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 Une piste avariée

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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 0:58


A la lumière des récentes informations espionnées auprès de Franck Ballard et Isabelle Jager sur les Champs Élimés de Métropolitopia, Akhaten devait rencontrer une nouvelle fois cette étrange goule vendeuse de psycho. Pour ce faire, elle s'était mise en tête de suivre la piste des zombies. Elle venait à Nécrotopia directement de la ville d'à côté pour discuter avec ce dealer d'une association réciproquement profitable. Le complexe historique émanait un fumet infecte de viande faisandée à l'extrême depuis qu'il était apparue à l'horizon. Zoé poursuivi sa piste avariée à travers le musée des horreurs jusque dans son unique bar. Il fallait avoir le cœur et les tripes bien accrochés pour traverser le Louvre post-apocalyptique, elle en avait vu d'autres, mais là elle avait l'impression que les cellules olfactives de ses narines étaient entrain de pleurer. Même ses yeux et ses dents menaçaient de s'effondrer sous le poids de cette fragrance. Elle évita tout contact visuel ou tactile en pressant le pas et gardant la tête baissée. Cet endroit était fait entièrement en crasse sur le sol et en croûtes sur les murs. La capuche rabattue sur ses épaules, elle s'approcha du tenancier sous l'inconfortable regard livide des mort-vivants. Elle ne se sentait vraiment pas la bienvenue. Ne prêtant que peu d’intérêt à l’appréciation qu'on pouvait avoir d'elle, elle gardait son assurance pour faire sa demande :

-Bonjour, déglutit-elle. Vous êtes bien Hector le patron du bar des Immondices ?

Le barman acquiesça.

-Je voudrais parler avec "un certain H, pour causer affaire", répéta-t-elle les mots qu'il lui avait dit autrefois. Il m'a suggéré de le retrouver auprès de vous le jour où je serais disposée à passer un accord avec lui. C'est donc ce que je suis venue faire.
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 19:02

-Je voudrais parler avec "un certain H, pour causer affaire", il m'a suggéré de le retrouver auprès de vous le jour où je serais disposée à passer un accord avec lui. C'est donc ce que je suis venue faire.
Hector fit une moue approbatrice, mais ne dit rien. Il lança un regard sur sa gauche où un ouvrier goule s'était assoupi sur le comptoir, revint à Zoé, la fixa droit dans les yeux, mais ne dit toujours rien. C'est que ce con, à coté, commençait à ronfler... Le patron s'approcha de lui, frappa un grand coup le comptoir, provocant un réveil brutal, puis il revint, calmement.
- Je crois bien qu'il est dans le coin...
Bougez pas, je vais voir ce que je peux faire.

D'un pas tranquille, il contourna le bar, s’apprêta à se diriger vers la sortie, puis revint, toujours aussi flegmatique.
- Hum, c'est de la part de qui ?
Hochement de tête, prise en compte de la réponse, stockage de l'information, puis direction la sortie.
Une minute.
Deux minutes.
Cinq minutes d'attente.
Elle avait bien choisie son heure, pas grand monde aujourd'hui. Deux ouvriers vinrent chercher leur pote de tout à l'heure, le gars endormie sur le comptoir. Un trio de femmes goules, en salopettes et bleu de travail prirent placent à une table.
Sept minutes.
Deux humains entrèrent dans le bar. FNF. Section humanitaire. L'un d'eux -le gars- était mal à l'aise. La fille, elle, semblait parfaitement familiarisée avec l'endroit.
Une autre humaine, dans le coin, ça se remarquait comme une paire de couille accrochée au front. Le bleu admira le spectacle des courbures si parfaite de l'étrangère un temps, en gardant ses distances, mais, rapidement, il n'en pu plus.
- Heeey. Salut. Pas souvent qu'on voit des compatriotes par ici. Moi c'est François.

Onze minutes. Hector revint.
- Il est occupé. Mais il pourra vous recevoir dans une heure, si vous voulez bien attendre jusque là...
Il sortit des étagères derrière lui bouteille et verre propre.
- Offert par notre "ami commun", avec toutes ses excuses pour l'attente.
Ah ça, chimiste/dealer/pire ennemi du Trident, ça demandait un certains investissement de temps...



* * *

Zoé pu voir le bar se remplir de plus en plus, la scène se remplissait de personnage tous plus étranges les uns que les autres. La gamine, là, avec son chien aveugle, buvant son Cola tiède, ne semblait il pas qu'elle observait la Malebranche ? La goule, non loin, avec son oeil en moins et son chapeau haut de forme tout ce qu'il y avait de plus ridicule dans ce monde, ne semblait il pas la fixer droit dans les yeux ( ou légèrement en dessous ) ?
Mais, moins d'une heure plus tard, on vint la faire chercher.
Une goule, grande, l'air dur à cuir sans avoir à s'en donner le genre, un énorme couteau accroché à la ceinture, accompagné par... la soldate de la FNF de tout à l'heure, celle de la mission humanitaire. Le dealer avait il eut même les moyens de soudoyer et de faire siens des membres de la FNF ? Celle ci lança un simple "Suivez nous je vous pris". Ils sortirent alors du bar, traversèrent les rues bondées, passèrent dans un couloir plus petit, gravirent quelques marchent, et stoppèrent devant une porte. Devant, un garde, imposant.

Le garde:

De son lourd masque ne sortait aucun son de respiration. Il se tenait droit, le regard fixe, tel un de ses gardes de l'ancien temps. Un pistolet accrochés sur chaque flanc, un fusil de chasse en bandoulière dans le dos, et pour finir un canon scié en main. Ici, le brouhaha des grandes galeries était étouffé, la Malebranche était entrée dans une autre Nécrotopia. Un endroit tranquille et oppressant à la fois.
La fille lui montra simplement la porte devant eux, puis les deux hommes de mains s'en allèrent, la laissant seule avec le golem de métal. Statue ? Zoé aurait pu le croire, mais le garde avait bien eut un léger mouvement... ces doigts se resserraient sur la poignée de son arme.


