Comme l'avait suggéré Elise, pour étancher sa faim, rien n'était plus logique, quand on avait pas de quoi manger, de se rendre dans un endroit qui vendait de la nourriture. Elle connaissait une espèce de boulangerie pas très loin. Quand elle lui avait proposé de braquer le commerce, pour plus de rigolade, le Saint n'avait pas pu refuser, évidemment. D'abord, parce qu'il était déficitaire par rapport à la recette qu'il devait ramener sur la semaine, et n'avait donc aucune envie de dépenser ne serait-ce qu'un anneau pour manger ; et ensuite, parce que la proposition en elle-même, le braquage de cette bicoque en compagnie de la sensuelle et violente Elise, était des plus excitante.
Le saint l'avait regardé déchirer une partie de son t-shirt noir et usé, réduisant en lambeaux le vêtement pour se confectionner un masque lui couvrant les yeux. Les trous laissaient entrevoir une poitrine serrée dans le t-shirt sans doute un peu trop petit. Il remonta son regard, alors qu'elle terminait d'attacher le bandana. Elle ressemblait à l'une de ces super-héroïnes, comme celles qu'on pouvait trouver dans les vieilles bande-dessinées. Son masque lui barrant le visage, ne laissant voir que ses yeux et sa bouche aux lèvres pulpeuses, son perfecto usé tombant sur ses épaules, ses vêtements déchirés laissant entrevoir ses atouts ... Indéniablement, elle rayonnait de sexualité et de mystère. Le Saint la vit d'un coup toute différente. Elle lui tendit un bandeau, pour qu'il se confectionne lui aussi un masque de tissu. Il joua le jeu.
Enfin, ils arrivèrent près de l'entrée de métro de l'Avenue Henri Martin. La boulangerie était par ici. Il manquait des lettres à l'enseigne, et la vitrine de droite était brisée, réparée sommairement avec plusieurs épaisseurs de planches cloutées les unes aux autres. Il n'y avait personne dans la rue à ce moment là. La sortie du métro était déserte. Le dealer sortit quatre pilules d'ecstasy de sa sacoche, et les avala d'une traite. Pas ça qui comblerait sa faim, hélas. Maintenant, il fallait y aller.
Le Saint entra dans la boutique, suivi d'Elise. Une petite clochette sonna, signalant leur présence. Il n'y avait personne dans le magasin, mais un vieux transistor diffusait une musique de la musique d'avant-guerre. Le comptoir était très usé, mais on voyait que le personnel tentait de garder le lieu le plus propre possible. Dans les bacs, il y avait quelques pains ronds qui traînaient. En les voyant, le saint ressenti à nouveau la faim terrible qui le tenaillait.
Comme personne n'arrivait, le Saint passa derrière le comptoir, et s'approcha de la porte qui donnait sur l'arrière-boutique. Enfin, porte est un grand mot, puisqu'il n'y avait pas de porte. Seulement l'encadrement de la porte et un rideau qui faisait sans doute office de cache-misère. Le Saint regarda la caisse enregistreuse qui était sur le comptoir, avec une certaine avidité.
" Eh ho ... Y a quelqu'un ? " lança le toxico affamé, qui attendait, tout près de la porte, son couteau à la main. " Voilà, voilà ! J'arrive ! Une seconde ! J'arrive ! "
Derrière le rideau, il lui sembla que l'on s'affairait. il entendit quelques chose de métallique tomber par terre, et d'autres bruits. C'était un maladroit, ce boulanger.
" J'arrive, je suis là. "
Le rideau s'écarta et laissa entrer un boulanger ventru au crâne dégarni par les ans. Avant même qu'il n'ait eu le temps de faire un pas en arrière, le Saint était passé dans son dos et appliquait avec fermeté son couteau sur la carotide du commerçant.
" Avance, passe de l'autre côté du comptoir. Allez, bouge, gras-double. "
Il accompagnait le mouvement du boulanger, dont les yeux écarquillés et la voix muette en disant long sur ce qui passait actuellement dans sa tête. La super-héroïne qui lui faisait face avec son flingue braqué sur lui devait la terroriser, et cette lame sur son cou tenu par un homme qu'il n'avait pas eu le temps de voir devait être tout aussi terrifiante.
" Tu penses à tes gosses ? T'as des gosses, gros tas ? J'dis ça parce que t'as l'air d'attendre un gosse. T'es pas enceinte ? RÉPONDS, CONNARD. - Je ... Non, non ... J'ai pas de gosses ... - A genou devant ma copine, allez. Et les mains sur ta tête, crâne d’œuf. "
Il s’exécuta sans traîner, levant ses mains tremblantes au-dessus de sa tête. Il semblait être sur le point de craquer et de fondre en larmes. Il devait sentir sa vie qui arrivait à sa fin. Pour une bête histoire faim insatiable.
" Très bien. T'as des collègues ? Il reste du monde dans la boutique ? DIS-LE OU TU CRÈVES ! "
Il balbutia une réponse négative pitoyable. Le Saint ne le croyait pas.
" Garde-le, je vais voir derrière ... "
Le Saint repassa derrière le comptoir, ouvrit le rideau, et passa dans l'arrière-boutique. Il disparut quelques instants. Il y eut des bruits de placards qu'on ouvre et qu'on ferme. Le Saint cherchait partout. Et puis Elise put entendre les cris d'une femme.
" TA GUEULE ! FERME TA PUTAIN D'GUEULE ! BOUGE ! DANS LA BOUTIQUE, ALLEZ ! "
Le rideau laissa passer cette fois une jolie jeune fille aux long cheveux noirs attachés dans le dos, mais dont la beauté était atténué par la grimace de tristesse qui formait un masque sur son visage larmoyant.
" Eyh, gros tas, lança le Saint à la cantonade, regarde qui on a trouvé ? Moi qui croyait que t'étais seul ! C'est vilain de pas faire participer tout le monde ! A genou avec le gros, toi aussi, allez, et les mains sur la tête, gamine. "
Le gros boulanger fondit en larmes, dans un sanglot pathétique, qui n'éveilla aucune compassion chez le toxicomane.
Dernière édition par Saint Vincent de Räzell le Lun 18 Nov 2013 - 20:34, édité 1 fois
Age IRL : 33 Ville IRL : Cherbourg Inscription : 28/08/2013 Messages : 99 Elise Follies
Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 18 Nov 2013 - 0:54
Elle était belle. Pas que sa plastique soit belle, encore que, mais elle était belle parce qu'elle rayonnait de folie. En fait, elle était en train de se percher, et ça libérait ses bas instincts. Elle avait faim, elle aussi, mais pas de la même manière. Son esprit réclamait le jeu, son corps respirait la luxure, et sa folie désirait le sang. Son corps se mouvait, coincé dans ses fringues, bien que le découpage du t-shirt n'en ai libéré un peu de pression. Le moment était parfait, le plan était inexistant, et ils étaient là, deux super-héros super-vilains, prêts à dévaliser la pauvre boutique qui n'avait rien demandé à personne. Bonnie & Clyde, version post-apo. Une merveille cinématographique, si un jour on adaptait leur histoire.
