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 Peur sur la ville

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Volodia Helsen
Volodia Helsen
MessageSujet: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeSam 26 Oct 2013 - 20:16



⁂ ⁂ ⁂


L'ambiance avait radicalement changée. De calme absolue, cadavres carbonisés et atmosphère angoissante passée à "dernière station avant la fin du monde". C'était grand, mais l'espace était mal utilisé, tout s’empilait, surtout les patients. Des vieux brancards et lits d’hôpitaux pour les chanceux, les autres c'était tas de cartons ou bâche plastique et pour les derniers arrivant à même le béton. Plus d'une trentaine de malades, minimum. Volodia misa sur une petite panique qui avait amené les "gérants", certainement le Trident, à foutre tout les malades -ou supposés- ici, certainement avec leur tact habituel : "Vous êtes malade ? Alors direction le quai numéro cinq. Si on en croise un qui ne serait ce fait que tousser dans le métro', c'est une balle suivit d'une profanation de cadavre style bidon d'essence et allumette".
Cinq miliciens aussi, tous au moins aussi équipés que leur collègue qu'ils avaient croisé.
Ah non... six. Un autre venait d'arriver, accompagné d'une poignée de nouveaux arrivants. Était ce la bonne chose à faire, entasser tout les malades du métro au même endroit ? Elle ne faisait que des suppositions, peut être s'agissait il d'autre chose...
- T'as prévu un masque ?
Hum, prends ça.

Elle lui tendis un masque de protection, un truc en plastique semi rigide, format "pocket". Il y en avait un carton dans la salle des équipements, alors elle en avait pris trois, sait on jamais. Non, on ne sait jamais, en effet.
- Reeeeeeeuupentez vous mes Frrréres z-et Sœurs !
Pénitence, pénitence ! Car la Fin approche !

Le milicien qui venait de faire son entrée toucha deux mots à ses collègues et repartit aussi sec avec trois d'entre eux d'où il était venu, sans un regard pour le "prédicateur fou".
Petit et gringalet, vêtu d'une sorte de salopette en peau de brahmine, le cheveux rare et plusieurs de ces genres de bouton d'où sortait quelque touffe de poil sur le visage, il se tenait bien droit sur un petit empilement de cagette et de bac en plastique, la main haute.
- Reeeeupentez vous ! Le royaume des cieux vous attendra !
Une poignée de médecin et d'aide soignant passaient de patient à patient dans le plus grand chaos. Au milieu de la petite foule de personne, d’étagère en métal, de lits improvisés et de tout un foutu tas de truc, Volodia ne s’aperçut de rien quant sa botte vint renverser un sceau métallique contenant un mélange de chiasse et de gerbe, c'était pour dire l'odeur ambiante.
- Docteur Duchien ! S'exclama-t-elle au travers de son masque, presque soulagée.
Ainsi le doc' ne faisait pas partit de l’empilement de cadavre qu'ils avaient vu à l'ancienne clinique.
- Hum, hein, quoi ? Voyez avec un autre !
"Reeeeeeupentez vous !"
- Que quelqu'un lui fasse fermer sa gueule !
Il finit de gribouiller nerveusement sur son bloc note avant de repartir à l'assaut suivit d'une goule infirmière et d'un autre docteur.

Vous voyez le bruit immonde de la gerbe se répandant sur le sol. Imaginez vous le bien, ce liquide dégueulasse s'écrasant et s'étalant sur le sol, le râle du type, ce tenant les tripes à deux mains, en train de se vider. Visualisez bien cela.
Car à se moment là venait de dégobiller juste à coté des bottes d'André une femme allongée sur le sol. De la gerbe ? En partie. Pas mal de sang en tout cas.
Un infirmier accouru immédiatement. Bien bâti, en treillis militaire avec par dessus comme ces blouses de bouchers en pvc blanc, lunette et masque protecteur.
- On en a une ici !
Un des deux miliciens arriva en trainant les pieds et souleva la malade par une épaule en la conduisant ailleurs.
"Le Royaume des cieux. Oui, le Paradis vous attendra seulement si vous faite Pééééénitence ! Un monde merveilleux, repentez vous !"
- Qu'est ce qu'il vous faut ?
- Bordel qu'est ce qu'il se passe ici ?
- La merde. Voilà.
- Que fait la FNF ?
- Absolument RIEN ma bonne dame. La seule mission humanitaire permanente a fait ses bagages il y a deux heures.
Si c'est tout ce qu'il vous faut, je suis occupé.

Elle ne tenta même pas de le retenir. Hé bien, pour ce qui était des bleus ils étaient fixés au moins. Qu'attendre de plus de la part de sale fils de pute de fasciste.
- Ça vas André, tu tiens ?
Son coéquipier avait raison, il fallait s'entretenir avec le Trident.
Un milicien les interpella.
- Hé, vous. Z'etes malades ?
- Non.
- Médecins ?
- Non.
- Dégagez.

Il avait relevé son arme. Hum, peut être André aurait tenté un mensonge, mais peu de chance que cela passe de son avis. Volodia ne se fit pas attendre et descendit déjà du quai, retrouvant sur les rails le Prophète.
" ... monde merveilleux, ou la mort et la maladie sont banni vous dis-je, où..."
" Vous, ma soeur ! Oui vous, Pénitence ! Oui Péééééni
Elle le choppa par le col et le fit descendre de son estrade, les dents serrés, front contre front.
- Ton créateur a salement merdé ce monde ci, j'crois qu'on est d'accord. Expliques moi pourquoi il aurait réussi le suiv...
"Reeuuuuupentez vous !" Lui cracha-t-il en pleine face.
Sa main gauche toujours agrippée à son col, l'autre se dégagea pour lui marteler les reins. Retournes voir ton dieu. Elle lâcha cette loque avec dégout. Sérieusement, pourquoi personne ne lui avait fait fermer sa gueule plus tôt ?
Son coéquipier fit porter son attention sur un gars du Trident au bout du quai. Reconnaissable entre tous avec son grand imper marron, sa casquette bien enfoncée et son écharpe relevé ; portant son bec au niveau de sa bouche, certainement un gars laissé ici pour rendre compte de la situation. Peut être autre chose.
Derrière lui venait les quatre silhouettes trottinant des miliciens qui revenaient.



Peur sur la ville 1382814210-quarantaine
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 13:23


Encore une clope de gâchée, au vue de l'ambiance sur les quais je me dis que c'est peut être un mal sur un bien. Morceau de plastique en place je commence à me mettre au boulot. Un bruit de fond m'empêche de me concentrer mais pas besoin d'être un génie pour voir que tout ce qui tousse plus de quatre fois d'affilé va bientôt finir par se retrouver ici. J'ai un mauvais pressentiment. Je sens le flacon de buffout dans ma poche et le Radaway contre ma poitrine, l'odeur des cadavres calcinés revient me titiller la narine comme un mauvais rappel.

Mes yeux roulent et cherchent le moindre élément exploitable. Une femme, probablement le petit joyeau du quai numéro 5. Des longs cheveux corbeaux masquant à peine un regard cyan, un décolté couvrant des formes à donner le vertige à un vertiptère. Volodia est encore lancée dans une opération de communication avec la faune, parfait, ça m'arrange.

"Hey, salut. Comment vous sentez vous ?"


Premier effort de sociabilité de la journée, cette fois ça ne partira peut être pas en couille.

"C'est vous ?!"

Elle en avait sursauté. Merde je me souviens pas d'elle, va falloir calmer jeu, j'ai pas envie de payer maintenant pour ce que j'ai put lui faire sous alcool. Je savais que de taper la discution c'était pas pour moi.

"C'est bien vous ? On m'a dit que quelqu'un viendrait s'occuper de moi."

Et ben, tu deviens vraiment parano vieux machin va falloir arrêter de ses faire des films à chaque nouvelle rencontre du sexe opposé. Je constate sans le moindre effort que son teint de goule n'est pas d'origine et que la sueur qui perle entre ses mèches de cheveux collés à ses pommettes ne sont pas le résultat d'un effort physique récent. J'essaie d'oublier cet agaçant bruit de fond.

"C'est bien moi oui, tout va s'arranger, ne vous en faites pas."


Je suis surpris par la douceur de ma propre voix. Ce n'est pas la première promesse que j'envois dans le vide. Elle me fixe avec le regard d'un ange de la miséricorde, j'en aurais presque la gorge serrée.

"Racontez moi ce qui c'est passé, dites moi précisément ce que vous ressentez."


Les rimes de la poésie médicale. Pendant un instant elle eut l'air soulagée, un instant seulement. La bile sanglante qui s'échappa lorsqu'elle ouvrit la bouche ne fut pas la réponse que j'attendait, mais ça en disait long sur la menace j'imagine.

"'Chier."


Je sais pas à quoi j'ai affaire et je veux pas me retrouver les pieds la dedans. Pas le temps de revenir à la charge, les v'là pour embarquer ma belle. J'imagine que c'est la peur qui les rends aussi zélés, efficaces. En la voyant s'éloigner je repense au tas de cadavres ... Helsen est toujours là elle aura peut être été plus efficace de son côté.

- Ça vas André, tu tiens ?

Faut pas se laisser aller mon vieux.

"Ouai, ça me rapel cette fois ou..."


- Hé, vous. Z'etes malades ?
- Non.
- Médecins ?
- Non.
- Dégagez.


C'est plus du zèle de de l'acharnement. J'ai surement plus de qualifications que ce type là pour justifier ma présence ici mais Helsen à préféré la jouer cool, autant suivre le mouvement. Et un chat dans ma gorge m'empêche de parler. Non ! Pas maintenant !

La tronche enfouie dans le col de mon imper je me tire dans un coin d'ombre pour laisser éclater ma crise de toux en arrachant le masque plastique. J'aurais jamais dut me retenir, j'ai le diable dans la gorge et les yeux humides, avant qu'il ne se passe quoi que ce soit je fait passer un comprimé à coup de Radaway et voilà que je me sens comme prêt à accoucher d'un goliath. Étonnant. Pas de main puissante sur mon épaule, de flingue dans mon dos. Rien.
Je tente de me retourner pour voir quel miracle venait probablement de m'éviter une place en immersion parmi la foule de patients.

Tout les regards à un mètre à la ronde étaient tournés vers Volodia qui semblait s'être prise d'affection pour un animal local. Vu sa gueule je vois pas pourquoi je la blâmerais. Toujours est-il que je ne vais pas goûter pas aux piques de Metrop', pas ce matin en tout cas.
Je m'apprête à remettre la sœur en laisse quand mes yeux s'arrêtent sur un nouvel élément plein d’intérêt.

"J'y crois pas ..."


Que cette fouine à la langue pendue, ce Judas ce ... Qu'il soit là c'était ça le véritable miracle. Espérons qu'il saura se montrer utile. Un petit signe à Helsen qui n'a aucun mal à le repérer.

"En douceur, essaie d'attirer son attention."


J'aurais put me la fermer son instinct fauve était déjà en marche. Approche parfaite. Je ne suis pas un modèle d'agilité mais j'ai le pas vicelard. J’apparais derrière lui par surprise et renvois son BEC contre sa cuisse en l’entraînant dans un coin d'ombre.

Bha alors Roger, pour un cadavre tu m'as l'air vachement plus en vie que la moyenne.

"Merde t'es qui toi ? Lâche moi !"

"T'oublie les copains."


"Ja..jé...Jean ? Jean, mon ami ! héhéhé ! Bha ça alors t'y est en vie ! j'étais sour qu't'y t'étais fait applatir par cé mutant ! La vérité si j'avais sout que t'y étais encore en vie j'aurais pas couru comme ça !"
"Tiens c'est marrant je me souviens que tu te tirais avec les anneaux bien avant qu'il ne me tombe dessus."

"Héhé Jean ! Tu saaaais c'que c'eeest ! La panique y tout ça ! Mais j'ai investi, j'y souis un homme important maintenant. J'ai rejoins une bonne organisation y tout ça j'y connais du monde hmm. Allez dis moi c'que tu veux ! t'y est mon ami hein ! Une fille hein ? Une belle femme j'y tout ce que ty veux, Claire t'y va voir elle fait des trucs de diiiiingue ! Comme quand t'y avais demander à cette vieille de te ..."
"La ferme !"


Un petit regard en direction de Volodia. Elle ne serait pas choquée, probablement pas, mais ce qu'elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. Ce qu'elle ne sait pas, le temple ne le sait pas non plus. Roger parti dans une petite quinte de toux.

"Fais chaud ici non ? Icoute Jean, mon ami, tu vois c'est pas le moment là. La vérité je suis très content de te voir mais ..."
"Arrête de baver pour rien dire ou je te montre pourquoi le mutant n'a pas put...comment tu dis ? M’aplatir ?"

"Mé Mé qu'est-ce t'y veux ? Faut me lacher ou est dans la merde tout les deux, Jean j'y déconne pas."

Je sens la présence menaçante des miliciens dans mon dos, profil bas, discussion entre amis.
Roger fais son office, deux trois mots échangés et quelques instructions. Ceux là portent des corps, morts ? Non. Il leur demande de faire demi-tour, j'en profite pour sortir une pointe à manicle de ma ceinture et piquer le corps le plus proche. Je remets ça en place ni vu ni connu avant de faire comprendre à Roger qu'il ferait mieux de revenir par ici.

"'Coute Jean, j'sais pas si tu va pouvoir rester ici ... Attends ! Elle est avec toi la nana ? Hééééé coquin mon ami !"
"Combien de temps que t'es là ?"

"Depuis qu'on à déplacé la clinique. C'y la foulie ici y'en à de plus en plus à chaque heure !"
"Bha tu sais quoi, tu va faire connaissance avec elle..."mon ami". Pas aussi sympa que moi je te préviens, tu va nous raconter une belle histoire d'horreur, avec les détails croustillants et tout ça."
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Volodia Helsen
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 18:07

La gardienne préféra rester en retrait le temps que son coéquipier "interpelle" Mr Moustache. Pas incroyable qu'un type pareil face partit du Trident ?
En attendant elle faisait tourner sa boite de buffout au fond d'une de ses poches, André semblait parfaitement maitriser le guetteur, apparemment une connaissance...
Volodia enleva son masque après le retour des miliciens et avala deux pilules de buff' distraitement avant de s'avancer.
"Coute Jean, j'sais pas si tu va pouvoir rester ici ... Attends ! Elle est avec toi la nana ? Hééééé coquin mon ami !"
"Combien de temps que t'es là ?"
"Depuis qu'on à déplacé la clinique. C'y la foulie ici y'en à de plus en plus à chaque heure !"
"Bha tu sais quoi, tu va faire connaissance avec elle..."mon ami". Pas aussi sympa que moi je te préviens, tu va nous raconter une belle histoire d'horreur, avec les détails croustillants et tout ça."[/b]
Hum, André ne voulait pas y aller avec des gants semblait-il, mais pourquoi à elle de lui tirer les vers du nez ? Trop tard pour en discuter, ce genre de paroles produisaient un "effet", et il fallait agir vite avant qu'il ne se dissipe.
Petit, emmitouflé dans un pull en laine et une parka ( certainement du fait d'avoir du rester dans ce tunnel toute la nuit ), le gars en lui même ne présentait pas un problème mais il allait falloir faire vite.
Sa main "de manicle" s’accrocha à l'une des épaule de Roger, envoya une décharge -il plia un genoux et serra les dents- suivi d'un simple crochet avant de le repousser contre la parois du tunnel.
- Quant ça a commencé ?
- Qu-quant ci a commencé quoi ?
Elle le poussa violement contre le mur.
- L'épidémie.
- Yé, yé né c'est pas...
Le regard fuyant et l'attitude d'un gars qui se recroquevillerais sur lui même en chialant s'il n'était pas tenu par l'épaule, Volodia s'interrogeait. Ce gars c'était qu'un auxiliaire, pas vraiment un Trident, si ?
- Qu'est ce que tu fais ici ?
- J'y, j'y tient un rapport, je compte les malades v'voyez, c'genre de chose...
Entrecoupant ses phrases avec de grandes respirations, elle se demanda si la décharge n'avait pas était trop forte.
- ... toute les heures jidirais et voilà.
Elle se tourna vers son coéquipier. C'est les infos qu'on attend ça ? Non ? Non. Le buffout et le climat oppressant du métro aidant elle décida d'accélérer les choses et dégaina son arme.
Soudain affolé :
- On, on, on m'a envoyé ici entre minoui et une heure, pendant que la nouvelle clinique était installée, j'y comptais les arrivants, j'y comptais les docteurs, j'y comptais la milice ; j'y ait fait poco d'mal dans ma vie mi, mi nay mais faite pas ca ! NAIS MAIS FAITE PAS CA !
Voilà que Roger tombait malade, crise aiguë de diarrhée verbale et constipation mentale soudaine. Vite, un remède.
La gardienne l'empoigna par la gorge, serra et se servit de l'ouverture créée en y enfonçant le canon de son HG. Voilà qui lui avait fait fermer sa gueule. Elle sentit son pouls s'accélérer et le délicieux sentiment que procurait l'adrénaline couplé au buffout, sa main tenant l'arme se crispa. Tirer ou ne pas tirer ?
" Roger !"
Le son venait du Bec.
"Est ce que le groupe de milicien est revenu ? Et toujours pas d'trace de ces médecins goules de Nécrotopia ?"
" Roger ?!!"
Il fallut qu'André la pousse pour qu'enfin elle enlève son arme de la bouche du Trident. Celui ci avait encore la respiration coupée, les beuglements de son chef n'y faisant rien pendant un moment. Encore une fois il fallut que son coéquipier intervienne en lui prenant le bras portant le Bec et le portant jusqu'à son visage.
- N-non. Euh, si.
Les miliciens sont revenu.
Tijours pas trace des goules. Chef.

"Bordel ! Le maire de Nécrotopia nous avait promis de l'aide.
Bordel de putain d'merde !
...
Restes éveiller. Prochaine fois où je dois attendre ta réponse, j’envoie quelqu'un te remplacer.
Définitivement."