* * *

Une piste avariée 1390671313-bureau

Un grand espace entassant vieillerie et technologie. Plusieurs piles de vieux livres, un terminale allumé dans un coin, une carte du "nouveau" Paris accroché à un mur, une... imprimante, plusieurs feuilles vierges, un bec... etc. Arnold l'invita à s'asseoir immédiatement.
- Toutes mes excuses pour cette attente. Mais mes... affaires, recommandes énormément d'attention. Nous avons un certain nombre de commande à satisfaire en ce moment, aussi, et n'y voyez pas insulte, je préfère toujours mettre la priorité sur mes partenariats actuels plutôt qu'à la recherche de nouveaux.
Le chimiste s'assit à son tour, derrière le bureau et sortit une mallette. Qu'il ouvra.
Dix seringues de psycho.
- Vous pouvez être sur de notre professionnalisme. Nous mettons un point d'honneur à remplir chaque commande. Nos prix en gros peuvent être débattu.
Ce serait pour quelle quantité et en combien de temps ?
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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 21:42

Zoé se réjouissait sans le montrer de pouvoir observer l'espace d'une heure la vie du bar suivre son cours. Tout en buvant à petites gorgées ce qui ressemblait à du tafia elle se plaça en observateur au milieu de ces gens. Comme le dirait n'importe quel scientifique digne de ce nom, il n'est d'observateur qui n'influence le sujet de son étude, et surtout quand il s'agit de créatures pensantes; mieux valait garder son objectivité et ne pas s'impliquer. Son jugement s'altérait petit à petit jusqu'à atteindre un état vaporeux, juste assez ivre pour s'amuser de peu. Aussi bien de la singularité des personnages que de l'étrangeté de l'ambiance. Comme cette femme soldate de la FNF qui réapparu deux fois en tenant des rôles radicalement différents, était-ce un bug dans la matrice ? Le plus fabuleux de tous fut ce garde tout droit sorti d'un de ces films d'horreur apocalyptique des années 2050, à l'époque ou le monde était persuadé que la peste l'emporterait sur tout le reste. Quelle ironie ! Celui la était plutôt bien reproduit. La texture était d'un extrême réalisme, quoiqu'un peu bâclée par endroit, et le design peut être un peu abusé. C'était ce masque à gaz sans respiration qui avait mis la puce à l'oreille d'Akhaten, pourtant il y avait quelque chose qui lui échappait. Pourquoi mettre un si bel objet de collection devant sa porte ? Pensait-il vraiment que cela impressionnerait quelqu'un ? A moins que... A moins qu'il soit bien vivant... Elle voulu le toucher pour en avoir le cœur net, mais ses doigts se serrèrent sur son arme et elle recula rapidement les yeux écarquillés et la bouche bée.

La porte s'ouvrit. C'était un bureau grand comme celui d'un homme d'affaire et bordélique comme celui d'un scientifique. Pas de doute, elle était au bon endroit. Elle reconnu la goule assise dans son imposant fauteuil qui l'invita à s'asseoir devant lui et présenta ce qui devait être ses salutations coutumières. Zoé ne s’énerva pas, il n'y avait vraiment pas de quoi, cet homme ne faisait après tout que son boulot. Un boulot qu'il s'était choisi certes, mais qui avait inéluctablement entrainé la naissance d'une certaine routine qu'il ne se surprenait même plus à répéter inlassablement tant elle était automatique. Sa récitation terminée il enchaina directement sur une autre plus directe. C'était un commerçant, il allait droit au but. La psychotique toisa les seringues, en pris une entre ses doigts et le regarda de plus près.
"-Je ne vois aucune insulte, mais j’espère que tu accorderas le temps nécessaire à celui-ci... Je ne doute pas non plus de ta bonne foi en ce qui concerne les affaires courantes, mais l'affaire dont je voulais t'entretenir est d'un registre un peu différent.
Elle marqua une petite pause pour appuyer l'étonnement qu'elle avait créé.
-Je suis, bien entendu, toute disposée à gouter ta si fameuse recette et pourrais même envisager la négociation d'un accord commercial régulier avec le collectif dont je fais partie."
Encore une pause était nécessaire pour accrocher son interlocuteur.


"-Laisse moi d'abord me présenter plus précisément. Nous nous somme déjà rencontré il y a quelque mois au cours d'une mésaventure au Moulin Rouge. Je me présentais à l'époque sous le prénom de Zoé. Il y a eu quelque changement depuis, c'est pourquoi c'est comme Akhaten que je me présente aujourd'hui. Ceci est en partie dut à une fête très atypique à laquelle j'ai participé pour une raison sur laquelle je reviendrais plus tard. Je te parle de cette fête car il me semble t'y avoir aperçu. Étant donné ton activité, je ne me surprenais guère de t'y voire. Cependant j'ai obtenu récemment des informations qui m'ont donnée une idée.
Il fallut une autre pause pour laisser tout le monde respirer.
-Il y a une conversation des plus intéressante qui s'est malencontreusement retrouvée au creux des mes oreilles. Je ne t'apprend rien en te disant que le Trident te veux du mal, mais je dois vous prévenir, toi et ton copain, qu'il se passe quelque chose de grand.
Une autre pause s'imposa pour souligner le côté théâtral de la révélation, puis un changement de ton pour faire retomber la pression.
-Alors voilà c'que je m'suis dit : H ne pourrait-il pas m'aider à récupérer ce que j'ai laissé chez ce dingue lors de cette soirée en échange d'une aide pour contrer le Trident ? J'ai pensé que ça te plairait..."
Elle conclu par un petit rire sympathique presque bien fait. C'était pour remettre ce pauvre homme en confiance pour la suite de leur échange.

