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 Au Bain-Marie

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Saint Vincent de Räzell
Saint Vincent de Räzell
MessageSujet: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeJeu 10 Avr 2014 - 20:07

A u B a i n - M a r i e



Emily avait insisté pour venir. Le Saint avait tenté sans conviction de lui faire abandonner l'idée, mais pour la maquerelle, c'était un gage d'amitié, et une obligation pour une alliance fonctionnelle, de l'autoriser à se joindre à l'opération. Apparemment, cette grande malade mentale désirait obtenir de la matière première pour son art, si tenté qu'on pouvait appeler ça ainsi, et rien ne lui ferait changer d'avis. Il avait bien fallu se résigner. Quant à JC, le Saint voulait lui laisser sa chance, plus pour qu'il soit sous la bonne garde de deux vraies tueuses, mais aussi pour voir s'il avait des tripes.

« La première étape, avait dit le Saint pour commencer, ça va être de trouver où cette Marie habite. Arnold, est-ce que tu saurais par où ils devraient commencer ? »

Arnold avait pris un air songeur, difficilement différenciable de ses autres expressions faciales, à cause de ses traits peu humains de goule, essayant de se rappeler du moindre détail utile, et après un moment de réflexion, avec répondu de sa voix éraillée de fumeur en phase terminale :

« Je l'ai vendu à la négrière qu'on vient juste de tuer, et elle était supposé la vendre dans une ferme, en périphérie de la ville. Je l'ai pas accompagné pour voir où exactement, et maintenant, elle ne risque pas de me le dire. Mais je me souviens de ce négrier qui était pas si loin de nous. Un ami à elle, peut-être. Une espèce de malade qui forçait cinq esclaves à enterrer deux autres esclaves décapités. Peut-être notre amie ici présente saura nous dire de qui il s'agissait ? »

Les regards scrutateurs de l'ensemble des personnes présentes avaient suivi celui de la Goule, et la pauvre Jeanne, redevenue centre de l'attention, n'avait plus très bien su où se mettre, essayant de conserver un semblant de dignité, mais sans y parvenir, peinant sous l'insistance des yeux mauvais qui l'accablaient avec insistance.

« Je ne sais pas, avait-elle bredouillé, je ne peux pas connaître tout le monde ! Je n'étais pas avec elle à ce moment là ! »

Mais la clique de dangereux psychopathes avaient finalement suffisamment insisté, Arnold rappelant à la nouvelle captive d'Emily des détails qui lui revenaient en tête. Le teint mate, une cicatrice sur la joue, une barbe grisonnante mal entretenue, une stature forte, entre quarante et cinquante ans ... Autant de détails qui avaient forcé la jeune femme a donné un nom, un prénom, un surnom, et une adresse. La première étape commencerait au Parc des Princes. Mais le groupe d'assassins devaient garder à l'esprit l'urgence de la situation, de peur d'arriver trop tard ; que les Tridents soient passés avant eux, fort des indications sans doute plus précises de la défunte Isabelle Jäger.

C'est sur ces dernières recommandations et conseils que le Chimiste laissa le groupe, retournant à ses affaires, manipulations chimiques et sociales, pour assurer sa gloire et sa survie encore un temps, en même temps que celles de tous ceux présents dans la pièce. Le Saint, lui, avait hésité avant de finalement décidé qu'il n'avait rien de mieux à faire et qu'un peu d'action ne lui ferait pas de mal. Emily, Elise, le Saint et JC s'étaient donc mis en route pour l'Arc, lieu de résidence de l'homme balafré qu'il recherchait : Morgane "Viande-de-Chien" Turreau.

* * *
Sur la route qui menait à l'Arc, le petit groupe avait pu tester sa synergie en combat lorsqu'une petite escarmouche éclata dans les ruines. Le groupe des Quatre Psychos avaient pris le dessus sur les pillards qui les avaient agressés. Ils étaient repartis sans demander leurs restes, laissant derrière eux deux des leurs, blessés, que JC, rangeant son fléau de guerre artisanal - une espèce de fouet à plusieurs lanières, donc chaque bout desdites lanière supportait le poids et le tranchant de lames effilées - s'était empressé de dépouiller. Le nouveau venu, pour un éjaculateur précoce et un accroc au Psycho, était d'une conversation joviale bien qu'un peu agaçante à la longue - d'après le Saint - et d'un prompt (et efficace !) renfort lors du moment où il fallait passer à l'action. Le reste de la bande avait aussi fait son office, et la bagarre avait été courte.

En arrivant à l'Arc, le groupe se sentait fort, soudé, et très rapidement, avait réussi, à l'énonciation du nom de "Viande-de-Chien", réussi à trouver leur homme, qui séjournait dans une grande tente rapiécée mais à l'aspect et aux teintes néanmoins esthétiques. On leur avait cependant déconseillé d'utiliser son surnom en la présence de celui-ci.
« Qu'est-ce que vous me voulez, les guignols ? Des noises ? »

L'homme avait un ton agressif, et on ne pouvait pas dire, avec son visage scarifié d'une balafre comac, sa barbe grisonnante de deux semaines, son crâne rasé et son expression hargneuse de chien, qu'il avait cet air sympathique des personnes avec qui on engage facilement la discussion, en toute amitié.

Pourtant, le Saint, qui était très calme après s'être envoyé un peu d'éther dans les sinus, resta à l'entrée de la tente, laissant passer ses compagnons devant lui, en se roulant une longue cigarette de cannabis avec du tabac échangé à JC contre quelques cachets de sa pharmacie perso. Il ne semblait même pas avoir la moindre conscience de la peur que Morgane Turreau essayait d'insuffler à ses visiteurs impromptus. Ses doigts roulaient le papier lentement, comme dans un rêve. Il faut dire que pour un éthéromane, les plus affreux cauchemars psychédéliques deviennent absolument banals et sans surprise. Un drogué est paré à toute éventualité. Il peut voir sa grand-mère morte grimper le long de sa jambe, un couteau entre les dents, et personne ne peut avoir assez de cran pour soutenir un trip pareil. Mais malgré sa bravoure inconsciente, sa formidable résistance à l'intimidation que pourrait représenter le monstre géant, sortit tout droit des rangs d'une Sparte ressuscitée, le Saint était franchement trop déglinguer pour pouvoir poser des questions intelligibles, et comprendre les réponses. Aussi laissa t-il ses deux charmantes compagnes affronter le malabar mastoc. Sans la moindre appréhension : d'abord, parce qu'il ne se faisait pas de soucis pour les deux femmes, qu'il savait franchement cinglées et indomptable même par un grand con d'esclavagiste ; et ensuite, parce que les drogues le rendait tout simplement incapable d'éprouver la moindre appréhension.

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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeVen 11 Avr 2014 - 9:57

    La belle avait été contactée par le Saint pour se joindre à sa nouvelle opération. Visiblement ses effort lors de sa précédente mission avaient payé, et elle en était soudainement très fière. Elle observait le groupe autour d'elle, et si le Saint et son comparse n'était pas un problème, elle avait un peu plus de mal avec la Baker, dans la mesure où elle représentait une grosse part de sa concurrence. Mais apparemment, Vincent lui faisait confiance, alors elle devait bien essayer d'en faire de même.
    L'air à moitié absent, elle écoutait Arnold interroger une femme qu'elle ne connaissait pas et dont elle se fichait complètement. De toute façon, elle n'avait même pas suivi le fil de l'histoire, du coup elle n'avait aucune idée de ce qui se passait ici. On l'avait appelée, elle était là, prête à obéir. C'est tout. Sa main caressa l'air contre sa cuisse doucement, avant que le vide ne lui rappelle que son cher compagnon à pattes n'était plus là. L'absence était lourde et pesante, anxiogène aussi, mais elle apprenait à vivre sans. C'était obligatoire de toute manière.

    - Tu sais pas ? Tu nous prends pour des cons toi je crois....

    Le ton d'Elise était dur et froid, et en même temps chargé d'une teinte psychopathe qui aurait fait tremblé un canard au creux d'un vieil arbre. Enfin, la jeune femme commençait à se rappeler, sans doute que la pression de leur présence tout autour d'elle avait-elle joué à la faire craquer. Direction le Parc des Princes, en espérant que le Trident ne les ai pas devancés, avoir fait tout ça pour rien aurait eu le don d'agacer Elise.