La conversation coupa.
- C'était qui ?
-...
- Qui ?
- Ja'. Jared, c'est Chef. C'lui qui gère la crise.
Elle le lâcha soudainement, le laissant s'écraser à quatre patte sur les rails.
- Rappelles le.
Dis lui que deux médecins sont arrivés, et qu'ils veulent se rendre utile. Dis lui.

Il essaya de se relever mais Volodia l'obligea à rester au sol sur ses deux genoux. Roger envoya l'appel.
"Quel est le problème ?"
- Chef, ji deux... deux médecins là, qu'viennent d'arriver. Y veulent se rendre utile.
Putain, ce con répétait mot pour mot ce qu'elle lui avait dis.
"Hé ?!
Bon, ils ont leur matos ?"

- Heu... Oui.
"Ils ont l'air pro'..."
- Heuuuu... Oui. Très.
"Bien, envois me les. Vite.
...
Attends.
...
*conversation étouffée*.
...
Hey Roger, bonne nouvelle sac à merde. C'est bientôt la quille pour toi, le baron vient d'envoyer Max et Vlad' pour prendre ta relèves. Penses à me ramener le Bec avant de quitter la station."

Fin d'appel. Tonalité. Roger, toujours à genoux, regarda les deux gardiens tour à tour. Ceux ci firent quelque pas en arrière...
- A toi de voir pour lui. Tu le connais. Si c'est une gêne, un coup de manicle et on le fout dans le tas d'infectés, non ?



⁂ ⁂ ⁂


Il était 8h11 et les voilà non loin du centre de la ville de Métrop', si centre il y avait. Devant une rame spécialement "réquisitionnée" pour la situation. Les gardiens attendirent que les deux Trident à l'intérieur finissent de s'entretenir avec leur chef avant de pénétrer à l'intérieure.
Tout les meubles de l'ancien "résident" avaient étaient poussée dans le coin droit, remplissant bien un quart de l'espace. Tout à gauche se trouvait le bureau de "Jared", une machine à écrire devant lui et un terminal à l'écran fêlé sur le coté et, sur l'autre coté, une radio avec micro et casque. Et enfin, derrière son fauteuil venait une carte grand format et bien jaunie, du métropolitain. Le tout éclairé par deux lampes de chantiers raccordés à une grosse pile à fission.
Jared:

- Hum, z'etes les deux bon samaritain c'est c'la ? Vous tombez bien, asseyez vous donc.

Il se leva de son siège et désigna les deux tabourets avant de se tourner vers sa cafetière.
- Un thé ?
Il sortit une casserole d'eau chaude de son réchaud et jeta quelques feuilles séchées dedans.
- Hum, je ne vois pas votre matériel sur vous.
- Hum, laissé chez nous, nous...
Thé en main, Jared se remit dans son fauteuil et bascula jusqu'à sa radio d'où une lumière verte s'était mise à clignoter et enfila le casque.
- Hum. Hum mmh, je vois.
Parfait.
Hum ? Ouais, toute la lignes allant jusqu'à la Gare de Lyon. Ouais, le Marché de la Gare c'est ça.
Gardes les à l’œil. Pigé.
Aller, j'dois couper.

Son fauteil tourna de nouveau pour se retrouver face au deux gardiens, bien calé contre son dossier éliminé, verre fumant en main.
- Bon alors ?
- On vient de Ménilmutant où on avait un contrat de quelques semaines...
Le gars du Trident interrompit André.
- Médecins itinérants ?
- C'est cela même. De passage à Métrop'.
- Donc, où est votre matos ?
- Laissé dans l'auberge de caravanier où l'on s'est arrêtés. Lacha-t-elle sans hésiter.
- Chez les Mauber ?
- Hum, non, une autre...

André vint détourner le sujet promptement.
- On est rapidement passé à la clinique de métrop' et c'est là qu'on a vu qu'il y avait comme qui dirait une énorme couille dans la soupe.
- Énorme en effet. Fit il entre deux gorgées.
- C'est quoi la situation ?
- Les deux pieds dans la merde, chiotte bouchée et ventouse en main, voilà où on en est.
Hum. Une saloperie qui fait cracher, vomir, chier, pisser, pleurer du sang, du jamais vu, parole de médecin que nous a dis Doc' Radolphe. j'ai fais mes recherches, et je remonte le premier cas à plus de deux semaines...

Il ouvrit un tiroir grinçant et en sortit une feuille.
- Ensuite calme plat pendant cinq jour puis à nouveau un patient infecté de ce Virus "X", enfin pas sur à 100% celui ci. Ensuite encore quatre jour de calme et trois nouveau cas. Et après ça ça grimpe.
- Pas le moindre remède ?
Il haussa des sourcils.
- Quant la maladie n'est pas connue il n'y a pas de remède...
- Il y a beaucoup d'infirmier sur le coup ?
- On a les survivants de la clinique de Duchien, dont Radolphe lui même, la Vierge nous garde si ce gars là venait à mourrir. Quatre en tout dans son équipe, lui même compris dedans. Une médecin goule indépendante les a rejoins. Il y aussi un gars qui dit venir d'une caravane marchande, ouep, une aide très précieuse, un putain de laborantin apparemment. Et pour finir trois autres gars solide.
- La FNF ?
- Rien. Plié bagage.
- Hum, pourtant il m'avait semblé voir parmi les infirmiers quelqu'un portant un treillis militaire...
- Ouep, c'est l'un des trois solides gaillard. Des anciens de la FNF, déserteurs... enfin "dissidents" qu'y disent. M'enfin c'pareil nan ? Pas trop de connaissance mais eux ils n'ont pas hésité à venir en aide, ça c'est ce que j’appelle porter ses couilles.

- On essaye de prendre la situation en main, notre organisation a les moyens. Mais là, d’ailleurs c'est l'appel que j'viens juste de recevoir, on a aussi la corporation des Marchands de la Gare de Lyon qui réagissent... m'enfin à leur manière. Ils vont bloquer l'accès par les tunnels jusqu'à leur gare, mais nous on promis d'envoyer une p'tite équipe de miliciens pour garder les stations.
- C'est ca LE grand danger, avant la maladie elle même, c'est une autre maladie, extrêmement contagieuse : la peur. Si les habitants de métrop' en viennent à avoir plus peur de la maladie que de nous, ce sera la panique. Et là... là nom de dieu... Que Sainte Marie nous vienne en aide.


Dernière édition par Volodia Helsen le Dim 17 Nov 2013 - 10:44, édité 1 fois
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 19:39

- A toi de voir pour lui. Tu le connais. Si c'est une gêne, un coup de manicle et on le fout dans le tas d'infectés, non ?

"Dis pas de conneries, Roger est un ami."


Une main amicale accompagnée d'un franc sourire est le signe d'un sale coup, Roger devrais la savoir mais l'accumulation du stress brouille sa perception. Il croit voir en moi un esprit vengeur et est surement soulagé de pas voir mon HG-23 de prêt. Je suis particulièrement fier d'avoir encore amélioré le mécanisme de la manicle, la pointe pars sans le moindre bruit. Chef d'oeuvre presque autonome, comme intelligent, qui se faufile de mon poignet jusqu'à l’intérieur de son coude.

"Je...Jean..."

Inutile d'essayer de causer mon gars, j'ai passé mon dernier mois là dessus. Il me fixe dans un mélange de colère et de surprise mais c'est déjà trop tard, un filet de sang commence à lui sortir du nez. D'un geste homogène je retire pointe et BEC, quelques miliciens tout proches, parfait.

"Par ici ! Il en est !"


Je prends ma tronche de gamin terrifié en emportant Volodia dans quelque pas en arrière, deux types accourent avec l'empressement habituel pour l'emporter.

- Merde je t'avais bien dis qu'il toussait celui-là !

********************

"Je suis pas sur que la Sainte-vierge vienne se dégourdir les jambes par ici ni que le patron regarde par ici.
Vous avez demandé une aide une vraie et elle est arrivée. Tant que le mot et passé et qu'on à de bâtons dans les roues pendant le boulot, soyez certain qu'on va vous ramener très vite au train train habituel, métro boulot dodo si j'puis me permettre."


Il à l'air imperméable à mon sens de l'humour, pourtant ça faisait un moment que je voulais la sortir celle-là.

- Ouais, faudrait voir à pas trop blasphémer non plus. Tout ça des mots, j'vais causer aux gars pour vous donner les accès. Maintenant j'ai du boulot, vous aussi non ? On parlera peut être récompense si vous vous montrez à la hauteur.

"Ha et j'ai ça pour vous, on dirait que ce type à regardé les patients de trop près."


- ... Roger. Pas une grosse perte, j'ai déjà des gars envoyés pour le remplacer, faites ce que vous avez à faire.

Il a pas tord inutile de s'enraciner, je vais pour m'adresser à Volodia mais je sais pas trop comment je dois l'appeler. Elle comprends le geste bien sûr, direction la maison.

- Les choses vont aller en s'empirant, inutile de perdre trop de temps là-bas.

" Le temps de pisser et de prendre le matoss' "


-> Retour au Temple
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeLun 28 Oct 2013 - 16:26

Bientôt 9 heure. Les deux gardiens s’extirpèrent du conduit de canalisation -une sortie se situant bien plus proche de la nouvelle clinique-, trainant leur sac de matériel derrière eux.
- Interdictions de ramener des échantillons au Temple. Tu le crois ça ?
Quelle foutue merde. Tout reposait sur l'équipe de la clinique semblait il.

Les deux nouveaux guetteurs, Vlad et Max, en imposait déjà plus que leur ancien collègue qui tenait la "place". Armés et alerte, ils prirent connaissance de leur identité et les laissèrent passer. Radolphe aussi avait du être prévenu car déjà il était descendu sur les rails à leur rencontre.
- J'chuis Radolphe, je gère toute l'équipe. Déjà bienvenu. Vos noms ?
Les faisceau de sa lampe frontale alla vers Volodia qui répondit avec le prénom qu'elle avait presque toujours prise en mission. "Alessandra". Il se tourna immédiatement vers son coéquipier, toujours de son pas rapide.
- Hum, bon ok les enfants ! Lanca-t-il en claquant des mains.
- On a trente neuf patients là dedans. Votre taff c'est de faire... de votre mieux.
Il y a toujours à faire. Rien que pour nettoyer le sang il faudrait une vie ! Arh !
Nettoyer, nettoyer, nettoyer. Le sang sur les patients, ou sur le sol. Restez prêt d'eux en gardant vos distance, si vous voyez ce que je veux dire, pour les accompagner en quelque sorte. On a pas réussi à en sauver un seul, avec tout nos efforts. Ne vous acharnez pas trop et rationnez vos stimpacks les enfants.
Y a des serpilléres et des torchons là. Au boulot !

La gardienne grimpa sur les quais à la suite de Radolphe qui déjà filait au milieu de la foule. Comment décrire cette panique naissante ? Là, soudain lâchée en plein milieu d'une morgue où les macchabées étaient pris parfois de spasmes en étouffant dans leur propre sang ou vomi ? Au milieu des médecins qui couraient de table en table, des miliciens, lourdement armés, colosses aux cœurs de pierre sans un regard pour les mourants. Une question : Que faire ?
Elle sursauta en sentant quelque chose gratter sa manche. Mais ce n'était qu'une silhouette grisâtre aux yeux injectés de sang, une pauvre jeune fille qui avait du être souriante et belle mais qui, là, souffrait.
- hhh...
...

Elle réussit, après plusieurs essaies, à amener sa main sur sa gorge.;
- De l'eau ? Fit elle, angoissée.
Le mouvement imperceptible de tête semblait être un "oui". Volodia fit boire la malade immédiatement. A sa propre gourde s’aperçut elle trop tard. Hé bien, tant pis, ils en on plein au Temple. Elle sortit de son sac de fourniture un chiffon propre et entreprit de nettoyer le visage de la mourante, ses croutes de sang réhydraté par la moitié de l'eau qu'elle n'avait pas réussi à avaler comme il fallait. La gardienne lui caressa les cheveux d'une main gantée. Voyait elle de la reconnaissance dans ce regard ? Un supplice ? Ou juste des yeux rouge ?
- Ce... Ça va aller. Ne vous inquiétez pas.
D'une de ses poches, elle sortie d'un sac plastique à fermeture, un stimpack et, d'une autre poche, une barre de céréale -prise dans les rations du Temple-.
- ... hhh...hhhherci.
Obligée de tenir la barre de céréale devant sa bouche comme un nourrissons, elle sentit sa gorge se serrer douloureusement.
- é, hé, hey ! Vous... v'nez là quoi...
Un autre patient l'appelait de derrière elle. Volodia ouvrit la gorge mais ses mots se noyèrent dans une montée de chagrin. Elle réessaya :
- J'arrive. Je... J’arrive. Réussit elle à dire péniblement.
La mourrante avait essayée de la retenir par l'avant bras, rassemblant ce qui devait lui rester comme seul force pour cela : se raccrocher à une inconnue.
...
- Hey, v'nez quoi. Heu... y a mon... mon sceau qu'est plein.
Elle sortit de sa torpeur et s'accroupit au niveau du patient qui était couché à même le sol, sur un tas de carton. Il désigna le bac métallique d'un doigt tremblant.
- suis... je suis désolé. Fit il lamentablement.
- N... Non. Non, il y a pas de mal. Si, si vous avez besoin de quoi que ce sois...
On avait ca en commun pensa-t-elle. Tous aussi misérable avant la fin... Elle empoigna le sceau et le souleva, en même temps que se souleva son estomac, causant un haut le cœur. Odeur nauséabonde même à travers le masque.
- Hey, je... j'en fais quoi ? Interpela-t-elle un médecin.
L'un d'eux arriva en trottinant.
- Là, tu balances tout ce genre de merde dans celle ci. Et ensuite quant c'est plein direction là bas.
Il venait de désigner une brouette -déjà moitié pleine- sur les rails et ensuite, plus loin dans le tunnel, le tas de cadavre carbonisé.
- Oh ! Attendez !
Il se pencha, presque comme si l'odeur ne le dérangeait pas, au dessus du seau.
- Hum... Un Melæna, c'est bien le premier. C'est de celui ci ?
Elle hocha la tête. Le gars répondit par le même mouvement et repartit aussi sec. Le malade, au sol, qui avait tout entendu, tendait les bras vers lui :
- hhé, oh là, j'vais crever ? C'quoi c't'histoire ? Héééé.
Le médecin était déjà partit. Elle aurait voulu dire quelque chose mais...

Le temps qu'elle descende du quai -avec extrême prudence car portant un seau bien...remplit-, balance cette saloperie dans la brouette et aille vider cette dernière... Sa première "patiente" avait décédée.
- Ça faisait quatre heure qu'on l'avait celle ci. Hum, on peut dire qu'elle a eut de la chance, d'habitude ils restent plus longtemps et partent plus violemment.
Elle dut aider à transporter le cadavre et, ensuite, s'occupa de nettoyer la table et le sol.
Et il en alla ainsi pour les deux heures suivantes.
Pour un patient de mort, un autre arrivait semblait il... Semblait il seulement, car en vérité ils en étaient à trente et un malade à présent.
- Reeeeeegroupement !
Radolphe s'était mi sur un bureau et agitait les bras, dans sa combinaison jaune suintant de divers liquide corporel.
- On a un creux là, on va en profiter les enfants !
On avait du monter ce camp en vitesse, c'est un vrai foutoir. Arh !
Aller, on redouble d'effort, c'est surtout pas le moment de trainer, c'est peut être notre seule chance.

Il tapa une nouvelle fois dans ses mains gantées.
- Voilà le topo les enfants !
On met tout les lits dans la partie basse du quai, en quadrillage pour qu'on puisse circuler comme il faut. Pigé ? Sur le tiers de l'espace restant en haut on mettra en place derrière des bâches notre laboratoire et des salles d'opé. Dans le coin gauche on va garder ça propre et dégagé pour des douches de décontaminations. On va aussi installer plus d'éclairage. Qui est calé en mécanique ?

Plusieurs personnes levèrent la main. Il en désigna deux, Volodia et un des déserteurs de la FNF :
- Toi et toi, à l'éclairage, allez voir Max et Vlad' à l'entrée, ils devraient bientôt récupérer le matos.
Son doigt alla ensuite dans la direction d'André et de l'infirmière goule.
- Vous deux avec moi pour installer le laboratoire.
Aller, Action !
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeMar 29 Oct 2013 - 20:36

Edouard, Ed-ou-ard. Je ne devrais pas avoir trop de mal à me souvenir de ce nom surtout que le nuisible n'est plus en vie pour crier le contraire sur toutes les rames de la ville. Mon éternel discrétion me permets de m'échapper jusqu'aux nouveaux arrivants, les taches ménagères attendront, quelque chose m'échappe et je dois mettre le doigt dessus. Un couple de trois, un petit homme une femme au visage sous un drap et un gamin, commençons par le plus simple.

"Salut."


Il est terrorisé, le type à sa gauche à le visage et le torse plein de sang séché et respire comme un asthmatique quadragénaire. Il ne réagit pas, pas de mouvement de recul quand je pose ma main sur son front.

Tu m'as pas l'air bien fiévreux petit.


Un petite toux et un nez qui coule, pas de quoi financer la restauration les sièges de l'OMS. Un instant, le temps de sortir deux raddaple et une boite d’allumette.

Tiens gamin, reste pas là. Fous ça dans ta bouche et allume t'as surement d'jà vu faire un grand bonhomme comme toi, si on te regarde quand tu tousse tu montre la clope. Allez, dégage par là.


Pas très malin comme geste, il n'ira pas bien loin. Le secteur est complètement bouclé et ils l'ont déjà vu passer dans un sens.

Je reconnais une goule, une femme inutile de me retourner pour voir la blouse blanche l'odeur aseptisée et le ton sont suffisants.

Juste une histoire de conscience tranquille. Les gamins sont bavards et j'ai besoin d'un rencard avec la dame. Voir deux trois petites questions à vous poser.


Ecoutez peau-lisse, je n'ai pas vraiment le temps pour...

J'aurais facilement perdu mon futal devant ce genre de nana, la goule en perds ses mots, j'en perds ma clope et plaque mon filtre à air contre mon visage. Sous le drap, la jeune femme semblait fixer le diable en personne et celui-ci ne semblait pas l'avoir épargné.

