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 Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]

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Elise Follies
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MessageSujet: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMar 21 Jan 2014 - 19:23

    Métropolitopia. Elise cracha au sol. Superbe dans sa féminité n'est ce pas ? Elle detestait cette « ville » et ses habitants. De toute façon dans l'ensemble, Elise n'aimait pas se mêler à une population trop dense ou trop hétéroclite. Mais là elle avait besoin de faire quelques achats, pour elle, et pour le chien qui traînait toujours avec elle, faisant claquer de temps à autre ses mâchoires dans le vide en direction d'un mollet, histoire de faire peur à la populace, le tout accompagné d'un sourire amusé de sa maîtresse.

    Beurk beurk re-beurk... Elise détaillait les visages au fur et à mesure qu'elle avançait. Métropolitopia c'était vraiment le bouillon de culture du coin. On y trouvait de tout. De la goule, du mutant, de l'humain, du consanguin. BEAUCOUP de consanguin. Une bonne rafale, un bon nettoyage de tout ça, voilà ce qu'il fallait à Métrop' à son sens. Et c'était bien pour ça qu'elle évitait d'y aller trop souvent.

    Elle avait traversé le dédale des wagons, et de l'ancien réseau du métro, pour rejoindre le souk. Elle savait qu'elle allait trouver ce qu'elle voulait là-bas. Les couloirs résonnaient de leur brouhaha habituel, et là se mélangeaient les odeurs des sueurs de ceux qui se pressaient là. Le Churchill ballottant dans son dos lui offrait une présence rassurante, une manière de se dire que si quelque chose dégénérait, elle ne serait pas sans défense.

    Se faufilant entre les corps qui se frottaient entre eux, elle se glissa jusqu'à un wagon qu'elle connaissait bien. Le Dard. Elle avait besoin de quelques trucs, et elle ne les trouverait que là.




    Quelques dizaines de minutes plus tard, la jeune femme ressortit du wagon, l'air légèrement hagard. Visiblement elle avait testé quelques produits. Il était temps de rentrer à la maison, même si elle n'avait pas vraiment de maison à proprement parlé, mais elle était installée dans un petit squat pour quelques jours. Un mutant d'une certaine hauteur passa à coté d'elle, et la bouscula fortement. Oh là, oui, il était vraiment temps de sortir de là avant qu'elle ne craque totalement.

    Remontant vers la surface, elle tourna dans un couloir, et ses yeux se posèrent sur lui.

    Habillé de blanc, légèrement poussiéreux. Un chiot perdu au milieu de toute cette immensité. Ou un ange tombé du ciel au milieu de toute cette noirceur, des uniformes modifiés et des survivants blasés... Elle n'arrivait pas à se prononcer, mais il l'intriguait. Et il était visiblement paumé. Elle se devait de l'aider. Coup de bol pour lui, la gentille partie d'Elise était de sortie.

    Doucement, pour ne pas l'effrayer, elle s'approcha de lui, comme on le fait d'un animal sauvage ? Avait-elle peur ou s'attendait-elle a ce qu'il s'évapore dans un nuage de fumée si elle le touchait ? Nul n'aurait su dire. Ce qui fut certain, c'est qu'arrivé à son niveau, elle murmura doucement, seulement pour lui.

    - Monsieur ?... Je peux vous aider ?...
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMer 22 Jan 2014 - 11:00

Je marche dans les sombres couloirs du métro depuis une bonne heure, passant inlassablement des quais aux couloirs et inversement, je suis perdu je crois et j'aperçois de nouveau ce wagon tagué façon anarchiste... Je tourne en rond en plus. Mon sens de l'orientation n'est plus ce qu'il était même si pour ma gouverne, tout a beaucoup changé depuis un siècle. À mon époque, les gens ne dormaient pas à mêmes le sol, le lieu était nettoyé tous les jours par de bons petits robots de nettoyage, l'éclairage marchait dans son intégralité et surtout l'odeur n'était pas à vomir. Et pour en rajouter une couche, le lieu est noir de monde. Les gens se bousculent et s'effleurent constamment et je n'échappe pas à la règle en plus des regards inquisiteurs qu'on me jette, ma tenue est bien trop éclatante pour être d'ici et ils le savent tous. C'est pour ça que je suis censé trouver le souk afin de m'habiller plus discrètement, en plus de trouver un endroit où me reposer car toute cette aventure m'a épuisé. J'aurais peut-être dû insister pour suivre Saint-Clair, « cape noire » et Bonvard un peu plus tôt pour profiter de leurs expériences et protections mais ils ont déjà beaucoup fait pour moi sans rien attendre en retour, du moins, ils ne m'ont rien demandé explicitement.

Lors de ma marche, j'essaie de ne pas m'attarder sur les mutants et goules vagabondant sur les quais, « cape noire » a beau m'avoir averti et informé, je n'arrive pas à comprendre comment ces gens sont encore en vie et ils me répugnent. Alors autant éviter de croiser leurs regards, ils pourraient peut-être y voir mon dégoût ou ma peur. Je cherche plutôt du regard un visage amical, une âme charitable pouvant m'indiquer mon chemin dans ce labyrinthe de wagon, de couloir et de béton. Ce que je trouve au bout de quelques minutes sous la forme d'une petite fille rousse en guenille assise au bord des quais. Je m'approche d'elle tranquillement, je ne veux pas l'effrayer même si je ne suis sans doute pas le type le plus horrible qu'elle a pu rencontrer. Elle me distingue dans la foule approchante, apercevant mon intérêt pour elle et elle ne cherche pas à s'enfuir ou même à appeler de l'aide, tant mieux je ne lui veux aucun mal de toute façon. Elle me trouve peut-être drôle avec mon costume ?

- Excuse moi petite, tu pourrais me dire où se trouve le souk ?

Elle ne me répond pas et sourit des quelques dents qui lui restent, ce qui n'enlève rien à sa fragilité et à son apparence de petite fille innocente mais ça ne me fait pas avancer. Je lui répète la question afin de m'assurer qu'elle m'est bien comprise mais elle ne répond toujours pas, sauf que cette fois, elle tend sa main droite, toujours avec ce sourire en noir et blanc. Je viens de comprendre, enfin je crois et j'espère, elle est muette et elle veut de l'argent sans doutes ou à manger. Je palpe mes poches comme par habitude mais ma tenue n'en a pas, j'ai déjà oublié que la petite bourse qu'Andrealphus m'a donnée était rangé à l'intérieur de ma veste, coincé entre mon bas-ventre et le pantalon serré qui m'habille. Un autre bon conseil des trois compères avant de me quitter. Je descends la fermeture éclair de ma tenue afin de pouvoir agripper le petit sac et en sort 3 anneaux que je lui donne sans hésiter. Je ne connais pas encore la valeur de cette monnaie mais ces quelques morceaux de métal en moins ne vont pas me manquer plus que ça, surtout si cette petite peut manger quelques jours de plus. Elle me sourit encore plus gracieusement qu'a l'accoutumé et se lève, prenant ma main dans la sienne pleine de suie et me contraint à la suivre. J'espère au bon endroit...

Elle me guide pendant quelques minutes dans la foule, prenant soin de ne pas me perdre dans la cohue et s'arrête devant un des couloirs du métro donnant plus loin sur les quais, elle me montre du doigt un tague sur le mur se trouvant face à nous et sourit, « le souk » marqué à la craie blanche. Là au moins, je ne peux pas me tromper... Je remercie la petite d'un signe de tête qui n'en demande pas plus pour retourner à ses occupations et je m'engouffre sans hésiter dans la direction indiquée. J'ai perdu bien assez de temps comme ça, à chercher mon chemin. Le couloir est fort heureusement moins emprunté que le reste du métro, du moins à ce moment-là et c'est un soulagement pour mes épaules et mes pieds qui ont été lourdement maltraités par la foule. Et je continue malgré moi à regarder partout, chaque détail m'intrigue, me passionne presque, tout est presque nouveau et je suis comme un touriste dans un pays étranger, la joie de voyager et l'appareil photo en moins.

- Monsieur ?... Je peux vous aider ?...


Je me retourne brusquement vers mon interlocutrice surprise, je suis tellement dans mes pensées et souvenirs que je n'ai rien vu venir mais je dois avouer que j'aurais pu tomber sur bien pire que la personne se trouvant devant moi. Une jeune femme, plus proche de la vingtaine que la trentaine, avec de beaux cheveux châtains accompagnant avec merveille un visage parfaitement asymétrique. Je ne prête aucune attention à ses fringues et visualise plutôt le fusil se trouvant dans son dos, je crois que tout le monde est armé ici quasiment, sauf moi. Elle a l'air amicale, ouverte et c'est une belle nana, élevé au rang de déesse si elle avait vécu à mon époque mais il en est autrement et je dois lui paraître idiot pour le coup, la regardant sans rien dire, comme un gosse devant sa première vision d'une paire de seins. Un autre visage amical, je dois en profiter.

- Euhh... Oui, c'est bien aimable à vous merci...

L'abruti que je suis cherche ses mots comme un prépubère et il me faut deux secondes qui me paraissent interminables pour enchaîner de nouveau, ne pas lâcher la conversation avec ce deuxième visage amical dans toute cette foule.

- Je cherche le... souk, on m'a indiqué cette direction pour trouver de quoi me changer moyennant des... anneaux c'est ça ? C'est par là ? Vous connaissez peut-être ?

Je ne remarque que maintenant qu'un énorme molosse noir se tient assis derrière elle, il a les yeux pointés sur moi comme un fauve guettant sa proie. Il est sans doute prêt à me sauter dessus au moindre geste brusque ou suspect. De toute façon, ce n'est pas moi qui ai un flingue et mon corps et mes muscles ne sont pas encore assez chauds pour recourir à la boxe. Et contre ce chien, je doute de ma réussite.
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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeJeu 23 Jan 2014 - 22:54

    Elle voit le regard de l'homme en face d'elle glisser longuement sur le canon du Churchill qui dépasse de sa hanche, comme si il n'en avait jamais vu, ou comme s'il était étonné de voir une femme, ou une civile en porter un. De son côté, elle détaille sa tenue, et elle doit avouer qu'elle est étonnée. Elle n'en a jamais vu de telle, et le blanc éclatant du tissu qui le couvre tranche tellement avec le reste de la population qu'elle en avait presque mal aux yeux, en exagérant un peu.