    * * *

    Le petit groupe était tout à fait excellent au combat. Les deux demoiselles, si on peut les nommer de la sortes, avaient fait preuve d'une magnifique coordination, laissant deux pillards au sol dans un état plutôt lamentables, que le nouveau venu avait dépouillé. Avant de repartir, la prostituée s'était approchée d'un des deux hommes à terre et lui avait offert un baiser, puis avait enfoncé d'un coup sec la lame de son couteau à l'arriere du crâne, pour abréger ses souffrances. Le deuxième ne ferait pas long feu tant ses blessures étaient profondes, mais celui-là, elle préférait le laisser agoniser dans ses râles longs et prolongés, c'était bien plus marrant.

    L'arc de Triomphe était un endroit qu'elle avait toujours essayé d'éviter. L'idée de se faire capturer et réduire à pas grand chose d'autre qu'un esclavagisme physique et moral lui était insupportable. Madame Elise faisait preuve d'indépendance, même si là elle faisait partie d'un groupe, c'était de son plein gré, personne ne l'avait forcée à les rejoindre, le Saint avait juste eu les bons mots pour la convaincre. En tout cas, tout les quatre représentaient un groupe assez impressionnant et fort, si bien que personne ne s'approcha d'eux alors qu'ils suivaient leur chemin jusqu'à une grand tente miteuse.

    Lorsqu'Elise pénétra dans la tente, en première position, l'homme leva vers elle un regard surpris mais qui pourtant semblait intéressé, lorsqu'il détailla ses courbes. Emily la suivait de près, et son sourire s'étira quelques peu. Peut-être pensait-il qu'il s'agissait là du repos du guerrier et qu'elles étaient venues lui faire profiter de leurs savoir-faire combinés. Mais il redevint tout à fait impassible lorsque JC entra à son tour, comprenant que visiblement, ils n'étaient pas là pour du bon temps.

    - Qu'est-ce que vous me voulez, les guignols ? Des noises ?

    C'est dommage cette agressivité. Au niveau physique, elle n'aurait pas dit non à un petit rodéo, mais pour le coup, il semblait plutôt fermé. Le Saint, lui était resté en arrière, pas qu'il soit peureux, mais il était déjà perché, et sans doute que le reste du groupe était plus à même de poser les questions qui les interessaient. Par contre, la demoiselle n'ayant pas suivi ce qui se passait et les raisons de leur expédition, elle n'allait pas pouvoir poser toutes les questions qu'il fallait. Mais elle pouvait au moins commencer.

    - Commence pas à faire le malin, on est pas là pour rigoler. On a des questions à ta poser – ce que je vais laisser mes potes faire – et on aimerait bien que t'y répondes vite, et bien. On a pas tellement que ça à foutre, tu vois...

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Emily Baker
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeLun 14 Avr 2014 - 20:44

Emily était étonnamment rayonnante, considérant le motif de l'expédition du petit groupe. Fallait dire, qu'en temps que femme d'affaire émérite, la maquerelle n'avait pas un max d'opportunité pour aller se balader dans les ruines parisiennes avec des potes sympas, prendre un peu d'air, boire un cou, niqué un jeune couple d'amoureux dans une ruelle plus ou moins sombre, les trucs banales de la vie quoi. Cet petite expédition avait pris l'apparence de véritable vacances pour la diplomate brittish, qui suivait le reste du groupe, en dodelinant de la tête et en baragouinant dans sa langue maternelle. Après tout, pourquoi ce casser le cul avec le français ? Le Français, c'est pour la business, les chiffres,la séduction et pour le lit. Pas pour s'amuser en somme.


L'escarmouche avait été des plus agréables pour Emily, qui eu l'occasion de libérer les dernières frustrations du moment (IE : Ne pas avoir eu l'occasion de baiser Jager) et d'observer l'inconnue qui s'était join a leur jolie petite famille. Elle avait ses réserves, après tout, elle lui volait bien un parti de sa clientèle, et vice versa. Après l'affrontement, tout doute s'était envolé, après tout, qui ne pourrait pas aimer une dame aussi charmante et aussi violente ? Pas Emily ! Dans une autre vie, elle l'aurait marrié ! (Allez, imaginez moi ce couple  a l'église, c'est pas assez minion. ? )


Avance rapide, la petite famille psychotique se retrouve dans la tente de Viande-de-Chien, avec une maquerelle qui froisse le nez. L'odeur qui emplissait la tente de laissais pas grand place a l'imagination quand il était question de l'origine du sobriquet. Le dégoût que ressent la maquerelle se voit sur ses traits, de ses sourcils froncées, de sa mâchoire serré et du charmant petit saignement au coins de ses lèvres sanglantes. Elle qui trouvait la beauté dans tous, ne trouvait que laideur dans l'homme. Cet homme ne valait même pas l'énergie que demandais de penser a sa mort. Elle cracha au sol un bon coup pour indiquer son dégoût. Elle se serais bien shooter a l'eau de javel, tout pour oublié ce bâtard de première classe.


Elle laissa sa confrère francophone parlé, la maquerelle ne se rapellant pas pourquoi ils étaient venue faire un tour chez ce mec. Au début, elle croyais que c'était pour faire sauter l'arc, ou pour sauter les femmes de l'arc, alors que la, les seuls trucs sautaubles en proximité était JC, et Elise. Elle aurait pu les sauté à la maison ! Pourquoi ce putain de déplacement ?

Emily divaguait dans son psyché emplie de possible plan baises les plus dégoutants les un que les autres quand elle senti le regard de JC et de Viande-de-Clebs sur elle. Son instinct lui disait bien que sa allait être à elle de dire un truc, une ligne poignante, un one liner du tonerre quoi. Merdeeeeuh ! Pourquoi elle écoutait pas elle ? Dèja que son repertoire de one-liner francais était minine... Allez, plan B !


Euh..merde..elle avait pas de plan B. Ou C. Ou même Q. Elle pris la solution fastoche alors. D'un geste nonchalant et incroyablement télégraphier, elle vit aggriper la crosse du pistolet qu'elle avait enfoncer dans son slip, dangereusement près de son gagne-pain, avant d'aller braquer , bien tranquillou, Viande de-Mammifère.

-Tell us everything you know. Or I swear to god I'll bite your dick off and shove it up your ass.

Le ton, hargneux, qui mord, qui crache, qui traumatise les vierges et les orphelins. Le hic. La langue. L'accent. Seul le non verbal du flingue pointé sur la gueule de Viande-de-Canidée pouvait indiquer la teneur du discours. Confusion parmi l'auditoire. Soupire de l'actrice, qui voit son génie être ignorée par la pleb qu'est sa famille.

-Marie. Tu connais nom ? Dit nous. Otherwise..

Emily jeta un clin d'oeil à JC, du genre « Sois gentil et j'te baise jusqu'à ce que ta bite explose dans la joie, l'allégrêce et une jolie pinte de sang » et indiqua le couteau de taxidermiste qu'elle portait à sa cuisse.

-Otherwise.. tu offre cours anatomie à notre copain. Simple, no ?
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Saint Vincent de Räzell
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeJeu 17 Avr 2014 - 17:56

Morgane Turreau tenait son surnom de sa hargne sauvage semblable à celle des Radcaniches errants comme des loups dans les rues dévastées de la Capitale. Enfin, c'était l'une des rumeurs les plus répandues parmis bien d'autres. Certains disaient plutôt qu'il était appelé ainsi en raison de son comportement sadique envers ses prisonniers. La rumeur disait qu'il lui arrivait de donner des éléments récalcitrants en pâture aux chiens, pour qu'ils soient rongés comme de vulgaires os. D'autres expliquaient qu'il tenait ce surnom de la grande balafre qui rayait son visage, souvenir soit-disant laissé par un chien sauvage. Enfin, une minorité prétendait que Viande-de-Chien était si riche qu'il pouvait se payer le luxe de manger du chien tous les jours.