Ils entrèrent plutôt calmement dans la boutique, la clochette résonnant dans le vide. Il n'y avait personne. Bien sûr ils auraient pu prendre le pain, et partir. Qui les auraient arrêtés ? Le temps que le gérant sorte de son arrière-boutique, ils auraient déjà été loin. Mais il aurait manqué l'adrénaline, ce doux frisson dans ses veines, sentir la peur dans la sueur d'un homme, voir ses yeux implorer, le léger tremblement dans sa voix... Et puis en plus les masques auraient servis à rien, et elle aurait détruit son t-shirt pour rien. Hors de question.
D'un geste de la main, elle envoya Eliott s'asseoir dans un coin de la pièce. Elle n'avait pas besoin du molosse pour l'instant. Il servirait peut être plus tard, ou alors elle lui fournirait un repas, encore qu'après son lapin dans les bois, il n'avait peut être plus très faim. Pendant ce temps là, le Saint avait lancé un appel, auquel il avait obtenu réponse. Ainsi entra le boulanger, ou plutôt la caricature du boulanger, le genre de type qui doit passer plus de temps à se goinfrer et picoler qu'à vendre son pain. Elle lui fit un sourire franc, et l'homme sembla apeuré. Pourtant elle n'avait pas l'impression d'être terrifiante. Et en un éclair, son compagnon avait saisit le boulanger et lui appuyait sa lame sur la gorge. Il lui fit traverser la boutique, et venir s'agenouiller devant Elise. Et là, elle commençait à se sentir bien. Puissante, dominante. Elle en aurait presque rougie.
Vincent lui demanda s'il y avait encore du monde dans la boutique, mais ne sembla pas convaincu par la réponse. Aussi il disparu dans l'arrière boutique. Elise s'accroupit devant le boulanger, doigt sur la gâchette, canon pointé vers son bide. Les yeux rivés dans les siens, son visage paraissait presque angélique, si ce n'était le tissu qui barrait ses yeux, ne révélant que leurs iris bleu-verts.
- T'as peur, vieux con ? Tu sais, mon copain, c'est pas un gentil... Si tu lui a menti, ça va mal aller...
C'est alors qu'elle entendit hurler dans l'arrière boutique, et que Vincent revint avec une très belle petite, qu'il fit venir s'agenouiller à coté de l'autre. Elise murmura un « Désolée » quand son sourire annonçait le contraire. Elle se redressa, et s'approcha de la jeune femme. Elle s'y abaissa à son tour, et fit glisser son index sur la joue tremblante, où elle vit même rouler une larme. Tout en elle frissonnait d'excitation...
- C'est ta fille, mon gros ? Ou ta femme ? Non... Bien trop jolie pour être ta femme. C'est ta gamine, ou ta pute... Elle est plutôt bien faite, et je m'y connais...
Ses yeux glissèrent de la joue à la gorge, et ses doigts suivirent. Elle tira son couteau de sa botte, et fit glisser la lame sous le premier bouton du chemisier de la jeune femme... Elle les fit sauter, un par un, jusqu'à dévoiler la lingerie de l'acolyte. Elle jeta un coup d'oeil à Vincent, ne cherchant pas son approbation, lui transmettant juste son excitation. Elle rayonnait littéralement, faisant vibrer l'atmosphère de la pièce, se délectant de chaque odeur, de chaque regard, de chaque souffle... Enfin elle libéra la poitrine de la gamine, et fit glisser sa main sur la blanche peau douce. Elle tourna le regard vers le boulanger.
Pendant que mon copain s'occupe de délester ton commerce de ton argent et de ta bouffe, on va jouer à un jeu d'accord ? Lève toi, et enlève ton futal.
Son sourire était devenu juste vicieux, et pervers, et elle tira la langue, pour venir effleurer le bout du téton de l'inconnu, ce qui la fit frissonner de peur, et peut être autre chose... Elle leva délicatement son couteau, pour le montrer au boulanger.
- On va y aller crescendo, on te fera même participer. Mais attention, le défi arrive... Si tu bandes, mon con... Je te la coupe.
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Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 18 Nov 2013 - 15:57
Le Saint masqué avait déjà mis sur le comptoir tout les petits pains ronds qui traînaient dans le bac, lorsque Elise commença à dévêtir la jeune fille impuissante. Ni le boulanger ni l'adolescente ne disaient quoi que ce soit, sanglotant misérablement et silencieusement.
Le Saint s'arrêta un moment derrière le comptoir, et la regarda faire. Il se mordit l'ongle du pouce en regardant la scène, avec un air obsédé. Son imagination commençait à formuler des fantasmes inavouables en voyant ce spectacle éro-sadique.
- On va y aller crescendo, on te fera même participer. Mais attention, le défi arrive... Si tu bandes, mon con... Je te la coupe.
Le Saint lâcha un petit ricanement amusé. Heureusement qu'il n'était pas à la place du gros tas avec qui Elise jouait, auquel cas, il aurait eu beaucoup de soucis à se faire. Revenu à la réalité, il passa à nouveau dans l'arrière-boutique, alors que le transistor crachait une nouvelle chanson grésillante.
Dans l'arrière-boutique, il fouilla à nouveau partout. Il trouva un bidon de lait de brahmine, un autre rempli d'eau, et de la farine dans un sac de toile de dix kilos à moitié plein. C'était très probablement les seuls ingrédients que le boulanger utilisait pour faire son pain, car il n'y avait nul part de levure, ni quoi que ce soit d'autre. Il trouva, cela dit, un revolver chargé qui traînait sur un coin de plan de travail. Il le prit dans sa main squelettique et le regarda d'un air circonspect, se repassant en tête le braquage. Si la petite pute avait eu le cran de s'emparer de l'arme pendant qu'il amena Gras-Double dans la boutique, lorsqu'il serait revenu, l'histoire aurait pu tourner bien différemment. Le Saint s'interrogeait toujours sur la chance et le destin. Il se demandait toujours quand l'un devenait l'autre. Tout ça était tellement étrange et échappait tellement à sa compréhension, qu'il ne pouvait s'empêcher de chercher à comprendre.
Mais l'heure n'était pas à la thèse. Il glissa le revolver, après avoir vérifié la sécurité, dans sa ceinture, puis il ramena les ingrédients un par un dans l'entrée du commerce, supposant qu'Elise trouverait de quoi s'amuser avec ça. En tout cas, si elle ne trouvait pas, lui avait déjà des idées, et il se délectait d'avance des humiliations qu'allaient recevoir la pauvre adolescente impuissante qui s'était caché dans un placard.
Chaque fois qu'il revenait dans la boutique, il voyait Elise laisser son excitation s'exprimer de plus en plus fortement, son couteau à la main. Il força la caisse-enregistreuse, et en retira quelques billets en francs - qui disaient du boulanger qu'il commerçait avec le FNF - et une quarantaine d'anneaux. Maigre somme, mais toujours mieux que rien, pensa t-il en mettant la monnaie dans sa besace, sans prendre la peine de la ranger.