    Délicate, elle lui tend la main pour la serrer. Décidement il a vraiment de la chance, elle a rangé sa folie au placard pour l'instant, et elle se prend en pitié pour les chiens perdus assez facilement. Et celui là c'est un sacré spécimen du genre. Visiblement, il cherche le souk et n'a pas l'air de connaître les anneaux ? D'où il débarque ? Il a un bel accent francais pourtant, un peu comme sa mère l'avait, impossible que ce soit un de ces immigrés anglais... Il a l'air... Hors du temps et de l'espace, étranger à ce monde et cette civilisation.

    La belle, elle, est née sur les Terres désolées, connait le coin presque comme sa poche – presque, parce que depuis qu'elle est trouée, y'a plus rien qu'elle retrouve la dedans... -, et s'adapte assez rapidement. Et surtout, sa petite réputation la suit. Bref, voilà qu'elle empoigne doucement l'avant bras de l'inconnu, pour l'emmener avec elle.

    - Oh et pour info, je m'appelle Elise, et je serai votre guide ici.

    Pour accompagner cette phrase tout à fait incongrue, elle exécute une délicate révérence vers lui, avant d'éclater de son rire doux et léger. Avant de se mettre en marche, elle retire son blouson de cuir, et le pose sur les épaules de son protégé.

    - Ca ne camouflera pas tout à fait ta tenue bizarre, mais ce sera un début, tu te fera moins remarquer...

    Ainsi fait, elle le traina à travers le souk, jusqu'à un wagon qui ne payait pas de mine. A l'interieur, on se serait cru dans un immense surplus militaire. Ca et là, de vieilles tenues camouflage, d'anciens vêtements, pour la plupart, avouons le nous, prélevés sur des cadavres aux quatre coins de la ville. Mais au moins, Lucie, la gérante, ne pratiquait pas des tarifs exorbitants, et elle était quasiment sûr de trouver ce qu'il fallait à son nouveau compagnon.

    Piochant dans les piles, semblant le faire au hasard alors qu'elle savait très bien ce qu'elle attrapait, elle lui bourra quelques vêtements dans les bras, et lui indiqua une sorte de douche entourée de tissus.

    - Va essayer ça, je t'attends.

    Aussitot dit, aussitôt fait, la belle s'assit en tailleur, bras croisés, à l'endroit même où elle avait prononcé ses mots.
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeVen 24 Jan 2014 - 0:58

Je me laisse entraîner par cette Elise tout amicale qu'elle est et plaisante au regard, je ne résiste même pas lorsqu'elle me prend la main pour m'inviter à la suivre et je la suis comme un enfant avec sa mère, je ne me méfie même pas d'un éventuel piège tellement sa présence est enivrante et rassurante. La jeune femme m'a même prêté sa veste afin de camoufler au possible mon extravagante tenue, me révélant au passage les superbes formes de sa plastique. Elle est adorable malgré le fusil se trouvant dans son dos et son horrible molosse et à part un léger sourire pour la remercier, je ne lui ai toujours rien dit, elle ne m'en a pas laissé le temps de toute façon. Et je la suis toujours par la main, elle me traîne parmi les quais bondés de monde. Je n'arrive pas à trouver de repère visuel pour me retrouver plus tard au cas où, je verrais ça quand il y aura moins de monde ou peut-être que cela viendra avec l'habitude. Et ça se bouscule, on se donne de léger coup d'épaules, j'en ai marre et j'ai hâte que ce calvaire se termine mais je ne laisse rien retranscrire et mon visage reste fermé dans la foule. On me regarde un peu moins, la veste fait son office à qui ne m'inspecte pas trop et c'est tant mieux, je préfère éviter les ennuis.

Nous nous arrêtons enfin de marcher parmi la cohue et la belle me fait entrer dans un ancien wagon de métro rouillé par le temps, et bientôt sans la moindre trace de peinture tellement celle-ci s'est écaillé. L'intérieur est aussi décrépi et poussiéreux, de même que les fringues composant les faux-semblants de rayonnage mais je suppose qu'avec mes anneaux, je ne peux sans doute pas m'habiller avec le dernier costume à la mode en Italie, si celle-ci existe encore... Je ne prête que peu d'attention à la vendeuse non pas qu'elle soit désagréable mais j'ai déjà mon ange gardien féminin. Je fais mon tour parmi les rayons et vêtements et je ne sais même quoi prendre tellement tout est dégueulasse et immonde, il y a même du sang sur certaines pièces. Certains habits doivent venir de cadavres, je ne vois pas d'autres explications et j'en suis dégoûté, ce qui ne va pas faciliter mon choix. Elise, elle, semble trouver son bonheur et je ne comprends que ses choix sont pour moi que lorsqu'elle me les tend et me demande d'aller les essayer m'indiquant par la même occasion une cabine d'essayage. Elle me surprend par sa gentillesse ou alors je suis trop naïf mais je ne vois pas pourquoi elle m'aurait emmené ici dépenser des anneaux qu'elle aurait pu me dépouiller dans une embuscade ou tout simplement avec son flingue braqué sur moi. C'est peut-être pour mes beaux yeux...

- Merci Elise, c'est gentil de ta part, j'étais un peu perdu... je m'appelle Gabriel au fait, tu ne m'as pas laissé le temps de te répondre tout à l'heure.

J'esquisse mon plus beau sourire avec des dents bien trop blanches pour cette époque et me retourne vers la cabine proche de nous. C'est du bricolage à l'arrache avec de vieux tuyaux et un rideau de douche vert troué à de multiples endroits mais cela devrait faire l'affaire surtout que je ne porte rien en dessous de cette tenue trouvée dans le laboratoire par « cape noire ». Mes trois sauveurs me manquent en y repensant mais il est trop tard pour revenir en arrière... Je me déshabille comme je peux à l'intérieur de cette cabine bien étroite et enfile ce que la jeune femme a trouvé. Je ne vois pas de sang, c'est déjà ça et mise à part la saleté, je ne plains pas, la demoiselle a du goût malgré la mode de l'époque, ça doit être dans le gène féminin. J'enfile pour en terminer avec l'essayage un manteau en cuir, range la petite sacoche d'anneaux entre mon nouveau t-shirt et mon torse, pli et mets sous le bras mon ancienne tenue et sors de la cabine me présentant directement à Elise, voir ce qu'elle en pense.

- Alors ça donne quoi ? C'est pas du Armani ou du Saint-Laurent mais je crois que ça le fait non ?

- Combien pour l'ensemble s'il vous plaît? Et je vous vends mon ancienne tenue si vous le souhaitez, c'est rare ce genre de tissu et c'est encore propre.

Je tourne la tête vers la vendeuse afin de lui montrer que mes dernières paroles lui est destinée.

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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeVen 24 Jan 2014 - 18:31

    Gabriel. Ce nom résonne dans sa tête comme un souvenir du passé. Et c'est une longue chevelure noire, qu'elle brosse avec délicatesse, qui revient à sa mémoire. Sa maman, sa douce et tendre maman. Non, je rigole là, sa mère était tout sauf une mère tendre et aimante. Plutôt une immonde bonne femme qui trainait sa fille au fil de ses passes. Mais Elise avait grandi dans cet environnement là, et s'en était accommodée. Mais elle se souvenait que sa mère parlait beaucoup. Seule, elle avait cru pendant longtemps, avant qu'elle ne lui explique qu'elle s'adressait aux anges, qu'ils la protégeaient. Et que certaines personnes pouvaient porter des prénoms d'anges... Raphaël, Gabriel... Peut être qu'en fait, c'était son ange gardien qui venait lui rendre visite ?

    Elle se retint de rire suite à cette pensée. Elle était juste ridicule de penser que quelqu'un là haut pouvait penser à elle. Que ce soit les anges ou même juste sa mère. C'était juste n'importe quoi. Bref, elle attendait patiemment qu'il le sorte de la cabine. Et elle ne fut pas décue lorsque ce fut le cas.

    Il lui était arrivé de trouver des hommes beaux. Mais jamais autant que lui. Il avait ce charme décalé, qui au delà de son air de chien paumé, semblait venir d'une autre époque, le chargeant de classe. Elle avait eu l'oeil, en choisissant la taille. Le t-shirt parfaitement ajusté épousait la forme de son torse avec une certaine sensualité, et le pantalon suivait sa forme également. Le manteau de cuir venait finaliser la tenue en lui donnant un look aventurier qui n'était pas pour lui déplaire.

    - C'est... Hum. Nickel.

    La jeune femme avait du mal à dissimuler son trouble, et décida donc d'aller négocier avec la vendeuse, et obtint, avec le rachat de sa tenue, un prix très correct de 5 anneaux. Elle s'occupa aussi de la transaction, et sortit de là accompagnée de son ami.

    - On doit te trouver une arme aussi, mais là le choix, c'est personnel...

    Elle l'emmena dans un autre wagon, armurerie gigantesque, où il pourrait trouver son bonheur... Le paiement ? Elle s'en chargerait.
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 17:26

La facture réglé a coups d'anneaux, nous sortons tous deux sans demander notre reste du wagon et mon guide touristique de charme m’entraîne déjà vers une nouvelle destination de son choix. La foule est un peu moins compacte que plus tôt, peut-être est-ce la nuit qui commence à tomber à l'extérieur alors les gens retournent à leur domicile, pour ceux qui ne dorment pas à même le sol, ce qui risque peut-être de m'arriver aussi si je dépense tous mes anneaux... Elise, ma jeune protectrice m’emmène vers un nouveau wagon, non loin de celui de Lucie mais dans le même état de délabrement et d'abandon. Elle veut  me trouver une arme d'après ses dires. Je ne dis rien sur mon malaise grandissant mais mise à part mes parties de chasse de l'époque avec mon père ou des amis, je n'ai jamais touché et utilisé d'armes à feu, pour me défendre. Mes anciens compagnons de route m'ont prévenu des dangers inhérents de cette époque mais suis-je prêt à ça... Je ne dis rien et je la suis, elle qui entre en me jetant un clin d’œil comme pour me dire, ça va le faire. Je ne sais pas combien coûte une arme à feu de nos jours mais je ne pense pas pouvoir en acquérir une avec le peu de moyen dont je dispose. Se renseigner doit être resté gratuit j'espère...