Peur sur la ville Ebolos11

Elle ne devrait pas être là.

La goule se mit à gesticuler en direction de miliciens alors que l'homme s'écartait de sa compagne sans vie. Le bruit du sceau métallique et de son inseparable balai me sors de mes pensées.

Vous voulez quoi ? Que je dératise les lieux ?


Vous allez prendre ça et venir donner un coup de main.

Travail de femme, il est où votre sceau, je suis occupé à réfléchir.


Mes mots dépassent ma pensée, juste un tout petit peu. Les goules sont censées avoir une impressionnante résistance à ce genre de remarques discriminatoires, pas elle. Avant de me faire percer un second anus, j'attrape le matériel. Rats ... Tiens.

Pas d'animaux ?


Je laisse les miliciens s'emparer du cadavre et commence à nettoyer la rivière de sang laissée par la défunte pendant que la goule m'aide à rassembler l'aspect solide de la chose.

Je vous demande pardon ?

"Je suis souvent venu à Metropolitopia. Des chats dépouillés, des raliénés, des galliouns, des bâtards entre les cabots de la FNF et les radcaniches de la région ... Pas de changement de ce côté-là ? Pas de comportement étrange ? De cadavre ensanglantée ? D'attrape Mouchams ?"


Je suis de Necrotopia.

La voilà qui m'observe, aurais-je appuyé sur le bouton magique ouvrant sur le respect qui m'est dut ?

"Je ne crois pas, je n'ai pas eut d'échos, je veux dire je n'ai pas vraiment eut le temps d'y penser. Je veux dire je ne suis pas venue ici pour la maladie, j'ai suivi un cursus médicale certes, mais je suis botaniste."

A la bonheur. M'dame "j'veux dire..." ne va pas s'avérer miraculeuse pour l'enquête.

"Haaa..."

Elle semble avoir du mal à se baisser. n cursus médicale hein. Une goule de première génération ? Allez je m'y mets, sentant les petits morceaux glisser à travers mes gants.

"Je suis tout à fait capable de le faire moi même."

"Oep, mais j'aime mettre les mains dans la merde."


Ingrate, je cherche Volodia des yeux mais la foule est trop active. Ma combinaison protectrice est passée de crème à rouge foncé, je ne supporte plus cette espèce de capuche, le filtre à air fera l'affaire.

"Non, pas dans ce sceau là. Allez en chercher un autre là-bas. Demandez à Nestor un sceau avec une étiquette Jaune."

Un sceau avec une étiquette jaune ? Même les bergers ne nous impose pas un tri entre la merde et la pisse dans les chiottes du temple.

- Reeeeeegroupement !
Radolphe s'était mi sur un bureau et agitait les bras, dans sa combinaison jaune suintant de divers liquide corporel.
- On a un creux là, on va en profiter les enfants !
On avait du monter ce camp en vitesse, c'est un vrai foutoir. Arh !
Aller, on redouble d'effort, c'est surtout pas le moment de trainer, c'est peut être notre seule chance.

Il tapa une nouvelle fois dans ses mains gantées.
- Voilà le topo les enfants !
On met tout les lits dans la partie basse du quai, en quadrillage pour qu'on puisse circuler comme il faut. Pigé ? Sur le tiers de l'espace restant en haut on mettra en place derrière des bâches notre laboratoire et des salles d'opé. Dans le coin gauche on va garder ça propre et dégagé pour des douches de décontaminations. On va aussi installer plus d'éclairage. Qui est calé en mécanique ?

Plusieurs personnes levèrent la main. Il en désigna deux, Volodia et un des déserteurs de la FNF :
- Toi et toi, à l'éclairage, allez voir Max et Vlad' à l'entrée, ils devraient bientôt récupérer le matos.
Son doigt alla ensuite dans la direction d'André et de l'infirmière goule.
- Vous deux avec moi pour installer le laboratoire.
Aller, Action !


Bon, fini le ménage, c'est con je commençais à prendre la main moi.

"Par ici, peau-lisse."

"Edouard au fait. C'est mon nom."


"Peu importe, un peau-lisse reste un peau-lisse."

Va te faire foutre. Plusieurs caisses avaient étés tractées jusqu'à l'embranchement entre l’extrémité de la rame et le dépôts dans lequel étaient entassé des wagons d'habitation.

"Cécile, aide moi à monter la structure."

Génial, encore une goule, un homme cette fois, mais il avait l'air tout aussi aimable. Je vais essayer de garder Volodia à l’œil cette fois, ça taille ne m'aide pas forcement.

"C'est qui le peau-lisse ? Il est obligé d'être là ?"

"Tout doux mon gars, on est pas la pour la jouer agressive, si tu veux que je te laisse te démerder avec la verrerie et ta structure, t'as juste à me le dire."


Cécile semble prendre ma défense, semble seulement. Je pense qu'elle tente simplement de ne pas faire de vagues.

"Il est juste là pour la maintenance, au travail il faut installer le matériel."

Ces deux là me cachent quelque-chose, pas le temps de trouver quoi entre les zélés du temple et ceux d'ici, j'ai besoin de prendre l'air. La structure métallique dresse plusieurs voiles blancs autour de ce qui logiquement devrait servir de laboratoire. Je suis étonné de voir les moyens employés, ça ressemble pas au trident, la goule ne ressemble pas à grand chose en y repensant. Les caisses ne sont pas assorties et sont recyclées, aucune inscription utile. Nuka-Cola, et Triskellis ne se sont probablement pas lancés dans une opération humanitaire depuis leur cercueil de siège social.

"C'est lent, beaucoup trop lent. On a besoin que ce labo soit opérationnel le plus rapidement possible !
Allez, laissez les monter ça, commencez à installer le matériel, je veux pouvoir faire les premières analyses sanguines fiables ici dans moins de 5 minutes ! Je m'occupe de ce qui est décontamination et stérilisation."
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeMer 30 Oct 2013 - 11:00

- Ingénieux.
- Merci.

Le type avec lui avait bricolé avec quelques bidon en plastique et des attelles métallique, des sortes de poires à lavement contenant de l'alcool à 70° ( le plus fort que le Trident ait pu leur fournir ). Elle aurait bien répliquée que pour des raisons d’hygiène il aurait mieux valu pouvoir actionner le dispositif avec le coude ou le genoux, et non pas devoir appuyer dessus avec ses gants mais... non. Sa combinaison l'étouffait, lui collait à la peau et donnait des monter de chaleurs au bout de quelques minutes d'efforts, une véritable horreur pour travailler. Ca minait complétement l'envie même de râler sur son sort.
De l'autre coté, le labo était bientôt paré, il ne manquait plus que d’entourer l'endroit avec des bâches plastique pour cacher et le "préserver" de la clinique. Des conditions pitoyables.
- Bon, ça a l'air ok. Je vais prévenir Radolphe.
- Faites donc. Je retournes au nettoyage.

Et il repartit difficilement au milieu de la foule d'infecté, armé de sa serpillère. La gardienne vérifia une dernière fois les deux douches de décontamination... Les jets étaient puissants, mais l'eau assez trouble. C'était tout ce qu'il pouvait espérer avoir.
- Attention !
Le dissident venait de heurter la goule, non pas la femme mais son pote là.
- Bouges de là zombi...
- Je... Je ne vous permet pas ! Nous sommes comme...
- Comme Nous ? S'exclama-t-il dégouté. Putain, expliquez moi plutôt pourquoi il n'y a que les humains qui sont contaminés par cette maladie, et aucun membre de votre race, hein ? Pourquoi ?!


Elle passa au labo, un salut de la main pour "Edouard" qui transportait un carton de verrerie et finit sa course derrière Radolphe, à la radio avec le superviseur :
- ... Ça va faire... peut être deux jours Jared.
- Bon dieu ! Prends une pause, c'est un ordre, toi et les gars de l'ancienne clinique, ca fait trop longtemps que vous êtes debout.
- On vient de mettre en place le laboratoire...
- Et les douches de décontaminations.
- ... Et les douches Jared.
- Rien à foutre, laisses ça à d'autre. Pause, immédiatement après la fin de cette discutions.
La ligue des Marchands de la Gare vont nous envoyer trois volontaire en début d’après midi, et puis profites en temps qu'il y a une accalmie. Vous en êtes à combien ?
- Hum, 28 patients dans la clinique.
- Je vois. Bon. Et de mort, au total ?
- Trente et un, depuis le début.
- Paix à leur âmes. Bon, Radolphe, je pense que la situation est en voie d’être maitrisée, j'ai envoyé des miliciens nettoyer les tentes et les wagons appartenant aux personnes infectés, et envoyé des p'tit gars de chez nous auprès des familles et des proches, voir s'il n'y a pas de symptômes.
- ... Excellent. Excellent, oui.
- Mais quant Prosper aura vent de la situation, il risque de me retirer les fonds pour payer la milice, s'il juge que le danger est passer, et là...
Ah mais, je parle je parle grand dieu ! Pose ce combiné et vas te coucher.

Il raccrocha. Radolphe du se tenir quelque temps aux rebords de la table où était posée le dispositif radio, exténué. Enfin, il se retourna vers son équipe.
- Bon, les gars de mon équipe, repos. Un groupe de volontaire du marché de la Gare va venir nous remplacer. On reviendra demain matin. Toi, tu prends la tête de l'équipe :
Il désigna le laborantin. Quel est son nom déjà ?
- Commencez immédiatement les tests et la dissection d'un corps. Gardez tout propre, je ne le répéterez jamais assez.




* * *


Midi largement passé. Volodia profita d'un instant pour parler avec André, savoir comment ça aller de son coté, et comment, lui, il allait.
De son coté elle avait une faim dévorante, du genre à bruler l'estomac ( à moins que cela ne soit un effet du buffout ? ), ses quelques barres de rations y étaient rapidement passées.
- Bon aller, à toi de t'y coller.
Elle lui mi entre les mains le bidon d'essence. Toujours entretenir le feu qu'il disait. Et ici, il n'y avait qu'un feu : le crématorium.
Alors que son coéquipier se dirigeait vers le tas de cadavre, un petit bonhomme sortit de l'ombre, chemise et chapeau, il portait aussi un masque et des gants, et tendait un enregistreur à bande :
- Regis le Reporter ! Pour le journal du Métrop' ! Pas d'inquiétude, j'ai les autorisations d’être ici.
Quelques mots docteur.
V'voyez, le métro vient de se réveiller en apprenant que la clinique avait été délocalisée et qu'un mal sévissait depuis plusieurs jours, passant de trois cas dans la clinique de Mr Duchien à un risque d'épidémie. Est ce un cadeau ramené par nos potes les foutues immigrés -toujours plus nombreux chers lecteur !- ou bien est ce une attaque biologique de nos protecteur du Nouveau Gouvernement Fasciste ?



Spoiler:
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeJeu 31 Oct 2013 - 16:19

12:47

- Bon aller, à toi de t'y coller.

"Plutôt eux que moi."


Les cadavres avaient étés empilés à la va vite, leur escorte étant surement pressée de passer à autre chose. Cette fois-ci ils avaient étés placés près d'un conduit d’aération je me demande si on va empester le "centre-ville" ou le temple, je doute que la tuyauterie soit clean jusqu'à la surface.

"Les nettoyeurs ont dévié l’aération vers les égouts, les gars à la surface doivent se demander ce qu'on fait en bas. J'espère que ça va pas attirer les charognards."

La goule de tout à l'heure, je me demande ce qui me vaut se changement de comportement. Il asperge l'autre côté de l'orgie cadavérique, je me demande si il se rends compte de l'odeur. En l'observant mieux je crois que c'est le fait de cramer des types qui le rends de bonne humeur, je peux pas m’empêcher de lui redonner quelques points d'estimes. On vit dans le même monde après tout, faut savoir profiter des bonnes choses.

"Les plus gros charognards sont déjà en bas crois moi."


"Ha ! J'te l'fait pas dire, j'me dit que tout ça c'est un mal pour un bien, de la purification t'entends ? Faudrait ptetre que ce soit juste un brin moins aléatoire, un peu moins chiant à ramasser. Hey, ton truc sous la combinaison là, à ton bras ? C'est une sorte de BEC ?"

Il passe pas par quatre chemin, dire qu'on aurait put se foutre sur la gueule y'a pas une heure... Les vapeurs du combustibles artisanal et son côté malsain me mettent à l'aise. Il est soit moins con que prévu ou alors il m'a cerné assez rapidement.

"Non, outil médical. Une trousse de soin que j'ai toujours sur moi si tu veux. Question pour question, c'est la première fois que je vois une goule qui boite."


"T'as quelque chose à dire sur les goules."

Sont ton change il me la joue menaçant. Sans déconner, mon vieux je testerais bien ma petite recette sur une goule ça arrangerait pas l'odeur.

"Rien que tu ne saches pas déjà, ça pue et c'est moche. Pour le reste ça baise pas plus mal qu'ailleurs et pour la plupart ça ne se prends pas pour plus haut que ça ne l'est. Pour la plupart, je parle pas de la haute du Louvre."


Et le voila qui explose de rire, instable ? Non il me cache juste un truc et ça le fait marrer ce con.

"J'te l'fait pas dire ! Parait que le maire envoie des types pour récupérer des désodorisants d'avant guerre pour son bureau, ce que je trouve génial c'est qu'on utilisait ça pour les chiottes à la base ! Ma jambe c'est un Cervignard, ces merdes là peuvent se montrer agressives quand elles se sentent menacées. Une petite cure radioactive et je pourrais très vite danser le tango !"

Pas commun ça, une blessure récente et par un cervignard. Pas le genre de blessure habituel pour une goule manutentionnaire.

"Qu'est-ce que tu foutais dans le bois de Boulogne ?"


"Allez fous le feu à la torche et balance ça la dedans."

Je n'en saurais pas plus. C'est pas vraiment mon problème de toute façon, simple curiosité. Les vêtements prennent feu immédiatement, léchés par le rideau de flamme déclenchée par la réaction instantané du combustible. Les cheveux disparaissent comme par magie et la chair noircie avant de fondre comme une simple couche de plastique.

"Tiens bien ton filtre à air, z'êtes si sensibles vous autres les peaux-lisses. Ha et ... L'autre là avec son BEC. Vu que c'est pas un pote à toi ça te dérange pas de m'aider à le foutre au feu ? Ha je plaisante ! Ou pas. Allez j'ai du boulot... Ho, merde..."

Le problème quand on a une grande gueule et une voix reconnaissable entre cents, c'est que quand on bave sur un type, c'est pas évident de rester discret. Résultat des courses un FLAMAS sans sourire en face de la tronche.

"Tu vire ton flingue et tu garde tes mains levées le cadavre."

Le type avait dut préparer son coup, personne pour nous déranger les autres sont dans le labos, tous préfèrent éviter ce petit coin de paradis, j'aurais préféré aussi. Combien de chance pour que je me fasse allumer avant d'avoir put toucher à mon HG ?

"C'est quoi ton problème espèce de ..."

Il ne plaisantes pas. D'un coup de crosse du fusil, il désarme la goule, lui enfonce son canon sous la gorge et transforme son crane en apéritif pour les rats.

"Fous le au feu."

C'est bien ce que je pensais va falloir faire gaffe à ces types, l'indépendance donne des ailes.
Foutue arrogance, je retourne au labo.

"Va te faire foutre t'as chié, tu te torche toi même, j'ai du boulot moi. Ha ouai, pointe ton antiquité vers moi et tu verras qu'on est pas obligé de faire de la lumière et des jolis bruit pour descendre un mec."


J'aurais peut-être pas dut le provoquer, j’espère qu'avec l'effervescence et le contexte il ne se pencheras pas plus sur mon cas. Je veux juste lui montrer que je ne suis pas son pote et qu'il ferait bien de pas me les briser.

********************


13:15

"...non la perte de sang n'est pas directement en cause, le problème semble dut à un déficit d'oxygène dans ... Vous en avez mis du temps. Edouard enfilez ça et venez m'aider je vous prie. Cécile faites passer le mot, j'ai besoin d'un exemplaire vivant avec courbatures céphalée unilatéral et poussée de fièvre récent, apportez moi en plusieurs au cas où, on ne sait jamais."

Nouveaux gants, nouveau masque, même goule. Ça sent pas bon tout ça.

"Où est René ?"

René c'est son nom ? je sais pas trop quoi lui dire mais va falloir vite trouver une solution pour ne pas faire dégénérer la situation.

"T'as vu le mec avec le BEC ? Il s'est passé quelque chose si tu vois où je veux en venir. On en reparle tout à l'heure contente toi de faire profil bas."


"Je n'ai pas de conseils à recevoir de vous !"

Ce genre de ton sec s'accompagne habituellement d'un coup de couteau ou au moins d'une baffe, mais les goules d'avant guerre avaient pour la plupart sut conserver une ombre de savoir-vivre. Elle se contente de quitter les lieux le pas préssés.

- Un problème ?

"Ton pote vient de descendre la goule, il doit être encore derrière à la regarder cramer."


"Edouard s'il-vous-plait je n'ai pas toute la journée, si vous ne vous sentez pas de taille laisser votre place."

"Je suis votre homme doc'"


"Bien, il s'agit du cadavre le plus ancien à ne pas avoir été mis au bûcher, suivez moi il est dans le wagon."

"Pourquoi ne pas avoir gardé le premier patient à présenter les symptômes, ils sont assez atypiques pour être remarquables non ?"


"Enfilez ça, il va falloir parler un peu plus fort la dedans."

Un casque ample comme ceux utilisé sur les combinaisons pressurisées. Le système de rafistolage est ingénieux, je ne m'attendais pas àa ça.

"Tout ce qui se passe dans ma clinique n'est pas sous ma supervision. C'est le docteur Alain Laumard qui s'est occupé de ce qui semblerait être le patient zéro. Le trident à rapidement pris les choses en main, le bûcher humain sur l'ancien quai, ça vient d'eux."

"Et Laumard il est où maintenant ?"


"Le bûcher, sous la pile j'imagine. Allons-y."

C'est moche, pas de patient zéro, et le type qui aurait put nous donner les informations les plus précieuses pour l'enquête avait pris chaud.

