Ordre de mission de Léthias, au Temple.

Quelque part dans Métropolitopia.
Peu après la sortie du Temple.

Accroupit dans l’un des couloirs de Métrop’, Léthias s’affairait sur son boitier de communication. Épluchant petit à petit les fréquences, il ne lui manquait plus qu’à trouver celle de cette mystérieuse radio, en admettant qu’elle soit en cet instant à sa portée. Sinon, il lui faudrait tout simplement passer plusieurs jours à tester inlassablement les fréquences, jusqu’à trouver la radio tant attendue. Après quelques essais infructueux, il se releva, et se mit à marcher, direction les tunnels les plus proches de la surface, où il avait probablement le plus de chance de la capter… Après, il ne savait pas si les émetteurs de Compteur Django se trouvaient dehors, dans les Terres Désolées, ou si au contraire ils se terraient dans les tunnels, chose malgré tout peu probable. Les tunnels de profondeur moyenne étaient les plus agités de Métrop, les tréfonds ne menant qu’au Temple ou aux quartiers mal famés, ceux proche de la surface ne menant… Eh bien, qu’à la surface. Et s’aventurer dehors, seul, n’était pas forcément la meilleure chose à faire. Aussi la majorité de la population de Métropolitopia se contentait-elle de rester sous terre, dans une relative sécurité. Le Gardien traversa la ville souterraine à l’heure de pointe, là où des centaines de personnes déambulaient dans les tunnels. Se frayant, parfois difficilement, un chemin à travers la foule, il arriva malgré tout à gagner les escaliers menant aux tunnels supérieurs. Il gravit ces derniers en petite foulée, pour retrouver des tunnels plus calmes que les précédents.

Bon, maintenant, trouvons-nous un endroit sympathique pour se poser…

Il passa devant l’une des entrées, gardée par quelques hommes en armes, se tenant derrière les grilles de fer fermées la nuit, et les barricades improvisées. Pour se protéger des innombrables dangers des Terres Désolées, mieux valait être prudent, et y mettre quelques moyens. Il salua les miliciens, avant de continuer son chemin, en quête d’un endroit bien connu des Gardiens pour son habituelle quiétude. Au détour d’un tunnel, presque invisible, une petite allée menait à un ancien local technique, doté d’une petite ouverture sûr l’extérieur, sous la forme d’une ouverture de pierre dans le plafond, à peine large comme un poing serré. Cela suffisait malgré tout pour laisser un mince rayon de soleil, qui permettait d'éclairer l’endroit, avec les lampes au plafond des tunnels adjacents. Il s’assit sur un tas de caillou, et se remit à l’ouvrage. Il trouva sans difficulté la fréquence de la fameuse Paname-Atomique, surement la plus célèbre station de Métropolitopia. Mais ce n’était pas celle-là qu’il recherchait. Il continua son travail, tombant de temps à autre sur des fréquences utilisées par une ou deux personnes pour communiquer. Il laissa ces dernières derrière lui, n’ayant rien à faire de ce qu’un certain Mathieu voulait pour remplacer son blouson troué, et autres banalités dans le même genre.

« -Ombre pour Temple. Rien à signaler pour le moment. »

Ce court message au Temple envoyé, il reprit, une nouvelle fois, sa mission. Trouver Compteur Django. Pendant un court instant, il se demanda dans quoi il s’était fourré. Enfin bon, l’heure n’était maintenant plus aux discussions, et il avait eu l’accord des Bergers. La réponse du Temple arriva quelques instants plus tard.

« -Temple, bien reçu. Bonne chance pour votre quête, prévenez-nous quand vous quitterez la ville.
-Ombre, compris. Prochain message à la sortie. »

Léthias eut soudain une idée. Un peu saugrenue pour un Gardien se devant de rester dans l’anonymat, mais une idée quand même. Il quitta sa petite pièce, et se rendit à côté de l’entrée, devant un grand mur sur lequel étaient fixées de nombreuses petites annonces, posées par des personnes cherchant un partenaire pour une mission à l’extérieur. Il griffonna rapidement un petit mot sur un bout de papier vierge, inscrivit la date de l’heure, histoire que les passants voient que sa demande était d’actualité, et fixa le papier au mur.

De toute manière… Je ne risque pas grand-chose. Dans quelques heures tout au plus, je serai parti. En espérant que tout se déroule bien.

Il fixa son annonce, et satisfait, fit demi-tour, pour retourner se poser quelques mètres plus loin, pour une énième fois reprendre son œuvre. Derrière lui, sur le mur, on pouvait lire son annonce, où il avait volontairement caché le véritable but.

Cherche compagnons pour un voyage à l’extérieur. Mission de récupération de base, durée indéterminée. Si certains n’ont pas grand-chose à faire…

L’annonce pouvait paraitre vague et peu attrayante, et pourtant. Aux premiers abords, c’est vrai qu’elle ne faisait pas rêver. Pas de prime certaine en vue, rien de fourni par un éventuel commanditaire, pas de destination fixée… Et pourtant, elle pouvait attirer du monde. Certains récupérateurs avaient parfois trouvé des choses qu’ils avaient ensuite revendus à Métrop, au Marché de la Gare ou même à la FNF à un prix plus que correct. Alors certaines personnes étaient elles aussi prêtes à tenter le coup. Pour Léthias, cela offrirait un peu plus de sécurité. Même pour un Gardien expérimenté comme lui, se balader seul des jours durant dans les Terres Désolées n’était pas forcément de tout repos. Alors, à deux, ou avec un peu de chance à trois… Et c’était toujours sympa de ne pas être seul. Autant parler de tout et de rien que de penser pour soi même… Tout en pensant aux conséquences s’il trouvait des volontaires, il continuait de chercher. Et après une petite heure, le moment tant espéré arriva. Un léger air de jazz lui parvint, entrecoupé de quelques grésillements. Il ajusta minutieusement la fréquence, et attendit, pour s’assurer que c’était bien la station qu’il recherchait. Quelques chansons plus tard, il n’y avait presque plus de doutes possibles. A part Compteur Django, il ne connaissait aucune autre station émettant du jazz en continuant, sans coupures, sans présentateur. Et c’est ce qu’il venait d’entendre. Le moment était donc venu.

