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 Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.

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Saint Vincent de Räzell
Saint Vincent de Räzell
MessageSujet: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeMar 4 Fév 2014 - 19:12

Saint-Vincent conduisait Arnold au travers des Terres Désolées jusqu'au Bordel d'Emily Baker, lieu de perdition parmi tant d'autres. Sur la route, ils continuèrent à deviser de ce qu'ils étaient tenus de faire pour que leur petite entreprise se maintienne à flot face au Trident qui avait des attentions bellicistes envers eux. Hélas, Marc Desbois n'avait pas été vu depuis un moment, et s'il fallait le chercher, tout à chacun perdrait beaucoup de temps. Or, le temps, ils n'en avaient pas. Il fallait vendre, traiter, marchander, tout en agrandissant l'entreprise pour mieux échapper au Trident grâce à un système pyramidale. Cette stratégie défensive était d'ailleurs matière à débat, le Saint ne partageant pas l'avis de son associé sur son efficacité. Il maintenait qu'un groupe plus petit était plus difficilement localisable, et donc plus en sécurité. Un système pyramidale ne ferait que retarder l'inéluctable, face à une force supérieure, d'autant que le Trident était un adversaire sérieux quand il s'agissait de pratiquer la course aux informations. Leurs méthodes de tortures étaient efficaces, le Saint ne le savait que trop bien.

Le Saint optait pour une stratégie plus offensive, et surtout, plus généralisée. Bien que n'ayant aucune éducation, et rarement de temps libre à consacrer à ses loisirs, le Saint avait appris à jouer aux échecs, et il se défendait bien, sans être un génie. Il maintenait qu'en cas de conflit, la meilleure façon de se protéger n'était pas de multiplier autour de soi des pièces pour protéger le roi. Une telle technique ne faisait que bloquer toutes issues au Roi au moment où il se faisait attaquer. Il valait mieux ouvrir le plus de fronts possibles, et forcer l'adversaire à couvrir plusieurs brèches à la fois. Et pour ça, il n'y avait qu'une seule façon de faire dans les Terres Désolées : encourager le Chaos à s'exprimer plus violemment.

Pour le Saint, la meilleure chose à faire, c'était de faire en sorte que le Trident se retrouve à devoir se battre contre Louis-Marie, contre la FNF, contre les Malebranches, les Wendigos, contre les goules, contre les habitants même du métro. En somme, le Saint était un partisan de la guerre généralisée. Mettre le feu aux poudres, voilà le plan qu'il nourrissait. Un plan aussi dément et risqué ne pouvait sortir que de sa cervelle de Tox illuminé, touché par la Voix des Anges. C'était comme dégoupiller une grenade dans un ascenseur avec tout le monde réunit.

Le Saint ricana de façon parfaitement terrifiante et cruelle, trahissant une sérieuse instabilité mentale, alors qu'il expliquait son point de vue.

Mais malgré les divergences, une chose était sure : il fallait se rendre au plus vite chez Emily Baker, qui pouvait devenir leur armée, et il fallait imperativement continuer de vendre et de produire. L'argent, c'est le nerf de la guerre, les deux associés étaient parfaitement d'accord là-dessus. Celui qui a le plus d'argents peut s'acheter plus d'alliés, plus de renseignements, et plus d'armes.

C'était sur ces discussions dignes des préceptes de Machiavel que les deux associés marchaient sereinement dans les Terres Désolées, rendus invincibles par leur orgueil, leur soif de vengeance et leurs appétits dévorants. Sans embuches, ils parvinrent enfin à destination. Les rencontres s'étaient cantonnés à quelques récupérateurs, des aventuriers trainant leurs basques, et quelques marchants isolés. Et c'était tant mieux.

« Bon, un dernier conseil, commença le Saint en s'arrêtant devant la porte, Emily est une chef, une entrepreneuse, et ça s'voit. Et elle aime pas qu'on la contre-dise. Elle est plutôt dure en affaires, mais on devrait pouvoir s'arranger, cette fois. Négocier, c'est mon truc. Tout c'qu'il faut, c'est qu'elle ne se sente pas insultée. Elle est appelée à être plus qu'une cliente : c'est notre alliée, alors on respecte ses règles sans faire d'histoire. Sinon, on pourra jamais dealer. Elle capte plutôt bien, j'crois, mais elle baragouine des mots dans sa langue, des fois. C'est super frustrant, mais vaut mieux pas faire de réflexions. Bon, en gros, faut agir poliment, et surtout pas la prendre pour une conne. On est prêts ? »

Et, comme Arnold hocha la tête, il frappa à la porte.
Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu'un réceptionniste arrive.

« Ah, je vous reconnais, s'exclama t-il en voyant le Saint, ouvrant la porte un peu plus grand. La dernière fois, le Saint avait pas été tendre avec lui, mais à contrario, il avait sauvé sa patronne et avait obtenu sa confiance, ce qui faisait que ce sous-fifre préposé à l'ouvrage des portes était des plus aimables avec lui. Vous pouvez entrer sans frapper comme tout le monde, vous êtes le bienvenue ici ! Laissez-moi tout de même vos armes, je vous prie. Je suis navré, c'est la politique de la maison.
- La dernière fois, Mademoiselle Baiqueur m'a autorisé à les garder, après que je lui ai sauvé la vie, je vous le rappelle.
- Oui, c'est vrai. Mais je suis vraiment désolé, il faut ... »


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Emily Baker
Emily Baker
MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeMar 4 Fév 2014 - 20:01

-Shut the hell up, they can keep the guns.

La voix venait d'une table environante, où la maquerelle dévorait ce qui ressemblait de loin à de la viande. Viande d'une provenance inconnue, c'était encore pour le mieux, mais viande tout de même. Elle jetta un regard au duo, avant de s'envoyer une rasade de bière tiède et de se lever, une ébauche de sourire sur le visage.


Enfin, dans la mesure du possible, après tout, avec un sourire ensanglantée sur la gueule, utilisées des expressions facials étaient une tache des plus hardues, alors les comprendres, j'vous souhaite bonne chance. Elle enfilla rapidement son manteau de voyage,camouflant le plus rapidement possible son tatouage mutillée.Son périple chez les malebranches avaient laisser des cicatrices aussi physique que psychologique, et camouflée ses traumatismes devenait une tache des plus compliquées. Après tout,dure de faire du commerce quand votre envie première est d'enfoncée votre poing dans la cage thoracique de l'être humain le plus proche.


Alors qu'elle s'approchais, les dealers auraient rapidement remarquée le BEC-2000 qu'elle portait à l'avant bras droit, et la ceinture de psycho qu'elle avait autour de la jambe gauche. Apparament, la femme d'affaire avait pris coup à la drogue quasi-divine, qu'elle consommait sur une basse quasi-quotidienne. Elle s'enquicinait à dire au gens qu'elle n'était pas une addict et puis bon, après une demi-douzaines de mêmbre brisées, on avait appris à ne pas pousser le sujet qui était apparament sensible.


Elle fit signe à son homme de main que tout était sous controlle avant de tendre la main aux dealers. Elle reconnaisait bien le plus vivant des deux, après tout, rare était les survivants aussi squelletiques et décharnées, mais la goule ne lui disait rien. Il fallait admettre que depuis son arrivé en France, Emily avait garder des rapports des plus hostiles avec les survivants d'avant-guerres, préferant commercer à l'aide de gros calibres et de grenades frags .  Quoique, elle reconnaisait l'utilité des irradiées, qui prenait beaucoup plus de temps à crever que les être humains sains quand lui prenait l'envie de paufiner ses connaisances sur la biologie humaine.


Tentant d'ignorer la douleur lancinante que parler lui causait, elle dit,sur un ton presque joyeux, qui contrastait assez fortement avec son moral du moment.

-Mais qu'amènes mon ami ici ? Tu veux femmes ? Peu te faire un prix ! Or..are you ici pour..affaire ?

Elle jetta un regard à la goule, où l'on sentait une animosité instinctive. Les goules n'avaient pas la cote ici, et la goule devrait s'y faire, tout les gardes de l'endroits l'avaient dans leur champ de vision. On n'était jamais trop sur, surtout en connaisant l'historique du bordel !