"Laurent Boullier, plus ou moins lié à l'organisation du trident justement. La trentaine aucun antécédents particuliers. Il est tombé comme une mouche au milieu des patients, c'est l'un des rares cas à être tombé aussi vite. Procédons voulez-vous ?"

A quoi je m'attendais ? Le wagon est à peine éclairé par deux ampoules au dessus d'un cadavre posé sur un autodoc rafistolé. Les outils ont le mérite d'être nombreux et l'équipement particulièrement complet. Faut avouer que ça aurait été plus simple d'emmener le corps au temple.

"Bien, bien je vais programmer l'incision, préparez le matériel pour l'inspection des viscères."

Les bacs métalliques ne sont pas rouillés et les boites d'abraxo semblent tout droit sorties d'un supermarché. Y'a pas à chier faut reconnaître un certains professionnalisme qui n'était pas là il y a 5 ans.

Initialisation du programme d'examen post-mortem Med-Tek. Initialisation du programme d'examen post-mortem Med-Tek. Initialisatiooooon ...

"C'est pas vrai !! Encore un bug de la distribution d’énergie."

"Je ne pense pas Doc', j'ai eut un problème du genre avec un équipement similaire, vous permettez ?"


"Faites vite où on va devoir faire ça à l'ancienne. Je vais vous remplacer."

"Démarrage de la reconnaissance du matériel hospitalier."


Démarrage en cours, erreur. Attribution des tâches impossible code 0xKERN-789 veuillez contacter un agent de maintenance Med-Tech au 0122452471.

"Réinitialisation des tâches, diagnostic des modules connectés."


Agenda de l’hôpital Sainte-Marie... Effacé. Diagnostic impossible, absence de modules.

"... Je vois. Réinitialisation des protocoles de sécurité, accès matériel Med-Tek. Recherche des modules."


"Réinitialisation effectuée, utilisateur Med-Tek vous rappel que la société ne pourras pas être tenue responsable en cas d'accident suite à une modification du matériel non effectuée par un agent de maintenance Med-Tek. Recherche en cours.... Attribution des taches."

"Activer le programme d'autopsie."


Erreur, le programme d'autopsie Med-Tek n'est pas accessible en raison d'une modification de l'équipement.

"Vous avancez ?"

"J'essaie de garder mon calme doc', un petit instant."


"Faites vite tout est prêt."

"Réinitialisation des protocoles basique, sous fonction Maintenance Med-TeK."


Réinitialisation impossible, sous fonction indisponible.

"Redémarrage système, blocage des sous fonctions commerciales."


"Bip..... Bienvenue utilisateur sur l'interface vocale de l'auto-doc MEeeEE MeeeEE..."

Recherche Autopsie, sous fonction programme médicale.


Bha t'as perdu ta langue ? Le petit écran est poussiéreux et sans rétro-éclairage ça m'arrange pas. Voilà ce que je cherche...

"Activation programme 03-555."


Lancement du programme de démonstration de l'hôpital Sainte-Marie, veuillez énoncer la tâche.


"Autopsie."


Démarrage en cours, réatributions des taches, reconnaissance des modules.

"Voilà, c'est réglé, ils n'aimaient pas trop qu'on bidouille avec leurs jouets avant la guerre. Pas classique comme auto-doc, vous l'avez trouvé où ?"


"Hôpital Sainte-Marie comme il n'arrête pas de le répéter, un centre de formation médical militaire financé par Vault-tech France. Ha, nous y voilà."

13:40

L'odeur filtre à travers le casque je me demande s'il est vraiment utile finalement, mes gants sont comme lubrifiés par le sang et la température n'arrete pas d'augmenter. J'ai jamais eut autant envie d'une clope.

"Je n'ai jamais vu d'organe nécrosés à ce point en un si court laps de temps, et peut importe le train de vie de l'individu."


"Je suis bien plus dérangé par les caillots. Il nous faudrait un cas similaire mais plus récent."

L'incision avait été une petite catastrophe tant le sang s'était accumulé, il avait presque liquéfiait la peau qui se déchirait comme du papier au moindre contact avec l'instrument le plus précis de l'engin médical. Pauvre gars tout, de ses testicules à son foie en passant par la rate,  tout s'était recroquevillé comme un nez de goule après la transformation.

Peur sur la ville Ebolz

"On ne va pas y arriver, ça nous dépasse."

Le voila en sueur contre une paroi du wagon, je distingue à peine son visage dans l'ombre et à travers la buée de mon propre casque.

"Ils ne prendront pas de risques, ils ne laisseront pas pas une fièvre hémorragique virale se répandre dans la ville."

"Ils vous on menacé ?"


"Ce que vous avez sous les yeux n'est pas suffisant dans le genre menace ?"

"On se reprends doc'. Va falloir emporter les échantillons au laboratoire et foutre le feu, encore."


"Oui, oui. Heu... Il faut se débarrasser de l'équipement dans le Bac prêt de la sortie. JE me charge des échantillons, inutile de prendre trop de risques."

********************

14:00


- T'as avancé de ton côté ?

"Pas plus que toi j'imagine vu ta tête. T'as entendu le topo du doc ' sur l'examen du cadavre ? Si tu veux mon avis on ferait mieux de se concentrer sur l'origine du virus, on en sait assez sur les symptômes et ils avanceront aussi vite que nous dans leurs recherches, peu être de quoi atténuer ces symptômes rien de plus. Tu sens la tension monter ? des mesures vont êtres prises et je ne préfère pas être en première ligne à ce moment là."


"Des mesures ? De quelles mesures parlez-vous ? Pourquoi êtes vous en train d'examiner un raliéné ? La maladie aurait-elle été propagée par les animaux ? Est-ce qu'il existe un lien entre cette hypothèse et les déchets rejetés par l'usine Raddaple ?"

"Putain c'est quoi ça ?"


- Un journaliste.

"T'as des couilles pour te pointer ici toi, t'es du genre reportage à sensation hein. Le rat n'as rien, les animaux ne semblent pas infectés c'est bien le problème."


"La vérité et rien que la vérité pour la population de Métropolitopia docteur. Saviez vous par exemple que les agents de la FNF jugeait l'explosion démographique de la ville plus qu'inquiétante ces dernières années ? Ces mêmes agents qui ont quitté leur avant-post quelques heures avant l'arrivée massive de nouveaux patients. Quelle est votre avis ? Pourrait-il s'agir d'une campagne de réduction de la population axée sur une peur qui pourrait forcer les habitants à se tourner vers un pouvoir de décision plus extrémiste tel que le conseil républicain ?"

"Hel...Alessandra, fais quelque chose s'il te plait. Par pitié pour ce type."
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Volodia Helsen
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 3 Nov 2013 - 15:31

- Pas plus que toi j'imagine vu ta tête. T'as entendu le topo du doc ' sur l'examen du cadavre ? Si tu veux mon avis on ferait mieux de se concentrer sur l'origine du virus, on en sait assez sur les symptômes et ils avanceront aussi vite que nous dans leurs recherches, peu être de quoi atténuer ces symptômes rien de plus.
Elle fit quelques pas, enleva son masque pour prendre deux pilules de buffout, l'esprit tracassé. Comment ce type avait il pu dessouder la goule, comme ça, sans raison apparente. Folie ? Bien sur que non, elle avait travaillée avec ce gars pendant une heure à mettre en place les douches de décontaminations. Bavard mais sachant la fermer quant il le fallait ; rigolard mais mesurant pleinement la gravité de la situation présente, et ayant visiblement une réelle envie d'aider tout ces gens. Peut être que... Non. Enfin quoi, Siméon ( c'était le nom que le dissident lui avait donné ) lui avait même montré une photo de sa femme et de ses deux petites filles sur son Bec. Mais d'un autre coté... Il y avait bien un de ses potes là, sur les quais, qui les observait, croyant être discret, mais à cette distance, il ne pouvait rien entendre. Seulement supposer. Ce qui était pire d'une certaine façon, André ayant été là lors du meurtre.
- Bon, heu, ouais,  l'origine du virus, priorité sur ça. Faut qu'on rentre rapidement rendre compte de la situation et ensuite partir à la recherche de la source.
- Tu sens la tension monter ? des mesures vont êtres prises et je ne préfère pas être en première ligne à ce moment là.
Aurait il dit cela sans qu'il y est eu ce meurtre, Volodia l'aurait prit comme une certaine forme de psychose de la part de son coéquipier. La situation était stable, le nombre de cas allait en diminuant... Mais il y avait cette affaire.
Pas le temps de s'étendre là dessus avec André qu'un parasite sortit de l'ombre :
"Des mesures ? De quelles mesures parlez-vous ? Pourquoi êtes vous en train d'examiner un raliéné ? La maladie aurait-elle été propagée par les animaux ? Est-ce qu'il existe un lien entre cette hypothèse et les déchets rejetés par l'usine Raddaple ?"
"Putain c'est quoi ça ?"
- Un journaliste.
"T'as des couilles pour te pointer ici toi, t'es du genre reportage à sensation hein. Le rat n'as rien, les animaux ne semblent pas infectés c'est bien le problème."
"La vérité et rien que la vérité pour la population de Métropolitopia docteur. Saviez vous par exemple que les agents de la FNF jugeait l'explosion démographique de la ville plus qu'inquiétante ces dernières années ? Ces mêmes agents qui ont quitté leur avant-post quelques heures avant l'arrivée massive de nouveaux patients. Quelle est votre avis ? Pourrait-il s'agir d'une campagne de réduction de la population axée sur une peur qui pourrait forcer les habitants à se tourner vers un pouvoir de décision plus extrémiste tel que le conseil républicain ?"
"Hel...Alessandra, fais quelque chose s'il te plait. Par pitié pour ce type."
Un foutu journaliste bordel, ce genre de type pouvait tuer plus que la maladie elle même... Volodia en resta étonnée quelque temps de voir ce type débarquer de nul part, étonnement faisant place à l'embarras.
- Il est sur que l'on ne peut ignorer le fait que le post de la FNF soit abandonné en même temps que l'apparition des premiers cas.
Le dissident qui les avait gardé à l'oeil jusque là venait de descendre des quai et parlait avec assurance. L'esprit de Volodia revint et elle respira. Attends, je croyais que la FNF était partit il y a seulement un jour, donc bien après l'apparition des premiers cas.
- Vous n'insinuez pas, là vous nous dites clairement que le "Nouveau" gouvernement Français est à l'origine de tout ceci.
- Cela semble tout à fais probable, oui. La FNF ne s'est fait que de nouveaux ennemi depuis la bataille de Nanterre, leur gouvernement décadent et immoral perdent prise sur leurs territoire. Et, entre nous, je les verrais bien se pointer dans quelques jours, un vaccin contre ce "virus X" dans leur bagage.
- ... un vaccin payant.
Le dissident fit une pose et feignit l'étonnement.
- En effet, remarque extrêmement pertinente. Avec cela ils pourraient assurer et faire remonter leur popularité en déclin tout en s'engraissant de l'argent gagné par leur médicament.
- En plus de leur taxe qui étouffe la population du Métro'
- En plus des taxes, en effet [...]
Ils firent quelques pas, le dissident toujours à le baratiné, et le journaliste, la gueule grande ouverte pour avaler ce flot de demi-mensoge et de quart de vérité. Qu'aurait dis Radolphe à sa place ? Voilà à peine quelques minutes que lui et son équipe était partie que son absence se faisait sentir.
Siméon les appela du quai. "à la bouffe !" qu'il disait, qu'immédiatement la faim dévorante sortie de la cachette en Volodia.
Il leur montra une table installée au milieu des rails un peu plus loin dans le tunnel -d'où se levait les deux gars du trident qui avait fini leur part-. Dieu, voilà sept heure qu'elle n'avait rien manger d'autre que des barres de céréales et des cachets de buff'.
- De la soupe ?
- Ouais, avec de vrais morceau de viande dedans.
Déjà là lui ? Il prit place à la table, l'air satisfait.
- Vous n'auriez pas du parler à ce... journaliste. Ce sera la ruée dans les quelques marchands du métro, le pillage dans les quelques plantations d'oasis et les élevages ; ce sera le chaos.
- Et c'est bien pour ça qu'il faut que personne ne sache, jusqu'à ce que tous, sachent.
Il se servit quelques louches de soupe aux morceaux de viandes non identifiées.
- Je n'ai même pas eut à cacher la vérité. Je lui ait dis que la situation est parfaitement gérée et que le pic de l'épidémie est passé.
- Vous pensez vraiment que la FNF est...
- Un gouvernement décadent ? Fini ? Un idéal perverti ? Parfaitement, ces salopards autorise l'esclavage bordel de dieu, comment peut on cautionner cela ? Ils utilisent des prisonniers de guerre dans leur laboratoire, ils...
- Non. Je voulais savoir si vous pensiez vraiment qu'ils sont impliqué là dedans.
Il y eut un temps de flottement avant qu'il ne réponde :
- Non. Mais la différence entre terroriste et héro, entre un bon gouvernement et une tyrannie réside principalement dans qui contrôle les médias. La FNF a perdu ses objectifs de vu voilà bien longtemps, les gens ne s'en rendent pas compte car ils contrôlent la plupart des médias, ils sont fini et il est grand temps que la population se soulève pour mettre en place un Vrai gouvernement...
Nom-de-dieu. Elle en aurait laissée tomber ses couverts. Question : comment se fait il que le Temple n'est jamais eut vent de ses "dissidents" ? En les découvrant aujourd'hui, Volodia les avait pris pour une bande de déserteurs bien plus portés sur le secours des population que la FNF. Rien de bien méchant, au contraire. Mais là, ce genre de paroles... En plus du meurtre.
André avait raison. Elle sentait la tension monter.
- Voilà la quille !
Son coéquipier venait d'apercevoir les trois médecin envoyé par les Marchands de la Gare arriver à l'autre bout du tunnel.



* * *


14h49.
André, Volodia, Siméon et les trois nouveaux se trouvaient devant le post radio, en liaison avec Jared, sa voix chargée de fatigue.
- [...] envoyez les à Vlad' et Max, mes deux gars qui gardent l'entrée de votre tunnel là. On va les emmener à la seconde clinique.
- Quoi ? Comment ça une...
- Une seconde clinique. Au cas où tu l'aurais pas remarqué sac à merde la clinique de Radolphe a été purifiée par les flammes, raisons pour laquelle on a foutu toute l'installation pour gérer cette épidémie ici. Et tu sais quoi ? Ca fais que la seule foutue clinique de tout le métro n'existe plus. Bordel comment on va s'en sortir si on doit envoyer le moindre malade là où vous êtes ? Il nous faut une clinique pour les cas "normaux".
Assez discuté, tu me fatigues. Envois les là bas.

Siméon ne semblait pas prendre grief du ton employé par Jared. Il devait rester de beaux restes de la FNF dans ce gars, de l'ancien soldat obligé de supporter les insultes de son sergent.
- Compris.
- J'en attendais pas tant.
Radolphe et son équipe sont bien partit prendre du repos ?

- Affirmatif.
- Hum, ça tombe bien, il n'aurait pas aimé la nouvelle.
Prosper Méderic vient de passer, en personne.

Silence. Jared devait faire certainement appel au reste d'énergie qu'il pouvait trouver en lui pour ne pas vomir un flot d'insulte sur le Baron du Trident.
- Il a été clair. La milice ne sera plus payée et il retire tout mes p'tits gars de mon commandement. Passé minuit on aura plus rien. Le chef est convaincu que la crise a été parfaitement géré...
- Ce qui est vrai.
- Fermes là gamin. Santa Anna, ne me coupes pas la parole comme ça.
Je pris pour que le Chef ait raison là dessus, car si un nouveau foyer se déclare, on aura aucune force en présence pour jouer la police.
Bref, mettez la priorité sur un système de dépistage de cette merde à défaut d'un remède. Je sais qu'on manque cruellement de médecin réellement qualifié...

- Monsieur, si je puis me permettre, notre groupe pourrait fournir plusieurs sections pour garder le métro...
- Dieu ! Mais fermes là.
...

On l'entendait presque se frotter le crane.
- ...
Ils pourraient venir en combien de temps ? Nombre ? Équipement ?

- Opérationnel et sur place en une heure. Jusqu'à trois équipe de dix si la situation l'exige. Équipement de type militaire.
- Hum. Gardes tes guérilleros en cage mon gars, si il y en a qui traine dans nos stations, armés, sans que j'en ait donné l'autorisation, le Trident t'offriras un petit bain d'acide.
Hé ben... Trente soldat prêt à débouler dans le métro. Voilà ce qu'elle avait retenue. Il fallait agir.
- Jared, c'est Alessandra. Edouard et moi pouvons essayer de joindre quelques contacts, de bien meilleur médecin que nous...
- Hum, ma fille, saches que niveau payement cela risque...
- Non, ce n'est pas un problème. Tant que la nourriture et le toit sont offert, ils travaillerons.
En vérité, ces gardiens n'avaient même pas besoin -tout comme eux- d'un logis et de la bouffe, le Temple n'étant pas loin... Mais cela aurait été complétement aberrant de ne rien vouloir en échange. Là elle venait de faire passer leurs "contact médecin" pour des doc' ambulant, des types qui allait de localité en localité, où on leur offrait tout ce qu'il fallait ( donc gite et couvert, souvent de "bonne" qualité, pour les garder le plus longtemps possible ), seule forme de payement que les médecins itinérants pratiquaient.
- Ma fille vous êtes une sainte. Amenez les moi dès que vous le pourrez.
- Cela risque de prendre du temps.
- Aucun soucis.
Je vous dis à tous : à demain matin. Avec le retours de Radolphe et son équipe, les trois volontaires de la Gare de Lyon, et les contacts d'Edouard et Alessandra, nous auront assez de monde pour mettre véritablement fin à cette épisode tragique sans avoir à recourir à un groupe para-militaire, espérons le.
Jared, terminé.

On eut le bruit du combiné reposé dans son encoche, puis la friture radio. Les trois nouveaux avaient déjà rejoins Vlad et Max, les hommes du Trident, et partaient vers la nouvelle clinique.
Siméon, lui, avait l'air soucieux. Mais pas le temps de discuter que...