Il sauta par-dessus le comptoir pour s’asseoir dessus, et jouir du spectacle des deux otages à genoux lui tournant le dos pendant que Super-Elise s'amusait avec eux. Il tendit la main pour attraper un petit pain, et croqua dedans. Il était aussi dur que de la pierre. Sans levure, ni sel, ni poivre, et surement trop cuit, le pain n'était rien de plus qu'un biscuit sans goût. Il cracha le pain humidifié par sa salive sur le crâne dégarni du boulanger.
" C'est quoi cette merde ?! Tu vends ça à des gens ? Putain, mais tu devrais payer les gens pour qu'ils le mangent, enculé ! "
Il sauta du comptoir et dans un geste violent jeta le pain rond dans la tête du boulanger. L'impact provoqua un bruit sourd, comme si on venait de lui balancer une bûche de bois dans la tête. Le pain fit une arabesque aérienne dans la boutique et retomba bêtement sur le sol comme une pierre. Le Boulanger, lui, avait lâché un cri de douleur et s'était penché en avant sous la violence du choc.
" Heureusement qu'on t'voles, sinon, ce s'rait toi qui nous aurait volé avec ta merde. "
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Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 18 Nov 2013 - 22:21
Elle se mordit les lèvres, et saisit délicatement le sein délicat de sa main libre, et fit glisser du bout de la langue et des lèvres le téton dans sa bouche, pour le suçoter avec gourmandise, tout en jetant un œil à Vincent qui partait dans l'arrière boutique. Il lui laissait carte blanche. Tant mieux, elle avait envie de s'amuser.
La jeune fille sursauta lorsque les dents de la psychotique firent rouler cet endroit sensible. Elle attrapa son poignet, et le posa sur sa propre poitrine, légèrement dressée par l'excitation que lui apportait la peur qu'elle sentait vibrer dans l'air. Un regard en coin vers le boulanger, pour apercevoir qu'il détournait le regard. Aussitôt, Elise grogna légèrement. Il avait ordre de les regarder, et elle y tenait. Son regard glissa le long de son torse, tout en suçotant, comme un enfant qui têterait distraitement, pour arriver à son bas-ventre, et elle ne pu s'empêcher de réprimer un rire. Si le gérant était ventru et imposant, il y avait d'autre chose qu'il ne devait pas être bien fière d'exhiber... Elle lâcha son nouveau jouet, et laissa courir sa langue sur la gorge de sa victime, pour venir prendre sa bouche avec passion, et se demanda si elle n'y prenait pas plaisir, étant donné que ses doigts jouaient légèrement sur son t-shirt.
Elle se recula, et un sourire pervers éclaira son visage. Doucement, elle saisit la jeune femme par la main, et la fit se lever. Elle la guida, jusqu'à s'approcher du boulanger, et la fit s'agenouiller à nouveau. Puis, elle s'accroupit, et vint murmurer quelque chose à son oreille. Et la jeune femme se mit à pleurer, de long sanglots, et sa voix qui s'éleva, entrecoupée de hocquets particulièrement agaçants.
- Mais.... Mais c'est mon Papa...
- T'as raison... Tu sais quoi ? Ben je m'en fout. J't'ai dit de faire un truc...
Soudainement, elle appuya le canon du Churchill sous son menton, l'enfonçant légèrement dans les chairs fragiles et innocentes. La gamine tremblait, elle avait très bien compris que la psychotique ne rigolait pas, et qu'elle était bien capable de tirer si elle ne faisait pas ce qu'elle voulait.
-... Alors tu le fais.
La jeune femme entrouvrit la bouche, et approcha son visage du sexe flasque de son père. Son dégoût se lit sur son visage, tandis que le boulanger détourne le regard, et le visage d'Elise s'illumine de lumière malsaine et d'excitation vicieuse.
- C'est quoi cette merde ?! Tu vends ça à des gens ? Putain, mais tu devrais payer les gens pour qu'ils le mangent, enculé !
Alors que ses lèvres venaient de rencontrer le cylindre de chair, la voix du Saint avait claqué dans la boulangerie, et le gérant avait crié de douleur, tandis que le pain finissait sa course un peu plus loin.
*PAN*
Elle avait été surprise, putain. Et dans un reflexe à la con, son doigt s'était contracté. Le cri qui suivit le cri de douleur la transperca de part en part. Mais contrairement aux gens normaux, il ne lui fit pas peur. Non. Il l'excita encore plus, réveillant en elle une bête qu'on ne soupçonnait pas. Le corps de la boulangère tomba sur le sol, n'étant plus retenu par les jambes de son père qui avait reculé sous le choc. Bien évidemment, le fait que sa tête ait éclaté avait éclaboussé pas mal, et la joue d'Elise était constellée de goutelettes de sang, le rouge tranchant avec la blancheur de sa peau.
- T'as cassé mon jeu...
Etrangement, la voix qui s'était élevée n'était ni menaçante, ni énervée. Non, elle était boudeuse. Une enfant à qui on avait retiré son jouet, et qui était décue. Il fallait qu'elle se venge. Pas sur Vincent, c'était presque un ami, une connaissance du moins. Elle jeta un coup d'oeil à la jeune femme, enfin ce qu'il en restait. Rien d'amusant là bas. Quoique Meph aurait pu en faire quelque chose, mais elle préférait s'occuper des vivants d'abord... Alors...
Ses yeux, empreints de folie, se tournèrent vers le boulanger. Et avant qu'il n'ai eu le temps de bouger, ses dents étaient plantées dans la partie la plus précieuse de son anatomie, qu'elle s'appliquait à déchirer, chair par chair...
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Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 18 Nov 2013 - 23:28
La détonation avait claqué, sèche et sans appel, dans une giclée de sang qui avait copieusement arrosé Papa Gras-Double, Super-Elise, et Super-Saint-Vincent.
Le Saint râlait contre le prix du pain et sa qualité, comme s'il ne s'était rien passé, mais il y avait un sifflement persistant dans ses oreilles, et il entendait tout comme s'il avait la tête plongé dans l'eau, même sa propre voix. Saloperie d'armes à feu. C'était pour ça que le Saint n'en utilisait pratiquement jamais.
Il vit Elise articuler des mots avec sur le visage un air réprobateur, mais il n'entendit pas. Il pesta encore, cette fois sur Elise, prétextant qu'il n'entendait plus rien à cause d'elle. Puis elle plongea sur le boulanger et commença à lui arracher le ... enfin la ... vous savez quoi. Enfin, elle lui arrachait avec les dents. Le Saint fit une grimace douloureuse. Là, il souffrait vraiment pour lui. Le boulanger hurlait si fort que même avec cette impression d'entendre de loin, le Saint pouvait entendre pleinement son cri de douleur.