-Barf, Où sont manières ?! Allez, suivez-moi ! Prendre un verre chez bureau ! Peut être putes ? Non ?
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeJeu 6 Fév 2014 - 22:18

« On a franchis le Rubicon l'ami.
Mais contrairement à l'ami Jules, nous, on ne va rien laisser au hasard, pas vrai ?
Tout ce résume désormais avec une élégante simplicité : Détruire ou Périr. »

Les jours séparant la dernière fournée et ce moment avaient été riche en évènements, durs révélations et sinistres affaires. Arnold avait fais justement affaire avec le Diable, ou du moins les affligeants diablotins que le grand cornu avait daigné lui envoyer. Misérables Malebranches Malsain.
«Ah ah, ces histoires de Bien et de Mal tremperont toujours mon futal à force d'en pisser de rire. L'époque déjà lointaine et pourtant plus sombre que celle ci où l'on considérait la curiosité comme un des pires maux de l'humanité, au nom d'un dieu vengeur. La vérité ? C'était le Mal. L'ignorance ? Le Bien... Des barres, j'vous jure. »
Mais revenons en aux Malebranche, évidement, Arnold en avait informé au plus tôt son associé, c'est à dire à l'instant, sur le chemin du bordel.
- ... un certain Franck Ballard. J'ai envoyé ces furies à la Chasse. Une tête d'un capo du Trident en échange d'une cargaison de psycho. J'espère que madame Zoé et ses copines vont s’amuser dans ce safari sanglant.

Se faire attrapée ? J'imagine qu'il y a de forte chance. Bien que je connaisse mieux le monde d'avant que celui ci, j'en sais assez sur eux. Les Malebranches vivent en dehors de tout, dis toi bien que leur petit comité en visite à Nécrotopia a évité le massacre de peu. Tu sais, avec les événements récent à Métrop' et à Nécrotopia, il n'est pas sage de se balader armer ET en groupe de peaux lisses dans la ville zombie. Bref, tout ça pour dire que si elles se font attrapée, ce que je n'espère quant même pas, aucune chance que les soumettre à la Question fera avancer l’enquête de ces mafieux.

Pendant le trajet, Arnold s'enquit de l'avancé de la recherche d'hommes de mains pour protéger le labo du coté de son associé. Le chimiste émit l’hypothèse de déplacer tout le bazar ailleurs, ou du moins s'ils restaient rue Louis David, de mieux cacher leur réserve de dope, la caisse et enfin toutes les machines de laborantins.
Il finit en mentionnant une nouvelle fois la jeune chimiste de Nécrotopia. Arnold ne fournit pas tout les détails -inutile-, signalant juste qu'il allait bientôt y avoir une nouvelle employée pour leur fabrique de psycho et autres "médicaments" à but récréatifs.
La manœuvre avait été tendue, ç’avait été quitte ou double. Après avoir conclu un autre deal avec Hector, le chimiste n'avait eu "qu'à" montrer le joli tas d'oseille ainsi récolté. Dis comme ça, il n'y paraissait pas, mais c'était bien toute une image qu'il avait fallu construire, une opulence apparente et une vision d'un travail non pas sans risque, mais au moins généreux dans son salaire. Un demi mensonge seulement. Mathilda vivait dans une misère crasse, sa foi dans le chimérique gouvernement français légitime s'était brisée il y a bien longtemps de cela, et tout ce qu'il restait maintenant ce n'était qu'une personne qui n'en pouvait plus d'avoir le ventre vide et... qui possédait des compétences en chimie.
Vous ne savez pas ce que c'est que de travailler une fille avec patience, jour après jour dans le même bar, tout ça pour la ramener dans "votre planque", hein ?
Arnold ne s'y attarda pas trop, déjà le bordel était en vue. La goule demanda tout de même distraitement ce qu'il en avait été de la petite virée avec Axel. C'est qu'Arnold voulait revoir son récupérateur en une seule pièce et toujours garant d'une bonne santé mentale.
« Bon, un dernier conseil, Emily est une chef, une entrepreneuse, et ça s'voit. Et elle aime pas qu'on la contre-dise. Elle est plutôt dure en affaires, mais on devrait pouvoir s'arranger, cette fois. Négocier, c'est mon truc. Tout c'qu'il faut, c'est qu'elle ne se sente pas insultée. Elle est appelée à être plus qu'une cliente : c'est notre alliée, alors on respecte ses règles sans faire d'histoire. Sinon, on pourra jamais dealer. Elle capte plutôt bien, j'crois, mais elle baragouine des mots dans sa langue, des fois. C'est super frustrant, mais vaut mieux pas faire de réflexions. Bon, en gros, faut agir poliment, et surtout pas la prendre pour une conne. On est prêts ? »
La dernière fois que je suis entré dans un bordel... c'était pour en ressortir dans un chaos de flammes, de cuir brulés et de cris. Oui, Arnold était sous tension, et ce pour plusieurs bonnes raisons. Et pour quelques une en plus qui n'étaient pas fondées.
- Barf, Où sont manières ?! Allez, suivez-moi ! Prendre un verre chez bureau ! Peut être putes ? Non ?
- Non.
Les deux démarcheurs suivirent donc la maquerelle plus avant dans l'établissement. Plutôt vide en milieu de journée, il n'y avait que les hommes de mains et quelques employées et... dans un coin, un gars sous psycho.
La mine réjouie, une pute mécontente à ses cotés, la scénette burlesque permit à H de décompresser par le rire. Avec du bon psycho, toute tache physique allait plus vite, tout était plus simple ; et cela impliquait évidement l'éjaculation précoce. Mais qui s'injecterait du psycho avant d'aller baiser à part ce guignol ?
- Je gère, je gère ! Reviens !
Avachi dans le canapé de son box, le futal tombé à ses pieds, le gars qu'on appellera JC parce que c'était son nom, tendit les mains dans une tentative aussi désespérée que ridicule pour retenir la prostituée.
- T'as arrêté de gérer quoi que ce soit à la seconde même où ton père t'a sortit de ses couilles.
Les employées ici ne manquaient pas de répartie. Elle le planta donc là, ridicule bouffon qui essayait de remettre son pantalon en place.
- Pas besoin de remonter ton futal mon gars, ta dignité s'est déjà barrée loin.
Et il ria de bon cœur.
Pas Arnold, juste le Tox'.
La goule rattrapa rapidement Emily et Vincent qui avaient continués le chemin jusqu'au bureau sans lui.

Il prirent place en face des statues humaines. Des hommes de pailles qu'on appelait ça dans l'jargon.
- Ainsi Miss Baker vous venez de l'Outre-Manche. C'est incroyable, sincèrement. J'avais entendu dire que Londres avait été touchée par une bombe atomique... serait ce donc faux ? C'est surprenant d'apprendre que les britanniques ont eux aussi survécu... je vous avouerez que nous avions cru un temps avoir été les seuls rescapés ici, à Paris.
Et il pensa : avaient ils des goules de par chez eux ? Si ce n'était pas le cas, Arnold n'aurait peut être pas du venir... Vous n'imaginez même pas la réaction d'un gars qui sort de son abri faire face à son premier zombi. C'était une scène qui restait bien gravé dans la mémoire d'un zombi ça tient. Les goules appelait "faire sa première fois" ce genre de situation.
- Votre établissement pourrait s'agrandir, véritablement. Plus d'argent, plus de puissance, plus de pouvoir... grâce à notre marchandise. Une arène peut être ? Ou bien juste agrandir le bordel ? Possible : plus de dope égal plus de clients. Vente régulière de dope égal clients fidélisés.
Le problème était : comment lui dire que le Trident viendra un de ces quatre "toquer" à la porte de son bordel, certainement bruler le tout avec l'anglaise dedans après avoir embarqué esclaves, armes et argent ?
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Isabelle Jager
Isabelle Jager
MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeVen 7 Fév 2014 - 20:05

Elle commençait à sérieusement se détruire la santé, même avant tout cela elle ne buvait pas autant. Pourtant que pouvait-elle faire, elle. L'impuissante amie qui ne pouvait rien aux malheurs de sa coéquipière, pourtant, Jeanne se sentait quelque part responsables des tourments d'Isabelle : c'était elle qui avait établi la théorie de la grosse après ce qui s'était passé. Le résultat était que la renégate avait piqué une colère noire et s'était mise en tête d'ingérer quotidiennement de grosse quantité d'alcool (50 cl de vodka par jour) pour provoquer une fosse couche.

"Clope, alcool, où même cyanure s'il le faut! Mais pas de gosse maintenant! Tu crois vraiment qu'en plein milieu d'une croisade je peux me permettre le luxe de tomber enceinte, tu crois que j'ai envie d'un gosse suite à un viol collectif?" Avait hurlé Isabelle.