15h01.
Laboratoire/salle d'opération


- [...] c'est sur à 100% que ça marche je vous dis !
S'écria Cécile de sa voix éraillée.
- Et ?! Fit le dissident, énervé.
Le jeune laborantin ( seul véritable "connaisseur" en médecine, en l'absence de Radolphe et son équipe ), dans sa blouse trop serrée et ses lunettes embuée, se tenait contre le rebord d'une table, flippé par la tournure que prenait la situation. Voilà que Cécile, pourtant soucieuse de l'absence de son camarade, venait de se replonger dans ses travaux qui était visiblement à un point critique, voilà donc que celle ci avait visiblement trouvée quelque chose. Il n'en fallait pas plus pour qu'un des dissidents qui avait du laisser son oreille trainer, pénètre dans la salle.
- Où est René ? Je veux le voir av...
Le gars dégaina son beretta M77 comme dans un foutu duel de western.
- Vous voulez vous gardez le remède pour vous ou quoi ?! Putain c'est quoi le truc ?! Crachez !
Malgré son "absence" de trait sur son visage décharné, on voyait clairement que Cécile était apeurée. A ce moment, André, Volodia suivit de Siméon, passèrent les bâches entourant la salle.
- Qu'est ce que...
- Anselme, qu'est ce que ça veut dire ?
- Elle a trouvée un remède.
Le gars, Anselme puisque c'était son nom, avait avancé jusqu'à avoir le canon de son arme sur le front de Cécile. La goule, les yeux fermés et dans un souffle :
- Le... Le virus change trop vite, il est impossible d'en faire la moindre culture et de l'étudier et donc de trouv...
- Putain c'est quoi le remède ?!
- Les... les, les radiations.
Anselme fit immédiatement un pas en arrière, comme si le mot même était dangereux.
- Espèce de... Alors c'est votre plan ? Nous transformer en zombi ? Seul traitement hein ?
- Où... Où est René ?
- Mort. J'ai découvert dans son sac plusieurs échantillons qu'il avait prit ici. J'ai du agir, impossible de le laisser faire quant j'ai vu qu'il partait dans le tunnel.
Elle écarquilla ses yeux jaunies.
- Alors c'est ça votre manigance ? La FNF a peut être fermée les yeux, mais nous. Nous on a suivit de prêt votre groupe d’extrémiste de Nécrotopia.
Elle recula sur ces dernières paroles, les yeux encore plus exorbités le souffle coupé, bref, la mimique du truand qui se fait prendre la main dans le sac, ou plutôt du terroriste la main sur un échantillon de virus mortel.
Voilà comment l'aversion et la crainte de Volodia pour ces "dissidents" passa à la trappe pour quelque temps.
Cécile tenta immédiatement une échappée, mais ne réussit pas à aller bien loin, même pas à sortir de la pièce à vrai dire, plaquée par Siméon.
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeMar 5 Nov 2013 - 14:35

Demandez à un chat et à une souris de faire face à un bout de fromage dans un bol de lait et c'est avec griffes et dents qu'ils prendront par aux négociations. Qui est la souris, qui est le chat ? Je dirais que le Matou tient une arme énergétique automatique et que la souris est un vieux rat qui mijote quelque chose. Qu'est-ce que vous vous avez derrière la tête Cécile ? Les dissidents ont du flair et de l’expérience ils sentent bien que quelque-chose ne tourne pas rond mais ils visent à côté.

- Alors c'est ça votre manigance ? La FNF a peut être fermée les yeux, mais nous. Nous on a suivit de prêt votre groupe d’extrémiste de Nécrotopia.

Nouvelle carte et bonne pioche vu la réaction de la nana. Groupe extrémiste, Necrotopia ... Mes neurones s’alignent enfin et effectuent un inventaire complet de ma mémoire axée sur les mots clés généreusement offerts par Siméon. Mon crane crépite, les rouages encrassés de ma mémoire s'activent dans un éclat d'étincelles j'ai le goût d'un téton de goule dans le palais. Orgasme cérébrale, c'est comme un orchestre symphonique sur un refrain de Piaf, comme cet instant magique ou ma queue peut se balader librement dans le cul d'une pute sans lui arracher l'anus, un petit mot et beaucoup de lumière.

"Illuminés."


Bonne pioche, la v'la qui se fait la malle. Les bras armés peuvent se montrer utile elle ne parvient pas à aller très loin. Je voudrais pas faire croire à ces gars que je suis de leur côté mais ils sont surement plus vrai de la vérité que moi. L'épidémie en elle même est mise de côté pendant quelques instants. Je ne voulais pas me retrouver en première ligne et me voilà en pleine construction de tranchées.

"Laissez moi ! Je n'ai rien fais ! Je n'ai rien à voir avec cette putain de maladie, j'essaie juste de vous aider !"

"C'est pas vraiment l'attitude de quelqu'un qui essaie de nous aider ça."

Il à pas tord.

"Vous... Vous l'avez tué, vous allez me tuer aussi, goulophobes !"

J'évite le regard de Siméon, mon silence sur son mensonge devrait être en lui même significatif. Le M77 tremblant d'impatience contre le crane dégarni de la goule avait son petit effet, elle était passée de nerveuse à terrifiée, si le canon avait le pouvoir de cracher la mort, il semblait aussi avoir cette capacité à aspirer la moindre parcelle d'espoir lorsqu'il était bien utilisé. Aussi je fut surpris de voir Siméon demander à Anselme de calmer le jeu d'un geste de la main.

Ne vous méprenez pas, la mort de votre collègue était impossible à éviter. Nous ne sommes pas les criminelles ici, nous ne sommes pas les méchants. Toi, emmène là hors d'ici. Siméon, tu va procéder à son interrogatoire. Il est temps de mettre les choses au clair. L'ordre, à Metropolitopia ne pourras pas être ramené tant que cette crise ne seras pas passée, et elle a assez durée. Nous rapporterons la sécurité aux habitants par tout les moyens.

Quel discours, les dissidents aussi ont leurs bergers ? Voilà qui n'arrange pas mes affaires. Un petit regard à Helsen histoire de prévenir que je me lance, je ne vois pas d'objection dans sa réaction.

"Monsieur..."


"Capitaine."

"Capitaine, comme vous l'avez dit vous même cette "crise" a assez duré. Cécile reste malgré tout un membre qualifié de l'équipe mobilisée, aussi je vous suggère de la laisser prendre par en tant que consultante à la suite des recherches. Que se soit sous bonne garde ou menottée, voyez-vous je pense que sa solution mérite d'être exploité..."


Pèse tes mots mon vieux.

"D'être remanié par la main humaine si vous me permettez l'expression, toute piste mérité notre intérêt vous ne trouvez pas ?"


"Docteur, la goule sera interrogée en vue d'une réévaluation de la menace. Ses analyses et travaux seront observés par le personnel qualifié de Metropolitopia et bien sur sous bonne garde. La sécurité des habitants réclame de l'organisation, cette organisation se base sur un ordre des priorités établi. Vous avez vu les habitants, vous avez vu leur souffrance, les autorités locales elles-mêmes commencent à les abandonner. Ma question est la suivante docteur, possédez vous les moyens de contenir la crise à leur place ?"

"Non."


Vous opposeriez-vous à une gestion efficace et rapide du problème offerte gratuitement à la ville ? Non ? Alors retournez au travail, occupez vous du virus, nous nous occupons des terroristes.

Le pire dans tout ça c'est que cette coquille de propagande raciste à tendance extrémiste renferme une part de sincérité palpable. Leur intervention se veut aussi agaçante pour moi que sécurisante et rassurante pour la faune locale. J'ai rarement été aussi frustré ça me fout en rogne et la clope que j'allume ne va pas faire grand chose d'autre que de virer le gout de la soupe de rats qui me colle à la langue.

"Je déteste la politique."


Les voilà partis avec Cécile avant même que je ne puisse savoir quoi que ce soit, plusieurs solutions me viennent à l'esprit pour connaitre le détail de l’interrogatoire mais elles impliquent toutes de grosses emmerdes pour Volodia et moi même. Je laisse tomber ça.

Sacrés lascars tes potes hein.


[BEC]Les gars vous en êtes où ? Compris. Contactez moi dès votre arrivée sur Métropolitopia on a du nouveau, restez en alerte.

Je les avais oublié ceux-là, on va se retrouver submergé par la dissidence sous peu.

"Hmm. Alessandra on devrait faire venir les autres nous aussi, de manière à assister ses messieurs plus efficacement."


Mon ton pue le sarcasme, un poil plus que d'habitude mais l'oreille de Siméon se ballade toujours dans le coin.

"D'autres médecins ?"

"D'autres médecins oui."


"Pourquoi ils ne sont pas déjà ici avec vous ?"

"Il s'agit d'un personnel plus qualifié que nous avons dut faire venir de plus loin dans la capitale."

"Bien, je veux tous les voir avant qu'ils n'entame quoi que ce soit ici."

Oep, j'imagine qu'il va falloir éviter les goules.




Direction Le temple
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Volodia Helsen
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeSam 16 Nov 2013 - 13:23

-> En provenance du Temple



Partie II
Le dernier Gardien.





⁂ ⁂ ⁂



Volodia gravit l'échelle, poussa la lourde plaque, émergea au milieu d'un tunnel de maintenance et se retourna pour tendre une main à Andrealphus qui finissait de monter les derniers échelons. 9h32, l'heure de botter quelques culs et, peut être, sauver une ville. Pas de nouvelles des gardiens envoyés à la nouvelle clinique, et c'était bien normal, les Bergers avaient mis l'interdiction d'utiliser les Bec pour communiquer, c'est que l'Ordre n'avait pas connaissance des moyens que pouvait, et qu'avait déployés ces "dissidents". D’ailleurs étaient ils réellement une menace ?
Le duo arriva au bout du tunnel glauque de maintenance, toujours trempé dans quelques centimètres d'eaux croupie. Il y avait d’ailleurs une petite anecdote sur ce tunnel, un p'tit truc marrant sur un initié qui revenait d'une mission, et surtout d'une longue marche, ses chaussures trouées laissèrent cette eau puante imprégner les chaussettes de l'initié. Le soir même il se retrouvait avec des moisissures sous le gros orteils. Le lendemain matin, on l'amputa de cet orteil. Ah ah, la bonne blague, tout le monde rigole.
Rideau.
André poussa la lourde porte métallique qui les séparait de la salle de maintenance, elle même dernier passage avant d’être sur les rails en direction de Métrop'.
Encore une centaines de mètres dans les tunnels du métro avant d'arriver aux premiers faubourg. La périphérie, ou la "couronne des pouilleux", il y avait bien des chances, d’ailleurs, que ce virus "X" se soit déclaré dans cette zone la en tout premier lieu. C'était le pire du pire, des tentes, trouées, rien en dure ; désordre et entassement, voilà comment bien décrire l'endroit. Mais, deux choses avaient changée depuis leur dernier passage : la pluie, à l'extérieur, un bruit mat et sourd, bruit en partie étranglé par les murs du métro. Et, surtout, l'aspect vide et désert de l'endroit. Non, pas moins de monde dans les rues étroites mais... le vacarme habituel. Disparu. Voilà bien pourquoi ils avaient pu remarquer que, dehors, il pleuvait dru.
Les ombres qui peuplaient l'endroit avaient des mines de déterrer. Misérables. Ils faisaient pitié... Avant, elle serait passer avec une froide indifférence. Mais elle venait d'apprendre que rien n'était plus désespérant que de n'avoir plus aucunes raisons d’espérer. Elle ne pouvait rien faire à part, avec l'aide de L'Ordre, mettre un terme à l'épidémie, mais elle se surprit à souhaiter voir leur condition de vie s'améliorer, s'était stupide, s'était tellement...humain.
Certaines personnes s'attardaient trop sur le duo, André et Volodia se fondaient bien dans le paysage de premier abord, mais un crève la faim remarquait bien qu'ils étaient bien portant et que leur poches semblaient bien remplies...
Le holster, vide de son HG, se fit lourd, mais elle ne regretta pas de n'avoir prise aucune arme ( mise à part sa manicle ), ce matin, quant elle tendit la main pour prendre son pistolet dans son casier, il n'avait fallu que la main d’Éloïse sur le poignet de la gardienne, et un simple regard, pour que celle ci décide... non, pour que celle ci fasse vœux de respecter le sixième point du Code.
- Allons passer voir Jared.
Le "capo" du Trident était le plus à même de leur rendre compte de la situation, aussi, et pour une raison qui lui avait échappée, il semblait avoir pris le duo de "médecins itinérants" en sympathie. Peut être pour l'aide providentielle qu'ils avaient été au moment où il en avait le plus besoin.
Ils furent rapidement au quai où se trouvait la rame "salle de gestion de la crise". Le restaurant qui prenait une bonne place du quai était fermé, le kiosque à journeaux ( situé dans une ancienne guichetterie ) lui était ouvert et entourré par une petite foule.
Mais là où ils espérèrent trouver Jared, il n'y eut qu'une rame de métro vide, à l’exception des quelques meubles de l'ancien propriétaire, toujours entassés dans un coin. Rien. Rien à part un membre du Trident -le seul qu'ils avaient croisé jusque là-, sous un lourd imper gris et mité, avachis sur une chaise pliante, un post radio dont l'antenne était "improvisée" avec un fourchette, collé à l'oreille. Un petit carton remplis de quelques holodisque de musique et une assiette vide à ses pieds.
- Hey, vous seriez pas les deux docs qui ont prêté un coup de main, hier ?
- C'est bien ça.
Le Trident lanca, suspicieux :
- Vos noms ?
Il craignait que des types se fassent passer pour eux ou quoi ?
- Edouard. Alessadnra.
- On voudrait voir Jared.
Il sembla plus détendu et dégaina de sa poche intérieur un talkie walkie.
- Ja' ?
- Hum ?
- J'ai Edouard et Alessandra qui demandent audience auprès de votre majesté.

- Un blond, de bonne taille, avec une cravate noir et des cheveux en bataille ? Une femme de la même carrure, à peine plus petite, bandeau et cheveux long ?
Le Trident vérifia, les yeux plissés comme si le duo se situait à une dizaine de métres de lui.
- Ouais.
- Amènes les.

Il coupa l'appareil et le rangea.
- Si vous voulez bien vous donner la peine de suivre votre guide.
La gardienne nota immédiatement que le gars avait pris avec lui son carton d'holodisque et sa radio. En temps "normal", n'aurait il pas laissé ses affaires ici ?
- Vos potes que vous nous avez envoyés font un boulot d'enfer, j'vous jure.
Ils descendirent sur les rails et prirent direction Châtelet, le "fief" du Trident et l'endroit même où il s'était replié.




* * *


- Désolé des précautions. Asseyez vous donc.
Un thé ?

Jared, sa barbe grisonnante si bien entretenue, son piercing au nez, ses poches sous les yeux et son éternelle casquette, se trouvait derrière son bureau. Son véritable bureau, dans son véritable wagon, plus proche de Pont Neuf que de Châtelet. Un bazar d'électronique dans lequel lui seul pouvait s'y retrouver.
- Vos trois amis travail d'arrachepied, ils s'y connaissent plus que quiconque dans leur domaine, sur.
Il fit glisser les tasses de thé sur son bureau en inox.
- Et la situation, ça évolue comment ?
- Vous êtes partis vous enfermer dans un bunker ou bien ?
- Notre auberge se situe assez loin du centre de Métrop', et elle est à la surface.
Hum hum fit il, comme si la justification lui convenait.
- Un nouveau foyer d'infection c'est déclaré...
Une petite communauté, installée non loin de l'ancien hôtel de ville. Ouais, en surface. Une quinzaine d'individu. La clinique la plus proche étant ici, quant ces gus se sont aperçut que c'était du sérieux et que plusieurs d'entre eux étaient infectés...
Bref, on a sept infectés qui sont descendu dans le metro, pas au courant de la situation, ils on cherché un moment à trouver une clinique. Et ils on fini par atterrir dans la troisième clinique, vous voyez ? Celle tenue par les trois médecins de la Gare de Lyon. Vous voyez ? C'est que maintenant on a deux cliniques qui s'occupent de traiter les malades de ce virus, et une nouvelle fois on se retrouve sans clinique "générale".
- C'est bien trop pour nous. Nous ne payons plus aucun mercenaire, et, ce matin, deux de nos gars se sont fait attaqués dans les faubourgs.
- On a aussi eut un pogrom contre des goules, ouais, en plein centre ville.
Et un massacre sur une famille d'immigrés d'Orléans, installés ici depuis plus de deux ans. Les deux parents et les quatre enfants, battu par la foule, il y a même pas deux heures.

- Si la situation n'est pas vite calmée, ce sera... l'anarchie.
Il eut un petit rire.
- Oh l'anarchie me fait peur, mais ce que je redoute bien plus, c'est le chaos.
On a des milliers d'habitants, la plus grande ville de la Capitale, entassés. On aura au bas mot plusieurs centaines de morts.
J'ai bien une solution. Elle ne coutera rien en anneaux, et c'est bien pour cela que Prosper veut que je l'applique. Mais les répercutions en seront bien plus grande. Une grosse partie de l'opinion publique, avec tout ces journaux démago, sont rangés de leur coté. L'autre, la minorité, si je donne le feux vert aux dissidents, cette minorité disparaitra.
[/b]


Dernière édition par Volodia Helsen le Dim 17 Nov 2013 - 10:48, édité 2 fois
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeSam 16 Nov 2013 - 23:13

En écoutant Jared parler j'essayais de me souvenir de ma soirée d'hier, quelques flash du mess il me semble avoir croisé Maya, je me souviens parfaitement du gamin par contre. Rudy Poisson quel nom de merde sans blaguer, le gars qui l'a appelé comme ça devait sévèrement manquer d'inspiration. Nouvelle journée, nouveau costard, nouvelle cravate, même gueule cassée. Un nouveau foyer à la surface, les choses virent hors contrôle et m'est avis que la FNF va finir par intervenir. Ce que je craignais le plus était arrivé, la panique parmi les rats incapables de quitter le navire force le capitaine à prendre des mesures extrêmes, et ce con qui me parle d'image. On en est vraiment arrivé là ? Un truc me gène, j'ai l'impression d'avoir oublié un truc.

