Avatar : Je prendrai bien le premier proposé dans la liste des avatars pour mutant.
Nom: de Saint-Phalle
Prénom : Alain
Race : Mutant
Faction :Gardien
Statut/Rang/Grade/Classe :Gardien
Projet RP : Étude de cas
Date de naissance :19 avril 2050
SPECIAL :Compétence | Strength | Perception | Endurance | Charisma | Intelligence | Agility | Luck |
Valeur | 9 | 8 | 7 | 2 | 8 | 3 | 3 |
Description physique :« Les humains me posent fréquemment la question, «comment vous-faites pour vous reconnaitre ent’ vous z’ôtes ? Pour nous vous vous r’ssemblez tous. Grand, verdâtre et laid surtout...» ce à quoi je m’empresse toujours de répondre «Et moi, j’comprend pas comment vous vous reconnaissez, petit, fragile et causant trop surtout...». La voix rauque et sombre, presque usée par la poussière, semblait avoir résonné dans toute la pièce tandis que le mutant n’avait que simplement parlé à voix basse. L’articulation quelque peu déformée était causée par une mâchoire proéminente au menton fendu, portant les stigmates de la mutation, et par une large rangée de dents dans laquelle trône fièrement une incisive en or.
Les deux humains attablés avec lui ne lui répondirent rien, osant à peine lever les yeux de leur canette de vin, pas extrêmement rassurés par ce qu’ils venaient d’entendre. Rejetant sa cagoule sur son crâne nu parsemé de cicatrices, le mutant à la peau verdâtre enfila sa paire de lunettes de soleil par-dessus ses petits yeux violacé. L’ombre de son capuchon venait assombrir les autres traits de son visage, mais on ne peut pas dire que cela suffisait à passer tout à fait inaperçu. Repoussant son assise pour se lever, le mutant atteignait facilement les deux mètres soixante-cinq pour 350 kilos d’os et de muscles noueux, un beau morceau même pour un mutant.
Son long manteau de cuir poussiéreux, une confection faite main qu’il trainait avec lui depuis plusieurs décennies, lui permettait de ne pas arborer ostentatoirement sa «seconde peau» de gardien tandis que ses larges manches dissimulaient de manière plus ou moins efficace sa manicle de feu. Il récupéra son paquetage constitué de cuir bouilli de brahmine au pied de sa chaise, sa large main droite le balança contre son épaule et tandis qu’il fouillait de son autre main la poche de son manteau, il adressa un sourire toutes dents sorties à ses deux partenaires d’un moment, avant de jeter sur la table quelques anneaux.
«Celle-là est pour moi petites choses fragiles.. Ahahahah ! »Il parcourut la distance qui le séparait de la sortie en quatre grandes enjambées alors que ses solerets et ses grèves de gardien, poussiéreux et entaillés, grincés à chacune d’entre elles. Il réajusta une dernière fois sa manicle avant de porter sa main contre son HG-23, solidement maintenue dans son holster accroché à sa cuisse, puis ouvrit la porte vers les terres désolées. La lumière du soleil venait essayer de se glisser autour de sa silhouette massive, laissant entrevoir la poignet de son marteau de combat fixé dans son dos légèrement voûté.
Profil Psychologique :Une fumée opaque s’échappait doucement des larges narines du Gardien tandis que celui-ci contemplait le couché du soleil, assis sur les restes d’une Renault dauphine. Son corps ne lui faisait pas sentir les années passées, mais le temps l’avait assagi. Il avait appris à survivre dans ce monde, savoir quand dialoguer et quand montrer les dents, quand se presser et quand prendre son temps. Il n’en restait pas moins un mutant, le VEC ne lui avait peut-être pas cramé le cerveau, mais son agressivité, tout comme une majorité de ses instincts primaire en avait été décuplée.