Jeanne avait choisi la fuite devant tant de rage et s'était consacré à l'entretien d'un fusil à énergie. Inutile de mettre de l'huile sur le feu en essayant de raisonner sa partenaire, vu la colère noire qu'elle avait piquée. Essayer de dormir dans la même chambre qu'elle risquait d'être désastreux, surtout que la renégate n'appréciait absolument pas la tournure des événements. Si à la limite ça avait été l'enfant de Ballard, peut-être que les choses auraient tourné différemment, mais là, c'était un cas de force majeure. Aussi, même si deux ou trois jours s'étaient écoulés depuis l'incident, Jeanne n'irait guère tenter sa chance en allant voir Jager. Malgré tout, l'arrivée de deux types, une goule et un humain, à peut-près similaire à ceux qu'elle avait dénoncés au trident précipita le tout. Mieux valait affronter sa camarade plutôt que de ne rien dire et de se retrouver avec une armée sur le dos.


La pénombre, l'obscurité, la sobriété, voilà dans quel environnement avait évolué Jager depuis douze heures. Ingérant l'alcool petit à petit, elle n'avait pas cessé de rester clean tout le longues de ses longues gorgées de vodka. Pourtant ce n'était pas faute d'avoir épuisé le calvados qu'il y avait au bar, alors elle s'était rabattu sur quelque chose de fort. Mais hélas, aucune différence, puis un changement de contraste lui indiqua que quelqu'un venait d'ouvrir la porte de la chambre. Se relevant avec une mine de cadavre ambulant, Isabelle vit sa coéquipière, l'air inquiet, pour elle ou pour quelque chose d'autres?

-Isabelle, les mecs que t'a dénoncés sont là.

Étrangement, au lieu de devenir folle ou de sombrer dans la dépression devant tant de malheur, la renégate satura.

-Quel merde intégrale...

Jeanne s'écarta respectueusement, jetant un coup d’œil à son amie : des cernes bien présents, des yeux rougis par l'obscurité, des vêtements clean. Descendant dans la salle principale, Isabelle commanda un verre d'eau (chose assez rare pour être noté). Sa camarade soupira, il ne restait plus qu'à attendre que les deux autres daignent quitter le bureau de la maquerelle. Pendant ce temps, la renégate réfléchissait, qu'elle allait être la suite des événements. Sa grossesse non désirée, les deux types, le trident, l'Arc. Beaucoup de problème, peut de solution, peut de possibilité, peut de marge de manœuvre. L'arc veut sa peau, le trident n'en a rien à faire, les deux dealers vont sans doutes essayé de la descendre. Qu'avait-elle en main? Jeanne, Damien et son cousin, les infos de Ballard? Il fallait relativiser toutes ses infos : sa grossesse était un obstacle de plus, elle avait besoin d'argent et elle devait savoir où se trouve les hommes de Malherbe.
En supposant que le bras mécanique ne soit plus, il fallait envisager le pire : elle meurt, Jeanne aussi, Laura, Damien et tous les autres. Constat : Macabre et Petiot sont heureux.
Deuxième solution : dénonciation et joué franc-jeu avec les deux gars. Suicidaires, risqué, mais qui pouvait s'avérer payant. Laura mourrait.
Troisième solution, celle de départ sans la grossesse : elle trouvait les hommes de Malherbe, de l'argent, un nouveau bras peut-être, où des hommes de mains.
Dans tous les cas, elle aurait l'Arc par autre chose qu'une guerre ouverte, une révolte, faire éclater au grand jour les messes basses de Macabre? Quitte à laisser mourir Jeanne, Laura, le reste?
Et le bébé? Il était déjà condamné avec la picole consommé, avortement, fausse couche, où alors assumé? Non, jamais son orgueil ne supporterait de voir ça.
Sa main se serra au point que le verre entre ses mains se fissura. Tant de questions, tant de risques, tant de hasard, elle qui aimait les plans soignés au millimètres. Maintenant, les choses sérieuses allaient commencer.

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Saint Vincent de Räzell
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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeSam 8 Fév 2014 - 23:17

Emily intervint en sa faveur, et le serviteur chargé de la sécurité obéit en baissant la tête et en présentant de plates excuses discrètes avant de se mettre en retrait.

L'entremetteuse se leva et donna un sourire monstrueux au duo. Le visage de la jeune femme était ravagée, avec un large sourire taillée dans ses joues. Elle n'avait pas ces belles balafres lors de leur dernière entrevue. Le Saint lui rendit un large sourire, faisant apparaître les pâtes d'oies aux coins de ses yeux, et s'abstint de poser la moindre question à Emily sur l'origine de ses cicatrices.

Il remarqua ensuite la ceinture bardée de Psycho attachée à sa jambe. Elle y avait prit goût, finalement, se plut-il à penser. Elle portait aussi une de ses machines qu'on voyait parfois au bras de certains survivants. Le Saint n'était pas très friands de ces gadgets. Il ne se souvenait même plus comment ça s’appelait.

« Mais qu'amènes mon ami ici ? Tu veux femmes ? Peu te faire un prix ! Or..are you ici pour..affaire ? »

Le Saint fit un clin d’œil et un petit signe d'approbation.
La goule signifia son désintérêt pour des prostitués mêlées aux affaires, et le Saint était du même avis. Il hocha négativement la tête pour appuyer la réponse de son associé, qui était un peu mal vu.
La goule fit ami-ami avec un consommateur doublé d'un éjaculateur précoce. Le Saint ria de bon cœur avec son associé et l'homme qui était visiblement doué du rare talent de l'auto-dérision. Le dealer appréciait ce genre de personnes spontanées. Mais les affaires n'attendent pas.

Ils entrèrent dans le bureau de la patronne. Toujours les mêmes souvenirs macabres d'aventures passées exposés comme des trophées. Le Saint se méfiait encore un peu de son "alliée". Il ne voulait pas un jour finir dans cette galerie du bizarre comme l'une des pièces d'exposition.

« Ainsi Miss Baker vous venez de l'Outre-Manche. C'est incroyable, sincèrement. J'avais entendu dire que Londres avait été touchée par une bombe atomique... serait ce donc faux ? C'est surprenant d'apprendre que les britanniques ont eux aussi survécu... je vous avouerez que nous avions cru un temps avoir été les seuls rescapés ici, à Paris.
Votre établissement pourrait s'agrandir, véritablement. Plus d'argent, plus de puissance, plus de pouvoir... grâce à notre marchandise. Une arène peut être ? Ou bien juste agrandir le bordel ? Possible : plus de dope égal plus de clients. Vente régulière de dope égal clients fidélisés. »


Le Saint acquiesça et rajouta :

« C'est vrai, on en avait déjà causer. On vous fournit d'la dope, et c'est d'la monnaie qui tombera directement dans vos poches, mademoiselle Baiqueur. On f'ra un prix d'gros, comme j'l'avais promis. Mais il faudra que vous renforcez la sécurité. Nos ... concurrents ... ont une vision au moins aussi agressive que la votre, mademoiselle Baiqueur. Faut assurer vot' sécurité et vos arrières. Le monde de la dope, c'est du pognon facile et rapide, mais c'est aussi un putain d'lot d'emmerdes. »


Le Saint pensait qu'il était important de discuter des risques avant le deal. Ho, pas lui dire toute la vérité. Mais lui faire comprendre que le trafique de drogue, c'était du pognon en masse en peu de temps, mais que c'était pas si simple que ça. Surtout ici, à Paris.

« J'sais pas comment c'était dans ton pays, mais ici, la dope, c'est sacré. Le marché est tenu par une organisation de vieux connards qui s'reposent sur leurs tas d'fric et qui ont sucé tellement d'bites à Lutèce que p'us personne vient les faire chier. Et H et moi, on aime pas quand les choses bougent pas. On veut foutre la merde, renverser ce système pourri. On a l'droit à une part du pognon, nan ? »


C'était exactement les raisons qui animaient les deux associés dans leur croisade, semblable au combat de David contre Goliath. En tout cas, pour le Saint, les raisons qui le poussaient à agir contre ses anciens employeurs étaient celles-ci. La vengeance. Le propagation du Chaos. Et surtout, le changement. Et pour ça, il tapait là où il savait taper, et là où ça faisait mal : dans le porte-feuille des pigeons d'en-face. Le changement, c'était idéal, surtout quand ça impliquait que le pognon allait de la poche des autres à la sienne.

