Age IRL : 36 Ville IRL : Compiègne Inscription : 09/10/2012 Messages : 320 Versailles
Sujet: F.N.F Mer 11 Déc 2013 - 15:30
Introduction
Les forces de la nouvelle France, un génie militaire d'équipement, de tactiques, un raz de marée tricolore qui avait débarqué au vrombissements des vertiptères et laissé une empreinte indélébile sur les terres désolées de la capitale. Les glorieuses troupes avaient sans la moindre hésitation mis pieds et mains dans les immondices recrachée par le sol contaminé, ils avaient libérés les routes, apporté la loi et la justice du FLAMAS, repoussé la lie de l'humanité au nom de la liberté du peuple parisien. Armures assistées, équipements de pointes, carburant, recrues et instructeurs. Nul autre force en présence ne pouvait prétendre rivaliser, nul ennemi dans la raison ou dans la logique n'aurait dut être en mesure de résister et pourtant...
Ils avaient surgis des tréfonds de la terre, comme nourris par les enfers, engraissés par le vice pour mieux le déchaîner à la surface. Les gangs psychotiques, enfants de l'apocalypse, héritiers de la folie qui conduisit le monde entier à sa perte. Frappant au hasard et sans la moindre logique, faisant preuve d'une cruautés sans pareil d'une ruse et d'une capacité à s'adapter si exceptionnelle que les mythes et légendes urbaines les décrivent parfois comme une réponse de la planète, un châtiment divin offert à l'humanité.
Après plusieurs années de conflits sans interruptions, après les carnages, les massacre, même après Nanterre, leur nombre ne semblait pas diminuer, leur agressivité elle augmentait au fur et à mesures des munitions tirées. La démence illogique qui se dressait seule face à une armée divisée, à bout de souffle, en manque d'imagination et encerclée semblait prendre le dessus par un travail de sape, une lutte au corps particulièrement dévastatrice. Les forces de la nouvelle France avaient beau étendre leur emprise sur la capitale, il leur était toujours impossible de sortir la tête de l'eau, toujours impossible de se rétablir.
De deux unités d'explorations et quatre d'infanterie, il ne restait plus qu'une dizaine d'hommes dispersés dans le désert au court de la nuit. Obscurité maudite, sans lune, qui avait signé la fin du convoi visant à établir un nouvel avant-post à l’extérieur de la capitale, bien au nord du territoire amazone. Depuis la mort d'Antiope, le gang s'était montré d'une violence extrême, harcelant les convois, coupant les vivres tendant toutes sortes d'embuscade à tout ce qui touche de loin ou de prêt à la FNF, profitant de leur surnombre pour effectuer des attaques éclairs. Elles ne pillaient pas, n'emportaient rien, chaque caravane, chaque escorte et chaque patrouilles était retrouvée sur place, brûlée, décapitée, violée, les têtes des femmes embrochés et les hommes étouffés par leur propre virilité. Ce n'était pourtant pas les amazones qui s'étaient montrées durant la nuit. Des gros gangs de la capitale, dépendent une multitude de petits groupes, des vassaux prêts à tout pour leurs maitres.
Versailles avait encore les oreilles sifflante à cause des tirs de FLAMAS et des cris. Ils avaient surgis de nul part et de partout à la fois, de murailles faites à partir de carcasses de voitures, de trous creusés dans le sol sous même les pieds des soldats. Des ombres plongeantes des arbres morts, invisibles esprits moqueurs, brume mortelle, menace traumatisante et indescriptible par ceux qui ne les ont jamais croisés. Certains étaient des hommes issus d'une tribu sacrifiant plusieurs des leurs aux amazones chaque années, vêtues de robes et de perruques ils apparaissaient le temps d'éventer, de briser, ne visant que les hommes et leur murmurant toujours les mêmes derniers mots.
"Regarde, c'est une femme qui te penètre."
D'autres ne pouvaient être identifiés, recouverts de panneaux de circulation tordus autour de leurs membres, il bondissaient de leur trou entourés d'explosifs. La FNF était confiante, puissante, mais loin de chez elle. Aussi en moins de deux heures, les survivants étaient dispersés.
Partie I - Divisés pour mieux chuter.
Versailles sursauta en quittant une dangereuse torpeur, elle frissonna en se relevant difficilement le temps de se souvenir de ce qui venait de se passer. Le compartiment à énergie de son FLAMAS fumait dans la nuit glaciale, elle gratta le givre pour ouvrir et refermer le couvercle métallique protégeant les micro-celulles. Plus aucune voix au loin, s'était elle endormie ? Il faisait toujours nuit, craquements et furie du vent se faisaient entendre à travers l'épaisse brume. Elle fit son possible pour régler le mode de vision de son casque mais rien à faire, elle finit par le retirer et le laisser pendre dans son dos. La température mêlée à l'odeur nauséabonde locale la fit grimacer tandis qu'elle examinait l'endroit. Impossible de voir à plus de trois ou quatre mètres.
Elle reprenait peu à peu ses esprits, sous un toit d'acier formé par les carcasse de véhicules unis par la végetation et la pierre, elle avait trouvé refuge avec un officier de l'infanterie. Allongé près d'un allignement de porte-flammes dont la lumière commençait à faiblir, il ne remuait plus les cheveux et les surcils blanchis par le froid. Elle s'approcha de lui pour tenter de le reveiller.
"Commandant..."
Une canette de vin roula bruyamment au sol lorsqu'elle le secoua, instinctivement elle brauqa son arme, cherchant une nouvelle fois à percer la brume. Son cœur semblait vouloir s'échapper de sa poitrine, comme tout les autres elle était encore sous le choc de la violente embuscades.
"Commandant Dole !"
L'officier ouvrit lentement les yeux, maintenant son couvre chef d'une main fébrile. Ils étaient loin de la capitale, en territoire hostile. La nature et les hommes étaient devenus leurs ennemis, le fier cortège avait été décimé et le porte drapeau gisait en deux morceaux empalés sur son mât. Elle tenta une nouvelle fois de communiquer via son BEC mais rien à faire, quelque chose brouillait le signal, pas de lien avec Linda non plus à cette distance. Il était connu de tous que peux de gens étaient capables de survivre au désert entourant Paris, il semblerait que les hommes de la FNF aient une fois de plus subit les conséquence de l'excès de confiance des hautes sphères gouvernementales. L'eau de sa gourde avait gelé, mais il lui restait encore quelques morceaux de viande de Cervignard, repas luxueux, dernier souvenir de Lutèce.
"Vous allez bien, vous êtes blessé ?"
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Ville IRL : Rennes Inscription : 23/10/2013 Messages : 356 Thomas Dole
Sujet: Re: F.N.F Mer 11 Déc 2013 - 18:18
"La vie humaine est la seule chose qui s'occupe d'elle-même" -Napoléon Bonaparte.
Dole aimait la guerre. Ou, tout du moins, c'était la seule chose qu'il avait vraiment connu au point de l'aimer...
La guerre, pour la plupart des gens, c'était du meurtre, des viols, des massacres, de la famine, des tas de parents ou enfants en pleur et des fosses communes...
Dole, ce qu'il aimait dans la guerre, c'était le prestige, les médailles, les titres pompeux et inutiles, les coupures de l'Oppidium Gaulois, le tout en ayant des soldats qui se mettent au garde a vous devant lui, alors qu'il savait pertinemment qu'au fond de lui, il était faible.
Il était faible a cause de sa taille de nain. A cause de son angine de cœur. A cause de ses problèmes de nerf. Mais là, on lui donnait ce putain de respect...
Mais son défaut, son grand défaut, c'était de croire que ses ennemis étaient exactement comme lui...
Forcément, quand on a passé toute son adolescence dans une école militaire, sans pouvoir vider ses bourses sur quelque chose qui bouge, et qu'on passe toute sa vie a étudier d'anciennes bataille, a collecter de très vieux livres militaires, a penser a des batailles aujourd'hui antique, on s'imagine en grand conquérant, assis sur son cheval, entouré de maréchaux de France dorés et de grenadiers avec des baïonnettes ensanglantées.
Sauf que les chevaux, ils avaient depuis longtemps était pourris, bouffés par des asticots, asticots qui ont été eux-même bouffés par des humains pour survivre...
Maintenant, Dole se retrouvait dans le foutu froid. C'était pourtant son idée, de foutre un avant-poste de la FNF, bien au nord du territoire Amazone. C'est toujours bien d'avoir un clou a foutre sous le pied de ses ennemis. Et puis, franchement, au fond, qu'est-ce que les amazones en auraient bien a foutre ? Personne ne serais assez con pour attaquer des tas de gars de la FNF bien réunis et armés ! Dole avait préparé tout les détails du convoi, minutieusement. Et, agissant toujours en politique pragmatique, il s'était assuré que aussi peu de personnes de son régiment que possible seraient dans cette merde...
Mais voilà. Dole était très con. Il voyait ses ennemis comme des gens raisonnables, avec un territoire a défendre, une logique sur la durée, et des concessions. Il pensait que les amazones verraient l'avant-poste et se diraient "Foutue FNF ! Et bien, puisqu'il sont là, il va falloir composer avec eux !"
Maintenant il avait les doigts gelés, et était étonnamment stoïque. Ce n'était pas que le froid... C'était ce qu'il avait vu. Il sentait quelque chose bouger et l'appeler a côté de lui. Un soldat qu'il a connu, et dont leur foutu destin se réunissais quand ils en avaient le moins besoin...
Il entendit sa canette de vin tomber, et rouler... L'alcool n'avait plus aucune importance pour lui.
"Vous allez bien, vous êtes blessé ?"
Il revenait un peu a lui. Les acouphènes disparaissaient, et il tourna sa tête vers la femme qui se retrouvait dans le même bordel que lui... Totalement et uniquement par sa faute. Par son égo. Par son idée grotesque qu'il pourrait marcher pendant la nuit, qu'il pouvait tout installer sous la neige, et que les amazones verraient un drapeau de la FNF le matin même.
Il siffla a lui-même...
"Gaillard... Qu'il m'amène des renforts..."
C'était le seul truc intelligent qu'il avait a dire. Mais il ne le disait pas à Versailles, oh non... Il le disait a lui-même, pour s'excuser. Pour s'excuser d'avoir dirigé vers la mort tout une troupe de soldats volontaires de la FNF, tout ça parce qu'il s'imaginer diriger ses soldats avec l'aide de vieux livres puants...
"Je vais bien !"
Il pestait, regardant autour de lui, le massacre qu'il avait commis.
"Putain de merde ! Quelles salopes ! LES CONNASSES !"
Il donna un énorme coup de pied dans une sorte de ferraille, dont l'ouvrage du temps avait rendu impossible a identifier. Après avoir fait sa crise passagère, il essaya de réfléchir.
"J'espère que vous allez bien ! On a des survivants, un contact avec Lutèce ? On est perdu dans les Terres Désolées, il faut qu'on appelle la Base qu'ils nous envoient de la putain d'aide ! Et ensuite, je vous promet qu'on va faire payer cette bande de..."
Il se mordait sa foutu langue, tout en raclant sa gorge. Il sentait une vive douleur dans son thorax, qui le comprimait, l'écrasait. Il frappa son cœur avec son poing, tout uni, trois fois.
