Quand on nous à annoncé que nous allions devoir collaborer avec des mutants sur cette opération, personne n'étais vraiment enthousiaste. Mais quand on à vu un de ces types fracasser le crâne d'un parasite d'une main, on à tous été mis d'accord et d'un coup plus motivés.
Les psychotiques s'étaient retranchés dans un tas de HLM en ruines au nord de Menilmutant, après avoir pris le soin de miner les alentours.
Depuis mon entrée au service des forces de la FNF j'ai totalement changé de regards sur ces parasites, particulièrement lors de cette mission. Comment des types sans cesses sous l'empire de toutes drogues possibles, complètement fous, pouvaient-ils être aussi bien organisés ?
La nuit était tombée et les camions de transport nous déposaient par groupes aux abords du camp ennemi, chaque soldat pestant contre la pluie en posant le pied dehors.
Tandis que le gros des forces humaines, goule et mutantes se repartissaient au sud, à l'ouest et à l'est des bâtiments, un contingent de cinq soldats y compris moi même rejoignons un plus petit groupe de trois mutants au sud.
Selon nos trois homologues de Menilmutant « Crack », « Lascaux » et « Grigris », nous sommes arrivés, Marcus, Cusset, Baticle, Benazet et moi même, 8 minutes après eux sur le point de rendez-vous. Crack le plus massif et aussi le plus entreprenant affirmait qu’un groupe d'esclaves étaient retenus dans un immeuble à moins de 100 mètres de notre position, Lascaux le plus chétif si je puis dire rappelant sans quitter l'immeuble de vue que ni notre mission ni la leur ne consistait à sauver qui que ce soit.
Benazet, connaissant mes antécédents, ajouta qu'il n'y avait là qu'un risque de perte inutile dans nos rangs.
Lorsque le signal radio retentit tout notre groupe s'approcha à couvert d'une entrée formée par un pan de mur détruit sur deux étages. Mes doigts restaient crispés sur mon arme tant les mutants étaient bruyant, j'avais constamment cette sale impression d'être observé au loin. Malgré tout notre groupe arriva rapidement et sans incidents contre un amas de carcasses de voitures. Seul un ancien parking terreux nous séparait de l'entrée.
Nous étions tous rivés sur l'entre quand Grigris, un mutant pâle dans une armure de pneus et de chaine beugla en tirant derrière nous. Paralysé quelques secondes par la surprise, j’eus le temps de le voir briser la mâchoire d'un psychotique d'un coup de crosse de fusil et arracher un panneau de stationnement du bitume pour en écraser la partie toujours pierreuse sur le crane d'un autre.
Benazet Marcus et Cusset avaient déjà pris une formation en demi cercle large pour mieux appréhender le nombre et la position de l'ennemi qui tirait maintenant depuis une position retranché.
J'ai alors attrapé Baticle par l'épaule et nous avons complété la formation derrière un large tas de gravas.
L'un des mutants proche de nous, je pense qu'il s'agissait de Crack, exigea de notre part un tir de couverture pendant qu'il enjambait le corps de Grigris que je n'avais même pas vu mourir.
Concentrée sur les position ennemis je fit feu avec Baticle quand celui-ci poussa un cri de douleur.
Un tir venait presque de lui arracher l'épaule droite.
En continuant de tirer tout en cherchant d’où la balle était venue, je me déplaçait doucement vers lui, mais le temps de me saisir d'un Stimpack une seconde balle passa tout près de mon visage pour venir se loger dans sa nuque. Le soldat Baticle mourut sur le coup. La balle venait vraisemblablement de l'immeuble derrière nous.
J'ignore comment nous avons put avancer du point de rassemblement jusqu'au parking sans détecter un groupe aussi important et j'ignore comment nous avons put arriver dans l'immeuble en vie.
J'ai immédiatement signalé la présence d'un ou plusieurs tireurs dans l'immeuble et nous avons basculés en retraite vers l'est sans cesser le feu sur chacune des cibles dans l'obscurité.
Une fois à l’intérieur Crack posa au sol le corps défunt de Baticle en marmonnant quelque chose à son coéquipier.
