L'Aspirant Pestagaupe, jeune coq fraichement sortis de son école d'officier, impeccable dans son uniforme bleu marine, se tenait face aux membres du Tribunal Exceptionnel Redécisionnaire Des Sentences Pénales ( TER DSP ), constitué de quatre hommes : un psychiatre, le directeur d'une "entreprise de rénovation" ( chargé entre autre de retaper les bâtiments de Lutèce et d'agrandir la ville, se chargeant des routes et autres installations type poste de douane ), le propriétaire de la Radio Nationale et un prêtre. Plus une femme, enseignante de profession. Tous blanc, âgés, et défenseurs inconditionnel de la République.
- Amazone ? C'est une tribu du Nord-Est, madame, extrêmement hostile et violente envers notre République.
La réponse sembla terrifier l’enseignante, ainsi donc c'était échappée une de ces... folles extrémistes, se retrouvant ici, au milieu de Lutèce ! Elle avait lu le rapport évidement, cette "Amazone" ( maintenant elle savait ce que c'était ) avait attaquée un couple de la ville et voler dans leur appartement ! Révoltant, tout simplement révoltant que diable.
- Le plus préoccupant est bien la seconde évasion... Tout n'a pas été dis dans ce rapport par mesure de sécurité.
Ce qui était terrifiant dans cette seconde évasion été que les deux fuyards avaient bénéficié d'une aide extérieur, cette aide c'était si facilement jouée des systèmes de sécurités et du garde en poste au système de contrôle du tout-à-l'égout de la ville. Oui, terrifiant été le mot juste.
- La première évasion s'étant faite par le haut, celle ci c'est opérée par le bas. La Fosse est relié au système d'épuration de la ville, desservant une infime partie des bâtiments civils mais surtout... le laboratoire militaire. Un dommage dans cette partie du système de tout à l'égout serait extrêmement préoccupante. Et dommage il y a eut. Le dégrilleur mécanique, les doubles pales et le système électronique ont été endommagés. Une réparation est absolument nécessaire.
- C'est pourquoi l’État Major va opéré le transfert des prisonniers. De longue date déjà la Fosse n'était qu'un système de transition en attendant la construction d'un pénitencier à l'extérieur de la ville, rassurez vous, et autonome qui plus est.
Il le dit sur un ton fier, l'assemblée alla de ses petits "Hourra ! Vive la France ! Vive !"
- Mais dans la situation actuelle une réforme plus profonde est nécessaire. Voilà pourquoi vous êtes ici. De nouvelles sentences pourront être appliqués :
* Les bataillons Disciplinaires. Pour régler une fois pour toute le problème des déserteurs et leur réintégrations dans nos forces armées. Un bataillon est déjà en court de formation.
* Condamnation aux travaux de réhabilitations. Le concept était déjà à l'étude sous la direction du Major Jean Tabarnacle, utilisés par diverses entreprises de rénovations. Destinés aux petits délinquants et prisonniers en attentes de jugement.
* Ventes directe à l'Arc. La commission à répondu favorablement, l'opinion publique est favorable à l'instauration de cette peine.
* Réhabilitation Psychologique et Conditionnement.
* Et évidement : peine maximale c'est la prison à vie dans notre nouveau pénitencier.
- D'autres peines sont encore à l'étude, mais celle ci sont validé et surtout applicable. Aussi votre tache est donc de pratiquer un second jugement pour chaque prisonnier, sauf cas particuliers comme les condamnés à la Fosse, et leur choisir leur "affectation" définitive.

Ainsi donc s’enchainèrent les procès, de mois de cinq minutes pour les plus court, à près d'une demi heure pour les plus long. Toujours de façon impartiale, juste et bonne enfant.
- J'emmerde la FNF et votre gouvernement de facho !
A peine venez t'ils de statuer sur le sort d'une goule qui avait profité de la bataille à Nanterre pour piller des cadavres à la peine maximale ( avec en prime un beau polaroid, article sur les "odieux pilleurs et autres charognards des terres irradiés" à paraitre en fin de semaine ), qu'était introduite une jeune femme, faites prisonnière suite à ses chansons aux propos fallacieux profondément antinationaliste. Sa guitare avait été détruite, mais ses chansons restaient.
"Et quel est mon crime ? Quel est mon crime si ce n'est de m’être crue libre ?"
Le proprio de la radio frappa la table.
"Comment osez vous dans vos textes, insulter notre Président, notre Gouvernement, celui là meme qui nous a protégé contre les hordes des parasites de Nanterre ?!"
"Parasite ? Parasite ! Bon dieu je les ait vu, le tiers sont des enfants bordel,n des enfants ! C'est vous les parasites a essayé de recréer les pires atrocités du passé, je
"Faites la taire !"
Le garde posté derrière n'eut aucun mal à lui bloquer la mâchoire.
Le jury du statuer. La pauvre n'avait que 17ans, et alors répliquait un autre. Redressement psychologique dit l’enseignante, qu'on lui donne un bon coup d'électrochoc. Non, non on ne peut pas faire ca, elle est jeune et belle dit un autre, le gouvernement gagnerait à la vendre aux Négriers. Mais elle n'est coupable que d'un délit mineur ? Bien, bien, alors :
- Condamnée aux travaux de réhabilitation.
"Nous n'avons plus assez de place je crois" lança un des jury. "On va en libérer, la moitié d'entre eux là dedans sont en attente de jugement, souvent bon pour etre condamné à la peine maximale... D'ailleurs le suivant va justement libérer une place, vous n'aurez qu'à mettre cette jeune femme dans l'ancienne cellule de ce type. Appelez donc Romain Lechevallier".