Le boulanger attrapa la psychotique par les cheveux et essaya de lui faire lâcher prise en la tirant et en la battant. Eliott, le chien, voyant sa maîtresse maltraitée, sauta sur l'homme et lui attaqua le visage. L'ouïe de Saint-Vincent revint d'un seul coup, puissante et forte. Il observa une seconde de plus la scène du boulanger sur le dos, se tortillant comme un rad-poisson sur la berge, pendant que le chien arrachait des morceaux de son visage à pleines dents et que sa maîtresse tranchait la virilité flasque du gros bonhomme avec autant de sauvagerie que son animal. Cette seconde écoulée, il se joignit à la mêlée et plongea sur le boulanger en lui enfonçant à plusieurs reprise son couteau entre les côtes et dans les tripes.
Les hurlements n'en pouvaient plus de se répéter dans un infernal écho, jusqu'à ce qu'ils prennent finalement fin.
Le Saint se releva. Le chien cessa de défigurer l'homme, dont les joues, le nez et les lèvres avaient disparues, laissant voir ses dents et ses os dans un sourire aussi large que macabre. Ses yeux morts étaient révulsés. Son flanc droit était maculé de sang, s'écoulant longuement dans une flaque grandissante qui abreuvait le parquet assoiffé. Avec satisfaction, le Saint compta treize coups de couteaux allant de la troisième côte en partant du bas jusqu'à sa hanche. Il n'y avait pas été de main morte, lui non plus. Il avait libéré sa tension et sa rage et y avait pris un plaisir malsain, presque sexuel. Enfoncer à plusieurs reprises son couteau dans le corps gras de ce tas de merde était presque aussi orgasmique qu'enfoncer son épée dans une prostituée avec de grands va-et-vient. Elise aussi se releva, se mettant debout à côté de leur oeuvre, et recracha la saucisse flasque et sanguinolente qu'elle avait fini par réussir à trancher. Elle s'écrasa sur le sol, mollement, dans un bruit humide. Du sang descendait du menton de la prostituée psychotique jusque sur sa poitrine, lui faisant une abominable et sauvage peinture de guerre. On aurait pu croire qu'elle était Malebranche. Le Saint lui fit un sourire complice, puis recula de quelques pas pour avoir une vue d'ensemble sur les cadavres.
Toute cette aventure lui avait ouvert l'appétit. Il prit un petit pain rond sur le comptoir et le tint respectueusement devant lui, comme on tient son chapeau à un enterrement. C'était en prévision du repas qu'ils allaient faire ensuite. Mais pour le moment, il contemplait cette oeuvre brute, dans un silence religieux.
C'est à ce moment là, alors que le Saint contemplait ce beau tableau, cette nature morte, d'une fille à la tête arrachée allongée sereinement et sans vie sur les jambes de son père mutilé et défiguré, que la clochette sonna. Le Saint tourna immédiatement son regard dément vers la porte.
Une femme, blonde, la trentaine, venait de l'entrouvrir et resta bête à l'entrée de la boutique, devant cette scène d'horreur. Deux corps, du sang sur le sol et les murs, un rad-caniche qui grogna en dévoilant des crocs ensanglantés, une femme au visage peint en vermeil, et un mort-vivant aux yeux déments qui la fixait sans ciller.
Elle s'enfuit en courant et en hurlant.
" Putain ! "
Le Saint s'élança dans l'ouverture vers l'extérieur avant que la porte ne se soit refermée, et courut à sa suite. Elle se dirigeait en courant comme si elle avait le Diable sur les talons - ce qui était le cas - vers l'entrée du métro, à quelques dizaines de mètres. Elle n'était déjà plus qu'à cinq mètres de la grille, et le Saint ne parvenait pas à la rattraper. Il jeta son petit pain.
Pleine tête.
La fille tomba au sol, déséquilibrée. Le Saint n'arrêta pas sa course et arrivé à un mètre d'elle, lui sauta lourdement dessus, son coude osseux en avant. Quand il se releva, elle était inconsciente. Il alla jusqu'à son petit pain, trois mètres plus loin, le ramassa, et le regarda avec intérêt. Puis il tira le pistolet qu'il avait volé de son caleçon.
Il regarda l'un, puis l'autre, puis l'un, puis l'autre.
Étrange, les décisions qu'on pouvait prendre quand on était dans le feu de l'action ...
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Sujet: Re: La Faim du Monde Mar 19 Nov 2013 - 14:14
Une véritable orgie de violence. Le sang giclait, le bruit des chairs découpées et déchiquetées résonnait dans la boutique. Bon sang, ce qu'elle prenait son pied. Enfin, le morceau de chair de détacha du corps désormais inerte, et tout trois se reculèrent, pour observer le tableau peint au sol. Là, le corps du boulanger, défiguré par les crocs du chien, émasculé par les dents d'Elise, et percé par la lame de Vincent. Et à coté de lui, leurs flaques de sang se rejoignant comme une dernière étreinte romantique. Ouais, ça lui plaisait bien. Elle en aurait presque envie de de foutre à poil et de baiser sauvagement dans les tripes étalées au sol.
Seulement, la clochette sonna. Elise fit volte-face, de la même manière que son chien. Ses yeux fous étaient écarquillés, le sang perlant le long de son menton, pour goutter sur sa poitrine, le t shirt s'étant déchiré un peu plus dans la bataille. La bête à ses pieds présentait ses crocs encore ensanglantés, la bave rougeâtre claquant son poitrail et dégoulinant jusqu'à ses pieds. Visiblement affolée, la blondasse qui vient d'entrer semble d'abord choquée, et même si Elise en a l'habitude, elle comprend qu'un tel spectacle puisse choquer de tant de beauté, éblouir des yeux non-habitués.
Sauf que soudain, elle se retourne, et se met à courir en hurlant. Le Saint lance un « Putain » et s'élance à sa suite. Une demi-seconde de réflexion plus tard, et la psychotique s'élance à leur suite. Bordel, c'est qu'ils courent vite ces cons ! Enfin, l'intrus s'arrête net, et tombe au sol. Sur le coup, elle ne comprend pas. Et puis elle se rend compte que Vincent n'a utilisé que son arme préférée, apparemment, les petits pains du boulanger, visiblement plus durs que de la roche, pour faire de tels dégâts.
Il tire alors un pistolet, et son regard semble glisser de la blonde au pain, comme s'il ne comprenait pas pourquoi il avait utilisé cette denrée alimentaire à l'impact plus qu'aléatoire, plutôt que le flingue.
Elise posa sa main sur son front, et la secoua légèrement, visiblement dépitée. Puis elle murmura, à l'attention du chien :
- Finis le travail.
A nouveau, le chien se fit un plaisir de mettre les chairs en lambeaux... Là. Personne ne la reconnaitrait...
- On y va. On récupère nos affaires, et on bouge, faut pas qu'on reste dans le coin... On va avoir de gros ennuis sinon... Prend la tête, je te suis !
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Sujet: Re: La Faim du Monde Ven 22 Nov 2013 - 14:39
Le radcaniche enragé fonça à nouveau sur la malheureuse victime qu'il mit littéralement en pièce. Le Saint eut une grimace de dégoût. Décidément, c'était plus fort que lui, il n'appréciait pas ces bêtes là ...