Il adressa un sourire entendu plein de méchanceté et pourtant complice à l'anglaise. Un sourire qui semblait vouloir dire "Et bien, tu es parti de ton pays pour deux choses, non ? Les mêmes que moi. L'envie de changer d'air, et celle de t'en foutre plein les poches. On est appelé à changer ce monde ensemble."
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Emily Baker
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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeDim 9 Fév 2014 - 17:36

La maquerelle écouta le discours du dealer, assise bien confortablement sur sa chaise de cuir éventrer et les deux pieds sur la surface de son bureau. Dans ses mains, elle manipulais avec expertise une séryingue de psycho, normallement, c'était l'heure où elle s'offrait un petit fix mais bon, devant le squellete ambulant et le cadavre empestant, mieux valait garder l'esprit capable de raisoner. Emily avait l'air détendu, relax, nonchallante, mais le regard qu'elle jettait sur le duo était tout l'inverse. Ses yeux étaient froids, dur et remplis de hargne. On n'aurait sut dire si elle voulais sauter la cervelle du duo, ou les sautées tout cours.

Le dealer ayant fini son monologue, la porteuse d'ovaire lui retourna une ébauche de sourire avant de soupirer et de se relever tranquillement.Elle ricanait, elle ricanait alors qu'elle alla déposer la dose de psycho sur la table, doucement, comme si elle manipulais une bombe atomique qui allait lui sauté à la tronche. Ses mains gantées tremblaies, tout comme ses jambes, et tout son corps en fait. Ses mains vinrent s'aggriper à la surface du bureau, et de regarder le duo dans les yeux, toujours en ricanant. On aurait dit un hyène completement stone. Sauf que bon, Emily avait une pilosité corporelle inférieur à un hyène, evidement.


Elle voulu parler, mais ne pouvait cesser de rire dans sa barbe non existante. La situation était tellement hillarante. Elle, avoir peur de simple dealer de dope ? De junkie ? De camées qui baiserait leur fille pour un fix ? Elle avait affronté les malebranches à elle seul, et s'en était sortie vivante. Elle était anglaise,bordel de merde, elle avait des couilles, figurativement ! C'était une survivante merde !


Soudainement, elle se retourna et envoya un solide coup de poing au mur. Elle senti un os craqué dans sa main, elle vue le trou dans le plâtre du mur. Et son ricanement avait cesser. Enfin. La maquerelle pris une grande respiration, ses épaules s'affaisants un instant. Quand sa voix anglo-saxonne quitta sa bouche mutilée, on pouvait entendre la haine et la colère qui habitait le tenancière.


-Écoute moi. J'ai vécu pire que terres peuvent offrir. J'ai vu malebranches. J'ai vécu malebranches. J'ai souffert malebranches. On à cracher sur patrie. On à baiser avec moi. Did I liked it ? Maybe I did. Maybe I didn't.


Elle retourna s'asoir sur son throne,et dit, cet fois, sur un ton plus pausé et calme.

-J'ai vécu avec des démons un mois. The kind qui devore gamins et baise les cadavres. Alors, no. Je pas effrayé de vos dealers. De vos junkies. Bring the dope, j'apporte la sécurité. Mes hommes et femmes sont pros. Pas des merdes. Vous voulez change ? Je veux voir monde en sang. Je veux mondes à nos pieds. Et votre psycho ? Outil parfait pour le travail.


Son discours était serieux et laissait place à l'interpretation de sa santé mentale. Santé mentale qu'elle prenait plaisir à ignorer. Elle se leva et se diriga vers la porte de son bureau.

-C'mon. Vous parler sécurité ? Je montrer le standard de notre établissement. Et je besoin de baiser. Là.Et peut être un peu de came,no ?

Sans même attendre de réponse, la maquerelle retourna dans la salle principale, se déenchant les hanches d'une facon totalement déplacée considerant le contexte. Femme d'affaires et pute, la ligne était mince, très mince. Aussi mince que la chance qu'Isabelle avait de passer inapercu chez la maquerelle. Aussitôt, la maquerelle se diriga vers l'ex négrière, un sourire sur le visage. Elle vient s'assoir sur la table,renversant les bouteilles et les verres la couvrant.

-What a surprise ! Tu sors ! Je demandais ! Et tu oses boires sans moi ! Comment une femme devrait interpreter sa ? I though we had something together !

Le ton de la maquerelle était enjouée,presque excité. On aurait dit une gamine, un gamine défigurer de la trentaine. Qui avait grave envie de baiser. Tout en faisant des affaires. Yup. Santé Mentale.
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeDim 16 Fév 2014 - 20:36

Prenait elle le Trident à la rigolade ? Pour une bande de jeunes cons, dealers du dimanche ?
Les Malebranches... peuh. Des tarés, oui, mais qu'une bande de sauvage, prompt aux pires barbaries certes, mais "sauvage" tout de même. Ces "démonistes" ou quoi qu'ils se nomment, n'ont d'ambitions que de garder leur mode de vie bestial dans leur enclave de folie. Dans leur terroir, je ne dis pas... Mais en dehors, on ne pouvait décemment pas comparer ce niveau de menace avec celui que constituait le Trident.
Arnold se garda bien de dire quoi que ce soit du genre à la Miss, mais sans se dépêtre de son air acariâtre. C'était la guerre, ne comprenait elle pas ? Il n'était plus question de tuer pour tuer, mais de tuer pour ne pas être tué. L'anglaise était mouillée dans l'affaire, mais pouvait s'en sortir en se vendant au Trident. Ils ne lui demanderont que de vendre leur dope à eux, et certainement quelques autres "avantages" pour leur organisation ou leur gars... Mais s'allier avec Vincent et Arnold, donc s'opposer au Trident, c'était évidement plus de clients et de revenus grâce au psycho, mais aussi entrer définitivement en guerre contre le Trident, combat qui ne pouvait se solder par la destruction d'un des deux partis.
Comment savoir quel choix l'anglaise allait réellement faire, quelle garantie pouvaient ils avoir ? Cette femme était par trop impulsive... S'allier avec une tarée, junky, téméraire ? Et pourquoi pas, c'est qu'il y en avait déjà un dans l'équipe. Arnold se tourna vers son associé, hum, l'association avec ce genre de personne s'est déjà révélée fructueuse je dois bien avouer, pensa-t-il, sourire en coin.
- Ils viendront, tôt ou tard ils auront remonté une piste jusqu'ici. Ils vous proposerons surement un marché, sûr d'eux, un marché que vous ne pouvez pas refuser ils s'imaginent. Vous perdrez beaucoup dans cette affaire. Premièrement ils voudront que vous ne vendiez que leur camelote, avec une marge faible pour vous. C'est certain. Le Trident n'a que dédain pour ce genre d'établissement. Ils porteront le mépris jusqu'à vous demander, en réalité vous ordonner de ne pas faire payer quoi que ce soit à leur gars quant ils viendront ici. Le Trident dosera parfaitement la chose, vous étouffer assez pour qu'ils gagnent beaucoup d'argent tout en se gardant de ne jamais franchir la limite qu'est la suppression de votre bordel. Vous étouffer, mais juste ce qu'il vaut pour ne pas que cet établissement cesse de fonctionner.
- Ce qu'ils ne savent pas... c'est à qui ils ont affaire, pas vrai ?
Mais une fois que vous aurez bottée le cul aux Tridents venus vous racketter... les hostilités seront lancer, sans possibilités de marches arrières. Voilà le prix de l'indépendance...

- C'mon. Vous parler sécurité ? Je montrer le standard de notre établissement.
Elle s'était levée d'un bon, passant devant les deux entrepreneurs, le pas décidé et le déhanché provocateur. Le spectacle de se fessier aguicheur serré dans ce jeans délavé en cinquante nuance de gris, n'avait quasiment aucun effet sur le chimiste, lui attendait plutôt de voir les gros bras sous les ordres de la maquerelle.
- Gardez en tête que le Trident est puissant. Je vous conseillerez d'ailleurs de préférer l'attaque et la pression constante à toute autre stratégie face à eux. Essayez d'avoir une longueur d'avance sur eux, portez le combat de manières indirecte... mais ne comptez pas trop sur les chasseurs de primes pour casser du Trident. Prudence et violence dans chaque attaque contre cette organisation. 
Ils passèrent devant les deux gardes de l'entrée principale, du pécore "haut de gamme" mais pas de quoi faire trembler un mercenaire vétéran. Une chose était sûre : ces gars là avaient peur de la patronne. Question : auront ils plus peur du Trident que de Miss Baker ?  
Suite de la visite au bar. Pas de bordel sans alcool, ça non. Il y avait là le comique du box de toute à l'heure, Arnold remarqua son armement. Un garde ? Il interpella donc l'anglaise. "No, that's JC, just un 'parasite'. Ahah. I'm kidding". Le type ne s'était toujours pas débarrassé de son sourire ni de ses dreadlocks, mais son futal avait retrouvé sa place normale. Accueillant, il porta son verre dans la direction de la goule, l'invitant apparemment à prendre place.
- Ooooooh mec ! Alors c'est toi qui fabrique ce psycho si divin ?!
Je suis grand fan de ce produit et admirateur d'un tel travail, ouep !
Hé, si t'as besoin de quoi que ce soit mec, genre repasser tes chemises, ce serait un honneur.