Jetant du bout des lèvres son mégot, il essuya son marteau maculé de sang frais, son mégot roula jusqu’à venir s’éteindre dans une bouillie d’os et de chair, vestige d’un visage humain. 100 ans dans les terres désolés de Paris vous apprennent à prendre soin de votre matériel, le mutant l’avait bien compris et il était toujours extrêmement attentif à l’état de ses équipements et bien plus depuis qu’il avait rejoint les gardiens.
Son manteau avait sévèrement morflé durant l’affrontement. Il le rafistolerait plus tard, la vie de gardien est une vie solitaire qui lui laissera tout le temps pour retaper son pardessus. Cela convenait parfaitement au mutant, les premières années après les bombes, la majorité des humains étaient terrifiés par son aspect, lui apprenant à apprécier la solitude.
Il jeta le bout de tissu souillé de sang tandis qu’il fixait son marteau dans son dos puis passa ses grandes paluches contre celui-ci pour le dépoussiérer. Il n’était pas le plus bavard, mais ne manquait jamais d’avoir de la conversation quand les gens prenaient la peine de lui parler, plus facile dans l’ordre que dans le monde extérieur, les mutants n’ayant jamais eu bonne réputation. Certains de l’ordre lui trouvaient même un côté pince-sans-rire.
«On va se fendre la gueule tous les deux tu vas voir...»La carcasse de la Renault grinça lorsque le mutant se hissa sur ses jambes, ses pieds prenaient soin d’éviter au mieux la marre de sang s’écoulant de la partie manquante du torse d’un deuxième larron avant de s’arrêter à côté d’une tête encore animée. Le dernier était encore vivant et ses yeux terrifiés se reflétaient sur les verres de lunettes du mutant. Toutes ces émotions que pouvaient réussir à transmettre un visage humain ne cessaient pas de surprendre le mutant, il ne se souvenait même plus de son visage humain, pas plus que de ça vie avant le jour du feu, seul restait de vagues bribes de souvenir. Ses gros doigts boudinés saisir la machette appartenant à l’une de ses victimes et trancha net au niveau du cou la tête avant de la fourrer dans un sac de toile.
«...Ah ah... se fendre la gueule, quel trait d’esprit.»Biographie :-------------------Mars 2061 - Hopital Lariboisière-------------------
«Désolé Philippe, on ne peut rien pour elle...»La main de son ami sur son épaule ne le réconforta pas plus que ses mots. Isabelle de Saint-Phalle, sa femme, se trouvait derrière une épaisse vitre médicale, seuls les medi-bots pouvaient avoir accès à la zone peste.
«Et le VEC ? Je croyais que les résultats étaient prometteurs ?»«Philippe, je fais déjà jouer mes relations pour qu’Isabelle puisse avoir accès aux meilleurs soins qu’il nous est possible d’offrir dans les conditions actuelles. Dotech ne reprend officiellement les recherches sur le VEC qu’à partir de 61, nos installations ne sont pas encore prêtes, elle n’y survivra pas Philippe.»«Et pour Alain ? Si même dans les zones de quarantaine ma femme a pu être infectée, je dois faire quelques choses pour lui.»«Je vais voir ce que je peux faire, je ne peux rien te promettre.»Nicolas Fréjus réajusta son feutre avant d’esquisser discrètement un sourire en coin.
-------------------14 Juin 2066 - Centre clinique Dotech-------------------
«Sujet masculin, Alain de Saint-Phalle, né le 19 avril 2050»«C’est le fils du colonel de Saint-Phalle n’est-ce pas ? Il a donc réussi à le placer dans le programme... que disent les analyses ?»«Des carences alimentaires multiples, assez amaigri, il n’a même pas fini sa croissance. En revanche les tests de QI sont excellents, le directeur Fréjus souhaite qu’il soit intégré au programme de formation.»«Le colonel et notre directeur sont de vieux amis, le père du gamin a du demander un traitement particulier. Vu son état physique, il n’aurait de toute façon pas survécu à l’injection du VEC.»Parcourant le dossier une dernière fois de derrière ses lunettes, le docteur Hutain posa le bloc sur la table accolée à la vitre sans teint.