" On y va. On récupère nos affaires, et on bouge, faut pas qu'on reste dans le coin... On va avoir de gros ennuis sinon... Prend la tête, je te suis ! "
Le Saint se rua jusqu'à la boulangerie, enfourna un peu de pain dans sa sacoche déjà bien remplie, en prit un autre qu'il se cala sous l'aisselle, et puis ils se remirent à courir à travers les rues, les décombres, les carcasses de voitures, et les cadavres détroussés.
La course dura sur à peu près un kilomètre cinq cents. Arrivé à cette distance, le Saint, qui soufflait déjà comme une brahmine, ses muscles et son cœur endommagés par les drogues réclamant toujours plus d'oxygène, s'arrêta en allant s’asseoir sur un escalier d'immeuble dont la moitié des murs étaient en ruines. On y entrait comme dans un moulin. Les escaliers en bois étaient gondolés par l'humidité et pourris par endroit.
Le Saint peina pour reprendre son souffle après la course. Il n'avait pas vu dans quelles rues ils s'étaient engagés, et n'avait pas reconnu l'endroit. Il adressa une prière informelle aux Anges pour qu'il ne se soit pas engagé sur le territoire d'un gang de tarés.
Dehors, la nuit commençait à tomber. Et le Saint était toujours affamé. Il avait le pain, mais il s'était tapé des tonnes d'efforts physiques depuis que les tremblements de son estomac l'avait secoué. C'était il y a une heure, juste après avoir attrapé la prostituée dans les fougères.
" On est où ? hhh ... hhh ... Tu sais ? hhh ... "
Le Saint jeta un coup d'oeil circulaire dans la ruine de la bâtisse où ils s'étaient réfugiés. Il n'y avait plus qu'un étage, et on ne pouvait pas vraiment appeler ça un étage, vu le nombre de trous qui composaient le plancher. Le rez-de-chaussé où ils se trouvaient étaient encombrés de gravats des niveaux supérieurs. Le Saint repéra des restes de meubles sons des blocs de bétons, qui ressemblaient désormais plus à du petit bois.
" Est-ce que t'as de l'eau ? hhh ... J'aimerais franchement bien bouffé ... hhh ... "
Il se remit debout, après avoir posé le pain sur la marche à côté de lui. Il commençait juste à récupérer de leur course folle. Il s'avança dans les gravats en soulevant quelques bouts de plaqueau moisis.
" Il faut juste une casserole ou n'importe quoi du genre ... Un peu de p'tit bois ... et de l'eau. Pour ramollir cette merde ... "
Age IRL : 33 Ville IRL : Cherbourg Inscription : 28/08/2013 Messages : 99 Elise Follies
Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 25 Nov 2013 - 19:12
Ouaip, la nuit commençait à tomber sur les Terres. Elle aimait pas ça, la nuit. On voyait pas les silhouettes approcher dans la pénombre. On ne pouvait pas sentir leurs intentions, tout le monde devenait soudainement beaucoup plus méfiant lorsque les ténèbres envahissaient les rues.
Cette folle course semblait avoir éteint sa folie meurtrière. Ses yeux étaient redevenu plus ou moins normaux, son sourire à nouveau doux, et elle avait essuyé un peu le liquide rouge qui tâchait son menton. Elle avait l'air moins sanguinaire, et c'était tant mieux, encore que le sang tranchait avec son aspect angélique, comme un fantôme vengeur.
Elle suivait Vincent, jusqu'à une bâtisse en ruine dans laquelle il semblait décréter que leur camp pourrait s'établir. Et voilà qu'il lui demandait de l'eau. De l'eau. Oui, ça se voyait qu'elle se baladait avec des bidons de flotte nan ? Histoire de prendre une douche de temps en temps. Non mais sérieusement... Et puis maintenant, il voulait faire la cuisine... Nan mais ces mecs alors... Mais bon, la demoiselle était plutôt douce et disciplinée alors bon.
- Hey, Vincent.
Elle attendit qu'il se retourne, et lui balanca sa gourde. En plein sur la gueule, mais elle avait pas vraiment fait exprès. Y'avait pas un grand volume là-dedans, mais au moins assez pour faire ramollir un peu de pain. Elle buvait pas tant que ça, plus chameau que biche en vérité. Désormais qu'elle lui avait trouvé de l'eau, elle allait se mettre en quête de petit bois et d'une casserole.
Le petit bois, ça ne devrait pas être bien compliqué. En général, les tables basses, les placards, les poutres, tout s'était effondré, du coup il y avait pas mal de bois. Elle allait laisser ça à l'homme de la situation. Elle s'occupait de la casserole. Et à force de fouiller les décombres, elle finit par trouver une sorte de petite bassine, peut-être un ancien pot de chambre. Bref, ça ferait l'affaire.
Elle ramena tout ça à l'endroit que le Saint avait désigné en si arrêtant tout à l'heure. Et s'attela à préparer le feu. Ça non plus, elle aimait pas trop, faire un feu comme ça, au milieu de la nuit. Rien de plus dangereux que de montrer sa position avec des flammes et de la fumée qui s'élèverait... Enfin au moins, ce soir elle n'est pas seule, et elle aura moins de mal à se défendre. Encore qu'Eliott soit une sacrée défense quand même.
Elle s'installa au coin du feu, et attendit qu'il vienne s'asseoir à coté d'elle. Il fallait bien avouer qu'un peu de calme, ça faisait franchement pas de mal...
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Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 25 Nov 2013 - 22:40
- Hey, Vincent.
Il tourna la tête. Mauvais réflexe. Il se prit la gourde dans la tronche. Il râla en se frottant le front, puis la ramassa et la posa à côté du petit pain. Enfin, l'heure du repas approchait ... Il avait l'impression de ne pas avoir mangé depuis des semaines entières.
Il farfouilla, et trouva plusieurs bouts de bois pas trop pourris, encore relativement sec. Il empila le tout en un tas grossier, puis reposa ses fesse sur la marche à côté de son repas frugal en attente de cuisson, et commença à ramasser de la mousse grillée et sèche qui poussait un peu partout sur les murs. Il égrena la mousse pour en faire un tapis. Ce sera idéal pour allumer le feu, pensa t-il.
Elise revint avec un pot de chambre cabossé. Pas très orthodoxe, mais le récipient ferait largement l'affaire pour cette soupe. Le Saint alluma la mousse séchée avec son zippo. Il posa les plus petits éclats de bois par dessus, pour que le feu prenne bien par en dessous, puis posa de plus gros bout de meubles.
Il constata satisfait, que son feu prenait bien. Il se releva à nouveau pour aller chercher quelques blocs de bétons cassés, de petites tailles, pour faire un cercle autour du feu et pouvoir posé la casserole improvisée sur le feu sans l'étouffer.
" Eyh, je fais pas ça souvent, mais je suis plutôt doué, en fait ! " se félicita t-il avec un sourire satisfait.