De toutes ces hypothèses, la première semblait la plus crédible, mais personne n'aurait pu l'affirmer avec certitude, puisque ceux qui avaient affabulé l'esclavagiste de son sobriquet n'étaient plus de ce monde pour en parler. Toujours est-il que, face aux menaces des toxicomanes enragées, Morgane Viande-de-Chien ne resta pas de marbre. Il se leva de son siège, et son attitude devint plus menaçante, s'exprimant avec une grimace hargneuse qui lui donnait l'air d'un chien qui montre les crocs.

« Est-ce que ce sont des menaces ?! »

Le Saint s'avança pour s'interposer. Bien que défoncé - ou peut-être parce qu'il était défoncé - il ressentait un grand trouble dans les flux d'énergies dans et autour de la tente.

« Hola, hola, temporisa t-il en peinant à trouver les syllabes qui lui manquaient. Personne ne m'nace ... personne. Tout c'qu'on vieux ... Hum ... Tout c'qu'on veut, c'est des ... informations ... Pour une sclave. Sur une sclave. Je sais plus comment dire. Bref ! On veut juste savoir c'que toi tu sais que une certaine ... Marie. »
Le camé prit un air songeur, cherchant quels détails supplémentaires donner sur le cible de ses recherches, et cette réfléxion dura bien trois secondes, pendant lesquelles le regard venimeux de Viande-de-Chien ne lâcha pas le Saint cadavérique, que cela ne semblait pas troublé outre-mesure.
« Elle a été vendue à un fremier de la féripérie. Cette année ... Par une esclavagiste ... Mince. Comment elle s'appelle déjà ?
- Isabelle Jager, compléta JC sobrement.
- Oui, c'est ça ! Et pour c'qu'on en sait, elle aurait pu t'connaitre. Ou t'aurais pu la connaitre. Enfin, vous vous connaitreiez. Ptêt. Est-ce que j'ai 'blié que'que chose, JC ?
- Heu ... Ouais.
- Ouais ?
- Ouais. D'après ce qu'on sait, t'aurais décapité deux esclaves et forcé les autres à creuser leurs tombes c'jour là où t'aurais pu la voir.
- Ho ouais ! Boum-ya ! Vous savez quand c'est l'moment d'rigoler vous, à l'Arc, ha ?!
- Je fais ça tout le temps, les deux rigolos, c'est pas vraiment une indication utile. »

Le Saint parut de nouveau entrer dans une profonde méditation transcendantale. Le numéro de comiques de JC et du Saint avait à peine réussi à faire descendre la tension ambiante, et n'était même pas parvenu à dérider le malabar qui leur faisait face, imperturbable.

« Ho ouais, j'oubliais ... On menace pas, et en pius. En plus, se reprit-il en portant le doigt à son nez, on paye nos infos. »
Il sortit une poignée d'anneaux argentés, dorés ou rouillés qu'il déposa sur la table devant Viande-deChien. Le type regarda évasivement al somme pour en évaluer rapidement la valeur. L'ensemble représentait une cinquantaine d'Anneaux, à vue de nez.
Enfin, il se dérida, et son visage se fendit d'un sourire. Le Saint avait su parler à son âme de commerçant avare et avide. Et heureusement qu'il y avait pensé, sans quoi, peut-être auraient-ils tous finis esclaves ou pendus à une ligne téléphonique. Mais les drogues de combat ne faisaient jamais agir les gens comme des diplomates avisés, et on ne pouvait pas en vouloir à ses deux jolies poupées sanguinaires, de toute façon. Elles étaient tout simplement trop baisables pour qu'on leur reproche quoi que ce soit.

« Vous avez toute mon attention, déclara le balafré en reprenant sa place assise derrière sa table. Que puis-je faire pour vous, les Toxs ? »

Jc et le Saint se regardèrent en même temps, un peu dubitatifs. Ils semblaient avoir pensé à la même chose au même moment. C'est le jeune comique qui répondit donc, en ayant la désagréable impression d'être redondant.

« Et ben ... Comme on vient de vous le dire, on cherche à savoir où a été envoyé une certaine Marie, vendue par Isabelle Jäger, dans une ferme ou une autre de la périphérie de la ville. C'est ça, hein ? »

Le Saint était scotché par l'esprit limpide du jeune homme et son débit de paroles, autant qu'il était scotché par l'éther démoniaque qui l'empêchait de se tenir droit et lucide.
« Oui, oui ... » Il n'arrivait déjà plus à se souvenir tout ce que venait de dire JC. Sa paleur cadavérique semblait s'éclaircir de seconde en seconde, et son front comme sa nuque commençaient à transpirer violemment. Une bonne grippe n'aurait pas fait pire.
« Et donc ... Vous vous adressez à moi. Je suis désolé, les loustiques, mais j'en ai foutrement aucune idée. Mais peut-être que si cette nana là - et il désigna Elise d'un geste de tête aussi désinvolte qu'insultant - montait sur mes genoux, la mémoire me reviendrait. »

Un sourire pervers donnait à Morgane Turreau l'air d'un chien face à une femelle en chaleur. Aussi bestial que pitoyable. Le Saint n'avait plus la force de répliquer. Il se contenta simplement de regarder Elise de ses orbites creux, pour voir sa réaction. Il lui restait bien quelques Anneaux en poche, et il les sortirait pour épargner à sa tueuse le mauvais moment d'être traitée comme une des putes soumises du Moulin Rouge. Mais il avait déjà mis 50 Anneaux sur la table, et l'autre ne lui avait pas donné l'ombre d'une information utile. En rajouter l'énervait. Un mal de crâne tenace vint se placer juste derrière son front, et sa patience commençait à faiblir, alors que son irascibilité augmentait de façon proportionnelle. Seulement, l'éther l'avait vraiment mis dans les vapes, et il avait du mal à négocier aussi bien qu'il l'aurait du.
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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 18:13

    Des menaces ? Ben heu... Oui. Sinon quel était l'intérêt de se casser le cul à venir jusqu'ici ? Il fait son malin, donc on lui dit « Ah. Pardon de vous avoir dérangé. », et on fait demi-tour ? Eh ben non. Elise ne voyait pas les choses de cette œil là, et elle avanca d'un pas, assez menaçante.

    - Bien sûr que...

    Le Saint s'interposa, visiblement bien trop perché pour aligner une phrase complète, mais ça avait l'avantage de sembler faire redescendre quelque peu la tension, Elise s'était stoppée dans son élan, écoutant les mots laborieux qui sortaient de la bouche de Vincent. Elle observait l'échange avec attention, notant la crispation légère des traits de Viande-de-Chien lorsque JC prononça le nom d'Isabelle Jager. Visiblement, ce n'était pas vraiment un nom qu'il lui faisait plaisir d'entendre. Tiens donc, la demoiselle était elle mal vue dans le coin ?

    Les yeux du négrier brillèrent d'un nouvel éclat lorsque les anneaux vinrent clinquer sur la table. Et Elise leva les yeux au ciel. Cinquante anneaux à ce déchet, c'était vraiment du gâchis. Mais le Saint avait l'air de savoir ce qu'il faisait, et puis elle s'en foutait bien, de toute manière, c'était pas son fric – parce que le sien, elle l'aurait surement pas filé comme ça – et s'il voulait le dépenser de manière futile, c'était bien son problème.

    - Pardon ?

    Elle venait de se rendre compte qu'il l'avait clairement désignée pour « monter sur ses genoux ». Pour qui se prenait ce mec de bas-étage, à croire qu'elle allait pouvoir monter comme ça, juste pour obtenir une info. Il poussait que c'était une pute ou quoi ? Ah. Ah bah oui en fait... Mais pour le coup, il était particulièrement pitoyable, limite la bave aux lèvres. Pourquoi elle d'abord ? La Baker lui plaisait pas ? Et en même temps que pouvait-elle faire d'autre ? Si elle refusait, ils n'auraient surement aucune information, ils auraient perdu cinquante anneaux. Si elle acceptait, elle retournait à sa position de simple prostituée, prête à monnayer son corps pour une info.

