Hôpital général de Lutèce.
07:07 PM ;

C'est un début de soirée qui s'annonce sur Lutèce ; Le Colonel Jacques Chan pénètre la chambre d'hôpital de Versailles qui l’accueille dans un noble garde à vous militaire. Fidèle à lui-même -élégant et bienveillant dans sa tunique officielle- il serre des pieds et renvoi presque aussitôt le salut à la Sergente ; ceci fait, il se décrispe et lui fait signe de la main de se mettre au repos. Le Colonel -silencieux et songeur- attrape une chaise au coin de la pièce et s’assoit dans le calme en ouvrant un dossier qu'il tient en mains ; il éclaircit sa voix obstruée en plissant des yeux puis débute son travaille en discours, les pupilles plongées dans le porte-document jaune qu'il parcoure : << Veuillez pardonner mon manque de vivacité mais j'ai eu une journée particulièrement éreintante et la fatigue se fait ressentir. Je ne devrais pas me plaindre, je le sais, ce que vous avez vécu est bien plus rude qu'une journée routinière d'un Colonel... Remarque-t-il en levant la tête sur la Sergente, sage et compatissant, avant de reprendre tête baissée : Je suis en train de lire le rapport de Mission qui vous amène en ce lieu et j'ai également pris en compte votre rapport de sortie. Amanda Georges ne l'approuve pas et je dois avoué que j'ai également quelques réticences à vous libérer ; êtes-vous vraiment sûr d'être correctement remise ? Ce n'était pas un parcours de santé, là-haut ! >> ; il claque le porte-document comme pour lui lancer un ultimatum, la fixant intensément, toujours bienveillant mais d'un air : 'Attention à votre réponse, on ne me l'a fait pas à moi Sergente' ; il croise les bras et les jambes et attends sagement une intonation. Le Colonel n'est ni fou ni novice, il comprends la situation et les motivations qui pousse Versailles à faire une demande de sortie. Il aimerait lui accorder pour féliciter son courage et sa sollicitude mais, n'est-elle pas un peu trop optimiste, compatissante et inconsciente pour le coup ?

Spoiler:

Pas un parcours de santé, oui ça c'est certains autant boire un verre avec un rôdeur. Look impeccable et propre sur soit comme toujours, c'est curieux comme un visage familier peut vous ramener sur terre dans certains contexte, comme quoi la vie continue. Des bombes pètent mais la vie continue, l'unité explose mais la vie continue. Choisis tes mots ma grande quand t'auras mis la balle dans son camps plus de marche arrière.

Versailles fixait son supérieur dans les yeux, s'efforçant à ne pas céder à son air compatissant, montrant tant bien que mal une certaine motivation à reprendre du service, à sortir d'ici au plus vite.
Elle pris une grande inspiration et tâcha de s'exprimer calmement et clairement.

- Si je puis me permettre, mon colonel, aussi talentueuse et efficace soit-elle le docteur Georges n'en demeure pas moins un médecin. Nous autre soldats sommes entrainés à faire face dans différent cas de figure aux blessures, à la douleur. Nous la côtoyons plus souvent qu'un grand nombre d'autres personnes ici.

Elle marqua une pause le temps de peser ses mots, sans détacher son regard de l'officier.

- Bien sur je ne vous apprends rien.

D'une main, elle souleva la courte manche de sa robe pour pointer un hématome verdâtre.

- Je reste encore marquée mais ça ira. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que ça arrive, je suis préparée et habituée à ça. Sa main monte plus rapidement jusqu'à sa tempe. Là, elle est là la véritable blessure. Parce qu'on ne perds pas de coéquipiers à l'entrainement, parce que dans les exercices on ne nous soude pas en unité pour finalement en laisser certains mourir. On n'est jamais préparé à ça, à perdre la trace de son chef d'unité en pleine mission …

Elle laissa son bras redescendre et fit quelques pas en direction du colonel, intensifiant malgré elle son regard.

- Une blessure que l’hôpital de Lutèce ne peut pas guérir. Lorsque l'on tombe on doit de suite remonter en selle il me semble, non ? J'ai besoin du terrain, d'être concentrée sur un objectif pour faire passer ça. Je ne peux pas rester ici à pourrir, à savoir que les dernières armes que j'ai porté n'ont pas sut contribuer au succès de mon unité.