Edit:
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 19:20

[ Nécrotopia. Une heure plus tôt ]

Tellement stupide que c'en était fascinant. Les deux adversaires se jaugèrent longtemps, tournant l'un autour de l'autre de longue minutes. Mais ils s’élancèrent bien, en vinrent aux griffes et aux dents, finissant dans un pugilat brutal. Les deux boules de poils couinaient et se lacéraient la peaux.
Un combat de raliéné. Pourquoi je regardes ces conneries ? Ce demanda H, main dans les poches et têtes penchée au dessus du petit ring de bois où combattaient à mort les deux rats mutant. Il avait parié un anneau, mais la fièvre des paris n'agissait pas sur lui apparemment.
- Arnold, y'a une peinturlurée qui veut causer affaires.
Une peinturelu... Se payait il sa poire ? Puis l'image de la Malebranche lui revint clairement. Le chimiste demanda immédiatement au patron de bar de lui décrire en détails l'humaine.
Aucuns doutes. La goule se crispa. C'est... c'est pas mon domaine d'expertise ça ! Vincent c'était la vente, lui, jamais il n'avait eut à faire cela. Jamais ! Il s'en mordit les lèvres, inquiet. Un contrat avec les Malbranche c'était un GROS contrat.
- ... Donnes moi une heure !
Arnold commençait déjà à s'échapper...
- Et qu'est ce que je...
- Sert lui à boire ! Sur mon compte ! Autant qu'elle veut !
Fais la boire !!

Il gueula les derniers mots au bout du couloir, sans se retourner.
- Ça, je sais faire.

Merde, merde, merde ! Il arriva essoufflé à l'avant poste médical de la FNF. Vite, reprends toi. Arnold se donna une minute pour reprendre son souffle et afficher un air serein. Il avança alors d'un pas mal assuré jusqu'au poste désert. La plupart des bleus envoyés ici étaient en mission permanentent... et Nécrotopia n'avait pas attendu pour dépeindre sur eux. Corruption, trafic de médicaments, chantage. Hé, c'était pas avec leur salaire de misère que ces bleus là allait mener la belle vie !
En vérité ils avaient même, face aux résultats constamment minable, décidé de n'envoyer plus que des bleus de secondes zone, le genre à venir des Terres Désolé et s’enrôler dans le corps armée de la glorieuse République, pour ne plus à avoir le ventre vide.
- Mathilda !
Impossible qu'elle refuse pareille offre ! Dix anneaux pour se faire passer pour une dure à cuir au service d'un gros dealer ( ce dernier point, il ne le mentionna pas toutefois ), pour une fille qui crevait de faim au moins un jour par semaine tellement elle était payée au lance pierre. Elle acceptera.
Et elle posera des questions... Il est temps de mettre d'autres monde dans l'affaire, hein mon vieux ?


Arnold arriva ensuite, essoufflé, dans un quartier insalubre du Louvre.
- Les voilà. Philibert et Philémon.
Devant eux, deux ouvriers absorbés par leur partie de jeux de société.
- Pourquoi jouent ils au cluedo sur un plateau de monopoly ?Demanda Mathilda.
- Parce qu'ils sont tarés.
Philibert n'était qu'un sac à came, noyant ses problèmes de prolétaire dans de fortes dose de psycho concentré. Et le psycho, il n'y en avait qu'un fournisseur dans cette ville. La promesse d'une seule dose le fit se lever d'un bon. 'Libert c'était un nerveux et il en imposait... de toute façon, tout ce que lui demandait Arnold s'était de faire acte de présence. Envoyer Mathilda, la bleue, toute seule n'en imposerait pas assez. Philémon, lui, c'était le golem. Une grande goule, le cerveau à moitié bouffé par les vers. L'abrutis suivra les directives de son frères sans broncher.
Elle s'apercevra immédiatement que ce n'est qu'un attardé... Mais, dans quoi bossait il déjà ? Chez les nettoyeurs de Nécrotopia ( il n'y avait bien qu'un simplet pour vouloir faire ce travail ) ! Le masque pour le protéger des produits nettoyants donnait un air impressionnant et sinistre.
On y croit pas une seconde ! Des flingues, il me faut des... Il pansa immédiatement à cette gamine qui troquait ses quelques armes de bien mauvaises facture, pas loin du Bar des Immondices.

Un demeuré blindé d'armes, un junky et une crève la-dalle feront ils illusion ?



* * *

- ... mais l'affaire dont je voulais t'entretenir est d'un registre un peu différent.
Son cœur s'emballa de plus bel, il se devait de conclure cette vente ! Pour avoir le bureau d'Alfred Pérouse, le chimiste avait du débourser 15 A. Quel enfoiré ! Mais c'était bien mieux pour conclure un contrat qu'une table dans un bar de roturier, non ?
-Laisse moi d'abord me présenter plus précisément. Nous nous somme déjà rencontré il y a quelque mois au cours d'une mésaventure au Moulin Rouge. Je me présentais à l'époque sous le prénom de Zoé. Il y a eu quelque changement depuis, c'est pourquoi c'est comme Akhaten que je me présente aujourd'hui. Ceci est en partie dut à une fête très atypique à laquelle j'ai participé pour une raison sur laquelle je reviendrais plus tard. Je te parle de cette fête car il me semble t'y avoir aperçu. Étant donné ton activité, je ne me surprenais guère de t'y voire. Cependant j'ai obtenu récemment des informations qui m'ont donnée une idée.
Pause, Arnold ne put toujours pas respirer.
- ...H ne pourrait-il pas m'aider à récupérer ce que j'ai laissé chez ce dingue lors de cette soirée en échange d'une aide pour contrer le Trident ? J'ai pensé que ça te plairait...
Vite, réfléchis !
- Bien, tu m'achètes quelques doses de psycho, là, immédiatement. Vous pourrez tester, vous et vos... amis, la qualité du produit. Et vous me dites ce que vous savez sur le Trident qui puisse m’intéresser. Si vous faites ça, je prendrais rapidement contact avec Louis Marie.
- Revenez demain matin, j'aurais votre info. Rentrez chez vous, discutez avec votre clan de notre contrat. Combien et quant je devrais vous fournir.
Demain matin.
Répéta-t-il. Au bar, table du fond, j'y serais.
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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeJeu 30 Jan 2014 - 1:28

