Voilà une semaine que l'expédition était revenu de la ferme. La petite communauté s'était reposée depuis sur leur réserve et sur ce qu'ils avaient rapporté de la ferme. Ces sept derniers jours avaient été tranquilles, sans soucis particuliers.
Corne d'Auroch avait raconté aux autres la petite altercation avec l'unité de la FNF venu chercher le déserteur. (Durand et Rosenberg approuvaient-ils sa décision?)
La construction de rempart autour de la cité avait avancé, à présent la ville était entouré de moitié par des murailles de taules rouillées.

Mais voilà qu'ils étaient tous réunis dans le bâtiment principale pour discuter d'une affaire urgente qui préoccupée tout le monde depuis quelques jours.
Voilà deux jours, un couple de mutant était arrivé pour s'installer en ville. Certains, dans leur idéal de fraternité, étaient ravi de voir de nouveaux membres intégrer la communauté. Mais d'autres étaient moins enclin à accepter des mutants parmi eux et ne s'était pas caché pour le faire savoir.

George, un humain d'une quarantaine d'années, était le porte paroles des anti-mutant.

« Si j'ai accepté de venir m'installer dans cette ville c'est principalement pour fuir la violence qui régnait à Métropolitopia. Vous savez tous à quel point les mutants peuvent être dangereux, les mutants sont une vraie menace et c'est mettre ne péril notre communauté que de les accepter parmi nous !
- Arrête de mettre tout les mutants dans le même panier ! Ces deux là non encore montrer aucun signe d'hostilité. Peut être veulent-ils simplement fuir la violence de Ménilmutant tout comme toi. Nous nous devons de les accepter ! Qui sommes nous pour empêcher des gens d'entrer dans notre communauté ? Car oui, que vous le vouliez ou non les mutants restent des personnes. »

Valérie était une petite goule frêle, c'était elle qui venait de prendre la parole, s'offusquant des propos de George.
Les 3 fondateurs qui dirigeaient la communauté, avaient écouté les propos de chacun mais n'avait pas encore prit de décision.
Depuis le petit accrochage avec la FNF, qui ne concernait finalement que le milicien du village, c'était la première grave crise qui faisait apparaître des divisions parmi les habitants.

Spoiler:

Florian écoutait, il était avachis dans son siège depuis le début et semblait plongé dans une léthargie profonde. Toujours les mêmes arguments qui revenaient en boucle, au point qu'on se demandait s'il dormait à en juger par la fine pellicule de poussière qui s'accumulait sur son corps. Seul la respiration bruyante de son masque à gaz témoignait de sa vie.

-Vous savez tous ici que les mutants sont des bêtes de muscles, Georges à raison ils sont dangereux, mais Valérie aussi à raison, ce sont des êtres vivants et intelligents. Au pire on le tuera s'ils essaient de nous tuer, sinon on verra ils pourront nous aider pour les travaux. Tant que les gens prouvent leurs valeurs ils sont le bienvenu. Corne, Jean-Michel, vous avez une opinion?

Jean-Michel avait été inquiété par l'incident avec la FNF. En effet, il était fort probable que ces soldats reviennent et ils seraient probablement moins négociant. Sans compter la présence de quelques psycho qui s'approchaient souvent... La pression était de plus en plus grande et le chasseur était de plus en plus convaincu qu'il fallait entraîner la population. Il avait mentionner cette idée plusieurs fois avec les deux autres.

Et voilà que deux mutants avaient débarqués sans dire mot. Jean-Michel était d'ailleurs surpris que leur garde n'ait pas tiré...

Dans la salle, la tension était grande et cela attristait le vieil homme qui aurait voulu que les gens s'entraides. Au fond de lui, Jean-Michel était d'accord avec George bien que pas autant extrême. En effet, la présence de ces Mutants étaient peut-être un danger. Mais ils étaient aussi une aubaine pour pallier au manque grave de sécurité dans la petite communauté.

Jean-Michel écouta la goule qui semblait avoir été immobilisé pendant tout ce temps.

- "Moi, je pense qu'ils peuvent être utiles. Ils tapent fort et sont impressionnant donc dissuasif. Pour peu que l'on arrive à les rendre inoffensif pour nous." dit l'homme en se levant. "Surtout que je vous signales que l'on a qu'un seul milicien suffisament doué pour nous défendre. Il nous faut de nouveaux bras et c'est peut-être ceux que l'on attendait. Après je suis totalement d'accord avec toi George. Je n'ai pas une grande confiance en ces mutants. Mais je suis d'avis d'aller leur parler. Au moins on saura ce qui en retourne pour eux. Je me propose d'aller moi-même les rencontrer et de leur parler. Comme ça on va cesser de tourner en rond avec ce débat qui s'éternise depuis longtemps"

Jean-Michel préférait agir plutôt que de discuter. En regardant les gens, il se demandait si quelqu'un allait le suivre.