Attendons encore quelques instants, on ne sait jamais. Pas envie de partir si un type se pointe cinq minutes plus tard…

Léthias quitta donc la petite salle, et alla se poser sur un banc à côté de son annonce, après avoir coupé la radio. Il ne lui restait plus qu’à attendre.

Spoiler:

Ce jour bien particulier Adam allait s’en souvenir bien longtemps, lui qui pensait simplement trainer un petit peu du côté de Metropolitia ce fut tout autrement cependant, on va détailler un peu plus avant de se lancer dans le vif du sujet.

Un mardi, ou un mercredi… Bof peu importe les jours passaient, la capitale restait toujours la même, Adam ne savait pas quoi faire il savait que bientôt il allait devoir rentrer sur le territoire des siens pour leur rapporter ses notes, cependant il y avait un léger détail, ses explorations n’étaient pas très fructueuses et hormis quelques gribouillis il n’avait pas grand-chose à rapporter aux Hurleurs… Peu fier de lui il réfléchissait du haut d’un toit d’immeuble haussmannien encore en état de tenir, à ce qu’il allait faire  pour compléter un peu son carnet de note…

Il avait beau se tourmenter et retourner la question dans tous les sens il était réellement en manque d’inspiration et savait qu’il ne pouvait pas se reposer sur ce qu’il avait noté jusqu’à présent.

Le soleil était à son zénith ce jour-là quand il décida qu’il allait se rendre dans une agglomération peuplé et la plus proche de sa localisation était  Metropolitia.
Il ne savait pas ce qu’il pouvait bien y faire là-bas mais il était clair que rester sur son toit n’allait pas arranger la chose. Il commença alors à rassembler ses affaires, couteau militaire accroché à son épaule gauche, il rangea son carnet et le pseudo crayon qu’il avait de notes dans une de ses sacoches accrochées à son armure, il vérifia ses deux chargeurs de César puis le troisième qui était dans son fusil, tout semblait en ordre, il accrocha alors son fusil sur une accroche bricolée au dos de son armure qui était prévue à cet effet. Et enfin remit son casque en vérifiant tout de même son filtre à gaz qui était présent sur celui-ci.

Après ces préparatifs qu’il aimait faire trainer en longueur.
Il observa du haut de son toit et vit au loin une entrée de tunnel c’était celle de Metro’ qui se trouvait a trois immeubles plus loin, il regarda alors en dessous et ne vit personne.
Il décida alors de descendre dans la rue et de ne pas continuer son voyage par les bâtiments sinon les habitants du coin allaient le repérer et surtout ce poser les questions tiens qu’est qu’il fout en haut à sauter de toit en toit…

Après quelques minutes de descente par la façade comme il aimait le faire il se retrouva dans la rue, déserte, et tant mieux pour lui. Au bout d’un bon quart d’heure il arriva à l’entrée de Metropolitia ou il y avait déjà une bonne concentration d’humains, mais aussi de goules qui semblaient marchander ou discuter à l’entrée de la ville. Adam n’était pas connu dans la ville et il ne pouvait espérer mieux, il se contenta simplement de faire un signe de la main comme il le faisait souvent aux personnes qui se trouvaient à l’entrée certains l’ignoraient mais d’autres lui en firent de même.

Un long couloir à marcher comme d’habitude avant de rentrer dans la ville, et cette puanteur qui sentait a des dizaines de mètres malgré son casque équipé d’un masque de protection. Il pensait de plus en plus que c’était une mauvaise idée de revenir dans cette ville dans laquelle il était déjà venu une seule fois, il se rappela même de ce marchand d’arme véreux, des habitants tellement nombreux qu’ils se bousculaient tous comme des rats dans un nid. Enfin bref il réfléchissait surtout s’il pouvait avoir un peu d’inspiration pour écrire un nouveau chapitre, mais que décrire, il avait déjà décrit cette ville sur presque plusieurs pages tellement qu’il avait de choses à dire à son sujet.
Après quelques minutes de marche plutôt lente à travers ce grand couloir sombre et éclairé seulement par des lampes rouges et quelques lumières d’ambiance bricolés. Il se retrouva enfin dans la grande Metropolitia, le boucan infernal, l’odeur qui l’étais encore plus et les gens qui se bousculaient les uns les autres, le paradis des pickpockets dans les ruines de la capitale !

Il se mêla rapidement à la foule en ne savant pas trop où il avançait, il reconnut simplement quelques wagons entassés les uns aux autres qui servaient de boutique, mais malheureusement pour lui il n’avait plus qu’une gourde d’eau a moitié pleine et un peu de bouffe, il n’avait plus aucun anneaux pour racheter des provisions, comme a ses habitudes il était dans la merde. Il demanda à une femme habitante de la ville où il pouvait trouver du travail.

- Du travail ? Ta qu’à aller demander à Luigi il va-t’en fournir du travail, dit-elle en éclatant de rire.