Il fallait juste patienter jusqu'à ce que l'eau bouille. Le Saint entretenait le feu calmement, mais avec beaucoup d'attention. Cela ne l'empêcha pas de rouler deux cigarettes. Il tendit l'une des allumettes de tabac à celle qui lui servait de compagnon pour ce repas, et alluma la sienne en l'approchant des flammes.
" Enfin un peu de calme ... On a pas mal déconné tout à l'heure ... Je voulais pas les tuer, à la base, moi, tu sais ... "
Il tira sur sa cigarette, et la fumée blanche trancha avec l'obscurité qui tombait rapidement, comme une bâche noire sur le monde. L'eau commençait à frémir. Il émietta le pain à coup de couteau, et jeta les bouts dans l'eau.
De sa trousse à pharmacie, il sortit sa cuillère tordue, qui lui servait à faire ses préparations d'injections. Le métal de la cuillère était noire à force d'être brûlé par les briquets. Il la tordit pour qu'elle reprenne une forme à peu près normal, puis la présenta comme son trophée, bien tendu devant lui en direction d'Elise, avec un sourire un peu débile.
" Ma cuillère ! Aha ! "
Le pain ramollit dans la soupe fadasse, même pas assaisonnée, jusqu'à former une espèce de bouillie pâteuse. Le Saint enroula ses mains dans son vêtement, et retira la concoction du feu. Il souffla sur ses mains douloureuses qui avaient quand même été réchauffées un sacré coup par l'opération.
" Allez, à table ! "
Enfin, il put manger à sa faim. La mixture peu appétissante était meilleure que ce don elle avait l'air, et surtout, nourrissante. Il sentait la bouillie chaude couler dans sa gorge jusqu'à colmater le gouffre béant de son estomac comme du ciment. Il mangea jusqu'à être rassasié. Le gémissement constant de son estomac s'arrêta enfin. Il ferma les yeux, et sur son visage usé, on pouvait lire toute l'expression de son contentement, repu qu'il était.
Il invita Elise, qui l'avait surpris de bien des manières en cette journée peu banale, à venir se blottir contre lui, dans une chaude étreinte, devant le feu qui se mourrait doucement en prodiguant sa chaleur bienvenue.
Deux ombres nocturnes s'unirent et se mélangèrent, tandis qu'Eliott montait la garde en chien bienveillant aux sens affûtés.
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Sujet: Re: La Faim du Monde Mer 27 Nov 2013 - 19:09
Evidemment, on peut bien imaginer que eau + pain = espèce de bouillie bien dégueulasse, mais qui colmate le ventre, une sorte de bon mortier stomacal. Le genre de truc qu'on utiliserai bien volontiers pour boucher une fissure dans un mur, pas spécialement qu'on apprécie retrouver dans son assiette. Mais bon, à la guerre comme à la guerre, et elle se décida à emprunter la cuillère du junkie pour se servir à son tour dans le pot de chambre, étant donné que les assiettes individuelles étaient pas prévues à la carte de leur restaurant douze étoiles improvisé.
Rassasiés, les deux psychotiques se posèrent au coin du feu, et elle se blottit contre le Saint. C'était étonnant, de les voir comme ça, eux qui n'étaient pas vraiment adeptes de la tendresse entre les individus. Elle, la prostituée un peu tarée, qui, quelques heures plus tôt avait littéralement émasculé un homme avec ses dents, et lui, qui était lui, tout simplement. Ca lui semblait presque trop bizarre de ne rien faire, mais elle ne tenta rien. Elle se sentait fatiguée soudainement, peut être le fait d'avoir remplit son estomac... La tête calée dans le cou de Vincent, les bras autour son torse, et leurs jambes entremêlées, elle s'endormit paisiblement...
***
Il faisait encore nuit lorsqu'elle ouvrit les yeux. Sans doute plus proche du matin, vu la luminosité un peu plus claire, mais toujours la nuit. Elle avait dû s'assoupir quelques heures, en tout cas, ça lui avait fait du bien. Et il y avait fort à parier que la présence rassurante d'un homme à ses côtés y avait été pour beaucoup. Lentement, elle se détacha de son corps frêle, pour raviver les braises du feu qui avait eu tendance à sacrément faiblir. Elle mit le fond de « soupe » à réchauffer aussi, peut être qu'il aurait froid en se réveillant, maintenant qu'en plus elle s'était desolidarisée de lui.
- Eliott, viens mon chien...
Les mots murmurés à l'égard du canidé eurent l'effet escompté, le chien s'approcha d'elle doucement pour venir lui lécher la main délicatement, et qu'elle serra contre elle avec tendresse.
- Brave chien...
Elle s'assit à coté de Vincent, attendant patiemment qu'il se réveille, tout en repensant aux instants de dingues qu'ils avaient vécus avant de s'endormir...
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Sujet: Re: La Faim du Monde Mer 27 Nov 2013 - 22:05
Le Saint était dans le hall d'entrée d'un immeuble. Il ne se souvenait plus du tout comment il était arrivé là, mais la lumière était tellement obscure qu'il avait du mal à distinguer ses mains. C'est comme s'il n'y avait aucune fenêtre, aucune lumière. La seule source de clarté provenait de trous dans les murs, plusieurs mètres au-dessus de là où il était. Une lumière très faible qui se dissipait dans les ténèbres à mesure qu'elle tombait dans le puits qu'était cet immeuble.
Le Saint distingua à une porte ... Il ne se souvenait plus de s'il était déjà là avant qu'il ne regarde en haut pour chercher la lumière, mais une chose était sûre, c'est que dans l'instant présent, il y avait une porte à quelques mètres devant lui. Ses yeux avaient dû s'habituer à l'obscurité. Il s'avança et activa la poignée.
Une vague de lumière l'enveloppa, et il dut mettre sa main devant ses yeux plissé et tourner la tête pour que ses rétines ne grillent pas. Il était aveuglé par cette lumière soudaine. Ses yeux s'habituèrent. A perte de vue, de tout côté que son regard se portât, il n'y avait qu'une immense friche. Un champs d'herbes folles et hautes à l'infini. Et, quinze mètres en face de l'immeuble dont il était sortit, il y avait un autre immeuble. Pour ainsi dire le même. Haut, sans fenêtres, presque-en ruine, avec une architecture Haussmannienne. Il y avait deux marches, et puis un porche qui donnait sur l'exacte même porte que celle qu'il avait ouverte.
Intrigué, le Saint avança dans le champs, descendant les quelques marches jusqu'à fouler la terre. C'était de la poussière. Il avança jusqu'à à peu près la moitié de la distance. Il y découvrit alors un petit ruisseau. En s'accroupissant pour regarder le ruisseau de plus près, il comprit que c'était un ruisseau de déchets toxiques qui coulaient avec vivacité à travers l'immensité de cette plaine. Il se demanda d'où venait ces déchets toxiques, en se redressant.
Mais dès qu'il eut sortit la tête des herbes hautes, il replongea au sol immédiatement. Il y avait des cavaliers qui arrivaient dans sa direction, et ils étaient lourdement armés, d'après ce qu'il avait vu !