Le vendeur, quadragénaire aux cheveux en bataille, nous fait signe de tête, ne dit rien à notre entrée et semble guetter nos moindres gestes, à l’affût d'un quelconque signe de malhonnêteté de notre part ce qui est loin de mes attentions. Un vendeur d'armes doit en avoir une caché sous le comptoir, pour sûr, surtout quand tous les habitants du coin ont la bonne idée d'en avoir aussi. Même au far-west, je crois que la situation n'était pas semblable à cela... Je repense à ce que m'a dit Elise sur les armes,  un choix personnel. Je ne vais pas pouvoir compter sur elle sur ce coup, elle qui se tient adossée au mur tout en me regardant avec amusement ou curiosité ou même les deux je sais pas. J’essaie de me souvenir au plus vite de ce que mon père m'avait expliqué sur les armes à feu lors des rares moments où nous étions sur la même longueur d'onde. Les différentes catégories d'armes, les munitions, le type de projectile, le recul, la pénétration... Il me revient surtout que pour un novice comme moi, le meilleur moyen de toucher quelque chose était encore de rester avec des cartouches et pas des balles... J'erre devant les étagères comme une âme perdue avec cette idée en tête néanmoins. Et je pense trouver mon bonheur, si on peut parler de ça pour une arme à feu.  ARME

- Vous le vendez combien le canon scié... avec une dizaine de cartouches ?

Mes talents de commerciaux ne valent rien ici, je ne connais pas la valeur d'une arme et encore moins en anneaux...Le commerçant s'approche et regarde de plus près l'objet de ma convoitise. Espérons qu'il ne remarque pas que je n'y connais rien ou presque dans les armes à feu sinon son prix va grimper en flèche.

- 70 anneaux jeune homme avec le holster, vous trouverez pas moins cher ici surtout si vous allez chez ce fourbe de Victor. Et je ne discute jamais le prix...

Je le remercie de l'information et retourne auprès d'Elise qui n'a rien dit depuis notre arrivée. Elle est bien trop occupée à me regarder chercher. Je pose ma main contre le mur où elle se tient et rapproche mon visage du sien pour que ce que je compte lui dire reste entre nous, à l'abri des oreilles du marchand. Elle est vraiment canon pense-je un bref instant avant de me reprendre et de revenir au sujet actuel.

- J'ai honte de t'avouer ça mais je ne sais pas à combien se monnaye une arme... Je suis un peu nouveau ici et votre économie me dépasse pour le moment...C'est le bon prix ? De toute façon, ne cherche pas, je n'ai pas autant d'anneaux sur moi, on ferait mieux de sortir d'ici...
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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 14:19

    Elle était juste fascinée, et ne quittait pas Gabriel des yeux, à la fois amusée et curieuse de voir comment il allait s'en sortir. Il n'avait visiblement aucune connaissance des armes récentes (qui n'étaient en fait que de la récup un peu améliorée). Elle était allée s'adosser à la paroi du wagon. Sa façon de se mettre légèrement en retrait, tout en gardant un œil sur le business, veillant à ce que son protégé ne se fasse pas escroquer en beauté.

    Lorsqu'il saisit l'arme qui semble l'interesser, elle esquisse un sourire satisfait. Parfaitement ce à quoi elle s'attendait de sa part. Puissance et classe, coup par coup, pas trop bourrin. Il se retourne vers le vendeur pour lui demander le prix, et Olivier, le-dit vendeur, semble remarquer à son ton hésitant qu'il a affaire à un néophyte. A-t-il déjà oublié la présence d'Elise, qui, elle, a une certaine connaissance du marché ?

    Gabriel se retourne vers elle, et approche son visage du sien. Elle plante ses yeux dans les siens, et on dirait presque qu'elle va poser ses lèvres sur celles de son compagnon. Mais il bifurque, et s'approche de son oreille pour y murmurer qu'il n'y connait rien, et que si elle pouvait lui apporter un peu d'aide, il n'en serait pas mécontent... Elle pose sa tête sur son épaule, de manière a avoir le vendeur dans son champ de vision.

    - Victor m'en proposait 50 la semaine dernière, Olivier. Tu nous a pris pour des pigeons c'est ça ?

    - J'avais presque oublié que t'étais là toi...

    Il leva les yeux au ciel, visiblement dégoûté que son coup de bluff tombe à l'eau. A 70 anneaux, il se faisait une belle marge sur l'engin, et voilà qu'il allait être obligé de la réduire. Bien évidemment, il ne pensait pas que la belle se foutait de sa gueule aussi, et que Victor ne serait pas descendu en dessous de 60 anneaux.

    - Je vous le fais à 45, Elise, mais je pourrais pas descendre plus bas.

    - Deal. Et c'est pour moi.

    Elle enlace doucement Gabriel, et se détache de lui pour aller rejoindre Olivier près de sa caisse, où elle commence à murmurer des choses qu'il ne peut pas entendre. La transaction est à ses frais. Evidemment, il ne sait pas qu'elle va donner de sa personne pour son arme, et elle ne le lui dira pas.

    Maintenant équipé, ils sortent à nouveau du wagon. Et avant qu'il ne lui pose une question, elle avance une explication.

    - Il me doit un service, une vieille histoire de goule qui habitait son grenier... Rien de bien important... Tu veux visiter quelque chose ?
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 17:33


- Merci Elise...

Bien trop naïf sur le coup... Je ne cherche pas à comprendre et j’acquiesce sans me poser de questions sur ce qu'il vient de se passer, il ne faut pas cracher dans la soupe comme on dit mais quand même... Elle vient de m'offrir une arme à feu, une femme m'offre une arme à feu, il faut vraiment que je me fasse à cette époque au plus vite et je dois avoir l'air idiot avec la tête que je fais mais tout est vraiment nouveau pour moi. Je découvre petit à petit comme un nouveau-né mais je dois en faire abstraction, je pourrais passer pour un faible et devenir une cible à dépouiller. Alors je range le canon scié, préalablement chargé contre ma cuisse droite dans le holster prévu à cet effet et je suis Élise en dehors du wagon. Je ne dis pas au revoir à ce marchand ayant voulu m'arnaquer sur le prix pour le coup. J'espère ne jamais faire usage de cette arme à feu mais j'ai comme un doute qui m’envahis lorsque je revois la foule et les innombrables armes qui s'y trouvent. Le plus tard possible au moins... La belle m'explique brièvement, devant les portes du wagon comment elle a pu réussir à obtenir cette ristourne. Cette histoire tient la route, je n'aimerai pas avoir une goule dans mon grenier. Visiter autre chose... Elle a vraiment bien compris que je suis un touriste ici. Mais je veux me détendre de toutes ces émotions en buvant un verre pour le coup. Et je payerais cette fois.

- Visiter non, je t'avoue que j'ai beaucoup marché aujourd'hui alors si tu pouvais nous emmener dans un « rad » sympa pour qu'on boive un verre, ça serait sympa et tu pourrais me dire pourquoi tu es aussi gentille avec moi ? J'insiste pour payer cette fois... Et il faudrait que tu m'indiques où je pourrais payer pour dormir dans un lit cette nuit ?

Élise me sourit elle semble heureuse de l’invitation et attrape de nouveau ma main, m’entraînant dans la foule. Cela ne me manquait pas tous ces contacts, se faire marcher sur les pieds, les odeurs de déjections ou de transpiration, cette sensation d'être constamment épiée par le voisin. J'ai hâte de me retrouver devant un verre et assis autour d'une table. Je n'essaye même pas de me repérer en chemin, je reste concentré sur mon ange gardien. Nous marchons une bonne dizaine de minutes avant que la jeune femme ne m'indique un wagon possédant un écriteau géant planté au-dessus du toit, le « Petit Métrop ». Je lui emboîte le pas et ouvre la porte pour la laisser entrer en premier, les vieilles habitudes ont la vie dure je crois mais ce ne doit pas être la galanterie qui étouffe les hommes de cette époque alors ce petit geste, j'espère, lui fait plaisir. Et j'entre à mon tour découvrant les lieux... Je suis à moitié surpris, l'endroit ne respire pas l'hygiène mais il y a tout de même un effort de décoration et tout ce qu'il faut pour ressembler à un vrai bistro, un long comptoir avec d'innombrables tabourets, quelques tables et chaises contre la paroi opposée et un juke-box en état de marche diffusant du Reinhardt. Le wagon devait être un wagon-bar de la S.N.C.F à l'époque.


Par chance, la table au fond du wagon se libère devant nous. Elise, sans doutes familières des lieux n'hésite pas à se jeter sur l'opportunité et bouscule quelques personnes afin de s'assurer la prise. Je la suis en l'excusant auprès des personnes bougés par un vulgaire signe de la main et un hochement de tête à leur encontre et je m'assois en face de ma protectrice, mon ange gardien parisien. La petite fait de l'effet à toute la clientèle, je sens leurs regards souvent se portés sur notre table et je me sens privilégié pour le coup. Je veux lui parler, faire plus amples connaissances mais le barman ne me laisse pas ouvrir la bouche, il nous demande ce qu'on veut boire. Je me tourne vers Elise qui me donne sa commande.

- Un rhum et une vodka patron.

Je n'attends pas que nos verres arrivent pour refaire un essai.

- Alors... Elise, on a pas énormément parlé depuis tout à l'heure. Je t'ai dis merci déjà hein ?... Tu... tu fais quoi de beau ici ? Et surtout, pourquoi autant de gentillesse envers moi ? J'apprécie crois-moi...
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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 21:07

    - A moins que je ne te fasses peur, je vais te garder avec moi quelques temps...

    Elle restait un peu énigmatique, et ça, ça pouvait être effrayant. Mais qu'importe, elle lui expliquerait en temps voulu. Elle l'entraîne donc à sa suite, et sait où elle va. Elle se faufile aisément entre les corps qui se frôlent, elle a l'habitude et l'entraînement, elle fait ça depuis qu'elle est toute petite. Ah ! Le « Petit Métrop ». Ce bistrot existe depuis des années, elle se rappelle que sa mère l'emmenait souvent ici lorsqu'elle manquait de clientèle. C'était son endroit préféré. Elle y trouvait la chaleur qu'il manquait à sa triste vie, et il y avait toujours une ou deux poulettes amoureuses des gosses, qui se faisaient joie de s'occuper de sa gamine pendant qu'elle noyait sa detresse dans l'alcool et les psychotropes. Autant dire que c'était les meilleures souvenirs de la dite gamine, et que ça devait être pour ça qu'elle aimait y revenir.

    La musique est gaie, et entraînante, et il lui ai difficile de ne pas se tortiller en jouant des coudes. Elle aime cette ambiance vieux Paris, même si elle ne la pas connu, elle imagine. C'est ça le problème, lorsqu'on est issue de sa génération. On ne sait pas à quoi ressemblait le monde avant. Elle n'a toujours connu que la misère, l'horreur, la survie. Pas facile tout ça, mais c'est son lot quotidien, et elle sait qu'elle ne peut pas vraiment espérer mieux. Elle sait que les regards se sont tournés vers elle, et que tôt ou tard il faudra qu'elle s'en explique.