Adam ne savait pas pourquoi celle-ci rigola et encore moins qui était ce Luigi, la première idée qui lui traversa la tête était de se débarrasser de cette connasse qui lui avait rigolé a la gueule, il détestait qu’une personne lui balance un truc à la figure puis en rigole. Cependant ses idées furent rapidement dispersées car ici il n’était pas chez lui et qu’autour il y avait un paquet de gars armés qui allaient lui éclater la tête avec un gros calibre. Enfin bon après cette mauvaise rencontre il continua dans une direction avant de voir un gars qui était posté à un tunnel avec un fusil d’assaut chinois, il se demandait si c’était un milicien ou un garde et décida donc d’aller lui demander où il pourrait trouver du travail.

- Va voir dans l’autre tunnel à gauche non loin d’ici souvent ta des gars qui proposent des petits contrats dangereux mais ça paye plutôt bien l’ami.

Adam le remercia, pour une fois qu’il était tombé sur un mec plus agréable. Il chercha alors le tunnel que l’homme lui avait indiqué, il réussit à se frayer un chemin à travers la foule qui avançait et atteint enfin le tunnel, celui-ci était aussi peuplé, sur le chemin il vit nombre d’enfants et de femmes qui les gardaient mendier en étant assis contre les parois froides de l’ancien réseau de métro de la capitale. Autour de lui des mercenaires mais aussi des marchands avançaient vers l’autre bout d’où l’on pouvait déjà apercevoir une lumière. Avec une démarche plutôt lente il arriva à l’autre bout du tunnel, il vit alors des dizaines de gars ayant parfois plusieurs fusils au dos d’autres qui n’avaient rien, jeunes et vieux se mêlaient dans la foule, des cris résonnait on pouvait entendre, prépare expédition vers une telle ou telle destination.
Rien ne semblait vraiment l’intéresser…  Sur le passage il observa une affiche sur laquelle était écrit :

Cherche compagnon pour un voyage à l’extérieur. Mission de récupération de base, durée indéterminée. Si certains n’ont pas grand-chose à faire. Il s’arrêta à cette affiche quelques instants en réfléchissant et en se disant tiens un boulot peinard. Ou pas enfaîte ?

Adam continua son chemin en sortant de la grande salle, il cherchait un endroit ou se poser puis vit un banc sur lequel était assis un homme qui écoutait de la musique qu’Adam n’avait jamais entendu, curieux et légèrement fatigué pour lui ce fut l’occasion idéale non seulement de se reposer quelques instants mais aussi peut-être enfin établir un contact avec un autre homme vu qu’il ne connaissait encore personne dans cette fichue ville.

Adam s’assis alors sur le banc enleva son casque et écouta la musique pendant quelques minutes, l’homme à côté de lui ne faisait pas grand-chose comme si lui aussi se reposait, puis la curiosité qui lui faisait défaut entraîna Adam à le questionner.

- Excuse-moi, tu peux me dire c’est quoi cette musique que t’écoute ? J’en avais jamais entendue une semblable auparavant ?

L’homme le regardait assez surpris, a ce regard Adam dit simplement,

- Désolé de la question je me suis même pas présenté, Adam Charenton, voyageur à la recherche d’un travail.

Spoiler:

Suite de ça.

Alphonse entra dans la boutique "Le tirailleur". Comme toujours, le vendeur était derrière son comptoir, que pensait-il? Sans doutes à une arnaque comme toujours, et pourtant c'était l'un des habitués de sa boutique, c'était devenu un exercice de réflexion d'acheter quelque chose chez lui. Calculer le prix de fabrication de ses cartouches pour le comparer à celui des balles qu'il vendait.

-Bonjour, j'aurais besoin d'un N99 en bon état avec trois chargeurs. Demanda l'albinos.
-Soixante dix anneaux.
Une sombre escroquerie, voilà le terme ; il demandait une arme commune, fragile et lourde à un prix exorbitant.
-Je n'ai que soixante sur moi, mais l'arme en vaut largement le prix vu qu'elle va m'exploser entre les mains au premier tir.

C'était stupide de cracher sur la qualité de ce qu'on allait lui vendre mais Victor n'en était pas à son premier client refoulé pour avoir contesté le prix. Alors un de plus ou de moins, surtout qu'Alphonse s'était souvent fait jeté dehors pour avoir essayé d'acheter à un prix normal une arme. Négocier avec l'armurier n'était pas chose aisée.

-Non, rien d'autre à acheter?
-Tu as un bloqueur de culasse? C'est l'enfer de recharger sans.
-J'ai, je te le pose pour vingt anneaux.

L'albinos accepta à contre coeur, il n'avait pas le temps de négocier avec ce type. Il avait une enquête à mener. Le jeune homme sortit après la pose de l'accessoire et marcha dans Métropolitopia, Carl pourrait sûrement lui donner une piste. Mais il fallait déjà trouver la goule, depuis que son ring avait été détruit le bookmaker était introuvable. Personne ne savait ce qu'il était devenu et même si Alphonse l'avait croisé une fois ou deux, ça restait une épreuve de le trouver.

Au bout d'une heure de marche dans la ville à demander aux membres de la pègre s'il n'avait pas vu la jeune goule. Alphonse laissa tomber cette piste, s'il devait mettre plusieurs jours pour trouver le bookmaker sans garantie d'avoir une piste, ça ne servait à rien. L'albinos se décida à mener l'enquête à l'ancienne en demandant aux marchands des traces d'activités du compteur Django ou un endroit susceptible de le trouver. Mais rien, encore une fois il avait perdu son temps, il lui fallait une meilleure piste. Le problème et que le jeune homme n'avait rien à creuser, pas un bruit suspect dans un tunnel ou une rumeur sur une radio, rien. Le chasseur de primes décida de changer d'endroit, si Métropolitopia ne donnait rien il irait à la guilde. Les soeurs siamoises écoutaient la plupart des ragots dont parlaient les chasseurs de primes, si elles avaient entendu quelque chose concernant ce type il aurait au moins un début de piste. Alphonse se sentait idiot de ne pas y avoir songé plus tôt, après tout il aurait pu demander directement avant de sortir. Mais la ville souterraine lui semblait tellement plus susceptibles de lui donner des informations qu'il en avait oublié les jumelles.

