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 Tuer les Bébés Phoques à l'Injection Létale

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Saint Vincent de Räzell
Saint Vincent de Räzell
MessageSujet: Tuer les Bébés Phoques à l'Injection Létale   Tuer les Bébés Phoques à l'Injection Létale I_icon_minitimeJeu 22 Aoû 2013 - 19:38




Tuer les Bébés Phoques à l'Injection Létale




Saint-Vincent était de retour dans ses ruelles habituelles. Celles où il zonait habituellement pour écouler ses doses. Il se sentait bien dans ces ruelles sombres. Il connaissait les clients, les clients le connaissaient, et vendre de la dope n'était par conséquent qu'une simple formalité. Il n'y avait pas les espèce de timbrés comme ailleurs, prêts à le découper en rondelle pour avoir une dose. Merde ! Y a vraiment des cons, parfois ! Découper le mec qui t'apporte le produit dont t'as besoin et qui peut t'en rapporter aussi souvent que tu veux du moment que t'as du fric à cracher ... faut vraiment être radin ou carrément masochiste. On ne mord pas la main qui nourrie, bordel ! Certains pigeront jamais ça ...

Ici, au moins, les gens avaient pigés. Ils savaient que dans ce quartier, il y avait un dealer, plutôt réglo dans ses affaires et réguliers dans l'approvisionnement de son stock, toujours prêt à céder une dose contre quelques anneaux. C'est pas plus simple comme ça ? Vincent se foutait pas mal de savoir où les légumes qui constituaient sa clientèle trouvaient leurs monnaie d'échange. Il avait bien quelques idées, bien sur. Le banditisme était fréquent dans Paris. Des gens se faisaient agressés et étaient ensuite dépouillés de leurs biens. Les plus chanceux gardaient la vie, leur virginité anale et leurs vêtements miteux. Les autres ... Dommage pour eux.

Le Saint abordait tout ça avec un recul froid et sans la moindre trace de sympathie. Il savait qu'il contribuait activement à encourager la violence et la misère dans Paris, avec son activité. D'un autre côté, il ne voulait pas de l'ordre, de la sécurité et de la prospérité de la Nouvelle France. Le Saint voyait Lutèce comme une immense prison où l'on disait aux détenus qu'ils étaient libres et qu'ils devaient être fiers d'être là. A vomir ses tripes, c't'ambiance. Les Terres Désolées étaient dures à vivre, mais au moins, elles étaient vraies. Et les habitants qui la hantaient - eux aussi ! - étaient vrais. Vraiment cons. Mais au moins, ils n'avaient pas cette désagréable manie de masquer leurs natures véritables au regard des autres. On savait à quoi s'en tenir avec la lie humaine.

Saint-Vincent fut extrait de ses pensées silencieuses par la voix d'un client.