    Il fallait réfléchir vite et bien, et la connexion neuronale se fit assez vite. Elle allait se sacrifier pour le groupe. Laissant glisser sa veste pour la confier à JC, elle jette un regard à Vincent, comme pour lui donner son accord silencieux. C'est un service qu'elle lui rend, et qu'il devra lui rendre un jour. Elle avançait vers la table, tentant de camoufler son dégoût envers l'homme qu'elle n'avait pas du tout envie d'aller voir.

    Lui jetant un regard plus que dédaigneux, elle contourna la table, et posa sa main sur son épaule, pour faire glisser son bras autour de son cou, et vint s'asseoir à cheval sur ses genoux, glissant délicatement son ventre contre son torse, le regard devenu langoureux et la bouche mutine.

    - Maintenant que je suis là, on va pouvoir avoir tes infos ?

    Doucement, elle vint glisser ses lèvres le long de l'arête de son menton évitant avec soin la balafre, ses mains caressant sa ceinture, pour repérer les armes potentielles pour pouvoir agir vite en cas de soucis.

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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeLun 21 Avr 2014 - 18:36

Gros coup d'barre. Le Saint était définitivement dans le coltard. Grosses cloques glauques à la place des orbites oculaires. Plus capable de causer à qui que ce soit, il aurait fallu le sortir de la tente sur un brancard. Le Saint s'affale, plus capable de tenir sur ses guibolles qui flageolent, dans un coin de la tente. Faut plus compter sur lui, il peut plus rien tenter d'autres que de comater, en attente, jusqu'à ce qu'on le relève pour s'arracher de l'Arc. Pas le genre de gênes qui lui arrive tout les quatre matins, mais même les camés les plus habitués, les plus endurcis, les plus accoutumés, peuvent encore avoir des soucis de santé, quand le moteur pète une durite.

Viande-de-Chien ignore le Saint qui s'était écroulé sur son séant en s'appuyant le long d'un meuble rongé par les mites. Il préfère la compagnie de sa nouvelle amie.

« Je peux peut-être vous renseigner, mais je veux pas d'votre argent en échange. Je vous propose juste un échange de bon procédé. »


Le regard pervers de l'esclavagiste s’intéressait plus à Emily, détaillant ses courbes et ses formes, pendant que l'autre femme s'occupait de lui, embrassant sensuellement son visage, et faisant glisser ses mains le long de son entre-jambe. Elise, qui y cherchait discrètement des armes, ne put trouver que la matraque de chaire sous le pantalon de cuir, devenant de plus en plus imposante, de l'hideux personnage.

« Vous savez que c'est pas très bien vu de causer d'Isabelle Jager à l'Arc ? Ces derniers temps, L'Homme Macabre a mis un contrat sur sa tête. Qu'est ce que vous savez d'elle ? Vous savez où elle est ? Dites moi tout ce que vous savez sur elle, et je vous dirais tout ce que je sais sur cette Marie. »

Le marché était honnête. Sauf si il ne savait absolument rien de Marie. Auquel cas, Viande-de-Chien était visiblement assez avide pour essayer d'obtenir le beurre, l'argent du beurre, et le cul des deux crémières.


Emily:
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeLun 21 Avr 2014 - 22:05

Avec le dealer dans un état quasi végétatif, Elise qui jouait les allumeuses et JC qui était aussi utile que l'erection d'un taulard en salle d'isolement, Emily n'avait pas d'autre choix que de ce calmer, ou plutôt de tenter d'essayer de reprendre son calme. Bordel, elle était une femme d'affaire, elle était dans son domaine ! Elle remit son flingue dans son slip, en soupirant. Elle était exasperer.  Elle qui voulais se camer en mettant les terres à feu et a sang ce voyait à faire les diplomates.  Changement de programe assez raide.

La maquerelle anglaise fit craquer ses articulations,  avant d'aller ce tirer une chaise en bois qui avait l'air aussi solide que le psyché d'un junkie en manque. Le bois craqua sous son poids plume, et la maquerelle pria le dieu oubliée d'la classe. Négotier, quand on ce retrouve les quatres fers en l'air, c'est pas le plus simple ou l'plus gracieux. Un petit regard sur le bordel qui constitue le mobilier de l'endroit. Pas de came, d'alcool ou de spiritueux en vue. Un petit juron anglo-saxon. Elle avait grave soif.


Un dernier soupire, elle jette son attention sur Viande de Husky et Elise, en grincant des dents un minimum. Peut être était jalouse de la position d'Elise, ou alors était t'elle dégouter par la facilité d'on la tueuse s'était mis au travail. Ou alors, elle ne supportait pas qu'un autre touche à celle qui lui revenait de droit. Le psyché de la maquerelle étant un bordel sans queue ni tête, les trois était tous aussi véridiques.

"Jager, you say ?"

Elle ricana un peu. Pas question de lui dire qu'elle était dèja morte de leur main, elle allait devoir le menée en bateau. Pourquoi pas s'amuser un peu.

" Je peut tout dire sur Jager. Tu veux tailles seins ? Cul ? Position au lits ? Top ou bottom ? J'ai tout pour toi."

Elle ricana encore une fois, un peu comme un hyène débile qui rit de sa blague pas marrante. Avec le camé en chef qui agonise, Elise qui malaxait le tronc dans les pantelons de viande-hachée, ne restait que JC pour delirer devant le culot de la maquerelle.

"Pas l'information que tu veux ? Je dire un truc, un joli information, juste pour toi et potes. Jager est sous ma protection. Jager est à moi. Got that ? "

Le ton nonchallant, le sourire arrogant, elle cracha un bon coup au sol.

"But, je suis un bon joueuse. Dit nous tout ce que tu sais, je te donne l'adresse de Jager. Après, tu fais ce que veux.  Je t'averti, tu essaye de buter femme à moi, je fais bouffer tes couilles."
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 17:36

Le pari d'Emily était risqué. Son bluff consistait visiblement à entuber en beauté Viande-de-Chien, pour avoir l'information, et peut-être revenir toucher la récompense après.

Mais ça, Viande-de-Chien n'avait aucune façon de s'en douter, et Elise toujours lascive sur les genoux du monstre défiguré, ainsi que le Saint complètement défoncé comme le dernier des junkies les plus minables, finissaient de mettre l'homme en confiance. Sur de lui, il commença.

« Elle a été vendue à un paysan de Saint-Brice-sous-Forêt. C'est dans la périphérie, au Nord. C'est un désert, là-bas. Tout est mort. Mais ils y ont construits une espèce de village fortifié, ou un campement, vu qu'ils doivent même pas être une centaine à y vivre en comptant les esclaves. Ils se sont mis à cultiver des terres où même des arbres morts auraient pas poussé, et aussi surprenant que ça puisse paraître, ça à marcher. Je sais pas quelle genre de méthodes ils ont put utiliser pour arriver à des résultats viables. En attendant, ils sont auto-suffisants en nourriture et en eau - je sais pas exactement comment non plus - et commercent pas des masses, à part si vous avez des outils agricoles ou des pièces mécaniques à leur échanger. »

Il jeta un regard désapprobateur au dealer en train de somnoler les yeux ouverts, avachis dans sa transe.

« Mais je pense que vous ne vendez pas ça ... Enfin, le moyen le plus sur pour s'y rendre, ça reste de suivre la ligne H jusuq'à là-bas. Elle part de la gare du Nord. »


Il fit glisser ses mais jusqu'aux seins d'Elise, qu'il pressa doucement. Il avait réellement l'attitude de celui qui domine la situation en même temps que tout ses interlocuteurs, et le ton de sa voix lorsqu'il reprit était effectivement celui du dominant.

« Bon, et maintenant ? Parlez moi un peu de cette Jager ? Où elle vit, en ce moment ? »
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeDim 11 Mai 2014 - 21:11


    Elise restait là, détendue et sensuelle, seumblant prête à satisfaire les désirs de Canigou, alors qu'en fait il n'en était rien, et cette simple pensée la dégoûtait au point que si elle ne se maîtrisait pas, elle en aurait eu des hauts le cœur. Elle écoutait d'une oreille les mots d'Emily qui alternait avec une langue qui lui était parfaitement inconnue. Et qui lui parlait de Jager. Mais Jager était morte non ? Ou alors elle n'avait encore rien suivi ? Oh là là, rien que d'y penser elle avait mal à la tête et désirait ardemment une dose à s'injecter.