"Bandes de salopes ! JE VAIS LEUR FOUTRE MA BANNIÈRE DANS LA PANSE ! ON VA LES SODOMISER AVEC NOS FLAMAS ET TIRER EN PLEIN DANS LEUR CUL PLEIN DE MERDE !!"
Age IRL : 36 Ville IRL : Compiègne Inscription : 09/10/2012 Messages : 320 Versailles
Sujet: Re: F.N.F Mer 11 Déc 2013 - 19:20
Versaille sursauta à nouveau quand le haut gradé frappa contre la structure, faisant tomber gravas et squelette encore habillé de conducteur. Ses yeux pleuraient presque à cause de la température, ses lèvres étaient sèches et son arme glacée rendait ses doigts douloureux même à travers les gants. Elle était une femme entraînée à la survie, sans cesse formée à l'exploration. Cette situation était tout ce pour quoi elle était faites, elle avait cependant espéré l'éviter tant que possible. L'espoir ne semblait pas avoir poser les pieds ici depuis bien longtemps.
"Plus de contact avec Lutèce depuis un bon moment. J'ignore combien on survécu à l'embuscade mon commandant. Quelque chose semble brouiller les communications, le signal émis par les parasites est constant, je doute de l'existence d'un appareil de brouillage assez important pour ça. Je pencherais donc pour plusieurs brouilleurs dans le secteur ou des conditions naturelles peut être."
Elle avait parlé en réfléchissant, en observant le brouillard comme s'il habituait ses yeux à l'obscurité. Toujours impossible d'y voir clairement. Les petits nuages de dioxyde de carbone qui s’échappaient de la bouche de l'officier témoignaient d'une certaine nervosité. Versailles tentait de garder la tête froide, cherchant dans le protocole la meilleur marche à suivre. Il avait établi un point de regroupement mais l'idée ne semblait ni judicieuse, ni exploitable dans l'immédiat.
"Bandes de salopes ! JE VAIS LEUR FOUTRE MA BANNIÈRE DANS LA PANSE ! ON VA LES SODOMISER AVEC NOS FLAMAS ET TIRER EN PLEIN DANS LEUR CUL PLEIN DE MERDE !!"
Elle ne sursauta pas mais le contexte actuel, le choc et l'effroi de l'attaque psychotique l'empechèrent de garder son sang froid.
"Commandant sauf votre respect, à moins que vous ne vouliez ajouter quelques morts de plus à vos états de services fermez là !"
Ses mots étaient sorti sous la forme d'un murmure aussi glacial que son expression. Avant que l'officier ne puisse lui répondre, elle leva la main droite en faisant signe d'écouter. Plusieurs voix au loin, elles approchaient.
*Et merde !*
"Allez, il ne faut pas rester là."
Elle renfonça son casque d'éclaireur sur sa tête et s'élança dans l'obscurité et la brume. Le sable gelé craquait sous leurs pieds, les deux survivants de la FNF progressaient rapidement mais prudement, incapable d'anticiper leur trajectoire tant le brouillard était dense.
"Une vrai purée de pois, tant mieux pour nous d'un côté. Par ici."
Ils se mirent à couvert, à l'ombre d'une nouvelle structure métallique. Les voix approchaient encore, le ton montait, l’agressivité transpirait derrière un français déformé, un patois psychotique qu'ils étaient les seuls à comprendre. Versailles était tentée par l'idée d'activer le rétro-éclairage de son BEC mais elle n'en fit rien, elle vérifia à nouveau son arme, grattant le givre qui s'était déjà reformé.
"On ne va pas pouvoir tenir longtemps dehors, mais eux non plus."
Elle cherchait toujours une façon de se sortir de ce mauvais pas, les suivre pour localiser leur camp et profiter d'un abris ? Peut être y-aurait-il quelques prisonniers à libérer pour une contre offensive. Ces petits gangs ne comportent que peu de membres mais ne doivent surtout pas êtres sous-estimés.
"Ce n'était pas des amazones mon commandant. Pas des amazones par chance pour nous ou peut être pas. J’espère qu'elles ne compte pas prendre part à la chasse."
Les voix étaient toutes proches maintenant, les battements de son cœur résonnaient dans ses tympans et le froid prenait possession de son corps immobile. La combinaison d'éclaireur était allégée mais devrait lui permettre de rester un moment ici. Elle repensa à sa demande de formation au port d'armure assistée et remercia une dieu quelconque de ne pas avoir revêtue une de ces tenues des forces spéciales. Dole et Versailles pouvaient presque apercevoir les silhouettes de leurs ennemis. Ils semblaient pour leur plus grand malheur avoir décider de stationner un moment. Quatre peut être six psychotiques, un mélange de gangs à la solde des amazones, une majorité de voix qui n'avait de féminin que l'intonation. Sous les deux combattants, le sol commençait à craquer bruyamment. Versailles retint son souffle, la structure métallique était un petit bateau éventré, à moitié enterré dans le sol. Et le sol...
Le commandant Dole attira l'attention du sergent sur un filet liquide qui se répandait peu à peu. Ils durent désactiver leur compteurs Geiger pour ne pas alerter les guerrières sauvages un peu plus loin. Ils se trouvaient de toute évidence, sur une fine couche de glace couvrant une étendue d'eau. Versailles parla de manière presque inaudible, articulant chaque syllabe.
"Ne-bougez-surtout-pas."
Ils n'avaient d'autre chois que de s'en remettre à la chance et au destin, bloqués sur le piège naturel tant que les psychotiques ne levaient pas le camps.
Dernière édition par Versailles le Jeu 12 Déc 2013 - 17:27, édité 1 fois
Ville IRL : Rennes Inscription : 23/10/2013 Messages : 356 Thomas Dole
Sujet: Re: F.N.F Mer 11 Déc 2013 - 19:40
Dole n'était pas habitué a ce genre d'exercice. C'était un professionnel des batailles. Au combat, il pouvait courir d'un bastion a l'autre, diriger le tir d'une MHC², commander un feu de sniper, bouger une escouade d'un point à un autre, faire travailler un ingénieur de combat pour retirer des mines pendant que des médecins se déploient pour sauver des blessés... Au combat, il n'y avait personne de mieux que lui pour ordonner ou diriger.
Sauf que là, ils étaient deux les gros couillons...
Dole s'était calmé. Il avait poussé sa gueulante, il se détestait lui-même pour ce qu'il avait fait, mais une phrase que Versailles sorti le ramena a ses sens...
"Commandant sauf votre respect, à moins que vous ne vouliez ajouter quelques morts de plus à vos états de services fermez là !"
Si c'était Gaillard qui lui avait hurlé ça alors qu'il étaient attaqués, il l'aurait engueulé. Si c'était un soldat alors qu'il se repliait, il l'aurait giflé. Mais là, il n'avait jamais connu ça, et, pour être honnête, il était content d'avoir quelqu'un qui sache comment agir dans cette merde...
Alors que Versailles courrait, Dole regardait l'équipement qui lui restait. Un FLAMAS quelconque, et son bon vieux revolver Napoléon... Aucune de ces armes ne pourraient être utilisées sans être repérées. L'une était un fusil laser. L'autre une grosse pétoire qui pourrait alerter tout le monde.
Dole courrait derrière Versailles, regardant autour d'eux, le doigt sur la gâchette. Versailles le dirigeais a travers le froid du désert, le nuage de poussière, et tout ce putain de bordel, évitant les patrouilles psychotiques.
Ils allaient s'en sortir, finalement !
Sauf que quand on doit regarder devant et derrière soit, on évite d'observer la merde sous laquelle on marche...
Dole voyait de l'eau... De la bonne eau glacée irradiée... Si ils plongeaient dedans, il faudrait choisir sa mort. Choc thermique ? Irradiation ? Alerte des psychotiques ?
Ah oui, parce qu'il y avait quelques sauvages sur leur cul, et maintenant, si ils étaient pas finalement dans la merde, là, c'était fini d'eux...
"Ne-bougez-surtout-pas."
Dole sorti son revolver, qu'il pointa devant lui, pour vérifier le viseur. Il retira le cran de sécurité, ouvrit le chargeur, et observa les balles qui étaient prêtes.
"Forces supérieures et armées... Versailles, on a aucune chance si on se bat directement, mais on va finir a l'eau sinon !"
Il chuchotait, mais gardait son ton claquant et supérieur, avant de tenir sa tête, essayant de réfléchir.
"Ils ont pas l'air entraînés non plus... On devrait pouvoir revenir sur nos pas, les attirer, et faire briser la glace sous leurs pieds, comme la Bérézina..."
Imaginer ses ennemis se noyant et hurlant le fit sourire.
"Mais je sais pas si on en est capable... Vous en dites quoi ?"
Il avait enfin retrouvé son sang-froid et sa capacité de commandement. Et il n'était même pas bourré. Le froid, a la place de le détruire, lui fouettait le sang.
Et pourtant, son cœur lui faisais autant mal...
Age IRL : 36 Ville IRL : Compiègne Inscription : 09/10/2012 Messages : 320 Versailles
Sujet: Re: F.N.F Mer 11 Déc 2013 - 23:36
*Bérézina ? De quoi il parles ?*
Une fois de plus, Versailles se sentait frustrée par l'écart de de culture entre les recrues des terres désolées et les officiers issus de l’île présidentielle, elle était pourtant convaincue qu'à l'image de bien d'autres, Dole ne cherchait pas à prouver sa supériorité par le biais de citations aussi inutiles qu'une brahmine dans la seine.
*Pas entraînés mon cul... Ils n'ont peut-être pas d'instructeur FLAMAS mais chacun d'entre eux est génétiquement programmé à la sauvagerie, des tueurs sans repères ni conscience des normes depuis l'enfance.*
Un ordre reste un ordre et elle savait qu'il n'avait pas tord. Mieux vaux mourir l'arme à la main que dans cette eaux glaciale et irradiée. Elle se retourna délicatement sur le dos et gratta une nouvelle fois le givre de son arme d'un mouvement rapide de la main. Elle ferma les yeux quelques secondes, contrôla sa respiration, son rythme cardiaque. Examina chaque voix, jugea intérieurement chaque distance. Dole n'était pas un guerrier et pourtant il semblait lui aussi prêt à faire payer le massacre de ses hommes. Versailles leva trois doigt, l'officier acquiesa.
"Un..."
Cinq voix, quatre femmes et un homme. La discussion était intense, active. Elle espérait donc qu'aucun ennemi n'ai choisis de garder le silence caché dans la brume.
"Deux..."
Elle sentait l'adrénaline chasser la peur, redonner vie à ses membres tremblants. Ses mains se crispaient sur son fusil, suivant le rythme lent régulier de sa respiration.
"Trois !"
