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 La Goule au Gramophone

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Saint Vincent de Räzell
Saint Vincent de Räzell
MessageSujet: La Goule au Gramophone   La Goule au Gramophone I_icon_minitimeSam 11 Jan 2014 - 23:26

Le Saint déboula dans l'atelier pendant que la goule chimiste, confortablement installée sur une banquette de voiture démontée installée comme un canapé au milieu du parking, lisait un livre à l'aspect aussi vénérable qu'usé pendant qu'un vieux disque tournait sur le gramophone qui crachait la mélodie crissante d'un récital pour violon.

A peine freiné par l'étrangeté - aux yeux du Saint - de ce tableau singulier, le dealer héla son associé.

" Ha, salut ! Merde, c'est quoi ce pavé ? Tu lis vraiment tous les mots et toutes les pages de c'truc ? s'interrogea le Saint en voyant la goule tourner une page doucement. Faut vraiment être une goule d'avant-guerre pour avoir autant de temps à perdre, ahaha ! "

Le regard éloquent d'Arnold Habdaik répondit au Saint.

" Ho, ça va, j'blaguais mon vieux ! On va en profiter pour causer un peu, ça fait un bail qu'on a pas tenu de discussion sérieuse. "
Et ce disant, il s'affala sur la banquette à côté de H, qui pouvait définitivement faire une croix sur ce petit moment de repos et de calme qu'il s'était accordé avec amour. Le Saint se pencha sur le côté pour attraper une bouteille cachée sous le divan improvisé, exhibant sans gêne à son voisin la raie de ses fesses osseuses dépassant de son pantalon, plus gênante encore pour se concentrer sur sa lecture qu'une descente des Forces Spéciales dans le parking.
" Ah, je l'ai retrouvé ! Whisky ? C'était le véto qui croyait qu'on allait tous mourir et qui t'a rafistolé qui me l'a donné. Un excès de générosité en sentant la fin de sa vie arriver, peut-être. Le choc que ça a du être quand il a finalement pas explosé ! Ahaha ! Ça va mieux cette cicatrice, au fait ? "
Le Saint ne s'était jamais inquiété plus que ça de la blessure qu'avait eu le chimiste depuis son accident. Au bout de quelques jours, quand il avait compris qu'elle ne lui serait pas fatale et que ce goulophobe dégueulasse de véto l'avait finalement plutôt bien rafistolé, il n'en parla plus et ne prit pas plus de nouvelles sur les quelques mois qui suivirent. Cette question, aussi banale fut-elle en apparence, trahissait donc le Saint qui venait avec une idée bien précise en tête. Il souhaitait mettre son associé en de bonnes disposition avant de lui demander quelque chose qu'il allait surement contesté (sinon, le Saint n'aurait pas eu à se donner tant de mal, ça semblait logique).
Il se servit un grand verre de whisky sec qu'il s'enfila d'une traite, le liquide flamboyant faisant comme une coulée de lave dans son œsophage et son estomac ravagés par une vie d'excès, puis s'en reservit un deuxième et remplit un deuxième verre pour Arnold dans la foulée.
" Ho allez, tu vas pas me laisser boire seul, ce serait triste ! "

Le Saint décida qu'il avait suffisamment tourné autour du pot et finit par enfin craché le morceau.

" Bon, écoute, faut que je te parle. C'est vraiment important. Le Maréchal est tombé, c'était un très gros client du Trident et un allié armé suffisamment dissuasif pour que personne l'emmerde, mais maintenant, il est plus là, et le Trident en prend un sacré coup. D'un autre côté, nous, on est les fournisseurs de Louis-Marie et de sa bande de tarés, et d'une étrangère bien entourée qui s'est installée dans la maison de passe de Ruby. Ruby a trouvé un sacré remède anti-rides, d'ailleurs ... Et à côté d'ça, t'as réussi à développer un tout nouveau produit.
Tôt ou tard, faut pas s'leurrer, le Trident l'apprendra et sonnera la battue. Pour moi, les signes sont clairs, c'est maintenant qu'il faut agir ! Avant qu'ils ne prennent l'initiative et qu'on perde l'avantage de la surprise. L'anglaise me doit une dette. C'est pas vraiment que je lui fais confiance, ou qu'on est amis, mais on s'est mutuellement sauvé la vie, et ça, ça compte ... Et puis y a cette autre nana, là, une pute, mais du genre indépendante ... Elle a du mal à vivre avec ses petites sautes, et elle serait prête à tout, même à tuer, pour de l'argent.
Et avant qu'tu dises quoi que ce soit, mon vieux, j'te l'assure, j'en suis garant : c'est pas une pute qui vend son cul pour du crack et sur qui on peut pas compter. Nan, cette nana la, c'est l'extra gros-lot, une putain de guerrière qui vend ses talents. Alors okay, ses talents, c'est baiser et tuer, mais on devrait l'engager et passer à l'action. J'te l'dis tout net. Voilà. "


Le Saint termina ainsi sa tirade argumentative, réalisant un peu tard qu'il s'était peut-être un peu laissé emporter par le feu de la rhétorique comme par celui du whisky. Il agrippa son verre, pour s'empêcher de rajouter un mot de plus, ce qui n'aurait fait que le lui donner d'avantage cet air de gosse crève-la-dalle devant une boite-à-barbac de Metrop' en train de réclamer qu'on lui fasse une faveur.
Il trempa ses lèvres sèches dans le breuvage et en engloutit une bonne lampée en attendant la réponse de son associé.
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: La Goule au Gramophone   La Goule au Gramophone I_icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 23:38

