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 Dieu est un bon programmeur.

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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Dieu est un bon programmeur.   Dieu est un bon programmeur. I_icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 23:14

Viens de -> http://www.fallout-requiem.com/t905-la-goule-au-gramophone#7918


Ambiance tranquille, ambiance bar. Légèrement enfumée, mais d'une air délicieusement parfumée. Et cette musique... Du jazz ? Ou bien du blues ? On s'en fout : musique cool. Un verre entre les mains, Arnold faisait le point. Et des rimes aussi.
Après cette soirée de folie des questions lui vinrent à l'esprit.
Enfaite, tout ce qui l'avait motivé ces derniers mois... ce n'était que le ressenti, le mépris pour le Baron et le désire, viscérale, de vengeance. Sentiments si bas... J'en suis réduit qu'à ça ? Il s'était sentis "vidé" après avoir pensé à cela. Oh, un simple spleen, peut être ? Et effectivement, ça n'avait été que ça.
Quoi ? La vengeance, y a que ça qui t'avait motivé... mais plus le temps passe, moins il ressentait de haine. Que faire ? La solution ? Simple : plus de haine.

Merde. Mais où je suis là ? Il se tourna lentement à gauche, puis à droite. Un bar, oui, mais où ? Putain, pourquoi avait il décidé de se saouler ailleurs. Putain, c'est pas prudent vieux. Un jeune couple à une table, madame en robe, monsieur en jeans propre et en chemise. Au comptoir, à sa droite un jeune soldat. Heureux et très con. Il avait tenté d'engager une conversation avec la goule, une histoire de sermon qu'avait dit le prêtre et qui était allé droit au cœur de ce jeune gaillard. Bravo mec, je lève mon verre à c... à ça... à ça. Tu vas pouvoir crever sourire aux lèvres ! Il baissa son verre difficilement. Mais crever pour une cause futile et un gouvernement fasciste. Conclut le chimiste, cynique.
Pauvres con de Lutèce, complétement perdu... cherchant désespérément un but à ta vie. Bouhou, pourquoi suis je ici ? Pourquoi la vie ? Bouhou. Ouvres les yeux abrutis ! Personne n'a la réponse... Personne ne l'aura jamais !
Tu te crois vertueux j'paris et pourtant... tu ressens un malêtre. J'imagine que ceci est du à l'absence de Réponse ! Et même de l'impossibilité de celle ci. De ce fait, on arpentes tous le mauvais chemin, non ? Fixes toi ton propre but et fais pas chier avec tes sermons.
Voilà qui avait du clouer le bec à ce jeune coq ! Non ? Hé bien non, puisqu'Arnold n'avait pas parlé. Ralenti sur la boisson vieux père.
- Non !
Et je t'emmerde.