La glace céda tandis qu'ils se redressaient, les FLAMAS compensaient le manque de précision par une rage sans borne, hurlant d’énergie écarlate, balayant la brume alors que le sol lui même s’effondrait. De nouveaux craquements, de larges fissures et une dizaines de crevasses apparaissant simultanément. Versailles manqua de tomber à l'eau à plusieurs reprise, malgré le sol glissant elle faisait preuve d'une exceptionnelle agilité. Trop con,centrée sur son équilibre, elle ne put éviter le tir d'un fusil de chasse. L'impact contre sa poitrine la fit basculer en arrière contre un bloc de béton, elle eut juste le temps d'apercevoir Dole sortir son Napoléon pour loger une balle fatale dans le crane du tireur.
"Debout sergent !"
Elle rouvrit les yeux en entendant la voix de Balcan. Aucun signe de lui. Ce genre d'hallucinations devenait de plus en plus fréquent depuis sa mésaventure dans la région de Nécrotopia. Dole était toujours en vie et la glace semblait avoir cessé de s’effondrer. Elle passa ses mains sur sa combinaison éventrée, une vieille douleur se réveillait dans ses côtes. En combattante expérimentée, elle choisit de rester un moment au sol le temps de reprendre ses esprits. Pas un mot de plus, chacun savait qu'il ne fallait pas rester sur place, le froid était toujours intense, et le vent portait déjà de nouvelles voix. Toujours cet épais brouillard capable d’empêcher le plus doué des éclaireurs de se repérer dans le désert post-apocalyptique.
Après moins de dix minutes de fuite à l'aveugle Versailles s’arrêta. Le commandant semblait aussi avoir entendu. Les deux survivants tachaient maintenant de régler leur BEC, essoufflés, tout en restant attentif à leur environnement immédiat.
[BEC-3000]> Frsshhht... à se replier....Frssshhhhtt... lancer la contre attaque.....Frssht frrrrsshhhhh...
Tels deux enfants apeurés, ils continuaient d'agiter leur poignet en tournant différent boutons pour capter le signal. Ils s'observaient de temps en temps, le souffle court, pour voir si l'autre avait fait d'avantage de progrès. Ce fut finalement Dole qui atteint la fréquence la plus compréhensible.
[BEC-3000]> Ici le sergent Lanvin à la tête de 8 survivants du convoi "Héraclès", notre supériorité technique nous à permit de forcer les parasites à se retrancher, nous nous préparons à lancer la contre-attaque finale contre leur camps. Nous invitons tout les survivants à se joindre à nous pour assurer notre victoire finale et profiter d'un abri. le Camps se trouve à 48,91/02,31 nous tenons une position fortifiée à 0,20 au nord.
Le commandant et le sergent ouvrirent deux grand yeux. Leurs armes en main, ils suivirent les coordonnées données grâce à leur BEC.
Dernière édition par Versailles le Jeu 12 Déc 2013 - 17:29, édité 1 fois
Ville IRL : Rennes Inscription : 23/10/2013 Messages : 356 Thomas Dole
Sujet: Re: F.N.F Jeu 12 Déc 2013 - 12:07
Il n'y a rien de plus beau au monde que les Valkyries. Et Dole en avait une juste a côté de lui...
D'habitude, quand la FNF croise d'autres personnes, armées et réunies en plein désert, ils cherchent a identifier la léthalité de la menace. Mais là, vraiment, ils s'en foutaient...
Quand Dole vit Versailles se relever, commençant a décharger son arme, il ne put s'empêcher de sourire, alors que lui même tirait juste devant lui, sous la glace de ses pauvres ennemis. L'un d'un courut loin de là, tandis que sous les psychotiques se créait un vide qui les engloutit immédiatement. Dole n'a pas compté combien s'écrasaient sous le sol, mais pour lui, c'était purement jouissif...
Les pauvres psychotiques se retrouvaient en plein dans l'eau froide et irradiée, en pleine nuit. Et encore, quand 90% de l'eau de Paris était irradiée, ils n'avaient pas pris de cours de natation.
A côté de lui, sa Valkyrie tomba. Il l'observa, l'impact de la poitrine lui compressant le thorax avant de s'écraser sur le dos. Il ne put s'empêcher de penser que si ça avait été lui, son foutu cœur de merde aurait lâché.
Quand il releva sa tête, il crut apercevoir une ombre rechargeant, et commençant a s'accroupir. Dole sorti son Napoléon, et tira une simple balle qui lui traversa le crâne.
"Sergent ?"
Son alliée était dans la vapes, et se remettait encore du choc. Dole en profita pour s'accroupir et souffler deux minutes.
D'habitude, Dole aurait adoré d'aller fouiller les poches de cadavres. Mais il y avait ceux engloutis par la Seine. Et le brouillard qui rendait impossible l'idée d'aller chercher plus loin. Quand Versailles se releva enfin, il se mit sur ses pieds, ses armes rechargées et prêtes.
Le Commandant suivit alors la Valkyrie comme un petit chien, dans la brume, sans même vraiment être sûr qu'elle savait où aller. C'est alors qu'ils entendirent quelque chose... Une fréquence faible de BEC. De la musique a leurs oreilles, presque du Wagner. Dole voulait faire cette blague de merde, entre Wagner et les Valkyries, sauf que... Franchement, ça servait a quoi de dire ce genre de conneries ?
Quand Dole entendit un message clair, il eut un sourire niais.
[BEC-3000]> Ici le sergent Lanvin à la tête de 8 survivants du convoi "Héraclès", notre supériorité technique nous à permit de forcer les parasites à se retrancher, nous nous préparons à lancer la contre-attaque finale contre leur camps. Nous invitons tout les survivants à se joindre à nous pour assurer notre victoire finale et profiter d'un abri. le Camps se trouve à 48,91/02,31 nous tenons une position fortifiée à 0,20 au nord.
Dole essaya de parler, avant de rapidement se raviser.
"Bordel de merde... Je sais pas comment ils ont fait. Ils doivent avoir une sorte d'antenne radio ou la météo doit être avec eux. Ont les reçoit mais on peut pas leur parler."
Il observa Versailles. Dole ne venait que de dire des choses redondantes qu'elle savait déjà.
"Si ils tiennent une position a 8, ce sera sûrement en hauteur. Mais je me demande ce qu'on est en train de tuer... Il faut a tout prix qu'on se mette en marche, on a aucun endroit pour passer la nuit, et on va geler si on reste ici..."
Il regardait autour de lui. Il n'y avait que des ténèbres.
"Aaaaaaah, foutue... Le temps est en train de mal tourner. Mais il faut impérativement qu'on trouve nos survivants ! Le pire c'est que je ne les connais pas. A peine 5 ou 6 soldats du convoi faisaient partie de mon régiment... Et je doute que la FNF ne nous cherche avant demain. Ils doivent croire qu'on est en pleine interférences."
Ils se relevaient, et commençaient a marcher, dépenaillés, en pleine nuit. Au départ, c'était a l'aveuglette, quand ils entendirent quelques échanges de tirs sporadique. Des armes a feu, sûrement juste pour apeurer les soldats de la FNF retranchés. Versailles et le Commandant s'agenouillèrent, et commencèrent a marcher, quand ils aperçurent la silhouette d'un grand bâtiment, une sorte de vieux HLM pourri alors que tout autour de lui, il n'y avait que du vide. Ils ne savaient pas d'où venait les tirs, mais quelques psychotiques devaient tenir les gravats.
"Versailles... Il faut qu'on atteigne ce bâtiment, mais on doit être juste derrière une mare de psychos..."
Il commençait a avoir froid. La nuit était encore plus noire et le sol craquait sous leurs pas. Dole frotta ses bras en tentant de les réchauffer.
"Putain... Même nos FLAMAS commencent a être fini..."
Age IRL : 36 Ville IRL : Compiègne Inscription : 09/10/2012 Messages : 320 Versailles
Sujet: Re: F.N.F Jeu 12 Déc 2013 - 18:30
*Lutèce ? Commencer à nous rechercher hors de la zone couverte par LINDA ? J’espère que tout les officiers sont dans c'est état d'esprit mais je n'y crois pas trop.*
Versailles n'ajouta pas un mot, les deux combattants républicains savaient bien qu'ils étaient seuls, inutile de prendre d'avantage conscience de la chose. Devant eux, au centre d'une montagne de gravas, de béton, de carcasses de voiture, de plomberie et de papier peint blanchit par le soleil puis noirci par la crasse, se dressait les 5 premiers étages d'un HLM. Impossible d’accéder à l'entrée classique, quelques passerelles formées par les effondrements permettaient toutefois d’accéder à quelques fenêtres masquées par la brume. Elle retira à nouveau son casque, soupirant, concentrée sur une mission fictive pour ne pas s'enfoncer dans une situation dénuée de tout espoir de réussite. Encore quelques heures avant les premiers rayons de soleil. La brume couvrant leur approche, ils escaladèrent silencieusement une antenne métallique de quelques mètres qui dans sa chute, avait pris appui sur le HLM en question. Encore des tirs, ils stoppaient leur avancée à chaque fois, scrutant leur environnement par peur d'être à nouveau pris par surprise.
"Commandant".
Dole posa un regard interrogateur sur le sous-officier.
"Vous avez remarqué une chose ?"
Elle s'interrompue elle même le temps de passer un obstacle de métal tordu bloquant son ascension.
"Les tirs. FLAMAS uniquement, aucune réponse à l'arme à feu classique."
Ils pénétrèrent finalement dans ce qui semblait être les restes d'un appartement à la surface très restreinte. Plus de tirs plus de bruit. Armes en mains ils commencèrent leur exploration, cherchant toujours à obtenir un signal BEC. La température était plus douce à l’intérieur, le vent n'y soufflait pas et l'humide brume n'y avait pas sa place. Des pièces et couloirs obscurs, des murs éventrés par dessus différents types de graffitis aux couleurs ternies par le temps. Ils descendirent un étage, puis un second, identiques en tout point. Des taches de sang, des cadavres de goules sauvages. Tout deux précipitèrent leur allure, nerveux mais sans peur, vers ce qui devait être le troisième étage.
Plaqués contre le mur fissuré dans lequel était incrusté la porte menant aux couloirs des appartements, ils attendirent un peu plus d'une minute à la recherche d'un son, du moindre indice. Sur l’ordre de Dole, Versailles ouvrit lentement la porte à l'aide du canon humide de son fusil. Une rafale de FLAMAS vint aussitôt ébrécher le bois, quelques flammes couvrant la porte avant de laisser une série d'impact noirs.
Avant qu'ils n'aient put faire le moindre mouvement, la porte s'ouvrit, laissant apparaître deux hommes de l'infanterie.
"Commandant Dole ? Entrez vite, les goules pourraient vous entendre. On à un blessé par là" Il se tourna vers Versailles. "Il vous reste quelque chose ? On a perdu nos stocks dans l'attaque."
"Je vous suis."
Il se contenta de désigner un soldat avec une jambe en moins gisant dans un coin du couloir.
" Soldat Eric Lannard, seul survivant avec Damien Alexandre et moi même" Il pointa respectivement son doigt vers le soldat discutant avec Dole puis vers lui même.
"Merde, je croyait que vous étiez en route pour leur foutre une raclée..."
Elle commença à examiner le soldat à peine consciente, avec un air plus que pécimiste. Le soldat Alexandre prit la parole.
"C'est ce qui était censé se passer. Ces salopes avec leurs panneaux routiers sur la tronche..."
