Les négociations allaient de bon train apparemment, hormis le fermier qui était brutal avec le rad-cochon. Encore un qui ne ménageait pas les animaux, ce serait compréhensible pour des prédateurs naturels, mais on parlait d'un cochon un peux grognon. Si ça avait été un chien où un chat Florian lui aurait déjà mis un coup de hache entre les deux yeux. Même si son sens de l'observation n'était pas très aiguisé, il avait l'impression de se sentir observer, il porta un rapide regard au fermier qui le regardait.

-Pardon mais vous êtes quoi vous?

Question stupide, c'était une goule en armure. Pourtant le musicien était choqué au plus profond de soi-même, ce n'était pas un objet ou un phénomène de foire. "Vous êtes quoi vous?" Cette phrase l'énerva légèrement, ce qui se traduisit par une longue expiration bruyante amplifiée par les filtres du masque à gaz.

-Ja,  ich bin ein zombie. Ich bin Sorgerecht.

On pourrait sommairement traduire ses paroles par : "Je suis un mort-vivant. Je suis leur garde". Mais il était possible qu'il soit le seul à avoir compris ce qu'il avait dit, aussi en s'en apercevant il se racla la gorge et reprit.

-Pardon, l'Allemagne me manque parfois. Je voulais dire que j'étais une goule et que j'étais leur garde. Enfin, à peu de chose près.

Ja, Ja, maintenant tu vas passer pour un timbré. Bravo Flo, t'as faits fort sur ce coup. C'quoi la suite? Confondre Maria avec ta défunte soeur?

Un silence commença à s'installer, mais Maria se décida à le rompre avant que plus personne ne sache quoi dire.

-A vrai dire, on pensait à prendre au moins deux plantes, et si possible de patate.

Première bêtise de la part de la récupératrice, il faut s'imposer dans les négociations, arnaque l'imbécile et négocie avec l'intelligent. Hors là, la jeune femme négociait avec l'imbécile, Florian fit un discret signe de tête à Jean-Michel pour qu'il parle. Hélas, avec le masque il était difficile d'exprimer ses intentions et la goule. Sans s'en rendre compte, toisa le chasseur en faisant des petits signes de tête qui s'apparentaient plus à un tique nerveux qu'à une invitation à reprendre la main.

HRP:

La chose a masque parla dans une drôle de langue, ce qui ne rassura absolument pas le vieil homme qui regarda la maison et croisa le regard de son jeune fils qui sortit avec un fusil de chasse. Le jeune homme avait l'air très méfiant et tenait fermement le fusil. Il se plaça sans un mot derrière son père.

- "Bien, je vous présente mon fils. C'est aussi mon garde et il est bon tireur" dit le fermier en souriant, mais en appuyant bien sur le mot tireur.

Après ça, il y eut un long silence très tendu. Jean Michel s'inquiétait que la situation ne dégénère. Mais heureusement, ce fut Maria qui brisa le silence et qui dit d'une voix douce qu'elle pensait plutôt à prendre 2 plantes.

- "C'est bien de penser" dit le fermier en souriant, se moquant gentiment de la jeune femme qu'il trouvait inexpérimentée.

Jean-Michel remarqua les mouvements de tête de la part de Florian et intervint.

- "Monsieur, soyons sérieux une minute. Vous avez largement assez de plante à ce que je vois d'ici. Sans compter que vous n'avez pas d'élevage et que  donc que vous auriez bien besoin d'un peu de viande pour vous éviter de devoir chasser. Avec ce Rad-cochon, vous pourrez mangez facilement pendant 3 jours pour peu que vous l'agrémentiez bien. C'est pour ça que je vous propose ceci : 4 Oasis ainsi que de quoi planter nos propres pomme de terre, je dirais 5 graines" dit Jean-Michel en se mettant devant le groupe

Reaction:

HRP:

Ca déraillait totalement, il venait pour deux plantes et c'était bien partis pour qu'il reparte bredouille. Au moins Jean-Michel avait essayé de rattraper la situation et c'était plutôt un progrès, mais le gamin lui avait l'air d'être l'un de ses excités de la gâchette. Toutefois la goule allemande s'abstint de toute remarque, ne voulant pas entraver les négociations plus qu'elles ne l'étaient.


-Non, c'est trop. Une plante et un sac de patates. Au maximum.

S'en était trop, ce gros sac allait apprendre à son groupe comment mener des négociations? Très bien il l'aura voulu! Au grand mot les grands moyens.


-Non, désolé mais on ne peut pas. Dit la goule d'un ton serein. Je veux dire, ça causerait de graves problèmes d'eaux chez nous. Je vous propose trois plantes oasis contre le cochon. Comme nous serons amenés à faire des transactions ultérieures à celle-ci, il serait bon de partir sur de bonne base commerciale pour les prochains échanges lucratifs entre nous.


