|
|
| Maudit sois-tu célibataire ! | |
| |
Auteur | Message |
---|
Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Sam 1 Fév 2014 - 12:49 | |
| Le Baron et Franck Ballard étaient tout sourire. La discussion avait été très intéressante et surtout très instructive. Le Baron rapprocha son visage déformé de la lampe et croisa ses mains, les coudes posés sur le bureau.
« Bien. Merci pour ces révélations mademoiselle Jager. L'homme de Malherbe est à votre disposition. - Attend moi dehors Célia, j'ai encore à discuter avec monsieur le Baron. »
Isabelle obéit, comment pouvait-elle faire autrement entouré d'hommes du Trident ? Une fois sortit, Ballard se rapprocha pour discuter à voix plus basse avec son patron.
« A propos de ce Malherbe, j'ai cru comprendre que ses hommes valent une petite fortune. Ce n'est pas pour rien si la négrière les veut. Louis-Marie proposerait 1000 anneaux pour les voir morts. Je ne sais pas pourquoi, peut être que ça a un rapport avec sa dernière soirée comme disent les rumeurs ne s'est pas déroulée comme prévu. 1000 anneaux c'est une sacrée somme, enfin je veux dire, pour le Trident et vous c'est peut être pas grand chose, mais pour tout chasseurs de primes c'est énorme. Si Louis-Marie m'est un tel contrat sur leur tête c'est qu'ils sont important pour eux. »
Le Baron resta silencieux, semblant réfléchir à ce que disait son lieutenant.
« Qu'as tu en tête Franck ? - Peut être que ces hommes pourraient être un moyen de renégocier avec Louis-Marie, ou peut être même qu'il serait enclin à nous révéler des secrets sur nos concurrents, à nous aider à les attraper. - Louis-marie est un drogué, il ne balancera pas un dealer qui lui vend de la bonne marchandise. - Mais si on met la main sur ces concurrents, on mes la mains sur leurs marchandises, on pourrait lui proposer une baisse de prix aussi. - Hum... laisse la négrière faire son enquête pour le moment. En attendant, tu sais quoi faire pour les informations qu'elle nous a donné. - Très bien patron. Je viendrais vous faire un rapport plus tard. »
Il sortit du bureau et retrouva Isabelle qui était en train de se faire draguer par Jules le calme.
« Allons-y Célia. Je t'emmène dans notre chambre d'hôte. A plus tard Jules. »
Ensemble ils quittèrent le wagon, puis le quai du Baron pour s'enfoncer à nouveau dans les méandes des tunnels du métro. Ils finirent par arriver devant une petite porte menant à une salle de maintenance. A l'intérieur un homme était attaché à une chaise. Son visage était déjà bien amoché, presque autant que celui du Baron. Il était nu, son corps couvert de sang et de sueur. Un bourreau était là, un type très maigre, les joues creusés par la drogue, portant un costume d'avant guerre auquel il avait retiré la veste et remonté les manches. Sa chemise blanche et ses bretelles étaient tâchés de sang, pas le siens évidemment.
« Alors ? Ça avance avec ce type ? - Non, toujours rien, il refuse de parler. - On va s'en occuper. - Qui c'est elle ? - Une amie, elle saura le faire parler. - Si moi je n'ai pas réussi je doute qu'elle y parvienne. »
Le bourreau quitta la pièce après avoir taper dans l'épaule de Ballard, tâchant sa veste de noir d'un liquide rouge.
« Ah et si tu croises Lino, dit lui de me rejoindre ici. J'ai une mission pour lui. - Très bien chef. »
A présent seul, Ballard se tourna vers Isabelle, montrant avec sa main une table où se trouvait tout un attirail d'objet de torture.
« Il est tout à toi Célia, montre moi tes autres talents. » |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Sam 1 Fév 2014 - 14:04 | |
| Une table, des outils de "torture" utilisé à tort et à travers par un bourreau qui ne connaissait que la souffrance physique. Mais ce genre de type ne connaissait pas la vrai définition de "souffrance", Isabelle s'alluma négligemment une cigarette. A en juger par les outils ensanglantés, le tortionnaire du trident avait déjà tout testé, elle avait donc affaire à un homme déterminé. Un peut comme elle, mais contrairement à la négrière, lui parlerait, ce n'était qu'une question de minute, où d'heure en fonction du mental du pauvre homme. -Je vous plains sincèrement. A poil, dans un local crade avec un tortionnaire qui utilise plus d'outils qu'un bloc opératoire de Lutèce, je n'ai jamais vu pareil bordel dans une salle de torture. C'est les animaux qui meurt comme ça, pas les hommes.-M'envoyez navrer. Répondit l'homme de main. Cherchant dans ce qui ressemblait le plus à une armoire à pharmacie, la renégate tira une ampoule de morphine et une seringue. Tirant du flacon l'opiacé qui arriva progressivement au sommet de l'injecteur, isabelle posa l'outil et mit une chaise en face de sa victime. Reprenant sa morphine, elle injecta une petite dose dans le bras immobilisé de l'homme de main. -Belle ambition qu'est la justice juste. Bel exploit de résister à un tortionnaire, mais tout ça devient un peux plus facile avec une petite piqûre de morphine. Hélas pour vous, heureusement pour moi, la petite injection que vous venez de subir ne vous plongera pas dans un joli rêve le temps d'une heure. Cigarette?-Je fume pas.