J'en connais un qui va se faire emmerder sévère.

Les siamoises avaient la réputation de parfois jouer des mauvais tours aux nouveaux et même s'il n'était pas si nouveau que ça il n'était pas à l'abri d'une farce. Alors il avait intérêt à jouer cartes sur table quand il aurait affaire avec elles. L'albinos se dirigea droit vers le portail de surface, puis arrivé devant il se stoppa net et fit l'inventaire de ce qu'il avait. Aller à Nécrotopia pouvait s'avérer dangereux et être bien armé aider à survivre au voyage. Alphonse fouilla dans ses poches : son éternel couteau papillon, ses deux lames chargeurs de cinq balles chacune et deux grenades aveuglantes dans son treillis. Il avait son fusil à verrou chargé dans le dos et son briquet devait traîner dans l'une des poches de son treillis. Son manche longue et ses mitaines feraient largement l'affaire pour le travail qu'il devait faire, puis il se souvint qu'il avait oublié son sac à dos. Il aurait l'air fin sans sa carte pour l'aider à se repérer dans ce dédale d'immeuble ravagé par le temps et la guerre, le chasseur de primes retourna chez lui et prit son sac et le minimum : une gourde et de la nourriture pour l'aller-retour, il prit aussi le journal qui traînait sur sa table. Prendre des notes lui servirait. Il y avait aussi un bandage qui traînait dedans mais il n'en avait guère besoin, il le laissa tout de même au cas où. Puis il refit le chemin jusqu'au portail de surface. L'albinos salua de la main les gardes et les questionna sur le compteur Django mais rien. Alphonse monta l'escalier et marcha à la surface, il chercha un endroit où se poser puis vit un banc ou deux personnes discutaient. Naturellement l'albinos se dirigea vers eux. Il était près du mur aux affiches et il pourrait être bon de le consulter.

-Bonjour, vous attendez quelqu'un?

Puis voulant être poli, il se présenta.

-Alphonse, chasseur de primes à la recherche du compteur Django.

Spoiler:

Précédemment...


La chaleur accablante du soleil des Terres Désolées se fit remplacer par l'air oppressant et sombre des tunnels de métros. Alanël venait d'entrer à Métropolitopia après deux longues heures de marche. Juste avant d'entrer en ville, il s'était autorisé une légère gorgée d'eau, préférant ne pas dégoupiller sa gourde à l'intérieur, par mesure de prudence.

Le moucham qu'il avait tué quelques heures plus tôt était maintenant dépecé et la viande comestible avait été soigneusement placée dans un sac de plastique qui se trouvait en grand nombre dans le désert, vestige de l'ancienne civilisation d'avant-guerre; ces sacs ne semblait pas se décomposer aussi rapidement que les autres.

Descendant promptement les escaliers de métal, Alanël se dirigea avec, ce qu'on pouvait voir comme, une agilité féline qu'il avait acquise avec les nombreux allés et venus dans la cité souterraine. Il évitait le plus possible de se faire remarquer, une capuche rabattue sur sa tête tout en évitant le plus possible les bousculades qui étaient néanmoins inévitables. Quand cela arrivait, il ne s'excusait pas, car quelqu'un de mal intentionné pouvait prendre ce geste pour de la faiblesse et l'exploiter en le menaçant ou même en faisant preuve de violence. Alors, il s'engouffrait dans la foule et disparaissait.

Ceux qui pouvaient habiter des wagons étaient soit des gens chanceux ou riches (en tout cas, moins pauvres). Mais ce n'était malheureusement pas le cas de tous. Mendiants et malades sillonnaient les anciennes voies de métros, à qui Alanël donnait toujours quelque chose sans que la masse ne puisse le remarquer. Quand il s'assurait de ne pas être vu, il glissait sa main dans sa poche et donnait un bout de moucham discrètement. Les mendiants connaissaient la règle, ils ne devaient pas le remercier, car ils pourraient attirer une mauvaise attention sur lui.

Descendant de la passe d'une station, Alanël s'engouffra dans les ténèbres des tunnels. Parfois, on voyait un wagon plus solitaire que les autres contraster par sa lumière ou on entendait quelqu'un tousser sans savoir d'où le son provenait, la noirceur les dissimulant. Parfois, les malades se déplaçaient jusqu'ici pour mourir dans l'anonymat et la solitude, dernier geste humain visant à ne pas faire voir aux autres leur souffrance et leur désespoir d'être sauvés.

Alanël arriva enfin à sa destination, c'était un ancien panneaux qui signalait une salle de machinerie. Il cogna à la porte à la manière d'un code et il entendit un loquet se déverrouiller. Il entra sans attendre tout en barrant la porte de nouveau derrière lui.

Les lumière rouge d'une génératrice l'accueillit, révélant trois enfants, deux garçons accroupis au chevet d'un autre. L'un d'eux ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui couché par terre, une couverture sur les épaules, ils étaient jumeaux et tous trois n'avaient pas plus que dix ans.

- Tu en a trouvé?, demanda Adis le jeune garçon mulâtre accroupi près de son frère.