Les prisonniers, par tranche alphabétique ( ce matin là des "J à M" ), se tenaient enchainé les uns aux autre sur une colonne, tout le long d'un grand bâtiment administratif, entouré d'une poignée de miliciens veillant au grain.

Romain, quant vint son tour, fut donc détaché des autres mes gardant pieds et poing lié, obligé de marcher à petit pas ridicule dans un tintement métallique.
Dès qu'il fut présenté et assis :
- Déclinez les raisons de votre inculpation.

Le père articula chaque mot :
- Je n'ai plus de fils !
Le vieux couple resserra son étreinte, elle pour sa par n'osa pas le moindre regard.
Le prêtre regarda l'accusé d'un air "vous me dégoutez au plus haut point". Les membres du jury se regardèrent, échangèrent à voix basse. La sentence tomba, encore un "procès-minute". Un garde tira Romain hors de sa chaise sans ménagement et l'immobilisa le temps que son collègue dessine un simple cercle bleu sur le front du prisonnier. Réhabilitation psychologique donc, il était clair que cet homme ( pouvait on encore qualifier ce lascar d’être humain ? ) avait de grave problème psychologique.
On le traina donc à l'extérieur vers un autre petit groupe de "cercle bleu", casé dans un cul de sac, sans ombre alors que le soleil était au plus haut. Laissé sans nourriture ni eau, le soldat qui les tenait à l’œil ne répondait que par coup de matraque.
Un des prisonnier, les cheveux gras, le dos vouté et un œil fou qui semblait rouler dans son orbite, leur chuchota avec un ton entre le rire hystérique et les pleurs :
- V-v-vous savez c'qu'ca v'dire ca ? Qu'va nous balancer dans leur m-m-maudit laboratoire ! Oui-da. M-m-maudit laboratoire, maudit laboratoire. Ils vont nous, nous, nous griller le cerveau ! Nous griller le cerveau, nous griller le cerveau. Et pire encore, oui-da, on est que des c-c-cobaye pour eux, on vaut rien, que dal, nada, quetchis. Les pires saloperies qui vont nous faire, oui, y font des vivisection y p-p-parait, ahahaha ( il part sur un fou rire, le temps que le garde se retourne il s'était déjà calmé )
Ah si seulement ces pauvres bougres savaient ce qui les attendaient, une vivisection était effectivement programmée, mes des tests plus poussés sur la résistance humaine face aux armes à plasma allait constituer le gros des études. Comptons aussi le phosphore blanc et les tests sur l'endurance face aux radiations jusqu'à ce que les scientifiques de Lutèce appelaient le "point zéro".

Le garde se fit enfin relever, partant au trot à sa pause. Le soldat qui le remplaçait n'était autre que William.
Le moment était propice, la Fosse était en train d’être évacuée, mobilisant un gros effectif.



Pourquoi avons nous sortis ces parasites de leur Fosse me direz vous ? Pourquoi le gouvernement Français ne les abats pas tout simplement ? Hola chers citoyens, ils n'auront aucune reconnaissance envers nous et notre République, mais ne somme nous pas le renouveau de la civilisation ? Ne somme nous pas les nouveaux citoyens de ce nouveau monde ? Instruit et disciplinés, voilà ce que nous sommes. La peine de mort est Injuste, Inutile et Irrévocable. Hors quoi de plus précieux aujourd'hui que la vie ? Rien nous le savons, voilà pourquoi nous sommes civilisé et eux non.
Français, Française vive la FNF !
Le journal Hebdomadaire de la Nation.