-Et vous avez résistez à la nicotine là où les plus grands succombent à la tentation. Mais voilà, je veux savoir que sont devenus les deux hommes qui sont venu avec Malherbe pour foutre la merde chez le Dingue. Après, contrairement à l'homme derrière moi je ne suis pas du trident. Mais j'ai mes propres méthodes, plus lentes et moins brutales, mais bien plus efficace.Regardant les blessures du mercenaire de Malherbe. La renégate soupira et se dirigea vers Ballard. -Franck, que j'arrive à le faire parler où non, il ne doit plus qu'avoir une semaine à vivre, et deux petits jours où il pourrait encore être lucide. Cette salle est bourrée de microbes en tout genre et avec ses plaies et le sang qui le recouvre je ne suis pas sûr de pouvoir le cuisiner à pleine puissance. Je sais même pas si en lui faisant gober des antibiotiques il aurait des chances de survie. Très honnêtement si tu n'es pas partisans de la solution du dialogue ramène ton tortionnaire car là il est a deux doigts de crever et je crois surtout qu'il va mourir sous la torture.Se retournant vers le futur cadavre, elle lança. -A l'image de Jean Moulin vous comptez mourir sous la torture?-Oui.-Ainsi vous deviendrez un martyr oubliez de tous mort dans une salle de torture du trident. -Je mourrais pour mes camarades.-Vous choisissez le silence pour protéger vos amis. C'est louable, mais vous ne faites que repousser l'échéance.-Non.-Si, la mort nous rattrape tous un jour. Je ne prétends pas avoir la science infuse mais, en calculant froidement on peut facilement évaluer vos chances de survies et celle de votre groupe : des dealers empiètent sur le trident. Ces derniers font le ménage, vous survivez, vos amis aussi. La guerre est déclaré entre les deux camps, vous, la bande de justicier solitaires vous faites tout petits. La guerre se termine et le gagnant se reconstruit pendant que vous le harcelez, puis comme le gagnant a été assez malin pour exterminer une menace invisible où géante en fonction des événements, il vous trouve et vous écrabouille quand il est à pleine puissance. C'est de la logique. Je ne vais pas vous mentir, il n'y a jamais de bon moments pour mourir, mais il faut penser à ses proches. La famille, la seule chose que je n'ai pas prise en compte dans mon équation quand j'ai essayer de me venger de Louis-Marie, le résultat est que j'en suis venu à marchander avec le trident pour obtenir des infos sur où se trouve ma petite sœur. Nous mourrons tous un jour, mais la façon dont vos proches perçoivent et subissent les conséquences de cette mort fait la différence. Les dès sont jetés pour vous, à vous de voir ce que vous allez laissez aux autres joueurs. Le trident n'est pas stupide, vous vous taisez quand on vous frappe, vous murerez vous dans le silence quand vous entendrez les hurlements de vos proches?- HRP:
Je te laisse régler ça comme tu veux Louet.
|
| | | Inscription : 21/01/2014 Messages : 11 Lino Martinez | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Sam 1 Fév 2014 - 17:42 | |
| L'homme était assis, tranquillement derrière le bureau luxueux et rutilant qu'il avait fait acheté par ses hommes de main au marché de la gare. Il fumait un de ces fameux cigare cubain, rare au plus haut point et coûteux par la même occasion. Mais il était un lieutenant du Trident, un homme riche et puissant à Métropolitopia et ses environs, un homme qui avait son wagon personnel aux champs élimés et des hommes de main sous le coude comme devant sa porte. Toute la journée promettait d'être aussi calme que ces derniers jours, notre homme passerait le reste de son temps journalier à chier, pisser, manger, baiser et dormir, dans n'importe quel ordre... Mais c'était sans compter le fait que son organisation allait avoir besoin de lui très prochainement.
Un des gardes posé devant le wagon ouvra brusquement la porte, mettant fin à la rêverie du lieutenant à l'intérieur.
- Monsieur Martinez désolé de vous déranger, y'a monsieur Ballard qui veut vous voir, il vous attend du côté de la salle de maintenance.
- Ouais... Fait chier cet enfoiré, je vais devoir marcher un peu et me dégueulasser par la même occasion... Tu viens avec moi et dis à Pauly devant la porte qu'il me suit aussi. Allez hop hop hop... Heyyy attend...trouve-moi vite Maurice qu'il monte la garde devant le wagon en notre absence aussi.
L'homme de main ne se fit pas prier et sortit aussitôt du wagon, prévenant son partenaire au passage et partant chercher au plus vite le dit Maurice. Martinez lui, mit sa veste de costard sur ses épaules et vérifia que rien ne manquait à l'intérieur des différentes poches, ainsi que son flingue. Francky venait de lui donner rendez-vous dans une salle réservé à la torture après tout, Lino ne voulait pas prendre de risques même si Ballard était comme un ami... Il prit le cigare posé dans un cendrier en cristal puis il sortit à son tour de son wagon personnel qu'il ferma. Il attendit quelques minutes et vit enfin arriver Maurice accompagné d'Hector, le garde qu'il envoya un peu plus tôt. Quelques instructions simples et brèves au cas où cela barderait et le trio d'hommes du Trident se mirent en route, quittant les quais fréquentés pour rejoindre les tunnels, direction la salle de maintenance, ou de torture...