- Non, mais j'ai de quoi vous nourrir. Il ne faut pas vous négliger.

Adis croisa le regard de Samuel, le garçon blond accroupi lui, inquiet. Puis, ils regardèrent tous deux Halem, inconscient. Se dirigeant vers Alanël, il se mit à le frapper au ventre sans que l'adulte ne réagisse.

- Tu avais promit d'en trouver, pleura-t-il. Il a besoin de médicament, sinon il va mourir.

Le chasseur attira le jeune homme à lui et lui laissa le temps de se ressaisir. Puis, il il s'accroupit au niveau d'Adis, le tenant par les épaules.

- Je trouverai de quoi le sauver. Si ce n'est pas des médicaments, ce sera de quoi le faire soigner, mais écoute-moi. Vous devez vous nourrir, toi et Sam' sinon il n'y aura plus personne pour veiller sur Halem. Promet-le.

- Je promet, répondit l'enfant.

- Bien, sourit-il en retour à lui et Samuel. Quand vous aurez mangé, trouvez de l'eau fraîche pour ton frère; c'est très important.

Il tendit sa gourde à moitié pleine et la viande de moucham.

- Tien, partagez-vous çà. Je reviendrai bientôt.

Il fit mine de partir, mais Adis le retint.

- On dit que tu peux guérir les gens, mais ce n'est pas vrai.

- Non, je ne peux pas. Mais je connais quelqu'un qui le pourra. Je reviendrai vite.

Et il quitta la chambre des machine. Le sort de ces enfants lui avaient été légué par la défunte mère de Samuel qui s'était toujours occupé des jumeaux en plus de son propre fils. Maintenant qu'elle n'était plus là, Alan voulait que les trois enfants puissent se débrouiller seuls.

Le chasseur n'avait pas d'anneaux sur lui et le docteur Duchien payait pour ses services et ne faisait pas de crédit. C'était normal, puisque le matériel médical coûtait cher, il ne faisait pas de profit pour son métier. Il arrivait à survivre en plus de soigner les autres. Alan devait trouver des anneaux pour faire voir Halem au médecin, sans quoi il mourrait bientôt.

Après une heure de recherche, Alan trouva enfin une annonce pour un travail. Non loin de l'annonce, on y voyait trois silhouettes en train de parler, surement le groupe d'expédition en train de faire connaissance. Le chasseur n'avait pas le temps pour ça, il devait trouver un paiement rapide afin de soigner l'enfant.

- Combien ? demanda-t-il simplement.

Code de couleur:

-Ombre, récupérateur qui s’apprête à partir.
-Adam, qui va peut-être partir aussi.
-Ça vous dérange si je pars avec vous ? Fin, pas encore sûr, mais bon…

Tant qu'il avançait un peu, en plus il n'avait pas de délais pour la mission et il était peu probable que quelqu'un essaie de découvrir l'identité de Django hormis lui. Alors tout allait pour le mieux et faire de la récup lui permettrait de se faire un peu d'argent facile. Ou au moins de se faire de l'argent sans nécessairement risquer sa vie.

-Pas d’objection pour ma part.

Voyant qu'il n'y avait pas l'air d'avoir de conflit, le jeune homme s'installa et profita du soleil. C'était agréable de ne pas sentir sa peau bouillir au soleil, en croisant les jambes le chasseur de primes entendit ses pilules remuées dans leur boîte métallique. Il sourit et ferma les yeux, cherchant à faire le vide à l'intérieur de son esprit. Passer du temps au calme lui ferait le plus grand bien, oublier tout ce qui nous entoure et imaginer un monde meilleur. Il ne pouvait s'adonner à ce genre d'exercice à Métropolitopia avec le vacarme permanent qui y régnait. Même dans son wagon il était impossible d'être au calme.

-Bon messieurs, je vous laisse dix minutes pour vous décider. Passé ce délai, je pars, donc à vous de choisir. Je vous rappelle qu’il n’y a rien de sûr au bout du chemin, et je ne vous oblige pas à venir.

Lança l'homme après quelques instants, l'albinos considéra brièvement la proposition. Il venait, à défaut de trouver Django il trouverait bien une ou deux bricoles qui lui servirait à terminer sa petite boîte à musique. Evangeline apprécierait, en y pensant mieux valait éviter de la mentionner. Juste par mesure de précaution. Parler de prostituée pouvait donner lieu à un quiproquo qui pouvait faire du dégât, mais il ne choisissait pas ses clients. Si cette fille de joie voulait une boîte à musique, elle l'aurait. Alphonse ne jugeait pas les gens sûr leurs travails, il tuait pour de l'argent, elle se vendait pour de l'argent. Dans ce bas monde tout n'est qu'affaire d'anneaux et de francs. Puis un homme vint, il devait avoir la quarantaine. Mais il était dur d'évaluer les gens sur leurs physiques, sa mère en avait trente-neuf mais elle paraissait vingt.

-Combien?
-Rien. Enfin, rien d’assuré. Si on trouve des choses intéressantes, chacun aura sa part et la revendra à qui il veut. Mais si on ne trouve rien, eh bien, rien. Je pars dans une minute. Décidez-vous, je vous attends devant le poste de garde.

Rien d'assurée mais s'il trouvait une horloge, ou une boîte à musique il pourrait se faire une petite cinquantaine d'anneaux. Il avait juste besoin de savoir comment faire un balancier ou de trouver une clef d'activation. Ensuite tout marcherait comme sur des roulettes. Mais l'homme s'éloignait du groupe, voyant une occasion de faire de la récup' de façon sûr, l'albinos se leva et le suivit. Il attendait devant le poste de garde.
-Attendez! Je viens, je viens. Moi j'ai surtout besoin d'un balancier d'horloge ou d'une clef de réactivation. Je vous laisse le reste en échange.
Après tout, le chasseur de primes allait gagner une cinquantaine d'anneaux, quelque un de moins valait bien la chance d'en gagner plus non? Surtout que faire plaisir à une amie n'avait pas de prix.