[ Nécrotopia, bar des immondices ]

"Chimie organique, concepts et applications : Hétéroéléments et stratégies de synthèse et chimie organométallique"
"Techniques expérimentales en Chimie : Synthèse monotope complexe"
"L'insuline, un cas d'école d'hémisynthèse"

Arnold réussi à caser les trois ouvrages dans le carton déjà dégueulant de verrerie, de feuille et d'autres merdes inestimables pour qui savait les apprécier. Son récupérateur attitré avait fait de l'excellent boulot en trouvant le dernier livre ; pour le premier et le second, le chimiste les avait trouvé lui même, lors d'une visite au marché de la Gare. C'était le genre de bouquins qui possédaient une masse se comptant en kilo, et les mecs à qui Arnold les avait achetés n'avait certainement pas du comprendre qu'un gars puisse les utiliser à autre chose que faire du feu. Pauvres cons... Ah ! Ça il se souvenait bien de la gueule de ce vendeur au marché, (pourquoi d’ailleurs ? ), un jeune con, vrai produit de la ville, estampillé 100% pur républicain, qui avait du se décider, pour pimenter ( ou donner un sens ) à sa vie, de se faire prospecteur ou un truc du genre... se prostituant sur les quai de la gare de Lyon, tout simplement du point de vue d'Arnold, au vu des prix que ce p'tit gars affichait, ne comprenant pas encore comment le monde tournait.
Bah ! Même si dans la totalité de ces volumes il ne trouvait qu'un seul paragraphe d'intéressant pour ses affaires, Arnold saurait qu'il les avaient sauvés d'une mort affreuse, violés par la conneries de certains crétins encore plus sot que le plus con des imbéciles, leurs corps de papier ensuite, jetés dans les flammes.
La goule prenait il vraiment plaisir à lire ce genre de livre ? ... De toute façon, il avait rapidement laissé tomber l'idée de trouver, au détour d'une rue, posé sur un piédestal de marbre, un simple ouvrage à l'intitulé clair dans ses propos et direct comme un coup de pieds au cul : " Hé mec, tu veux tout savoir sur la dope ? Par ici ! ".



Il se leva de son siège branlant, pris le carton en main, le souleva difficilement, craquant ses os. Ouch... Trop vieux pour ces conneries. Il reposa alors, le carton sur la table et son cul sur sa chaise. Ça allait bientôt être la sortie d'usine, mais pour l'instant c'était silence de crypte.
La goule avait repoussé l'horaire au maximum, une heure de route avec plusieurs kilos de matos jusqu'à la planque... Mais se faire surprendre par la nuit pendant son trajet serait pire que tout.
Loin de se s'étonner lui même, Arnold se permit un autre tour du regard. Rien ne l'appelait à rester ? Bon, voyons déjà si je n’oublie rien. La gosse avait elle ramenée ses gains ? Oui, 56 anneaux. Il toucha le sac contenant les pièces métalliques, dont le contenu avait déjà été vérifié deux fois. Trois doses de '50' et une de '75', il avait laissé une marge à la gamine tout de même. Muette, et n'ayant comme seul ami son maudit cabot, non pas chien d'aveugle mais chien aveugle...
Il l'avait trouvé là, un beau jour, il y a quelques mois de cela, dans les galléries du Louvres vendant quelques flingues rafistolés. Pas qu'il se soit tellement pris de pitié pour elle, ça non. Elle ne gagnait presque rien, putain elle allait crever de faim, et voilà que je me pointe avec du boulot pour elle. Une vendeuse discrète et tellement désespérée que mon prix allait être son prix. Et voilà qu'il y a moins de deux semaines, il tenta le coup. Une dose classique en six jours... puis deux en quatre et maintenant trois simple et une concentrée en quatre autres jours. Hé, la confiance du "peuple" goule n'est pas facile à gagner. Les clients goules de Nécrotopia, de toute façon c'était ce qu'il y avait de meilleur si un jour le Trident essayait de mener l’enquête dans ce coin là. "J'ai rien vu, j'ai rien entendu m'sieur et... j'en ait rien à battre. Ah ah. "