- "Est-ce que ça vous va? Comme ça chacun pourra retourner à ses occupations plutôt que de se prendre le choux ici"

George reprit la parole.

« Je suis d'avis comme vous qu'ils pourraient nous être utile. Si nous étions sur qu'ils ne représentaient aucun danger ils pourrait même être très bénéfique à notre communauté. Mais les mutants contrairement à ce que dit Valérie sont des animaux, ils ne savent pas toujours faire la différence entre le bien et le mal, c'est un gros risque qu'on prend en les gardant !
- Tu parles sans savoir encore une fois ! » réaffirma Valérie.

« Tu ne connais rien des mutants, tu ne connais que la propagande stupide de la FNF, tous les mutants ne sont pas bête et violant. Jean-Michel, je te suis sans hésité pour allé leur parler. Il serait tout de même temps de leur souhaiter la bienvenu.
- C'est un gros risque que vous prenez. Même si nous avons des dissensions, je n'ai pas envie de vous voir tuer par un mutant. »

La communauté était divisée en deux partis presque égale, les anti-mutant menés par George, composés principalement d'humain, et les pro-mutant menés par Valérie, composés essentiellement de goules. Ces dernières avaient souvent subit le racisme anti-goules des humains et se reconnaissait sans doute dans le procès d'intention qu'on faisait au mutant.

Le couple de mutant avait élu domicile dans l'un des bâtiments encore en ruines à l’extrême gauche du village. Depuis deux jours ils n'étaient pas sorti.

Corne D'Auroch regardait chaque interlocuteur quand ils parlaient. Il restait silencieux, son dos, un peu courbé,est soutenu pas ses bras tendus qui prenait appuient sur ses jambes. Il restait silencieux.
Il avait été étonné par l'arrivée des mutants. Lui qui, d'habitude était chaleureux et amicale envers chaque membres de cette communauté, il avait un sentiment qu'il n'avait pas connus depuis sont départ de Métropolitopia : L'insécurité.
Il ne s'était pas présenté à eux, n'avais pas essayer de nouer contacte avec eux. À dire vrais, il ne les à vus qu'une fois, et de loin. Sa ne l'as pourtant pas empêché de s'éloigner encore un peu plus. Il ne savait rien d'eux, mais il les craignait. On lui avait toujours raconter, dès qu'il avait commencer à prendre connaissance du monde extérieur il avait entendus parler des dangers de la surface, des tributs, des créatures, des bandits, et des mutants ... Ces horribles mutants qui avaient avaient fait tant d’atrocités, rapporter par des récupérateurs et des propagandes de la FNF.

Son esprit pesait le pour et le contre, avec, au fond de lui, une peur qui se réveillait, petit à petit. Il ne disait rien, il laissait les autres parler. Il ne savit que dire ni trop quoi penser. Mais, tout sa, il essayait de ne rien laissé paraitre aux autres.

Il avait mal à la tête.
C'était la seule chose qu'il pouvait affirmer en cet instant où il devait prendre foule de décision longue et pénible qui seraient sans doutes plus que dangereuses pour lui et le reste des gens. Finalement gratter des cordes avec un archer fais en crin de cheval était plus agréable que de jouer les maires en devenir. D'un côté George qui déblatérait que les mutants étaient de monstres, de l'autres Valérie qui s'obstinait à les défendre. La seule affirmation qu'il pouvait en ce moment sortir était qu'il aurait besoin d'avaler un tube d'aspirine pour se détendre. Malgré tout il y avait de quoi devenir dingue, c'était presque un dialogue de sourd, toujours entrain de beugler les mêmes arguments.
Puis Jean-Michel vint, tel un messie tout droit sortit des cieux sur son nuage de raison et avait proposé la solution ultime.

-Juste pour ça Jean-Michel je suis d'accord avec vous. Pour être tout à fait franc, je tiens à vous rappeler que les mutants sont dans un cas similaires aux goules : ils ont muté, certains plus que que d'autres. A ce que je sache je ne suis pas encore une goule sauvage et ses mutants n'ont pas poussé de cris difformes en entrant dans notre communauté, on peut donc supposer qu'ils sont civilisé.