"Avant de penser à réguler la démographie locale avec l'intelligence d'un jeune mutant, vous avez été jeter un œil à la surface ? A l’hôtel de ville."


Il semble avoir mal pris mes commentaires balancés à la va vite mais préfère jouer au plus intelligent en prenant sur lui, ça m'arrange.

"Vous n'écoutez pas ? On ne peut même plus contrôler ce qui se passe en ville alors la haut ..."

Je tâche d'être un peu plus poli, la reprise est difficile, les collègues ont bien avancé selon ses propres dires alors pourquoi tout semble foutre le camps ?

"Ces types viennent de la surface, ils ont eut des contacts avec des infectés de la ville ? Ce genre de communauté à tendance à se montrer méfiante non ?"


"Vous êtes médecin mais vous causez comme un milicien. Fouillez ou vous voulez mais gardez en tête qu'on est tout proche du point de rupture. Que je le veuille ou non des mesures doivent être prise, ne vous méprenez pas je ne fais pas ça de gaieté de cœur."

Vaudrait mieux pas se planter sur ce coup là, les gars ont leur garde du corps personnel et pourront s'en sortir à la clinique, les dissidents sont sans aucun doute parfaitement capables de gérer la logistique et l'expansion de l'épidémie pour le moment, mieux que nous c'est certains. Je ne vois qu'une chose à faire, mettre le doigt au plus proche de l'origine de ce merdier à la surface. Sans prévenir ça me revient, comment j'ai put oublier ça ?

"La goule embarquée par les dissidents, vous avez des nouvelles ?"


Il à l'air surpris elle lui était aussi sortie de l'esprit, bon point pour elle.

"J'en sais trop rien, ils n'en on rien tirer d’intéressant faut croire. J'ai pas eut de retour en tout cas."

C'est le moment de décider.

"Alessandra ? Tu conseil quoi ? Tu veux respirer l'air du dessus ?"
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 17 Nov 2013 - 12:05

"Alessandra ? Tu conseil quoi ? Tu veux respirer l'air du dessus ?"
- Ouais, ça semble nécessaire.
Jared s’enfonça dans son siège, tasse en main, considérant ce grand blond, mains dans les poches, et cette bonne femme bras croisés sur sa veste tactique. Médecins itinérants, hum hum.
- Vous êtes complétement j'tés. J'vous dirais que les symptômes qu'on ces nouveaux infectés laissent penser à une mutation du virus, que ça vous ferez pas changer d'avis.
Il s’avança et tapa doucement son bureau avec deux doigts.
- Qu'on s'entendent bien, hein, je ne vous paierez pas pour ça.
- Évidement.
Jared ne sut comment prendre ce ton, aussi n'ajouta-t-il rien de plus.
- Vous pourriez nous indiquer sur une carte où cela se trouve ?
Il hocha la tête en silence, ouvrit quelques tiroirs, et en sortie finalement une feuille émiettée sur les bords. A l'extérieur du wagon, les bruits de bottes et le cliquetis des armes la fit se retourner un instant... seulement quatre hommes du Trident patrouillant la zone.
- Vous devriez laisser les dissidents prendre le contrôle du métro le plus tôt possible...
Il eut un rire sec, un regard mauvais, et une parole courte :
- Pour que cela vire ensuite en une guerre raciale entre eux et les goules ?
- Ethnique. Corrigea-t-elle. Les goules ne constitue pas une "race" mais une ethnie.
Elle ne s'en rendit pas compte, mais les soupçons de Jared portant sur une possible affiliation entre ces étranges médecins itinérants que prétendaient être les deux gardiens avec le mouvement des dissidents, soupçons grandissant, vinrent d’être tués dans l’œuf.
- Je pense que c'est inévitable, oui. Mais je veux repousser l'échéance autant que possible, bon dieu. Je commence à essayer de faire évacuer les communautés goules de Métrop', ce sera extrêmement difficile mais...
- Et si cette faction là, était le pire choix possible ? Si je faisais erreur ?
- Plus le temps de venir chercher la FNF m'est d'avis.
Volodia acquiesça en silence et s’apprêta à partir.
- Edouard, Alessandra, je vous dis bonne chance.
- Bonne chance à vous.
Avant de passer la porte du wagon, André qui se trouvait devant elle, tiqua sur quelque chose, et se retourna :
- Des nouvelles de Radolphe Duchien ?
Jared resta silencieux quelques temps, il avait espérer éviter cette question. Mais il leur devait bien cela : une réponse.
- Disparu. Prétendu mort. Son wagon a été semble-t-il pillé. Aucune trace de sa femme et de sa fille non plus.
- Et... les membres de son équipe ?
- L'un d'eux a été attaqué alors qu'il rentrait chez lui, hier en fin d'après midi.
Les deux autres... les deux autres, nous cherchons encore à les contacter.
Fini-t-il tristement.
L'équipe "originel", la seule équipe de médecins réellement "indépendantes" des dissidents... volatilisée. Subitement. Le doute s'empara de la gardienne, lui serrant la gorge. Pas une coïncidence. Les dissidents ? ...
- Essayez tout de même d'entrer en contact avec la FNF...
Et le duo s'évapora dans la foule.



* * *



Dix heure largement passé, la foule était étrangement clairsemée. Mais les voix dégagées étaient une aubaine pour ces gars qui transportaient de lourd bagage : des tridents, portants des caisses en bois, tirants des chariots et des trans-palettes, de ci delà. Le matériel des laboratoires de came du Trident, laboratoires disséminer un peu partout, dans toutes les stations, désormais regroupés station Châtelet, leur dernier bastion.
- Quant la vermine fuit, la chute est imminente.
Le Trident... affaiblis. Il n'avait su gérer cette crise, étaient-ils en si mauvaise posture ? La destruction des gangs de Nanterre il y a de cela quelques mois, leur avait déjà couté une pars de marché bien juteuse, mais cela n'était il pas compensé par l'afflux d'immigrés dans le métro ? Il y avait aussi cette nouvelle drogue, ce fléaux, cette merde à base de pisse de brahmine, à la conception si facile, qui s'était répandue rapidement qui avait du leur porter un sacré cout. Mais aussi la présence de nouveaux concurrent...
- Si la dissidence prend pied dans la ville, comment penses tu qu'ils vont réagir face au Trident ? Demanda-t-elle à son partenaire.
Ils passèrent de quais en tunnel, de tunnels en quai, station après station. Et toujours se calme électrique, partout.
Les saltimbanques, sur leurs estrades, avaient été remplacé par une espèce dangereuse d'individu.
« La FNF mourrait si, tous les matins, on ne graissait pas les rouages de ses monstrueuses machines avec de l'huile d'esclaves ! Qui voudrait d'un prétendu gouvernement qui accepte l'esclavage d’êtres humains ? Qui voudrait d'un prétendu gouvernement qui nous a abandonné en ces heures sombres ?!
Il existe une alternative ! La FNF vous dit qu'il n'y a de choix qu'entre leur parti de politicard mous et décadent et le chaos ! Moi, je vous dis : il existe une autre voie ! Un autre Gouvernement ! Juste et équitable !
Humain et bienveillant à l'égard de chaque être humain !!  »

- Par ici.
- Hum, c't'un détours, par là on aura plus vite fait.
- Je voudrais voir l'ancien post de la section humanitaire.
Les gardiens gravirent donc l'escalator, pour toujours éteint, se rapprochant à chaque pas de la surface. Ils débouchèrent bientôt dans un large couloir, tout dallé de carré blanc, avec, en bleus, le nom de la station. Passée la grille au bout du tunnel se trouvait l'escalier qui donnait à la surface.
Mais c'était bien ici, dans ce tunnel, qu'aurait du se trouver le post de la section humanitaire de la FNF.
Ici, en plein milieu, laissant tout de même un couloir entre les étagères et les bureaux, pour entrer ou sortir de Métrop', mais ce n'était pas un point de contrôle. Des caisses de fournitures médicales, il ne restait évidement rien. Des terminaux : disparues aussi. Des étagères métalliques ? Aucunes traces. Pas étonnant.
Mais là, tout, absolument tout avait disparu. Jusqu'aux feuilles de rapports. Qui irait s’emmerder à prendre la paperasse administrative de la FNF ?
Qui ?
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 17 Nov 2013 - 16:18

"Même les chinois n'ont pas laissé leurs avant-postes aussi propres en quittant la France."


Un tas de questions m'assaillent, la FNF serait elle partie après avoir fait elle même le ménage ? La présence des dissidents aurait-elle quelque-chose à voir avec ça ? Est-ce que j'ai remis des clopes dans ma manicle avant de partir ? Procédons par ordre logique, quatre clopes. J'en allume une malgré la sécheresse de ma gorge ça fera ça de moins.

"Tu t'y connais mieux que moi dans les protocoles de Lutèce, t'en penses quoi ? C'est normal de foutre le camps comme ça ?"


Le poids de la culpabilité descends du ciel pour tomber sur la ville fortifiée, l'anticipation de soldats républicains est déjà louche en soit, le vide laissé derrière eux pouvait confirmer les soupçons.

"On ne trouvera rien de plus ici. Le temps joue contre nous on devrait monter."

- Direction l’hôtel de ville, par là. J'espère qu'on va enfin trouver quelque chose d'exploitable.

**********

Peur sur la ville Ruines10

Le soleil fait flamber la rétine du seul oeil que j'ose ouvrir, ses flammes viennent me lécher le cerveau dans un mal de crane passager mais intense.

- Ça fait combien de temps que tu n'est pas remonté ?

"Six mois, peut être plus."


Je fini par m'y habituer en longeant la seine étonnamment calme, reposée sous l'ombre de l’île de la cité. Le quai de Gesvres est dégagé. Les voitures embouteillées ici ont étés désossées, brûlés, à nouveau désossées puis jeté sur le côté dans plusieurs tas de ferraille afin de faciliter le passage des caravanes et pécheurs. L’hôtel de ville fait son entrée après quelques minutes de marche, quand je dit l’hôtel de ville je parle d'un tas de ruines fumantes de jour comme de nuit. Ce truc avait tout connu, des guerres, des incendies mais n'avait pas résisté à l'ultime bombardement.

Le petit lac formé par la seine s’engouffre jusqu'au vieux monument dans un glissement de terrain. Avec des montagnes de béton à l'horizon, ça n'est pas sans rappeler une carte postale typique des randonnées aux cœur des montagnes françaises.

Peur sur la ville Ruines11

A l’intérieur des ruines, plusieurs petits campement de fortunes contrastait avec les restes de la glorieuse architecture et les peintures et dorures qui avait survécus. Les étages de la bibliothèques s'étaient effondrés comme tout les autres, l'endroit avait été nettoyé en partie par les gardiens alors même que je ne connaissait pas encore l'existence du temple, peut être même avant ma naissance.

"Hey ho ! Il y a quelqu'un ?"


- Pas très vivante la communauté.

Les barils métalliques ne brûlent plus, il ne fument même pas.

"Ils sont malades."

Un petit garçon d'origine asiatique, c'est toujours ça. Le temps presse, des malades encore et toujours des malades.

"Tu peux nous emmener jusqu'aux autres ?"


Le voila qui me fait non de la tête en reculant, sale gosse... Volodia semble plus douée, elle se baisse vers lui comme jamais une nana ne s'est baissé devant moi, pas même à l'aquarium.

- On est médecins, on est venu soigner tout le monde. Ne t'inquiètes pas, dis nous juste ou ils sont.

Le gosse hésite puis craque, l'humidité dans ses yeux me laisse froid. J'ai l'impression de perdre mon temps ici.

"Ils sont partis dans la ville sous le sol. Tout le monde, les autres sont partis en disant que c'était de ma faute, ils m'avaient attaché les mains dans le noir."

Blablablaaaa... attends un peu.

"Comment ça de ta faute ? Tu n'as pas l'air malade."


Il ne me réponds pas, j'ai une gueule de pédophile ou c'est Volodia qui ressemble à sa mère ?
Elle lui fait signe que tout va bien, évidemment ça marche.

"Quand ont est arrivés avec maman ici, les gens étaient gentils. Quand tout le monde était malade après... maman est morte d'abord. Le docteur a dit que je portais des seins, tout le monde s'est mit en colère parce qu'on ne vient pas d'ici..."

J'ai peur de comprendre.

"Volodia, éloigne toi de lui !"
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeJeu 21 Nov 2013 - 17:42

Une petite éclaircie accueillie le duo à la sortie du métro. Aaaaah, cette odeur si spécifique de la terre mouillée, parait il que cela viendrait de certains microorganismes présent dans le sol, libérant cette odeur après un contact avec de l'eau. Hé bien, pensa-t-elle, les radiations ont du faire muter ces foutues bactéries, car ça schlinguait grave.
La cause en était à cette pile de cadavre en uniforme en vérité, entassé dans une ruine, non loin de là, mais que jamais personne n'allait découvrir -ou plutôt identifier-, rognés déjà par les chiens qu'ils étaient.

Ils continuaient d'avancer, se mettant à trotter quant les premières gouttes de pluies réapparurent, et à courir quant l'averse se déclara à nouveau. Les terrains dans les environs des sorties de Métrop', étaient tous dépouillé, le moindre matériel avait été pris, que ce soit une vielle jante rouillée à l'asphalte même des routes complétement usées par le flux de personnes à la sortie de la bouche de métro. Même pas une touffe d'herbe sèche qu'il restait.
Bref, un bourbier dangereusement vaseux par temps de forte pluie.

Peur sur la ville Devastation_by_joachim_hagen-d657yx8

Là, en face des tristes restes de la bibliothèque de l’hôtel de ville leur avait indiqué Jared, se trouvait cette communauté. De la parfaitement alignée rangée d'arbre devant l'immeuble, il ne restait rien. Du trottoir dallé de pierres grises, rien non plus, recouvert qu'il était par de la terre, du sable et de la glaise. On devinait que les trois grandes portes de l'entrée avaient été peinte en bleue aux quelques écorchures qui tenaient encore dessus. La façade était fissuré et toutes les vitres barricadées.
André pénétra à l'intérieur, main sur le flanc où il avait son pistolet, sa coéquipière à sa suite.

La première chose à la frapper une fois entrée fut la fraicheur de l'endroit. Elle resta dans le hall, suivant ce que montrait le rayon de la lampe torche d'André. La porte derrière eux était ouverte, pourtant le fracas de l'averse se trouvait très étouffé.
Vide, chaque coins qu'éclairait le gardien ne révélait rien d'autres qu'un sol craquelé. Leur pas résonnèrent dans l'entrée déserte. Ils ne s'y attardèrent pas plus, et grimpèrent l'escalier massif qui donnait à l'étage. Plus de main-courante nota Volodia, il n'en restait que quelques moignons là où ils avaient été encastrés dans la pierre des marches. Les gardiens s’arrêtèrent une fois en haut, inspectant du regard chaque recoins. Des bidon métalliques éteins, un reste de matelas, un jean froissé en boule sur ce même matelas, une bouteille de cola -vide-. Volodia bougea la première, se dirigeant vers une autre pièce, chacun de ses pas faisant grincer le plancher.

Peur sur la ville Storeroom_by_m3_f-d5ozt0z


Hum, sale affaire. Elle resta suffisamment longtemps plantée au même endroit pour sentir poindre cette douleur qui lui était devenue familière, en plein dans l'estomac, comme si tout l'acide contenu dans cet organe était devenu soudain trop corrosif et s'attaquait à ses parois, provocant un horrible haut-le-cœur qui faisait remonter ce liquide acide. Plus douloureux que d'habitude ce coup ci...
Elle réussit à sortir deux pilules de buffout avec sa main tremblante, renversant la moitié du tube par terre. Seul moyen qu'elle connaissait pour arrêter cette douleur, mais, promis, elle se désintoxiquera de cette saloperie une fois finie cette mission. Quoi qu'il en coute. Aussi laissa-t-elle là les pilules de stéroïdes tombées par terre. Heureusement qu'André, ne tenant plus, était partit explorer un peu plus l'endroit et n'avait pas assisté à cette scène. Elle partie le rejoindre rapidement.