- Bonne soirée vieux sac.
- 'Soir. Répondit simplement le barman.
Et gaffe, même dans les galeries. Ça chauffe de plus en plus dans la ville entre les ouvriers et les huiles.
Voilà qui donnera du boulot à la section humanitaire. Pensa Arnold immédiatement.
La première fois qu'il avait croisé un médecin de la FNF, il s'en souvenait bien -et toujours avec un sourire en coin-. Heure d'affluence au bar, entre midi et une heure, pause des ouvriers. Un des bleus s'aventura dans le bar, hardi soldat ! Un tout frais, carrément pucelle, des boutons sur la gueule et de la propagande dans la tronche. Peut être bien ça sortie la plus loin jamais faite ! L'odeur lui sauta aux narines, bordel, il tirait une de ses tronches mais il essayez de ce retenir se con, peut être pour pas nous vexer... Ces goules ouvrières bossaient bien dix heures par jour en ce temps là, et c'était l'été. Et putain c'était une fournaise puante dans ce rade ! Une goule toute proche se lève au milieu de cette foule, lui tape l'épaule, et dit simplement :" hé quoi, on t'avais pas prévenu que la vie c'était d'la merde p'tit gars ?"
Le chimiste revoyait la scène, elle était claire... quant il "revint", Arnold se trouva en train de marcher dans une grande galerie du Louvre, direction la sortie, son carton en main et absolument indifférent au climat de lutte des classes parfumant la ville de Nécrotopia. Alors il reprit ses pensées. La section humanitaire... pfff. Même les gars qui en font partis ont abandonnés tout espoir. La goule le savait bien, pour avoir discuté avec certains d'entre eux. Une en particulier, avec laquelle il discute toujours quant il la croise, un lien c'était rapidement créer : elle s'occupait de la création de certains produits médicaux ! Comme un con, j'n'ai pu résister aux discutions techniques... Combien de temps que je n'avais pas parlé à un autre chimiste ? Ok, apprentie chimiste, mais elle est carrément passionnée... Hmmm. Ouais, si au lieu de fabriquer quelques méd-x et se cantonner toujours aux même recettes -imposée par la FNF- elle s'essayait à d'autres... produits.
La perspective avait tout de réjouissante.







[ Planque, dans le parking. Le lendemain ]


Réveil difficile ce matin. Très tôt, comme toujours, mais cette fois ci, en sueur. Pas le temps d'analyser le pourquoi, il y avait du taffe... enfaite il y en avait toujours, mais il s'obligea de se presser, tout simplement pour ne pas penser. Impossible malheureusement. Il prit sa dose de viande séchée, de champignon et de thé, en se demandant où était passé Vincent. Aucune nouvelle depuis l'épisode sanglant chez Louis Marie. Son associé avait il eut besoin lui aussi de se noyer dans l’alcool après ça ? Hem... en vérité, l'imaginer continuer sa route comme si absolument de rien était... Ça, ça c'était plus préoccupant.
La goule s'envoya de l'eau sur le visage et surtout se nettoya les mains, jusqu'au coude, avant de descendre au labo. Dans les escaliers, le doute le prit. Choppé par le Trident ? Peut être avaient ils été repéré lors de la fête par un de ces gangsters... ou du moins un gars qui en connaitrait un. Vas savoir. Une vente qui s'est mal passée ?
Le chimiste arriva au parking, enfila sa blouse, mi la musique et se dirigea vers le "plan de travail n°2". Surtout, ne pas mélanger deux lieu de production. Psycho d'un coté, Héraclès de l'autre. Arnold sortit les grains de "Sel de Folie" qu'il avait mis à séché la veille, récoltés juste après être rentrée de Nécrotopia. En effet, avec ce que lui avait ramené Axel, la goule s'était attelé dans l'arrière cours à creuser et remplir un milieu de culture pour ses précieuses algues. Et bordel, elles produisent déjà ! Mais une culture pareille nécessitait un entretient permanent... extrêmement difficile dans sa situation. Un "aide de camp" s'imposait de plus en plus. Ou un esclave ?


Pendant une heure il expérimenta. Hasardant un mélange de deux solutions par ci, analysant la réaction de tel principe actif dans tel soluté à l'autre bout de la table. Un matos misérable, des connaissances limités, et surtout... surtout une toute nouvelle substance ! C'était... c'était comme être un aveugle lâché au centre d'un labyrinthe. Comment s'en sortir ? Impossible.
Non ?
Bien sur que si. Il suffit de plaquer sa main contre un mur et de le suivre, toujours, sans jamais revenir en arrière, et à force, on arrive au bout. Logique.
Le chimiste en arriva bientôt à croire que ce cristal ne contenait en réalité pas un seul principe actif... mais bien plusieurs. Très intéressant. Il remua doucement une fiole de 150, s’arrêta, et observa un dépôt se former rapidement.

- Putain ! Bor... de dieu de put... !

-> http://www.fallout-requiem.com/t913-dieu-est-un-bon-programmeur#7916



- Ah.
Ah ah ah... AH AH AH AH ! Mouhahahaha !

Aplatit contre le bitume du parking, le chimiste en pleine redescente fut pris de fou rire.
Il se leva enfin, épousseta ses habits et balaya les morceaux de verre de la fiole pleine d'un liquide hallucinogène indéterminé qu'il avait fait tombé. Et les pièces se reconstituèrent... Aaaaah, tout simplement : la fiole avait été chauffée, tête en l'air et en plein dans le feu de l'action, j'l'ai pris à pleine main, paf brulure, elle tombe, se brise, et émane sa saloperie.
Bon fini les bêtises. Pause.

Le chimiste décida de lâcher ses expériences pour se concentrer sur autre chose, un truc qui ne risque pas de me faire tuer en tombant !