    Mais le bluff d'Emily semblait fonctionner et le gars commençait à parler. Pour l'y encourager, elle embrassa doucement son cou, puis le haut de son torse en remontant vers son menton. Il expliquait qu'il fallait aller au Nord, et que là bas, les gars faisaient leurs potager sur de la terre crevée. C'était bien étonnant, et si Elise avait vu beaucoup de choses, elle n'avait encore jamais vu de légumes pousser sur de la terre stérile. Un peu comme son bide. Avec le nombre de mecs qui lui étaient passé dessus, elle n'avait jamais pris. Jamais. Pas qu'elle en était malheureuse hein. Mais c'était étonnant pour pas mal de gens.

    Elle secoua doucement la tête pour se concentrer à nouveau sur les explications de Viande-de-Chien. Prendre la ligne H les mènerait donc directement à leur cible. Chouette, un itinéraire pas trop compliqué. Ca allait éviter de se retourner le cerveau, et avec un peu de chance ils pourraient même y aller en étant défoncés.

    Mais c'était sans compter le geste malheureux du pauvre type. Sa main lourde vint écraser sa poitrine, et le cerveau d'Elise vira complètement. Ses yeux s'écarquillèrent alors que sa tête était dans le coup de l'homme, et sa main glissa lentement jusqu'à sa cheville. Ils avaient tous les renseignements qu'ils voulaient non ? Alors pourquoi auraient-ils encore besoin de lui ?

    Dans un geste fou, sa bouche remonta jusqu'à son oreille, et ses dents en attrapèrent le lobe, pour le serrer. L'homme se mit à hurler, et Elise vint plaquer sa bouche ensanglantée sur la sienne. Du bout de la langue, elle poussa un petit bout de quelque chose dans la bouche de Viande-de-Chien. Son lobe, en l'ocurrence.
    Elle se recula, assez pour qu'il puisse recracher le morceau dans sa main et contempler horrifié cette part de lui même qu'elle venait de détacher comme du poulet autour d'un os.

    Tirant la dague de sa botte, elle vint en placer la pointe sous le menton de l'homme, presque dans sa gorge.

    - Tu crois que tu peux me toucher comme tu le veux ? HEIN ?

    Doucement elle se leva, sans éloigner le couteau.

    - TU CROIS QUE J'SUIS TA PUTE MOI ?

    D'un geste de rage, elle transperça le crâne de celui qui retomba mort sur sa chaise.

    - Eh ben non.
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeLun 12 Mai 2014 - 23:55

La maquerelle cligna des yeux un moment, la scène prenant un moment à aller de ses yeux à sa cervelle. Elle regarda d'un air distrait le cadavre de Viande-de-Chien, son hémoglobine quittant la vulgaire carcasse pour aller se répandre dans la terre aride qui faisait office de sol.  Emily considéra l'espace d'un moment à faire les poches du gros con, mais elle avait d'autres priorités en ce moment. Le connard avait gueulé un bon coup avant de crever, et même dans un camp plein d'activité, un cri du genre n'allait pas passer inaperçu. Un regard rapide à la tueuse de ses rêves, qui avait toujours l'air grave en colère, Emily se fit une note mentale de ne pas lui tripoter la poitrine sans une invitation écrite, elle tenait à garder ses oreilles. Quoique..Non, pas le temps de penser baise. Dans le quatuor de drogué, elle était de loin celle-là plus en état de mener leur cul de camé.

Avec un ton qui était plus qu'impératif et qui approche limite le hurlement, elle ordonna au sous-fifre qu'était JC de fouiller la tente et de ramasser tout ce qu'il croyait utile. N'attendant pas qu'il s'affaire, la maquerelle se dépêcha d'aller réveiller le squelette qui faisait office de dealer. Elle hésita un moment, un mec qui plane à se point, c'est grave imprévisible. Elle contempla l'opportunité de se foutre à poil pour attirer son attention, mais il était probablement au mec ce type. Ou alors elle aurait un junkie légume dans les bras, mais avec une érection, ce qui n'était pas vraiment une amélioration. Finalement, après une dizaine de secondes de délibération, qui eu l'air d'en durée le triple pour la maquerelle, elle envoya une gifle magistrale au dealer, vous savez, le genre de gifle qui laisse une jolie marque trop marrante et qui envoie une gerbe de salive sur le mobile. Une gifle qui fait autant mal à celui qui la donne qu'à celui qui la reçoit.

-WAKE THE FUCK UP ! On peut pas rester ici.

Peut être que la maquerelle se faisait des peurs avec un rien, mais honnêtement, elle n'avait pas envie de finir ses jours avec un collier qui fait bom et pew autour du coup. Vraiment, elle avait des jolies perspectives d'avenir et elle n'allait pas tout jeter à terre pour un camé et une folle vachement canon. Enfin, quoique..NAH PAS LE TEMPS DE BAISER BORDEL !

Bon..what's next. Quoi d'autre..euh..euh..Elle jette un regard au connard de cadavre. Comment ils allaient expliquer ce petit détail tout minime ? Il était tombé sur un couteau en ce masturbant sauvagement à la vue des deux chaudasses de services ? Suicide érotique ?  Non. Personne ne devait entrer dans la tente. La maquerelle allait devoir ruser, ou tenter. Ou alors, devenir WonderWoman et niquer l'entièreté du campement. Joie.Elle se dirigea vers la sortie de la modeste tente, en prenant soin d'arracher à moitié ses fringues et de se dépeigner sauvagement, pour lui donner cet air "Post-Coit" qui lui serait plus que nécessaire. Elle n'avait qu'à dire que Viande-de-Clebs avait des tendances masochistes et qu'il avait eu l'orgasme de sa vie grâce à ses services. Ouais. Quel plan de merde quoi.

Plan qui eu l'air passablement merdique quand elle remarqua le trio d'esclavagiste qui marchai t d'un pas décider dans sa direction.
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeSam 17 Mai 2014 - 15:32

Le Saint avait les yeux mi-clos, défoncé à l'ether, et vaguement malade, quand tout partit en sucette. S'il y avait un seul moment dans leurs vies de tarés congénitales de psychotiques désordonnés de têtes brûlées où il fallait faire preuve d'un peu d'intelligence et de diplomatie, ça avait été là, et la diplomatie, ils s'étaient tous assis dessus en criant "Plom" comme les imbéciles de Toxs qu'ils étaient.

Mais le Psycho ne rendaient pas les gens particulièrement malins. Et l'ether n'était pas la meilleure des solutions pour parler affaires avec un négrier et pour faire preuve de capacités de meneur d'hommes avec des psychotiques défoncés.

Viande-de-Chien hurla à la lune comme un coyote blessé lorsque la furie lui arracha un morceau d'oreille à pleine dent. La prostituée tira une dague, et hurla sur le malheureux dégueulasse qui aurait mieux fait de se contenter de l'argent plutôt que de pêcher par avarice en voulant se payer au passage la crémière et le beurre.
La dague s'enfonça dans son crâne. Le Saint, qui observait la scène de son état léthargique, ricana faiblement. Il était complètement détaché de la réalité. Il voyait la scène comme un rêve noir gorgé de cette brillante comédie humaine qui pourra toujours rendre les choses les plus affreuses hilarantes. Il n'avait plus conscience d'être dans le monde réel, et d'être dans la merde jusqu'aux globes oculaires, à cause de ce qui venait de se passer.

Emily, qui semblait plus lucide, gueula, cria, se fâcha. JC s'affairait à retourner l'intérieur de la tente sens dessus-dessous. Le Saint entendait les bruits des cris de loin, comme à travers un épais brouillard auditif. Il regardait les gens s'activer autour de lui, tandis qu'il n'avait toujours pas bougé d'un iota. Ses zygomatiques tremblaient nerveusement, et il restait fixé sur la dague dans la tête de Viande-de-chien avec cet air béat et bêta.