Le vendeur de psycho était toujours aussi direct et le petit plaidoyer d'Akhaten avait plutôt eu l'air de le noyer que de l'intriguer. Ne pensait-il donc qu'à refourguer sa came sans aucun autre objectif ? C'était en tout cas ce qu'il avait retenu et il avait sauté sur l'occasion. C’était l'un de ces petits moments de frustration ou la Malebranche s'enorgueillissait de son propre verbe, pourtant l'autre passait complètement à côté.
"-Je crois que tu ne m'as pas comprise alors je vais tacher d'être plus claire. Il y a actuellement un lieutenant du Trident qui cherche ton duo d'entrepreneurs avec plus d'attention que d'habitude. Il a mis la main sur un témoin qui pourrait permettre de remonter facilement jusqu'à toi ou ton acolyte.
Elle tenta de sonder les pensées de la goule en plongeant ses yeux dans les siens. Difficile de deviner quoi que ce soit...
-Ils vous en veulent vraiment de leur avoir ravis leur contrat avec le Dingue, c'est pour ça que leur enquête s'intensifie.
Méfiance zombie, ne te repose pas sur te lauriers, se dit elle en elle même.
-J'aimerais t'en dire plus, mais je n'ai aucune confiance en toi.
Les mots pesaient lourds.
-Ma proposition est très sérieuse alors écoute là attentivement. Je peux t'aider à te débarrasser de ce lieutenant du trident et te dire tout ce que je sais. En contrepartie tu ne te contenteras pas de me mettre en contacte avec Louis-Marie, mais tu m'aideras à négocier la récupération de mon objet. Ce que je peux encore te dire c'est que ces deux affaires sont liées entre elle donc en m'aidant, c'est toi que tu aides aussi.
Zoé faisait déjà mine de se lever.
-Je reviendrais demain matin pour savoir ta décision. Quand au psycho, j'accepte avec plaisir cet échantillon dont nous te dirons des nouvelles, ainsi j'aurais peut être des prix à te proposer puisque tu sembles tant y tenir."
Elle pris la mallette de dix seringues sous le bras, tourna les talons et reparti avec un signe de la main assorti d'un sec "à demain".

***

Lorsqu'elle arriva en dans les terres des Malebranches, Akhaten n'était pas au bout de ses surprise. Elle traversa simplement le décors familièrement lugubre de son foyer jusqu'à atteindre une sorte de très grande tente. Elle était dressée parmi des dizaines d'autres, sur une grande étendue de gazon piétiné, figée dans une couche de givre immaculée. Soutenue par cinq piquet en bois, une toile de peaux animales et humaines était tendu, certaines étaient scarifiées, d'autre tatouées ou juste peintes, tout n'était que symboles ésotériques. Celle-ci était la seule de toute autour de laquelle des torches étaient géométriquement placées et il y avait des vapeurs colorées qui s'échappaient de l'ouverture au sommet. Zoé s'y engouffra par une fente invisible. Que c'était bon de rentrer chez sois. C'était une seule pièce pentagonique d'environ cinq mètres de diagonale dont les meubles rustiques étaient calés contre les parois. On pouvait difficilement se tenir debout à l'intérieur donc tous les mouvements s'y faisait proche du sol. Certes, l'ordre n'était pas le maitre en ces lieux. De nombreux parchemins tachés de substance en tout genre étaient disséminés et au centre un petit chaudron débordait d'avoir bouillonné trop longtemps. La démone s'allongea sur le côtés et ouvrit la mallette de psycho. Si ces dix doses étaient à la hauteur de leur réputation, une bonne soirée s'annonçait. Elle attrapa une fiole à portée de la main dont le contenu était vraiment louche. On avait à faire à un liquide chromé changeant de teinte en fonction des caprices de la lumière. Elle ouvrit le flacon et en sortie un compte-goutte qu'elle utilisa pour s'imbiber les yeux. Cet étrange potion lui avait été concocté par son ami Juno, c'était un sortilège qui permettait d'y voire plus claire dans son esprit, mais qui avait pour effet secondaire de bruler terriblement les yeux pendant deux ou trois minutes. Il pouvait aussi arriver qu'il révèle des dons de voyance.