Ils arrivèrent au bout d'une dizaine de minutes devant la porte gardée par quelques gorilles de Ballard. Lino tira un peu plus sur le cigare, libérant une épaisse fumée blanche sur l'homme de main le plus proche.
- Vous me laissez entrer les filles ?
- Monsieur Ballard vous attend à l'intérieur, seul.
- Ahh on n'est pas là pour une partouze ? J'suis déçu là...
Le gorille frappa deux fois à la porte et l'ouvrit. Martinez reprit une large bouffée de tabac avant d'entrer comme si c'était la dernière fois...
- Je vois que vous vous amusez bien là-dedans.
Martinez était rassuré de voir déjà un type à la place qu'il se voyait. L'intérieur était comme à son habitude, crade, glauque et plein de sangs. Ballard était là, toujours bien habillé et les cheveux gominés et il y avait avec lui une inconnue, un bras en moins remarqua en premier Lino avant même de voir qu'elle était brune ou même qu'elle était « pétable » selon son propre vocabulaire. Quant à la victime du jour, Lino ne lui prêtait même pas attention, lui qui se trouvait derrière la jeune femme.
- C'est qui cette gonzesse Francky, jamais vut ici ? Et tu m'as fait appeler, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
|
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Sam 1 Fév 2014 - 19:10 | |
| Isabelle avait commencé son petit jeu avec le prisonnier sous le regard amusé de Ballard. Cette femme était pleine de ressource et laissait personne se mettre en travers de son objectif. Le lieutenant se rendit compte que finalement, il commençait à l'apprécier cette petite négrière manchote. On frappa à la porte et Lino Martinez entra. A chaque fois qu'il le voyait Franck Ballard était impressionné, il en avait fait du chemin le petit vendeur de brochette de raliéné. Martinez avait bien changé, si l'on comparé une photo de lui à l'époque de sa rencontre avec Ballard et une photo de lui actuellement on verrait deux hommes très différent. Les ravages du psycho.
« Lino je te présente Isabelle Jager, une amie. Excuse là si elle ne te sert pas la main. J'ai besoin de toi Lino, mais allons dehors pour discuter. »
Lino reprit la direction de la porte suivi de Ballard qui jeta un dernier mot à Isabelle avant de partir.
« Le Baron a dit qu'il allait envoyer des hommes chercher la famille de Malherbe. Peut être qu'ils seront plus bavard que ce type, c'est pas grave s'il claque. »
Ballard quitta la pièce, laissant Isabelle seule avec le prisonnier. Celui si se décida enfin à parler.
« Ecoutez, vous venez de me dire que vouliez vous venger de Louis-marie. Nous sommes dans le même camps ! Nous aussi vous voulons venger la mort de Zsasz. Libérez moi et nous pourrons nous allier. Vous m'avez dit que vous n'étiez pas du Trident, vous ne leur devez rien à ces types. Aidez moi et mon organisation et moi nous vous aiderons en retour. »
Bien loin d'imaginer ce qui se tramer dans ce que le Trident surnommait la chambre d'hôte, Franck Ballard et Lino Martinez marchaient le long d'un quai, suivit par les hommes de mains du second qui ne s'en séparé jamais.
« J'ai une mission pour toi Lino et t'es l'un des rares à qui je peux faire confiance. On sait jamais par les temps qui court. Il faut que tu ailles chercher une esclave du nom de Marie. Elle est la propriété d'un fermier qui possède des cultures de plante oasis dans le Nord. Il s'appelle William Delacroix. T'as évidemment entendu parler de nos concurrents qui feraient un meilleur psycho que nous ? Les mêmes qui nous ont piqué le marché chez Louis-marie ? L'esclave pourrait nous mener à l'un de leur leader, une goule. On n'en sait pas plus mais la goule pourrait être Arnold Abdek, t'as entendu parler de lui ? Le Trident a essayé de lui soudoyer sa recette du Psycho il y a plusieurs mois de ça. Il a jamais voulu mais ses potes étaient plus enclins que lui à partager. Ils l'ont trahis et le gars s'est enfui les chiens au cul. Bref, le patron pense que la goule c'est lui, l'esclave pourra le confirmer et nous en dire plus. Je viendrais bien avec toi mais là je peux pas, c'est pour ça que je te charge de le faire. Passe voir Yvon Spen, il pourra t'en dire plus pour trouver la ferme de Delacroix. Je te revaudrais ça. »
Ballard donna une tape amicale sur l'épaule de Lino et repartit vers la chambre d'hôte. |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Sam 1 Fév 2014 - 21:33 | |
| -Ecoutez, vous venez de me dire que vouliez vous venger de Louis-marie. Nous sommes dans le même camps ! Nous aussi vous voulons venger la mort de Zsasz. Libérez moi et nous pourrons nous allier. Vous m'avez dit que vous n'étiez pas du Trident, vous ne leur devez rien à ces types. Aidez moi et mon organisation et moi nous vous aiderons en retour. -Cette salle doit être truffée de micro, alors je vais dire que si je sens qu'on complote contre moi je vous aiderais. Mais voyez vous, je suis sur le point d'avoir le psycho et l'argent du psycho et vous voudriez qu'en plus j'emmerde le dealer qui m'a fait ce cadeau? Mais négrière un jour, négrière toujours, le Dingue me paye mille anneaux pour la tête de vos "amis", ceux qui sont venu avec Zsasz. Alors je fais quoi? Je vous libère et a supposer qu'on s'enfuit de métrop et que vous essayez pas de me descendre en chemin vous m'offrez un bras mécanique et la localisation de mon apprentie? Vous essayez de m'entuber non?