* * *


En vérité ? Ce truc là pouvait tuer quelqu'un en tombant. Ce genre de livre pourrait très bien être utilisé comme arme !  
" Ha, salut ! Merde, c'est quoi ce pavé ? Tu lis vraiment tous les mots et toutes les pages de c'truc ?
Faut vraiment être une goule d'avant-guerre pour avoir autant de temps à perdre, ahaha ! "

Arnold se crispa, failli s'étouffer, même, bien que n'ayant rien à la bouche.
" Ho, ça va, j'blaguais mon vieux ! On va en profiter pour causer un peu, ça fait un bail qu'on a pas tenu de discussion sérieuse. "
- Discutions... sérieuse ? Du genre débattre sur la situation explosive à Nécrotopia et partir sur une analyse de la lutte des classes ?
" Ah, je l'ai retrouvé ! Whisky ? C'était le véto qui croyait qu'on allait tous mourir et qui t'a rafistolé qui me l'a donné. Un excès de générosité en sentant la fin de sa vie arriver, peut-être. Le choc que ça a du être quand il a finalement pas explosé ! Ahaha ! Ça va mieux cette cicatrice, au fait ? "
Il répondit par un bruit d'approbation. Hmmmmoui, dans ce genre là.
Son associé se décida rapidement d'en venir aux choses importantes :
" Bon, écoute, faut que je te parle. C'est vraiment important. Le Maréchal est tombé, c'était un très gros client du Trident et un allié armé suffisamment dissuasif pour que personne l'emmerde, mais maintenant, il est plus là, et le Trident en prend un sacré coup. D'un autre côté, nous, on est les fournisseurs de Louis-Marie et de sa bande de tarés, et d'une étrangère bien entourée qui s'est installée dans la maison de passe de Ruby. Ruby a trouvé un sacré remède anti-rides, d'ailleurs ... Et à côté d'ça, t'as réussi à développer un tout nouveau produit.
Tôt ou tard, faut pas s'leurrer, le Trident l'apprendra et sonnera la battue. Pour moi, les signes sont clairs, c'est maintenant qu'il faut agir ! Avant qu'ils ne prennent l'initiative et qu'on perde l'avantage de la surprise. L'anglaise me doit une dette. C'est pas vraiment que je lui fais confiance, ou qu'on est amis, mais on s'est mutuellement sauvé la vie, et ça, ça compte ... Et puis y a cette autre nana, là, une pute, mais du genre indépendante ... Elle a du mal à vivre avec ses petites sautes, et elle serait prête à tout, même à tuer, pour de l'argent.
Et avant qu'tu dises quoi que ce soit, mon vieux, j'te l'assure, j'en suis garant : c'est pas une pute qui vend son cul pour du crack et sur qui on peut pas compter. Nan, cette nana la, c'est l'extra gros-lot, une putain de guerrière qui vend ses talents. Alors okay, ses talents, c'est baiser et tuer, mais on devrait l'engager et passer à l'action. J'te l'dis tout net. Voilà. "

Arnold s'était levé, commençant à préparer le matériel pour la prochaine fournée ( depuis le temps qu'il attendait Vincent pour la lancer ! ) tout en gardant une oreille très attentive à ses propos.
- "Tot ou tard" ? Ils sont déjà sur le coup, te souviens tu de Sainte Marie à Nanterre ? Un capo du Trident, Gonz' si j'me souviens bien, venait de commencer à mener l’enquête. Depuis le temps, je suis sur qu'ils sont à notre recherche... enfin, à la recherche d'un concurrent. Impossible qu'ils aient pu passer sur la circulation soudaine de psycho de très bonne facture. Le truc qui angoisse c'est de ne pas savoir ils en sont dans leur investigation. On devrait enquêter et tuer si nécessaire. Ta "guerrière" serait parfaite pour cela... faudrait peut être penser à contacter Marc en renfort. Tu en dis quoi ? En tout cas, là dessus il nous faut agir rapidement.
Tout en commençant à brancher les machines :
- M'est d'avis que ces gangsters de pacotille sont dans une période difficile. Nanterre égal coup dur pour eux. Mais il y a aussi tout les évènements récent à Métrop', épidémie, émeutes, terreur... Ça nous est profitable. Très.

Hum, et cette anglaise : ça maison de passe, ça marche bien ? Beaucoup de client ? Des gars du Trident ? Si on pouvait vraiment se la mettre dans la poche... Vendre du psycho régulièrement est une excellente chose pour nous comme pour elle. Tu penses qu'on devrait essayer de lui vendre de notre nouveau produit ? Bon, la production est faible pour l'instant, mais ça viendra. Ah, ça me fait penser qu'il nous faut investir dans du nouveau matos.

Un démarchage chez l'anglaise pourrait être utile. On lui vend de l'Héraclès, mais surtout, je voudrais voir si elle a des esclaves à vendre. J'ai besoin d'aide pour l'entretient de la planque. Et hors de question d'aller jusqu'à l'Arc, ca chauffe de ce coté là aussi, y a eut une attaque de convois, tant que la situation reste flou dans ce coin, je ne m'y attarderais pas.



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Saint Vincent de Räzell
Saint Vincent de Räzell
MessageSujet: Re: La Goule au Gramophone   La Goule au Gramophone I_icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 0:03

Étrangement, Arnold ne semblait pas piquer une véritable crise à l'idée d'engager une prostituée pour tuer les lieutenants du Baron. Si ce point passait aussi bien, alors le reste glisserait comme une queue enduite d'huile de vidange. Le saint restait coi, malgré tout. Etait-il vraiment si parano que la simple idée d'inclure un élément extérieur dans la fragile mécanique de leurs affaires lui semblait s impensable qu'il lui fallait argumenter autant pour s'autoriser à en parler à son associé ?
Oui. Sans doute était-il aussi paranoïaque. Mais c'était grâce à ça qu'il était toujours en vie, et c'était pour ça qu'il était le vendeur et lui le chimiste. Il était discret, et muet comme une tombe, et ne parlait jamais de ce qui passait dans sa caboche de tox.