Emily se pointa devant lui et le regarda avec un air dubitatif. Il avait toujours son sourire idiot et les yeux qui regardaient dans le vague. Et la maquerelle lui balança une tartine dans le museau. Tout foirait à vitesse grand V, chacun des protagonistes qu’hébergeaient cette tente était en danger de mort immédiate, et Emily Baker, immigrée d'Outre-Manche, en avait pleinement conscience. Et elle jetait toute ses forces dans la bataille pour éviter de foncer droit dans le précipice mortel qui semblait devenir de plus en plus inéluctable de minute en minute.

La mandale fit l'effet d'une douche froide sur l’éthéromane. Mais un camé dans une douche froide risque plutôt de mourir noyé comme un sinistre étron dans un caniveau que de reprendre miraculeusement ses esprits.

Avec un ricanement, il lâcha, à peine perceptible, un baragouinage que son cerveau fondu parvenait à grand-peine à produire :

« Gnéhéhé ... Lacrevé comarat. »

Emily et JC levèrent le Saint, qui devait être porté pour tenir sur ses jambes. JC avait fini son inspection et avait trouvé dans la pièce pas mal d'argent et d'anneaux, un peu d'alcool, et une boîte d'allumettes. Il n'y avait rien d'autre de vraiment intéressant ou utile.

Le Saint bafouilla en repoussant ses deux piliers, redécouvrant doucement ses capacités motrices, mais bien loin d'avoir retrouvé toutes ses capacités intellectuelles.

« Tain, ça va là ! J'marche, t'vois ? C'était mortel ton truc elisou ! TCHAC TCHAC TCHAC TCHAC ! Dans la tête ! Hahaha ! Tchac. »

Mené par Emily et JC, la clique sortit de la tente, en essayant d'être le plus discret possible, mais déjà, Emily et JC avaient des sueurs froides en voyant trois esclavagistes s'approcher d'eux. Le Saint, lui, avait le cerveau encore trop liquéfié pour ressentir ne serait-ce qu'une pointe d'appréhension.

« On a entendu crier. Tout va bien ? »


Avant que quiconque de sobre ne réponde, le Saint se chargea de foutre leurs maigres chances en l'air. Note à prendre pour ceux qui survivront : ne pas commettre d'assassinats en présence de dégénérés du bulbe drogué des orteils jusqu'aux gencives.

« Ouais, il dooort. Tchac tchac. »

Les trois gardes étaient déjà méfiants. Ils étaient maintenant sur le pied de guerre. Deux d'entre eux étaient équipés de fusils d'assaut de la FNF, peut-être offert en paiement par la Dissidence, ou par la FNF elle-même. De la nécessité d'avoir de puissants partenaires économiques.

« Jetez vos armes ! Toi, va voir ce qu'il y a dans la tente. »

Le Saint ne jeta pas ses armes, mais tomba à genoux en se lamentant dans son langage d'ivrogne du village, avec des gestes surfaits, comme une adolescente en pleine crise en train de supplier l'internet pour qu'on laisse Britney seule.

« Maiiiis non ! Il doooort ! Laissez le dormir !
- Ho, mec, il est cané ! Il a une dague dans le crâne !
- Puisque j'vous dis que c'est pour rire !
- Foutez moi ça dans une cage ! »

Le garde jeta un violent coup de pied dans la gueule du Saint, en le traitant de bouffon. Et le drogué sombra dans l'inconscience.

* * *

Lorsqu'il émergea, il était menottés avec ses trois autres compagnons dans une cage de bois plus solide qu'elle ne semblait l'être. L'espace était exigüe, et la cage située dans le campement, en extérieur, sous le soleil de plomb des terres désolées. Il ne savait pas depuis combien de temps il était resté inconscient, mais le Saint était déshydraté, la bouche pâteuse. Plus que d'habitude. Il avait clairement retrouvé ses esprits, mais ne gardait qu'un souvenir diffus de ce qu'il s'était passé. Pour dire absolument vrai, il ne se souvenait de rien depuis qu'ils étaient arrivés à l'Arc.

Il voulu porter la main à sa tête pour la masser, victime d'un violent mal de crâne. Mais il se fit mal au poignet et comprit qu'il était attaché.

« Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Vous pouvez me résumer, là ? On est où, là, putain. »

Dur réveil.
Et le soleil resterait haut encore un moment.
Et il ne faudrait pas compter sur les esclavagistes pour apporter de l'eau à la demande.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeMer 21 Mai 2014 - 17:22

Cinq heures plus tard.

Akhaten entra dans le campement des Négriers en début de soiré par la grande porte. L'ambiance générale n'avait pas vraiment changé depuis la dernière fois qu'elle était venue. Chacun s'occupait de sa marchandise avec le respect qu'il estimait lui devoir entre les bicoques de taule et les cages de bois. N'importe lequel de ces commerçants aurait put lui vendre les colliers d'esclave qu'elle était venue chercher pour le Prince, mais un seul d'entre eux était susceptible d'écouter l'offre d'une Malebranche dont la fortune annulaire s'élevait à zéro : Isabelle Jager. Bien que les deux femmes n'aient jamais entretenu une franche camaraderie, il y avait certainement des intérêts communs à mettre sur le tapis. A ce moment là, Zoé ignorait que son interlocutrice privilégiée mangeait les pissenlits par la racine. Elle vagabonda d'étale en étale dans l'espoir de l'apercevoir au hasard d'une ruelle avant de décider qu'il valait peut être mieux demander son chemin dans ce bidonville labyrinthique. N'importe qui ferait l'affaire, il avait semblé que le nom qu'elle recherchait était assez fameux au sein de la communauté. Ainsi un quinquagénaire à la calvitie bien installée lui répondit :
"-Jager vous dites ? Vous savez que ce nom n'est pas très apprécié par ici ? Cette garce a trahi l'Homme Macabre. Mais pourrais-je savoir ce que vous lui voulez ?
-Hum, elle me doit un paquet d'argent, mentit Akhaten. Tu saurais m’orienter vers un de ses amis peut être ?
-Non. Comme je vous l'ai dit elle n'en a plus le moindre.
La tatoué fit une moue déçue.
-C'est drôle que vous en ayez après elle, c'est la deuxième fois aujourd'hui que j'entends son nom.
-Ha oui ?
-Oui, mais pas moyen de me souvenir où. C'est vraiment dommage, n'est-ce pas ?
Le vieille homme tapota ses doigts sur la table, il attendait visiblement quelque chose qui pourrait lui rafraîchir la mémoire.
-C'est bien dommage, en effet, car avec la somme qu'elle me doit, il y aurait sans doute eu de quoi boire et baiser pendant des mois. Et je suis quelqu'un de très reconnaissant.
-Vous savez ce qu'on dit madame : un "tient" vaut mieux que deux "tu l'auras"."
Le chauve ricana grassement et Zoé tourna les talons dans un "Pauvre naze !" bien placé. C'était certain maintenant, elle détestait les commerçants.

Tendis qu'elle était sortie du champ de vision de l'esclavagiste, un jeune garçon l’interpella en courant à sa suite. Il était loin d'avoir le physique de l'emplois avec ses lunettes fêlées et ses longs cheveux soignés.
"-Je vous ai entendu discuter avec mon père mademoiselle, dit-il. Il est un peu con, c'est toujours comme ça avec lui.
-Tu as quelque chose à me dire ou tu préfère continuer à raconter ta vie ? demanda Zoé incisive.
-Ho... Je peux aussi garder ce que je sais sur Jager pour moi.
-Faisons cela, cette idiote est très bien où elle est.
-Je ne comprend pas, vous ne voulez pas récupérer votre argent ?
Akhaten ne répondit pas.
-Je suis sur que ceux qui ont tué Viande-de-Chien pourraient rembourser sa dette.
-Mais qu'est-ce que tu baragouines ?!
-Ben oui, Viande-de-Chien avait déjà travaillé avec Jager et cette après-midi, quatre personnes sont venues lui poser des questions. Le pauvre a prit un poignard en travers du crane.
-Haha ! En voilà des méthodes de bourrins ! Je serais bien curieuse de voire la dégaine de ces assassins de pacotille.
-Justement, ils ont été capturés par les hommes du gros Gildas.
-Bon ça suffit maintenant ! Va jouer ailleurs gamins, j'ai des courses à faire."
L'adolescent resta planté là à vociférer des insultes et des menaces dans le vide tendis que Zoé s'éloignait sans arriver à retenir un petit rire en coin. Qu'importe cette vieille Isabelle, elle finirait peut être par refaire surface et si ce n'était pas le cas ce ne serait absolument pas dommage.