Silence, long silence pendant lesquels Isabelle fit une inventaire plus strict du matériel à disposition, après tout il fallait interroger quelqu'un. Puis elle entendit Ballard revenir.
-Tu disais que la famille de Malherbe allait être un peut plus bavarde. Ca veut dire quoi? Qu'on le tue? Qu'on le laisse en vie? Si c'est la première solution essaie voir s'il y a pas de l'acide hydrofluorydrique, un cadavre ça sert toujours d'autant plus qu'un cadavre méconnaissable fait toujours plus peur qu'un cadavre auquel on a brisé la nuque. Et si ça se trouve ça vous évitera une séance de torture.
Faisant tourner dans ses mains un flacon de tranquillisant. Elle se tourna vers Franck et lui demanda d'un ton sincère :
-Ballard, je ne vais rien te cacher car au point où j'en suis il n'y a plus de retour en arrière possible : qu'aurais tu fais à ma place? Si dans un excès de connerie, de peur et d'alcool tu griffonnes sur un papier une connerie du genre "j'aurais voulu devenir le baron" et que tu te sois fais dégager du trident à grand coup de carabines. T'aurais fais quoi à ma place? Si les rôles avaient été inversés. |
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Dim 2 Fév 2014 - 0:42 | |
| A peine avait-il eu quitté Lino Martinez que Ballard se précipita à nouveau dans la chambre d'hôte. Il ne voulait pas manquer une miette du spectacle qu'offrait Isabelle mais surtout, il ne voulait manquer aucune révélation que pourrait faire ce type.
« Non, j'ai pas vraiment dit ça. J'ai dit peut être. Ça se trouve madame Malherbe ne sait rien des activités de son mari. Il a peut être fait tout ça en secret et sa bonne femme nous apportera rien de plus. Donc vaut mieux éviter de faire crever ce gars, c'est notre seul piste pour le moment. »
Isabelle se retourna pour s'affairer à la table des outils. Ballard mit ses mains sur ses hanches, révélant son arme dans son holster à l'épaule. Il contempla se pauvre gars ensanglanté et y voyait le frère jumeaux du baron. La vision le fit sourire. Puis Isabelle se retourna pour lui avouer ce qu'elle ressentait. Elle semblait sincère et pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, c'est à dire depuis hier, elle sembla montrer ses faiblesses. La jeune femme semblait hésiter, elle devait se poser des questions sur la justesse de ce qu'elle faisait.
« Bah déjà, faut être sacrément con pour écrire un truc pareil et même sous l'alcool jamais je le ferais. Ensuite, je pense que je n'aurais rien fait. Je connais le Trident et je sais qu'on ne lutte pas avec lui. Regarde ce pauvre type, il a essayé et voilà où il en est. Si on me met sur le côté je pense que je ne lutterais pas. Je pense que je me rangerais pour de bon. J'ai des rêves tu sais. Des fois je m'imagine rangé à Lutèce, dans un bel appartement avec femme et enfants, dans un boulot peinard, sûr, qui me permettrait de subvenir aux besoins ma petite famille et de voir mes enfants grandir en sécurité. Et le soir, à chaque gorgée de whisky, à chaque injection de psycho, à chaque anneau donné aux putes, je vois cet avenir s'éloigner un peu plus. Je comprends que tu veilles te venger, on t'a fait du mal à toi et à ta famille. Mais à ta place je me serais fait tout petit. Tu t'attaques à gros et je penses que tu ne t'en rend pas bien compte. Tu risques très gros et j'ai le sentiment que tout ça va mal finir. »
Isabelle avait été franche, Franck l'avait été aussi. Le prisonnier ricana.
« Alors même les mecs du Trident rêvent de vivre à Lutèce avec leur petite famille ? La blague... - Aucun homme n'aime tuer et vendre de la drogue et des armes. Il faut être fou pour prendre plaisir à ça. Mais c'est ma vie, c'est le moyen que j'ai trouvé pour survivre dans ce monde de merde. Tu en as choisi un autre plus honorable. C'est admirable. »
Franck vint s'accroupir devant le prisonnier qui n'avait même plus la force de lever la tête pour regarder son bourreau.
« Mais comme tu le sais, dans ce monde seuls les plus forts survivent. Et le Trident est toujours le plus fort. Navré. »
Il se releva et prit un chiffon pour s'essuyer les mains.
« Je crois qu'il ne parlera pas. » avoua finalement le lieutenant en soupirant. |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Dim 2 Fév 2014 - 10:13 | |
| -Je crois qu'il ne parlera pas. -Que si, il parlera, ce n'est qu'une question de temps.
Elle lança un sourire sadique à Franck, le même sourire qu'elle aurait voulu faire a Louis-Marie le Dingue. Mais rien ne c'étais passé comme prévu, alors il faudrait être patient.