"Elles nous ont bien baisé. A peine les éclaireurs arrivé à hauteur du camps. Boum ! Vous n'avez pas entendu la détonation ? Un véritable incendie instantané. On à été quatre sur huit à ne pas être pris dedans."
Le sergent baissa la tête, pas de honte de regrets peut-être ou par résignation.
"Elles ont surgi de nul part. Une dizaine, armes blanches de récupération. Elles n'ont tué personne cette fois, elles se sont contenté de trancher sous les genoux en regardant nos gars ramper hors des flammes..."
"Ghaaaaa !"
L'homme réagit violemment aux soins de Versailles, hurlant à de douleur comme s'il voulait expulser ses tripes.
"Faites le taire merde !"
Un tir de PL-A1 et une main pour fermer ses paupières marquèrent la fin de ses souffrance. Quelque minutes de silence lui furent offertes, quelques minutes ou chacun eut l'occasion de s'imaginer à la place du soldat Lannard, quelques minutes ou les flammes crépitantes dans le tonneau d'acier ne parvenaient plus à réchauffer les entrailles obscure et glacée des survivants du convoi Héraclès.
"Commandant ! Les amazones tiennent les routes au sud pendant que leur petites putes ratissent le coin. On doit laisser tomber les autres et rejoindre l'est jusqu'à Lutèce !"
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Sujet: Re: F.N.F Jeu 12 Déc 2013 - 18:57
Toujours en suivant Versailles, Dole était arrivé jusqu'au bâtiment en question, sans se faire repérer par les foutues psychotiques. Tout allait bon train, jusqu'à la porte, quand les lasers volèrent au dessus d'eux. Oui, de foutus lasers... Quand ils entrèrent et terminèrent l'explication, Dole prit Axelandre a parti. C'était un des rares soldats du 14e qui avaient été désignés dans le convoi. Et malheureusement pour lui, c'est parce qu'il était le moins utile...
Axelandre remplissais certes les qualifications des soldats de la FNF. Mais c'était un couard, éternel stressé, a la gâchette facile, qui avait plus de chance de se tuer qu'un ennemi. Et il venait de le prouver.
Dole eut une courte explication avec Axelandre.
"Vous essayez de nous faire tuer ? Fermez votre gueule et écoutez moi bien. Vous foutez tout le monde en danger. Il va falloir vous calmer bordel de..."
Il y eu un cris de souffrance de l'autre côté de la pièce, puis une balle. Dole ignora son soldat et se dirigea vers le nouveau mort.
Il y avait toujours ce froid immonde...
"Il faut brûler le cadavre, j'ai pas envie qu'on le lynche... On lui doit au moins ça."
C'est bien la seule chose dont Dole ait une idée. Lanvin recommença a parler, le froid faisant trembler sa voix, quand il proposa d'abandonner les survivants. Immédiatement, Dole se réveilla, et fixa le Sergent.
"Pardonnez moi, Lanvin, vu que vous êtes pas dans mon Régiment je vais avoir un peu du mal a vous suivre... Vous venez de dire quoi ?"
Il empêcha le sergent de parler, lui mettant un doigt sur la gorge quand il s'approcha de lui.
"Vous croyez qu'à nous 4 ont peut mitrailler tout un tas d'Amazones ? Vous croyez qu'on va revenir à Lutèce a pied ? Bordel de merde ! Perdez pas confiance, dès demain je suis persuadé que l'un de mes capitaines lancera une mission de sauvetage ! C'est la première fois que Lutèce tente quelque chose !"
Dole n'y croyais pas une seconde. Mais avait-il le choix ? Les 4 gus ne passeraient pas la nuit de toute façon. Autant trouver d'autres portes flingues.
"Nous sommes entraînés. Et les Amazones ne peuvent pas sacrifier n'importe qui ! Ces salopes nous ont battu en utilisant des tactiques de guérilla ! Maintenant il est temps de tourner les tables ! Lanvin, je veux que vous me disiez où peuvent se cacher nos gars. Il faut a tout prix qu'on les trouves. Pas seulement parce qu'on veux le faire. Pas uniquement parce que c'est dans notre politique de le faire. Mais parce que c'est le seul moyen que nous avons de survivre. En réalité, la nuit va nous être utile ! Les Amazones sont fatiguées du combat, et ont leur a infligé des pertes ! Je suis désolé de vous le dire, mais contrairement a elles, nous pouvons nous permettre ce genre d'attrition !"
Il observa dehors.
"On va aller dehors, on va rester calme, et on va faire une petite reconnaissance. Si on pense trouver des gars. Si on pense pouvoir en sauver, on le fera. Mais si dès qu'on sort il est évidant qu'on ne survivra pas, alors autant se barrer. Mais honnêtement, je préfère mourir inutilement en sauvant des camarades, plutôt que de mourir de froid, de faim, de n'importe quoi dans les Terres Désolées alors qu'on se bat en retraite inutilement..."
Au fond de lui, Dole ne s'occupait pas trop de ses hommes. Ils ne les connaissaient pas. Mais selon lui, les 4 crève-la-faim ne pourraient pas logiquement survivre. Il leur faudrait des hommes portant des flingues... Et qu'il meurt ou vive, au moins, Dole aura sûrement droit a un bel article dans l'Oppidium Gaulois, une médaille, voire une promotion posthume. Cela était mieux pour lui que crever comme un chien dans le froid. Parce que vu qu'il a globalement raté sa vie jusqu'ici, il ne voulait surtout pas rater sa mort.
Mais malgré tout Dole hésitait. Il se tourna vers Versailles, qu'il fixa bizarrement, comme si il cherchait son approbation.
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Sujet: Re: F.N.F Lun 16 Déc 2013 - 15:43
Versailles observait tristement le soldat unijambiste en écoutant les consignes de son supérieur. Retrouver les autres, c'était évident. elle craignait pendant un instant qu'il n'accepte de sonner une retraite sous la forme d'un long voyage en périphérie de Lutèce. La mission de l'avant poste Héraclès était un échec cuisant et quoi qu'il arrive désormais, jamais les officiers généraux ne pourraient comprendre l'enfer environnant du désert encerclant la capitale. Des tête tomberont, des affectations seront mises en place, alors autant éviter de rentrer la queue entre les jambes.
Son regard croisa celui du commandant, elle compris immédiatement sa signification. Soldat Alexandre, elle ne le connaissait pas vraiment, un homme lambda de l'infanterie qui semblait toutefois lié à Dole, sergent Lanvin, tout fraîchement promu à la tête de l'unité Bêta de la section d'exploration. Alors que les unités du capitaine Balcan étaient le plus souvent déployées dans le sud de Paris, la sienne était une habituée du nord. Mais qui pourrait prétendre être accoutumé à la violence des gangs sur leurs terres ? Elle allait devoir s'imposer en officier en second en attendant que les choses se tassent, user de ce charisme que Balcan la force à travailler.
"Bien, si on dois aller retrouver nos gars alors autant prendre le temps de se préparer à une nouvelle sortie. Messieurs, inventaire des armes, munitions et vivre."
Elle déposa son FLAMAS essoufflé et assez de micro cellules pour une vingtaine de tirs, son PL-A1 avec encore de quoi prouver une dizaine de fois qu'il n'est pas à prendre à la légère et ses morceaux de viande encore emballés. Sa gourde semblait avoir récupéré un contenu liquide sous la chaleur du HLM. L'inventaire était maigre et au final rien ne leur permettait de tenir tête aux parasites de manière classique. Leur seule chance était de les prendre à leur propre jeu.
"Nous ne combattons pas directement les Amazones, j'ai compté trois "sous gangs". Les filles de la poudre avec leurs armures faites de panneaux routiers et leurs explosives."
"Foutues Kamikaze."
"Les eunuques sont de la partie. Ces cinglés se castrent eux même après avoir offert leur semence aux amazones."
"Vous avez des informations sur les bariolées avec leurs armes blanches."
Personne ne répondit, Lanvin se contenta d'un signe de tête négatif.
"Elles doivent bien avoir un camps, un point de regroupement à proximité. Personne ne pourrait survivre à une nuit entière dehors. Au fait comment avez vous réussi à nous contacter Lanvin ? Les communications semblent être brouillées."
"Une radio amateur à l'étage du dessus, à leur appartenait surement. Impossible de recevoir nous ne savions même pas si le signal était assez puissant pour passer les interférences."
"On devrait prévenir nos gars qu'on est toujours là et qu'on va venir les chercher."
Elle rendit au commandant son regard, les hommes avaient besoin d'entendre une voix et il était surement le mieux placer pour les faire tenir. Ils savaient tout deux qu'une liaison radio non sécurisée par Linda pouvait être interceptées par les amazones et mêmes sur les BEC des soldats défunts, mais seuls, ils n'avaient aucune chance, pas même en procédant à un repli vers l'ouest.
Tous gardaient le silence, trempant leurs lèvres dans l'eau purifiée de Lutèce entre deux bouchées de viande. La chaleur du HLM était confortable, la tension était redescendu et chacun semblait être à nouveau capables de continuer la mission en gardant son sang froid. La colère et la frustration à la détermination malgré les maigres moyens.
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Sujet: Re: F.N.F Lun 16 Déc 2013 - 17:02
Alors c'était maintenant décidé. La petite troupe dépenaillée allait tenir et prouver aux psychotiques qu'il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué...
Après avoir fait rapidement les comptes de ce qui leur restait, et se restauraient. Maintenant, ce qu'il fallait, c'était donner des tripes à la troupe...
Dole s'imaginait de qui capterais leur fréquence.
Peut-être est-ce que tout leurs soldats étaient mort, mais les amazones seraient proche de leurs cadavres. Peut-être que certains seront capturés, et entendront sa voix...
"Bon, allez, mesdemoiselles ! Vous allez vous fouetter le sang et garder les fenêtres ! Axelandre, suivez moi à la radio."
Dole n'aurait pas dû manger. Maintenant il retrouvait son caractère chiant. Il fonça à l'étage, s'approcha de la radio. La pièce était froide, noire, quand il alluma quelques trucs inutiles avec son briquet, avant de prendre une feuille de papier et un crayon.
"Surveillez la rue, Axelandre. Dans pas longtemps, il va y avoir un putain de bordel..."
Il noirci la feuille un moment. Il lui fallait faire un discours. Il savait les faire, les discours, mais généralement il pouvait mentir, faire croire que les soldats étaient en position de force. Ou alors, il les rassurait... Mais là, il n'avait pas de bataille a gagner, il avait déjà perdu. Tout ce qu'il attendait de ses soldats, c'était un baroud d'honneur. Un dernier combat, même parfaitement inutile ! Ils allaient crever de toute manière, autant être brûlé vivant que violé et égorgé...
"SOLDATS DE LA FNF !"
Il s'imaginait des mecs cachés et morts de froid. D'autres attachés en attendant d'être massacré... Il s'imaginait sa voix étant portée jusqu'aux amazones a travers les BEC des corps... Peut-être que rien que ça pourrait leur faire peur.
"Je ne vais pas vous mentir... C'est inutile... Notre ennemi nous a vaincu... Oui, mesdames, je dois avouez que vous avez bien livré bataille... Mais écoutez moi bien, soldats de la FNF...