Florian prit une inspiration bruyante, amplifié par le masque à gaz, presque digne d'un char de la FNF, sans le pot d'échappement ni le gros canon. La goule regarda tour à tour Valérie et George.

-Soyons clair : George : je n'asservis personne de la communauté sans motif valable, et avoir une gueule verte et un QI en dessous de la moyenne n'est pas une bonne raison.

Jean-Michel voyait bien que George avait peur, comme beaucoup de ses collègues humains. Même le vieux chasseur était pas très rassuré par la présence mutante. Il n'avait jamais été agressé par un, mais il avait vu une fois leur brutalité et ça l'avait marqué profondément. Le vieil homme sourit à Valérie quand elle se proposa de venir. Au vue de sa motivation, elle serait probablement d'une grande aide... Surtout que Jean-Michel ne voulait surtout pas faire de bétises. Mais tout de même, il aurait bien voulu un homme bien costaud à ses côtés.

- "George, on reviendra sans problème et entier. De plus, je suis sûr qu'avec Valérie, on fera des Mutants de grands amis" dit-il en souriant

Puis ce fut à Florian de parler et ça fit réfléchir Jean-Michel. Il n'avait jamais pensé que les goules se sentiraient proches des mutants. Ils étaient si différents pourtant. Maintenant, il comprenait un peu mieux pourquoi tant de goule voulait prendre la défense des mutants. Il se rendit compte aussi de la complexité du problème. En effet, refuser ces mutants sans arguments valable risquaient d'énerver les goules de la communauté, de même qu'accepter ces mutants sans arguments valables énerveraient les humains.

Jean-Michel sut qu'il venait de mettre le doigt dans un engrenage bien dangereux...

- "Bon, alors Valérie et moi, on va leur parler." dit-il a tout le monde. Il s'approcha ensuite de Rosenberg et Corne D'auroch "Et en attendant, il faudrait que l'on avance sur nos projets. Vu que j'ignore combien de temps ça va prendre, les autres chasseurs devront partir sans moi. Sinon, pour cet histoire d'entrainement, j'insiste vraiment que l'on devrait s'y mettre au plus vite... Je n'ai pas envie que la FNF vienne à nouveau mais cette fois pour nous asservir"

Puis il salua tout le monde et partit avec Valérie en direction de la maison des Mutants. Jean-Michel prit une grande inspiration et décida de ne pas mettre la main sur son fusil. Il devait être le plus amical possible

- "J'espère que l'on sait ce qu'on fait... " dit-il à Valérie

Jean-Michel, désormais devant la batisse, toqua et appela

- "Bonjour! On aimerait venir vous parler en tant qu'ami non violent!"

Une semaine, voilà une semaine qu'elle avait rejoins la communauté pourtant rien ne se passait comme prévu. Après s'être ruinée pour son voyage et avoir passé deux nuits sous trois morceaux de tôle, Madame Chabadou avait réussi à troquer quelques produits personnels et quelques orgasmes simulés. Une vingtaine d'anneaux et une place dans l'un des deux bâtiments de logements. Elle avait froid mais connaissait quelques ficelles et astuces pour partager un lit plus chaud que le siens et quelques morceaux de viande. Elle était venue pour fuir la mentalité extrémiste des terres désolées mais même ici, la FNF regardait, même ici, la méfiance de l'autre régnait.

Aujourd'hui encore une certaine agitation régnait autour des têtes du groupe de survivants. Habillée, peignée et parfumée, elle avait prévu de trouver un homme armé pour partir en quête de quelques plantes, elle s'approcha timidement pour saisir le sujet et peser son importance. Elle reconnut de suite Valérie, l'une des seule à l'avoir aidé et à accepter de troquer quelques produits avec elle, elle s'approcha de la décharnée toujours sans parler, mais voilà qu'elle se faisait entraîner par un des hommes. Les mutants, Elle n'en avait pas connu beaucoup, souvent des gardes peu bavards, loyaux et bien moins dangereux que la plupart des hommes quand on y mettais de la bonne volonté. La femme au couteau était donc restée avec le gros du groupe, elle s'approchait de l'homme charismatique au masque à gaz sans vraiment savoir à qui elle avait à faire. L'agitation de ces derniers jours l'avait empêchée de se présenter dans les règles. Le voyage était fait, impossible de revenir en arrière.

"Monsieur ? Monsieur."

Elle semblait avoir réussi à attirer son attention, pour quelques secondes en tout cas.

"Je suis madame Chabada, vous vous souvenez ?"

Elle montra le bâtiment ou elle avait comme tant d'autre issu domicile et continua de sa voix toujours aussi douce malgré ses récentes difficultés.