Une heure plus tard, la diablesse était en train de s'amuser avec des produits hautement inflammables et de l'électricité. Elle était sans cesse à la recherche de recette pouvant lui permettre de maitriser le feu. Ce n'était pas un travail facile, mais qui évoluait peu à peu. Adora entra dans la tente sans crier gars. Elle était excitée à s'en froisser les zygomatiques à force de retenir son rire. Il y avait de quoi.
"-Qu'est-ce qu'il t'arrive ? interrogea la tatoué. Tout c'est bien passé à Métrop' ?
-Ça n'aurait pas pu mieux marcher, ria la sorcière pour maintenir le suspense.
-Ne me fais pas attendre comme ça. Qu'est ce que tu as appris qui te réjouisse autant ?
-J'ai une surprise pour toi. Elle lui envoya le bonnet troué noir de crasse. C'est le bonnet de ton fameux Prince. Tu vois de qui je veux parler ?
-Où as-tu trouvé ça ? sursauta-t-elle.
-Sur son propriétaire..."
Elle sortie de la tente pour réapparaitre une seconde plus tard chargée d'un encombrant paquet emballé dans des draps sales. Elle commença à dérouler les couvertures et libéra sa victime encore inconsciente. Akhaten ne pouvait pas espérer de meilleures nouvelles. Pourtant il y avait quelque chose de dérangeant. C'était cette trogne qui ne ressemblait absolument à rien. Elle lui remit son bonnet sur les yeux et les deux Malebranches le ficelèrent sur une potence dans un coin du tipi tout en s'auto-congratulant mutuellement de cette réussite.
"-Et tu ne sais pas le pire... Son frère est Franck Ballard, je suis formelle là-dessus, ce n'est pas une blague."
L'élue malebranche n'en revenait pas. C'était un véritable plan de Lucifer pour que la bonne fortune lui sourit ainsi. Voilà qui pouvait s'avérer très utile et les idées fusèrent et s'entre-choquèrent dans son crâne.

Le soire venu, Akhaten se présenta devant Graffiacan avec tout le cérémonial que cela impliquait. Les Malebranches et leur chef étaient très pointilleux sur ce sujet là. Elle lui offrit les dix doses de psycho et lui expliqua leur provenance. Il écoutait avec une attention voluptueuse et félicita l'élue pour sa malice et sa détermination. Une cours de dix personnes incluant Zoé, ses trois amis, Graffiacan et ses proches fut réunie dans le belvédère au centre des neufs cercles de l'Enfer. Des incantations furent marquées sur le sol, des braseros s'allumèrent et chacun prit sa dose de psycho. Les Malebranches était des psychotiques, ils étaient coutumiers des effet de cette drogue et savait les contrôler plus longtemps que n'importe quel profane. Ceci leur laissa le temps d'achever quelques derniers préparatifs puis la soirée commença. Elle fut mouvementée et inclut le sacrifice de quelques êtres vivants ainsi que des denses endiablées et des prières macabres. Les testeurs célébrèrent jusque tard dans la nuit, ils ne retournèrent chacun chez eux que juste avant que le soleil ne se lève. Juste avant qu'elle ne rentre, Graffiacan avait donné à Zoé l'autorisation de ramener de ce produit éminemment supérieure aux autres plus souvent. Il lui laissa même le droit de négocier des commandes régulières à condition qu'Adora soit présente.

***

Le lendemain, ce n'était pas deux mais quatre Malebranches, encore un peu dans le gaz malgré quelques décoctions miracles, qui entrèrent dans le musée du Louvre. Zoé et Juno était en quelques sorte accompagnée de leur garde du corps. Un grand maigre au sourire terrifiant et un petit nerveux au regard glaçant. Ils n'étaient pas lourdement armés, mais leur dégaine suffisait à imposer un certain respect. H avait voulu se montrer impressionnant, il fallait lui rendre la pareille.
Les deux autres Malebranches:
La matinée était déjà bien entamée, Akhaten espérait quand même ne pas l'avoir trop fait attendre. Elle et Adora s’assirent à la table du fond du bar et il était déjà là.
"-Comme promis, me revoilà. Excuse moi si tu es là depuis longtemps, j'ai gouté un psycho très fameux cette nuit. Elle fit une mou amusée. Voici Adora, elle est là pour m'aider à voire les termes de notre accord concernant ton produit."
La belle sorcière salua son interlocuteur avec respect. Elle était de toute évidence plus rafraichissante que son amie. Une aura moins agressive et plus ensorcelante se dégageait d'elle.
"-As-tu repensé à ce dont nous avons parlé hier ? enchaina la sauvage sans perdre de temps."

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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeJeu 30 Jan 2014 - 19:08

Se ramener à Nécrotopia en petit comité d'humains pour impressionner ? Non, non ça ne marche pas comme ça ! La première chose que remarquaient les goules de Nécrotopia dans leur ville, c'était bien les groupes de peaux lisses. En voir quelques uns passés de ci de là, même les plus extrémistes le toléraient... mais quant on dépassait les trois visiteurs, c'était immédiatement relevé. Des visages totalement inconnus... et ils étaient armé. La "police secrète" du Maire devait déjà les coller aux basques.
- Voici Adora, elle est là pour m'aider à voire les termes de notre accord concernant ton produit
- Prenez donc place toute les deux, mais laissez vos gardes à distance je vous pris.

- As-tu repensé à ce dont nous avons parlé hier ?
Et comment... retrouver le contact de Louis Marie ( le gars à qui Vincent et Arnold refourguaient la marchandise désormais ), rien que ça, fut très difficile. Savoir ce qui était advenu de la lame "sacrée" le fut encore plus.
- Je vous dis bonne chance pour la retrouver. J'imagine bien la valeur que cet objet a pour vous mais... mais là, vous devriez peut être envisager la possibilité de l'avoir perdu pour de bon.
La collecte d'info lui avait appris que l'arme s'était retrouvée entre les mains de "l'écrivain", ce drôle de gus qu'avait croisé H à la fête, le gars avec la redingote et les chaussures neuve là, inoubliable. Ce gars était un bon ami de Pierre Loup. Et aussi un globe trotteur suicidaire. Ce type était entré en contact avec les Wendigos, avait même participé à un de leur repas, et même pénétré dans le territoire d'une secte au sud de Paris, des tarés retournés à l'age de pierre. Bref, "l'écrivain" été un insatiable aventurier, porté sur l'étude des clans et des gangs de sauvage de ce nouveau monde. Il aurait même publié un livre.
Mais voilà quelques jours qu'il était parti ( alors en possession de la lame selon Pierre Loup ) à la rencontre d'une tribu nomade... depuis plus aucune nouvelle. Pierre s'inquiétait terriblement, c'était d'ailleurs pour cela qu'il avait lâché l'info sans tentative de marchandage.
Mais comment raconter tout ca aux Malebranches ? Autant aller au plus simple.
- Aux dernières nouvelles, votre "artefact" était en possession d'un homme présent à la fête, il est parti à la rencontre d'une tribu et depuis plus aucune nouvelles.
Information bien mince, pas vrai ? C'est tout ce que j'ai pu glaner chez Louis Marie et ses amis...
Mais je n'ai pas lâché l'affaire pour autant.