Hé ben ma grande … Je crois que t'aurais donné les larmes aux yeux de Balcan. Non sans déconner de le voir comme ça en uniforme, d'être si proche d'une sortie je tiens plus. Je lui en parle ? Tant qu'à faire, ne prenez pas ça comme ma seule raison de sortir. Allez, faut que ça m'aide, faut que ça m'aide !

- Et … Et j'ai eut connaissance de la situation de l'unité d'exploration et de sa demande de renforts. Aussi je connais nos procédures et me porte volontaire pour faire partie de l'équipe qui exécutera leur extraction. Nous avons déjà perdu de précieux éléments dans la section et, avec tout le respect que je vous dois, il est aussi de mon devoir de soutenir les autres.

Et voilà, quitte ou double, au moins si je sors je sais qu'on n e me lourdera pas dans une autre section. Et voilà le retour d'adrénaline, génial plus mal à l'épaule ! Hey la, retient ce sourire ma grande !

Versailles n'entendait plus de FLAMAS dans sa tête, mais c'est c'était maintenant comme si elle avait un vertiptère à la place du cœur, reste à voir si celui ci allait décoller ou se transformer en masse pour mutant et lui écraser les tripes.

07:11 PM ;

Le Colonel Jacques Chan sourit de temps à autre en écoutant les mots de Versailles. Les yeux songeurs, il est impressionné par sa dévotion et son courage mais n'est pas tellement étonné par ses propos. Un long silence étrange passe entre les deux personnages, Chan semble réfléchir perdu dans ses pensées lorsqu'il se reprend aussi soudainement qu'inopinément : << Bon ! Très bien ! >> ; lance-t-il haut et fort en frappant sur ses cuisses tandis qu'il se lève : << Je vais être totalement franc avec vous Sergente... j'étais presque sûr que vous me tiendriez ces paroles et c'est pourquoi j'ai déjà tout prévu ; Agent Jensen, vous pouvez entrer ! >> ; Jacques interpella l'homme en levant un bras. Un tantinet froid et réservé mais téméraire, l'Agent en question se présente dans la pièce et vient se poster aux côtés du Colonel en faisant un signe de tête cordial envers la Sergente : << Noé Jensen, enchanté. >> ; une voix rauque et hésitante.

Spoiler:

<< Monsieur Jensen voici la Sergente Versailles, votre Mission ; Versailles, voici l'Agent Jensen qui est chargé de vous protéger durant vos déplacements et ce jusqu'à la fin de la crise en cours. Je sais que vous êtes une grande fille Sergente... mais comprenez que vue votre état de santé actuel, je ne peux me permettre de vous envoyer au casse-pipe sans une bonne assurance de vous voir revenir saine et sauve. Vous êtes un excellent élément pour la FNF ; et si je dois faire l'exception de vous laisser partir sans l'accord d'Amanda, c'est ma contrepartie non-négociable. L'agent Jensen veillera sur vous et votre réussite, c'est un excellent élément lui aussi ; son statut est un peu compliqué mais vous pouvez lui faire confiance, je le laisse s'expliquer de lui-même... >> ; << Je suis affilié à la FNF mais je n'appartiens officiellement à aucune cellule. Je suis un bras droit, un freelance loyal à la FNF et mes activités sont diverses et généralement secrète mais pour l'heure... j'ai fais le serment auprès du Colonel Chan de vous protéger au péril de ma vie et de vous soutenir vous et votre équipe pour votre Mission de sauvetage. Je n'ai pas de grade et ne répondrais à aucun de vos ordres puisque mon but est d'être votre main armée et votre Ange gardien ; si vous me dites de plonger, je plongerais... Si vous me dites de sauter, je vous demanderais à quelle hauteur, à la limite du raisonnable. J'ai de très bonnes bases au corps à corps et au maniements de toutes sortes d'armes à feux mais je suis spécialisé au soutien à distance -un SNIPER si vous préférez-, à l'arme de poing tel que le Walther P99 et à l'interrogatoire de suspects. >> ; << J'espère que tout est clair Sergente ? J'ai mis à votre disposition à l'entrée NORD de la Base de la FNF un camion qui pourra vous transporter vous et votre équipe à n'importe qu'elle destination ; pour l'armement et la logistique, je vous fais confiance et vous avez mon aval pour vous servir dans n'importe qu'elle armurerie de Lutèce. Quant à vos hommes... j'ai dans ce dossier quelques noms qui devrait vous plaire, jetez-y un coup d’œil et constituer votre équipe. >> ; Le Colonel Jacques Chan se rapproche de Versailles et adopte un ton plus personnel tandis que l'Agent Jensen tourne le dos. Après cette dernière note à part, le Colonel quittera la pièce pleins d'entrains et d'espoirs en levant le bras dans sa dernière parole pour l'Agent. << Vous la vouliez votre Mission de Sauvetage et bien la voici ; vous serez seule aux commandes Sergente et inutile de dire que je risque beaucoup à vous faire autant confiance... Nos informations de dernières minutes depuis notre cellule de surveillance semble indiquer que Balcan est retenu captif par le clan des Amazones. Je veux du résultat, Versailles ! Ramenez-nous vite Balcan et terminez le travaille ! Bon courage... et bonne chance ! Jensen je compte sur vous ! >> ; << Oui, Monsieur. >>.