"Nous n'avons pas eut le temps d'être convenablement présentés, mais en tant que membre du village, je pense pouvoir offrir mon vote en ce qui concerne les mutants, et surement aider d'une façon ou d'une autre."

Les dés sont jetés face au communautarisme, au sexisme et aux préjugés. La première impression est toujours décisive.

Les deux mutants avaient élu domicile dans une de grande bâtisse encore en ruine du village, un peu à l'écart du centre sûrement pour ne pas trop importuner les humains. Le bâtiment avait le toit à moitié arraché, le sol n'était que du sable et de la terre et toutes les fenêtres étaient brisées. Un l'intérieur, il n'y avait qu'un grand matelas jaunit, une table fabriquée avec un vieux pneu et une planche de bois mort, une carcasse de Twillio toute rouillée et quelques fûts de métal.
Quand ils entrèrent, Jean-Michel Durand, Valérie et trois autres membres de la communauté qui avaient suivi, tombèrent sur les deux imposants mutants qui étaient en train de dépouillé le cadavre d'un RadRaniche.
Ils étaient couvert de sang, leurs mains et leur bouche dégoulinaient de liquide rouge, des entrailles jonchés le sol poisseux et une odeur infecte de cadavre pourrie remplissait la pièce. L'un des habitants qui avait suivi Durand -un humain- ne put s'empêcher de vomir à l'extérieur.
Les deux autres et Valérie, étant goules, n'étaient pas affecté, habitués à l'odeur de mort.
L'un des mutants se retourna vers Durand quand il l'interpella. Il avait la bouche pleine de chair de RadCaniche ce qui ne l'empêcha pas de parler.

« Oh ! Nunuche, regarde qui nous rang visite ! »

L'autre mutant leva la tête de son infâme repas, les mains encore dans les entrailles de l'animal.
Ce mutant portait une perruque ridicule, de longues bouclettes blondes qui lui retombaient sur ses épaules carrées.
Le premier se leva. Il faisait dans les 2 mètres 30, peut être aussi large que grand, d'une musculature imposante, l'une de ses cuisses égalait les deux réunis de Durand.
Il parlait d'une voix très grave, mais avec cet aspect débile propre aux mutants.

« Jmapelle Tractopelle, et ça c'est Nunuche ma femme. Nous sommes grand bonheur de vous rencontrer ! Vous avez village très beau ! Nous si non violent ! Veut juste habiter dans votre village avec femme pour créer notre famille ! »

Il tendit une grosse main pleine de sang à Durand. Le mutant avait l'air brute, faisant des mouvements rapides, presque incontrôlé.

« Plaisir est de vous rencontrer !
- Oh oui grand plaisir ! » renchérie sa femme derrière, les mains encore dans la charogne.

-Nous n'avons pas eut le temps d'être convenablement présentés, mais en tant que membre du village, je pense pouvoir offrir mon vote en ce qui concerne les mutants, et surement aider d'une façon ou d'une autre.

En effet, il n'avait pas eu vent de la présence de la dame ici présente et intérieurement, Florian regrettait de ne pas avoir pût se présenter à tous, mais le temps manquait et il fallait prendre certaines mesures pour se prémunir des bandits et du reste. Aussi il faudrait trouver le garde après avoir parler avec la dame ici présente, peut-être qu'elle pourrait l'aider pour la demande que la goule avait à faire. Il fallait former les gens à se défendre, au moins à tenir un fusil pour survivre un peut plus longtemps en cas d'attaque. Surtout que la plupart avaient des intentions non violentes à l'exception de leur garde. Peut-être que faire un mirador serait une bonne idée.

-Ravi de vous rencontrer dans tout les cas. Concernant les mutants il est évident que tout le monde est invité à donner son opinion. D'ailleurs il y a déjà des gens qui sont allez les voir. Pour le reste, si vous voulez aider il faudrait que vous m'aidiez à convaincre quelqu'un de pas très pédagogue à entraîner quelques volontaires pour le tir.

Une jolie demoiselle très polie, voilà ce qu'il en pensait, mais l'heure n'étais pas au compliment mais bien au travail. Autant traiter les problèmes que l'on pouvait faire tout de suite dans l'immédiat, et l'entraînement des colons était urgent. Il fallait pouvoir répondre correctement en cas de menace car lui, Jean-Michel, Corne et le garde n'était pas ce qu'on pouvait appeler une milice acceptable. D'autant plus que la goule n'était pas sûre de survivre à la première échauffourée sérieuse, certes, son "armure" fournissait une défense acceptable, mais pas non plus imperméable aux balles. Le seul capable de tirer vraiment bien était le garde, et ce n'était pas sûr qu'il accepte spontanément d'apprendre aux autres à tirer. Son statut de déserteur n'aidant pas vraiment à ce construire une vie sociale acceptable. Sans doutes qu'il voulait profiter de son statut de combattant aguerri pour rester.