Devant tant de bonne humeur Arnold ne put répondre qu'avec un froid acerbe : "Pourquoi m'emmerder avec un boulet, qu'est ce que ça m'apporterait ?"
Le gars ne répartit qu'avec une sorte de nostalgie et un ton mélancolique :
- On m'a dis une fois...
On m'a dis une fois que j'étais aussi con qu'une couille épilée à la cire chaude.
Et, v'voyez, avec le temps j'me dis que... que le gars qui m'a dis ça a été le type qui m'a le mieux cerné de toute ma vie. Ouep.
Enfin. Stupide peut être, mais je sais me servir d'une arme !

Le pauvre n'avait toujours pas baissé son bras tenant le verre qui invitait amicalement le chimiste à s'asseoir au bar. Ce type réussit tout de même à arracher une mimique amusée à la goule avant que celle ci ne reprenne son chemin.
Les meilleures rencontres ne se faisaient que dans les bars...
- What a surprise ! Tu sors ! Je demandais ! Et tu oses boires sans moi ! Comment une femme devrait interpréter sa ?
Les meilleures rencontres.
Une traitresse négrière manchote alcoolique. Alors c'est elle... Arnold avait pourtant garder un si bon souvenir de leur première rencontre. Un personnage très intéressant dans le tableau des ruines parisienne.
- Vincent, voici la négrière qui nous a "vendue" à Ballard.
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Isabelle Jager
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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeMar 18 Fév 2014 - 22:00

-What a surprise ! Tu sors ! Je demandais ! Et tu oses boires sans moi ! Comment une femme devrait interpreter sa ? I though we had something together !

Que oui, comment interpréter ça? Si on exceptait le fait qu'elle était enceinte, qu'un tas d'emmerdes monstrueuses venaient de lui tomber dessus et qu'en plus les deux types qu'elle avait vendus étaient là, tout allait. Mais passer outre autant de chose relevait de l'impossible, d'autant plus que l'envie de tuer Macabre et Louis-Marie Le Dingue commençait à prendre le pas sur tout le reste. Tellement de choses occupaient l'esprit tordu de la renégate que le simple fait de se retrouver devant l'un de ses problèmes était monstrueusement frustrant : sous yeux, elle pourrait obtenir une fortune de la part du trident, pourtant elle ne pouvait même pas profiter de l'opportunité pour cribler de balles les deux types devant elle.

-Comme si j'étais enceinte. Murmura Isabelle.

Possible que Baker ait entendu, moins que la goule et son associé aient capté quelque chose. Isabelle jeta un rapide coup d'oeil à Jeanne : sa coéquipière entretenait un fusil laser, d'un geste de la main elle fit sauter le cran de sécurité dans un cliquetis presque inaudible. Mesure de sécurité, pour qui? Elle? Isabelle? Baker? Jager soupira d'un air blasé, oscillant entre l'envie de faire un massacre et celle de s'en aller loin en oubliant tout. La renégate se leva et toisa la goule avec une froideur meurtrière.

-Soyons juste : je suis la renégate qui vous a vendue a Ballard pour des infos. Disons qu'il y a un mois environ Macabre en a eu marre de moi, j'ai tué une demi-douzaine de négriers et je suis partis régler des affaires en m'assurant que tous mes proches soient là, ce qui n'est pas le cas.

Devant une telle annonce, Jeanne prit une petite gorgée de la bière qu'elle avait commandé, posa son verre sur une autre table et posa ses mains sur les rebords de la table et l'AER-9 sur la chaise à côté d'elle. Histoire de pouvoir dresser une protection improvisée si le tout dégénérait en fusillade, il fallait avouer que ce n'était pas la première fois qu'Isabelle augmentait la tension d'une seule phrase. Aussi, les gestes que sa camarade avait exécutés étaient le fruit de longues années à survivre dans le bordel qu'elle laissait derrière elle.

-Honnêtement, je n'ai aucune rancune contre vous et vous vendre au trident était un moyen d'avancer dans mes objectifs malgré qu'ensuite j'ai tuer Ballard d'une balle dans la tête. Reste à savoir si par la suite, je serais contre vous ou pas. Par extension, savoir si cette rencontre entre nous est la dernière si nous sommes opposés...

Derrière elle, derrière Baker, il y avait Jeanne qui était déjà entrain de s'assurer du nombre de cellules d'énergies dans sa poche en cas de combat. Le ton glacial de sa partenaire l'encourageait à faire tout ce qui était en pouvoir pour augmenter ses chances de survie même si pour cela il faudrait renverser une où deux tables.
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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeLun 10 Mar 2014 - 19:36

Arnold sortit du bureau en premier, suivi de Saint-Vincent. Mais alors que le dealer fut accostée à la cantonade par un fidèle admirateur - l'étrange hurluberlu aussi prompt à engager la conversation qu'à décharger le paquet si placé trop près d'une femme -, l'esprit du Saint ne fut focalisé que par une seule chose. La présence d'une manchote rousse au teint diaphane qui lui particulièrement familière. Mais si ... Où l'avit-il vu déjà ? En tout cas, il se souvenait que c'était un danger. Elle bossait pour le Trident.

Emily fut la dernière a sortir du bureau, et dépassa le Saint, en s'exclamant dans une surprise et une bonne humeur semblant parfaitement sincère, à l'intention de la rousse, accoudée au bar.

« What a surprise ! Tu sors ! Je demandais ! Et tu oses boires sans moi ! Comment une femme devrait interpreter sa ? I though we had something together !
- Vincent, voici la négrière qui nous a "vendue" à Ballard, enchaîna son associé
, dont l'exclamation anglophone l'avait tiré de sa conversation avec son PGV (Plus-Grand-Fan).
- Je la connais, merci. J'l'ai croisé y a pas si longtemps, répondit sur un ton neutre le dealer de seringues.
- Soyons juste : je suis la renégate qui vous a vendue a Ballard pour des infos. Disons qu'il y a un mois environ Macabre en a eu marre de moi, j'ai tué une demi-douzaine de négriers et je suis partis régler des affaires en m'assurant que tous mes proches soient là, ce qui n'est pas le cas. »
Le ton était glacial. Emily aussi sentit la soudaine tension, comme une prélude de guerre froide dans son salon avant une destruction atomique simultanée. Tout à chacun sentait d'ailleurs que l'ambiance n'était plus la même, et JC le Parasite semblait d'un coup beaucoup moins enclin aux bavardages intempestifs ni au numéro de pitre qui pouvaient de prime abord le distinguer.
Une amie de la rouquine manchote tenait son arme bien en main, après s'être enfilé une rasade de bucheron d'alcool bon marché. Le Saint se surprit à penser que dans un établissement où les armes étaient retirées à l'entrée, et où la patronne semblait sure de son système de sécurité, il y eut put avoir autant de personne armée face à face, et avec une volonté manifeste de s'entre-tuer.
« Honnêtement, je n'ai aucune rancune contre vous et vous vendre au trident était un moyen d'avancer dans mes objectifs malgré qu'ensuite j'ai tuer Ballard d'une balle dans la tête. Reste à savoir si par la suite, je serais contre vous ou pas. Par extension, savoir si cette rencontre entre nous est la dernière si nous sommes opposés ... »

La menace était à peine voilée. La rouquine sous-entendait clairement que si H&V se déclaraient hostile à sa personne, ce serait pour la dernière fois, et donc qu'elle souhaitait les refroidir. Rien que ça. Le Saint, malgré son impassibilité dans le début de cette rencontre, ne supporta pas bien qu'une négrière trident doublement - triplement ? - traitresse envers ses anciens associés le menace d'une quelconque sanction en cas de refus de s'associer à elle.

Il se souvenait d'elle à présent. Elle lui avait demandé de la dope, et elle lui avait en fait tendu un guet-apens. Son plan avait raté, et il était parvenu à fuir. Il s'avança jusqu'à l'agent double - triple ? - au bras estropié. Jusqu'à n'être plus qu'à un mètre d'elle.