Me protéger ? Arrêtez vos conneries colonel, c'est le but d'une unité. Ce type, je sais pas d'où il sort mais il a surement ses propres objectifs. Je sens que je vais exploser, je me tire d'ici pour enchainer sur le terrain et je me tape un sauvetage du capitaine ! Je me doutais bien que ce type était toujours en vie mais je me demande s'il ne s'est pas lui même rendu aux amazones.

Versailles serra la main de l'agent avant de se saisir du dossier tendu par le colonel.

- Enchantée agent Jensen, j'espère ne pas avoir à vous demander de sauter de trop haut. Vous pouvez compter sur moi mon colonel.

Elle observa l'officier supérieur quitter la pièce après l'avoir salué et entrepris de feuilleter le dossier.

Hmm hmm, hmm hmm … M'Bala finit les vacances, De Rosa finit de jouer les soldats voilà qui est fait. Soldats Chaurier et Landrun … Attends un peu. Et ben on dirait que je me tape mon premier commandement d'unité, du moins jusqu'à ce que Balcan revienne. Et je suis la seule nana, ça va être du joli avec ces conasses en peau de Brahmine !

Sans quitter le dossier des yeux, Versailles se retourna vers le casier. Elle posa le document sur le lit et laissa glisser sa robe d’hôpital puis son pantalon de toile avant d'enfiler sa tenue civile accompagnée d'étuis vides. Elle se retourna vers Jensen, indifférente.

Plutôt beau-gosse avec ça, merci pour la protection rapprochée Chang.

Elle fixa sa casquette sur sa tête.

- Bien, Jensen on se retrouve à l'entrée Nord pour 22h00.

Fais pas la gueule l'ami, je te donne pas d'ordre mais si tu veux venir va falloir suivre le gros des troupes !




21h15 – Sanitaires – QG FNF

Ouais tu me diras l'hôpital avait le mérite d'avoir une eau chaude qui dépassait les 25 degrés.

Le visage offert à un pommeau de douche mural, Versailles venait d'éplucher rapports de missions d'infanterie liés aux amazones, Holodisques et le dossier fourni par le colonel Chang. Elle avait suivit le capitaine Balcan sur plusieurs briefings et savait ce qu'elle avait à faire. Elle aurait même juré qu'il était à côté d'elle lorsque ce fut son tour de faire résonner ses pas dans les couloirs des baraquements pour convoquer les membres de l'unité. M'Bala dans un premier temps, celui-ci avait accueillit la nouvelle avec son rire bruyant habituel. Ce fut le tour de De Rosa heureuse de reprendre son service dans la section puis Chaurier et Laudrun, respectivement technicien et médecin de terrain selon le dossier. Le briefing fut court, chacun connaissant son rôle, chacun ayant déjà été confronté aux amazones de près ou de loin et chacun ayant servi sous les ordres du capitaine Balcan. Versailles coupa l'eau et resta un instant la tête plongée dans une serviette.