L'ennemi est juste dans ces rues, heureux, et pense un seul instant que tout lui est acquis...
Elles rigolent déjà, elles peuvent goûter a leur victoire...
Je ne sais pas où vous êtes, messieurs les soldats. Vous pouvez être n'importe où. Sûrement que vous êtes fini. Mais n'espérez pas un moment que vous vous en sortirez facilement...
Ecoutez moi bien, et écoutez cette règle, pour ceux qui me connaissent, j'ai dit ces mots plusieurs fois. Mais aujourd'hui, vous allez les prouver...
Si jamais l'ennemi nous surmonte, chacun d'entre vous doit être une forteresse de son propre droit !"
Dole prit une bouffée d'air, et prit une voix plus grave et rapide pour continuer son discours.
"Hommes de Lutèce ! Ceci est notre moment ! Les yeux des citoyens de la république et des terres désolées sont sur nous... Nous ne pouvons pas faillir sous leur regard !
Battez les avec la même violence, la même haine qu'elles ont utilisé ! Oubliez tout les codes de la guerre ! Attaquez leurs rangs ! Poignardez les, massacrez les, brûlez les, bouffez les, violez les même si vous voulez ! Mais je ne vous demande qu'une chose : N'en épargnez pas une seule !
Il est temps que la bannière noire de la vengeance soit levée !"
Il parla plus lentement, mais encore plus gravement, en perdant son air hautain habituel.
"Ce n'est vraiment pas le jour où nous devons mourir... Suivez moi dans les pages de l'histoire...
Ce jour sera retenu pour l'éternité..."
Il arriva a la fin, prit une énorme respiration, et hurla, assez même pour ennuyer les tympans d'Axelandre, crissant la radio... A ce moment il ne parlait plus. Il aboyait, postillonnant a chaque parole.
"SOLDATS DE LA REPUBLIQUE ! CLOUEZ CETTE VERMINE AUX MURS ET AUX ROUTES !
AU NOM DE LUTECE !!"
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Sujet: Re: F.N.F Mar 17 Déc 2013 - 17:24
Versailles et Lanvin se dressaient sur un pan de mur donnant sur l’extérieur, la brume était toujours présente et les empêchaient de voir le sol quelques mètres sous leurs pieds. Seuls les silhouette de cadavres d'arbres centenaires et quelques antennes et relais encore debout se dessinaient à l'horizon. Le silence était presque total, brisé par les filtres à air de leur casques. Leurs regards ecarlates, anonymes, se croisaient alors que la voix du commandant Dole résonnait à leurs oreilles. au bout de quelques instants, plusieurs bruits de FLAMAS, plusieurs cris dans l'obscurité se firent entendre. Versailles se demandait s'ils avaient fait le bon choix.
"Là bas !"
Lanvin désigna une fusillade toute proche, Dole et le soldat Alexandre se tenaient maintenant juste derrière eux.
"Quatre hommes je dirais, les tirs avancent je suppose qu'ils gagnent du terrain."
"Ils s'éloignent d'ici."
Une petite troupe de survivants combattaient les parasite à quelques dizaines de mètres de leur position, ils pourraient les rejoindre en moins de dix minutes et surement les appuyer en cas de renforts psychotiques, renforts innévitable sur ces terres hostiles.
"Commandant Dole ?"
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Sujet: Re: F.N.F Mar 17 Déc 2013 - 18:09
Il semblerait que son annonce ait eu l'effet escompté... La FNF se bâtait de nouveau. Ou alors on avait récupéré des FLAMAS et on s'entre-tuais.
"Oh ouais..."
Dole souriait, en observant la situation.
"Bon, Axelandre et Lanvin vont rester ici et fournir un feu de couverture. Moi et Vers', nous allons descendre dans la rue et les rejoindre !"
Il se préparait déjà a partir, tandis qu'Axelandre visait dans le noir.
"Vous venez nous recherchez dès que vous n'entendez plus de tirs, et vous restez ensemble, messieurs ! Servitas Vitae !"
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Sujet: Re: F.N.F Dim 29 Déc 2013 - 18:31
Versailles était tellement habituée à travailler sous les ordres de Balcan qu'elle en devenait elle même l'ombre. Cette déformation professionnelle lui donnait un mal fou à comprendre, prévoir ou même à interpréter les ordres et décisions d'autres officiers. Pourquoi le commandant laissait il les hommes en arrière pour descendre lui même sur le terrain ? La plupart des officiers supérieurs se seraient attachés à la coordination mais Dole semblait vouloir en découdre, il semblait vouloir se tenir auprès de ses subalternes. Elle ne savait pas comment réagir mais ne pouvait cacher un certain plaisir à l'accompagner, à observer la figure charismatique de tout une génération de l'infanterie.
Le sifflement des FLAMAS s'intensifiait et les ordres des combattants républicains se mêlaient aux cris sauvages des parasites locaux. Le binôme avançait d'un pas rapide dans la brume impénétrable, renouant avec la température glaciale de la nuit d'hiver. Ce fut une puis deux silhouettes qui émergèrent de l'obscurité. LA première fut abattue d'un feu nourri du sergent et du commandant, la seconde put agripper Dole mais fut rapidement maîtrisé puis abattu. C'était une femme aux cheveux rasés, les yeux injectés de sang et le corps entièrement tatoué sous une fourrure de radcaniche malmenée par les combats. les deux groupes de Lutèce prenaient les psychotique en étaux, aussi Versailles et Dole devait agir rapidement pour assurer l'effet de surprise, les disperser pour assure leur chute. Les deux combattants avancèrent plus doucement à trois mètres d'écart, ouvrir le feu dès maintenant pourrait blesser les hommes de l'autre côté.
C'est alors qu'il fit son apparition. Aspirant la brume la brume dans son sillage, respirant l'air infect et le recrachant dans un nuage de flamme. Un démon d'acier aux articulations grinçante, une série de moteur furieux hurlant, beuglant comme le diable à l'agonie. Créature de plusieurs mètres de haut parsemée de femmes armées de fusils à verrou. Inutile de le voir, Dole et Versailles le sentaient. Les hommes tombaient les uns après les autres, dans toute la furie déployée par les psychotiques, on pouvait entendre leurs corps tomber, leurs derniers cris résonner. Sergent et commandant se regardèrent dépités et horrifiés, tapi dans la pénombre, incapable de fuir ou d'attaquer. Puis ce fut le coup de grace, au loin une lourde série d'explosion au niveau de leur point de chute dans le HLM, le béton tombait, les murs basculaient, la poussière arrivait presque jusqu'à leur position.
"Courrez !"
Les mots étaient sortis sans qu'elle le veuillent, plus qu'un murmure c'était le cri prononcé par ses muscles qui se déliait et se articulations qui se déverrouillaient. Ils n'avaient d'autres opportunités que de fuir d'avantage vers le nord face à un tel retournement de situation.
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Sujet: Re: F.N.F Dim 29 Déc 2013 - 21:30
Versailles et Dole marchaient dans la nuit, tuant tranquillement, s'organisant, et tout paraissait parfait.
Certes, le Commandant failli presque se chier dessus quand quelqu'un se jeta sur lui, mais elle fut rapidement débarrassée...
Mais au final, ils fonctionnaient correctement, et Dole en était presque heureux.
Néanmoins, on peut toujours tomber plus bas dans sa merde...
Il y avait devant eux un monstre d'acier, un mécha amazone...
"Ah putain... -Courrez !"
Il se tourna vers Versailles, qui un moment restait fixe. Dole lui, était presque impassible. Ce Mécha, c'était juste un énorme coup de pied dans les couilles après avoir nagé dans de la fiante...
Ils avaient heureusement la couverture de la nuit. Si on pouvait appeler ça une couverture...
Le commandant se tourna vers le Nord, d'un seul pas.
"Ah putain !"
Il n'avait pas peur. Ces dernières semaines avaient été immondes pour lui. Crever au champ d'honneur, c'était déjà mieux qu'autre chose...
"Allez ! Et ça repart ! Courrez donc, mademoiselle !"
Il hachait ses mots. Dans sa voix il y avait un ton sarcastique d'énervement. Il commençait alors a courir aussi vite qu'il pouvait, tirant avec son Napoléon derrière lui tout en fonçant.
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Sujet: Re: F.N.F Dim 5 Jan 2014 - 15:02
Partie 2 : A ceux qui vivent à l'abri des murailles.
Les deux survivants de l'opération Héraclès ne formaient plus que deux silhouettes anonymes glissant entre carcasses de voitures et arbres morts. Deux fantômes masqué par le sable du vent qui dispersait peu à peu les dernières zones de brouillard sous le regard du soleil qui se levait enfin. Ils n'avaient plus dit un mot depuis qu'ils avaient arrêté de courir. Pour l'un comme pour l'autre la mort aurait put être préférable, ils se sentaient vaincus, impuissants, dévorés à petit feu par la désert.
Les rations étaient épuisés, leurs BEC ne permettait toujours aucuns contact et leurs gourdes d'eau purifiée se montrait de plus en plus légère. Alors qu'il s’arrêtaient une nouvelle fois pour tenter de se repérer, le commandant Dole attira l'attention du sergent vers une ferme, seule, debout au milieu de nul part. Sans un mot de plus il vérifièrent leurs armes et s'approchèrent, la ferme semblait active et de nombreuses brahmines et volailles partageaient un enclos couvert. Versailles, FLAMAS en main, se glissa avec grâce jusqu'à une fenêtre grossièrement rafistolée. Dole semblait avoir fait le tour, aussi elle se risqua à jeter un œil à l’intérieur.
"Bordel !"
Elle manqua de basculer en arrière en tombant nez à nez avec un immense mutant au sourire aussi tordu que tout le reste de son visage. FLAMAS braqué sur la montagne de muscles, elle cherchait son supérieur du regard, le mutant ne semblait pas agressif.
"Bha ça alors ! C'est pas tout les jours qu'on voit des types comme vous dans la région !"
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Sujet: Re: F.N.F Dim 5 Jan 2014 - 15:40
Cela faisait des heures qu'ils marchaient... Des putains d'heures qu'ils avaient passé a vagabonder bêtement a travers cette merde... Le commandant en oubliait presque sa collègue. Tout ce qu'il faisait, c'était marcher, marcher, et marcher...
Ils auraient dû partir loin. Le soldat normal, que ce soit un légionnaire de l'antiquité, un grognard du XIXe ou même un foutu chinois d'avant-guerre, il marchait 3.9 kilomètres a l'heure, barda sur le dos, armes à l'épaule... C'était drôle comment les armes changeaient, et l'équipement était très différent, mais toujours il y avait la même masse exercée sur le corps...
Sauf que Dole, maintenant, était crevé. Il était plein de sueur, qui le glaçait a chaque pas. Il suait abondamment, d'ailleurs, c'était étrange...
D'ailleurs, il ne pouvait même pas sentir ses mains, couvertes de crevasses et de plaies, qui, a mesure qu'elles se réchauffaient, émettaient une douleur immonde, insoutenable.