«Mettez-le dans l’unité quarantaine, micro-injection de VEC à partir de 21ans si toutes les conditions sont remplies. Comblez les carences alimentaires, entrainement militaire sommaire, tir et corps à corps. Poussez le développement intellectuel : biologie, botanique, médecine et physiologie en priorité et une addition littéraire.»Ses chaussures vernies frappaient le carrelage au sol alors qu’il s’apprêtait à quitter la pièce.
«Les communistes progressent trop vite, je ne veux pas que les robots fassent d’erreur quand les labos seront scellés, le Président attend beaucoup de cette unité.»--------------------------------------
#*** /// 17/08/77 ///***
#*** Dotech France - Programme quarantaine ***
#*** Modification procédure //Code Liberté xx Gouv***
#*** Injection VEC quantité maximale sur sujet viable ***
#*** ÉTATS DES STOCKS : 6 sujets viables / 34 sujets décédés ***
#*** LISTE VIABLE {6} : ***
*** JULIE POINTIEUX / 30ANS ***
*** ALAIN DE SAINT-PHALLE / 27 ANS ***
*** DOMINIQUE GRIMEAU / 36 ANS ***
*** FABIEN RIVALDI / 27 ANS ***
*** MARIE-PAUL BONTRAIN / 29 ANS ***
*** FRANÇOIS BARDU / 28 ANS ***
#*** Annexe procédure //Code Liberté xx Gouv ***
#*** Mise en surpression des conduites de gaz ***
#*** Seuil critique 08/11/77 ***
#*** Estimation des dégâts : Destruction à 83% de l’ensemble du complexe***
#***/// {FIN TRANS} ///***-------------------Nécrotopia - 2169-------------------
«Une fois les feux éteints, quand les gens ont commencé à se regrouper en petite communauté, j’te dis ça... hem... c’était avant l’ouverture des abris, au tout début de Nécrotopia. On ne comprenait pas forcément ce qu’on était devenu, mais derrière cette chair brulée et purulente on savait qu’on était humain. Les mutants, eux... ‘sont plus humain, on pourra dire s’qu’on veut... Et quand c’est la première fois que t’en vois un et que t’as pas eu toutes les histoires qu’on raconte maintenant, bas j’peux te dire que tu cours et tu fais dessus en même temps et c’est encore pire quand tu sais de quoi ils sont capables...»Au bar des immondices, Hector entendait toujours la même histoire sortant de la bouche de Gérald depuis qu’il s’était installé à Necrotopia et il l’a servait à qui voulait bien l’entendre. Ce soir-là, sa victime était une goule travaillant pour une caravane débarquée quelques heures auparavant.
«J’men souviens d’un, haut et large comme une montagne j’ai rarement vu ça... C’était encore un beau bordel là dehors, pas comme maintenant, être tout seul c’était être déjà mort. Il avait suivi une de nos expéditions qui était partie chercher de quoi bouffer. On avait déjà eu à faire avec d’autres mutants, mais la plupart du temps ils restaient à distance. Quand ils étaient trop proche on sortait en nombre, c’était dissuasif. Mais lui, on avait beau exhiber fièrement nos flingues, ils continuaient à approcher et lorsqu’il fut à distance de tir, ne v’là pas que le monstre se met à nous parler français, puis bien en plus... J’avais jamais vu ça, même de nos jours, les mutants qui sont malins t’en croisent autant que t’as de chance de voir le RadDragon ‘fin bref... Il nous dit qu’il aimerait bien s’installer avec nous, qu’il est malin et qu’il pourrait donner un coup de main... Comme si on allait laisser un mutant venir partager nos couches, on se faisait déjà à peine confiance entre nous à l’époque alors laisser entrer un monstre...»«V’l’avez buté ?» Son interlocuteur ne l’écoutait que d’une oreille, mais n’avait pas encore fini son verre, un prétexte suffisant pour vouloir entendre la suite.