" Le truc qui angoisse c'est de ne pas savoir Où ils en sont dans leur investigation. "
Voilà qui était juste. Le Saint, lui, avait une vague idée d'où en était leurs investigations. Elles en étaient eu stade du soupçon, et c'était lui qu'on soupçonnait. Il s'était fait passer pour mort chez Emily Baiqueur, mais l'orchestration de sa propre mort ne tiendrait pas longtemps. Cela repousserait simplement l'échéance. Il se montrerait plus prudent, dans l'avenir proche. Il hésita un instant. Devait-il parler de sa relation avec le Trident à son associé ? Il risquait de perdre sa confiance. Mais en même temps, il comprendrait que, suite à l'épisode dans la maison de passe, le Saint avait fait le choix de couper le pont qui le liait au Trident.

" Mes avis que ces gangsters de pacotille sont dans une période difficile. Nanterre égal coup dur pour eux. Mais il y a aussi tout les évènements récent à Métrop', épidémie, émeutes, terreur... Ça nous est profitable. Très.
- Hein ? Il s'est passé quoi à Métrop' ? "

Le Saint s'y était rendu quelques semaines plus tôt, mais il n'avait remarqué rien de plus ni de moins que la puanteur habituelle, la pauvreté, et les crimes normaux.

" Hum, et cette anglaise : ça maison de passe, ça marche bien ?
- Pas mal ... répondit machinalement le Saint en interrogeant à nouveau sa conscience sur ce qu'il devait révéler ou pas à son associé.
- Beaucoup de client ?
- J'y suis allé en journée, mais ça allait ...
- Des gars du Trident ?
- ...
- Si on pouvait vraiment se la mettre dans la poche... Vendre du psycho régulièrement est une excellente chose pour nous comme pour elle. Tu penses qu'on devrait essayer de lui vendre de notre nouveau produit ?
- Pourquoi pas ... Je t'avoue qu'elle a eu une expérience malheureuse avec sa première prise, mais la dope est pas pour elle de toute façon ...
-  Bon, la production est faible pour l'instant, mais ça viendra.
- Oui ... répondit le Saint, toujours songeur et tourmenté par sa conscience.
- Ah, ça me fait penser qu'il nous faut investir dans du nouveau matos.

Un démarchage chez l'anglaise pourrait être utile. On lui vend de l'Héraclès, mais surtout, je voudrais voir si elle a des esclaves à vendre. J'ai besoin d'aide pour l'entretient de la planque. Et hors de question d'aller jusqu'à l'Arc, ça chauffe de ce coté là aussi, y a eut une attaque de convois, tant que la situation reste flou dans ce coin, je ne m'y attarderais pas.

- J'ai jamais aimé les négriers ... Ni avoir des esclaves, tu le sais. Dope Mohamed est une exception, et de toute façon, il mérite de mourir ... Tout ça n'tiendrait qu'à moi, on les libérerait tous ... "

La goule se mit à la production, installant son plan de travail, avec minutie, pour qu'il soit parfaitement organisé. Le chimiste était un perfectionniste, et le Saint aimait cet aspect de sa personnalité. Ravagé par le doute, le Saint resta dans le canapé, se resservit un verre, et se l'envoya cul-sec. Puis, comme si ce verre lui avait donné du courage, le Saint vida son sac :

" En fait, Arnold ... Je suis du Trident. Enfin, j'étais, s'empressa t-il de préciser avant que le chimiste ne succombe d'une syncope. Je les ai jamais aimé, et quand on s'est rencontré, toi et moi, j'ai vu une occasion de me venger d'eux. "

Le Saint entreprit alors de raconter toute son histoire. Comment, tout jeune, son camp avait été attaqué par des pillards. Comment, aux portes de la mort, il avait été trouvé par des camés et échangés au Trident comme esclave en échange d'un peu de dope. Comment il avait évolué dans la hiérarchie et développé très jeune une résistance aux drogues. Comment il était devenu un membre du gang à part entière, tout en restant à jamais un pauvre esclave. Comment il avait vu en sa rencontre avec Arnold l'occasion de se venger du Trident et mettre à profit ce qu'il savait faire de mieux. Sa voix flanchait parfois dans les aigus, devenant nerveuse, au fur et à mesure de l'histoire. Il expliqua ensuite comment, il y a quelques semaines, il avait été convoqué par le Baron lui-même pour débusquer son propre labo et Arnold, accompagné de deux gros mercenaires. Comment il avait paniqué, jusqu'à ce que l'idée d'un plan lui vienne. Comment il avait orchestré sa propre mort dans la maison de passe de Emily, et ainsi put échapper à ses gardes. Comment, enfin, il avait sauvé l'étrangère et réglé, pour ainsi dire, sa dette d'honneur.