    Ah, les questions commencent.

    - Oui tu m'as déjà dit merci...

    Son sourire est doux, et délicat. Il l'amuse et l'attendrit, ce qui est bien rare. La question suivante lui semble délicate. En temps normal, elle n'a aucun problème a assumer sa profession. Elle en ai même plutôt fière et porte sa réputation comme un drapeau. C'est ce qui lui permet d'avoir une assez belle vie, alors pourquoi en avoir honte ? Et pourtant, devant lui, elle n'ose pas, ou elle ne veut pas. Elle veut rester l'ange pur, et pas l'ange déchu qui se vautre dans la luxure...

    - Je rends service à des gens, de temps à autres. Ca marche plutôt bien. Maintenant, savoir pourquoi je t'aide...

    Elle sourit à nouveau, et plongea ses yeux dans les siens, tout en venant poser sa main sur la sienne.

    - Je t'avoue que ce n'est pas dans mes habitudes. Mais tu es différent n'est ce pas ? A situation exceptionnelle, comportement exceptionnel. Tu n'es pas d'ici n'est ce pas ? Et visiblement tu n'es pas prêt à affronter ce monde. Tu es perdu, et tu as besoin d'un guide. Banco me voilà, c'est pas top ? Je te demande rien en retour... On va dire que c'est le rachat de mes mauvaises actions. Récupérer du karma quoi...

    Les verres arrivent, et elle le saisit pour y plonger les lèvres. L'alcool lui brule la gorge et la fait grimacer. Elle est plutôt drogue d'habitude, alors ça la surprend toujours.

    - C'est quoi ton histoire à toi ?
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 22:34

Je ne sais pas si je dois la croire mais j'en ai tellement envie que je fais l'impasse sur une quelconque réflexion, son regard plongé dans le mien et le contact délicat de sa main me ferait presque rougir en plus de m'embrouiller le cerveau. À mon époque, ce genre de contact avec la gente féminine se terminait généralement dans mon appartement ou dans un hôtel mais tout est différent ici... Elle n'a aucune raison de me mentir, elle ne me doit rien comme toutes les femmes m'ayant croisé par le passé et elle a été plus que généreuse depuis notre rencontre. Je serais bien idiot de rejeter le peu d'aide dont je dispose... Je réalise à ces mots qu'elle m'a presque percé à jour, effectivement je ne suis pas d'ici... enfin, plus exactement, je suis d'ici mais il y a un siècle de ça et cela est bien plus difficile à appréhender je pense. Saint-Clair m'a donné un conseil pour parer à cette question, les fameux abris Vault-Tec. J'hésite entre lui dire la vérité ou balancer l'idée de mon ancien compagnon de route. Regarder autour de moi quelques secondes suffit à me décider, il y a des oreilles indiscrètes non loin.


- Effectivement on peut dire que tu as viser dans le mille, je... je suis récemment sorti d'un abri souterrain, Vault-Tec, tu connais ? On faisait pas grand chose là-dessous malheureusement alors j'ai décidé de sortir...Mon histoire n'est pas très captivante désolé.

Saint-Clair a beau m'avoir prévenu, je n'ai rien préparé pour répondre à ce genre de questions, et je crois que ça s'est vu. Je ne la regarde qu'a moitié car j'ai toujours été un très mauvais menteur... Je peux toujours lui dire la vérité plus tard et je ne cherche pas à savoir si c'est passé comme une lettre à la poste, j'essaie de rester normal, moi-même. Je prends à mon tour le verre en main et bois une gorgée de rhum tout en gardant ma main sous la sienne, je ne sais pas pourquoi mais ça me rassure... Le nectar est puissant et racé mais je ne peux m’empêcher de faire la grimace. La bouteille doit être aussi vieille que la date de ma congélation, faisant passer l'absinthe pour un alcool de petit joueur de province...

- La première gorgée...Ah... On boit que de l'eau glacée d'où je viens, désolé... Pour en revenir à ce que tu me disais, oui effectivement, tu m'as bien cerné, j'ai bien besoin d'un guide, tout est complètement différent ici alors autant avoir quelqu'un de charmant comme toi.

J'accompagne la fin de ma phrase d'un clin d’œil, en référence au sien venu plus tôt. Un petit jeu de séduction que nous nous lançons depuis notre rencontre je crois, si je ne suis pas fou.

- Tu me disais que tu vivais et gagnais ta vie en rendant service aux gens, avec ton arme ? Et tout à l'heure, je t'ai demandé si tu connaissais un coin où dormir pas trop cher, tu as des idées ? Je commence à fatiguer, je pense que je ne prendrais qu'un verre...
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 23:13

    Un abri ? Il n'a pas la tête de ceux qui sortent des abris. Son histoire ne tient pas la route, mais elle ne lui en veut pas, après tout, elle lui ment aussi sur une partie de sa vie. C'est de bonne guerre. La musique change, autour d'eux, plus lascive, plus douce, plus délicate aussi, installant une autre atmosphère, plus séductrice, un peu comme les vieux films d'avant-guerre qu'elle avait vu, une fois, sur holodisque. Mais il garde sa main au contact de la sienne, et elle sent ses joues rosir légèrement. Comme une jeune débutante qu'elle n'est pas.

    A son grand plaisir, il grimace à son tour lorsque la liqueur coule entre ses amygdales, elle ne passe donc pas pour une petite nature. Et puis bordel, elle n'avait pas du tout l'habitude de boire. Alors elle ne pouvait pas garder la face dans cette situation. A nouveau, il la charme, un clin d'oeil cette fois, et elle se retient de ne pas rougir de plus belle. Ce ne serait pas sérieux, même pour elle.

    - Avec mon ?...

    Elle ne peut pas s'empêcher de marquer un temps, le temps de réfléchir, et de se trahir peut-être. De quoi parle-t-il ? Quand soudain, elle tilte.

    - Oh, mon arme ! On peut dire ça, mais pas seulement, je fais beaucoup de... Protection rapprochée, aide à la personne, aide à la detresse psychologique, j'ai pour vocation de combler la solitude des uns et des autres.

    Ouais, c'était plutôt joliment dit, et pour le coup ça lui plaisait. Le mot « pute » n'avait pas effleuré ses lèvres, et ce n'était pas facile à deviner, même avec ces paroles-là. Surtout pour quelqu'un qui ne faisait visiblement pas partie de ce monde qu'était le sien. En entendant sa dernière phrase, elle secoua légèrement la tête en faisant claquer sa langue, avant de revenir sur ses yeux avec un sourire amusé.

    - Tu ne m'écoutes donc pas hein ? Je t'ai dit que je te gardais avec moi. Je ne te laisse pas partir tant que tu n'es pas rôdé à la vie d'ici. Un peu comme un oisillon. Je vais t'aider à ouvrir tes ailes, mais en attendant tu restes au nid. Allez viens, la nuit va tomber dehors, et on a un peu de marche pour rejoindre mon chez-moi.

    Un anneau dans la poche du tavernier, et les deux comparses quittent l'ambiance plutôt feutrée du Petit Métrop pour retrouver l'agitation et le brouhaha des couloirs du métro. Le molosse qui les avait attendu devant le bistrot vint naturellement se placer devant sa maitresse. Elise caressa instinctivement la bandoulière de son Churchill qui lui sanglait la poitrine, et attrapa avec douceur la main de Gabriel, la même qu'elle n'avait pas lâché lors de leur dégustation alcoolisée. Hors de question de le perdre.

    Se faufilant à travers la foule, Elise prit une bouffée d'air frais – enfin, aussi frais que pouvait être l'air des Terres Désolées – et se mit en marche. Elle était silencieuse, non pas qu'elle ne voulait pas faire la conversation à son nouvel ami, mais elle était en alerte, toujours lorsqu'elle était à l'extérieur. Le contraste avec Métropolitopia était assez saisissant en fait. Ici, c'était plutôt le silence qui régnait.

    Ils marchèrent ainsi une petite dizaine de minutes, le temps de s'éloigner du cœur battant de ce qui restait de la ville. Il arrivèrent à ce qui avait été un joli pavillon de proche banlieue. De l'extérieur, il ne payait pas de mine, mais Elise en poussa le portillon, qui ne servait à rien, étant donné qu'il ne fermait plus aucune cloture, et poussa la porte.

    - Les Terres Désolées sont dangereuses. Il y rôdent de nombreux dangers. Animaux sauvages mutés, récupérateurs, survivants en quête de bagarres ou de gens à piller. Plus ton logement est pittoresque, moins tu risques d'être attaqué... Première leçon.

    A l'interieur, ce n'est guère mieux, mais il y a le strict minimum et un peu de confort. Un matelas large de deux mètres, une table, quelques placards, et quelques vivres. Rien de bien transcendant, mais suffisant pour vivre...

    Je t'en prie, installe toi... J'espère que ça t'embête pas de partager mon lit, on ira essayer de te trouver un matelas à toi demain.

    Le laissant prendre ses marques, elle farfouilla dans les placards. Quelques ingrédients. Ce ne sera pas un repas de fête, mais bien assez pour se caler l'estomac.
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 1:13

Ce n'est pas la première fois qu'une jeune femme m'invite chez elle mais je ressens comme un malaise, je suis comme à mon premier rendez-vous amoureux, complètement perdu, sans savoir ce qui va m'arriver. Et je n'ai pu répondre que par un simple «ah d'accord» lorsqu'elle me lança son invitation en pleine figure avant de m'entraîner en dehors du petit troquet, en même temps je ne m'attendais pas à ça... Je la suis, je me laisse guider jusqu'à son chez elle, en compagnie de son chien retrouvé devant le wagon, je l'avais complètement oublié celui-là.  La traversée du métro se fait assez rapidement, les rues si on peut les appeler comme ça sont bien moins fréquentés et avant de partir, je ne peux m’empêcher de penser à tout ce que je viens de voir ces dernières heures. Et je n'ai toujours pas vu de médecins, pourvu que mon cœur me laisse tranquille jusqu'à demain... Je dirais à mon ange gardien que j'ai besoin de voir un docteur pour une banalité.