- Un verre ? Le récit va être long.

Arnold fit signe au barman de les servir.
- La Horde. Voilà votre meilleure piste. C'est une tribu de nomade apparue il y a quelques mois... Leur premier apparition à laquelle j'ai pu remonter date d'il y a trois mois. Attaque de l'avant poste de la FNF de Poisy. Si vous n'avez pas entendu parlé de ce lieu, sachez qu'il s'agit de l'avant poste le plus loin à l'Ouest où est installé en permanence la FNF. Les récits varies  beaucoup. Les plus fou font état d'une cinquantaine de psychotique, motorisés, bien armés et bien entrainé. D'autres parlent d'une poignée de psychotique armés d'arcs, de lances et de frondes. Que croire ? En tout cas une chose revient souvent : ils sont extrêmement mobile et plutôt discret.
Il y a aussi une attaque de caravane qu'on pourrait relié à la Horde. Ainsi qu'une embuscade tendu à une escouade de bleus. Je ne m'avancerais pas plus là dessus.
Une chose est sure : la Horde c'est faite connaitre pour de bon lors de l'attaque d'une ferme, il y a quelques semaines. Toute une section de la FNF se serait déplacée, je vous laisse imaginer ce qu'il y avait en face pour que les Facho envois autant de monde. Ç’aurait été apparemment un fiasco, plusieurs morts du coté des bleus... Personnellement, j'en doute fort. Quelques psychotiques retranchés dans une ferme et face à eux plusieurs dizaines de soldats avec armes lasers ? Pfeu, une bouchée de pain pour ces gars là. Croyez moi, je les ait vu en action à Nanterre.

Je vous conseillerez de longer la Seine, à l'Ouest, pour les trouver. Aussi nombreux qu'ils soient, n'importe quelle troupe a besoin d'eau dans ce désert là.
L'autre option serait de prendre en filature la section de la FNF qui va bientôt partir à leur recherche.


Ça, ça c'est de l'info bordel !
- Bien, maintenant parlons prix...
Mais avant, dites moi le nom du capo' des Trident qui enquête sur moi.
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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeVen 31 Jan 2014 - 18:50

Visiblement, les Malebranches n'étaient pas passés inaperçus, on pouvait voire des ombres se positionner tout autour du groupe et tous les regards se tourner vers eux. Toute cette débâcle pour Akhaten et ses amis, elle était ravi de faire cet effet là. Elle fit un geste de la main pour signifier aux deux hommes de s'installer à une autre table. Ils sortirent un jeu de carte et commandèrent une bouteille de tafia. Pendant ce temps, les filles écoutèrent avec attention les nouvelles de la goule. Encore une fois la piste de la lame s'éloignait. Elle avait été si proche autrefois et si fuyante maintenant, comme si elle avait été douée d'une volonté propre. Selon la légende, c'était le cas. Il était dit qu'elle semait la mort sur son passage, poussant les hommes à s'entre-tuer. Ce n'était pas un mal en soit, mais plus le temps passait et plus la lame risquait d’être perdue. Elles acceptèrent la boisson, Zoé la but d'une traite et Adora en pris une petite rasade. Le récit continua.
"-L'autre option serait de prendre en filature la section de la FNF qui va bientôt partir à leur recherche.
-Filer la FNF ?! s'inquiéta la tatouée. Je te remercie pour tes recherches, mais je suis téméraire, pas suicidaire. Pour suivre une troupe de soldats suréquipés il ne faut pas s'y prendre à la va-vite. C'est une action de longue haleine où le répit n'est plus qu'un fantasme.
-Vous avez peut être un angle d'attaque à nous suggérer monsieur H ? calma la sorcière. Nous ne pouvons pas partir à la poursuite de le FNF à la recherche d'un gang apparemment dangereux sans avoir un minimum d’assurance. J’espère que vous comprendrez."
Elle espérait avoir réussi à installer un climat plus serein.

"- Selon notre accord, je vais te dire ce que je sais sur l’enquête dont ton couple est la cible. Il y a un type du nom de Franck Ballard qui s'est montré très insistant au sujet de la rupture de contrat avec Louis-Marie. Il bénéficie maintenant de l'aide d'une traîtresse négrière qu'il réussira sans doute à manipuler pour qu'elle lui fournisse ce qu'elle sait sur vous deux. Elle était là aussi le soire de la fête et vous a surement vu comme je l'ai fait. Elle a perdu un bras à cause du dingue mais a quand même accepté de travailler pour lui. Il peut être un moyen de remonter jusqu'à elle, c'est pour ça que je disais que nos affaires étaient liées. Quand à ce Franck Ballard, je ne le connais pas très bien. Tout ce que je peux t'en dire c'est que mes amis et moi-même ne l'avons pas en bonne grâce. Ce serait un véritable plaisir de l'éliminer de la circulation, nous serions même vexés si quelqu'un d'autre bénéficiait de ce privilège. Avec ton soutiens et notre rage ce serait un jeu d'enfant. De plus j'ai quelqu'un qui pourrait servir d’appât : son propre frère est ligoté par nos soins dans un endroit sûr."
C'était une révélation sans fioriture, tout était dit. Il avait été facile de deviner que le vendeur de psycho n'était pas du genre à succomber à la persuasion verbale alors autant jouer franc jeu pour ne pas perdre plus de temps. Pourtant la démone espérait vraiment qu'il réfléchirais à deux fois avant de l'envoyer se shooter avec la drogue qu'il allait lui vendre.