Tic, tac, tic, tac... Premier commandement, décharge de sortie signée par le colonel, accès au stock. Ma grande t'as pas intérêt à te planter ! Jensen. Pourquoi ils me l'ont collé ? Ça doit être rapide, on y va on sécurise on libère et on file. Je ne vois pas ce qu'il vient faire la. Avec ses beaux yeux il compte séduire la patronne et signer un traité de paix ? Je ferais bien d'avoir autant l'oeil sur lui qu'il est censé l'avoir sur moi, mais bon on va pas cracher dans la soupe hein, avec le commandement à se taper c'est sur qu'un autre tireur c'est tout bénef' !




21h30 Armurerie – QG FNF

C'est NO-ËËL ! Un coupon gratuit signé colonel, je me demande si je peut en profiter pour embarqué un vertiptère Paris du ciel est magnifique à cette époque post-apocalyptique !

Versailles arriva avant les autres membres de l'unité à l'armurerie, elle sorti les tickets de retraits du colonel et les tendit à l'intendante derrière ses barreau de sécurité. Celle-ci les examina un moment avant de disparaître dans le stockage.

Prends ton temps ma jolie, c'est pour un tennis ! Pas mal de temps de perdu mais au moins tout est prêt.

Au bout d'une minute une caisse traversa les battants métalliques de la sortie du matériel. Versailles tapa le numéro identification et contrôla le contenu.

Bien, bien. Pas de FLAMAS je dormirais peut être mieux à mon retour si De Rosa ne tir pas près de mes oreilles toute la nuit. Voilà, FNFP90 c'est pas tout les jours qu'on le retire celui-là. Ha ça c'est pas ma tenue la mode change ? Pas de QSG, Jesen je te fait confiance, une, deux grenades incapacitantes je suis sûre que ces bébés seront retenus sur ma solde si je les utilise ! Le petit PL-A, j'éspère que je pourrais le tirer aussi la prochaine fois celui-la. Bon finit de jouer, tenez bon les gars on arrive !
Versailles referma la caisse, signa le formulaire de dépôt et pris le chemin de l'entrée nord.




21H55 – QG de la FNF entrée nord

Je me suis souvent demandée ce que je serais devenue si je n'avais pas intégré la FNF. On peut pas dire que prêcher la parole divine dans des bidonvilles ou vendre des médicaments à des camés soit ce qu'il y a de plus stimulant. Je suppose que l'essentiel est de savoir exactement ce que j'ai à faire dans l'instant présent.

Dehors, le camion était déjà avancé et la petite palette de munitions et autre materiel était déjà chargée. Tout près du véhicule se tenaient Jensen et le colonel Chang, à peine éclairés par les systèmes de surveillance. Rapidement les quatre autres membres de l'unité de renforts arrivèrent derrière Versailles équipés et prêts à partir. Tous saluèrent l'officier, Versailles se tourna vers M'Bala et discretement, elle désigna ses propres yeux, M'Bala lui même puis enfin Jensen. Le caporal lui répondit d'un hochement de tête affirmatif. Versailles enfila son casque prête à partir elle aussi.

07:17 PM ; Hôpital général.
<< Bien. Jensen on se retrouve à l'entrée Nord pour 22h00. >> ; il la regarde qui s'éloigne et qui sort de la chambre en esquissant un faux sourire, en se mordillant la lèvre inférieure interne : elle n'allait pas lui simplifier la tâche et son équipe non plus, le cliché du parasite qui s'infiltre chez les amis soldats, comme il se doit. Noé sort de la chambre à son tour et la regarde de nouveau marcher plus loin dans les couloirs avec les yeux du Loup froid et hostile qui veille sa petite fille. Il prend la direction inverse et se dirige vers l'extérieur : ce n'est pas dans Lutèce qu'elle risque quelque chose et lui aussi doit se préparer, à sa manière.