Pour l'occasion, nous sortons du métro, j'ai l'impression de respirer comme en montagne tellement l'air extérieur me semble pur en comparaison de ce que je viens de subir dans le cloaque se faisant passer pour une ville. Je n'ai pas le temps ni le loisir de regarder à nouveau les ruines de la ville lorsque nous marchons, dans le silence le plus complet. Et ceux pendant une bonne dizaine de minutes où la jeune femme paraît différente. Bien plus sérieuse elle est en alerte comme si nous étions encore en pleine guerre. Je laisse ma main presque tremblante sur la crosse de mon arme afin de me rassurer et d'être prêt au cas où je ne sais quoi se produit. Ce qui n'arrive pas, fort heureusement pour nous. Nous arrivons devant un petit pavillon typique de l’Île de France, complètement délabrés bien entendu mais pas non plus en ruine. Elle rompt enfin le silence pesant en se rapprochant de la porte d'entrée.

- Ce n'est pas la première leçon qu'on me donne aujourd'hui... mais c'est noté mademoiselle, pas de soucis. Je te remercie Elise.

Elle entre et je suis le mouvement, laissant le molosse passer devant moi sans insister. Et je découvre la décoration intérieure... L'appartement est dans un sale état, poussiéreux, le papiers-peint de l'époque est à l'état de reliquat, la moquette comme les carrelages sont défoncés mais je ne fais pas la fine bouche, c'est le coin le plus propre que j'ai vu jusqu'à présent. Je ne remarque le matelas qu'a son évocation.

- Euhhh...Non...Ça me dérange pas, je suis tellement fatigué que je vais dormir à peine allongé. Mais toi, ça te dérange pas ? Bon t'as ton chien pour te défendre je te l'accorde...

Mes joues virent à l'écarlate, je ne me vois pas mais je la sens, cette chaleur sous mes pommettes. C'est bien la première fois que je vais dormir dans le même lit qu'une femme sans qu'il ne se passe rien. Je pense à ma santé pour une fois, à mon cœur. J'ai des doutes après tant de temps à ne pas avoir touché une femme, cette maladie à la con pourrait resurgir pendant l'effort et je suis exténué... Pas bon. En plus, depuis mon réveil à part pour pisser, mon pénis ne s'est pas manifesté une seule fois même si pour sa défense, le sexe n'a pas été la priorité du jour.

- C'est chez toi ici ?... enfin je veux dire, c'était abandonné à ton arrivée ?

Mille questions me trottent dans la tête mais je ne sais pas par où commencer, il y en a bien trop et j'entretiens la conversation avec ce qu'il me passe par la tête...La jeune femme elle, fouille parmi les quelques placards se tenant par miracle encore au mur et je ne fais pas mon curieux pour le coup. Je retire ma veste et le holster se trouvant contre ma cuisse, les pose contre le dossier de la seule chaise se trouvant dans la pièce et m'assois sur le matelas afin de lui laisser la meilleure place, elle est chez elle après tout.

- Je sais pas ce que tu fais mais tu as besoin d'un coup de main ?
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 9:12

    - T'en fais pas pour moi, va.

    Il semble intimidé. Est-ce elle qui fait cet effet là ? Elle ne voudrait pas le mettre mal à l'aise, mais elle ne se sent pas non plus de partir là, maintenant, à l'aventure pour aller chercher un nouveau matelas. Elle jette un œil par la vitre. Le crépuscule est déjà là. Hors de question de se risquer à sortir le bout de son nez.

    - Oui, j'ai eu de la chance. Avant j'étais dans un vieil immeuble, un peu plus proche du centre, mais un groupe de récupérateurs à débarqué, et j'ai été obligée de leur laisser les lieux sans me faire repérer. Alors j'ai marché un peu plus loin, et j'ai trouvé cette petite baraque inoccupée. Et voilà, c'est chez moi, jusqu'à devoir partir ailleurs.

    Elle se retourne vers Gabriel, et le voit ôter son holster. Doucement, elle pose ce qu'elle était en train de faire – une espece de bouillie d'avoine – et s'approche de lui.

    - Ton arme, c'est ta survie...

    Posant un genou au sol, elle saisit le holster et fait le tour de la cuisse de Gabriel avec ses mains pour l'y fixer à nouveau.

    - Ce n'est pas très confortable, mais je t'assures que c'est pour ton bien, ne t'en sépare jamais... Non, c'est bon, c'est prêt, on va pouvoir manger.

    Servant le plat, un peu insipide, mais nourrissant, elle s'installe sur une chaise, et pose un troisieme bol par terre, pour que le chien vienne s'y nourrir. Ca peut paraître étrange, de l'extérieur, la façon dont elle traite cet animal. Presque comme un compagnon humain.

    La soirée se passe, plutôt tranquillement, mais l'avancée de la nuit commence à la faire bailler. Aussi, elle retire sa veste, et son pantalon, ne gardant que son t-shirt et ses dessous. Rien de provocant en elle pour le coup, ce n'est pas ce qui l'interesse ici. Elle s'installe sur le matelas, et tire une couverture miteuse, mais qui tient chaud. Doucement, elle vient se caler contre Gabriel, et s'endort en toute quiétude.
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 13:22

L'instant est plutôt calme et silencieux, la nuit tranquille, je suis allongé sur le matelas depuis quelque temps mais le sommeil ne vient pas, je réfléchis bien trop à mon avenir à  la situation actuelle et à Elise à coté de moi en petite tenue... Ma première nuit post-apocalyptique. Son mini-numéro de strip-tease de tout à l'heure a au moins eu le mérite de réveiller mon bas-ventre, me rassurant pour le coup. J'ose à peine bouger de peur de réveiller la jeune femme blottie contre moi mais je tends tout de même le bras se trouvant sous elle pour le dégourdir. Machinalement je suppose, elle l'attrape et l'enroule autour d'elle comme pour se réchauffer, profitant de ce moment pour se serrer encore plus contre moi. Cela a un côté rassurant pour elle comme pour moi j'imagine... Je sens son souffle régulier sur mon cou ainsi que les pulsations de son cœur résonner en moi, cela est assez érotisant mais je me contrôle au mieux et je ne fais que regarder le plafond lorsque je ne surveille pas la porte d'entrée. Difficile de dormir avec un holster et une arme sur la cuisse alors je profite du moment pour déposer mon arme à coté du matelas, dieu que ça fait du bien de s’alléger de la sorte. Le chien, lui, est allongé au bas du matelas, chauffant comme il peut les pieds de sa maîtresse tout en jouant son rôle de garde j'espère. Doucement, la fatigue et le sommeil arrivent...


Elise est devant moi allongée, complètement nue à moitié enchevêtrée dans de sublimes draps de soie rouge  et s'offrant à moi sur un lit en forme de cœur. Je reconnais les lieux, nous sommes dans le majestueux hôtel « Les 3 rois » où j'ai l'habitude d'emmener mes conquêtes du soir, je reconnais la décoration malgré le fait que je n'y suis pas allé depuis longtemps. Elle m'invite de la main et par son regard de séductrice à la rejoindre, à venir effleurer sa peau, sentir son corps bouillonnant de désir. Je ne me fais pas prier et la rejoins déjà nu comme un ver, m'allongeant à ses côtés tout en la touchant délicatement. Je fais dans le romantisme pour le coup et l'embrasse voluptueusement  pendant que mes mains voyagent sur les collines de ses hanches avant de remonter vers sa poitrine. Sa peau est d'une agréable douceur... Comme le contact de ses mains se baladant sur mes fesses et le bas du dos lorsque je me positionne au-dessus d'elle afin de la faire mienne...


- GABRIEL... GABRIELLL ?

C'est avec difficulté que j'ouvre les yeux à l'évocation de mon prénom et je regrette de le faire pour le coup même si le souvenir de mon rêve commence déjà à se dissiper. Je remarque grâce à une fenêtre que le jour se lève... malheureusement. Je ne sais pas si c'est le rêve que je viens de faire mais mon entre-jambes est en forme ce matin. La jeune femme, elle, est toujours allongée à mes côté, à moitié entrelacée avec mes jambes et mon bras. Elle me fait face, son visage souriant est à peine à quelques centimètres du mien et ses yeux sont plongés dans les miens, créant une promiscuité qui ne me dérange pas plus que ça pour le coup. Elle semble avoir bien dormi et j'apprécie de bon matin être réveillé par un tel sourire.

- Hello toi, bien dormi ?

Je ne cherche toujours pas à bouger, je dois avouer que je suis bien là où je suis pour le moment présent et je reste plongé dans son regard, ne prêtant aucune attention au reste. Je dois avoir une sale tête mais je me réveille...

- Quoi de beau de prévu aujourd'hui mademoiselle ?
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 14:09

    Sa nuit à elle est plus mouvementée, ses muscles se crispent et se détendent. Son lot de cauchemards quotidien. Ses paupières se plissent au fil de ses visions de plaines désolées et de cadavres décharnés...

    Face à elle, une porte. Une immense porte blindée, avec une sorte de roue, sur l'avant, comme un immense coffre-fort. Accrochée à côté, une pancarte, grande, blanche, avec des écritures rouges.


    NE PAS OUVRIR
    Risques de contamination externe

    Présence d'êtres vivants
    Passez votre chemin





    Une interdiction ? La tentation est trop forte, et c'est à force d'effort qu'elle réussit à faire tourner la roue. Dans un craquement, puis dans un sifflement, la porte décompresse, et s'ouvre, révélant une silhouette. Une silhouette qu'elle connait. Gabriel...

    Ses yeux s'ouvrent lentement, en papillonant. Que signifiait ce rêve exactement ? Et pourquoi rêvait-elle de lui ? L'intriguait-il à ce point ? En tout cas, là, elle se sentait bien, son corps chaud contre le sien, sa cuisse contre son... Tiens ? En toute discrétion, elle souleva légèrement la couverture pour vérifier que c'était bien ce à quoi elle pensait, et elle afficha un sourire satisfait. En tant normal, elle aurait été encline à le réveiller d'une jolie manière, mais elle n'avait pas envie de lui donner l'impression d'être tombé dans un piège, elle n'en fit donc rien, reposa le tissu, et passa son bras autour de sa taille.

    - Gabriel... Gabriel...

    Sa voix est un murmure délicat et mielleux. Son visage n'est qu'à quelques centimètres du sien, et elle se régale du spectacle de son hôte ouvrant les yeux à son tour. Lorsqu'il s'adresse à elle, elle vient doucement frotter le bout de son nez contre le sien.

    - J'ai très bien dormi, et toi ?

    Elle tend le bras derrière elle, pour vérifier que son fusil est toujours là, puis revient vers Gabriel, et pose sa main sur sa joue, la caressant instinctivement du pouce.