« Alors tu bossais bien pour le Trident en fin de compte, éluda le Saint, sans prendre la peine de divulger sa réponse au marché malhonnête que proposait la négrière. Tu t'souviens d'moi ? Moi, j'me souviens bien ! Mais t'avait juste un bras en plus, la dernière fois. On dirait bien que d'autres que moi avaient envie d'te bousiller, pas vrai ? "

Le ton était agressif et sec. Le Saint n'avait pas vraiment besoin de répondre à la proposition d'alliance pour savoir qu'il avait préféré l'alternative de la déclaration de guerre. Les missiles allaient être tirés.

Isabelle ouvrit la bouche pour protester à l'injonctive du Saint, espérant peut-être user de la diplomatie une dernière fois, mais celui-ci leva son arme de poing à hauteur de son visage, et sans laisser quiconque protester, ni personne tirer, appuya sur la détente. Quelques millième de nanosecondes plus tard, le fracas du coup de feu retentit, précédent la balle qui fendit l'air dans une spirale artistique, s'enfonçant directement dans le nez d'Isabelle. Quelques nanosecondes plus tard, le nez explosait dans un feu d'artifices d'éclats d'os et de sang. La balle traversa ensuite son crâne lors d'une courte visite, de l'ordre de l'infinitésimalement petit, avant de ressortir de l'autre côté, dans un cône se déployant comme la rage d'un volcan. Un cône de cervelle, de sang, d'os, et peut-être même de morve. Un cône emplit de couleur.

Des éclaboussures giclèrent vivement, partout autour de la tête explosant. Le saint, au sourire dément, prit une vraie douche. Le miroir de la largeur du comptoir, derrière le bar, eut subitement un aspect macabre, couvert de ces tâches de sang.

Jeanne sembla sous le choc un instant. Juste un instant de trop. Le Saint lui lança un violent coup de pied dans le ventre, qui lui fit lâcher son arme et la projeta contre le comptoir dans un craquement sourd. Son visage étaient figé dans une souffrance muette. Elle avait le souffle coupée.

Pas sur que Emily et ses gardes ne réagissent bien à ce petit règlement de compte. Mais le Saint était pas vraiment le Sheriff de Paris. Pas du genre à accepter un duel en règle. Pas non plus du genre à poser des questions avant de tirer. Plutôt l'inverse ouais.

Il pointa le canon de son revolver encore fumant sur la fille à la respiration coupée. Mais il ne tira pas.

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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeJeu 13 Mar 2014 - 4:30

Une..deux..trois..cinq..dix..sept.. les secondes s'écoulaient, la maquerelle observant ce qui restait de l'ex négrière, son sourire d'avant toujours étamper sur le visage, pas que la scène était particulierement plaisante, elle voulait se taper la négrière, pas devoir la retaper, inutile de vous dire que l'ambassatrice anglaise était limite frustré devant son plan cul qui tombait à l'eau, mais sa, son visage le montrait pas. Son visage s'était taper un bug quoi, un arrêt sur image, un "Blue Screen of Death" mais en rouge, la maquerelle avait recu une partie du généreux don de sang dans la gueule.

Le silence reignait, où alors elle était devenu enfin sourde, p'tête un effet secondaire de la masturbation ou du coup de feu qui avait retentit, elle ne pouvait pas dire.Tiens, la maquerelle débugais, ses mains tremblants ne serais-qu'un tantinet, alors qu'elle contemplait l'idée d'overdoser sur du psycho, là, dans le moment. Nah, pas assez marrant et/ou sanglant, et puis, c'était assez nul comme facon de crever après tout.  Nah. Elle s'approcha de la dépouille fumante de la manchot, sans preter attention à Jeanne ou au Saint-Ange de la came.Dur de reconaitre les charmes d'Isabelle parmis l'hémoglobines,mais les yeux experts de la maquerelle/taxidermiste tentait dèja de trouver une facon classe d'exposer le cadavre comme déco. Peu être remplacer la tête par celle d'un rat-mutant ? Ou mettre un gode dans le cou ? DÉCISION, J'VOUS DIT !

Bon bon, Emy ne pouvait pas passez l'éternité à observer et à dévorer des yeux son nouveau joujou, elle avait une fusillade à ammorcer, ou plutôt à déarmorer, elle ne savait plus trop ce qu'elle souhaitait dans l'moment. Ce quelle savait par contre, elle avait marre que ses hommes pointe leur flingue sur leur petite scènette. Ouais, elle aurait pu faire flinger les responsables, mais sa serait grave moins marrant, non ?


L'agile maquerelle sauta sur le bar (et manqua de s'éclater sur le sol, faut dire que les fluides d'Isabelles étaient des plus glissants, sa lubrifiais bien l'mobilier), ouvrit grand les bras et gueula, avec la joie d'un travelo dans un écurie.

-MEN, GO BACK TO YOUR DUTIES ! NOUS AMUSEZ ! NOUS OCCUPER DE TOUS !


Les guardes se jetterent des regards interogées, tout l'monde savait que Baker n'avait plus toute sa tête, mais ils obéirents, et les flingues pointer sur le saint et la sainte retournères dans la ceinture de leur propriétaire. Satisfaite, la maquerelle s'assis sur le bar, les pieds balotants dans les airs, avant de regarder le saint et de dire, avec un air de ses plus candides, du genre qui empeste la licorne et le rose bonbon.

-Tu sais..tuer copine à moi..Pas très gentil..moi être toute triste..

Emily fit une jolie moue tristounette , fixant le duo de chimiste et Jeanne tour à tour, un petit sourire carnasier enfouie sous son sourire sanglant. Elle ricanait bien, elle s'amusait comme une gamine. Elle pris un verre taché des restants d'Isabelle et se mit à lécher l'hémoglobine distraitement, pas qu'elle se croyais pour un vampire, même si elle kiffait grave manger des nana dans leur semaine,mais les verres sales lui foutaient les boules.  

-Now..Now..I devrait m'importer..mais..I don't. Non. Je m'en fou. It's just funny. Vous avez histoire ensemble, nous avons histoires ensembles. Are you gonna kill me too ?


Le ton candide, le regard rieur, la maquerelle ne réalisait pas l'ampleur de la situation. Elle voulait honnetement, vraiment, voir les deux partis se sauter à la gorge, copuler, s'etouffer sur leur sperme dans la joie et l'allégresse, vous voyez le genre. Mais non. Elle avait fait un marché..avec la dope. Elle devait penser comme une femme d'affaire. Ce qu'elle fit alors qu'elle s'approcha du Saint, se frottant contre lui tel une pute en manque de came de bas étage. Elle prenait plaisir à voir Jeanne effrayé.

-Kill her..tue là..si c'est ce que tu veux..Nous avons marché..non ?


Elle déplaca sa main pour la poser sur celle du Saint, ronronnant presque alors qu'elle se pressa contre lui.

-Or..tu me la laisse. Elle doué avec un flingue..peut être doué au lit, mais je peux l'employé..si Miss Jeanne veut bien..non ?
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Arnold Habdaik
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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeSam 15 Mar 2014 - 21:48

La vengeance sanglante et brutale parla, sans rien pour l’arrêter, une nouvelle fois la "pieuse" humanité venait de détourner le regard. Un bordel pour Tribunal, une balle pour la sentence. Vincent venait de faire un gros doigt à tout ces "badguys" obligés de se lancer dans une tirade avant de tirer.

Cette fille avait vécue, avait aimée, haïe, détruit, construit... et au final elle avait choisi les mauvais mots et le mauvais ton pour ce qui allait devenir ses dernières paroles. Peut être aurait elle put se rattraper, plaider sa cause...
Peut être.
C'était mal connaitre son associé, sûr. Pourquoi se lancer dans un procès quant on peut user de violence ? Mais cette mort paraissait presque trop... brutale, pour Arnold. Voilà donc comment meurt les hommes. Pas de dernière tirade résumant tout une vie en quelques bons mots, pas de pleurs, pas d'enterrement. Juste une réalité glaciale. Un corps mou dans une salle muette. Memento mori.
C'était ça, désormais. Pour le chimiste, chaque jour qui passait l'amener vers un avenir plus sombre et cruel, une réalité impitoyable et violente. Et cela ne pouvait cesser qu'avec la chute du Trident ou la sienne.