"Hey ho ! Il y a quelqu'un ?"
- Pas très vivante la communauté.
Une petite voix, sur le coté :
"Ils sont malades."
Bordel de ... ! Elle se tourna brusquement pour découvrir un p'tit bonhomme, habillé d'un t-shirt blanc plutôt propre et trois fois trop grand pour lui. Des joues légèrement creusée et des poignets empourpré par du sang séché. Des yeux rouges et une mine triste.
Tellement triste.
"Tu peux nous emmener jusqu'aux autres ?"
Le ton brusque de son partenaire le fait reculer.
- On est médecins, on est venu soigner tout le monde. Ne t'inquiètes pas, dis nous juste ou ils sont.
"Ils sont partis dans la ville sous le sol. Tout le monde, les autres sont partis en disant que c'était de ma faute, ils m'avaient attaché les mains dans le noir."
Les mains attachées... voilà qui expliquait ses traces sur ses poignets.
"Comment ça de ta faute ? Tu n'as pas l'air malade."
"Quand ont est arrivés avec maman ici, les gens étaient gentils. Quand tout le monde était malade après... maman est morte d'abord. Le docteur a dit que je portais des seins, tout le monde s'est mit en colère parce qu'on ne vient pas d'ici..."
Nom de dieu, mais c'est...
"Volodia, éloigne toi de lui !"
Le cri d'Andrealphus pétrifia le gosse un moment, ses petites mains serrées devant sa bouche et ses yeux larmoyants.
Un porteur sain. Jusqu'à preuve du contraire, toutes les personnes atteintes par ce virus en étaient décédés, mais pas cet enfant. Pourquoi ? Ça nutrition, son hygiène ? Non évidement, car tout les autres membres de sa communauté y était passé, sa propre mère y compris. Dans son sang, l'antidote. Serait-ce possible ?
Bon, restons calme. Volodia ne bougea pas d'un pouce au début, toujours accroupie. André était grillé ; le monde de cet enfant c'était écroulé, et il en avait été tenu pour responsable et écarté de cette communauté, rejeté... Rejet, la même chose que venait de faire André.
La gardienne se mit à parler, compatissante et rassurante. Doucement, calmement, elle s’approcha de lui. Huit, neuf ans peut être ? Elle lui demanda. Il n'en savait rien. Elle tendit son bras vers lui, dieu merci, il ne s'approcha pas trop, mais au moins, par là, compris-t-il qu'il n'était plus seul et perdu. Preuve que le "contact" s'était fait, il avait arreté de répondre par quelques pauvres mots, et se mit à poser des questions. Il demanda à la gardienne ce qu'il s'était passé, où tout les autres étaient partis et pourquoi ils lui avaient fais ça.
C'était difficile, extrêmement difficile. Peser chaque mot pour qu'il soit proche de la vérité, tout en lui évitant de croire qu'il était responsable de toute cette tragédie.
Cette communauté, c'était sa famille. Elle lui dit qu'ils étaient tous à la clinique. Cette communauté, malgré ce qu'il lui avait fait, ce gosse les aimait ( c'était ses seuls proches à vrai dire ). Aussi Volodia lui révéla que lui seul pouvait les sauver.
Pour finir, elle lui tendit une de ses rations qu'il accepta comme un affamé. Bien, un peu de répit. La gardienne se leva enfin, son dos était douloureux. Elle sortit son Bec, et contacta Adam, l'un des gardiens envoyé à la clinique, malgré les instructions des Bergers... Mais, hé, là c'était un cas de force majeur non ?
Aucune réponse. Elle réessaya.
Toujours rien. Volodia tenta de contacter Alfred Rouvert. Aucunes réponse non plus.
Alors elle vérifia l'état de son Bec, dans le doute. Mais tout était bon, batterie au trois quart pleine.
Le gosse avait fini de manger, et la regardait avec ses grands yeux noisette. Elle se permit de lui sourire et lança une ultime fois d'entrer en contact avec Adam.
Merde ! Merde putain quelle... quelle merde ! Il allait falloir prendre une décision.
N'eut elle qu'à se dire cela que déjà sa décision fut prise.
- On l’emmène au Temple.
Volodia ne permit aucune discutions avec André là dessus et se retourna vers l'enfant.
Il tenait entre ses mains un de ses jouet d'avant guerre, une espèce de singe avec un costume qui tenait dans chacune de ses mains une cymbale qu'il entre choquait plusieurs fois quant on appuyait sur un bouton.
- L'a plus d'piles. Fit il tristement.
Elle demanda à ce qu'il lui prête le jouet, tendant sa main dont elle avait pensé à protéger d'un gant.
- Tour de magie.
Et même s'il lui fallut utiliser une bonne partie de la puissance de sa manicle sur la pille à fission, de voir ce gosse esquisser un sourire en voyant le singe claquer ses cymbales, en valait bien le coup.


* * *

Midi passé. Finie les conneries.
Volodia avait certes pensée à prendre une paire de gants, mais cette fois ci, elle n'avait pas prise avec elle un masque de rechange. Elle avait du donc donner le sien au gosse. Désormais, il lui fallait pensée à ne plus porter ses mains à son visage, et, putain, ça commençait déjà à gratter.
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 14:48

La scène est touchante mais hors contexte, je me demande ce que Volodia a dans la tête. Le gamin lui rappelle peut être une connerie de son lointain et mystérieux passé de femme au grand cœur. Elle à l'air d’apprécier, je vais faire le salopard en la ramenant sur terre, pourtant j'ai bien cru qu’elle allait lui foutre un coup de Manicle pendant un instant. Tout ça aurait été réglé plus vite. Une seconde je viens de piger que c'est à moi qu'elle vient de causer avant de prendre l'initiative de traîner la boite de pétri sur patte vers l’extérieur. Je ne bouge pas, je ne pige pas ou elle veut en venir, j'ai le goût de la mort de Roche qui me repasse encore et encore sur la langue, Helsen à quoi tu joue bordel ?

"Qu'est-ce que tu fais ? On est pressés."

Son ton me tape violemment sur le système, j'ai les nerfs à vif ces derniers jours. Je lève ma manicle doucement, j'en tire une clope et la grille. Le papier est trouée et la fumée s'en échappe avant d'atteindre ma gorge, calme toi le vieux. On va causer comme des grands.

"Tu te fous de ma gueule Helsen ?"


Elle ne réponds pas, son regard semble me demander de la suivre sans poser de question mais je marche pas dans la combine. Elle aurait voulut faire passer ça en vitesse, esquiver la discussion.

"Je sais pas ce qui est le mieux, emmener un gamin du coin au temple ou le fait qu'il soit porteur alors que les patrons sont complètement paranos à ce sujet."


"Tu fais ce que tu veux André, le temps presse et j'ai un plan."

Un plan ? Quel genre de plan pourrait impliquer ce genre de silence. Je fout un doigt sur le trou de ma clope histoire d'avoir un minimum de crasse dans les poumons et je déplace ma carcasse pour la suivre. Elle n'a pas tord sur un point, le temps presse et m'est avis que j'ai pas vraiment le choix, autant surveiller ça de l’intérieur et je suis pas du genre à lâcher les collègues, pas ce genre de collègue. La pression redescend en quittant l'enceinte crasseuse de l'ancien hôtel de ville de la capitale, le vent frais m'apporte l'odeur nauséabonde de la seine, une odeur qui me manquait depuis un moment déjà. On avance sans un mot avec l'allure d'un couple divorcé, le gamin se la ferme il sent que quelque chose ne va pas ou il a simplement la trouille. Je me dit qu'après tout, on tiens peut-être là un futur Berger. Dans quoi je m'embarque ? La descente dans le métro se fait sans soucis, pas de milice, pas de nettoyeurs. Les caravaniers sont déplacés vers une autre station, juste un gars du trident qui n'insiste pas plus que ça pour nous refiler sa dope. Le temple est encore loin, je pige toujours pas comment elle compte gérer la situation.

"Choppez le !! Arrêtez ce foutu Zombie !"

Une goule paniquée manque de me faire basculer, poursuivie par une meute de survivants en colère. D'une main ferme j’arrête le gueulard.

"Laisse moi passer connard, ce fils de pute ne va pas nous échapper, si le virus ne le touche pas autre chose va le faire !"

Les gars sont armés. Je préfère ne pas prendre de risques. J'espère que le décharné à eut le temps de profiter de mon intervention. Les voilà qui se remettent à ses trousses vers la surface. Bonne chance vieux.

"Et maintenant Helsen ? Qu'est-ce qui se passe ?"
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 19:13

Elle arriva, cheveux, manteau et bandeau trempés par l'averse. Le gosse était apeuré et lui serait la main avec le peu de force qu'il avait, la gardienne n'avait pas arrêtée de lui donner des paroles rassurantes une fois à l'abri de l'averse dans les souterrains. Paroles calmes et posées, surtout ne pas presser le pas, rester calmes et posée...
Ils descendirent un second escalier, passèrent dans un grand couloir vide, descendirent encore et enfin, ils arrivèrent dans la ville. Volodia contempla la station. Planches de bois usés et tôles, les éternelles bâches plastiques pour le toit des baraques branlantes, un entassement de pierre autour d'un petit feu de camp, une table en bois où était posé une paire de chaussures trouée et une lampe à huile crasse... Gris, tout était gris. Des objets comme recouvert d'une couche de poussière à la mine des rares personnes qu'ils croisèrent.
Et cette odeur... Ça puait la peur. Pas de gars armés, juste des regards assassins.
Là, un type du Trident -ou supposé il était vrai que ç’aurait tout aussi bien pu être n'importe quelle saloperie humaine de Métrop' qu'avait dépouiller un pauvre gangster qui s'était aventuré hors de Châtelet et avait enfiler l'imper typique des Tridents-.
- Antidote ! Antidote contre LE Virus ! Testez ! Testez et crée par nos mecs des labo' ! 5 anneaux la dose pour se protéger pendant vingt quat' heures !
Un type meurt, un autre devient riche en vendant le cercueil. Mais qui remportera la mise dans cette affaire pensa-t-elle, les dissidents sont bien partis en tout cas. André vira le parasite de leur route avec sa main, et la vermine n'insista pas. Étrange qu'un charlatant ne s'obstine pas à vendre sa merde, avait il peur que quelqu'un plante un gars ( prétendu ) du Trident ?
Ils croisèrent ensuite quelques caravaniers, avec leur "troupeau" de brahmines, trois bêtes lourdement chargées dont les marchands tiraient les rênes en espérant les faire avancer plus vite.
Et ils s’arrêtèrent un bref instant, comme tout le monde dans les alentours. Était-ce un coup de feu qu'ils avaient entendu au loin ?
L'odeur de peur commençait à subtilement se changer en puanteur acre de panique.

Jared avait il fini par donner l'autorisation aux dissidents de faire régner l'ordre ( rectification : faire régner LEUR ordre ) dans la ville ?
La réponse était oui, même si personne ne le savait encore. Il y a moins de dix minutes de cela, après la nouvelle de la première fusillade dans la Couronne des Pouilleux. La gardienne se sentit pendant un court instant prise de vertiges, les dissidents avaient ils tués l'équipe de Radolphe ? Et la section humanitaire de la FNF ? Qui sinon eux...
Peut être ces "illuminés" de Nécrotopia. Des sueurs froides perlèrent de son front qu'elle essuya d'un revers de manche... Il était vraie que si ces dissidents géraient parfaitement la situation, cela leur assurerait à coup sur le contrôle d'une bonne partie du métro. Et alors... si le meilleur moyen pour eux d'accéder au pouvoir dans cette ville était cette épidémie...
Seraient ils eux même à l'origine de cette épidémie ?
Le gosse eut un gémissement de douleur, la gardienne lui avait serré trop fort sa main. Elle s'excusa, prenant le temps de s’arrêter, le rassurer, et lui ébouriffer les cheveux. Devant eux, sur les rails séparant deux stations, venait de passer en trottinant quatre types les bras chargé de caisses, de victuailles en tout genre. Elle ne le savait pas, mais ces gars là venaient dans un éclair de génie criminel, pillé un magasin, profitant de l'absence de garde. Tuant le propriétaire, au passage, d'un coup trop violent à la tête. Mort qui allait amener les habitants du quartier à prendre les armes.
Passés justement sur les quais d'en face, une goule affolée qui bouscula violemment André. A ses trousses, une poignées d'individu armée d'armes blanches.
"Choppez le !! Arrêtez ce foutu Zombie !"
André stoppa le meneur d'une main ferme, le regardant bien en face. Et le regard que vit Helsen dans les yeux du gueulard la glaça d'effroi. Le regard du monstre derrière le verni fragile de l'homme et de ses principes, le regard du type qui pouvait regarder, et avec le sourire, un autre homme se faire passer à tabac par une foule de monstres comme lui, le regard d'un type qui pouvait considérer avec des yeux vides de toutes compassions, passer devant lui ses semblables allant se faire fusiller devant une fosse commune.
"Laisse moi passer connard, ce fils de pute ne va pas nous échapper, si le virus ne le touche pas autre chose va le faire !"
Si son coéquipier avait insisté, biens des chances que ce monstre et sa meute se seraient jetés sur eux. André enleva alors sa main, le gueulard passa en continuant de gueuler, bousculant avec son épaule le gardien.
Elle attendit que le troupeau soit repartis en chasse.
- C'était généreux de ta part. P'tet bien que tu lui as sauvé la vie.
Il marmonna, puis lui lança :
"Et maintenant Helsen ? Qu'est-ce qui se passe ?"
- Retours au Temple, cet enfant doit être mis en sécurité par tout les moyens.
Il eut une expiration bruyante, las.
- Qu'on le laisse à Adam et sa clique, ils sont les plus qualifier pour gérer ça.
Bruit de verre cassé dans les tunnels suivi de cris plus loin dans la station. Volodia essaya une nouvelle fois d'entrer en contact avec les trois gardiens envoyés à la clinique. Aucunes réponses.
Coup de feu étouffé dans les tunnels, et nouveau verre cassé, autre part cette fois ci. Puis le silence.
- On le ramène au Temple.
Elle descendit sur les quais et aida le gosse à faire de même. Ils étaient encore loin du bercail. Quelle merde. Volodia se permit encore un sourire -bien faux celui ci- au p'tit bonhomme qui lui tenait la main.
Une personne traversa le tunnel, en courant. Suivie d'une autre, une femme, qui boitait en regardant derrière elle. Encore une fois, elle ne le remarqua pas, mais il y avait une très faible lumière orangée à l'un des bouts de ce tunnel. Un tas de cadavres qu'on avait fait brulé, une "famille" de goules.
- Il est certainement notre seule chance de trouver un remède André. Il faut absolument qu'on protège ce gosse.
Je comprend que tu as peur pour le l'Ordre, mais on a mis en place toutes les mesures nécessaire pour filtrer et examiner les nouveaux arrivants, douches de décontamination et tout. Ce n'est pas comme s'il crachait du sang partout ce môme.

Un trio passa, dans le même sens que les autres fuyards, ceux là les mains pleines de cartons et d'affaire, d'un pas rapide. Bientôt suivi d'autres personnes, plus ou moins chargées, puis par une poignée d'autres types... et bientôt, par une petite foule. Volodia se fit bousculer une fois, deux fois, ses mains ne lui servait pas à repousser les badots, mais à garder l'enfant près d'elle. Les deux gardiens suivirent le mouvement de la foule, c'était leur chemin de toute façon.
Les cris, les cris bientôt se firent entendre. La foule se fit un moment moins dense alors qu'il passait à un embranchement entre deux lignes du métro, au milieu des tentes de cases en tôles là, deux jeunes préparaient des cocktails molotov. Et là, elle les vit.
Trois dissidents.
Ces soldats... comment les décrire ? Pour leurs idéaux, c'était simple : moins on a d'idées, plus on s'entretue pour elles. Mais comment décrire l'effet qu'ils faisaient, avec leur équipement lourd, et, tous, portant casque et masque de protection ?


un des dissident:

Un putain de colosse à leur tête. L'un d'eux parlait avec des civils, d'aussi loin, elle n'entendait rien. Mais elle vit bien la bombe incendiaire éclater à ses pieds.
Le couple de civil avec lequel le soldat parlait, virent leur vêtements prendre feu mais lui, colosse de métal, n'eut qu'un mouvement de recul, main gauche devant son visage ( y avait il réellement un visage humain derrière ce masque ? Elle n'aurait pas été étonnée d'y découvrir une machine ). Il n'hésita pas à empoigner son Flamas et pulvériser son assaillant de tirs lasers. Ses collègues essayaient de mettre les autres civils à l'abri et la foule...
la foule fut prise de panique.

* * *

Cris, bousculades, empoignade et encore des cris. La gardienne se retrouva à genoux au milieu de cette foule qu'elle avait suivit sur plusieurs mètres, derrière elle : la fusillade. Ses oreilles furent assaillie par les hurlements du môme qui se faisait agresser par une pauvre loque qui essayait de lui piquer son masque de protection. Bon dieu, elle avait lâchée le gosse !
Elle prit un coup de genoux malencontreux d'un fuyard, mais se releva quant même, puis elle fendit la foule. Bordel de merde !!! Elle aurait eut sa manicle encore chargée qu'elle n'aurait pas hésité à balancer quelques décharges mortelles pour se faire un passage ! La gardienne bouscula donc, joua des coudes, pour arriver enfin à porter du gosse et de son agresseur. Mon dieu. Les cris lui faisaient tourner la tête, les tirs sifflaient dans son crane, son cœur battait à s'en exploser les cotes ; elle se fit encore bousculer, fis un pas, le sol oscillait sous ses pieds, mais elle réussie à atteindre l'agresseur qu'elle empoigna par le col et balança contre le mur du tunnel à un mètre derrière lui. Volodia garda une main sur l'épaule du type et de l'autre, bourra son ventre de coup.
Encore des cris, encore des bousculades.
Elle se baissa, ramassa le masque et essaya de le réenfiler sur la ganache de se sale petit con. Là, la gardienne fut bousculer trop violemment, entrainant le gosse dans sa chute.
Volodia le serra contre elle, et se fit marcher dessus une fois, puis deux , le gosse l'agrippait, terrorisé. La gardienne avançait tout en essayant de se relever. Le bouchon de la foule se dégagea enfin après plusieurs minutes d'enfer ; ils arrivaient à une station.
Portant l'enfant dans ses bras, elle monta sur les quais. Elle vit deux soldats essayant de calmer cette populace folle. Elle vit tout un tas de personnes émerger de la masse, échouant sur les quais. Elle vit parmi eux André. Elle vit, sur les quais, deux cadavres de goules.
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 16:58

Alors on en est là ? Pas moyen de remettre la main sur Volodia ni sur le gosse, j'ai beau chercher tout ce que je vois ce sont des goules, des rats humains et une bande de super soldats des ruines parisiennes. Une nouvelle explosion, au milieu de la foule cette fois. Mon corps retombe sur les rails entre deux wagons. Mes oreilles sifflent et je sens cet épais liquide rouge couler le long de ma jambe, allez debout mon vieux debout !

"GOULOPHOOOOOOOOOBE !"

Pas le temps de me relever, un zombie sort du nuage de fumée pour me bondir dessus. Pour la première fois depuis le début de cette mission j'ai la cervelle en place, malgré la foutue douleur à ma jambe j'ai le sourire qui s'étends d'une oreille à l'autre. Geminy est mort, je suis libre. Ma main se lève toute seule et un dard d'acier de dix centimètres offre à la goule la plus belle trachéotomie que le vieux débris que je suis ai put voir. Pas le temps non plus d'observer les effets d'Asmodée sur le macchabée, une nouvelle explosion et plusieurs tirs au milieu des cris de la foule incapable de se disperser dans ces étroits tunnels. JE dégaine le HG et tente de me relever une fois, deux fois... La troisième est la bonne, je parviens à saisir un bout du quai et à me hisser. C'est la panique totale, toujours aucun signe de Volodia, au loin je vois l'enfant de salaud qui s'adonne à une partie de pétanque à la grenade. Je lève mon flingue pour en finir mais trop tard. Si je n'ai jamais put être un héros, c'est aussi parce que personne ne me laisse essayer. Un immense colosse de la dissidence ouvre le feu et réduit le "terroriste" à l'état d'un petit tas de cendres sous mes yeux. Terrifiant.