" Voilà ... Tu sais tout ... J'aurais peut-être du te le dire dès le début, mais tu te serais méfié de moi ... J'aurais pu choisir de te donner pour sauver ma peau, mais notre haine contre le Baron nous unit, et on marche à 50/50, pour le partage du pognon, comme pour celui des emmerdes ... Tu m'aurais pas fait confiance ... Tu aurais pas compris si je t'avais dit dès l'début, j'en suis sur ... "

Bam. Le pavé était tombé dans la mare. Il était tombé comme une bombe en plein Jour de Feu. Le Saint se resservit un autre verre et se l'enquilla. La tête commençait à vraiment lui tourner.
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: La Goule au Gramophone   La Goule au Gramophone I_icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 20:00

Je suis du Trident.
C'était un peu comme marcher dans la rue par une belle après midi, et se recevoir un pot de fleur tombé du 6eme... crane explosé, esquille et bout de cervelle éparpillés sur les clients du Café tout proche.
Brutal et légèrement humiliant.
Il sentit la lame, affreusement glaciale, lui mordre les cotes, dévorant sa chaire. La lame du traitre.
En un flash, il se vit lancer une réaction chimique avec tout le matériel à sa disposition, feintant de reprendre sa manip' comme si de rien était... un gaz de combat, un principe chloré, ce devait être jouable, phosgène ou dichlore ? Laissant suffisamment de temps pour dégainer son Garibaldi et tirer.
Une vision aussi furtive que simpliste et stupide. Mais il n'avait pu l’empêcher, pour chaque associé, tu as la moitié d'un traitre. Voilà une maxime parfaite pour la tombe d'Arnold. C'était ce que le chimiste avait toujours redouté avec Vincent... une nouvelle trahison.
Fini les mensonges !
Mais son associé continuait de parler... un de ces récits d'une vie, misérable, effarante, mettant tantôt mal à l'aise celui qui l'entendait, tantôt le fascinait. Même si la goule l'aurait voulu, il ne descella rien d'autre qu'une dure sincérité dans ces paroles.
Avant d’être un Saint, Vincent fut un Martyr.
... Tu m'aurais pas fait confiance ... Tu aurais pas compris si je t'avais dit dès l'début, j'en suis sur ... "
Vrai. Le regard troublé d'une rage insensée, perdu dans la foret de verrerie, Arnold eut une expiration profonde et las. Il posa ses mains sur la table, tournant légèrement sa tête vers le canapé, derrière lui. Impossible de réfléchir... alors il parla :
- Je n'ai jamais eut confiance en toi, depuis notre première rencontre...
Jusqu'à Sainte Marie. Ton histoire de dope indépendante que tu fourguais au nez et à la barbe de ces enfoirés, j'y avais cru, peut être par ce que je m'identifiais à ça.

Il avait dis cela avec un certain regret. En vérité, il ne trouvait pas les mots... c'était... c'était trop.
- Est ce que je t'ai dis qu'un gars de mon ancienne équipe m'avait trahi ? Tout mes associés y sont passés, sous mes yeux...

Nouveau soupir.

- Tu veux détruire le Trident, je le veux aussi.
Tu as bossé pour eux... Moi aussi.
...
Aucuns problèmes à ça au final.

La différence résidait simplement dans le Quand. Quand l'associé d'Arnold avait acquis sa confiance ? Après Sainte Marie. Et pour Vincent ? Après la soirée de Louis Marie. Voilà la simple différence.
- Y a pas de mal. Après tout, tu as définitivement brisé tes chaines d'esclave qui te reliaient à tes anciens maitres pour t'élever contre eux, après tout ces mois à travailler ensemble, je ne peux que le constater. Alors... Y a pas d'mal.
Viens plutôt m'aider à préparer la came.

Le chimiste ne put s’empêcher de serrer les poings une dernière fois.
- Ma sagesse de goule empêche mon orgueil d'humain d’être touché par cette tromperie. Un simple détail en y réfléchissant. Sincèrement.
... et dans le même élan de sincérité,
continua Arnold, soudain bien cynique, je ne peux m’empêcher de penser à l'occasion que ça nous a fais perdre... Tu bossais pour eux, tu étais des leurs, ils te prenaient pour acquis. Tuer le baron ? Je ne me lancerais pas plus loin dans cette supposition folle... Mais un capo' du Trident ? Ç’aurait été une magnifique occasion de les saper de l'intérieur. J'aurais pu... j'aurais pu fournir un poison, ou un gaz... ou même bricoler un explosif...
Arnold en avait une vision limpide. Vincent, laissant derrière lui son sac dans les champs éliminés... contenant en réalité une arme chimique...
- ... bah. On aura d'autres occasion.

Commences le filtrage et rajoute l’ammoniac, là.

Ils lancèrent donc la production.
Arnold ne laissa pas longtemps le silence s'installer, pour éviter de les mettre mal à l'aise tout les deux.
- Tu sais...
J'ai été esclave moi aussi.
Quinze, ou vingt ans ? Et si tu m'dis... "hé mais t'es une goule, les goules ça voit le temps passer plus vite, hé !", là je te dévisse la tête et m'en servirais comme abat-jour. Ah ah. Ah. Enfaite non, le temps s'accélère pas, surtout que j'étais p'tit. Les pires putains d'années d'ma putain d'vie. J'y repense rarement pourtant.
Une saloperie d'horreur, ce n'était même pas ce qu'on pourrait qualifier de "vie". Mais, hé, j'me suis aperçu avec le temps... que ce furent les années les plus importante pour moi.