Francis resta muet. L'avis de ces camarades étant favorable à l'intégration des mutants, il s'obligeait à réfléchir encore avant de prononcer son avis.  Des mutant dans la ville, ce n'étais pas un excellente idée, pour son avis. Si deux tas de muscles commençait à s'énerver et à tout détruire dans la ville, le garde ne sera pas d'une grande efficacité. Même si lui-même, monsieur Rosenberg, monsieur Durand et tout ceux qui pouvait utiliser une arme venait, ils y aurait beaucoup de dégâts. Et de mort.
Mais voir ses camarades êtres favorables ... Il hésitait.

Il regardait monsieur Rosenberg discuter avec une fille qu'il n'avait pas encre rencontrer. Il détourna ses yeux vers la porte, une pensée inquiète envers le chasseur et la goule, qui étaient partit discuter avec les mutants. Les membres de la communauté discutaient entre eux, jetait des coups d'oeil, d'un coté, ou d'un autre, avant de se rapprocher d'un de leurs voisain et de chuchoter quelque chose. Baptiste et Jean, qui était près de lui, et avaient l'air de débattre à voix basse.  Le moustachus levas de nouveaux les yeux pour regarder l'assemblé, une nouvelle fois, avent de ramener son regard à ses mains jointes. Ses pousses n’arrêtaient pas de tourner, l'un autour de l'autre.

-Dites monsieur Corne, vous en pensez quoi, vous ?

Il cligna plusieurs fois des yeux, comme pour revenir à la réalité, et tournas sa tête vers la personne qui l'avait interpelé. C'était l'une des goules. Elle était assis à sa gauche, avec une autre goule et une femme. Elles regardaient Francis, le dévisageant, ce qui le troubla un peu plus.

-Et bien ... Heu ...

Il ne savait pas quoi répondre. Il cherchait, farfouillait, retournais les idées qui s'étaient accumulés dans son crâne, mais là, plus aucune ne lui venait.

-Je ...

La vision de la scène fut... déroutante. Jean-Michel faisait de son mieux pour rester calme et ne pas tirer. Il prenait de grande inspiration.

- *Reste calme... Ce n'est qu'un Rad-Caniche, les humains aussi mangent parfois à la brute...* pensa-t'il en déglutissant quand le dénommé Tractopelle s'approcha brusquement.

La bête ou plutôt le mutant était absolument immense et le vieux chasseur savait qu'ils risqueraient d'être totalement réduit en bouillit si ce couple pétait un calme. Il regarda alors l'immense paluche tendue vers lui en un signe amical sanguinolent. Jean-Michel tendit sa main le plus surement qu'il put, mais elle tremblait violemment, tout comme ses genoux.

- "Hum, enchanté Tractopelle et enchanté Nu...Nunuche. C'est un... plaisir aussi de vous rencontrer. Je suis Jean-Michel Durand, un des... chefs du village qui est venu vous salué amicalement" dit-il en souriant, très mal à l'aise.

Jean-Michel avait dit Chef pour simplifier sa position pour le cerveau d'un mutant, car en réalité même lui ne savait pas trop ce qu'il était. Il prit une autre grande inspiration. Il devait tout de même montrer qu'il n'avait pas peur, c'était un chasseur après tout et qui avait vécu! De plus, il représentait pour ces mutant l'autorité du village (du moins l'espérait).

- "On serait très heureux de vous accueillir parmis nous! Mais il y a quelque procédure pour ça, on doit vous poser des questions si ça vous va. Rien de très dur" dit-il en souriant "Il faut juste que l'on en sache plus sur vous... Comme des bons voisins en quelque sorte!"

Le vieux chasseur n'avait toujours pas pu récupérer sa main, tenue par Tractopelle depuis quelques instant. Il sentait la force de la créature. Il regarda à ses côtés et souris à ses compagnons d'infortunes, espérant qu'ils feront tout pour faire bonne impression.

- "Alors, est-ce que l'on peut discuter un peu? Je... Nous. Nous avons besoins de savoir qui vous êtes"

Tout se passait bien pour le moment... Mais il craignait un retournement de situation brutal

Le mutant semblait ne pas contrôler sa force, il lâcha la main de Durand après l'avoir presque brouillé.

