En provenance des terres désolées


QG de Lutèce - 08h21, quatre jours plus tard.



"Mon colonel."

Versailles sentait encore les effets du traitement au radaway imposé par l'hopital de Lutèce, son corps portait encore les stigmates de la plus longue journée de sa vie mais elle tenait debout. Son esprit était clair ses idées fixes et sa motivation intacte. Quelque chose s'était brisé en elle mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus, seul son manque d’empathie suite à la mort de sa mère venait tâcher le tableau.

"Asseyez-vous sergent."

Le colonel Chan toujours tiré à quatre épingle se tenait droit sur un siège modeste, le reflet de son terminal accentuait la couleur de son uniforme. Il avait l'air troublé, à peine plus que d'habitude.

"J'ai votre rapport sous les yeux, je dois le faire parvenir au colonel De Coubertin. J'aimerais en discuter avec vous avant tout."

Il leva le regard du terminal pour fixer son sous-officier.

"L'équipe qui a procédé à votre extraction bien que vous ne soyez pas en service était sous la responsabilité du commandant Dole, lui même sous les ordre du colonel De Coubertin. Votre rapport constitue une source complémentaire d'informations au sien. Connaissant le tempérament de cet officier, attendez vous à une visite de courtoisie de sa part."

Elle n'avait gardé que peut de souvenirs de son retour à Lutèce, inconsciente la plupart du temps. Elle se souviens de la venue de plusieurs membre des forces armées durant sa convalescence mais son traitement médicamenteux, encore une fois, altérait sa mémoire. Chan porta son attention sur son terminal.

"Vous avez relut votre rapport après hospitalisation, cependant je note que vous n'avez rien modifié. Vous mentionnez trois goules dont une vous connaissant depuis un certain temps si je comprends bien, mais aucun nom n'est cité. Puis-je savoir pourquoi ?"

Elle avait volontairement omis de donner les noms des trois goules dans un excès de rage, prevoyant de régler elle même le problème.

"Je connaissait en effet l'une de ces goules mon colonel. Mais n'ai jamais connut son véritable nom. Quand aux deux autres, elles utilisaient des noms d'emprunts dont je n'ai pas réussis à me souvenir après mon accident."

Chan semblait déçu mais n'insista pas, c'était un officier intelligent qui connaissait bien certains membres indirectement sous ses ordres, dont Versailles.

"Leurs actes sont commis sur le territoire de la FNF, je dois donc moi-même constituer un rapport lié à leurs infractions. Les forces de la nouvelle France sont tout à fait à même de régler se problème, et ce bien plus efficacement et plus rapidement qu'un membre isolé."

Elle ne répondit pas, se contentant d’acquiescer de la tête.

"Je vois aussi que la goule avec qui vous avez vécue enfant à été tuée, cependant les raisons sont troubles, pouvez-vous m'éclairer à ce sujet ?"

Versailles se revit ouvrir le feu sur sa propre mère, son manque de tristesse et de culpabilité la préoccupait malgré tout.

"Elle à été abattu dans la fusillade, mon colonel. Je n'ai pas vu le tireur."

"Prendre part à cette opération aurait put se montrer dangereux pour vous. Je veux dire vis à vis de Lutèce. Vous en êtes consciente ?"

Elle craignait le pire. Consciente de l’intransigeance des services exécutifs.

"Par chance pour vous, le capitaine Balcan s'est porté garant de vous et à lui même été dans l'obligation de monter un rapport suite à cet incident et à votre tir non autorisé lors de la mission de récupération du robot communiste"

Il marqua une pause durant laquelle il tapa quelques mots.

"Je ne saurait que vous conseiller de le remercier et d'être digne de sa confiance, il ne tarie pas d'éloges sur vous Versailles."

Les fois où il l'appelait par son prénom unique étaient assez rares pour êtres remarquées. L'homme pouvait parfois prendre le pas sur l'officier. Elle savait apprécier cette présence humaine derrière l'uniforme à sa juste valeur.

"Ce sera tout, retournez vous reposer. En l'absence d'une assignation, vous recevrez dans la journée une convocation pour de nouveaux tests visant à confirmer vos compétences. Votre demande à la formation du port de l'armure assistée à également été étudié. Ceci n'est pas facultatif, c'est une maigre contrainte à la vue de vos récentes erreurs de jugement, reprenez vous en main sergent, le capitaine Balcan n'est pas le seul à avoir une bonne opinion de vous alors ne vous laissez pas aller. Vous pouvez disposer."

"Mon colonel."

Versailels salua son superieur et quitta la pièce, dehors, Ermelinda De Rosa attendait patiemment le retour de son amie après avoir apris qu'elle n'était plus interne de l'hopital.

"Hey Versailles !"

"Fous moi la paix, j'ai eut mon compte en goules pour un moment."