Il parlait de son passé avec une certaine sérénité. Cela intéressait il son associé ? Bah, en tout cas, cela montrait que lui et Vincent, avaient pas mal de point en commun finalement.

La cuisine continua, se déroulant dans les règles de l'art chimique.
- Pour l'aide de camp... j'pense que tu as raison, un esclave ne serait pas une bonne chose ici. Trop dangereux. Mais trouver quelqu'un qui s'y connaisse en chimie dans le coin... qui ne soit pas du Trident et qui veuille travailler avec nous avec tout les risques que ça comporte, hé... enfin, bon, j'me démerderais.
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Saint Vincent de Räzell
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MessageSujet: Re: La Goule au Gramophone   La Goule au Gramophone I_icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 22:50

" Je n'ai jamais eut confiance en toi, depuis notre première rencontre ... "

Le Saint senti son estomac se serrer.

" Jusqu'à Sainte Marie. Ton histoire de dope indépendante que tu fourguais au nez et à la barbe de ces enfoirés, j'y avais cru, peut être par ce que je m'identifiais à ça. "

Le Saint comprenait alors. Contrairement à la goule, le Saint avait toujours pensé de son associé qu'il était une "bonne" personne. Une personne de confiance, dont le défaut était d'ailleurs d'être trop confiant, trop sur de lui, et de son entourage. Mais un ami fidèle, néanmoins. Cette impression, certainement très subjective, qu'avait le Saint sur son associé, lui venait de leur première rencontre. Il lui avait sauvé la vie, alors qu'il ne le connaissait pas. Et qu'il était un drogué. Seule une personne foncièrement bonne, et même un peu naïve, aurait put faire ça.

C'est pour cette raison que le Sainta vait toujours pensé être plus malin que son associé. Ho, pas plus intelligent, mais certainement plus méfiant, et plus apte à survivre que lui dans ce monde sans pitié. C'était sans compter sur le fait qu'il était une goule, et qu'il avait une expérience de la vie bien plus longue que lui. En fin de compte, il comprenait que c'est lui qui avait fait preuve d'une trop grande confiance en lui, et non la goule.

Et tout avait changé, lorsqu'à son tour, il avait sauvé la goule. Une dette pour une dette. Mais quand il s'agit de vie et de mort, il ne s'agit plus de ça. Ça n'est pas "Effaçons le tableau, et recommençons à nous méfier l'un de l'autre comme si nous ne nous connaissions pas". Se sauver mutuellement la vie, c'est forcément le début d'une amitié indestructible.

Mais pourtant, le Saint avait encore dans la bouche l'amertume de l’orgueil blessé : il était celui qui avait fait trop facilement confiance à un étranger qui ne lui faisait pas confiance. Cette affirmation fut comme une petite tâche de noirceur qui se déposa sur son cœur. Une légère rancune, une petite vexation, qui cachée, grandirait peut-être comme un cancer.

Le Saint écouta néanmoins l'histoire de son associé. Son passé. La trahison de ses anciens employés, et sa servitude durant une longue période de vingt années. Presque autant d'années que le Saint chez le Trident. Une éternité. Et le Saint était en plus persuadé d'avoir été un esclave chanceux. Il imaginait le calvaire de son associé, et la tâche sombre diminua jusqu'à devenir imperceptible. Il fallait mettre les rancœurs de côté, et repartir du bon pied, pour faire face à l'ennemi commun.

C'est vrai qu'ils avaient ratés une occasion de tuer des Tridents en douce. Le Saint n'avait jamais pensé que son associé ait été capable de construire une bombe chimique, mais il aurait pu, c'est vrai, tuer des Tridents en faisant passer ça pour des accidents. Les overdoses, c'était fréquent dans les rangs du Trident, et c'était même la principale cause de décès ...

Mais tout ça, il ne fallait plus y penser. L'occasion était passée ... Ressasser cette éventualité n'aurait fait que miner le moral et provoquer la discorde.

Tout en reprenant la production, le Saint, silencieux, écoutait ce que disait son associé, en se concentrant sur son travail. Les mains occupés, il parvenait mieux à réfléchir et écouter en même temps, et ses pensées vagabondaient d'idées en idées. Il était tout d'abord impressionné par la sagesse de ce mort-vivant en piteux état. Il ne payait décidément pas de mine, mais sa laideur cachait le plus fantastique cerveau que le Saint ait jamais rencontré. Les goules avaient ça pour elles : une vision de la vie à long terme, une sagesse acquise de l'expérience, et une intelligence aiguisée. Du moins jusqu'à ce qu'ils sombrent pas dans la folie. Cela confortait le Saint dans ses opinions nihilistes : l'humanité était une tare, des cancrelats qui devaient périr. Ceux qui devaient survivre, c'étaient les autres. Les Mutants, plus forts, plus spontanées, réputés plus violents, mais en fait doués de sentiments plus purs, et sans cet esprit calculateur propre à l'homme, qui le rend plus dangereux que tout autre espèce sur cette Terre. Les Goules, plus sages, plus intelligentes, moins disposées à la violence que les peaux-lisses.