La Malebranche prit la direction de l'emplacement du gros Gildas. Elle était venu pour négocier des colliers d'esclave, si satisfaire sa curiosité pouvait égayer un peu son escapade, autant en profiter. Effectivement, le bonhomme était vraiment gros. Sa peau pale entièrement glabre lui donnait un air de Bouddha et sa voix de castra ne faisait qu'accentuer le ridicule du personnage, pourtant les hommes en armes qui l'accompagnaient par dizaines empêchaient toute mésestimation sur sa dangerosité. Il se tenait vautré dans un fauteuil au fond d'une tente d'assez bonne facture, des esclaves femelles dévouées entièrement au moindre de ses désirs.
"-Salutation Gildas, commença Zoé. Je cherche des colliers d'esclaves pou...
-Tu es au bon endroit mon p'tit, coupa-t-il. J'ai les meilleurs artisans de toute la ville de Paris. Mes colliers sont fiables et éviteront tout risque d'évasion. C'est pour cela que tu es ici non ? Tu as eu une mauvaise surprise en te levant un matin et tu ne souhaites pas refaire la même erreur. Comme je te comprends, il n'y a rien de plus agaçant qu'un esclave qui se rebelle ..."
Celui-là était un cas d'école. Jamais Akhaten n'avait été confronté à un tel flot de paroles mielleuses et faussement compatissantes. Un marchand comme on en faisait plus mais dont l'espèce pullulait sur la Terre avant sa destruction. Elle ne l'écoutait plus vraiment jusqu'à ce qu'il lui propose de faire un tour dans sa cours pour éventuellement trouver de nouveaux ouvriers. C'était là l'occasion de voire les meurtriers médiocres dont avait parlés le gosse alors elle accepta. Ils passèrent devant un grand nombre de cage contenant des créatures de la plus piteuse sauterelle à la bête de somme.
"-Et les quatre qui sont menottés là-bas, vous ne les vendez pas ? interrogea la psychotique.
-Ceux là ? Ho non, tu n'en voudrais pas, ce sont des tueurs, ils ne sont pas fiables.
-Puis-je y jeter un œil tout de même ?
-C'est comme tu veux, le client est roi, mais je ne saurais être tenu responsable de quoi que se soit."
Ce fut la stupéfaction pour Akhaten lorsqu'elle reconnu ce sourire si particulier menotté aux barreaux de sa cage en bois. Elle ne s'était absolument pas attendu à voire son humaine de compagnie dans cette situation. Normalement, il y avait toute les chances pour qu'elle meurt très vite après sa libération. C'était donc elle qui s'était montrée un si mauvais sicaire. La Malebranche sourit face à l'ironie de la situation; il aurait mieux valu pour la maquerelle qu'elle s'en tienne à ce qu'elle faisait le mieux et qu'elle laisse le soin d’ôter la vie à ce qui savent comment s'y prendre. Les trois autres n'avaient aucune importance, mais une pointe de nostalgie hérissa les poiles de la démone.
"-Hey, mais je la reconnais ! s'exclama-t-elle. C'est elle mon esclave qui s'est enfuit. Tu me l'as volée ?
Le gros semblait ne pas comprendre.
-Mais si ! Mais si ! J'en ai la preuve, regardes sur son omoplate, il y a ma marque : un Z sur une étoile.
Le gros semblait embarrassé.
-Il faut absolument que tu me la rendes, j'y tiens beaucoup."
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeMer 21 Mai 2014 - 19:09

La maquerelle n'avait pas posé resistance face au négriers. Elle était peut être folle, mais pas suicidaire. Deux femmes  armées et en colère versus un camp d'esclavagiste, sa fait un bon film d'action, mais dans la réalité de  Paris Post-apocalyptique, le resultat finale serait beaucoup moins sympa que celui d'un film d'action. Une balle dans la gorge, deux-trois gargouillements plus ou moins érotiques et bam, s'en était fini de l'ambasatrice exotique. Non, mieux valait la jouer docile et miser sur le bon coeur de ses capteurs. On la menotta en la bousculant plus que nécessaire, et la maquerelle dut se retenir pour ne pas envoyer son genou dans le menton du premier venu. Elle voulait bien être sympathique, mais elle n'avait rien d'une sainte, et sa patience avait grave ses limites.


Avec ses amis camées, on la placa dans une cage en bois,comme des putains d'animaux en rut. Emily était plus qu'insulter, être mise en cage comme une chienne, vraiment, une femme de son standing méritait mieux, même si elle avait dèja connu bien pire auparavant.  Cela devait être  ce qui lui permettait de garder un semblant de calme,ses traits arborants un air nonchalant, quasi détendu. Après tout, que pouvait t'elle faire ? Pleurer comme une garce ? Séduire un garde et finir la soirée dans sa tente ? Séduire un garde en pleurant comme un garce ? S'était une posibilité, après tout, quand tu bosses dans le domaine de l'esclavgisme, t'a certainement une tarre au cerveau qui rend la souffrance humaine grave excitante. Emily réfléchit au sujet pendant de longues heures, ignorant la réalité de sa situation, qui se résumait à des barreaux de bois, une nana qu'elle pouvait pas toucher, un camé végatif et un autre camé qui semblait presque paniquer. Ouais. Assez nul comme réalité, j'vous le dit.

Allez, ma petit Emily, ignore tes liens qui te creuse la peau et le soleil qui te la brule et part dans ton imagination, au moins, c'est plus interessant que de crever de déidration, non ? Je sais, c'est dur imaginer des trucs quand y'a pas de la jolie came qui circule dans tes veines, mais fait un putain d'effort ! Pense à ton futur, mhmm ? Tu crois vraiment pouvoir retourner au bordel  et reprendre la bussiness ? Ta réputation est fini ma grande. Une maquerelle, sa inspire le respect, la peur. La peur, tu l'inspire, y'a pas de doutes, mais le respect ? Qui va respecter une camée addicte au psycho qui est passez chez les négriers ? Personne !  Tu sais ce qui va ce passer, un vrai taré va acheter ton jolie petit cul et va prendre un malin plaisir à te bouffer, comme ta pote..c'est quoi dèja son nom..Kory ? Ouais. Finir bouffer. Quel belle putain de fin, non ? T'aurais du rester à la maison ma chère, les rêves de grandeurs, c'est plus pour toi.


Emily souriait, enfin, ce qui passait pour un sourire chez elle. Le manque de came, le coup de chaleur et la situation qui semblait déesperer lui faisait perdre la boulle. Elle ce coupait du monde, au point qu'une goule pourait la sodomiser avec une tronconeusse qu'elle le remarquerait qu'au lendemain. Elle s'imaginait dèja avec un jolie collier qui fait "Bip Bip BOOOM !". Ouais, sa lui ferait bien.


Le temps passait, Emily fixant le soleil dans le maigre espoir que cela la rendrait aveugle et la tuerait sur le champ. L'attente était insoutenable. Si au moins elle était libre de ses mouvements, elle aurait plus partager ses derniers moments avec Elise et JC, après tout, pourquoi pas offrir un spectacle ? Elle pourrait devenir amuseuse publique ! Emily l'exhibitionisme, au théatre le plus près de chez vous ! Sa avait presque du potentiel.

Elle riait toute seule comme une conne quand son subsconscient reconnu une voix. Une voix qui lui foutait la trouille, une voix réconfortante, familière. Une voix si paradoxale. Une voix qui ramena la maquerelle à la conscience. Une voix qui eu l'effet d'une biffle magistrale. Ses yeux se figèrent sur la malebranche, son visage vide d'émotion, comme si elle ne savais pas comment réagir dans l'instant. Cet femme était une échapatoire, une échapatoire douloureuses, destructrice, mais une échapatoire. Au diables les autres, ELLE COMPTAIT !