J'ai arnarqué le péon, maintenant où est l'intelligent?

La goule avait-elle vraiment sorti ça? Elle avait vraiment dit ça? Intérieurement Florian avait du mal à croire qu'il avait débité ça, on aurait dit un vendeur dans l'immobilier qui faisait une faveur à un gros acheteur régulier. Une immense fierté envahit soudainement le violoniste qui se félicita pour avoir sorti ça d'un ton naturel. Le musicien salua le fils du fermier d'un signe de tête, dans une pure tentative de montrer ses intentions amicales et non violentes. Après, tout c'était une goule, elle portait avec elle le savoir d'avant-guerre, c'était presque son devoir de représenter la civilisation et le pacifisme des citoyens de l'ancien monde.

Jean-Michel était emmerdé du refus du fermier et lui donna un sacré coup à l'égo. Après tout, il avait un peu aggravé la situation et avait fait moins bien qu'une petite jeunette pyromane. Si sa femme avait été là, elle aurait surement pu sauver la situation, mais là...

Mais ce fut sans compter l'intervention de Florian qui s'imposa avec calme et une certaine classe qui fit impression. Jean-Michel le regarda, extrêmement étonné. La goule paraissait si timide.

Le fermier fut impressionné aussi. Lui qui avait pensé que cette goule était juste une dégénérée bonne à porter des flingues. Le jeune homme restait encore méfiant.

- "Je vois, je vois... J'avais pas compris que c'était pour une négociation à long-terme, autrement j'aurais été beaucoup plus prêt à négocier" dit le fermier en riant un peu. "Mais alors, si vous êtes prêt à vous occuper de venir nous fournir en divers matériaux durs à récupérer, alors je pense qu'on va pouvoir s'entendre."

L'homme appela sa femme et lui dit d'aller chercher 3 plantes pour ces messieurs.

- "J'accepte votre marché. Et je vous attends la semaine prochaine avec de la viande, fraiche et bonne" dit-il en souriant en direction de Maria. "La prochaine fois, ça sera des légumes contre un Cochon"

Modification de la Communauté ::

Après avoir quitté le fermier et sa famille sûr de bonnes bases, il fût convenu que ce serait la goule qui porterait les plantes oasis étant donné que Jean-Michel avait traîné le cochon à l'aller. Ainsi, le reste du voyage de retour se déroula sans encombre, animé par des débats stériles qui ne changeraient rien dans les terres désolées mais qui passaient le temps. Parfois le groupe apercevait des prédateurs et faisait profil bas le temps de leurs passages, mais ils n'avaient pas rencontré de problème. Malgré tout ils eurent quelques frousses bleues en voyant certaines choses passése, mais tout se passa bien dans l'ensemble. Puis la petite colonie arriva en vue, un type louche se tenait devant "l'entrée" du village. Instinctivement Florian porta la main à son N99.

-C'est moi, le sniper, votre garde. Y a eu une patrouille de la FNF et on a dû improviser moi et Corne.

Toute la tension de la goule retomba d'un seul coup, heureusement qu'il n'était rien arrivé à la colonie. Le groupe rentra au village et chacun vaqua à ses occupations. Maria alla planter directement les pousses de plantes oasis alors que Florian se planta sur un toit en ruine à regarder l'horizon. Beaucoup d'émotion en une journée pour une goule qui n'en réclamait pas tant.

HRP:

Le voyage du retour se passa sans grand accrocs. Ils durent quelques fois changer de direction pour éviter de potentiel ennui mais à part ça rien de grave. Ils parlaient de pas grand choses mais ils parlaient bien et cela fit plaisir à Jean-Michel. De même, il se sentait tout léger vu qu'il ne devait rien tirer ou porter. Il remercia souvent, le long du trajet, la goule qui portait les plantes. En effet, le chasseur estimait qu'une personne aussi vieille que Florian devait avoir mal partout (mais il se gardait de faire des commentaires là-dessus).

A leur retour, il y avait un homme avec une mine patibulaire. Voyant la réaction de Florian, Jean-Michel prit aussi son fusil, juste au cas oû. Mais heureusement, ce n'était que le garde du village qui avait du gérer une patrouille de la FNF. Le chasseur lui sourit, le sniper avait fait un très bon boulôt.

Maria était partie planter les Oasis et Florian se dirigeait vers un toit en ruine. Jean-Michel vint lui serrer chaleureusement la main.

- "Félicitations encore pour tout à l'heure, sans vous on n'aurait pas réussi une telle affaire" dit le chasseur en souriant. "Je vais vous laisser, mais on se reverra bientôt j'imagine. J'aurais d'ailleurs des idées à vous proposer pour organiser la petite fête pour qu'on apprenne à tous se connaître, mais plus tard"

Jean-Michel partit ensuite vers sa femme pour lui raconter la fatiguante journée qu'il avait eu.