-Fait souffrir un homme et il te frappera en retour. Fait souffrir sa famille, prive le de ses proches et montre lui le résultat de son silence et il hurlera à la vengeance et s'en voudra pour ce qui est arrivé à des innocents. Nous verrons biens s'il garde le silence en voyant des innocents prendre à sa place. Je me fais un sang d'encre pour mon apprentie et je suis morte de peur rien qu'à l'idée de la savoir entre les mains du Dingue. Pour répondre à ta question, je suis consciente des risques de mes actions : je veux tuer Macabre et Petiot, ensuite en terminer une bonne fois pour toute avec Louis-Marie, que ce soit en bien où en mal pour finir avec un ménage par le vide de l'Arc. C'est ça mon rêve et je suis une givrée de première pour imaginer qu'il se réalisera. Très honnêtement, j'ai eu une quarantaine d'occasion de me faire toute petite : j'aurais pu m'en aller après avoir vu les sévices du Dingue, j'ai fais un carnage, j'aurais pu ne rien dire à Macabre concernant la torture et les sévices, je l'ai fais par pure provocation. J'aurais pu après l'attaque du convoi qui me gardait prisonnière me tirer loin d'ici et pourtant je suis resté. J'aurais pu venir pour négocier les infos que j'avais contre un pactole et m'en aller au loin avec un bras mécanique. Pourtant je suis toujours là à accumulé les exploits, les conneries et menaces pour aller jusqu'au bout.
Regardant la seringue de morphine à moitié pleine, elle regarda son reflet dans le verre.
-J'admire ton envie de te ranger à Lutèce et de laisser le passé derrière toi et de vivre une rangée et heureuse. Moi, eh bien disons que je préfère une vie moins monotone. Mais comme tu le dis, tout ça risque de mal finir pour moi, alors autant que je t'aide à faire le premier pas : ma demi-soeur Irène est mécanicienne et répare des agri-boots à Lutèce. Pas vraiment le boulot de tes rêves sans doutes, mais peut-être qu'ils ont besoin d'un représentant de commerce. Et si je meurs dans le silence tu pourras toujours récupérer mon appart' s'il n'a pas été mis à sac par des négriers. Après le mariage devrait venir tout seul si tu dragues aussi bien que tu baises. |
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Dim 2 Fév 2014 - 17:13 | |
| Ballard émit à rire rapide aux derniers mots d'Isabelle. La folle soirée qu'ils avaient passé avait du lui plaire, mais le lieutenant s'en doutait un peu vu comment elle avait crié.
« Merci Célia, mais pour le moment j'ai d'autres projets. Lutèce ça sera pour ma retraite, pas pour tout de suite. »
Le prisonnier, toujours la tête baissé, émit un râle de douleur avant de parler à faible voix, ses forces le lâchant de plus en plus à chaque minutes qui passaient.
« A votre place je ne lui ferais pas confiance Francky. Vous savez qu'elle m'a proposé de me libéré en échange de mes infos, elle veut vous poignarder dans le dos ! »
Ballard se contenta de sourire, il ne mettait que peu de considération dans les paroles d'un homme à moitié mort. Il allait répondre quand on frappa à la porte. Un homme entra, un peu affolé.
« Qu'est ce qu'il y a ? - C'est votre frère patron, il a disparu. - Et alors ? Il disparaît souvent. - Non mais, des traces de sang ont été découvertes chez lui. Il semblerait qu'on l'ai enlevé. - Quoi ? Qui serait assez fous pour ça ? »
Ballard fit un signe de la main et l'homme de main quitta la pièce.
« Occupe toi de lui et fait lui cracher tout ce qu'il sait. Je vais dans le wagon de mon frère voir ce qu'il s'est passé. » |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Dim 2 Fév 2014 - 17:42 | |
| -Occupe toi de lui et fait lui cracher tout ce qu'il sait. Je vais dans le wagon de mon frère voir ce qu'il s'est passé.
Bah, bonne occasion pour tirer des infos. Lâcha l'intelligence.
S'installant sur la chaise en face d'elle, la négrière toisa sa victime d'un regard fatigué, presque déçu que celui-ci se mure dans le silence.
-Ballard n'est plus là, on peut recommencer nos négociations foireuses. Ironisa Isabelle. Alors reprenons à zéro, voulez-vous? Pourquoi doublerais-je le trident? D'ailleurs, vous êtes en position de faiblesse en ce moment, pas de force.
Appuyant sur l'interrupteur, la salle fût plongé dans le noir en un rien de temps, la renégate alluma la vieille lampe de chevet qui traînait là et la braqua sur le prisonnier. Trop de gens sous estimaient la lumière, mais quand l'on reçoit brutalement trop d'éclairage, les yeux ont du mal à s'habituer.
-Je suis disposé à trahir le trident tout autant que je suis disposé à vous casser les phalanges. Mais voyez-vous, je ne suis pas disposé à vous laissez mourir. Loin de moi l'idée de prolonger l'interrogatoire, qui va sans doutes s'avérer peut-fructueux, mais disons que... Je voudrais que vous assistiez à celui de la femme de Malherbe. -N'oseriez pas torturer une innocente. -J'ai tué un enfant une fois. D'une façon totalement gratuite, mais c'était pour l'exemple. Je suis sur que si j'ai des remords à massacrer la psyché d'une femme, le tortionnaire de tout à l'heure n'aura aucun scrupule à la détruire physiquement. je vais donc reposer ma question : j'ai besoin de nom, ceux de vos amis. Allons, ce n'est pas la fin du monde, vous avez du prendre des pseudonymes. Deux noms, ceux qui ont foutu le souk chez le Dingue, ensuite tout s'arrêtera. Votre détermination est admirable, mais vous savez ce que l'on dit : on peut trompe quelqu'un toute sa vie, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps. Le temps passe et chacun de nous a un but. Au passage, je m'appelle Isabelle Jager, renégate de l'Arc de triomphe qui est devenu à son compte. Ravi de vous connaître monsieur? |
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Lun 3 Fév 2014 - 14:17 | |
| « Enchanté » répondit-il avant de tousser et de cracher du sang noir.