Elle senti le regard du bedonnant du marchand sur elle, et elle fit un effort surhumain pour avoir l'air là plus soumise et la plus pathétique possible, ce qui considerant ses diverses mutilations , n'était pas  une tache bien difficile.

-That's..c'es-c'est vrai..J-J-I..fuire..maitresse..

Puis, pour prouver ses dires, elle pressa son dos contre les barreaux, en voutant le dos.

-I..I..regarder..Marque...J-j-je suis désolée..Eux..m'ont forcé à travailler p-p-pour eux..oui..

Allez, joue le rôle de la pauvre victime, qu'il crêve tous. Ce dealer l'avait mis dans la merde, elle allait lui prouver à quel point elle pouvait être rancunière !
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeLun 2 Juin 2014 - 19:42

Le gros ne sut pas comment réagir dans un premier temps, mais c'était un commerçant, il ne tarderait pas à retrouver sa contenance, si volumineuse soit-elle. Akhaten jeta un regard faussement inquisiteur qu'elle balança de son jouet à l'esclavagiste comme la pendule d'une horloge en forme de chat. Gildas réfléchissait intensément :
"-Écoute, mon p'tit, ça ne marche pas comme ça, tu ne peux pas venir et revendiquer un esclave que tu as laissée échapper à ta vigilance. En aucun cas je ne peux me permettre un tel manque à gagner et puis si c'est ta propriété, tu es responsable du meurtre qu'elle a commis.
-Non, non, non ! C'est toi qui m'écoute mon gros, j'ai toujours eu te très bon rapport avec les négriers de l'Arc ...
Elle repensa avec ironie à Isabelle Jager qu'elle préféra ne pas citer.
-Je suis membre d'un communauté très influente de Paris, je ne vais pas te menacer, mais plutôt te faire un promesse. Je sais que vous, les marchands, ne jurez que par le profit immédiat, mais pense un peu aux conséquences qu'aurait une entente cordiale entre nous. C'est toute une communauté de fermier qui viendrait s'approvisionner en main d’œuvre chez toi. Évidemment l'inverse serait vrai aussi.
Elle le toisa quelques instants, il était encore très hésitant.
-Ça m’ennuie beaucoup, sois certaine que je te comprends parfaitement, mais je n'ai aucune certitude de ta bonne foi même si tu me semble sincère.
-Je vois, fit-elle en tournant les talons, j'aurais préféré éviter cela mais il semble que nous allons avoir besoin d'un arbitrage en bonne et due forme. Je n'avais vraiment pas de temps à perdre avec ça aujourd'hui, tu m'y vois forcée. Tu aurais pu te contenter de ces deux imbéciles qui ont enlevée mon esclave favorite et tuer un de tes amis, mais pour un laideron tu préfères prendre le risque d'une mauvaise publicité qui te coutera autant de temps que d'argent.
Zoé faisait mine de partir quand un homme en arme et bien battis la reteint par l'épaule.
-Attends un peu, tu ...
Ne surtout pas le laisser en placer une, comme il l'avait fait lorsqu'il avait tenté de l'embobiner dans ses dédales commerciaux.
-Hey, ne me confond pas avec ta marchandise, je ne suis pas de ceux qui se laisse embarquer de la sorte ! Nous sommes faits du même bois sauf que je suis mieux sculptée que toi.
-Bon ce n'est pas la peine d'en arriver à de telles extrémité, tu n'as qu'à l'emmenée, de toute façon je n'en aurais sans doute pas tirée grand chose avec sa tronche dégueulasse.
La Malebranche eut un grand sourire.
-Ça lui donne un aire moins grave ...
Elle se fit remettre Emily en mains propre et avant de s'en aller avec en prime deux colliers elle s'adressa au gros Gildas une dernière fois.
-C'est un plaisir mon ami, sois assuré que tu seras toujours le bienvenu chez les miens."
Le sourire qu'elle lui lança cette fois-ci fut carnassier et on pu presque sentir la sueur froide qui gagnait le négrier sur toute la place Charles de Gaulle.

Satisfaite de son travail, Akhaten marcha jusqu'à la sortie sans adresser le moindre regard à son jouet retrouvé. Elle voulait qu'Emily se sente mal à l'aise et se torture un peu l'esprit à l'idée de ce qui allait advenir d'elle maintenant. Ce n'est qu'après être sortie du champs de vision des guetteurs qu'elle lui porta enfin son attention. Elle ne prononça pas un mot mais ses yeux étaient bien plus loquaces malgré la multitude d'émotions qui pouvait y transiter en même temps. Il y avait avant tout un peu de reproche et de condescendance; si on grattait un peu la surface on pouvait trouver aussi de la confusion, une sorte de "Pourquoi je t'ai sauvée au fait ?"; mais au plus profond c'était de l'amusement et peut être même de la joie qui prédominaient.



Dernière édition par Zoé "Akhaten" Grégeois le Ven 1 Aoû 2014 - 17:38, édité 1 fois
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Emily Baker
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MessageSujet: Re: Au Bain-Marie    Au Bain-Marie  I_icon_minitimeDim 15 Juin 2014 - 22:19

La maquerelle avait de la difficulter à retenir un ricanement de satisfaction alors qu'elle voyait l'esclavagiste mariner dans son jus, et plus littérallement dans sa sueur. Son regard était maintenant fixé sur le duo, ses petits amis camées ne lui important plus le moins du monde. Son destin repossait, après tout, sur l'issue de cet conversation, il était donc normal que cela la captive et l'horifiais à la fois. Après tout, elle n'avait pas envie de devenir l'esclave personelle du gros porc,elle avait quand même des standards !

Elle eut de la difficulté à retenir une pluie d'injure à la mention de son sourire caractéristique ,sa tronche était loin d'être dégeulasse, oh que non ! Son sourire sanglant lui donnait un charme exotique, un air de "jemenfoutism,e" que seul elle avait dans les ruines parisienne ! Elle était une pièce rare, d'exception ! Son ego était piqué, blessé, rouée de coup. Mwaip. Bon, allez, respire un bon coup et l'air pathétique. Ouais, comme sa, BAISSE LES YEUX ! Oui oui !


Quand les barreaux de la cage furent ouvert et qu'on la sorte de son confinement avec la délicatesse d'un chanteur de deathcore en manque de came et de clope, elle eut de la difficulter à résister à l'envie de rouée de coup de genoux le gros porc, la maquerelle étant prise par une envie de vengence, un esprit vindicateur l'emplissait, tristement, les gardes avaient jugée plus sage de ne pas défaire les liens de la maquerelle, et la malebranche semblait appréciez la vue de l'anglophone ligotée. Ses fantasmes de violence devrait attendre.


Alors que les deux femmes marchaient vers la sortie, la maquerelle était silencieuse, après tout, elle devait jouée le rôle de l'esclave, et les liens qui lui entaillait la peau ne lui donnait pas expressement envie de raconter sa vie ou d'éprouver un semblant de reconnaisance. L'ambasatrice british n'avait aucune idée de ce qui l'attendait, et malgré l'impact positif sur elle qu'avait eu son dernier séjour chez les malebranches, elle ressentait tout de même un pointe d'apréhension. Zoé était une tarée imprévisible et dangereuse, ce qui expliquait l'interet qu'Emily portait envers elle. Ou alors, Emily était tout simplement folle et souffrait du syndrome de stockholme, c'est au choix.


Le duo avait quitté l'enceinte du camp, la malebranche ouvrant la voix et la maquerelle la fermant, ses mains jouant distraitement avec la corde qui la tenait prisonière et innofencive. Zoé n'était pas pressé de la libérer, dirais-t'on, et l'addict ne survivrait pas seule dans les terres dans cet état. Encore une fois, elle était la captive de Zoé, mais cet fois, la terreur avait laissez place à un sentiment de reconfort familier. Peut importe ce qui l'attendait, elle se sentirait mieux qu'avec les esclavagistes, c'était toujours sa.
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Au Bain-Marie

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