Ça c'était évidement agité aux alentours, et il ne s'en aperçut que maintenant, alors que le choc d'une exécution aussi brutale s'estompait. Les gardes du bordel les braquaient, hum, le chimiste avait bien sentit que les goules n'avait pas leur sympathie.
La patronne alla reniflé le cadavre d'un peu plus prés. Pensait elle vraiment à empailler la négrière ?
- MEN, GO BACK TO YOUR DUTIES ! NOUS AMUSEZ ! NOUS OCCUPER DE TOUS !
Ses chiens de gardes mirent un temps à considérer les ordres, mais bientôt ils baissèrent leur flingues et retournèrent dans leur coin en couinant. Vincent ? Ni son arme, ni son rictus meurtrier n'avait bougés de ce coté ci.
- Tu sais..tuer copine à moi..Pas très gentil..moi être toute triste...
Elle est complétement baisée du casque.
Et ça tombait bien, c'était ce genre d'individu dont ils avaient besoin dans leur lutte. Arnold préférait le terme "non-conformiste" à celui de "folle" pour décrire l'anglaise. Elle n'était pas de ces esprits serviles et dépendants, bien au contraire. La crainte et la violence, méthodes du Trident, ne marchaient pas avec une nature comme la sienne.
Son caractère imprévisible était dérangeant, évidement, mais cela leur profitaient plus à eux qu'à leurs adversaires.

- [...] Or..tu me la laisse. Elle doué avec un flingue..peut être doué au lit, mais je peux l'employé..si Miss Jeanne veut bien..non ?
Son associé s’avança avant tout sur la nécessité d'interroger cette personne. Jeanne, amie la plus proche de feux Jager. Évidement.
Arnold se tourna vers le bar où était resté assis JC, son verre comme ses vêtements avaient virés au rouge.
- Tu veux te rendre utile, nettoies moi ces saletés veux tu.
Il se dirigea ensuite vers Jeanne, prenant lentement le fusil laser qui se trouvait encore sur la table.
- Asseyez vous donc, et... gardez les mains bien à plat sur la table. Aucun gestes brusques, bien entendu.
Le bordel se trouvait toujours plongé dans cette dérangeante quiétude. Heureusement qu'ils s'étaient pointés en pleine journée, tout ce barouf au milieu de la foule n'aurait pas été de bonne publicité pour l'établissement.
- Toutes nos excuses, madame Baiker pour cette affaire aussi bruyante que salissante. Je pense que l'argent et le matériel possédés par la défunte couvrirons les dégâts matériels.
Il avait expédié cela sur un ton neutre, son attention allant dans l'immédiat sur l'amie de la négrière. D'ici même, elle empestait la peur. Arnold fit grincer une chaise sur le sol et prit place après avoir posé le fusil laser sur le comptoir du bar. La goule laissa planer quelques minutes de silence, offrant pleinement le spectacle du cadavre sans tête et sans bras de la négrière devant eux faire son effet. Il attendit que le corps soit amené par JC et un garde en dehors de la pièce pour commencer à parler ; il lança alors, indifférent :
- Mon ami ici présent, reconnaissable par le flingue qu'il pointe sur vous, a été si prompt sur la gâchette car il n'avait pas toutes les pièces de l'histoire en main. Alors, mademoiselle, dites lui.
Tout.
Sans fautes.

Ses lèvres tremblaient, ses yeux perlèrent finalement quelques larmes puis elle détourna le regard, fixant le centre de la table.
- J'ai déjà parlé avec votre amie. Charmante, vraiment.
On a beaucoup discuté.
Son mépris pour le chef de négriers.
Son envie de prendre sa place.
Je sais.

Jeanne était littéralement terrorisée, spectacle plus qu'affligeant même pour le plus insensible des hommes. Après avoir vu la mort de son amie de face, après s’être reçu son sang, ses os, sa chair en plein sur elle, voilà qu'elle devait affronter et décider de son propre sort.
- ... oui, elle m'a parlé... de vous.
Jeanne resta un moment, le regard dans le vide, la bouche à moitié ouverte.
- ... elle n'était plus du Trident depuis longtemps.
Son visage se déchira soudain sous la montée d'un profond chagrin, et elle sanglota avant de se lancer pour de bon :
- Tout... tout a commencer à déconner pour elle chez Le Dingue... elle...
Arnold écouta attentivement ce qui suivi, impassible bien que prit d'une réelle pitié. Isabelle était tombée sous les griffes des pires tarés de la capitale pendant cette soirée. Et dire qu'il avait était présent, lui, témoin des pires tortures possibles.
L'homme macabre, ensuite, ayant découvert les prétentions qu'avait Isabelle sur son trône à l'Arc. Son emprisonnement, puis sa libération...
Jeanne lui raconta tout cela avec plus ou moins de détails. La goule prit avec soulagement les "informations" sur HetV qu'avait troquée la négrière contre le nom et l'emplacement de deux types que voulait Louis Marie... En réalité, Isabelle en avait sue que bien peu. Le Trident avait donc certainement remontée la piste jusqu'à Marie, l'esclave qu'il avait vendu à la négrière, mais cette dernière ne savait pas grand chose non plus...
Sauf...
Merde. Il en parlera avec son associé après.
- Mais... pourquoi a-t-elle tuée Ballard exactement ? Sauver ce mec qu'elle ne connaissait absolument pas, tu t'fous de moi ?
- Je.. j'en sais pas plus qu'ca, j'vous jure. Elle... elle a appris pas longtemps après ça qu'elle était enceinte, et.. et c'est là qu'elle a commencée à boire. A boire bien plus que d'habitude.
J'avais... peur pour elle.

Alcoolique, au bout du rouleau, elle voulait p'tet racheter ses fautes un délire dans le genre ? Arnold resta pensif, et Jeanne tilta sur un détail :
- Enfaite... quant vous avez rencontré Isabelle...
Vous m'avez dis qu'elle vous a tout dis.
C'était faux, pas vrai ?


- Ouais.
C'était bien avant que tout ces derniers événements n'arrivent.

Et il ne s'était agit que d'une discutions "autour d'un café", à refaire le monde... Arnold en avait facilement déduit que la négrière voulait prendre la place de Macabre, mais ça c'était arrêté là.
Il se leva alors, prenant cette fois ci soins de ne pas faire grincer son siège sur le sol, et se dirigea vers Vincent.

- Le Trident ne sait pas où est notre planque. Mais, dans les prochains jours, je vais m'atteler à le rendre plus sur. Une bonne cache pour le fric et la production, ce sera facile ; pour le matériel... ce sera plus compliqué.

- Tu as entendu Jeanne, hein ? Je n'sais pas si je t'ai déjà parlé de Marie... En bref c'était une prospectrice en freelance, je l'ai payé pour récupérer du matos médical dans une clinique ; plus de nouvelles alors j'envois un gars de confiance : Axel. Il la retrouve dans la clinique, une histoire d'accrochage avec des mutants enfaite, mais une fois tout les deux sortis, Marie décide de doubler Axel en le laissant... sur place et en récupérant le matos.
J'ai compris qu'il y avait une couille assez rapidement, Axel est venu me confirmer, et j'ai foutu un collier à Marie pour ensuite la revendre à cette négrière.

Si le Trident remonte jusqu'à Marie, ils auront le nom d'Axel Courtain. Par chance il vient de déménager de Métrop' pour le Louvres. Ça leur prendra donc beaucoup plus de temps, peut être même qu'ils ne remonterons pas jusque là.
Marie a aussi mon nom, et là où je traine : le bar des immondices.
Mon avis ? Envois quelqu'un, pourquoi pas ta tueuse ? aller à la ferme où Marie a été vendue comme esclave, voir si elle y est encore. Si elle est là bas, il faudra la faire taire pour de bon évidement.





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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 19:04

La tenancière du bordel n'avait pas semblé plus outrée que cela de la mort de la rousse. Il faut dire que dans de nombreuses cultures occidentales, et malgré l'apocalypse, il subsistait envers les roux un certain mépris mêlé d'une certaine crainte. Certains les disaient posséder par le démon. Lointaines légendes se perpétrant depuis des millénaires, depuis cette désormais si lointaine époque inconnue de tous, où les prêtres condamnaient au bucher des celtes, païens et païennes, aux cheveux roux, sous des prétextes farfelues de possessions démoniaques et d'absences d'âmes, qu'ils démontraient en désignant la couleur de cheveux des roux, semblables aux Feux de l'Enfer.

Mais là, pas de feux de l'enfer se déversant dans la pièce. Pas de vengeances infernales. Juste une douche de sang. Et ça n'avait pas eu l'air de déplaire à Mademoiselle Baiqueur, qui après avoir appelé au calme, se tortilla suavement dans une fausse innocence qui lui donnait un air véritablement fêlé. Mais aussi partiellement excitant, il fallait le reconnaître, bien que la situation ne s'y prêtait pas.