-Vous venez ou vous prenez racine? Demanda l'albinos.
-J'arrive. Lança l'un des deux.

Le jeune homme sourit en voyant qu'un autre les rejoignaient. A trois ils avaient plus de chances de tous s'en sortir indemne, même avec la FNF qui cartographiait la ville en ruine. Elle restait dangereuse avec les négriers et les psychotiques qui rodaient. Puis Alphonse fût envie d'une sensation oppressante, il avait l'impression que son sang cuisait de l'intérieur. Cette sensation qui lui arrivait régulièrement et qu'il fallait qu'il gère à chaque fois. Mais cette fois-ci c'était plus violent, sans doutes que son corps s'était habitué aux néons de Métropolitopia mais pas à la lumière du soleil. L'albinos avait les mêmes symptômes mais en trois fois pires : une tête au bord de l'explosion, l'impression de brûler vif et la cerise sur le gâteau, il avait l'impression de devenir aveugle avec ce soleil.
Putain de soleil.
Le chasseur de primes avait les yeux en larmes alors qu'il n'avait même pas regardé directement le soleil. Alphonse prit la boîte et en sortit l'un des cachets blancs et l'avala. Puis expira, le temps que son corps reçoive sa dose de mélanine. Les effets s'estompèrent rapidement et le jeune homme sourit, il avait sa dose pour les prochaines heures à venir.    

-Désolé, j'ai un truc incurable et faut que je prenne des médocs pour faire disparaître les effets. Dit-il à l'homme. Excusez moi de demander mais vous avez une arme? Qu'on puisse tous savoir si l'un de nous est sans défense face à des psycho. Termina le jeune homme en se frottant les yeux.

Lui ne l'était pas, son fusil à verrou en témoignait.

Spoiler:

-Bon messieurs, je vous laisse dix minutes pour vous décider. Passé ce délai, je pars, donc à vous de choisir. Je vous rappelle qu’il n’y a rien de sûr au bout du chemin, et je ne vous oblige pas à venir.


Adam réfléchissait, il savait qu'au bout de ce travail il n'aurait peut être pas de récompense, mais l'essentiel pour lui était de récolter des infos pour les Hurleurs, il n'avait jamais étendu parler de cette station et quand il était petit, les Hurleurs lui faisaient parfois écouter Paname-Atomique, il pensait même que les siens ignorait cette station, hormis L'Aboyeur, lui il avait des contacts très haut placés dans les TD, il connaissait presque tout...

Il pesait comme a chaque fois le pour et le contre de cette mission, le contre était le fait de ne pas être certain d'obtenir une récompense, mais le pour était les infos précieuses que cette découverte pourrait lui rapporter, ainsi qu'aux siens.

Avant de donner sa réponse il observa le groupe qui était composé du mec qui avait posté l'affiche, il disait s'appeler l'Ombre drôle de nom, mais original, il avait surement une réputation a tenir, il semblait normal même conciliant, il savait qu'il n'allait pas présenter un danger pour lui, il avait même engagé la discussion avec celui-ci auparavant.

Ensuite venait le tour du chasseur de prime qui s'était pointé peu après lui, il était assez fin, la peau d'une couleur étrangement blanche, Adam c'était souvenu en étant petit avoir lu dans un bouquin qu'il y avait une maladie qui faisait cet effet mais il ne se souvenait plus du nom, il n'osait pas demander au jeune homme.

Et enfin il y avait le dernier, lui il était direct, dans tout les sens du terme, sans se présenter le gars avait demandé combien il allait gagner, son odeur aussi était directe, il ne devait pas avoir eu le temps de se laver depuis des jours, peut-être un vétéran ? Un mercenaire qui enchaîne les missions ? Allez savoir, il avait fait forte impression en tout cas au sein du groupe, en demandant direct combien ça payait, les détails ? Les détails c'est pour les tapettes, l'homme semblait savoir ce qu'il voulait, je ne lui avais pas parlé et même malgré son odeur il dégageait une certaine expérience.

-Attendez! Je viens, je viens. Moi j'ai surtout besoin d'un balancier d'horloge ou d'une clef de réactivation. Je vous laisse le reste en échange.

A ces mots, Adam fut tout de suite plus intéressé, l'homme semblait être prêt a laisser sa part, cette révélation ce montra intéressante pour lui. Enfin peu importe l'objectif principal était de récolter un maximum d'informations, et de rentrer en une seule pièce.

Adam était perdu dans ses pensées en s’interrogeant sur l’expédition, quand soudain le chasseur de prime plaça alors une phrase qui le fit réagir immédiatement,

-Vous venez ou vous prenez racine?

- J'arrive.

Le chasseur de prime semblait alors sourire, était t-il content que l'ont soit déjà trois pour cette expédition ? Probablement, a trois on pourrais se couvrir nettement mieux.
Celui-ci fit même des gestes assez spéciaux a un moment, il devait être malade, ou irradié ? Les autres le regardaient sans rien dire, il se contenta simplement de nous rassurer qu'il devait prendre des médicaments. Enfin bref du moment qu'il est pas pris par une crise pour nous tirer dessus ça devrait aller...

Quelques instants plus tard nous attendions la réponse du dernier membre mais Alphonse repris rapidement la conversation en posant une question,

- Excusez moi de demander mais vous avez une arme? Qu'on puisse tous savoir si l'un de nous est sans défense face à des psycho.

