"Pourquoi pas d'arme ? Et bien je suppose que le personnel mobilisé est assez compétent pour assurer la puissance de feu nécessaire à la protection de l'appareil."
Versailles aurait presque put sourire, elle se contenta de vérifier le mécanisme de son QSG et de nettoyer le sable encore présent entre les balles du chargeur. Le soleil ne se lèverait que dans une heure mais le hangar était en pleine effervescence. Les mécaniciens et autres techniciens exécutaient leur révision de routine sur vertiptères, camions et autres véhicules flanqués du drapeau tricolore. Elle était seule avec le caporal Von Damme, pilote de la version républicaine du prototype crée à partir du xiao xiao ramené à Lutèce.
"En tout cas plus compétents que ceux qui ont ramené la carcasse du robot chinois. De toutes les avaries qu'aurait put subir l'engin, il fallait que ça concerne le système d'armement, par leur faute impossible de reproduire un système stable."
Versailles leva les yeux vers le pilote, inutile de lui révéler son implication dans la capture du robot. Le passé reste au passé, nouveau jour, nouvelle mission. Si son fusil devait tirer une balle, elle atteindrait son but quoi qu'il arrive. Le robot se dressa sur ses "jambes" dans un long bourdonnement.
"Et voilà je pense qu'on est prêt à partir ! Aujourd'hui c'est un plus un égal un !"
"Pardon ?"
"Vous n'avez pas compris ? Un plus un égal un, moi et le robot n'allons faire qu'un !"
"Je vois."
Le caporal Camille Von Damme débordait d'une énergie et d'une joie de vivre assez rare dans les rangs républicain ces derniers temps.
"Vous avez le plan de route ?"
Versailles lui tendit un calepin avec diverses annotation sur une carte récente de Paris.
"On attends le capitaine Rinaldo (Daubât ?) et un de ses hommes du 1er de reco. Je crois qu'on va se promener le long de la frontière au sud."