« Écoutez... nous agissons dans le secret, même nos familles ne sont pas au courant. La femme de Malherbe ne vous dira rien pour la simple et bonne raison qu'elle ne sait absolument rien. Vous allez torturer une innocente, vous n'allez pas laissé faire ça maintenant que je vous ai dit que c'était inutile de la mutiler ? Je vous donne un nom si vous me promettez de me libérer. Une fois libre et la famille de Malherbe en sécurité je vous donne le reste. D'accord ? On fait comme ça ? Je peux avoir votre confiance ? »
La lampe de bureau grésilla.
« Je sais qu'ils ont des stimpack dans ce placard là, si vous m'en donnez un je pourrais marcher. Ils y gardent aussi mon équipement. Faite le au moins pour cette famille innocente, on parle d'une femme et de deux fillettes, imaginez ce que les mecs du Trident vont leur faire ! Je vous donne un nom et vous me libérez : Arnaud Duval. »
Le prisonnier remua la tête comme s'il regrettait déjà d'avoir vendu son ami. |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Mar 4 Fév 2014 - 13:16 | |
| -Très bien.
Isabelle s'en alla et saisit l'un des stimpacks avant de l'injecter dans les veines du prisonniers. Il irait un peut mieux et sa vie ne serait plus en danger. Déjà que la renégate n'avait aucune envie de le voir mourir alors qu'elle pourrait avoir un nom en plus. S'installant derrière le prisonnier, elle lui murmura à l'oreille pour échapper à d'éventuelle micro :
-J'ai besoin de vos infos mais le Dingue à promis mille anneaux si je ramenais les deux qui ont foutu le bordel chez lui. Alors voici ce que nous allons faire : je vais continuer a vous interroger verbalement pour donner le change, une fois que j'aurais les infos dont j'ai besoin j'aviserais. Je communiquerais un faux au trident et nous nous échapperons ensemble quand j'aurais ce que je cherche. Le Stimpack va vous empêcher de mourir, mais surtout, j'ai besoin de vous en état, alors voici ce que je vous propose : vous m'emmenez avec vous et ensuite on s'arrange pour tuer le Dingue. Satisfait?
Il n'avait pas le choix mais il fallait bien trouver un terrain d'entente pour espérer que les deux partis soient satisfaits. D'autant plus que ce n'était pas le moment idéal : le trident devait être sur les dents avec la disparition du frère de Ballard. Alors autant faire très attention à la suite des événements s'ils voulaient survivre et s'en tirer en un seul morceau. Pendant que le prisonnier réfléchissait à l'offre elle regardait tout ce qui pouvait être utile dans le cadre d'un combat, il y avait une bouteille d'alcool à moitié vide. Sans doutes pour que le tortionnaire carbure mais il est vrai qu'un cocktail Molotov serait utile dans sa situation. |
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Mer 19 Fév 2014 - 13:19 | |
| A peine avait-il était injecté dans ses veines que le liquide curatif faisait son effet. En quelques secondes la peau du prisonnier reprit une couleur plus rosée, son souffle se fit plus calme et quand il parla à nouveau sa voix était moins tendue. « Moi je n'étais pas chez Louis Marie. Mais apparemment vous n'avez pas l'air de savoir qui chercher non ? Pourquoi ne pas donner n'importe qui à ce Louis Marie ? Personne ne nous connaît à visage découvert, nous sommes le Masque Blanc, foutait un masque blanc sur la gueule d'un connard, coupé lui la langue ou cassé lui la mâchoire et donné le à Louis Marie, il n'y verra que du feu et vous vous aurez pas à avoir toute cette peine à chercher les vrais coupables. Pour le moment c'est la famille de Malherbe qui est prioritaire. Il faut faire vite, le Trident a peut être déjà mit la main dessus. Détachez moi, on va chez Malherbe mettre sa famille en sécurité et je vous aide à vous venger. Retirez moi mes liens et donnez moi l'un des scalpels sur la table. Ensuite appelez les gardes en leur disant que je suis mort, on les attaquera en même temps quand il ne s'y attendront pas. Faite moi confiance, c'est la vie de deux fillettes qui est en jeu. »Le prisonnier semblait sincère. * * * Ballard entra dans le wagon de son frère, celui qu'il lui avait payé pour ne pas qu'il ne se retrouve à la rue. L'endroit empestait. L'homme de main désigna la tâche de sang sur le sol métallique et les quelques éléments qui traduisaient un affrontement. « C'est arrivé quand ? Des témoins ? - Apparemment c'est arrivé hier soir je dirais, quand il est rentré chez lui. J'ai mené ma petite enquête dans le voisinage et personne n'a rien vu. - Hum... »