Personnellement je savais qu'on pouvait voir mon équipement immédiatement, ça question semblait bête, ou alors voulait t-il savoir notre équipement en détail ? Enfin qu'importe, de plus psycho' je haïssais ce terme vu que j'en étais un moi-même, les gens avait tendance a trop catégoriser les différents gangs des TD, peu importe...

- César en très bon état, chargeur plein, deux chargeurs supplémentaires, et comme tu peux le constater sur mon épaule un couteau de guerre neuf jamais servi encore, l'armure sur moi protège bien c'est une pièce unique rafistolé a partir des uniformes de l'ancienne armée Française, voilà je pense rien avoir oublié.

Adam avait aussi décidé de garder son casque encore sur la tête, pour le moment l'équipe n'avait pas besoin de connaitre sa véritable identité, et encore moins son visage.

- Et au faite Ombre, si t'a besoin d'un éclaireur, disons que je suis plutôt doué pour escalader rapidement les bâtiments pour nous couvrir.

Adam tendis alors la main vers les deux autres hommes en signe d'engagement, dorénavant ils devaient seulement avoir besoin de la réponse du dernier homme pour savoir si oui ou non il partait avec eux.

On le regarda pendant un instant; d'un air allant du dubitatif à la surprise. Oui, Alan avait été un peu sec dans sa question et pouvait paraitre professionnel, mais la vérité était qu'il s'inquiétait pour les jeune garçons dont l'un d'eux avait besoin de médicaments. Se détendant, il se mit à regarder le groupe devant lui.

Il y avait l'homme qui se prénommait Ombre ou du moins ce qu'il avait entendu dire lors de sa présentation. Son visage taciturne parlait pour lui-même, il en avait vu d'autre. Le plus jeune était très pâle, et arborait des coups de soleil au cou, signe de son intolérance. Il s'était dit chasseur de prime. Enfin, il y avait le dernier individu, plus sombre que les autres. Il était armuré de la tête aux pieds et cachait son visage sous un masque à gaz, lui rajoutant un effet théâtral surement voulu. Dans les terres désolées, plus on faisait peur, moins on avait à se battre, c'était la règle. Ou du moins, on attirait plus épeurant que soi.

Tous semblaient s'accorder sur le fait qu'il n'y avait pas de récompenses fixes et cela chicottait Alan. Malheureusement, il n'y avait pas d'autre travail qui ne soient escroquerie ou révolue. Il n'avait pas le choix s'il voulait sauver le jeune Haley prit entre la vie et la mort.

Alan allait se présenter quand il remarqua deux gardes en train de chuchoter pour l'un l'autre, un peu plus loin. Ils les regardaient, eux; un groupe armé qu'ils ne connaissaient pas. Le chasseur connaissait assez Métropolitopia pour savoir que leur garde ne lésinait pas à interpeller les gangs et autres criminels, soit par obligation pour les gangs déjà implantés ou par dédain du déjà très haut seuil de criminalité.

- Nous devrions y aller. Ce ne serait pas sage de rester plus longtemps, affirma-t-il en regardant Ombre, pour ensuite se diriger vers le groupe. J'aimerais savoir ce que nous recherchons.

Apparemment l'homme avait un couteau et deux pistolets puissants, une paire de grilleurs peut être. Alphonse sourit à cette pensée, c'était impossible, hormis si c'était un soldat de la FNF sous couverture. Mais pourquoi un soldat ferait de la récup sous couverture? C'était stupide et sans intérêt, sans doutes avait-il une paire de mata hari ou deux n99.

-Et au faite Ombre, si t'a besoin d'un éclaireur, disons que je suis plutôt doué pour escalader rapidement les bâtiments pour nous couvrir.

Un passionné d'escalade? Quoiqu'il en soit il n'était pas ici pour analyser les gens mais plutôt pour trouver le compteur Django. Maintenant restait à savoir où il pouvait être. L'ombre approuvait la proposition d'Adam. Lui ne dit rien, même s'il était bon grimpeur il préférait éviter de jouer les éclaireurs. Par contre au tir ce serait une autre paire de manches ; peut-être ferait-il un carton, peut-être ses performances seraient nullissimes faces aux autres.

-J’espère que vous avez prévu un peu d’eau, on sait jamais...

C'était sûr, le soleil tapait très fort. Heureusement qu'Alphonse avait ses pilules, sinon il n'aurait pas donné cher de sa peau avec ce soleil. Le chasseur de primes regarda dans son sac, il avait sa gourde pleine. S'il restait à l'ombre tout se passerait bien, de toute façon l'albinos venait de faire le plein de cachets de mélanine.

-Nous devrions y aller. Ce ne serait pas sage de rester plus longtemps. J'aimerais savoir ce que nous recherchons.
-Mouaip. Quand à ce que nous recherchons… Tout ce qui peut se revendre. Apparemment, Alphonse sait déjà ce qu’il veut. Moi j’ai une petite idée derrière la tête.

Evidemment qu'il savait ce qu'il voulait, un balancier d'horloge ou une clef de boîte à musique. Ca ne semblait pas évident mais ce genre de chose se vendait très cher à Métrop' : il fallait avoir l'heure en permanence dans la ville souterraine car il n'y avait pas le soleil pour se repérer. Les horloges se vendaient chers, car sans elle la plupart des gens perdaient le rythme normal des choses. Même dans ses terres désolés, les gens se raccrochaient encore à des choses rationnelles comme le cycle jour nuit. L'homme quitta le groupe un instant car il devait voir un ami en contrebas, soit, de toute façon le jeune homme avait tout son temps. L'Ombre revint après quelques instants.