Justement c'était au tour de Juno d'entrer en scène. L'achat d'un aussi bon psycho en aussi grande quantité ne pouvait pas non plus se prendre à la légère. Les Malebranches disposaient de quelques moyens annulaires, mais n'étaient pas du tout des amateurs d'économie. Il ne pourrait pas devenir de fidèle client si le seul moyen de paiement restait l'anneau ou le franc.
"-A propose de votre psycho, débuta-t-elle d'une voix suave et placide, je me fais la voix de notre chef Graffiacan et de tous ceux qui ont pu le goûter pour vous dire que nous sommes impressionné par sa qualité et sa pureté. Le psycho est l'une des seules substances que nous apprécions et que nous sommes obligés d'acheter à d'autre. Jusqu'à maintenant nous nous arrangions avec de petites quantités d'une qualité médiocre que nous pouvions trouver chez l'un ou l'autre dealer des parages. Votre produit nous a convaincu à faire de vous notre fournisseur exclusif, à condition de trouver un compromis satisfaisant. Seulement vous devez savoir que nos moyens financiers ne sont pas extrêmement grands. Nos coutumes ne reconnaissent pas l'utilité de cette notion abstraite et absurde, cependant nous disposons d'un tas d'autre talents plus ou moins artisanaux. Parmi ceux-ci il y en aura forcément l'un ou l'autre qui piquera votre intérêt. Je ne vous parlerais pas de tous ces arts qui n'ont jamais intrigué personne d'autre que les Malebranches eux-même, mais nous sommes assez talentueux pour la confection de pièges mécaniques, d'instruments de torture ou encore de potions aux effets divers. Akhaten elle-même s'essaye à cette dernière discipline. Pour preuve ses fioles bleuâtres qui lui servent d'armes.
Akhaten sortie une fiole et la posa devant la goule, puis elle dit :
-C'est un composé à base de sève de porte-flamme que j'ai modifié pour en faire un fluide visqueux très corrosif et très inflammable. Il se colle à la victime une fois le verre brisé et ensuite il n'y a plus qu'à attendre ou à mettre le feu. Tu vois, nous sommes ingénieux, il y a surement matière à négocier."
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeSam 1 Fév 2014 - 13:31

-Filer la FNF ?! Je te remercie pour tes recherches, mais je suis téméraire, pas suicidaire. Pour suivre une troupe de soldats suréquipés il ne faut pas s'y prendre à la va-vite. C'est une action de longue haleine où le répit n'est plus qu'un fantasme.
-Vous avez peut être un angle d'attaque à nous suggérer monsieur H ?
La goule tapota la table lentement, le temps qu'une idée lui vienne. Ce n'était pas un expert de la guérilla ou de la traque en plein désert... Mais quelques pistes intéressantes lui venaient en tête. Mais, d'ailleurs, pourquoi voulait il autant aider ces barbares dans leur folle quête ?
Son esprit les avait déjà classées comme clientes potentiel et surtout comme possible alliées.
- Les bleus enverrons une grosse section. Attendez vous à plusieurs dizaine de soldats.
Pour les suivre sans être détecté... J'opterez pour le camouflage j'imagine. En plein désert ça paye. Une toute petite troupe sera bien évidement plus discrète qu'une foutue armée de Malebranche, hein ?
Peut être se faire passer pour des caravaniers ?
Ou se faire passer pour des renforts de la FNF ? La difficulté serait de trouver des uniformes...
Mais, une dernière information qui là vous sera utile : allez voir Alfred Pérousse, le "cartographe", peut être en avait vous entendu parler ? Il a une certaine réputation dans cette ville. Ce type aura bien une carte des Terres de l'Ouest. Peut être même connait il des cachettes, d'anciens tunnels ou je ne sais quoi qui pourraient grandement vous être utile dans votre traque.


Ensuite, ce fut le moment de "la grande révélation qui n'apprend rien". Une traitresse négrière manchote ? Franck Ballard ? . Mais les deux Malebranche ne lui laissèrent pas trop le temps de digérer et penser l'information, elles passèrent déjà à la négociation du contrat.
- ... Tu vois, nous sommes ingénieux, il y a surement matière à négocier.
- Oui, je me souviens bien de l'épisode au Moulin Rouge, très belle démonstration. Fit il d'une voix distraite.
Espéraient elles pouvoir marchander... sans argent ?!
Les mains de la goule commencèrent à trembler dans les poches de sa veste, il gardait un air serein, mais s'était presque s'il ne brisait pas ses dents à force de les serrer. Oui, on peut tirer quelque chose de de plus grand dans cette affaire.
- On ne va pas conclure le marché ici, suivez moi. Vos deux gardes peuvent venir.

Il y avait ce local ( salle où d’ailleurs, Arnold avait gardé prisonnière Marie, son esclave ), juste derrière le bar, entouré par des étagères métalliques, et surtout dans une atmosphère fraiche et sec propice pour la conservation de... certaine denrée. Le chimiste sortit un de ses petits sac de sports d'avant guerre.
- Imaginez vous ce que ça me fais de vous... vendre cela sans recevoir de paiement en contrepartie ?
La goule glissa les seringues dans le sac une par une, mais avant, les montra bien aux Malebranches.
- Cinq doses de Psycho. Le même que la dernière fois.
Et... ceci.
L’Héraclès est un tout nouveau produit... je ne sais pas si vous vous rendez bien compte de ce que cela signifie. Le shoot le plus dingue, le plus puissant que vous n'auriez même oser imaginer. Ces deux seringues doivent être les derniers exemplaires dans tout Paris. L'élaboration est lente, le produit est couteux et la production... faible. Seul quelques élus, je dirais, ont eu la chance de tenir pareille came entre leurs mains.
Rendez vous bien compte.
Mais encore une fois, vous verrez bien que je ne vous ais pas menti ; mais bien au contraire que je ne vous ais pas assez expliqué quel fabuleux trip l'Héraclès représentait.