« Heuu ... Salut ... Excuse moi, mais ... Heuu ... T'aurais pas ... Heu ... D'la dope ? »
Le Saint leva un sourcil circonspect. Le client devait avoir entre douze et quatorze ans. En tout cas, c'est ce que laissait supposer sa taille moyenne, ses épaules pas encore complètement formées, et sa musculature de rad-mouche. Pile l'âge où le Saint commençait à ne plus avoir de pitié ni d'éthique. Sa peau était grasse et jonchée de petits boutons suintant du côté des tempes et des joues. Une chevelure brun foncé mal taillée, un regard fuyant, et l'attitude d'un type qui regrette déjà ses dernières paroles. Un nouveau.
« Ça dépend. Qu'est ce que tu cherches, exactement ? »
Il recula en regardant le sol, intimidé par le ton agressif du Saint.
« Bhaaa ... J't'ai dit, quoi ... De la drogue ... Tu sais ? »
Sainte putain. Ce petit blaireau prenait Vincent pour un demeuré. Même pour un nouveau, il était particulièrement con.
« Oui, je sais, pauvre con. Je te demande ce que tu veux, abruti ! Des mentats, des amphets, des anti-douleur ? »
Le petit semblait perdu. Tous ces noms ne lui parlait absolument pas ! Un gars de son âge lui avait dit qu'il pouvait pas intégrer son groupe avant d'avoir rapporté d'la dope pour tout le monde, pour l'introniser. Il avait rien dit de plus ! Et voilà qu'il parlait avec un espèce de cadavre aux dents pourries qui semblait prendre un malin plaisir à l'insulter et à faire durer ce moment que lui avait souhaité – de toute son âme – le plus court possible.
« Heuu ... J'sais pas, m'sieur. C'est quoi l'mieux ? 
- T'as d'quoi payer, au moins ?
- Un peu ... J'ai vingt anneaux ... C'est assez ? »
Le visage du dealer s'éclaira d'un sourire sans pitié. Il ne se faisait pas du tout l'impression d'être un enfoiré. Il fallait que jeunesse se meurt. C'était la sélection naturelle. Il aurait pu être sympa, et vendre un peu d'herbe à un prix prohibitif. Mais le Saint n'était pas du genre sympa quand il s'agissait d'appliquer la Loi Naturelle. Saint-Vincent prit un ton plus doux, presque paternel.
« Nan, c'est pas assez, mais on va se démerder. Là, j'ai de la Kétamine. Pour une dose, c'est dans tes moyens. C'est une drogue qui te révélera le monde. Pour toi, ce sera une ... illumination ... Tu comprendras les raisons profondes de tes actes passés et présents, tu entreverras ton futur et ton Destin, des visions répondront pour toi aux questions sans réponses. Ça va pas t'rendre plus intelligent ... Mais ça va permettre de voir le monde différemment. Et avoir une autre vision que celle des autres, ça peut te servir à être au-dessus des autres ... D'avoir une longueur d'avance ... Tu vois c'que j'veux dire ? »
Il opina du chef.
« T'en veux ? »
Il hésita.
« Tu connais quelqu'un qui pourrait te préparer la dose ? »
Il fit non de la tête.
« Allez, j'te la prépare ... J'suis pas débordé ce matin. »
Le garçon fit un sourire timide, comme pour dire merci.
Le Saint, lui, prépara la solution d'eau et de poudre avec une froideur sans merci.


* * *


La soirée commençait à tomber. Saint-Vincent, assis sur un banc métallique près d'une entrée de métro, observait sereinement le soleil décroître derrière les ruines de Paris, et l'obscurité commencer à gagner du terrain à l'Ouest.
C'était un spectacle qui n'était pas désagréable.
Il avait vendu à droite et à gauche, dans son quartier, différents produits, toute la journée. Le pauvre garçon boutonneux, lui, avait plongé dans un bad trip d'une profondeur abyssale, duquel il n'était jamais ressorti. Les belles paroles du Saint de la Dope avait eu raison de sa peur, et il avait fini par planter l'aiguille dans son bras. Le liquide s'était mélangé à son sang, et avait investi tout son corps via son réseau de veines. Que c'était beau. Plus beau encore que ce jour qui décroissait lentement.
Le garçon avait eu l'impression de flotter, de perdre l'usage de ses membres. Ses muscles ankylosés avaient du mal à le porter. Il s'affala près du Saint, qui souriait paisiblement. Sa présence intimidante était néanmoins rassurante, car il n'avait eu de cesse de parler, de décrire les effets qui allaient se produire, et au fur et à mesure qu'il narrait son histoire, les effets se produisaient dans le corps de l'adolescent. Tout semblait si loin, irréaliste, pour le jeune garçon.
Mais bientôt, de sombres pensées dévorèrent son âme, comme des démons affamés. Le voyage reposant commença a virer au cauchemar. Un terrible cauchemar dont on ne peut se réveiller. Et plus le garçon luttait, plus les pensées mauvaises l'assaillaient avec de la force. Réduit à l'impuissance face à la brutalité du produit, le gamin convulsa, bava de la bile et de la gerbe sur lui-même, et entra dans une profonde catatonie, pour se protéger de ses hallucinations.
Le Saint souriait désormais à pleines dents devant ce spectacle.
Le produit n'était pas d'une qualité extraordinaire, mais sa puissance de base, laissée totalement libre dans ce petit corps et cet esprit encore faible, totalement inexpérimentés en matière de drogue, firent des ravages.
La prochaine fois, le gamin se renseignerait un peu avant de venir emmerder les gens qui bossent. Ou pas. Il y avait de très grandes probabilités qu'il n'y ait plus jamais de prochaines fois, quelles qu'elles soient, pour ce gosse. Au moins, avant de mourir, il aura eu une révélation absolue sur la vie, la mort, l'avenir, le libre-arbitre et les grandes questions qu'il ne se posait peut-être même pas. Là-dessus, le Saint ne lui avait pas menti ... Il avait eu son billet pour le voyage astral sans retour.

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