Je ne sais pas s'il a remarqué le regard que je lui ai lancé, mais Benazet s'avança entre nous, donnant les instructions de déplacement dans l'immeuble. Rarement j'eus la chance de travailler avec un officier aussi talentueux, ainsi il avait repéré la position de chaque tireurs, deux au total et forma donc deux équipes composées de lui même et de Crack puis de Marcus et de Lascaux. Cusset et moi devions sécuriser le rez de chaussé du hall et tenir les assaillants extérieurs à distance le temps d'abattre les tireurs et de trouver une solution de replis. Nous avions de étages de replis.
Quand un officier aussi calme dans une telle situation vous donne un tel ordre, non seulement vous l'appliquer mais vous seriez, sous l’adrénaline prêt à mourir pour ne pas trahir la confiance qu'il place en vous. Tandis que Cusset minais l'entrée, j'inspectais les restes d'appartements et piégeais moi même fenêtres et balcons. Tout restait silencieux tandis que nous surveillions du canon l’extérieur depuis le hall. Au bout d'une ou deux minutes à peines deux mines explosèrent de part et d'autre de l'entrée, explosant ce qui restait des vitres proches. Immédiatement nous avons ouvert le feu abattant la majorité de l’assaillant et faisant fuir le reste tandis que d'autres passaient, au bruit des explosions proches, déjà par les balcons.
Sans hésitations nous sommes monté au second étage pour répéter une nouvelle fois l’opération. J'eus le temps de voir Cusset disposer un bouquet de grenade au sommet des marches avant de me retrouver face à Lascaux qui trainait d'une main le cadavre de Marcus. Je me suis approché pour le questionner quand j'entendis Cusset pousser un cri rauque , en me retournant je fut assommer, d'une manière qui à ce jour me reste inconnue.
Le coup m'avait certes sonné mais je n'étais pas inconsciente, aussi bien qu'incapable d’exécuter une réel mouvement pendant que le mutant me portait à l'épaule, je vis à nos côté le fameux tireur psychotique. C'est lorsqu’enfin j'ai put prononcer quelques mots, Foutue Légion étrangère pour être exact, qu'il me lâcha au sol.
Cusset et moi étions tout deux conscients dans une grande pièce éclairée par un groupe électrogène, en compagnie de trois femmes au collier d'esclave et d'une multitude de cadavres dont celui de Marcus. Je ne saurais expliquer avec des mots ce que j'ai ressentit à ce moment mais Cusset, lui, fut pris d'un léger rire nerveux. Lascaux n'était pas présent, Cusset interpella le parasite en lui disant de « ne pas sous estimer les mecs de la FNF » et de fouiller sa poche.
Le psychotique remarqua la mine activé qu'il tenta de retirer avant de s’éparpiller en une multitude de petits morceaux. J’eus à peine le temps de me raidir de peur que les colliers explosent sous le choc qu'une giclée de sang me fouetta le visage tandis qu'un couteau de combat frappa le sol à mes pieds. Lascaux arrivait, Cusset s'empara de la lame et se rua sur le mutant, j'en profitait pour calmer les trois esclaves et m'emparer du fusil laisser par le psychotique. Lorsque Cusset fut mit à terre je saisit l'occasion et trancha la gorge du mutant d'un tir. Nous fumes rejoins quelques instants plus tard par Benazet et Crack, Cusset leur expliqua la situation pendant que je m'employait à retirer les colliers aux trois femmes. Crack, avant de quitter la pièce mis un énorme coup de pied à Lascaux en semblant hurler ce qui était son propre nom.
Nous avons put rejoindre un contingent allié de l'autre côté du bâtiment avant d'être finalement rejoins par le reste de nos forces envoyé sur le terrain. Après avoir placé les corps de Marcus et de Baticle, Benazet annonça l’échec apparent de notre mission, l'objectif ayant été incendié. Tandis que le commandant nous reprenait pour nos perte et la présence de civiles, l'une des esclaves se présenta comme étant le professeur Rose, créateur de l'objectif en question. La mission fut donc une réussite malgré la perte de deux bons éléments morts au combat pour la France.