-J’ai une idée ! Pourquoi ne pas commencer par l’Est ? On pourrait chercher quelques bricoles dans les environs, et passer ensuite au Marché de la Gare. De l’autre côté de la Seine, un peu au Sud, il me semble qu’il y a des grand bâtiments, ils n’ont peut-être pas tous été explorés.
-Pas d'objection. Mais par contre faudra faire gaffe aux rad-caniches, j'ai l'impression qu'ils pullulent de l'autre côté du fleuve. Enfin, tant qu'on tombe pas sur un rôdeur.

Ces abominations meurtrières lui faisaient froid dans le dos ; leurs visages de déments, leurs membres mutés. Rien que d'y penser lui donnait des frissons, mais inutiles de s'inquiéter. Il était rare de croiser un rôdeur et Alphonse n'en n'avait jamais vu, pourquoi en croiserait-il un maintenant? Le jeune homme prit son fusil et regarda les cartouches dedans, bleues. Des cartouches perforantes donc, soit, ça lui serait utile pour le combat à longue et moyenne distance. Il regarda dans sa poche arrière, de la chevrotine.

-Celui qui me trouve ce que je cherche, je lui passerais tout ce que j'aurais trouvé. Enfin, si vous où moi trouvons ce foutu balancier. Sur ce, on se met en route? Ou alors on bronze?

Alphonse prit une gorgée d'eau, il faisait chaud et le jeune homme n'appréciait pas vraiment la chaleur. Il profita du temps que les autres se décident pour parler au barbu, la carabine qu'il avait dans le dos l'intrigué. Sans doutes était-ce un chasseur, l'arme était adaptée à ce genre de besogne ; simple à entretenir, pas trop lourde et assez puissante pour refroidir un Moucham.

-Bonjour, l'homme n'avait salué personne. A en juger par votre arme vous devez être un chasseur non?
Il n'était pas escorte ou quelque chose du même tonneau, sinon il aurait une arme plus puissante et plus précise que cette carabine. En plus il valait mieux sympathiser avec tout le monde, plus l'entente serait bonne entre tous et moins il risquait d'y avoir de problèmes internes.

Spoiler:

Le groupe avançait tranquillement a travers les rues de Paris, Ombre était en tête du groupe et le menait a travers une grande avenue, Alphonse quand a lui essayait d'engager la conversation avec le dernier membre du groupe, Adam n'y prêta pas grand attention il était devant juste derrière Ombre, il regardait autour et se contentait d'avancer. Il connaissait bien Paris et surtout n'avait pas besoin de savoir ou ils étaient car si il le voulait il lui aurait suffit de monter sur un bâtiment pour se repérer sans problèmes.

Il réfléchissait également au balancier que voulais Alphonse en se disant pourquoi il voulait une telle chose, c'est un peu insensé mais bon il devait savoir ce qu'il allait en faire.  

Au bout d'une bonne demi-heure de marche le groupe arriva a une rue désertique depuis laquelle un gros bruit émanait, Adam connaissait presque tout les mutants, et tout les clans de Paris, et a peu près leurs bruits, mais celui-ci était étrange on aurait dit une sacrée bestiole dans une rue d’à coté.
Alphonse et le dernier homme du groupe ont dégainés leur arme, Ombre n'en fit rien, le bruit semblait encore lointain, cependant la curiosité d'Adam allait le démasquer très vite.

- Bougez pas, je monte en haut du bâtiment sur la gauche pour essayer de voir ce que s'est.

Ombre fit un geste pour dire qu'il voulait monter lui aussi pour voir et était même parti en avance pour entamer l'ascension, mais a peine avait t-il eu le temps de lever son bras gauche pour trouver une accroche, qu'Adam avait déjà sauté sur la façade du même bâtiment. En très peu de temps il était arrivé sur ce qui semblait être le toit maintenue encore dans un bon état après seulement quatre étages.

Une fois en haut il regardait en bas en criant,

- C'est bon j'y suis les gars je vais inspecter !

Il voyait que les trois hommes s’étaient rassemblées et discutaient entre eux surement de lui...
Au loin il pouvait voir le toit du Marché de la Gare, et tout autour beaucoup d'avenues dans lesquelles il n'y avait pas âme qui vive...
Il avait sorti son fusil de précision pour essayer d'inspecter de tout les cotés, même celui ou se trouvaient les trois hommes qui avaient alors eu une frayeur en pensant surement si il allait leur tirer dessus ou non, mais bien évidemment que non il se contentait d'inspecter tout les lieux dans la recherche de la chose qui a poussé ce bruit inconnue.
Au bout de cinq minutes d'inspection il ne trouva rien, le bruit ne retenti plus... C’était calme, beaucoup trop même...

Ombre lui fit un signe de la main pour qu'il descende du bâtiment, il regarda comment descendre rapidement, mais il aimait surtout se donner en spectacle devant les autres ce qui était un défaut. Il vit deux autres bâtiments plus petits dont un légèrement effondré qui descendait non loin d'eux, Adam avait sauter sur l'un des bâtiments puis sur le second effondré avant de toucher le sol et de rejoindre le groupe.

- Bon bah R-A-S, on peut poursuivre...

Les trois hommes du groupe étaient surprise, Ombre fit un petit sourire avant de donner signe pour que le groupe puisse poursuivre. Alphonse et le dernier homme étaient en retrait avait repris leur discussion.
Adam s'approcha d'Ombre en lui annonçant,

- Au faite je crois que tu l'a deviner mais j'ai certains talents de grimpeurs...