* * *

Tribunal.

Les cinq membres composant le tribunal songèrent longuement aux dernières paroles de Nathan. Un jeune homme exemplaire dans son travail avec un réel désire d'intégration... semblait-il. La dernière série de questions commença, d'abord par le prêtre :
- Les quelques jours passés en compagnie de votre nouveau codétenu... Romain Lechevallier. Vous savez qu'il a été condamné pour désertion, mais surtout qu'il avait un penchant tout à fait contre nature. Que pensez vous de ce genre d'individu ?
Le directeur de la radio nationale ne sembla pas préoccupé par la réponse, évidement que tout le monde ressentait du dégout face à un pédophile, il enchaina donc :
- Déserteur, voilà ce que j'ai retenu en ce qui le concernait. Quelle position devrait prendre l’État Major quant aux cas de désertions à votre avis jeune homme ?
- Plus généralement, que pensez vous de notre force armée ?
L'instit' lança une dernière question :
- Une fois que nous t'aurons relâché... que feras tu pour améliorer notre société ?
- D’ailleurs quelle métier est ce que tu veux exercer ? Tu sais, tu m'as l'air de bonne fois, et d’ailleurs le seul prisonnier que nous avons vu jusqu'ici qui mériterais réellement
Une alarme retentis.





Rapidité et efficacité.
L’alarme c'était déclenchée dans le quartier. Les prisonniers de la Fosse étaient déjà en route vers la nouvelle prison ce qui enlevait un énorme poids pour les forces de l'ordre. Les CamBots avaient filmées entièrement la scène, William fut retrouvé inconscient et était emmené dans un bâtiment sécurisé, son avenir était à présent écrit, les bataillons disciplinaires étant déjà formées, le soldat finira dans les laboratoires, prévenant le risque de pertes des prisonniers-cobayes en libertés.
"l'Armurerie du Commissariat, Lieutenant"
"Comment ont ils put pénétrer là dedans bon dieu ! Aller gazez moi ce trou les enfants, préparer les IEM."
Le Lieutenant préféra miser sur la rapidité, des lacrymogènes brisèrent les vitres de l'armurerie, alors qu'un des prisonniers un peu plus couillu que les autres tenta de leur renvoyer le projectile, sa tête fut fauchée par un laser.
"Choppez les vivants".

- Ah, AH, Am-m-mènes toi ! Par, par ici j'te dis !
L'hystérique ouvrit la porte arrière d'un grand coup de pompe, laissant s'échapper la fumée, poussant un autre prisonnier à l'extérieur qui fut accueillis par deux tirs lasers dans la poitrine, titubant mais encore sur ses pattes il fut définitivement mis hors jeux quant le taré poussa le corps du prisonnier mortellement blessé en direction du jeune policier et sortis de la caisse qu'il tenait fermement contre son flanc gauche une grenade à fragmentation qu'il lança vers le trio de policier qui sortais du coin du bâtiment.
- Chaud ! Chaud ! Ch-ch-CHAUD !
L'hystérique amena Romain en le prenant par le bras avec sa main libre, titubant follement plus en avant, en direction de la muraille infranchissable.


"IEM, maintenant. On neutralise leur armes lasers et on envois nos hommes les neutraliser".
"Lieutenant, deux hommes sont sortis par l'arrière ils..."
Le gradé mis sa main à l'oreillette
"Des blessés groupe deux ?"
"On se remet chef, deux autres policiers viennent de nous rejoindre et..."
"Vous trois, restez devant cette sortie, envoyez les renforts à la poursuite des deux fuyards, j’envoie un avis de
"Ils sont armés, Chef, l'un d'eux à une caisse de grenade !"
Le Lieutenant se tenait face à l'armurerie déjà investie par ses troupes, réfléchit rapidement. Pour ces deux fuyards il ne voyait pas d'autre recours qu'à la force létale. Et au plus vite. Heureusement qu'ils ne se trouvaient pas dans un quartier d'habitation.


Le taré procéda à un nouveau lancé parfait.
- Ch-ch-chaud ! Brulant ! Chaud brulant !
L'explosion ne toucha aucun des policiers mais les força à trouver une couverture. Il avait déjà en main une nouvelle grenade ; petite, de la taille d'un gros tube de colle avec un simple bouton rouge sur le dessus, une beauté oui, de simplicité, la technologie parfaite.
Ils arrivèrent face à un camion de transport, garé juste à coté du mur.
- C'est notre chance !
Il laissa tomber la boite de grenade et monta difficilement sur l'engin. Le mur était encore haut. Un tir le faucha en plein mollet, les bleus étaient déjà là !