« Moi si heureux que vous acceptez nous ! Ramène toi Nunuche ! Nouveaux amis de nous venu se présenter ! »

Le gros mutant à la perruque lâcha les entrailles du RadCaniche et se leva. Il faisait la même taille que son « mari ».
Valérie, la goule qui accompagnait le chasseur s'avança d'un pas.

« Je m'appelle Valérie et je voudrais vous souhaiter la bienvenue au nom de la communauté goules de ce village. Comme l'a dit Jean Michel, nous aimerions beaucoup vous connaître un peu plus. D'où venez vous ? 
- Moi et Nunuche venir de Ménilmutant ! Mais Ménilmutant est trop bagarre pour élever nos enfants ! Alors nous chercher village calme pour fonder notre famille. Nou'avons trouvé vot' village et vlà. Nous si heureux que vous acceptez nous ! 
- Oh oui ! Si heureux ! »

Loin de se douter de la conversation plus où moins étrange qui se déroulait chez les mutants, la goule continuait tranquillement de discuter avec la dame qui venait de lui demander son nom.

-Je m'appelle Florian Rosenberg. J'étais musicien à Nécro' avant de partir avec la caravane pour s'installer ici.  

Des bruits de pas se faisaient entendre, Florian tourna instinctivement la tête et vit le garde entrain de s'approcher. Il avait renfiler ses affaires de gardes et il était heureux à en juger par sa démarche, chaleureuse? Joyeuse? C'était indescriptible, mais l'air qu'il chantonnait en rajoutait une couche, jamais il n'avait vu le milicien chanter quelque chose de joyeux. La goule l'avait déjà entendu siffler la marche au mort de Choppin, mais jamais un air heureux. Il y avait anguille sous roches, il s'était shooter à la coke? Où alors il s'était piquer à la farine? Quoi qu'il en soit, la goule comptait bien en profiter pour lui toucher deux mots sur l'entraînement des gens. Mais apparemment, le garde avait d'autres projets en tête, à en juger par son attitude.

-Bonjour madame. Dit-il en faisant une courbette.

ANORMAL! C'était le mot idéal pour ça. Le garde au moment du départ et des présentations s'était contenté d'un stoïque "hey" vide d’enthousiasme. Sa clochait quelque part, la dame devait lui faire beaucoup d'effet pour des présentations comme ça, mais Florian préféra se racler la gorge et passer outre.  

-Monsieur, euh... Problématique, il ne savait pas le nom du milicien. Celui semblait amuser de la situation. Bref, il faudrait que vous trouviez des volontaires, cinq je dirais. Vous savez, que ça risque d'être chaud en cas de bataille si personne ne sait se défendre, aussi je voulais savoir si vous étiez partant pour entraîner des volontaires. Histoire que nous puissions nous défendre en cas d'assaut. Si ça ne vous gênes pas évidemment.

HRP pour Louet:

Maryline pouvait lire dans les gestes du garde jusqu'à la ponctuation de ses pensées. Elle avait eut de nombreux clients de la même espèce et cet homme ne lui déplaisait pas. Il ne lui fallut que quelques secondes pour mettre en place un improvisation tirée de son talentueux jeu d'actrice.
Elle s'approcha timidement du garde, le regard à la fois insistant et fuyant, jusqu'à pouvoir placer une main hésitante sur son épaule.

"J'ai cru comprendre que vous faisiez parti des forces de la nouvelle France."

Ses yeux remontèrent, de sa main jusqu'au visage du déserteur mêlant peur et respect.

"Vous avez dut en voir des choses."

Elle fit quelques pas en arrière et se tourna vers Rosenberg, un large sourire illuminant son visage.

"Vous aviez raison monsieur Rosenberg, je ne vois pas de meilleur homme pour assurer notre sécurité, vous n'exagériez pas."

Elle pris à nouveau place face au dissident, baissant quelque peu le ton de sa voix.

"Monsieur ce serait pour moi un plaisir d'une rare intensité, que de jouir des talents personnels d'un maître d'arme tel que vous. Vous êtes à coup sur le membre virile qui saura combler le trou dans la sécurité de notre communauté. J'ai si hâte de commencer, si hâte !"

-Je ...

Il ne savait pas quoi répondre. Cette question était celle qu'il espérait qu'on ne lui pose jamais, et ce fus la première qu'il reçus. Il avait conscience des risques que pouvais entrainer un avis différent de ceux de ces compères, mais la peur et la crainte qui était encrée en lui lui intimait de dire se qu'il pense.
Il jeta un rapide coup d'oeil à l'entourage avent de s’arrêter sur monsieur Rosenberg.