Arnold referma doucement le sac en finissant sa phrase, le fit glisser en direction des Malebranche, et se recula enfin de la table.
- En échange ? Quelques flacons confectionnés par Akhaten. Oui.
Pour la suite... Comment savoir si ils vont honorer le contrat ? En capturant le frère d'un capo' du Trident -si elle dit vrai- alors rien que cela les déclarent comme recherchés mort ou vif par la plus grande organisation criminel des Terres Désolés. C'était donc un ennemi commun qui s'offrait à eux.
Arnold ne put trop réfléchir par la suite, sa rage éclata en fureur haineuse :
- Ce que je veux en échange...
Je veux que FRANCK BALLARD crève !
Je veux que CHAQUE putain de Trident MEURT !
JE VEUX que leur putain de métro SOIT REDUIT EN CENDRES
ET JE VEUX POUVOIR PISSER SUR LEUR CADAVRES !

Il se passa une main fiévreuse sur le visage et lança, plus calmement mais sans desserrer sa mâchoire :
- Je vous donne DEUX semaines pour me ramener la tête de Ballard.
Et, comme paiement pour chacune de nos transaction à venir, j'exigerais la tête d'un capo' du Trident.

Faites cela, et je m'engagerais à vous fournir toute la came que vous souhaiterez, je vous aiderez du mieux de mes capacités si vous avez besoin d'un coup de pouce à l'avenir... comme pour la recherche de cet artefact. Vu ? Bien.


Spoiler:
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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Une piste avariée   Une piste avariée I_icon_minitimeMar 4 Fév 2014 - 0:14

La goule s'énerva un tant soit peu. Visiblement le Trident était un sujet à ne pas prendre à la légère avec lui. Au risque de harceler encore un peu ses nerfs, Adora répondit :
"-Nous ne sommes pas des mercenaires monsieur H, vous n'avez rien à exiger de nous. Akhaten va vous donner toutes les fioles qu'elle a sur elle, c'est-à-dire trois, puis nous vous en amènerons plus lors de notre prochaine rencontre. Merci encore pour votre relative confiance et pour cet Héraclès. Je ne peux pas m'imaginer ce que cela vous fait de nous vendre ceci sans paiement, car paiement il y a. Ce n'est pas parce que vos doigts squelettiques ne peuvent pas palper d'aluminium que vous nous faites un don. Le troc est un commerce qui a fait ses preuves depuis bien avant le jour du feu. Je ne vous menace pas, mais j'ose espérer que vous apprendrez à nous respecter avec le temps. Nous ne sommes pas les junkies que vous avez l'habitude de servir, nous sommes les Malebranches.
Un court silence installa une sensation de malaise.
Quoi qu'il en soit, nous sommes heureux de cette association prometteuse. L'avenir nous dira ce qu'elle a à apporter. Mes amis et moi allons maintenant voire ce cartographe et vous laisser à vos affaires."
Le groupe d'anges déchus laissa Arnold dans son local pour partir à la recherche d'Alfred Pérousse.

Les goules de la ville gardaient un œil méfiant sur les peaux-lisse, mais leur collaboration avec le présumé célèbre vendeur de psycho leur donnait, en quelque sorte, un droit de passage dans la ville pour le reste de leur court séjour. En effet, ils n'allaient vraiment pas s'attarder dans cette ville malade. Le climat n'y était pas spécialement serein, c’était tout ce qu'il y avait à attendre de ces citoyen de Postapocalypsia qui se disaient civilisés.
"-Pensez-vous qu'on peut lui faire confiance ? demanda le petit nerveux.
-Je n'en ai aucune idée, avoua Juno, pour l'instant nous n'avons rien à perdre à suivre ses conseils.
-Il est absolument impensable de lui faire confiance, trancha Zoé. Ce type n'a que l'argent à l'esprit, il vendrait père et mère .
Le plus grand eut un rire aiguë.
-Et maintenant on va suivre une troupe de la FNF de plusieurs dizaines de soldats armés jusqu'au dent sur plusieurs kilomètre à quatre avec un morceau de carte et la bonne parole d'un dealer..."
Personne ne répondit. Ce cynisme leur avait cloué le bec à tous. Ce qu'il sous-entendait était très juste, pourtant ils poursuivraient cette unique voie.

Le cartographe ne fut pas difficile à retrouver. Il fournit une carte de l'Ouest parisien et fut payé avec deux doses du psycho merdique qui trainait encore dans la besace de la tatouée. Il avait semblé réticent à accepter, mais s'était finalement laissé convaincre par couardise face aux gueules de démons qui s'était présentée. Il était des fois surprenant de voire comme l'intimidation faisait perdre ses moyens au survivant lambda. Celui-ci en avait totalement oublié qu'il ne risquait presque rien étant entouré des siens, tout comme l'avait fait le petit marchand de l'Arc face à Zoé au début de sa quête. Les Malebranches rentrèrent chez eux et commencèrent leurs préparatifs. L'idéal serait de se procurer un cinquième membre pour leur fausse caravane qui saurait y faire avec les terres désolées, pas un des leur, un vrai chasseur, un Zingaros par exemple.

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