Dole voulait juste se coucher et dormir, crever sur le sol. Mais il ne pensait même plus, par économie. Sa gorge était totalement sèche, il continuait de suer a mort, ses yeux étaient injectés de sang, il tremblait de tout son corps, et puis surtout, il y avait son cœur...
Son putain de cœur de merde. Dole mit un doigt sur sa gorge. Il sentait un énorme battement, rapide. Son cœur allait vite, pompant rapidement le foutu sang quasi-vide de glucose. Au bout d'un moment, son thorax s'écrasa, il titubait, il zigzaguait au lieu de marcher droit. Il ne savait même pas si sa collègue s'en occupait. On aurait plutôt dit, en voyant sa sueur et sa démarche, qu'il n'était qu'un putain de radcaniche a trois pattes...
Puis, il vit un bâtiment. Fait de tas de merdes différentes. Avec un champ...
"On va... Je vais..."
Dole n'avait plus de souffle, et s'approchait de la ferme, faisant un signe de la main a Versailles :
"Je vais... faire le tour..."
Il regardait le cul de Versailles tandis qu'elle se courbait pour entrer dans la ferme. Même sa bite ne voulait pas réagir en voyant ça, son foutu cœur de merde trouvait inutile de pomper du sang pour cet organe.
Le commandant sorti son Napoléon, ouvrit le barillet, et regarda les 3 balles qui lui restait. Il n'avait pas rechargé depuis le dernier affrontement. Alors qu'il s'approchait d'un petit robinet, il sorti des balles, qu'il foutu toutes par terre dans un moment d’absence.
"BORDEL !"
Il s'écrasa sur ses genoux, ramassant les autres balles et les chargeant, quand il entendit un autre "bordel". Dole, rapidement, attrapa un seau a côté du robinet, la senti, et hésita, essayant de savoir si elle était irradiée ou pas. Le meuglement des brahmines, encore en santé, le convainquirent. Il porta le seau a sa gorge, en foutant un peu partout, avant de se lever, sa mâchoire dégoulinant d'eau sur ses poils gros et noirs.
Après tout, le commandant se leva, fonça vers le côté de la maison, a couvert sur les murs. Il se pencha, et vit Versailles par terre. Dole pointa son Napoléon vers la tête du mutant.
Dole détestait ce mutant a la première vue. Pas par racisme, mais juste parce qu'il en avait marre de s'être torché tout un voyage, d'avoir failli crevé plein de fois, d'avoir vu ses gars crever, juste pour tomber sur une espèce de mutant, qui restait là, comme un gros débile d'inculte. Dole avait juste envie de lui cracher à la face, de lui vider son revolver dans la gueule, de lui trancher les yeux, de lui écraser ses doigts avec ses bottes jusqu'à ce qu'il ne soient que de la bouillie...
Mais c'était un putain de mutant. Un vieux mec cardiaque, suant, avec des problèmes de prostate contre une monstruosité impassible qui paraissait faire la marque d'haricots verts... Géant vert...
"Bha ça alors ! C'est pas tout les jours qu'on voit des types comme vous dans la région !"
Bien sûr que oui pauvre tanche, qu'on est pas là tout les jours ! La FNF elle veux pas protéger des connards d'incultes comme toi ! PAUVRE MERDE !
"Hey, oh, ah ah... On se calme ici !"
Dole prenait le mutant pour un débile, un peu calmement, toujours en visant.
"Je suis le Commandant Thomas Dole du 14e de Ligne de la Force de la Nouvelle France. Nous avons eu quelques accrochages pas loin d'ici ! Et vous, alors, cette ferme vous appartient ? C'est de belles bêtes, là, dehors ! Vous n'avez jamais eu des psychotiques dans le coin ? Vous avez vu d'autres soldats ici ?"
Il lui posait un flot de questions. Le genre que les soldats demandent naturellement aux civils qu'ils croisent. Toutes ces questions, on peut les trouver dans le manuel imprimé de Lutèce. Le plus proche a dû être brûlé par des psychotiques... Il ne restait plus rien de l'influence de Lutèce dans le coin.
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Sujet: Re: F.N.F Mer 15 Jan 2014 - 17:34
Contre toute attente, le mutant explosa dans un fou rire, faisant trembler le sol d'un pied enveloppé dans une grotesque imitation de bottes faite d'acier récupéré.
"Haaaaaaaaa ! Vous êtes des marrants vous autres ! Que les choses soient claires, je ne suis un de ces ptits gars qui jouent à l'humain au père Lachaise. Petit bonhomme tes grades ici valent bien moins que la bouse de brahmine, soit tranquille je ne suis pas ton ennemi."
Versailles se releva, gardant son arme en main, elle avait remarqué que son supérieur était en difficulté et laissaient malgré elle transparaître son inquiétude. Si le mutant n'était pas hostile, sa ferme allait jouer un rôle important dans leur survie.
"Permettez-nous de prendre un peu de repos à l'interieur."
Elle n'avait plus la force de faire preuve de diplomatie et savait pertinament que l'autorité issue de son uniforme n'avait pas lieu d'être aussi loin dans la périphérie de la capitale. Le plus important à cette heure était de se rétablir.
"Le moulin à viande vous ouvre ses portes mais faites gaffe ! Les amazones elles passent souvent par ici, on est un peu en affaire. Elles me cherchent pas de problème mais vous c'est une autre affaire."
Elle était soulagée, rangeant son arme en souriant au commandant.
"Vous faites pas d'illusions. Vous vous pensez forts chez vous mais ici vos jouets ne vont pas vous servir à grand chose."
"Qu'est ce que vous insinuez ?"
"HA ! Les gangs de Paris ne sont que la partie immergée de l'Iceberg. Comprenez que la capitale est assiégée. Ici ils font la loi et certains ne sont même jamais descendu jusqu'à la ville elle même. Vous n'allez pas pouvoir rester bien longtemps."
Le mutant tourna les talons en riant de bon cœur, la situation qui semblait s'arranger gardait un arrière goût amer.
"Allez ! Par ici !"
L’intérieur était rustre. Un bric à brac digne des plus grand récupérateurs baignant dans la puanteur de brahmine mortes et de sacs de viandes soigneusement alignés. Ils prirent place sur l'une des chaises adaptés à leur taille.
"Commandant ? Vous allez bien ?"
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Sujet: Re: F.N.F Mer 15 Jan 2014 - 19:39
Dole était dégoûté. C'était le seul truc qu'il ressentait, le dégoût...
Il était déjà a bout de souffle. Et maintenant qu'il avait terminé son chapitre issu de son beau manuel, il rangeait son arme, chargée, et écoutait le mutant. Il restait silencieux, grinçant des dents. L'immonde bête verte lui inspirait le dégoût, rien que le dégoût... Et secrètement, c'était par humiliation, par ce qu'il venait de vivre, pour tout les gens qu'il avait vu crever pour qu'un connard leur parle comme ça. Ah, il comprenait plus rien à la guerre... Il l'avait passée sur des champs de bataille et dans des livres. Puis elle avait pris une tournure politique, coincé dans le collimateur de tout les officiers de l'île, bien déguisés avec leurs plumes au cul. En fait, Dole aurait même préféré crever dans le froid. Au moins ça lui aurait épargné bien des humiliations.
Il ouvrait un peu le col de son uniforme, et lâcha un peu les lanières de son gilet. Il suait toujours autant, entrait à l'intérieur de l'auberge, tout en écoutant le mutant. Il détestait tout ce qui était hors de Paris. On pourrait très bien faire monter une milice à Lutèce, entraîner la population, foutre tout le monde avec des flingues, et les envoyer gambader dans Paris. Et ils pourraient défoncer la gueule de cette saloperie de mutant. Mais la FNF n'était pas en guerre. Tout ce qui l'occupait, c'était que sa putain de population bosse et reste bien au chaud derrière les murs.
Dole s'écrasa sur la chaise en regardant autour de lui. Les merdes à l'intérieur ne l'intéressaient guère. D'habitude il aurait fouiné à l'intérieur, cherché des merdes qui lui l'intéressait. C'était bien le seul abruti de tout ce qui restait de la France a s'intéresser a Clausewitz... Mais il en avait ras le cul.
"Commandant ? Vous allez bien ?"
Mais qu'est-ce qu'elle voulait encore, cette salope ? Elle aurait pas pu le laisser crever, se barrer toute seule ? Toute logique Darwinienne aurait exigé ça.
''Ouais, ouais, je vais bien, c'est bon...''
Il était exaspéré, et répondait lentement, lessivé.
''C'est juste mon putain de cœur... Il faut que je me calme deux minutes...''
Il prenait son pouls, qui était bien excessif. Dole ferma les yeux et s'enfonça dans la chaise.
''On est dans une putain de merde, hein ? Vous auriez dû vous barrer, vous seriez à Lutèce depuis longtemps...''
Il sourit, comme pour faire croire à une blague, mais il était sérieux.
''Maintenant, ouais, il va falloir se casser de cet endroit... J'ai aucune confiance en...''
Il voulait dire ''salopard de mutant'', mais il avait peur qu'il soit dans le coin.
''Cet hôte. Il a l'air sympa, mais si il est comme ça envers tout le monde...''
Il réfléchit un peu.
''Il va nous trahir comme Hannibal a attaqué Rome dans le dos. Et je sais pas pour vous, ma chère, mais j'ai pas envie de me retrouver a me faire piétiner par des éléphants psychotiques.''
Il sourit un peu.
''Qu'est-ce que je suis con...''
Tout en rigolant un peu, il posa ses mains sur son visage, et ses coudes sur ses jambes.
''Allez putain... On va trouver de l'eau et a bouffer... J'ai tellement envie de rentrer à Lutèce.''
Il soupira un peu.
''Je serais viré de toute façon.''
Age IRL : 36 Ville IRL : Compiègne Inscription : 09/10/2012 Messages : 320 Versailles
Sujet: Re: F.N.F Mer 15 Jan 2014 - 23:08
Elle posait enfin son arme sur une étagère bancale entièrement vide, entreprenant de se débarrasser de certaines parties de son équipement rendus inutilisable. Les protections de thorax et au niveau des cuisses étaient complètement éventrée et ce qui restait de la combinaison d'éclaireur faisait maintenant office de vêtement amples. Un vieux chauffage d'appoint propageait dans la pièce, une douce chaleur qui finirait par leur faire oublier la nuit glaciale malgré les ombres sinistres projetées sur les murs.
"Sauf votre respect commandant je pense que si je suis encore en vie c'est bien parce que je ne suis pas restée seule."
Elle récupéra son fusil et accrocha son casque à son col selon le protocole standard. Viré, l'officier y allait fort mais il ne devait pas être bien loin de la vérité. Elle eut un moment d'égoïsme la poussant à réfléchir aux conséquences de son implication dans la débâcle, elle songeait à l’éventualité de déserté pour ne pas avoir à répondre de la situation devant des uniformes impeccables n'ayant jamais côtoyé l'horreur dont les terres désolées sont capables ...
Non. Bien qu'issue des terres désolées, son expérience avait fait d'elle un soldat apprécié par ses officier et au talent souvent reconnu. Elle affronterait les chefs de section en portant avec honneur le drapeau à son épaule, aussi abîmé soit-il. Elle secoua son arme en examinant l’énergie des munitions et secoua la tête pour rester sur terre. La fatigue se faisait de plus en plus sentir, physique et mentale.
