Historique
Marc Henin étais récupérateur indépendant lors de sa transformation. Il avais préparé ce coup depuis plusieurs mois, recoupant les informations trouvées dans les sous-sols du ministère de la santé avec des cartes d'avant la catastrophe, des rumeurs de créatures étranges hantant les égouts et la conversation qu'il avait eue avec un certain "Stanislas" dans la taverne "au radcard heureux". Il était prêt, avait réussi à trouver un acheteur pour le matos qu'il arriverait à ramener de ce laboratoire planqué dans les sous-sols de Paris et celui-ci lui avait même fait une avance ! Son sac était prêt pour un bonne semaine de randonnée, tout semblait aller pour le mieux.
Le voyage aller ne fut pas facile, il avait failli se faire bouffer par une bestiole bizarre, sans yeux et qui ne semblais être qu'une énorme bouche garnie de pattes, avait dut faire de grands détours pour éviter des éboulements et des zones que des tournées de la mauvaise bière du "radcard heureux" lui avait permis d'identifier comme trop dangereuses pour un récupérateur seul.
Défoncer le mur au marteau et au burin avait été le seul moyen de pénétrer dans le labo, la porte était restée impénétrable pour lui.Les deux jours qu'il avait dut y passer, constamment sur ses gardes et essayant de faire le moins de bruit possible pendant le travail et ne pouvant s'accorder que de trop brèves heure de repos l'avait épuisé.
Peut être que c'est cette fatigue, l'appât du gain ou l'envie de savoir ce que renfermait vraiment ce laboratoire qui avait endormi sa prudence.Quand on ne sait pas lire et que le pictogramme "Danger Biologique" ne vous est pas familier vous ne faites pas spécialement attention aux petites fioles qui traînent un peu partout.
C'est fouillant une armoire métallique que c'est arrivé. Il s'est coupé en cassant cette ampoule qui contenait un liquide verdâtre mais bon,quand vous êtes occupé à remplir votre sac à dos de plus ou moins de tout ce qui a l'air de pouvoir se vendre et que vous avez pas spécialement bien dormi depuis deux jours vous ne faites pas attention à un petit mal de tête non ?
Il n'avait fouillé que deux pièces quand ce petit mal de tête vira a la migraine, rapidement après il ne put plus bouger normalement, ses membres étaient agités de tremblements, puis de véritables spasmes le saisirent.
Marc se souvient à peine du temps passé à sortir de inconscience et y retomber, mais il se souvient de la terrible douleur qui brulais dans chaque fibre de son corps,de la terrible faim qui l'habitait et qui l'avait forcé, dans un accès de frénésie, à engloutir en une seule fois toutes les provisions qu'il avait.Cette terrible faim qui l'avais poussé a explorer, en rampant, ce laboratoire a la recherche de la moindre miette comestible.Quand il étais tombé sur cette armoire pleine de cartons de rations de survie il s'était tellement bourré la pense qu'il en avait presque crevé.Il s'était plusieurs fois étouffé parfois avec des aliments deshydratés qu'il avalait sans la moindre goutte d'eau, d'autres avec les morceaux d'emballage qu'il engloutissait,comme un animal poussé par une faim irrépressible.
Mieux nourrit qu'il ne l'avait été de toute sa vie, son corps avait changé, muté, sa peau avait pris une teinte gris-bleu, sa masse musculaire ayant quasiment doublé, sa face et son corps étaient déformés par la croissance de ses os, Sa vue, son ouïe avaient changés, il ne percevait plus les mêmes couleurs, les objets semblaient posséder un halo bizarre, les sons lui semblaient déformés.Même ses vêtement avaient été déchirés par cette croissance contre nature !
Marc ne se rendit compte de ce changement que bien plus tard bien sur, son esprit étais plongé dans un chaos sans nom.
Celui-ci pense que cette période de mutation c'est échelonnée sur plus de deux semaine, il n'était sorti de cet état de transe qu'alors qu'il ne restais quasiment plus de rations. Son équipement était foutu, son sac à dos en lambeaux, ses habits réduits à quelques loques et ses outils lui semblaient être devenus des jouets pour enfant.
Marc dut nouer ensemble les restes de son sac à dos et ce qui restais de ses habit pour pouvoir couvrir le minimum vital et se faire un baluchon, avec un gros bout de tuyau de plomb pour toute arme il se redirigea vers la surface et déboucha un peu au sud du Square Severine.
Bordel ! La politique d'ouverture, il en avait entendu parler bien sûr mais, si près du père Lachaise, il n'étais quand même pas rassuré. Non seulement il y avait une bonne trotte jusqu'au taudis qu'il louait à Métropolitopia mais la voie directe passait a travers le cimetière.
Tant pis, il étais à poil ou peu s'en fallait, la nuit n'allait pas tarder a tomber et il n'avait aucune envie de traîner dans les rues de la capitale sans rien sur la couenne.
Il avait entendu parler du commissariat de la FNF au père Lachaise et avait décidé d'y trouver refuge pour la nuit en prétextant s'être fait dépouillé par un mutant alors qu'il venait faire des affaires.
La vision toujours aussi brouillée et complètement paumé, Marc pensa que cette politique d'ouverture semblait bien fonctionner, aucun des mutant qu'il avait croisé ne lui avait cherché noise, bien qu'ils l'aient tous regardés bizarrement.Une mutante horrible avec une énorme perruque rousse lui avait même sourri et adressé un clin d'oeil équivoque !
Marc se souvient encore de la première réflexion quand, a peine sorti de Menilmutant, il rencontra une patrouille de la FNF. Lui qui n'avais jamais été trés grand dominait les soldats d'une bonne tête et demie !.
Toujours faible il titubait encore de la fatigue qui aspirait toutes ses forces. Il n'avait adressé la parole a personne depuis une bonne semaine et ne reconnu pas sa propre voix :
"Bonsoir m'sieur l'agent, j'ai été agressé par un mutant, j'voudrais déposer plainte !".Le Milicien qui l'avait braqué avec son fusil automatique s'écroula instantanément de rire.
Lorsqu'il réussi a reprendre son souffle il dit :
"Oh putain, tu l'a répété une heure cette phrase ou quoi ? AH ! Non seulement ici c'est pas le bureau des pleurs, on fait fait en sorte qu'les gros culs comme toi foutent pas une merde monstre si tu voit s'que veut dire ! En plus on se mêle pas des affaires entre mutants ! Et c'est pas parce que tu t'es barbouillé de cendre avant de venir nous voir que ça vas changer un truc. Si t'a un problème avec un autre mutant, démerde toi. Vas faire le clown ailleurs !"Marc ne comprenait pas : Quoi ! Une affaire entre mutant ! Mais il n'était pas un mutant lui ! C'est à ce moment qu'il se rendit compte que le reflet dans la flaque a ses pieds n'était autre que lui-même.
Marc s'écroula en pleurs ce qui provoqua l'hilarité générale.
En train de rire comme un bossu le soldat de en tête, surement le sous officier en charge, donna le signe de la fin des réjouissance et de la reprise de la marche.
Marc squatte maintenat un caveau a ménilmutant en vivant d'expédiants et de petits boulots le temps de s'habituer a son nouveau corps.
Sujet: 'TiMarco 
Dim 2 Sep 2012 - 17:27