"POSEZ VOTRE ARME AU SOL !"

Quoi ? C'est une putain de blague ? Voilà qu'un de ces trous du cul me tiens en joue, moi ! Avec tout les autres qui n'en font qu'à leur tête. La haine monte, je balance Henry-guillaume au sol et profite de la diversion pour utiliser ma merveilleuse manicle.

"Vous vous foutez de moi ?!"


Enraillée, j'arrive pas à y croire ! Tout continue d'aller trop vite pour moi, un coup de crosse dans le coin de ma gueule et me voilà à genoux. Je tente le tout pour le tout en essayant de faire basculer mon agresseur mais voilà que l'autre colosse intervient et me choppe l'épaule avec la force d'une morsure de Radcaniche. Alors que le sang me brûle l’œil droit, je me surprends à pousser un cri de douleur en sentant mon épaule se déboîter. Ô divine douleur ! Si proche d'une savoureuse fin je ne me suis jamais senti aussi vivant, je sens le moindre atome de mon corps hurler, je prends conscience de l'ensemble de mon être à travers mon système nerveux torturé.

"Crêêêêêve !"

J'ose à peine y croire, la goule de tout à l'heure revient à la charge avec la pointe de ma manicle encore en travers de la gorge, les dissidents ne semblent pas apprécier. Je profite d'un court instant de liberté pour me jeter sur mon flingue et l'attraper de mon bras valide.
Pas besoin de tirer, un homme part dans une crise de toux en crachant son litre de sang avant de tomber à genoux. Les gens sont comme des abeilles dont la ruche s’effondre. Avant de me faire piétiner, j'ai le temps de voir le colosse abattre le malade alors que l'autre tente de maîtriser la foule. Tant pis, j'aurais d'autre occasions d'en buter un. J'arrive à foutre au sol un gonzesse courant avec son mioche pour me relever et tituber jusqu'à un embranchement, j'essaie de remettre cette putain d'épaule en place mais la douleur est trop forte et je n'ai plus assez d'équilibre. Je longe le mur en avançant aussi vite que je peux en direction du temple.

"Merde ! Volodia !"


Fais chier ! Je l'avais oublié. Et puis merde, elle peut se démerder. Je devrais être capable d'arriver au temple d'une traite avant de m'écrouler. J'ai le visage en sang, la jambe ouverte, l'épaule démise et plusieurs traces de pieds sur le dos, joli score.

"...'chier."


Et merde, je fais demi-tour. Je dois la retrouver, avec un peu de chance, elle à réussit à rejoindre l'autre équipe.

"André ?"

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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 22:46





Savoir mourir pour laisser vivre






"...'chier."
Et un autre déchet échoua sur les quais.
André titubait comme une goule sauvage dont on aurait crevé les yeux et bourré les oreilles de coton ; totalement détaché de l'émeute alentour, légumes humaines dans un potager de béton.
La gardienne se leva, le mioche toujours agrippé à sa veste, la tête lui tourna rapidement, seulement trois pas... et elle se retrouva genoux à terre.
buffout
buffout
buffout
Elle sortit le flacon d'une main moite, décapsula avec son pouce sans regarder la manœuvre, et s'enfila les trois dernières pilules.
Bordel, que c'était difficile à avaler sans eau. Âpre, amer, infect. Mais ça descendit. Elle resta quelques secondes, genoux au sol, à reprendre son souffle. Puis elle repartit en direction de son coéquipier, d'autres personnes émergeaient des rails et grimpaient sur les quais. Des ombres, hagardes pour certaines, d'autres encore, d'apeurées à paniquée. La gardienne Helsen finie par jouer des coudes une nouvelle fois pour se frayer un chemin dans la masse.
Finissant, enfin, par arriver aux cotés d'Andrealphus, au pied de l'escalier de la station, dos au mur.
- Bordel, merde...
m... b... a...
mon bras !

Luxation d'épaule antéro-interne, arrivée il y a quoi ? Cinq minutes comptons, au maximum.
Pas bien épais il était, André, une bonne chose dans ce cas clinique.
- Dégages ton bras de ton imper et mords dans quelque chose. Ça ne fera pas moins mal, mais ça t'évitera de te péter les dents.
Elle l'aida bien évidement à sortir son bras flasque de son manteau. Elle n'eut plus qu'à lui tendre le bras dans l'axe et... ré-emboiter.
Comme dans un jeux de construction.
Elle continua l'inspection. Un méchant coup sur l'arcade, "méchant" en apparence, ça saignait mais rien de grave. Pour les bottes qui lui étaient passées sur le dos alors qu'il était au sol, dans la cohue, elle n'aurait pas pu le deviner. C'était un solide oui ou merde ?!
Elle ouvrit sa trousse à pharmacie d'un geste sec. Une dose de Med-X et un stimpack. La gardienne lui injecta les deux. De quoi lui faire passer sa douleur pour plus d'une heure, sans l’assommer. Enfin, au milieu de cette situation bien merdique, même un foutu ivrogne comateux sentirait le danger, le maintenant même éveiller tellement c'était évident que s'il s'endormait là, il ne rouvrira plus jamais les yeux.
- On y va.
Une heure de marche, une demie journée ? Son cerveau brumeux n'en savait rien. Elle commençait à se prendre de plus en plus souvent les pieds dans les rails, quelle merde. Autant au début, c'était elle qui poussait André de l'avant, autant à présent, alors que les médicaments faisaient pleinement effets, c'était lui qui sentait le poids de la gardienne à la traine. Le gosse ( putain, c'est quoi son nom déjà ? )l'avait bombardée de questions pendant le début du périple... De sa voix las et brisée elle tentait bien de vaines paroles.
- Ça ira.
Ne t’inquiètes pas.
Tiens moi la main.
Suis André.
Ne le quitte pas des yeux.
Suis André.
On va dans un endroit sur. Avec de la bouffe, des douches, et des lits.





De la bouffe... une douche... et un lit.
Elle mit un pas devant l'autre, puis un autre. Le sol tremblait imperceptiblement. Elle mit un pas devant l'autre, puis encore un autre. Un couple passa en trottinant, bras chargés de leur affaires. Et Volodia mit un pas devant l'autre, se cogna le pied sur un rail, le gosse la tenait fermement, et l’empêcha de tomber. Elle continua d'avancer.
- Alors bonhomme, c'quoi ton nom ?
Elle mit un pas devant l'autre, puis un autre. Le sol bougeait sous ses pieds. Non, non. Juste sa vue qui s'était brouillée un court instant. Grand dieu ! Avec ce martellement de l'averse à l'extérieur, n'y avait il qu'elle qui entendait ce fracas ?
- Tsin.
Tenter une nouvelle fois d'appeler Adam ? Non.
Enfaite, lui, l'autre gardien et l'initié envoyé à la clinique, avait été probablement liquidé lors de la reprise de la clinique par les dissidents. Y avait eut un afflux soudain de patients, causé par l'arriver des nouveaux cas ( ceux de la communauté ), leur traitement se faisait toujours dans des conditions effroyables, du sang partout, une odeur...ignoble, et un voyage qui allait inexorablement se finir pour eux sur le bucher de cadavres. Une "révolte", hum, pouvait on appeler ça une révolte ? En tout cas, les médecins n'avaient pas réussie à calmer les patients de plus en plus agités, et ils n'avaient pas réussi à les contenir  quant les patients s’insurgèrent. Tentative totalement stupide de leur par, stupide et désespérée...
Désespoir, c'était bien le mot.
L’histoire c'était fini avec des soldats éradiquant la source d'infection. Définitivement.
- Chine ? Hum, bien pratique pour un chinois comme prénom.
Quelle merde putain, quelle merde , se lamenta la gardienne, avant de partir en sanglots silencieux. Ces dissidents, elle s'en était convaincue, n'étaient venue que pour prendre le Pouvoir.
Cette bande de déserteurs, de criminels, que voulaient ils vraiment, si ce n'était tout. Comme la FNF, ils veulent le Pouvoir absolue... Une lutte pour tout... Une lutte pour tout est forcément une lutte contre tout le monde, et ca ne peut se finir tôt un tard que part un massacre général.
Son esprit divaguait, la douleur revenait, et ses yeux pleuraient.

- Stop.
Elle tomba lourdement, et pourtant sans sentir la douleur ( cette douleur là en tout cas ), sur ses genoux. Dans un couloir sombre, tristement éclairé par une unique ampoule. Un couloir dallé de faïence craquelée.
- Tu déconnes, on est quasiment ar...
Il s'était tu une fois retourné. Helsen était à genoux, le regard emplit de larmes. Quelques petites taches de sang sur le sol blanc. Tsin lâcha sa main, et recula d'un unique pas en direction d'André. Son masque, qui lui allait bien sur trop grand, mais bien sanglé, était légèrement embué. Lui aussi pleurait.

Lui pleurait de peur.
Volodia pleurait de douleur.
Lui pleurait des larmes.
Volodia, elle, pleurait des larmes de sang.

Cette douleur, cette douleur abominable, prenant source au plus profond de ses entrailles, remontant jusqu'à sa gorge qu'elle serrait, serrait à l'étouffer. Quel supplice, bordel mais quel supplice !
La gardienne commença à suer à grosse goutte, elle tremblait aussi, de la tête au pieds. Ses larmes continuaient de colorer les dalles blanches de pourpre sanglant.
De son nez, commença à perler d'autres gouttes. Et, bordel, ce qu'il faisait chaud ! Une putain de chaleur, comme sur un bucher, le genre de chaleur à vous cramer rapidement le cerveau, le genre de foutue chaleur à vous faire décoller la peau des muscles et à vous détacher les muscles des os. Putain qu'il faisait chaud !
Ce fut à ce moment qu'elle reçu un brutal coup de poing dans le ventre. Douleur vive qui plia la gardienne en deux, la forçant à vomir billes et sang.
Soudain.
Oui, soudain , tout fut glacial. Et il lui sembla avoir l'esprit clair un bref instant.
- L'unique... choix qu'il...  
qu'il devrait rester à une personne, n'est il pas de crever comme il veut ?...

Elle tendit une main, maladroite et tremblante, en direction de son collègue.
- Sors ton flingue l'ami...





Peur sur la ville 1385501398-execution
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Andrealphus
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MessageSujet: Re: Peur sur la ville   Peur sur la ville I_icon_minitimeMer 27 Nov 2013 - 14:25

La louve...

"Gamin."


Il ne m'entends pas, il chiale à n'en plus finir dans un mélange de morve et larmes suffisant pour inonder une rame. Je redoutais cet instant, je redoutais la croisée des chemins depuis mon entretien avec Maya. Ibrahim l'avait joué fine en me l'envoyant au lieu de venir me voir lui même, c'est dans ces instants que je vois qui je suis, ce que je représente. Les bergers m'ont fait tels que je suis, leurs réprimandes, leurs blâmes ne servent qu'à me maintenir sur une minuscule ligne aux frontières de la morale, des règles. Andrealphus, avaleur de péchés, Adrealphus la main noire du paradis.

"Gamin."


Il me regarde, je reste fixée sur Volodia. Je devine du coin de l’œil son expression pathétique alors que mon bras encore engourdi et douloureux manipule nerveusement un HG prêt à donner la sentence finale.

"Retourne toi."


Il interrompt sa crise le temps de comprendre ce que je lui dit.

"RETOURNE TOI !"


Ma voix ne tremble pas, glaciale et menaçante, elle se contente de siffler dans le tunnel avec l'effet d'un claquement de fouet. Il finit par obéir.

"Reste comme ça jusqu'à ce que je te dise le contraire."


Je prends place juste à côté d'elle, je l'observe. Volodia Helsen. Je ne connais même pas son véritable nom. A cet instant je me rends compte que même si cette femme n'est pas particulièrement plus belle qu'une autre, les fissures dans son aura, les blessures de son âmes en font un être capable de provoquer en moi tout les signes d'une intense affection, un attachement difficile à contrôler. Je me vois quelque part en elle et dans un réflexe narcissique je ne peux m'empêcher de l'aimer, comme un père aime sa fille, comme un frère aime sa sœur.
Mon arme au sol, ma main fébrile écarte les mèches de cheveux collées à son visage crasseux.

"Helsen."


Mes lèvres s'animent mais les mots ne sortent pas. Je ne sais pas par où commencer, je ne sais pas comment en finir.

"Je crois que tes connaissances en médecine sont supérieurs aux miennes et et tu à put comme moi constater, observer les ravages causés par cette saloperie de virus. Je ne sais pas si tu l'a choppé... Mais là, ce n'est pas le virus."


Je retire le flacon de Buffout de sa main tremblante, sa tête se tourne vers moi sans que je sache si c'est volontaire ou pas. Je vois à son expression qu'elle sait de quoi je parle. Je maintiens son regard par respect pour elle malgré la difficulté.

"On fini toujours par payer ses erreurs, les ratés du passé font toujours parti de notre avenir je suis bien placé pour le savoir."


Le petit ne pleure plus, il est assis, nous tourne un dos rond et tremblant.

"Finis-en."

"Encore une chose."


Elle doit savoir, Roche l'a sut. Elle mérite mieux.

"Je n'ai pas été affecté à cette mission avec toi par hasard Helsen. El-Hamadi est venue me voir quelques heures avant le briefing, pour me parler de Delphine Lanvas."


Les gens de notre espèce n'avaient pas besoin de parler pour communiquer. Après une légère toux sanglante, elle serra les dents sous la douleur et fixa droit devant-elle. Peut être qu'ainsi elle comprendra mieux mes mots du mess', mon comportement ...
Je pourrais la sauver de tout ça, je pourrais aussi la laisser là agonisante et mourante. J'ai déjà trop attendu, je me relève, le HG dans son étui. Le temps de modifier un réglage de ma manicle et ...

"Adieu Volodia Helsen, reste morte."



...l'agneau...

35 minutes plus tard.

"Tu as déjà rêvé ?"


Le gosse me fixe avec ses yeux bridés aussi ouverts que possible. Dix minutes que nous avons atteint les ruines de l'hôtel de ville. Dans l'obscurité j'allume quelques bougies, une recette artisanale basée sur la graisse de brahmine. Les lueurs malodorantes laissent apparaître le petit bout d'homme plié sur lui même sur ce qui devait être son lit. Tout prêt quelques comptines en chinois, un mobile parsemé de petites voitures nukacola et une figurine de la mascotte de Cosmoville. Il ne pleure plus, il ne tremble plus. J'ouvre la trousse de secours de Volodia et en sors une paire de seringue.

"Attention ça va piquer un petit peu."


Il sursaute à peine pendant que son sang rempli les deux petits flacons, les terres désolés endurcissent nos enfants. J'essuie la plaie et prends place par terre, tout près de lui.

"Tu te souviens de tes rêves ?"


"Oui."

"Moi je les oublie toujours, je préfère que ça soit comme ça, ça m'évite de déprimer au réveil."


Un nouveau réglage sur ma manicle.

"Le plus beau rêve que tu ai fait, ça cause de quoi ?"


Ses petits yeux se tournent vers sa figurine. Il sort d'un de ses bouquins un vieux prospectus d'avant guerre et le déplie sous mes yeux. Cosmoville, j'aurais dut m'en douter, les images montrent des familles heureuses, unies. Des lumières à masquer les étoiles en pleine nuit, des héros comme seule l'imagination de l'époque pouvait en créer. Un monde avant la folie actuelle, un monde avant la chute des bombes, un monde avant l'invasion chinoise, avant la guerre.

"Tu te souviens du tour de magie de mon amie ?"


Finalement j'arrive à le faire sourire.

"Et bien j'en connais un moi aussi. Tu aimerais y aller dans ce parc ? Voir tout ces gens ?"


Il ne comprends pas, il ne réponds pas. Je range soigneusement mes échantillons de sang.

"Tes parents sont déjà là-bas. Il doivent t'attendre maintenant, tu veux que je t'y emmène ?"


L'enfant essuie la crasse de son visage, il est fatigué, à bout. Son maigre sourire est surement ce qui lui reste de mieux à offrir. Il me fait un signe affirmatif de la tête. Derrière mon filtre à air, je lui fais signe de s'allonger, je lui dis que tout va aller mieux maintenant, je lui promets qu'il ne sera plus jamais triste, je lui promets qu'il ne sera plus jamais seul. Le petit clic de ma manicle marque la fin, il ne souffre pas. J'avais repéré les réserves de combustible artisanal en pénétrant dans la pièce, sans un mot supplémentaire, j'évite de réfléchir et en verse le contenu dans la pièce, sur le petit lit, sur l'enfant. Le virus va disparaître et un vaccin va pouvoir être mis en place, à l'aide de l'une des bougies j'incendie la petite pièce avant de la quitter.

...et le chien.

Je me fais discret dans la ville, j’espère que sans mon filtre à air et sans combinaison, les dissidents seront trop occupés pour me remettre la main dessus. Plusieurs rames sont évacuées. Finalement, ils avaient choisi de faire le grand ménage, je passe devant une multitude de corps calcinés accumulés et gardés par les anciens bras armés de la FNF.
Je ne pense toujours pas, mon cerveau s'est éteint depuis la chute de Volodia, mon corps trace seul le chemin jusqu'au temple.

Personne ne me remarque, je m'enfonce dans l'obscurité avec quelques rats en guise de compagnons. Pas de garde à l'entrée du temple cette fois, pas de veille sanitaire. Mon rapport aux gardiens devraient les satisfaire, j'ai les échantillons de sang, et Volodia... Il n'auront plus de soucis à se faire au sujet de ses écarts de conduite vis à vis du code de confidentialité de l'ordre.

"Andrealphus ?"

Je reconnais immédiatement cette petite voix derrière moi, cette présence à l'entrée du temple habituellement déserte à cette heure. Eloïse, son ton avait changé. Il n'était plus agaçant, plus pétillant du tout. Il me faisait l'effet d'un coup de lame dans les tripes. Je ne m'arrête pas, je sais être incapable d'affronter ça pour le moment. Sans ajouter quoi que ce soit, je continue ma route vers une bouteille dans l'espoir quelle parviendra à exorciser mes tout nouveaux démons.


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