeJeu 23 Jan 2014 - 23:04

J'écoute attentivement buvant chacune de leur parole comme un croyant devant le prêtre malgré le brouhaha ambiant, sans doutes que mon instinct me dicte que ces mots peuvent me sauver la vie pour le moment dans ce monde de fou. Mes yeux par contre ne cessent de naviguer de gauche à droite, ils m'ont parlé du métro mais je reconnais à peine les lieux si ce n'est la forme de ses couloirs. Il y a devant nous foule et je ne m'attarde pas sur les visages mais sur leurs tenues vestimentaires, la débrouille et la poussière sont de mise et c'est clair que je fais tache tout en blanc, je dois me changer même si finalement, j'ai bien plus de style qu'eux. « Cape noire » vient de me le conseiller, pour éviter les ennuis et questions inutiles je suppose, je verrais plus tard pour ressembler à quelque chose, quand je connaîtrais mieux ce nouvel environnement...Une soudaine envie de vomir me prend même lorsque j'aperçois pour la première fois ce que mes compagnons de route ont appelé goule. Je la distingue pourtant se mouvoir et parler comme nous mais je ne vois qu'un monstre en décomposition, oreille en moins, peau en lambeaux ou écorché vif, quelques restes de chevelure ici et là sur le crâne, je ne sais même pas si c'est un homme ou une femme d'où je suis. Je détourne les yeux vers « cape noire » , par dégoût, qui me pose peut-être son ultime question. Ils ont l'air pressés de partir de là, je les comprend...

- Je peux pas vous suivre et vous accompagner dans votre boulot quel qu'il soit? Je peux gagner ma vie et vous aider à gagner la vôtre peut-être...

Je ne poursuis pas ma phrase quand je vois leurs têtes ne pas hésiter une seconde à se secouer pour me signaler que non, unanimement. Je baisse la tête de regret mais je n'insiste pas, ils ont déjà été d'un grand secours et je serais encore dans ma cuve à l'heure qu'il est, à attendre la décrépitude et la mort comme les autres personnes se trouvant dans le laboratoire de cryogénisation. J'ai une pensée pour eux même si je ne les connais pas, j'aurais pu partager leur sort après tout. Mais je ne suis pas sauvé pour autant, ma maladie est toujours présente et elle peut se manifester d'après ce que j'ai pu comprendre lorsque mon cœur s'emballe, soit généralement lors de grands efforts physiques ou lors de chocs émotionnels trop intense. Comment trouver un moyen de me soigner dans ce foutoir apocalyptique ?

- Je voulais vous demander autre chose... vous avez vu plus tôt... mon problème cardiaque ? Vous connaissez quelqu'un susceptible de pouvoir m'aider ? Et dernière chose, il y a une chance que l'on se revoit ?

Saint-Clair est le plus rapide à réagir, il a encore allumé une de ces horrible clopes dégueulasse qui a failli me détruire la gorge tout à l'heure. Il tire une large bouffée avant de me répondre sur son ton habituel, pleins de désinvolture mais je ne le connais que comme ça de toute façon.

- Ici je te conseille d'aller pointer chez Duchien, le meilleur médecin du coin mais avant de penser à ton cœur, je te conseille de penser à ta bourse sans mauvais jeux de mots, sans ça, tes soins, tu peux oublier vite fait crois-moi l'ami. Quant à se revoir, peut-être, on sait jamais mais pas dans 111 ans.

Je rigole légèrement à sa blague, c'est la première fois depuis que je suis éveillé et ça fait du bien de penser à autre chose même si ce n'est que quelques secondes. Malheureusement, les bonnes histoires ont une fin, je sens mes compagnons sur le départ, Bonvard et « cape noire » n’arrêtent pas de regarder derrière eux. Je ne les retiens pas plus longtemps.

- Bon et bien messieurs, au plaisir de se recroiser, je vous dis encore merci pour ce que vous avez fait. J'espère pouvoir vous rendre l'appareil un jour, je ne serais pas là aujourd'hui sans vous et je n'oublierais pas croyez-le.

Je ne les retiens pas plus longtemps et leur serre la main vivement en les regardant droit dans les yeux. Ils méritent mon respect pour ce qu'ils ont fait même si j'en aurais aimé plus... Et ils vont me manquer mais cela doit être parce qu'ils sont les seules personnes que je connais à ce jour. J'ai du mal à lâcher leurs mains mais il le faut. Et je les regarde s'éloigner avant de prendre la marche à mon tour dans ce foutoir...
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