« Votre mission consiste à repérer si les abords de l'abri 13 pour voir s'il l'accès est libre. »
C'était en gros la mission que le colonel Chan lui avait refilé. Un boulot facile. Selon lui. Mais y'avais jamais rien de facile dans les Terres-désolées.
Martin avait placé Henry en tête de la colonne. Camille était censé les couvrir depuis un bâtiment qui dominait le lieu de la reconnaissance. Il n'avait pas mit d'observateur avec elle. Il n'avait pas assez d'hommes pour s'en séparer plus que ça. Le major était juste derrière Henry. Suivait Simon et enfin le Lieutenant. Ils avaient tous leur Fnf90 de sorti. Le sniper ne leur servait à rien.
« Lieutenant ? C'était Camille.
- Ouaip ?, répondit Martin.
- Je vois un petit groupe de types armés à l'Est de votre position.
- Combien ?
- Environ une demi douzaine.
- Ok, garde un œil sur eux. Tu nous préviens s'ils se dirigent vers nous. Essayent de repérer leur - chef. En attendant regarde si y'en a pas d'autres.
- Bien reçu chef.
- Vous avez entendu les gars. On reste bien sur nos gardes.
- Reçu !», répondirent les hommes.
Le petit groupe continua dans les rues en ruines. Chaque ombre pouvait cacher un danger et chaque soldats savaient ce qu'il avait à faire. Henry devait tirer le premier pour empêcher le tir ennemi ou une riposte si l'adversaire les prenait en embuscade. Camille était toujours en réserve/couvert. Elle devait éliminer les chefs hostiles afin de laisser les hommes seuls. Le Major repérait les cibles pour Camille, Simon et le Lieutenant. Ces deux derniers servaient en soutient pour fournir un appui feu à Henry où à Camille.
Pour l'instant ils n'avaient besoin d'en arriver à cet extrémité. La plupart du temps les missions étaient calme. Ils venaient repérer les lieux, Linda le notait comme quoi il était sans danger, ils prenaient quelques photos et ils se cassaient. Le seul travail chiant consistait à écrire le rapport. Mais seul Martin était affecté à cette tache. Camille se serait tiré une balle dans la tête, Simon se serait endormi et les deux autres auraient demandé à être dégradé. Normal quoi. Martin sourit à l'idée de voir ses subordonnés écrire leur rapport. L'image était plutôt drôle.
« Dites moi chef, quand est ce qu'on arrive. C'est pas que je me chier mais... Encore cet abruti de Simon, toujours son chewing-gum dans la bouche.
- Ferme là ! On arrive quand on arrive », répondit le Major. Il aimait bien recadrer les hommes. Il était connu pour ses coups de gueules dans l'armée, c'est ce qui lui avait valu les pénaux et ensuite son arrivé chez les gars de la Reco. Sans lui jamais Martin n'aurait réussi à gagner la confiance des hommes dans l'assaut de la Banque de France.
« Tranquille les gars, dit le Lieutenant. D'après Linda on arrive dans environ un quart d'heure. Tu devrais penser à le consulter .
- Ouais chef, vous avez raison mais j'ai pas l'habitude. On avait pas ça avant. »
Martin se rappelait de son affection chez les pénaux. Une simple armure qui arrêtait à peine les balles. On pouvait voir qu'elle avait appartenu à une dizaines de types avant eux. Simon avait été le petit nouveau dans son unité, arrivé trois jours avant l'assaut. Il n'avait toujours pas comprit comment il s'était retrouvé dans ce merdier. Une histoire de vol. Le lieutenant avait réussi à le sortir du bourbier. Cependant Simon n'avait pas encore intégré les technologies qui accompagnaient le soldat en tant normal. Par contre tirer avec une arme longue porté ça il avait comprit comme ça fonctionnait.
La rue dans laquelle ils étaient s’arrêta brusquement, bloqué par une grand tas de gravats, deux immeubles s'étaient écroulé l'un sur l'autre. Ils ne pouvaient pas passer. L'escalade semblait dangereuse aussi.
« C'est pas vrai, pesta Henry. Linda dit qu'on peut passer normalement.
- Je sais, dit calmement Martin même s'il bouillait intérieurement. Je vais le prévenir il va nous envoyer un autre itinéraire. »
Tandis que le Lieutenant s'occupait de ce petit problème technique, les autres se mettaient en position autour de lui pour couvrir tous les angles afin de ne pas se faire surprendre par un groupe d'hostile.
« Désolé de vous déranger chef mais le groupe que j'ai repéré tout à l'heure vient dans vers votre position. Ils ont l'air hostile.
- Même ordre que tout à l'heure. Tu nous préviens en cas d'approche offensive de leur part.
- Ok. »
Quand Camille coupa la communication le nouveau chemin s'était affiché sur l'écran du bec 3000.
« On repart les gars », ordonna Martin.
Le nouveau chemin leur fit faire un détour de plus d'une demie heure où ils devaient escalader des débris et passer par des immeubles pour éviter des zones de radiations trop importantes, même s'ils avaient leurs armures. Martin ne voulait pas trop jouer avec ça. Pendant tout ce temps, Camille ne voyait plus leur groupe. Ni les hostiles. Ils avaient disparus 10 minutes après l'escouade de l'angle de vision du sniper. Ils devaient les avoir vu et suivit. Quand ils revinrent sur le bon chemin ils n'étaient qu'à quelques mètres de l'entré de l'Abri.
Martin mit Henry pour le premier tour de garde tandis que le Major, Simon et lui reconnaissait la zone.
Ça allait vraiment être une mission facile.