    - Tu as le choix... Chasser, étudier les relations sociales, visiter... Je te laisse décider.
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 15:40

Une bien vilaine pensée me trotte l'esprit lorsqu'elle me propose d'étudier les relations sociales en sa compagnie et je n'ai pas vraiment retenu le reste de sa phrase, trop occupé à jouer sur ses mots, les sortir de son contexte, et les images de mon rêve sont encore bien présentes. En même temps, j'ai la sensation qu'elle me cherche, qu'elle me titille, nous continuons notre petit jeu commencé la veille. Je n'ai pas tellement changé avec les femmes à ce que je vois... Toujours cette ambiguïté dans l'air et je ne fais rien pour arranger les choses, j'aime jouer à ce jeu.

- Je te dirais bien que j'aimerais rester allonger comme ça des heures mais je dois me lever pour l'heure, un besoin physique si tu vois ce que je veux dire.

Sous-entendu, j'ai envie de pisser, comme tous les matins, comme tous les hommes adultes pour la plupart. Je relève délicatement sa main qui me caresse toujours les joues, avec regret, passe la mienne dans ses cheveux pour la remercier de sa douceur et me lève en délicatesse. Inutile de se presser, il n'y a personne qui m'attend à cette heure particulière et je ne veux pas énerver le chien même s'il doit commencer à s'habituer à moi. Je regarde mon environnement et ne vois que la porte de sortie pour me soulager au plus vite. Ce n'est pas encore une habitude et pendant que la belle se lève et se rhabille je sors sans mon arme, resté au sol à coté du matelas.

- J'en ai pour deux secondes, à tout de suite la belle.

Le soleil n'est pas encore à son zénith, il doit être encore tôt mais il fait bon même sans ma veste en cuir. Je ne sais pas à quelle période de l'année nous sommes et je crois que c'est bien le cadet de mes soucis. Je ne réfléchis pas plus et me dirige vers le mur le plus proche afin de soulager ma vessie. Je sors le matériel et pense au même moment. Une vieille habitude... Interrompu par le contact glacial du métal sur ma gorge. Un couteau...

- Termine ce que t'as à faire et ferme ta gueule compris ?

Je crois que j'ai merdé, fais chier... Un homme se trouve derrière moi, je ne l'ai pas entendu approcher, sans doute trop dans mes pensées. Je ne cherche pas à me retourner, je termine mon office et range la cargaison à l'abri, bien au chaud. Je ne fais pas bien la malin pour le coup...

- Et maintenant ?

- Maintenant, tu appelles la salope qui est avec toi et tu lui dis de sortir sans son arme sinon je te coupe la gorge...

J'hésite à faire ce qu'il me demande, je ne veux pas qu'il soit fait le moindre mal à mon ange gardien mais ai-je le choix pour le coup ? Avec ce couteau sur ma gorge... Je n'ai pas traversé un siècle de bêtises humaines pour mourir comme ça... Je n'ai pas enduré la séparation avec mon ancienne vie pour ça...

- Tu es sûr de ton coup ?

L'homme me frappe derrière la tête avec le manche de son arme comme première réponse et  remet aussitôt le tranchant sur ma gorge.

- Tu crois que je rigole p'tit con, dépêches-toi de faire ce que je dis.

Je m’exécute cette fois-ci.

- ELISE, tu peux sortir s'il te plaît, j'ai comme qui dirait un petit soucis dehors, sans ton arme hein !!!
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Elise Follies
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 18:24

    Il quitte son etreinte petit à petit, et elle le laisse partir à grand renfort de regrets. Faut avouer qu'un peu de douceur de temps en temps, ça fait sacrément du bien, et elle ferait mieux de ne pas prendre goût. Comme elle l'avait déjà dit, lorsque son oisillon serait prêt, elle le rendrait à la nature. L'avantage, c'est que c'est elle qui déciderait de quel moment sera le bon.

    Roulant sur le dos, elle s'appuie sur ses coudes pour le regarder sortir du pavillon. Un geste vers le chien, et celui ci rapplique pour son câlin matinal. Elle se relève assez rapidement, une fois qu'elle est reveillée, elle n'est jamais longue à démarrer, c'est l'avantage d'être née survivante, elle a appris à ne pas trainer trop longtemps. Un peu comme les chevaux qui dorment debout, histoire de pouvoir deguerpir en vitesse si le besoin s'en fait sentir.

    Il est bien long à revenir, c'est étrange... Un rapide coup d'oeil vers le matelas, et elle remarque que l'arme gît au bord du dit matelas. PUTAIN DE BORDEL DE MERDE. Elle lui a pourtant dit gentiment de ne pas quitter son arme. Mais il ne l'a pas écoutée, et maintenant il est long à revenir. Coincidence ? Sans doute pas...

    Elle s'habille en vitesse, et à peine a-t-elle enfilé ses bottines que la voix de Gabriel résonne à l'exterieur.

    - ELISE, tu peux sortir s'il te plaît, j'ai comme qui dirait un petit soucis dehors, sans ton arme hein !!!

    Sans son arme ? Ouais, c'est bien ce qu'elle pensait, ça pue. Et le léger tremblement dans sa voix traduit une menace physique. La jeune femme s'agenouille auprès de son chien, et lui murmure doucement.

    - Eliott, écoute moi bien mon chien. Je vais sortir de la maison et tu va rester là. Y'a des méchants dehors. Si je siffle, tu attaques, okay ?

    Attendait-elle vraiment que le chien lui réponde, ou l'éclair dans les yeux de la bête lui suffit-il pour lui montrer qu'il a comprit ? Un dernier regard à son Churchill – elle sortirait bien avec, mais elle ne sait pas combien ils sont à l'attendre dehors, et elle pourrait être à terre avant même d'avoir levé le canon du fusil – et elle se dirige vers la porte. Là, elle sort, sans refermer la porte, les mains en l'air.

    - Ca va, ca va, j'suis pas armée.

    Face à elle, un seul gars, la lame posée sur la gorge de Gabriel. Elle aurait carrément eu la possibilité de tirer, une seule balle, direct dans la tête. Et fin de l'histoire. Mais bon, elle avait voulu faire les choses bien.

    - Oh mais... Elise. Ca m'revient maintenant ! La pute des Terres Désolées. Avant t'avais un atelier sur Metrop. J'ai accompagné mon frère la bas.

    Elise baisse les yeux. Sans avoir honte, c'est pas vraiment comme ça qu'elle espérait que Gabriel allait apprendre comment elle gagnait sa vie. Allait-il croire maintenant qu'elle n'était avec lui que dans l'espoir qu'il allait la payer à la fin ? Ce qui n'était absolument pas le cas par ailleurs.

    - Fragile ton pigeon là. Enfin t'as du lui vider les bourses, si tu vois ce que je veux dire. J'aimerai bien récolter ce que tu viens de cotiser... Depêche toi.

    - J'ai rien.
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Gabriel Padalecky
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 21:47

La scène est coquasse, je suis comme un con les bras levés alors qu'un type est juste derrière moi avec son couteau sur ma gorge, pas l'idée du siècle me concernant mais j'essaie de garder mon calme comme je peux. Ce que je viens d'apprendre sur mon ange gardien m'y aide bien pour le coup. Je la vois baisser les yeux immédiatement quand le type prononce ses paroles, je ne sais pas si elle a honte de son boulot ou honte de me l'avoir caché. Étant donné la situation, je ne peux que lui adresser un léger sourire en coin et un clin d’œil pour lui montrer que cela ne me touche pas. Ce n'est pas comme si je lui avais dit la vérité me concernant lors de notre conversation dans ce petit troquet de Métropolitopia. Ce n'est pas comme si je n'avais pas fréquenté ce genre de fille lors des rendez-vous officieux avec les clients de mon ancienne boîte quand nous partions dans les bars à hôtesse de la capitale, cette ville... J'arrête de réfléchir lorsque le type s'énerve contre la jeune femme.

- Mon cul t'as rien pouffiasse, arrête de me prendre pour un con ou après ton pigeon, c'est ta chatte qui va goûter ma belle lame, de chair et d'acier. Hahaha...

Très fin, ça se mange sans faim... Au moins, le type est énervé et commence à baisser sa garde, il tend son couteau vers Elise alors qu'il l'insulte comme un malpropre. Je ne sais pas si je vais pouvoir donner pleinement de moi-même sur ce coup mais c'est le moment ou jamais d'agir et de réagir... De sortir de la torpeur que je traîne depuis mon réveil de la cryogénie, peut-être un effet secondaire temporaire... Le contact rapproché, ça me connaît et même si ce n'est pas académique pour le coup, ressemblant plus à du judo, je dois surtout être rapide, comme avant...  

J'attrape le bras armé de mon agresseur au niveau de son poignet à l'aide de mes deux mains encore en l'air depuis le début de cette histoire et je me sers de mon épaule et de mon dos comme d'un tremplin pour le faire trébucher devant moi. La prise est un succès, le gaillard s'écroule lourdement sur le dos, à même le béton et le visage faisant face à la jeune femme. Le couteau, lui, tombe à quelques mètres de là. Très bien, je ne crois pas que je doive aller plus loin, surtout que le chien à la bonne idée de sortir montrer les crocs. Il a dû entendre le type chuter et s'est poser des questions... Par sécurité, je m'inspecte, ma prise bien que réussie n'a pas été parfaite, je ne suis pas judoka. Mon t-shirt est légèrement entaillé et ma peau avec. Pas de quoi m'alarmer mais je ferais mieux de désinfecter dès que possible.

Je ramasse le couteau en faisant quelques pas et je regarde la scène. Je ne sais pas ce que compte faire Elise de ce type alors je préfère me rapprocher afin d'intervenir s'il se passe un imprévu. Il ne mérite tout de même pas la mort, au pire le laisser partir sans rien sur lui...

- Elise, qu'est ce que tu veux faire de lui ?
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 14:04

    - Tu ferai mieux de fermer ta gueule. Enfin moi je dis ça, c'est un conseil, hein.

    Bien évidemment elle ne pensait pas à la réaction à venir, mais bien à la sienne si il la cherchait de trop. Elise sentait bien que son esprit était toujours sur la tangente, prêt à prendre la fuite et à se réfugier derrière l'écran de folie. Comme une seconde personnalité en fait, était-ce les débuts de la schizophrénie ? Le fait de se poser la question la libérait-elle de cette interrogation ?

    Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir plus que ça. Gabriel avait fait le premier mouvement, et en moins de temps qu'il ne lui en avait fallu pour se décider. Et il fallait avouer qu'elle était impressionée. Jusqu'à maintenant, il lui avait paru chétif et délicat. Limite incapable. Et voilà qu'il la surprenait et qu'il lui prouvait le contraire. Voilà que leur agresseur embrasse le sol, devant ses pieds. L'instant est jouissif pour elle, et délicatement, elle vient poser la semelle de sa grolle sur l'omoplate du type.