"Commandant, la suite ? Je suggère que nous prenions le temps de nous reposer ici en gardant l’œil ouvert et attentif, puis que nous trouvions un moyen sur de rejoindre Lutèce. Selon les données cartographiques de mon BEC, il y a plusieurs installations militaires datant de la guerre, françaises pour la plupart, on pourrait peut être y trouver un véhicule exploitable."
Dole n'eut pas le temps de répondre, le mutant venait de débouler dans son "moulin à viande".
"Planquez vous là."
Il souleva une trape menant vers un sous-sol dont nul n'aurait put soupçonner l'existence, plusieurs chaines tombèrent au sol pendant la manoeuvre. Versailles n'était pas rassurée, elle observa l'officier en attendant ses directives.
"Vous n'avez pas le temps pour ça, y'en à tout un tas qui viennent par ici."
"Un tas de quoi ?"
"Des laquais des amazones, des gangs du coin et tout ça. Hey ! Si je tiens ici c'est que je ne prends jamais parti et que je ne me mets personne à dos. Je fais pas ça seulement vous, j'aurais des ennuis s'ils vous trouvent ici."
"Pas vraiment le choix."
Les deux survivants s'avancèrent vers la trappe, Versailles nota une nouvelle fois que quelque chose n'allait pas avec l'officier mais n’aborda pas le sujet. Elle se contenta de se saisir du gros cadenas lié à la chaîne par peur de se retrouver enfermée. La porte se referma, les laissant dans la pénombre, armes en mains.
Plusieurs bruits de pas se firent entendre, le froid de l’extérieur s’engouffrait jusqu'au sous-sol.
"Salut la boule ! Bha alors t'es pas encore mort ?" "Les lézards sont pas aussi féroces que moi !"
Plusieurs hommes et femmes se mirent à rire. Leur accent était différent de celui habituellement employé par les psychotiques de la région, ils marchaient les mots d'une voix perchée.
"Faudrait quand même voir à faire gaffe y'a pas mal de raclure qui se sont fait éclater cette nuit, sont ptet remontés dans le coin, t'as rien vu de bizarre toi ?"
"A part des lézards en train de s'enculer sur mon bide au réveil, pas grand chose, personne ne vient jamais ici."
"Haha ! C'est que t'es de la même couleur ça doit les exciter ! Fait gaffe quand même c'est pas des tendres, ils sont vicieux tu vois ? On en a eut pas mal dans l'sud avec les maîtresses mais y'en a tout un tas qui se planque vers le vieux dépôt. On va monter les équipes et d'ici .... Merde. Enfin après la bouffe on va se les faire une bonne fois pour toute !"
"Si j'en vois je vous les mets avec la bidoche, voilà pour vous messieurs. Tout juste vingt kilos de ce matin."
"De ce matin ? Tu te fous de moi ? Ce que ça pue ! Et c'est encore pire quand ça chauffe, mais tant mieux ça énerve les gars, ça les mets à cran. Allez va pas te faire buter la boule !"
Les bruits de pas s'éloignaient, les voix aussi. Ils ne se seraient jamais douté de la présence de deux membres des forces armées républicaine en cet endroit et à cet instant précis. Dans l'obscurité, Versailles cherchait le regard du commandant. Un gros groupe ? Plus gros que les victimes de cette nuit ? Les choses n'étaient peut être pas si désespérées après tout, il fallait les prévenir de l'attaque.
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Sujet: Re: F.N.F Ven 17 Jan 2014 - 17:06
Dole se reposait enfin, n'écoutant pas le sergent, et pensant lui-même a son avenir...
Il était dans le collimateur depuis un bout de temps maintenant. Maverick, son aide de camp, lui avait souvent parlé de dissidents, d'un groupe en marge fait d'anciens alliés de Madof... On ne savais pas grand chose sur eux, si ce n'est qu'ils arboraient l'esclavage, devaient avoir des agents de la hiérarchie et ne s'attaquaient que rarement a quiconque. On ne savait quasiment rien sur eux... Mais Dole voulait, au fond de lui, les aider, ne serais-ce que pour faire chier, ne serais-ce que pour emmerder Lutèce.
"Commandant, la suite ? Je suggère que nous prenions le temps de nous reposer ici en gardant l’œil ouvert et attentif, puis que nous trouvions un moyen sur de rejoindre Lutèce. Selon les données cartographiques de mon BEC, il y a plusieurs installations militaires datant de la guerre, françaises pour la plupart, on pourrait peut être y trouver un véhicule exploitable."
Dole se tourna un peu vers elle. Mais déjà le foutu mutant entrait.
Il ouvrait une trappe. Versailles se tournait vers le Commandant. Immédiatement après, celui-ci la poussa un peu, histoire de faire comprendre qu'il fallait se grouiller.
Mais dans un même réflexe, il avait un revolver dans sa main, gardant le tout sous sa veste. Il marcha juste derrière Versailles, dans la planque.
Il pointa son revolver au dessus de lui, la sûreté enlevée. Son doigt n'était pas sur la gâchette, mais assez proche pour appuyer la lourde détente a n'importe quel moment. Il écoutait la conversation, s'arrêtant de respirer. C'est alors qu'il appris qu'apparemment certains soldats étaient réfugiés.
Dès qu'il avait entendu ça, il bondit.
"Nouvelles directives, sergent..."
Dans l'obscurité, et après avoir attendu un moment, il sorti son BEC, la lumière éclairant leurs deux visages.
"On rentre pas à Lutèce. On m'a filé une mission, je vais l'accomplir. Ce groupe de survivants doit sûrement faire partie d'une section de l'infanterie. Sachant que bouger trop de groupes a travers la ville était risqué, et ce qui s'est passé en est la preuve, pas mal de gars sont restés plus éloignés, sécurisant nos flancs et prêt a se rabattre sur nous. Le brouillage de ces salopes nous a empêcher de les appeler a l'aide, pour qu'ils se rabattent sur nous et les détruisent. A partir de ce moment, pour tout ces groupes, il y a 2 solutions. Ou bien les psychotiques les ont trouvé et les ont massacrés sans qu'ils ne puissent rien faire, ou bien ils ont trouvé un moyen, en se regroupant ou non, de survivre et de tenir. Ces soldats ne sont pas de la reco, ils n'auraient pu tenir 3 secondes dans un environnement de guérilla comme cette ville. Mais si ils ont trouvé des bâtiments, des restes, des dépôts, ils ont dû survivre un moment... Les 2 gus qu'on a trouvé et abandonné dans les HLM en sont la preuve. Versailles, écoutez moi. Il faut qu'on trouve un moyen de regrouper quiconque a survécu. Il faut qu'on trouve le dépôt dont ces salopards ont parlé, et on va peut-être même réussir notre objectif initial. Je suis sûrement en train de délirer, et après ce qu'on a vécu, j'ai pas envie de crever comme une merde en marchant. Mais nous ne pouvons pas, a nous deux, rentrer à Lutèce. On ne peut pas chercher des avants-postes d'avant guerre, sûrement pillés ou infestés de bêtes mutées, dans l'espoir qu'on trouvera un moyen de transport. De toute façon, nous ne survivrons pas à la paperasse du gouvernement."
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Sujet: Re: F.N.F Sam 25 Jan 2014 - 15:03
Ils n'avaient pas attendu l'occasion de se reposer d'avantage, le temps pressait et l'officier semblait déterminé malgré un discours troublant sur l'administration républicaine. Versailles ne parvenait toujours pas à s'habituer au comportement du commandant traversées, les ordres semblaient cependant correspondre à la meilleur des marches à suivre. Le mutant leur avait facilité la tache en leur indiquant la direction à prendre malgré son choix de neutralité. Deux heures, pas plus avant l'arrivée des premiers parasites, les hommes s'attendaient surement à une attaque imminente et les rejoindre pouvait revenir à signer son arrêt de mort mais il semblait que ce soit la solution la plus sure. Tout deux espéraient surement tomber sur une escouade entière, équipée et barricadées même si leur malchance récente criait au fond d'eux que ça ne serait pas le cas.
"Mon fusil en a pris un sacré coup, si c'était une arme à feu elle serait inutilisable. Il me reste à peine assez d'énergie pour un tir de barrage. Espérons que si nous tombons sur l'ennemi nous les verrons les premiers."
Sa combinaison plus légère lui donnait une plus grande liberté de mouvement mais ne pouvait même plus la protéger d'une pierre lancée. Sous son casque, sa respiration haletante trahissait une fatigue grandissante alors qu'elle avançait en scrutant son environnement. Du sable, des carcasses de véhicules, des routes éventrées, des cratères et des crevasse. Ils avançaient en territoire ennemi vers l'est, sans pause, pressés par le délai imposé par les gangs parisiens.
"Le brouillage est de plus en plus puissant, les parasites se font sur toutes les fréquences maintenant, les ennuis ne sont pas loin. Restez sur vos gardes."
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Sujet: Re: F.N.F Dim 26 Jan 2014 - 9:42
Dole était enfin pressé de marcher. Cette fois-ci, il ne zigzaguait pas derrière, il marchait devant, en surveillant son revolver. Ils n'étaient plus en état de tenir, ils devaient s'assurer de rester discret. C'est alors qu'il entendit Versailles se plaindre sur son équipement. Il se retourna.
"Je peux vous passer mon FLAMAS si vous voulez, je l'ai a peine utilisé... Par contre, mon pistolet a certes tenu a tout ce bordel, mais il me reste juste un barillet complet et 2 balles en plus. faudra pas miser sur la suppression..."
Encore une fois, ils tombaient dans le silence radio imposé par le brouillage des psychotiques. Ce même brouillage qui a été fait quelques minutes avant qu'on leur tombe dessus.
"Je me demande comment ces salopes ont pu obtenir ce genre de technologies... Si on avait pu communiquer, tout ce bordel aurait eu lieu autrement."
Dole était partagé. Il disait ça. Si il rentrait à Lutèce, il clamerait ça. Mais au fond, c'était surtout pour la bonne excuse : Si c'était le brouillage qui avait causé le massacre, alors on le punirait pas. Et si il prenait l'avant-poste, ce serait un putain de héros, pas un vulgaire incompétent qui a envoyé plus d'une trentaine de jeunes hommes crever comme des chiens...
"Bon, si on trouve des survivants de l'infanterie, ils ont sûrement dû s'organiser. Mais ils tireront sur n'importe quoi qui s'avance... On pourra pas courir vers eux les bras ouverts. De plus j'avais rempli des ordres de réquisition d'une MHC² à Lutèce pour la défense de l'avant poste. Je sais pas pour vous, Versailles, mais les munitions étaient suffisantes pour tenir plusieurs mois... Si ces braves hommes l'ont déployée, il faudra pas se montrer hostile."