Ballard ne laissait rien paraître devant son sbire mais intérieurement il bouillait d'un feu ardent. « Il m'a dit hier qu'une Malbranches avait été vu dans les Champs Elimés, c'est vraie cette rumeur ? - Je ne sais pas. - Et bien mène l'enquête. Hier on a dit à Jordi que la femme Malbranche qui le recherchait été ici. Je veux savoir si c'est vrai et qui lui a dit. Envoi d'autres gars mener l'enquête sur la disparition de mon frère, peut être que ce con s'est juste coupé et qu'il est parti se shooter la gueule au nectar doré. Surtout ne laisse pas le bruit s'échapper je te fais confiance, évite de raconter à tout le monde que mon frère a disparu. - Très bien chef. »Ballard reprit la direction de la chambre d'hôte, la tête bourdonnant de questions. |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Jeu 20 Fév 2014 - 18:25 | |
| Isabelle tira à la machette qui pendait à sa ceinture et trancha les liens du prisonnier d'un coup sec, tandis que le prisonnier se levait, elle donna un scalpel à l'homme de Malherbe. La renégate ne songeait guère aux conséquences de la connerie qu'elle faisait : Laura devait-elle passer en priorité? Non, de toute façon elle n'avait pas de garantis que le trident sache quelque chose, de plus sur l'échiquier ce n'était qu'un pion. Même si sa lui arrachait le cœur de l'admettre, Laura était plus une charge qu'autre chose en cette situation critique. Jager avala sa salive, il fallait s'en tenir au plan si elle voulait survivre et gagné face à Macabre, même si cela voulait dire tuer tout le monde. Il y avait aussi le plan de la FNF : tout vendre à Lutèce, quoi que, le plan en lui-même était extrêmement dangereux : la FNF et l'arc communiquaient. Dans ce cas il faudrait directement informer le haut de la hiérarchie pour que l'information arrive avant que l'Arc ne percute. Mais, elle n'était pas encore à cette extrémité, elle avait d'autres moyens. Puis le plus chaud arriva : elle alla prévenir les gardes. Le plan était en marche.
Au coeur du danger et de la connerie. Lança l'orgueil. Couillu, stupide mais réfléchi et casse-cou, en fait c'est exactement les plans qu'on fait tout le temps sauf situation de crise. Ironisa l'intelligence. Vraiment? Nos plans sont parfaits... Toutefois, si on veut tuer Macabre et voir sa tête sur une pique il va falloir faire dans le grand art. Répondit l'arrogance (un frère de l'orgueil sans aucun doute).
Malgré leurs avis opposés, tous étaient d'accord sur un point : la situation pouvait dégénérer n'importe quand, n'importe où et doubler le trident sûr son territoire avec un plan improviser intelligemment était courageux, voir même suicidaire. Pourtant c'était avec cet état d'esprit qu'Isabelle avait percé, alors pourquoi changer une recette qui gagne?
Dernière édition par Isabelle Jager le Ven 21 Fév 2014 - 19:06, édité 1 fois |
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Ven 21 Fév 2014 - 13:16 | |
| Le prisonnier prit le scalpel et se rassit, faisant mime d'avoir toujours les mains attachées dans le dos. Isabelle appela les gardes de façon convaincante, de toute façon ils n'avaient pas l'air bien intelligent, c'était les plus idiots du Trident qui gardaient les portes, les autres avaient mieux à faire. Ils étaient deux. Un grand costaud portant une mitraillette artisanal, produit du métro, et un petit maigre avec un pistolet dans la ceinture.
« Bien joué la négrière, comment on va retrouver les gars de Malherbe maintenant ? »
Le grand costaud approcha du prisonnier. Celui si ne bougeait pas d'un poil, retenant sa respiration la tête baissée et les yeux fermés. Quand il sentit la respiration de l'homme du Trident assez près de lui, il fit un geste vif et trancha la carotide du costaud avec le scalpel. Surprit, celui ci lâcha son arme pour se tenir sa gorge qui saignait abondamment. Son collègue plus prompt à réagir mit sa main sur la crosse de son arme. |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Ven 21 Fév 2014 - 19:33 | |
| Le sang se déversa en un flot ininterrompu, le petit maigrichon que Jager dominait d'une tête tenta de dégainer son pistolet. La renégate envoya un direct au tas d'osselets qui tituba en arrière, Isabelle enchaîna sur un coup de genou dans le ventre : vider les poumons et évite qu'il crie, tandis que le trident tombait à genou, sa tête ne pût supporter la rangers s'abattant sur son crâne. Un filet rouge s'étendit sur le sol tandis que le lourdaud terminait d'expirer en se vidant de son sang, un beau coup : il avait sectionné la carotide et le type était mort en silence, mais non sans douleur. Elle avait fait ça, elle connaissant bien les astuces. Pendant que le prisonnier ce rhabillait, elle récupérait le pistolet du petit garde : un Napoléon en état de marche, idéal. L'autre récupéra la mitraillette artisanale et vérifia qu'elle était prête à l'emploie, Isabelle dit alors :
-Je sais que nous devons sauver la famille de Malherbe, mais attaqué le trident de face pour sauver des gens, disons que je pense qu'il y a un autre moyen : on peut attendre que Ballard revienne voir où j'en suis, s'il revient un jour. On peut aussi essayer de s'infiltrer où encore de piquer un sprint au milieux de l'organisation, d'embarquer à la volée la dynastie Malherbe et de courir à toute jambe jusqu'à votre planque.