    Gabriel revient à ses côtés, et elle voit qu'il porte le couteau de l'intrus. Ecouter sa raison ou sa folie. Là est le dilemme. Il faut qu'elle le teste un peu, qu'elle l'éprouve. Et quel meilleur moyen ?

    – Tues-le.

    Sa voix est sèche, claquante, assurée. Tellement que l'homme à son pied relève la tête, l'air implorant, tandis que le visage d'Elise reste sans émotion. La tension est là, palpable, et elle appuie légèrement sur son pied, pour arracher un cri de douleur au type.

    Et puis elle rit. Un rire doux, frais, étonnamment mal venu dans le contexte. Elle libère la pression sur l'omoplate, et s'adresse à Gabriel.

    - Je rigole. Fouilles le, dépouille le, et laisse le partir...

    Puis elle s'éloigne, la tête haute et le menton fier. Elle attrape le chien grognant par le collier, et l'emmène à l'interieur. A nouveau elle répète son manège, et vient s'adresser à l'animal.

    - On va lui laisser un peu d'avance, et ensuite tu pourra t'amuser mon chien...

    Elle attend que l'homme soit parti, en courant, précisons le, puis elle fait discrètement signe au molosse de le poursuivre, lequel s'élance. Alors elle rejoint Gabriel.

    - Je crois qu'on a plus trop le choix, on va partir en expédition...


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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 16:44

- Bon la dame a parlé, reste assis, dépose ce que tu as sur toi et casses-toi au plus vite loin d'ici.

Le type a beau avoir essayé de me la faire à l'envers, je n'arrive pas à ressentir de la colère ou de la haine. Je me mets presque à sa place s'il est en manque d'argent ou de nourriture mais je dois m'assurer qu'il ne sera plus un danger... Je vois l'étranger déposer du bric à vrac à coté de lui, des cigarettes de marque inconnue avec le briquet fourni, un vieux bouquin, quelques crochets à cheveux, bien d'autres petites bricoles sans intérêt et une petite bourse contenant des anneaux que je ramasse en premier pendant que le type continue de fouiller ses poches. Après rapide comptage, il y a peu dans la bourse...alors je la jette à côté de lui. Je pense que lui prendre ses anneaux serait comme le condamné à mort, enfin, je crois.

- Ramasse ton argent, ta gourde et cours au plus vite. Mon amie sera armée la prochaine fois et moi aussi...

- Merci...

Le type ne se fait pas prier, il ramasse l'argent, la gourde et il pique le sprint de sa vie dans l'avenue principale, disparaissant de ma vue après le premier éboulement d'immeuble sur la voie publique. Il doit se douter qu'il a échappé de peu à la mort ou à un raquette en bonne et du forme. Je suis heureux que la situation se termine de cette façon. Mais c'est sans compter sur le chien d'Elise... Je vois la jeune femme à peine une minute plus tard sortir de la résidence fusil au dos et mon arme dans une main qu'elle me tend. Je l'écoute brièvement et peste intérieurement sur le clébard. Le type n'a aucune chance sans arme si le molosse lui tombe dessus...

- On ferait mieux de se dépêcher alors...

Nous prenons la route d'un pas rapide et j'ouvre la marche ayant vu un peu près la direction empruntée par le malheureux et le chien d'Elise. Je suis presque à prier que le type soit en vie, qu'il ait réussi à s'échapper... Nous arrivons à l'endroit où le contact visuel a cessé, il y a devant nous une étroite ruelle encombrée de vieilles poubelles, assez bien éclairé grâce à l'immeuble qui est effondré sur la droite...

- Tu devrais essayer d’appeler ton chien...

Elle n'en a pas le temps... Mes poils s' hérissent brutalement et mon sang ne fait qu'un tour lorsque nous entendons, au loin devant nous et au-delà de la ruelle des cris effroyables. Mes prières sont à mon avis resté silencieuse, enculé la-haut...
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 19:11

    Et elle avait bien eu raison d'envoyer son chien, parce que Gab avait été bien trop gentil. Il lui avait même laissé ses anneaux, ce qui était tout à fait impensable pour Elise. Jamais on ne laisse repartir avec de la monnaie. On rafle tout ce qu'on peut, surtout si on laisse en vie. Bref, elle n'en est pas perturbée pour deux sous, et elle suit Gabriel. Elle a très bien compris quel chemin il suivait, et elle a décidé de le laisser faire. Il fallait bien qu'il s'endurcisse un peu. Mignon, mais beaucoup trop fragile, elle les aimait avec plus de caractère.

    En fait, la psychotique était en train de prendre le pas sur la douce Elise, et elle faisait de son mieux pour ne pas la laisser prendre entière possession de son esprit, elle avait peur de faire du mal à Gabriel aussi, si elle perdait pied.

    Ils tournèrent à l'angle d'une rue, et se retrouvèrent face à un éboulement. Levant la tête, la jeune femme comprit qu'il s'agissait d'un angle de mur qui s'était effondré. Pas tellement possible d'aller plus loin, à part en escaladant les gravats. Y avait-il un interêt à le faire ? A première vue, non. Mais le cri qui s'éleva lui apporta la conviction que oui en fait. Sans se soucis de si Gabriel la suivait ou pas, elle escalada le monticule de gravats, pour découvrir ce qui se tramait de l'autre côté.

    Le molosse avait bel et bien rattrapé le fuyard. A l'angle que formait son tibia, on pouvait supposer que la machoire d'acier avait saisit l'homme au vol. Il hurlait, couché sur le dos, essayant de se protéger au maximum le visage avec ses bras, geste tout à fait inutile, dans la mesure où les crocs de la bêtes venaient se planter dans la viande qu'on lui présentait, arrachant ça et là un lambeau de chair, laissant couler le sang et le lapant de temps à autre.

    Et Elise souriait. Si la fourrure de l'animal avait été blanche, elle serait désormais teintée de rouge, sur les babines et le poitrail. Ses grognements sont sourds, et puissants, il ne s'agit plus d'avertissement, mais d'une réel rage, un pur danger, une bête sauvage que rien ne peut arrêter. Même pas sa maîtresse, c'est pour ça qu'elle le laisse faire.

    Lorsque le chien s'attaque au visage encore hurlant, en décharnant la moitié, révélant une mâchoire pourrie et cariée, elle entend Gabriel se retourner et vomir, mêlant sa bile à la poudre de ciment. Trop fragile, beaucoup trop, il faut qu'il s'enhardisse.

    Enfin les cris cessent, et ne deviennent qu'un râle continu, ou presque. Il n'a plus la force de crier, la fin est proche. Bientôt, ça n'amusera plus le chien, et il achèvera ses souffrances en plantant le croc fatal dans la carotide. Lorsque c'est le cas, elle avance pour descendre du monticule de terre et de poussière. Elle s'avance vers le cadavre encore frais, et passe ses mains sous la gueule du chien qui mâchonne un bout de ventre, pour saisir la bourse d'anneaux, et la ranger dans sa poche.

    - Deuxième leçon. La vie, c'est pas ton abri.

    Elle avait appuyé sur le mot abri, comme pour lui faire comprendre que son histoire était louche.

    - Ici, si on t'attaque une fois, on reviendra, sans doute plus nombreux, plus armés. Si tu t'en sors, l'autre ne doit pas s'en sortir.

    Elle essuie ses mains sanguinolentes sur le pantalon du mort, et se redresse pour regarder Gabriel dans les yeux.

    - On t'attaque, tu tues.
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 22:28

Le repas d'hier soir est devant mes yeux, se mélangeant au béton, à la poussière et aux débris environnants, formant une bouillie indéfinissable. Ce que je viens de voir et de vivre est tout bonnement insupportable pour mon esprit, pour l'esprit venu d'un autre temps que je suis, ce bon vieux XXIème siècle... Ce qui n'est pas le cas d'Elise, qui elle, semble avoir pris plaisir à regarder le pauvre homme se faire déchiqueter comme un vulgaire morceau de viande, c'est un être humain bordel, personne ne mérite de finir comme ça... Je suis toujours à genoux, devant elle, devant le monstre mâchonnant les morceaux de chair coincés entre ses crocs.

- Ce type était sans défenses, sans armes... C'était pas nécessaire...

Je ne cache pas mon désarroi et ma colère même si je lui dois beaucoup depuis notre rencontre mais je ne comprends vraiment pas pourquoi n'a-t-elle pas stoppé son chien, pourquoi n'a-t-elle pas arrêté le massacre ?...Elle que je voyait comme mon ange gardien malgré les révélations sur son métier, elle qui avait réussi à me faire oublier les horreurs du présent de par sa bonté envers moi... C'est au dessus de mon esprit peut-être trop civilisé pour cette époque, je craque un peu sur le coup, je ne comprends plus ce qui lui passe par la tête si cela est possible.

- Mon abri... Ouais.. Comme tu dis ça se passait pas comme ça mais... c'était un humain merde, un être humain Elise, un mec qui avait peut être une famille, des gosses... et t'as laissé cette bête le bouffer !

J'arrête mon monologue passionné lorsque je sens mon cœur s'enflammer, partir au quart de tour et ma main droite par réflexe se pose instantanément sur ma poitrine dans une veine tentative de me soulager, il faut que je me calme, que je sorte ces images d'horreur de ma tête, ces visions de lambeaux de chair sanguinolents, tout ira mieux si je me calme, je dois me ressaisir... Je respire calmement et prend mon souffle en un rythme régulier.

- Laisse tomber, on n'a pas vécu la même chose tout les deux... Je suppose que je ne peux me mettre à ta place, tu as du en connaître des galères... D'où je viens, la vie est inestimable c'est tout... La raison ne fait plus partie de ce monde je crois...
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 23:17

    - Tu es... Naïf.

    Sa voix a changé. Son ton s'est assombrit, plus calme, plus posé, moins minaudant. Il n'y a pas de place pour les sentiments sur les Terres Désolées, il n'y a que la survie. Et s'il décide de commencer a être un boulet, il faudra qu'elle le laisse en arrière. Ou qu'elle le tue. Ca dépendra des choix qu'il lui laisse. Elle SAIT ce qu'elle doit faire pour survivre, lui ne le sait pas. Elle DOIT lui apprendre, et l'apprentissage passe par le choc, il ne peut en être autrement. Elle baisse la tête vers lui, pour le regarder de toute sa hauteur. Il est là, implorant, comme une loque à vraie dire. Oui, décidemment, sans elle il ne vivrait pas longtemps dans cet univers hostile. Pauvre bergère qu'elle est, guidant les agneaux égarés à travers les plaines brûlées de l'ancien Paris. Et l'agneau qui traîne la patte est en général le premier égorgé, pour donner la force aux autres d'avancer. La peur est le plus terrible des stimulants. La peur, et le sexe. Mais elle n'aime pas les hommes faibles, c'est une forte tête la Elise, il lui faut un homme de caractère pour la soumettre. Donc elle opte pour la peur, pour l'instant.