Age IRL : 36 Ville IRL : Compiègne Inscription : 09/10/2012 Messages : 320 Versailles
Sujet: Re: F.N.F Ven 21 Fév 2014 - 13:24
Une violente explosion souleva le sable à quelques mètres d'eux à peine, le nuage de poussière les forçant à revenir en arrière pour trouver une couverture. Versailles se préparait à un tir de suppression sur la première forme de psychotique qu'elle verrait quand son BEC et celui de son supérieur leur signalèrent plusieurs signaux amicaux.
"Tir allié ! Tir allié !" *Quel bande de cons.*
"Identifiez-vous."
Deux créatures anonymes sortirent de l'ombre, deux combattants en EADS en armes lourdes capables de couper un homme en deux d'un seul tir. Versailles avait reconnu deux membres de l'infanterie, deux unités blindés membres de l'opération Héraclès. L4allure mystique des armure assistées dans la poussière avait quelque chose de plus rassurant encore que les murs de Lutèce, aussi le sergent malgré la situation, ne put réprimer un sourire de satisfaction.
"Sergent, Commandant Dole." "Nous pensions que vous étiez morts." "On ne doit pas rester ici, selon nos informations une nouvelle attaque psychotique devrait avoir lieu sous peu." "L'avant post Héraclès est presque en place, suivez nous. Plusieurs survivants sont avec nous, plus qu'on ne pourrait le croire vu la tragédie de la nuit dernière. Ce qu'on à trouvé semble être une sorte d'usine de traitement de l'eau utilisée par l'occupation durant la guerre. C'est une position défendables comportant de nombreuses armes dans un état... relatif. Le problème voyez-vous, ce sont les robots communistes qui protègent l'endroit. Nous les avons activé en tentant de relancer les systèmes. Notre ingénieur est décédé il y a trois heures maintenant."
La situation ne semblait pas s'arranger mais cette fois, ils étaient plus nombreux et avait une chance d'offrir une résistance organisée et pourquoi pas leurs propres représailles. Versailles restait en retrait, elle préférait laisser le commandant parler, espérant au fond d'elle que les rations de Lutèce avaient-elles aussi trouvé refuge là-bas.
"C'est une sacré chance qu'on vous ai retrouvé commandant, on ne connait pas vraiment le terrain et ces foutues machines sont bien armées. Nous tenons le couloir principale du rez de chaussé mais avons dut faire sauter la porte. Si on ne parvient pas à s'enfoncer d'avantage dans la structure, les parasites risquent de poser un sacré problème. J'ai entendu parlé d'engin mécaniques, comment avez-vous survécus ? Vous n'étiez que deux ? Vous n'avez trouvé personne ?"
hrp:
Bon, désolé pour le retard hein, mais je m'y remets. Je te laisse en dire d'avantage sur les deux lascars en armure assistées et t'occuper de notre arrivée à la structure + les gars présents là bas, je sais que t'aime bien ça
Ville IRL : Rennes Inscription : 23/10/2013 Messages : 356 Thomas Dole
Sujet: Re: F.N.F Ven 21 Fév 2014 - 18:24
Ainsi donc, Dole retrouvait enfin son régiment. Et là, c'était pas n'importe qui. Deux soldats dans des superbes armures EADS flambant neuf. Les deux mecs faisaient plus d'un mètre quatre-vingt-dix, et avec l'énorme poids sur le dos, ils ressemblaient plus a des templiers noirs prêts a purger Paris qu'autre chose. Rien que de voir ça rassurait le commandant.
Surtout que ces deux soldats, ils les connaissaient bien. Pour obtenir une armure assistée, il fallait le faire. Dole n'avait pas reconnu leur voix derrière l'énorme métal, mais il connaissait les deux mecs. Le premier, c'était le sergent-chef Prévert ou Preivert... C'était un mec un peu inexistant, plat, concis, qui parlait un peu pour ne rien dire. Il en avait ajouté une couche ici même, en s’exclamant inutilement : « Oh ! Commandant Dole ! Vous étiez mort ! » Peut-être que Dole inventait dans sa tête. Mais bref, Preivert était juste le mec du coin de la rue. L'autre, en revanche, c'était vraiment un taré qui aurait du vivre a une autre époque... Adjudant-chef Lanzlo. C'est un descendant d'algériens, mais qui n'en avait pas le nom ou l'accent, juste le teint. Il était très religieux, prenant la FNF comme une entité pure qui se battait contre des êtres impurs. C'était un jugement étriqué, mais qui servait a son but. Lanzlo n'avait jamais désobéi a un ordre, même si il était stupide au plus haut point. Cela le rendait parfait, mais l'empêchait de prendre le commandement, vu qu'on attendait plus d'un officier que simplement obéir. Mais parfait pour son boulot actuel.
Dans tout les cas, Lanzlo et Prévert... Ou Preivert, peu importe comment c'était orthographié, étaient de superbes chevaliers dans leurs uniformes. Ils marchaient devant, plus grands et plus gros que les deux troupailles de la FNF qui étaient ensanglantés, assoiffés, fatigués, et avec la chiasse au cul.
Le groupe n'était pas éloigné de la station. Mais quand ils y arrivèrent, c'était magnifique. Une belle station de traitement des eaux, dont la plupart des toits étaient foutu. Le groupe accéléré et passa par une porte coulissante a moitié baissée, de façon a éviter les robots communistes, qui patrouillaient dans la zone, proférant des injures dans un chinois métallique. Alors que Dole et Versailles pouvaient juste s'accroupir, les deux chevaliers durent se coucher et rouler, ce qui paraissait vraiment stupide, mais bref...
Derrière la porte coulissante, on voyait la carcasse de quelques robots, et des morceaux de métal qui trainaient. Il y avait devant une porte a peu près renforcée. Lanzlo couru vers elle, et tambourina dessus. On entendait une voix derrière.
''Qui est-ce ? -Boooooouh... Nous sommes les méchantes amazones, ici pour prendre votre virginité, bande de sales péquenots... -Ah... J'ouvre...''
On entendit quelques clics, avant d'être fortement tirée.
''Foutue porte... Pourquoi vous êtes rentrés si vite ?''
Lanzlo pointa vers les deux arrivés.
''Qu'est-ce que... Commandant ?''
C'était un mec basique de l'infanterie devant eux. Il portait son FLAMAS en bandoulière, portait un équipement assez endommagé, mais encore correct. Il portait les insignes de caporal, et un petit ruban de médaille. Apparemment, le mec avait déjà été blessé, et suffisamment pour justifier l’octroi d'un petit morceau de soie. Peut-être même d'une augmentation de pension, pas assez pour vivre mais assez pour se taper des bières au moulin rouge.
''Comment vous avez... -Laissez tomber. Ferme la porte derrière nous et retourne au poste.''
Il salua et couru s'exécuter. Derrière un pan de mur détruit, le groupe entrait dans une pièce, ruinée, avec quelques fenêtres et trous sur une façade derrière lesquels quelques soldats visaient. Il y avait des morceaux de fer, de bois et d'objets divers qui jonchaient au sol. Apparemment, ils étaient dans ce qui était supposé être une pièce secondaire, peut-être même l'accueil. Peu importe. Dehors, il y avait des robots qui patrouillaient le reste du complexe, qui était inexistant. A part quelques grosses cuves et un bâtiment dont on pouvait voir a travers les vitres que la moitié avait disparu, il n'y avait quasiment plus rien. Tout n'était que ruine.
Une porte s'ouvrit, et deux soldats entraient, portant le corps d'un homme en uniforme d'ingénieur. Ils avaient pris ses effets personnels, sa plaque, son arme et le posaient dans un coin, avant de le recouvrir d'un long drap. A côté de lui, il y avait 3 autres victimes. Pour être entièrement honnête, les chances d'avoir son cadavre de retour pour sa famille étaient variables. La FNF, malgré ses beaux discours, était pragmatique. Ils ne voulaient surtout pas utiliser des moyens ou risquer la vie de leurs hommes simplement pour ça. Au pire, il était bien de récupérer les plaques d'identification et le matricule pour confirmer la mort. Mais ces 4 mecs ici, au mieux, seraient enterrés ici, a Héraclès. Ou alors, ils seraient brûlés a l'aide d'alcool pendant une petite cérémonie. Mais de façon plus réaliste, ils seraient juste abandonnés ici, et pourriraient, bouffés par les rats et les verts. C'était ça le travail de soldat de la République. C'était cela la réalité de la FNF. Non pas de preux chevaliers en armure étincelante, qui purgeaient les monstres au nom de la liberté. C'était juste des hommes, normaux, un peu con des fois, qui risquaient leur peau avant de finir dans un milieu irradié, entourés d'ennemis, pour finir sans aucun merci dans le trou du cul du monde.
Dole s'était perdu dans ses pensées trop longtemps. Quand on l'aperçu, on le salua, on lui expliqua la situation... Et bref, cela le fit vite chier, au point où il se contenta de secouer la tête, avant de sortir de sa torpeur par la voix du presque chevalier Lanzlo.
''Monsieur, on a un problème ici. En comptant moi, il me reste 16 bonshommes. On est armés, on a trouvé des vivres... Mais franchement, avec les robots chinois et les amazones qui arrivent...''
Dole regarda dehors. Ces saletés de machines faisaient des rondes étranges, persuadés que rien n'avait changé, a part qu'un salopard avait tout foutu en bordel. Bref, dans tout les cas, ces robots étaient des sortes de robordres militaires chinois. En gros, ils étaient aussi con que n'importe quel robordre, mais a la place d'une petite lampe-torche, l'arme pouvait faire quelques dégâts quand ils touchaient une partie non-protégée de l'uniforme de la FNF. Et quand on voyait par exemple Versailles qui n'avait plus aucune protection... Il y avait aussi six tourelles. Important de préciser ''avait''. Les soldats de la FNF, pas trop cons, avaient détruit 4 d'entre elles tranquillement. Les deux qui restaient étaient des sortes de grosses mitrailleuses mais avec tout le moteur exposé, si bien qu'il suffisait de viser un peu plus haut.
''Mais bordel ! Pourquoi les chinois ont tellement renforcé une putain d'usine a eau !''
Il y avait des bruits sourds, répétés, qui firent trembler tout les soldats professionnels de la FNF. Rien que ça voulait dire quelque chose... Quelqu'un était en train de frapper du béton. Dole courru vers une fenêtre. Il voyait le reste d'un garage en train de bouger, de la poussière tombant.
''C'EST QUOI CE TRUC !?''
Le commandant se retourna. Prévairt lui répondit, en toute simplicité.
''C'est un Xiaxiao, monsieur. Un authentique. Il semblerait que les chinois l'avaient foutu dedans, et... Ben... On a de la chance que a part des gros trous, il soit encore coincé dedans.''
Dole observa. Les robordres chinois eux-même évitaient le garage, comme si le bridé d'avant-guerre s'était dit que cette saloperie d'énorme merde sur pattes voulait les briser.
''Commandant... Vu que maintenant c'est vous l'officier... Comment vous comptez détruire ça ?''
Dole réflechi un bon moment, liant ses mains dans le dos.
''Détruire un xiaoxiao ? J'étais même pas sûr que c'était possible... Non... Nous n'allons pas le détruire...''
Il fit face a toute la troupe d'abandonnés.
''Les psychotiques arrivent ? Et bien, qu'ils essayaient de le détruire, alors !''
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