-Bonjour. Je suis le Sergent Terlini. Je suis ici pour une mission de reconnaissance, et je voudrais poser des question à votre chef.

Le sous-officier n'avait pas enlevé son casque. Sa tenue de combat faisait contraste avec les tenues de patrouille de ses autres hommes.

-Et bien, je vous re-souhaite la bienvenue.

Corne D'Auroch s’avançait de quelques pas vers le chef de patrouille en lui tendant la main, pour signe de bonne foi et de sympathie, mais dus se résiner à remettre sa main dans sa poche, après quelques secondes d'attente pour une autre main qui ne vint pas.

-Hum. Bon, et bien, je pense être la personnalité qui se rapproche plus du « leader » pour le moment. Je me ferais un plaisir de répondre à vos questions. Si vous voulez bien me suivre.

Le moustachu tournas le dos aux soldats pour se diriger vers le lieux d'habitation. Il s’arrêtât pour dire deux mots au garde . Ce dernier fit un signe affirmatif de la tête puis partit vers un coin de la communauté. Le sergent le regardait s'éloigner, avant de rejoindre Francis, qui s'était remit en marche, et qui s'en était rendus compte.

-C'est notre garde. Il assure la sécurité des habitants. C'est un bon tireur, il a fait partit des nettoyeurs de tunnel, à Métropolitopia .

-Et vous pensez que se seras suffisant pour votre sécurité ? Vous savez, les lieux ne sont pas sûr.

-Hoooo, plus sur que vous ne le croyez. Je connais des endroits beaucoup moins fréquentable qu'ici. Et puis vos patrouilles font éloigner la plupart des psychos, notre garde suffit à abattre ceux qui restent.

-depuis quand êtes-vous dans le coin ?

Avent de répondre, le moustachus entras dans l'une des habitations et s'assit par terre. Il invita d'un signe de la mains ses hôtes à faire de même .  

-Excusez pour le peu de confort, mais nous somme arrivé il y à peu et nous avançons lentement dans pour ce qui est de la construction.

Le sergent c'était assis et l'un des soldats était resté avec lui, mais debout. Les autres était sortit, sans doute pour visiter.

-Bien, vous pouvez me questionner autant que vous le voudrez.

La discussion dura quelques temps. Le sbire de la FNF questionna sur le nombres d'habitants, des projets de la communauté et d'autres aspects de cette « colonies ».

-Et … Parlez moi des habitants.

- Des habitants ? Et bien, je ne les connais pas tous, mais je connais les principaux membres.

-Comme votre Goule, là ...

Un légers ton de dégoût se faisait entendre

-Monsieur Rosenberg ? Oui, comme je vous l'avais dit, c'est lui qui est en grande partie le fondateur de cette communauté. Il y à aussi Monsieur Durand, qui est un bon chasseur, mais je n'ai pas eu le plaisir de le voire à l'action. Et moi, je suis l'homme qui m'occupe de tout les détails technique.

-Hmmm. Et votre garde … Est-ce un homme de confiance ?

- Monsieur … Heu …. Bien sur, sinon, pourquoi lui aurait-on donner ce poste si important à notre survie ?

-Et bien par … Nécessité.

Corne D'Auroch regardait l’extérieur par l'entrée, pour faire un récapitulatif de la conversation. Il fut interrompus par le sergent, qui le questionnât encore une fois.

-Mais au fait, où sont vos deux compères ?

- Monsieur Rosenberg et monsieur Durand ? Ils sont Partis avec quelques personnes voire ce qui avait l'air d'être une ferme, pour commercer. Il reviendront dans quelques heures ...

- Bon … Je crois que nous devont nous laissez … je ferrais un rapport détaillé de ce lieu et de ces habitants, mais nous voudrons en savoir plus.

-Et bien, d'accord. En ce cas, je vous prierais de vous adresser à moi ou à l'un de mes amis pour celas, je vous en serait gré.

Francis accompagna le soldat hors de la battisse pour trouver tout les hommes de la FNF réunis. Après des au revoir sommaires, les soldats quittèrent les lieux. Un peu plus tard, une fois les hommes en noir éloigné, le garde revint vers Corne D'Auroch peu après.

-Enfin partis. Ils commençaient à me taper sérieusement sur les nerfs. Ils n’arrêtaient pas d'regarder par-ci par là ...

-Et je crains qu'on vas pas en finir avec eux … Bon, voici la clefs du casier. J’essaierais de retrouver la double, que j'ai quelque part. Vous pouvez reprendre vos affaires, après quoi, nous retournerons continuer nos activités. Garder cette tenue, elle vous seras utile.

Après quoi, il fit sont sourire paternel affectueux au garde, en lui disant qu'ils ne s'étaient pas trop mal débrouillé. Plus tard, alors qu'il était dans l'atelier, Francis appris le retour de ses camarades.

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