    - Et toi tu n'a pas compris. Tu le vois désarmé, tu le vois seul, tu l'imagines avec une femme et des enfants. Mais il n'en est rien. Il n'y a que deux solutions à l'équation de sa présence Gabriel. Soit c'est un solitaire, et il n'a ni femme ni enfant, et peut être que s'il était tombé sur moi seule, il aurait tenté de me violer, juste pour vider ses putains de baloches trop pleines à force de courir les steppes sans personne à baiser. Personne de volontaire j'entend.

    Elle marque un temps. Peut être volontaire, pour accentuer la dramaturgie de son monologue. En fond sonore, le claquement des crocs du chien, et le bruit de sa langue qui ramasse la bave rougie le long de ses babines tombantes.

    - Deuxième solution, ce n'est PAS un solitaire. C'est un éclaireur. Et une fois que tu l'as laissé partir, qu'il a repéré nos tronches, nos armes, nos techniques, tu peux être sûr que dans les heures à venir, on a un groupe entier sur nos traces, et crois moi que ces mecs sont de véritables pisteurs, et qu'on aurait du mal à en sortir vivants. Alors tu préfères quoi ?

    Elle est brutale, rien à voir avec le petit ange à côté duquel il s'est réveillé. La mauvaise Elise a pris le dessus, et sans être le monstre qu'elle a pu être auparavant, elle n'est pas très douce, ni diplomate. Son regard est attiré par la main de Gabriel qui semble se poser sur son cœur. Quoi qu'est ce qui a ? Il se moque d'elle c'est ça ? En faisant semblant d'être blessé dans son ego ? Il pense que ça va marcher avec elle, comme les autres ? Et bien il se trompe. Et bien en plus.

    - C'est ça que tu n'as pas compris, et c'est bien ce qu'il me semblait. Tu n'as RIEN vécu ici. La raison ne vaut RIEN en ses terres, et ta vie vaut plus que celle de ton voisin. Et ce que tu as dans tes poches vaut encore plus que ta vie. Tu te représentes le truc ?

    Le chien revient vers eux, un tibia dans la gueule, et va s'allonger un peu plus loin pour le casser et en lécher la moelle avec avidité. Elise, elle, pose un genou à terre, face à lui, et saisit doucement le col de la veste de Gabriel, plantant son regard sombre dans le sien, trahissant l'ensemble des horreurs qu'elle a pu croiser.

    - Tu trouves que ça, c'était horrible ? Non. Ca ce n'est rien du tout... Attend de voir des mutants violer de jeunes vierges. Attend de voir les cannibales se bouffer entre eux. Va visiter une orgie de goules, ou un squat de Malebranches. Là, tu verra l'horreur.

    Avec violence, fougue, et desespoir, elle pose ses lèvres sur les siennes, pour un baiser furieux, puis se replace dans sa position initiale.

    - Si tu ne peux pas supporter ça, je ne peux pas te traîner avec moi, parce que je ne te promettrais pas que ça n'arrivera plus, et tu sais pourquoi ? Parce que je tuerai chaque fois que ma survie en dépendra, et je me fous bien de savoir si ça déplait à quelqu'un. Toi compris. Alors je te laisses le choix. Tu me suis, ou pas. Si c'est ce que tu veux, je ne te retiens pas.

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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 1:17

C'est la confusion la plus totale dans ma pauvre tête... Je ne sais pas quoi lui répondre, je reste muet comme une tombe devant ce changement brutal, comme si j'avais une Elise différente devant moi. Je suis comme un gosse se faisant gronder... Je fais peine à voir dans mon état à genoux... Son baiser passionné n'a pas arrangé les choses, je n'ai pu que suivre ses lèvres, la laissant me dévorer, littéralement parlant, avec fougue comme si les sensations fortes que nous venions de vivre se retrouvaient dans cet échange bref et sulfureux... Mon cœur lui, fort heureusement baisse un peu la cadence, me laissant un répit pour le moment.

Je ne sais pas si elle a raison mais j'ai envie de la croire, de la suivre malgré tout. Ce monde m'est bien plus étranger que je ne l'avais pensé et si je veux vivre, je dois peut-être essayer de changer ma façon de voir le monde, le principe de la survie... Mais suis-je prêt à abandonner la raison, une partie de mon humanité ? Je n'arrive pas à me décider alors qu'Elise est toujours devant moi, je vois bien qu'elle me dévisage se demandant de quelle planète je viens sans doutes. Je ne suis même pas sûr qu'avec la vérité, elle me comprendrait, la sensation de ne pas être à ma place actuelle, la détresse m'habitant au plus profond de mon être... Je peux peut-être réussir à concilier les deux, rester un être humain à mes yeux tout en survivant, comme la plupart des gens de Métropolitopia. Peut-être pourrais-je faire de même avec mon ange gardien ? Je ne me fais pas d'espoir mais je me dois d'essayer... Quand elle sera plus encline à m'écouter.

- Je te suis.

Elle veut m'aider à me lever mais je lui fais signe que tout va bien, je lui montre à ma manière que je ne suis pas un poids à trimbaler... J'ai beau être naïf pour ce temps, je ne suis pas handicapé. Le chien quant à lui, je ne le regarde plus, pour moi il n'est qu'une bête ayant goûté le sang humain, une bête à faire piquer... Mais je n'en touche mots à ma partenaire du moment, nous avons bien assez de différents culturels pour le moment.

- Tu... tu as raison. Je suis un étranger ici, je ne connais rien... Excuse moi...Je n'ai jamais vu de personnes mourir devant mes yeux, ce n'était pas la loi du plus fort chez moi, enfin pas sous cette forme...

J'ose un bref regard sur le corps mutilé au même moment mais je détourne bien vite la tête. J'ai bien envie de l'enterrer mais je n'ai rien pour creuser et nous nous trouvons sur du bitume ou du béton... J'abandonne l'idée en me disant que la jeune femme ne voudrait pas perdre de temps.

- Bon, j'ai vu que tu l'avais fouillé, je suppose qu'on peut se sauver d'ici non ? J'aimerais une fois chez toi que tu me parles un peu plus des gens que je pourrais rencontrer... A part si tu veux nous emmener ailleurs ?
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MessageSujet: Re: Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]   Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab] I_icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 11:23

    [Post écrit sous l'influence du thème suivant : Thème des Terres Désolées – Elise]

    - Tant mieux.

    Elle se relève et lui tourne le dos, pour soupirer discrètement. En réalité, l'énervement et le soulagement la submerge et elle n'arrive plus vraiment à faire la part des choses au sein de ses propres émotions. Tout est bien trop compliqué lorsque l'on commence à faire la distinction entre le cœur et la raison. Son esprit lui disait clairement de l'abandonner. Il fallait qu'il apprenne à vivre de lui même dans cet environnement hostile, lui tenir la main ne servait à rien, à part le rendre un peu plus dépendant chaque heure qui passait.

    - On ne retourne pas au pavillon. On ne peut pas savoir s'il y est tombé dessus par hasard où si c'était une position repérée. On va devoir chercher autre chose.

    Et son cœur lui ordonne de le garder avec elle, et ne pas laisser sa bouille d'ange se faire déchiqueter au prochain groupe qui lui tomberait dessus. Ce n'est pas un enfant, il est capable de se défendre, il l'a déjà prouvé, mais contre un groupe de psychotique ? Contre un banc de soldats de la FNF complètement bourrés à la sortie d'un bar ? Elle ne peut pas le laisser comme ça. Elle n'est peut être pas la meilleure compagne qu'il puisse avoir, elle est instable, et parfois dangereuse, mais elle ne veut pas lui faire de mal, et c'est ce qui peut lui être le plus utile à l'heure actuelle.

    Le vent se lève dans les Terres, et là, entre les immeubles, ils sont dans un corridor parfait, l'air s'y engouffre, et s'y rafraîchit, caché du soleil par les hautes barres à moitié effondrées. Il se mêle aux mèches de cheveux qu'il fait virevolter autour de son visage. Les yeux humides, Elise repense aux fois où elle aurait aimé que quelqu'un l'aide comme elle aide Gabriel. L'enfance brisée, détruite par cette mère qui préfèrait vendre sa fille au plus offrant plutôt que lui apprendre que l'amour est une denrée rare, faisant passer son comportement pour de l'instinct maternel survivaliste, alors que ce n'était que sa toxicomanie qui parlait. Les heures passées à errer, seule et desesperée, à la recherche d'eau, de nourriture, ou de quelque chose à s'injecter pour tenir le coup. Les mauvaises rencontres, qu'elle croyait bonnes, et les bonnes, dont elle s'est méfié par peur de se faire avoir encore.

    Elle pense aux cadavres qu'elle a laissé derrière elle. A toute cette vie qui finalement n'avait aucun but. Après tout, pourquoi se battre pour un monde qui ne se bat pas pour vous mais pour lui-même ? A quoi était-elle vouée en fait ? Quel était son avenir ? Gabriel la faisait réfléchir en réalité. D'où venait-il pour connaître un monde si différent ? Et elle, aurait-elle été différente si elle avait vécu avec lui dans cet autre monde ? Aurait-elle été autre chose qu'une pute sans scrupule et sans amour-propre ?

    Elle s'approche à nouveau du cadavre, pour lui retirer son foulard bleu et noir, violacé par le sang qui a déjà commencé à sécher sous l'effet de la chaleur ambiante, et le passe autour de son cou. Elle ne sait plus vraiment quoi faire, quoi dire, l'adrénaline et redescendu, et elle ne rêve que de s'évader dans un de ses paradis artificiels dont elle connaît les méandres et les secrets. Mais elle doit aussi laisser à Gabriel le temps de digérer les informations avant d'ajouter la drogue à l'équation.

    - En route. On croisera peut-être quelque chose à chasser sur le chemin.

    Sans vraiment attendre, mais sans marcher vite non plus, elle donne le départ. Ses pas sont légers, et aériens, elle flotte dans cet univers comme si elle en faisait partie, alors qu'en fait, elle s'y sent subitement très étrangère...


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Et si on mangeait un kiwi ? [Elise/Gab]

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