-Je crois que monsieur Rosenberg m'as fait signe. Je vous pris de m'excuser.

Il se leva de la caisse qui lui servait de tabouret pour se diriger vers la goule, la fille et le garde. Il avait un peu honte de s'enfuir comme ça, comme si on l'avait gronder pour une bêtise enfantine. Arrivé au niveau des trois personnes, il les salua avec son sourire paternel et chaleureux. Bien que celui-ci révélait une certaine touche d'inquiétude.

-Y a-t-il un problème Monsieur Rosenberg ?

Putain! Ce mutant lui avait quasiment brisé tout les phalanges! Jean-Michel retint de crier et tint sa main une fois que la bête la lui avait lâche. Il laissa Valérie parler mais soudain le mot enfant apparut dans la discussion. Surpris, ne croyant pas cela possible et surtout ne voulant même pas imaginer la tête de ce qui sortirait de SuperMutant, Jean-Michel regarda Tractopel

-"Oh, vous... vous attendez un enfant? Ou comment ça?" dit-il confus

Si les Mutants avaient prévus d'amener d'autre mutant, cela serait très problématique. Déjà que le groupe Anti-Mutant était très chaud, si en plus il était prévu que d'autre arrvive, ça serait impossible de les convaincre.

Jean-Michel, écoutant la réponse, réfléchit à quel poste on pourrait les mettre. Vu que ces deux mutants refusaient de se battre, il fallait les mettres à des emplois sans trop de violence... Et surtout simple pour eux. Le Chasseur avait pensé à les mettre sous les ordres de Cornes D'auroch, pour qu'ils puissent aider à la récupération et à la construction, mais il se souvint que le créateur avait été plus que réticent à la présence de ces mutants... Une idée arriva dans l'esprit de Jean-Michel, il serait idéal de mettre ces deux mastodontes avec le groupe qui va chercher l'eau de la seine! Ils pourraient ramener une grande quantité, ne serait pas trop au combat et surtout ce n'est pas compliqué pour peu qu'ils soient accompagnés.

HRP:

-Y a-t-il un problème Monsieur Rosenberg ?
-Non, tout va bien, je faisais connaissance avec Madame Chabada ici présente.

Le milicien salua d'un signe de tête Corne, mais la goule avait crut décelé une pointe d'inquiétude dans le ton de son compatriote colon. Aussi, le musicien chercha un instant dans son esprit de goule quelle pouvait être la provenance de cette crainte. Sans doutes quelque chose en rapport avec les mutants, cela allait de soit, mais quoi plus exactement? La goule ne préférait pas s'avancer la dessus, inutile de revenir sur certains problèmes qui faisaient débats.

-En y repensant, vous ne nous avez toujours pas dit votre nom, monsieur le milicien.

Cette question qui était jusque là était rester sans réponse, ne demandait qu'à être résolue au plus tôt. Le garde se gratta la nuque avant de répondre à l'interrogation.

-Je m'appelle Léopold Delacroix. Monsieur Corne, j'ai l'impression que vous êtes légèrement tendu.

HRP:

-Excusez-moi. Mais puis-je discuter avec monsieur Rosenberg quelques instants ? Je vous le rend tout de suite.

Il prit légèrement lez coude de la goule pour d'entrainer avec lui un peu à l'écart des autres avant de commencer à parler. Dès cet instant, le semblant d'air chaleureux s'effaça de son visage pour laisser paraitre son inquiétude.

-Monsieur Rosenberg, je ne croit pas qu'accepter les mutants ici est une bonne idée. Leur force peut être utile mais ... Leur ... Bêtise, leur manque intelligence peut être un danger pour chacun d'entre nous. Si l'un d'eux fait une chose dangereuse, ou si il comprennent mal les paroles de quelqu'un, ces êtres peuvent se transformer en bête sanguinaire ! Enfin ... Oui. Dangereuse.  

« Oh, vous... vous attendez un enfant? Ou comment ça?
- Oh oui toutafé ! Nunuche attend enfant ! Moi bientôt papa ! »

Le gros mutant tourna son regard vers sa femme juste derrière lui, le regard attendrit par celle qu'il aimait.
Puis il se retourna vers les visiteurs, baissa les yeux et frotta le sol avec son pied d'un air gêné.

« Euh... Pouvons nous vou 'inviter à dîner ? Nunuche a préparé bon radcaniche ! »

Sans même attendre de réponse de leurs invités, les deux mutants repartirent vers leur repas.
Jean-Michel senti qu'on lui tirait la manche de sa veste, c'était l'humain qui venait de vomir.