Le son des sabots sur la terre dévastée faisaient comme un roulement de tonnerre qui grondait de plus en plus fort à mesure que les cavaliers se rapprochaient. Enfin, ils s'arrêtèrent, mais ils étaient si proche que le Saint, couché dans les herbes hautes, pouvait voir les pattes des chevaux qui piaffaient d'impatience à quelques dizaines de centimètres de lui. Les pattes étaient nécrosés, comme si les chevaux étaient victimes de goulification. Il n'osait pas se relever, ni même regarder en haut, de peur d'être vu. Les cavaliers discutaient entre eux dans un dialecte qu'il ne comprenait pas.
Le Saint se mit accroupi avec toute la discrétion dont il pouvait faire preuve. Il lui sembla qu'il avait mis des heures entières à se déplacer de quelques centimètres, redoublant de toutes les prudences pour ne pas être repéré par les cavaliers qui avaient décidés de ne pas bouger et de continuer leur conversation incompréhensible.
Il avança ainsi jusqu'à franchir le ruisseau, puis avança encore de quelques mètres. Et puis soudain, l'un des cavaliers bougea et le rattrapa. Le Saint leva les yeux vers celui-ci, mais il ne pouvait pas. Il dégageait tellement de lumière, que c'était tout simplement impossible. Mais c'était une lumière sombre, bien qu'aveuglante, comme si elle cachait la pire des horreurs. Le Saint essaya plusieurs fois de contempler le visage de l'être qui lui faisait face, mais sans succès. Il n'arrivait pas même à distinguer exactement la silhouette vague, déformée par la profusion de lumière, comme s'il était dans le plus puissant des contre-jours jamais vu.
Était-ce un Ange ?
* * *
Il ouvrit les yeux en frissonnant.
C'était le matin. Il faisait très frais. Il se demanda s'il avait eut un frisson de froid ou de peur. Il devait être six ou sept heures du matin. Pas que l'heure ait vraiment une quelconque importance pour le Saint. C'était un rêve très étrange, et marquant. Pourtant, il n'avait prit aucune drogue la veille. Mais il s'en rappelait pourtant très clairement.
Elise était là, près de son chien. Le feu brûlait faiblement. Il s'en approcha en remettant bien sur ses épaules son vêtement, pour se réchauffer.
" Salut, dit-il d'une petite voix éraillée encore un peu fatigué. Tout les matins, la gorge du Saint était complètement enrouée. C'était immanquable, il lui fallait fumer quelque chose pour que sa voix redevienne normal. Tout et n'importe quoi, mais surtout, il fallait que ce soit fumé. Ça fait longtemps qu't'es levée ? T'as d'jà mangé ? J'ai pas tellement faim, moi ... "
Il s'était tellement empiffré le veille qu'il n'aurait sans doute pas faim pendant quarante-huit heures, au minimum.
" Qu'est ce que tu vas faire, maintenant, chérie ? Retourner vendre ton cul à ces rats-humains de Métrop' ? "
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Sujet: Re: La Faim du Monde Sam 30 Nov 2013 - 18:32
- Salut...
La voix éraillée s'éleva derrière elle, et il faut bien avouer qu'elle esquissa un frisson. Non seulement elle ne s'attendait pas à l'entendre parler, puisque jusque là il dormait, mais en plus ce petit son en plus dans sa voix, qui lui donnait une dimension un peu différente lui plaisait particulièrement. Comme un côté abimé qui ressortait, encore qu'il suffisait de jeter un coup d'oeil au Saint pour se rendre compte à quel point la vie l'avait écorché...
Elle saisit la cuillère, restée dans le pot de chambre dans lequel ils avaient « cuisiné » la veille. Avant d'entendre qu'il ne voulait pas manger. Bon. Elle non plus... Elle secoua la cuillère de façon à la débarrasser du liquide épais, puis l'essuya sur le reste de t-shirt dont elle était vêtue. Se servant de sa veste, elle souleva le pot pour le tirer du feu, et le posa aux pattes du chien. Si eux n'avait plus faim, le canidé, lui, était souvent affamé.
Qu'est ce que tu vas faire, maintenant, chérie ? Retourner vendre ton cul à ces rats-humains de Métrop' ?
Bonne question.
Ca commençait à faire un bail qu'elle se monnayait, est ce qu'elle savait seulement faire autre chose ? Et puis faut avouer que ça lui rapporte, ça lui permet de survivre, de gagner ce qu'il lui faut pour manger, pour s'injecter tout ce dont elle a besoin pour avancer. En est-elle fatiguée ? Un peu.Et en même temps qui lui permet d'assouvir ce désir constant qui brûle en elle. Elle sait qu'en faisant ça, elle n'a pas besoin de s'embarrasser avec les convenances, les rendez-vous, et toutes les courbettes que les femmes de bonne vie imposent aux hommes. Elle n'a qu'à attendre, et la clientèle vient vite. C'est qu'elle a sa petite réputation, et qu'elle travaille dans presque toutes les sphères de cette nouvelle société.
Pourtant en ce moment, c'est pas vraiment la joie. Ils sont nombreux, les nouveaux bordels, à s'ouvrir, et ça met sa condition d'itinérante en danger. Forcément, les clients, ils préfèrent le confort d'un bordel – le confort restant une notion relative, vu les circonstances actuelles – plutôt que ce taper une pute de rue au milieu des ruines poussiéreuses, ou dans les fougères du Bois de Boulogne...
- Je sais pas...
C'était bien la première fois qu'elle émettait une reserve sur la poursuite de sa carrière...
- Ca se bouscule pas au portillon ces derniers temps.
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Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 2 Déc 2013 - 22:22
Le Saint fut surpris de la réponse d'Elise. Il ne s'attendait sans doute pas à ce qu'elle exulte de joie à l'idée de retourner onduler ses fesses sur le manche de quelques inconnus, mais il s'imaginait que cette fille, encore relativement attirante si on comparait à la ganache de la prostituée moyenne des Terres Désolées, n'avait pas de problème d'argent, ni de clientèle. Alors sa révélation lui parut surprenante.
" Ah oui ? Maiiiis ... Comment dire ... En fait, tu sais, je t'engagerais bien ... "
Il se racla la gorge, et sortit sa pipe à crack, qu'il remplit de méthamphétamine.
" Pas pour faire la pute ... Enfin, sans doute pas ... "
Il alluma son zippo avec difficulté, et approcha la flamme du ballon de verre. Il inspira la fumée. Rien de mieux pour se réveiller. Il toussa en recrachant la fumée, puis reprit à l'attention d'Elise.
" Je sais pas ... J't'ai vu en action hier ... T'es une vraie tueuse, tu sais. Une tueuse née ... Et dans le trafique de dope, y a toujours des enculés prêts à s'faire fumer ... "
La voix éraillée du Saint commençait déjà à s'adoucir. Il la laissa réfléchir tandis qu'il adoptait le comportement d'un galérien pour rallumer la flamme de son zippo et prendre une nouvelle inspiration.