07:28 PM ; Quartier marchand.
Ambiance ; Noé Jensen est un Loup solitaire au passé trouble. Peu bavard, peu expressif et Neutre d'apparence, la vie a fait de lui un homme réservé et redoutable qui accorde mal sa confiance et vis-versa. Il marche dans le quartier marchand en direction de la Balle du Citoyen et se confond dans la foule ; bien qu'en sécurité à Lutèce, les habitude d'un homme invisible ont la vie dure en ces temps trouble et troublant. Il pénètre la boutique et se rend directement au comptoir en y déposant un papier, une missive ; Delphine Goberville -gérante et vendeuse- fait la lecture en vitesse puis le dévisage d'un air subjugué : << Vous êtes... Jensen ? Les rumeurs disent que... >> ; << Pas de scène, s'il vous plaît. Cette missive a été signée de la main du Général Madof sous l'aval du Président Hénin ; donnez-moi ce pour quoi je suis là et je m'en irais. >> ; austère, rigide et calculateur, de lourds actes pèsent sur la conscience de Jensen. Il n'a pas toujours été un homme de la FNF, il n'a pas toujours été 'dans le rang' et cela même au sein de la FNF... C'est très complexe mais, ce n'est surtout pas un traitre ; c'est plutôt tout le contraire en fait. Goberville repose le papier et s'en va un court instant avant de revenir un lourd carton dans les mains qu'elle lui tend. Noé la remercie, puis s'en va sagement.

07:35 PM ; Entrée NORD.
Le camion de transport est garé prés de l'entrée ; il ne paye pas de mine mais il fera l'affaire... Le conducteur est endormi et Noé -carton dans les bras- se met à l'arrière et referme les deux rideaux en guise de porte. Il s'assoit, souffle un coup et ouvre le paquet et déchirant le gros scotch, à l'intérieur : un gilet par balle féroce, un t-shirt gris à manche courte, un jean foncé, un CZ 75-B cal.40 et son silencieux, un couteau de combat ainsi qu'un fusil de précision .308 Winchester démonté avec lunette et bandoulière d'épaule. Noé se déshabille et s'équipe pendant plusieurs minutes, une montre retournée à son poignet, le poignard dans la botte en cuir et le silencieux dans la poche arrière droite tandis qu'il découvre au fond du carton un Stimpack, un Med-X et une fiole de Whisky pure de huit ans d'âge... Une douce intention bien placé d'un homme haut placé : il sourit avec amertume et prend plusieurs gorgées.

Spoiler:

09:47 PM ; Jensen ne cesse de fixer la taule assis dans l'arrière du camion, il songe et attend le début de la mission ; sa vie entière n'est qu'une longue mission... Assassiner, torturer, kidnapper, commander, sacrifier dans l'ombre pour tel ou telle raison ; la France et La Force de la Nouvelle France lui doivent presque tout. Une vie sacrifiée pour en sauver des milliers mais à quel prix ? Son statut d'Agent le force à rester détaché au monde et à la vie mais comment arrive-t-il à survivre après tant de pragmatisme et de sacrifices ? Jensen sursaute de sa rêverie à l'arrivée de Chan qui l'appel.
- Jensen ! Est-ce que tout est prêt ?
- Presque, Monsieur. La Sergente va bientôt arrivée avec son équipe.
- Est-ce que tout va bien, Noé ?
- Elle ne me fait pas confiance, Monsieur. Et je la comprends.
- Ne vous en faîtes pas ; le terrain vous rapprochera. Avez-vous reçu le présent du Général Madof ?
- Oui ; vous le remercierez... Sauf votre respect, êtes-vous venue par sollicitude ou par intérêt ?
- Par sollicitude, Jensen.
- Bien. Je crois avoir suffisamment sacrifié pour mon pays ; j'ai besoin de Rédemption et d'expiation.
- Vous serez libre après cette mission. Nous avions besoin d'un homme de confiance pour veiller Balcan et Versailles.
- Je comprends, Monsieur.
- Je voulais aussi que vous sachiez que La France vous est éternellement reconnaissante pour vos loyaux...
La Sergente et son équipe arrivent. Noé sort du camion et reste en léger retrait.
- Merci, Monsieur.
Toute l'équipe se prépare et se met en place dans le camion. Jensen comprends qu'il y a un jeu de regard entre Versailles et son homme mais il n'y apporte que peu d'attrait. Il se contente de remplir son contrat, de commencer puis d'achever sa dernière mission pour le gouvernement Français, ensuite de quoi il en sera fini des meurtres et conspirations aux comptes du pays pour le bien du plus grand nombre... Noé termine la marche et reste à l'arrière du camion, tout prêt des rideaux ; il jette une œillades à Versailles puis fixe l'extérieur -silencieux, toujours- où Jacques Chan observe alors le transport qui débute son chemin.

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