« Durand, qu'est ce qu'on va faire s'ils commencent à se reproduire ! On va être envahi par ces bestioles ! On sait même pas combien d'enfants ça peut avoir ces trucs là !
- Si on sait. » Valérie s'était immiscée dans la conversation.
« Les mutants sont stérile, ils ne peuvent pas avoir d'enfant. Je ne sais pas s'ils le savent et joue la comédie ou s'ils pensent vraiment attendre un enfant. Je n'irais pas jusqu'à leur demander personnellement, on ne sait pas trop comment il pourrait réagir. Et à l'avenir, évite de les appeler "bestioles" ou "trucs". Ce sont des êtres vivants comme toi et moi, sous leur peau verte ça reste des êtres humains.
- Je n'en suis pas convaincu. En attendant j'ai pas vraiment envie de partager leur repas...
- Bon... cette fois je te rejoins, je n'ai pas non plus très envie de manger du radcaniche cru...
- Durand, c'est toi notre porte parole, va leur dire qu'on refuse leur invitation. » lui dit le jeune humain en lui tapant sur l'épaule avec un sourire, sachant que la tâche allait peut être être délicate. Comment pouvait réagir un mutant lorsqu'il était vexé ? Fallait-il se dévouer à manger du Radcaniche avec eux pour éviter tout incident diplomatique qui pourrait porter préjudice à la communauté ?

Durand, un peu tremblant, avança d'un pas vers les deux mutants qui étaient retournés se repaître de leur dîner infâme. Le Radcaniche était complètement désossé, la poitrine ouvert d'où sortait ses entrailles visqueux, son pelage tâché de sang noir. A son coup, un collier violet où pendait un grelot doré. C'est là qu'il reconnu la bête. Ce Radcaniche n'était pas un radcaniche sauvage...
Jean-Michel se souvint que deux jours plus tôt, au détour d'une conversation, il avait entendu que le Radcaniche de Yann Jolivet, le médecin de la communauté, avait disparu. Ce dernier portait une collier violet avec un grelot...

Spoiler:

Jean-Michel fus troublé par ce qu'il voyait. Déjà, un Radcaniche éventrée, ce n'était pas quelque chose de très appréciable à voire, mais le fait qu'il appartient ... Ou appartenait à un membre de la communauté n’arrangeait pas les choses, surtout que le chasseur ne sait rien de l'avis du docteure à propos des mutants, mais pouvais deviner l'affection qu'il portait à son animale de compagnie.
Il jetais un regard vers ses compagnons, qui lui faisait signe d'aller leurs parler.
Le chasseur déglutis avant de se retourner vers le couple pour leur parler:

-"Et bien ... Chers amis ..."

Les mutants se retournèrent , leurs bouches barbouillé de sang, des bouts de chaire entre les dents et dans les mains.  Une sueurs froide coulait le long de la tempe de Jean-Michel, mais il se força à parler. Mais les mots avaient du mal à sortir.

-"Mes ... Mes amis et moi, enfin, *hum*, je veut dire que nous ne ... Pouvons pas vous tenir compagnie car, hum, nous devons, heu ... "

Tractopelle c'était levé, la hauteur de ces êtres impressionnait toujours, et celas n’arrangeais pas le trac qu'avais l' petit humain en face de lui. Ce dernier avait peur d'avoir froissé le nouvel arrivant, elle lorsque ses grosse mains pleines de sang se posèrent violemment sur ses épaules, il ne put s’empêcher de fermer ses yeux par réflexe.

"Pas grave, vous venir prochaine fois !"

Jean-Michel se risqua à rouvrir ces yeux pour voire un grand sourire rouge sur la face bicolore du mutant. Quand l'hôte relâchât son emprise , l'humain s'en retournât vers ses camarades pour sortir. Ils lâchèrent tous un profonds soupir de soulagement.

"-Et bien, je vous l'avais dit : ces mutants ne nous ferrons aucun mal !

-Ouais, mais j'aimerais bien voire leur réactions lorce qu'ils sauront qu'ils ne peuvent pas avoir d'enfants ...
-Ou de dire au Docteur qu'on à retrouvé son radcaniche ..."

Les deux camarade du chasseur regardèrent ce dernier avec un regard interrogateur. L'air anxieux de celui-ci ne disait rien de bon.

"-vous voulez dire que ...
-Que leur  repas est le Radcaniche perdus de monsieur Jolivet, j'en ait bien peur ...

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