- Vous ne devriez pas faire ce que vous faites. C'est mal.
Il se leva d'un bon, tituba, tomba sur le bitume, se releva dans ce même bar qui pourtant avait un sol en bois. Et Arnold s'adressa aux quelques clampins de la ville venus ici tranquillement boire et profiter de la bonne musique. Bonne musique ? Wagner ! Wagner ! Das Liebesverbot ! Où que tu sois : tout le monde a oublié tes musiques, et jusqu'à ton nom ! Il n'y a que moi et merde, j'aime pas tes opéras romantique sale con ! La goule leva donc se verre et lança :
- Vous ! Vous les perdants, les soumis, la Masse... Les humains qui se targuent de raisonnables. Vous êtes tous arrêtés par votre "morale républicaine", au fond vous avez peur... vous êtes terrifiés même, par le déraisonnable ! Les véritables créateurs, eux, ne sont pas embarrassés par ces principes ! Rien ne nous arrêtes ! Vous vous chercher le Pourquoi. Pourquoi le monde tourne ? Nous, nous cherchons le Comment. Vous, vous continuez et continuerez à chercher. Nous... nous avons trouvé !
Voilà qui allait les faire réfléchir. Non ? Et bien non, puisque c'était une hallucination.
Il tremblait de la tête au pieds, avait froid, se sentait excité et fatigué. Bon sang, évidement que c'était une hallucination. En vérité, il s’aperçut qu'il le savait depuis le début.
Non.
Vraiment ?
Qu'importe !
Autant en profiter. Arnold se retourna brusquement dans un sens, puis dans l'autre. Ici, c'était donc son "cerveau", son "imaginaire", non ? Qu'importe ! Les murs s'approchaient et reculaient, mais, hé, tant que le sol ne se dérobait pas, quelle importance ? Il fit marcher ses jambes avec difficultés, elles étaient devenues raides... mais il arriva quant même à destination. Sa destination étant "ailleurs", ce fut facile enfaite. Il découvrit dans un coin, et bien entouré, l’infâme Baron. Prosper, un shoot de Mag-X dans les veines et un sourire carnassier aux lèvres.
- Es tu heureux ? Lanca-t-il sans aucun aprioris.
Non, bien sur que non, pense l'homme "vertueux", il est laid, personne ne l'aime mais tout le monde le crains ! Il répand la mort, le vice et la misère ! Au fond, son âme pleure.
- Oui. Répondit il avec la plus profonde sincérité.
N'en déplaise à l'homme de vertus, à l'homme de principes moraux, à l'homme "bon", Prosper Méderic était un homme heureux. Il était crains et avait le pouvoir, il avait tout les luxes que pouvait fournir l'argent. Une armée pour le protéger, les meilleurs plats, de l'espace dans ses wagons, des distractions... Oui, il avait tout.
- Profites. T'es une plaie béante dans les hémorroïdes sanglantes de cette ville infâme. Et je vais t'y arracher, avec des pinces portées au rouge. Tu vas hurler, me supplier, me maudire... marchander, peut être. J'écouterais, mais ne dirais rien. "Sauves moi, pitié !", à ce moment, le seul mot qui se détachera sera un "Non" définitif.
C'était sortit du fond de ses tripes. De la haine, tellement amer, tellement pure... Arnold se sentit bien, ferma les yeux, respira un coup. Mais quant il les ré-ouvra, ce fut pour constater la disparition du Baron.
Ce con avait fondu. Vraiment fondu.
Mais... Mais... Tout autour, la matière s'effondrait... et la musique s’amplifia.



Flash:





- Hum. Quel est l'imbécile qui a mélangé bichromate de potassium, chlorure de nickel, sulfate de cuivre et nitrate de cobalt ?! Pauvre inconscient !
Enfaite si, ça faisait de belle couleur. Très flashie. Mais l'effet de dura pas. Et le revoilà dans le bar... Écrasé au sol. Arnold n'osa se lever, le sol bougeait encore beaucoup trop, le navire pourrait couler à tout instant ! Il rampa donc sur le sol du bar, planches de bois à la texture du béton, au milieu des clients indifférents, tel la foule passant devant un clochard au siècle dernier. Le chimiste découvra alors avec stupeur ses deux anciennes associées. La Rob-humaine et la mutante. Deux ans qu'il les connaissait... des proches. Des amies. Le plus triste ? Il ne se souvenait même plus de leur noms.
Là, Arnold ne put que sentir ses vingt et un grammes d’âme s'envoler.
Pour cela aussi tu vas payer Prosper !
La goule continua de ramper au milieu des lignes ennemies. Mais il butta rapidement face à un obstacle. Un type, étrangement familier.
Plus que familier enfaite, puisqu'il s'agissait de lui. De dos, mais il savait que c'était lui. Et... humain.
Arnold avait souvent entendu des goules se demander à quoi ils auraient ressemblé si ils étaient restés humains... Lui ? Pas trop. Inutile. Mais, hé, si on lui proposait de se voir aujourd'hui comme s'il n'avait pas été goulifié, il ne refuserait pas. Il se leva donc, lentement.
Voyons, quelle gueule aurais je maintenant si j'étais resté humain ? Arnold empoigna son "lui" humain encapuchonné et le retourna brusquement :

Spoiler:


Réveil !
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