A peine venait il de quitter Lutéce que le capitaine posa son casque pour sortir une cigarette. Il en proposa une à ses deux compagnons sur le robot. Le caporal Von Damne accepta avec un grand sourire. Quand au Doc, ben... Après un discours moralisateur d'au moins un bon quart d'heure sur les dangers de la cigarettes Martin comprit qu'elle n'en voulait pas et rangea son paquet.
Il repensa à son plan : simple donc rapidement contrable.
Après plusieurs minutes de blabla inutiles sur le passé du caporal et sur le sien, le Capitaine décida d'en savoir plus sur les capacités du robot et de son pilote.
« Alors vous pilotez ce truc depuis combien de temps ?
- Oh ça fait deux mois.
- Deux mois ! Martin siffla. Vous le conduisez plutôt bien, ça doit pas être facile.
- C'est sur mais je suis plutôt douée.
- Je vois ça.
- Humhum. Julie ne semblait pas trop contente, elle pensait peut être que le capitaine draguait le pilote.
- Oui ?
- Je crois que vous verriez mieux de vérifier votre radar, y'a des signaux dessus.
- Merci adjudant. Capitaine je crois qu'on a de la visite. Sont 4. 300 mètres, vu la vitesse à laquelle on avance on sera sur eux dans 3 minutes.
- Ok, je vais prévenir le Sergent Versailles et les autres. »
Au lieu d'utiliser la radio, ce que n'importe qui de censé aurait fait, Martin décida d'aller se dégourdir les jambes. Il remit son casque et brancha la radio. Son arme était chargée et armée. Juste au cas où, mais normalement ici il n'y aurait pas de problème.
« Sergent Versailles ? On a repéré de possibles hostiles. Bientôt sur nous. Allez sur les prendre sur le flanc avec De Rosa, juste au cas ou... Dewitt avec moi, de front. »
Aussitôt dit aussitôt fait. Martin et son compagnon se mirent en position de tirailleurs tandis que Versailles s'éloignait. Julie les rejoints prête à les aider. Ils avancèrent doucement, en silence, seul le pas cadencé du robot se faisait entendre.
Ce dernier était prêt à intervenir pour servir de couverture mais la rue était assez délabré pour fournir un couvert satisfaisant en cas d'échange de tirs. Les sapeurs avaient bien fait le boulot. Les lieux de passage qui faisaient le tour de la frontière étaient aménagés pour laisser passer de gros contingents mais avec assez d'endroit pour se couvrir au cas où les ennemis de la France s'aventuraient dans le coin.
Le but des sections d'explo' étaient de repérer tout les endroits où on pouvait faire une embuscade, que ce soit en bien ou en mal. Les cartes indiquaient tout les lieux dangereux. Il n'y en avait pas dans le coin et jamais de psychotiques, en aussi petit nombre, n'iraient aussi près de Lutèce. Sauf qu'on était jamais vraiment sur, et se retrouver en train de se faire tirer comme un lapin n'intéressait pas le Capitaine.
Après avoir fait signe à ses deux soldats de se mettre à l'abir, Martin s'avança à découvert, arme baissé mais avec les mains dessus (il était pas fou non plus !). Il fit 4 ombres. Des armes et une brahmine.