Le Saint n'avait toujours pas appris l'anglais, mais il lui semblait que l'étrangère se montrait compréhensive. Elle reconnaissait que l'acte du Saint n'était pas criminel, mais purement professionnel, et le Saint lui en fut reconnaissant. Elle-même se montrait professionnelle, malgré sa personnalité dérangeante et dérangée.

« Tu me la laisses. Elle douée avec un flingue ... peut être douée au lit, mais je peux l'employer ... Si Miss Jeanne veut bien ... Non ? »


La malheureuse "Miss Jeanne" ne semblait pas vouloir. Elle était encore tétanisée par la violence de l'acte, sans avertissement, tir de somation, ni mise en garde. Elle aurait peut-être voulu que le Saint eut une quelconque éthique ?
D'un geste vague de la main, le Saint signifia à son associée, chaude comme la braise, qui venait ronronnait contre lui, qu'il se foutait pas mal de ce que Jeanne pouvait devenir entre ses mains. Une pute, une esclave sexuelle, une employée, un macchabée ... Le Saint n'en avait cure, du moment qu'elle était rendue inoffensive.

« Tu veux te rendre utile, nettoies moi ces saletés veux tu ? »

Le comique de service s'approcha avec sa tête de clown triste. Le Saint le topa en chemin, prit le paquet de cigarettes qui dépassait de la poche de sa chemise, lui en taxa une, puis remit le paquet à sa place avant de le laisser retourner à sa besogne, sans même un remerciement.
Sans être particulièrement d'une nature bipolaire, la rencontre de ce pépin par cette belle après-midi, le meurtre de sang-froid qu'il venait de commettre, et la façon qu'avait Emily de se frotter contre lui, avait fait ressortir sa personnalité la plus maussade et froide.

Le Saint alluma sa cigarette et resta en retrait, son visage dur comme la pierre, tandis que la goule interrogeait la "Miss Jeanne". A la fin de l'interrogatoire, le Chimiste vint à la rencontre du Saint.

« Le Trident ne sait pas où est notre planque. Mais, dans les prochains jours, je vais m'atteler à le rendre plus sure. Une bonne cache pour le fric et la production, ce sera facile ; pour le matériel... ce sera plus compliqué.
- J'te laisse régler ces détails là. Merde ... la petite salope nous en aura pas appris tant que ça au final, commenta t-il en jetant d'une pichenette son mégot dans un cendrier - mais le mégot tomba à côté et roula par terre sans que le Saint ne s'en préoccupe - C'est qui cette Marie, au fait ?
- En bref c'était une prospectrice en freelance, je l'ai payé pour récupérer du matos médical dans une clinique ; plus de nouvelles alors j'envoie un gars de confiance : Axel. Il la retrouve dans la clinique, une histoire d'accrochage avec des mutants en fait, mais une fois tout les deux sortis, Marie décide de doubler Axel en le laissant... sur place et en récupérant le matos.
J'ai compris qu'il y avait une couille assez rapidement, Axel est venu me confirmer, et j'ai foutu un collier à Marie pour ensuite la revendre à cette négrière.
Si le Trident remonte jusqu'à Marie, ils auront le nom d'Axel Courtain. Par chance il vient de déménager de Métrop' pour le Louvres. Ça leur prendra donc beaucoup plus de temps, peut être même qu'ils ne remonterons pas jusque là.
Marie a aussi mon nom, et là où je traine : le bar des immondices.
Mon avis ? Envoies quelqu'un. Pourquoi pas ta tueuse ? Aller à la ferme où Marie a été vendue comme esclave, voir si elle y est encore. Si elle est là bas, il faudra la faire taire pour de bon évidement. »


Ça pour du topo, c'était du topo. Le Saint resta silencieux, écoutant attentivement ce que lui expliquait son acolyte. A la fin, il arriva aux mêmes conclusions que lui : il devait faire abattre Marie. Et la belle Elise allait peut-être pouvoir servir.

« J'pensais à la même chose, vieux tas d'chaires mortes. J'vais mettre un contrat sur sa gueule, à cette nana. Est-ce que t'aurais l'adresse de la ferme où elle a été vendue ? Ou au moins un secteur ? Un nom de personne par qui commencer pour remonter jusqu'à elle ? Si on prépare le truc d'façon carrée, on gagnera du temps. »

JC qui était à côté, et écoutait d'une oreille attentive et discrète, releva la tête en affichant son sourire con, tenant dans sa main gauche de petits bouts d'os ensanglantés.
« Eyh, j'veux bien l'faire moi ! Ça paye bien ?
- Toi, loustique, t'as pas les oreilles dans ta poches, hein ? Gaffe, ça pourrait devenir le cas, menaça le Saint, acerbe. Mais pourquoi pas, songea le Saint qui se disait qu'en l'employant, on le garderait mieux à l’œil qu'en le laissant libre. C'est d'accord. Tu marches avec moi. Finit de nettoyer, et j't'emmène après. Et oublie pas de tout mettre dans un grand sac pour Mademoiselle Baiqueur ! »

Il jeta un regard complice à la ronronnante sadique, émoustillée par tant de sang. Le même caractère d'excitée sadique et sanguinaire que sa tueuse.

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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 14:17

La maquerelle écouta d'une oreille attentive le discours de la goule, ce qui lui demandait un  effort incroyable de concentration, après tout, son âme créatrice était captivée par les restes fumants d'Isabelle. Pas facile, quoique, dans la vie d'une maquerelle sauté, rien n'était fastoche, non? Tandis que le squelette ambulant tirait sur sa clope, la maquerelle fila au bar, son bar, résista à l'envie de s'engager dans une relation sexuel non protéger avec le mobilier taché de sang, et agrippa une bouteille de vieux pinard. Elle, femme sophistiqué quel était, vouait une haine à ce liquide rouge, probablement due à une gueule de bois dans un lointain passé, mais cela importait peu pour le moment. Elle avait un entrevue à faire passer.

Elle fit un petit clin d'oeil au duo de dealer, avant d'aller ce poser le cul sur la table, décidément, elle devait avoir une phobie des chaises, et de tendre la bouteille de pinard à la pauvre femme terroriser. Baker voulait détendre l'atmosphère, et lui offrit un semblant de sourire chaleureux, ce qui, avec sa grimace écossaise, eu plutôt l'effet contraire. Essayer de rassurer une gamine en lui montrant des photos de son chien éviscérer, et vous auriez le même résultat.

-C'mon..boit. Toi besoin relaxer..non?

Elle ricana, la situation étant définitivement trop hilarante selon elle. Jeanne était à sa  merci, à sa merci pour assouvir toutes ses idées tordues et plus ou moins agréable en général. La maquerelle était une femme ingénieuse quand il était question de souffrance humaine, mais la maquerelle avait plus qu'une idée. La violence psychologique, c'était un terrain des plus sympa à explorer, non? Jeanne s'aprettait à dire un mot de protestation, quand la télé de service la coupa net.


-Now..Now..J'ai offre pour toi. Plusieurs offres. Suis gentille, non?  J'ai plein idées avec toi dans le future.. Toi être femmes pleins de ressources..et moi j'aime femmes avec ressources.Je offrir toi position dans mon établissement.  Laquelle..surprise..

Un joli rictus démentiel s'était installer sur ses traits, une lueur inquiétante mettant de la vie dans son regard. Elle se délectait devant l'incompréhension de son interlocutrice, devant sa peur.

-Mais...if you want..Si tu essaye de fuir..moi être encore triste..je t'aime Jeanne. Comme j'aime Isabelle..je devoir assurer de toujours m'avoir à mes cotées..alive or dead. I don't really care.


Son message étant passer, la maquerelle gueula à deux gardes d'escorter Jeanne dans une chambre à l'écart. Elle avait des inviter après tout, et elle souhaitais laisser son offre et sa menace mijoter un peu. Elle imaginait déjà le corps de Jeanne et d'Isabelle immortaliser dans une levrette des plus mauvais goût. Après tout, elle avait de la place dans le lobby.


La maquerelle repris sa place contre le corps froid du dealer et lui murmura à l’oreille, dans un français massacré avec soin.

-Toi vouloir tuer une dame..J'aime tuer les dames..Je besoin m'amuser..et nous partenaires..non..Je veux corps..

Une offre aussi abordable que celle là, impossible à ignorer, encore moins de refuser. La maquerelle espérait que l'homme donne son accord, après tout, comment ferait telle pour évacuer toute cet énergie qui l'habitait? En jouant au poker?
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MessageSujet: Re: Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.   Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés. I_icon_minitime

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Des Anges Déchus, Dopés, Démembrés.

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