Plus de fatigue, pas d'anxiété, son cauchemar lui semblait déjà loin, et il n'y pensait plus. Vraiment idéal pour commencer une journée.
Il lui tendit la pipe et le briquet en recrachant la fumée, ne s'attendant pas particulièrement qu'elle la saisisse. Mais il était comme ça, le Saint. Généreux et partageur quand il s'agissait de proposer ses produits pour mourir lentement, s'imaginant que tout le monde sur cette terre partageaient ses vices et ses addictions. Qui ne les partageraient pas après avoir essayé ?
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Sujet: Re: La Faim du Monde Jeu 5 Déc 2013 - 19:53
-Ah oui ? Maiiiis ... Comment dire ... En fait, tu sais, je t'engagerais bien ...
Elise esquissa une grimace. Etre une pute dans les Terres Désolées, c'était déjà pas marrant tous les jours. Entre les maladies, les mecs complètement tarées qui essayaient de t'égorger à la fin de leur petite affaire, et la course perpétuelle pour échapper au choix aux psychotiques, à la FNF, ou à d'autres survivants... Alors si en plus il fallait obéir à un maquereau, lui donner une partie de la recette et tout ça, c'était niet. Pourtant, jolie comme elle l'était encore, toute notion de beauté étant relative dans ces contrées, elle avait déjà été approchée par quelques bordels. Mais c'était pas l'esprit de la petite. Elle était indépendante. Son affaire, son blé, ses décisions. Point. Elle allait répondre au Saint lorsqu'il reprit la parole.
- Pas pour faire la pute ... Enfin, sans doute pas ... Je sais pas ... J't'ai vu en action hier ... T'es une vraie tueuse, tu sais. Une tueuse née ... Et dans le trafique de dope, y a toujours des enculés prêts à s'faire fumer ...
Le corps d'Elise se raidit. Il fallait avouer que ces crises là, les crises violentes, voire sanguinaires, étaient de plus en plus fréquentes. Mais elle ne les contrôlait pas vraiment. Elle se laissait juste guider par son instinct et ses « émotions ». Et ça donnait des résultats souvent... Violents. Très sanglants même...
Et donc il la voulait. Un peu comme un homme de main ? Version femme ? Version pute ? Ca pouvait être une proposition interessante. Fallait voir combien ça lui rapporterai, les avantages, les inconvénients..
- Qu'est ce qui pourrait me convaincre de te rejoindre ? Je veux dire... Je gère tout ici. Mon emploi du temps, mon implantation, mon salaire... J'aime bien ma liberté quand même...
Et elle venait surtout de lui dire qu'elle ramait niveau clientèle cest derniers temps...
- T'attendrais quoi de moi exactement ? Quelles contreparties ?
Elle saisit délicatement la pipe et le briquet qui lui étaient tendus. Elle aimait toucher à tout, alors un peu plus ou un peu moins... Elle tira à son tour, en attendant ses réponses...
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Sujet: Re: La Faim du Monde Sam 7 Déc 2013 - 21:25
Le Saint comprenait parfaitement les réticences de la jeune femme. De son côté, le Saint prenait aussi une dose de risques. Après tout, il ne se voyait pas si souvent. On ne pouvait pas dire qu'ils étaient des amis proches. Des connaissances tout au plus. Et le Saint lui parlait de faire équipe alors qu'il ignorait tout d'elle. Avant, elle était cliente du Trident. Mais le Saint ne le sentait pas menaçante. Il avait une certaine confiance en elle, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Le fait d'avoir assassiné quelques personnes ensemble et d'avoir partagé de la drogue et un repas devait y jouer pour quelque chose d'une manière ou d'une autre, ça, il en était bien conscient. Pourtant, le Saint n'avait pas un caractère sociable, ni même une grande confiance en ses semblables. Il avait même plus de respects pour les non-humains comme les Goules ou les Mutants que pour la plupart des gens, pourris jusqu'à la moelle, qui constituaient l'Humanité.
Mais avec Elise, c'était différent, il sentait qu'elle partageait avec lui certaines affinités, un certain mode de vie et de pensée. Un désir d'indépendance.
" Pour toi, ce serait qu'du bénèf', avança t-il prudemment, après avoir réfléchi à ses mots. D'abord, tu pourras occuper ton temps libre comme tu le sens, et si tu veux continuer à te taper des types pour des anneaux, j'y vois pas d'inconvénients. C'que j'te propose, en fait ... C'est d'faire quelques boulots pas forcément très propres pour moi. Ça s'ra bien payé, et ... Je sais pas ... admit-il. J'ai le pressentiment que tu s'rais doué pour tuer des types. Avec la paire de seins qu'tu t'trimbales, tu pourrais approcher tes cibles plus facilement que beaucoup, j'pense ... Enfin, j'imagine. "
Il réfléchit. Avait-il bien répondu ? C'était pas sur. Alors il ajouta encore quelques mots.
" J'attends aucune contrepartie ni avantage de ta part, j's'rais pas ton maquereau, j'prendrais pas de tes thunes. Au contraire, j'te payerais, en dope ou en anneaux, pour approcher des mecs et les saigner. Si t'es dans une période de brahmine maigre, ça peut aider à arrondir tes comptes ... "
Il tendit la main pour qu'elle lui rende la pipe.
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Sujet: Re: La Faim du Monde Lun 30 Déc 2013 - 12:11
[justify]La jeune femme l'écoutait avec attention. Même si ça ne correspondait pas vraiment à ses prédispositions, elle se sentait forcée d'admettre que l'offre était alléchante. Elle aurait tout le loisir de mener ses activités parallèles, tout en se faisant du blé en bossant pour lui. Après, c'était aussi faire le sale boulot qu'il ne se sentait pas capable de faire, et puis sa folie meurtrière ne se déclenchait pas tout le temps, et si elle bloquait au moment d'abattre la cible ?
Elle savait qu'il la sentait hésitante, aussi reprit-il la parole, pour ajouter qu'il était hors de question qu'il se serve dans ses recettes. Sans manquer de confiance envers lui, elle devait avouer que l'idée lui avait effleuré l'esprit. Il tendit la main pour récupérer la pipe, mais elle tira une nouvelle fois dessus.
- Un peu comme une tueuse à gage quoi. Juste à ton service..
Et encore une fois, ça sonnait comme quelque chose de très charnel. Sa main se posa sur le crâne du chien, qui était venu se coucher à ses pieds après avoir séché le bol de soupe. Du bout des doigts, elle massait sa tête, et l'animal fermait les yeux de plaisir. Ouais, décidément, plus elle y pensait, plus l'idée l'interessait.
- J'vais avoir besoin d'un endroit pour crécher. Un truc sûr, un peu aménagé, de quoi entreposer un peu de matériel. Je peux pas continuer à squatter d'appart en appart, il faudra que tu puisses me trouver assez facilement, pour me donner mes cibles.
Elle releva la tête pour lui sourire.
- J'imagine qu'on a un accord.
Et voilà comment elle s'engageait aux côtés du Saint.