Ironique, mais c'était la vérité, la renégate ne voyait absolument pas comment attaquer et délivrer la famille de Malherbe alors qu'ils devaient être à une localisation inconnue. Aussi, Jager n'était pas particulièrement partante pour risquer sa peau. Pourtant elle ne dit rien à l'homme de Malherbe. Mieux valait ne pas saper la noble détermination du justicier dans son travail de redresseur de tord. Après tout elle avait une chance de tuer le Dingue. |
| | | Inscription : 21/10/2013 Messages : 22 Franck Ballard | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Ven 21 Fév 2014 - 21:06 | |
| Le masque blanc ramassa l'arme du mafieux, retira le chargeur, observa combien de balle il y avait, le remit et fit glisser la culasse. Il déshabilla le maigne pour lui prendre ses vêtements et constata avec déception qu'ils n'avaient pas la même pointure ni avec le gros. Il allait devoir continuer pieds nus.
Le gars faisait peine à voir, le visage violacé d'ecchymoses, la lèvre inférieur enflée, l'arcade gauche ouverte et un œil à moitié fermé par une bosse juste au dessus de la paupière. Il était à présent habillé d'un pantalon trop court et d'une veste de costume avec rien en dessous.
« Allons à la maison de Malherbe, je connais le chemin, avec un peu de chance le Trident n'a pas encore embarqué sa famille. »
Il fit un pas, en posant par mégarde son pied nu dans la marre de sang qu'avait laissé le gros, mais fut arrêté par une voix.
« Qu'est ce que... »
Ballard, le voilà qui était revenu juste à temps pour voir le spectacle macabre qu'Isabelle laissait derrière elle, et il avait encore la chance de pouvoir poser quelque question à l'artiste sur son œuvre.
« Bordel mais qu'est ce qui se passe ?! »
Le lieutenant lança sa main dans l'intérieur de sa veste de costume mais fut arrêté par le canon du fusil que l'ex prisonnier braqué sur lui.
« Le Trident a déjà mit la main sur la famille de Malherbe ? - J'en sais rien moi. Bordel qu'est ce que tu me fais Célia ? Je pensais qu'on était allié ! Tu vas amèrement regretter ça ! » |
| | | Inscription : 04/08/2013 Messages : 139 Isabelle Jager | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! Sam 22 Fév 2014 - 16:20 | |
| -J'en sais rien moi. Bordel qu'est ce que tu me fais Célia ? Je pensais qu'on était allié ! Tu vas amèrement regretter ça !Pour toute réponse, Isabelle mit en joue Ballard, arma le chien du Napoléonet lâcha une dernière parole à l'attention du trident : -J'ai choisi ma voie, tu as choisi la tienne, c'est la vie. Se contenta de répondre Isabelle. Elle appuya sur la gâchette, la détonation fût amortie par la lourde porte en métal qui fermait la pièce, avec le brouhaha du métro cela passerait inaperçu s'il n'y avait pas de trident trop près. Tandis que le trois-pièces de Ballard devenait rouge et que ce dernier tombait par terre, en train d'agoniser, essayant tant bien que mal de respirer avec un poumon percé. Le clic inquiétant du chien armant une balle se refit entendre. -Je regrette amèrement bien des choses, te trouer le torse n'en fait pas partie. Oui, je suis une salle chienne, c'est sans doutes ce que tu aurais dit si ton corps n'essayait pas de combler le manque d'oxygène dans ton sang. Pas d'adieux, pas de confession, ni même une citation de grand homme, juste la faucheuse qui allait récupérer une âme. Telle était la mort dans la réalité, loin des holo-films qu'on pouvait voir, loin des morts romantiques ou héroïques qu'on pouvait lire dans les livres. En un sens, Isabelle avait choisi de faire primer sa vengeance sur la survie de ceux à qui elle tenait, la renégate en avait conscience et savait que ce faisant elle devenait quelqu'un de mauvais, obsédé par la mort de ceux qui avaient gâché sa vie : Louis-Marie et Macabre. Pourtant, Jager savait pertinemment où ce chemin mènerait : c'était un raccourci qui arrivait à la même destination que celle qu'allait atteindre Ballard de deux balles de revolver. Celle qui réunissait tout le monde : les bons, les mauvais, les gens qui truandaient le destin et la mort à de nombreuses reprises comme l'ancienne négrière s'obstinait à le faire. Tous ses chemins menaient vers la même chose, malgré la science l'homme n'avait pas encore réussi à la vaincre, seuls les robs hommes pouvaient espérer la distancer tout en la craignant. La non-vie. La fin de tout. -Ballard, tu es mort, je suis vivante, je pleurerais les dommages collatéraux comme toi une fois que tous sera régler. Pardon pour mon manque de professionnalisme. Dit-elle d'un ton à la fois railleur et sincère. La balle partit dans une autre détonation et vint éclater le crâne de Ballard. Sa matière grise se répandant sur le sol, la tête creuse, vide de sa cervelle, vide de son sang, pourtant les convictions et le charisme ne protégeaient en rien d'un projectile. Le lieutenant du trident avait expiré d'une façon que même la renégate réprouvait : mort comme un chien, sans aucune chance de se défendre ou de faire valoir ses idées. - HRP:
Tu es mort Louet, je sais que c'est loin d'être un mort classe où épique, mais je voulais faire un truc froid, glauque, en adéquation avec ce rp quoi. Si tu n'étais pas consentants : mp (même si sur la CB tu m'as dis ok)
|
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Maudit sois-tu célibataire ! | |
| |
| | | | Maudit sois-tu célibataire ! | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|