" On trouvera bien quelqu'un pour devenir un assistant ... Mais ... Même si ni toi ni moi n'aimons avoir des esclaves, on peut juste pas rend' sa liberté à Mohamed et le laisser bosser pour nous ... Le seul moment où on l'libèrera, ça s'ra pour le saigner.
T'inquiète, j'trouverai bien un gars un jour, qui fera l'affaire. Puis ... quand on aura renversé l'Trident, le Baron, et tout ses chiens d'gardes, il y aura bien des gars du labo et des hommes de main pas trop rancuniers prêts à s'reconvertir. L'essentiel, c'est d'êt' brutal. Qu'tout l'monde sache qui c'est les patrons. Les caïds. Y aura pas d'lézards ... "


La production avançais bien. C'était déjà la troisième ? Quatrième ? Le Saint savait plus vraiment. En tout cas, c'est vrai que ça devenait beaucoup de boulot pour deux personnes. Mais les clients prenaient beaucoup et souvent. Quel genre de dealer ce serait plaint de ça ? Le genre peu ambitieux, surement. Ou le genre discret. Le Saint était du genre à pas faire de vague, au début. Mais gagné par l'excitation, fort de plusieurs succès et allant de gros coups en gros coups, il commençait à être plus ambitieux que discret. Il n'était plus jamais à court de pognon. Et il pouvait commencer à engager des tueurs perso. Bientôt, H et V aurait chacun quatre gardes du corps personnels, si ça continuait à cette vitesse. Ca devenait immense. Il construisait son Destin de ses mains, et les Anges lui murmuraient dans ses rêves qu'il était sur la bonne voie pour accomplir leurs desseins.

" On va dev'nir les caïds de cette ville pourrave, mon vieux " déclara t-il dans un souffle à peine audible, comme s'il disait ça plus pour lui-même que pour son collègue.

Puis, alors qu'il entamait une nouvelle phase du processus de fabrication, il changea de ton, et, interrogateur, interpella son associé à voix plus haute :

" Au fait ... Est-ce qu'on pourrait pas recruter quelques goules de confiance pour garder le labo ? Des amis que tu connaitrais. Des gars fiab's, quoi. On a de quoi les payer, les armer, et si on entame une vraie guerre, il nous faudra du soutien ... Même si le Trident est affaibli, c'est pas des marrants ... Si on veut pas qu'ils se pointent ici,lâchent leurs putains de clebs et entament une fusillade à sens unique, on ferait bien d'avoir de quoi assurer de not' côté, aussi. C'est qu'c'est pas des pacifistes, en face. "
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: La Goule au Gramophone   La Goule au Gramophone I_icon_minitimeSam 1 Fév 2014 - 14:30

" Au fait ... Est-ce qu'on pourrait pas recruter quelques goules de confiance pour garder le labo ? Des amis que tu connaitrais. Des gars fiab's, quoi. On a de quoi les payer, les armer, et si on entame une vraie guerre, il nous faudra du soutien ... Même si le Trident est affaibli, c'est pas des marrants ... Si on veut pas qu'ils se pointent ici,lâchent leurs putains de clebs et entament une fusillade à sens unique, on ferait bien d'avoir de quoi assurer de not' côté, aussi. C'est qu'c'est pas des pacifistes, en face. "
Le regard alerte du chimiste ne se détourna pas du dernier processus de filtration. Chaque opération constituait un point critique, chaque pallier de température et changements de phases étaient primordiaux... A voir les deux chimistes triturer toute ces verreries, transvaser des solutions et les faire chauffer, certains pourrait croire que comme d'apparence cela semblait facile, cela était dans les faits tout aussi simple.
Là, il se souvint que son associé venait de parler.
- ... Non, pas à ma connaissance. J'aurais bien deux abrutis bon à faire de la figuration, mais plutôt engager deux épouvantails.
Là, je penserais plutôt à Marc. Des nouvelles de lui au fait ?
Donc, ouais : rien de mon coté. Et toi, t'aurais pas quelques portes flingues de confiance dans ton cercle de connaissances ?

En finissant sa phrase Arnold s'était relevé. Plus besoin de se pencher sur l'attirail de chimie, la fabrication touchait à sa fin, ne manquait plus qu'à mettre dans les seringues et à expédier.
- Quant on aura fini, j'en prendrais vingt doses, je vais les vendre à Nécrotopia.
Toi... Tu devrais peut être penser sérieusement à engager d'autres revendeurs par qui passer, pour mettre le plus de distance entre toi et les Tox', non ?
On se retrouve au bordel de l'anglaise dans quatre jours, d'acc' ?


La monotonie de la "mise en seringue" devait bien être la partie de la fabrication la plus assommante pensa la goule une nouvelle fois. Peut être aussi parce que la musique s'était arrêtée ? Le classique n'était pas la meilleure chose pour combler le vide lors d'une fournée, mais, hé, on fait avec ce qu'on a. Il se dirigea alors vers l'appareil ; en effet, le disque phonographique était fini. Claude Debussy, aurevoir. Il enleva le disque et en prit un autre.
- Jamais finir sur Debussy, toujours finir sur du Bach !
Et il ria en pensant à l'anglaise. Cette blague marchait mieux dans la langue de l'Union Jack.




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La Goule au Gramophone

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