«C’est pas faute d’avoir soumis l’idée, trop costaud, et puis il semblait pas con, c’était un nid à embrouille taille XXL. Joseph était d’un autre avis, il voulait pas épuiser nos munitions, il a fini dans l’estomac d’une bourgeoise au final. Jo c’était un baroudeur, il aimait ça, il connaissait pas mal les environs. Il a indiqué au mutant que beaucoup de ses semblables se réunissaient plus loin à l’est, sur les restes du Père-Lachaise. Le mutant a tout de même insisté, nous demandant d’y réfléchir, qu’il aimerait bien pouvoir interagir avec d’autres personnes civilisées qu’il avait dit, que ça serait plus facile de discuter sans avoir à hurler, qu’il venait sans mauvaises intentions. J’me fais pas avoir moi, à peine il a commencé à se rapprocher que j’lui est balancé une bastos lumineuse au pied. J’me souviens encore du grognement qu’il a poussé, pas des humains j’te dis... Il est resté aux alentours pendant presque 3 semaines, certaines goules allaient jusqu’à lui apporter des vivres et discuter avec lui, j’discute pas avec les radcochons j’vois pas pourquoi j’discuterais avec un mutant tiens ! Mais la majorité se sentait pas rassurée par sa présence dans l’coin, et ça se comprend hein ?! Du coup, on a fait une sortie avec quelques hommes bien armés, histoire qu’il comprenne à qui il avait à faire et qu’on voulait pas de monstre par chez nous. Pour éviter que sa dégénère on lui avait prévu un p’ti paquetage avec un peu de bouffes et d’eau un peu irradié, les aristos lui avaient même offert un beau marteau de guerre qui trainait dans une des vitrines, on aurait été moins nombreux qu’il nous aurait certainement transformés en pâté d’goules avec...»Gerald chercha du regard son interlocuteur, mais le verre vide et les anneaux à ses côtés étaient des indices qui ne trompaient pas, Hector resservi instinctivement le vieux gâteux.
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#*** Carnet de route - Initié Jean III ***
#*** Entrée /// 19/07/48 /// ***
{Le Gardien Maxime nous a emmenés en reconnaissance pas très loin de Ménilmutant, on bivouaque dans une ruine et à l’heure où j’écris je perçois parfaitement les hurlements des mutants, Emeline n’arrive pas à trouver le sommeil non plus.
}
#*** Entrée /// 23/07/48 /// ***
{Nous sommes vraiment très proches de la population mutante, nous avons même du faire un arrêt forcé aujourd’hui. Le gardien Maxime nous dit que les risques sont limités tant que nous restons à bonne distance, mais que nous allons devoir bivouaquer peut-être plusieurs jours sur place afin de mettre de la distance entre nous et le groupe mutant que nous avons aperçu. La maison est sombre et semble avoir déjà servi de point de chute, ce soir je serai le premier de tour de garde.
}
#*** Entrée /// 25/07/48 /// ***
{Deux jours que nous restons cloîtré dans cette chaumière, les mutants sont de plus en plus nombreux aux alentours, le gardien Maxime n’a pas d’explication, mais préfère ne pas prendre de risque et attendre, une sortie de nuit serait vraiment trop risqué selon lui. Pourtant je vois bien qu’il n’est pas plus rassuré pour autant. L’initiée Emeline m’a rapporté qu’elle avait entendu des bruits dans les étages supérieurs la nuit dernière pendant son tour de garde et le gardien ne cesse de surveiller le radar à son poignet. J’ai moi aussi entendu d’étranges bruits durant mes tours de garde, quelque chose cloche...
}
#*** Entrée /// 26/07/48 /// ***
{Je l’ai vu durant mon tour de garde, Emeline me crois, mais le gardien Maxime ne veut rien entendre et refuse que nous vérifiions les étages supérieurs. Ce soir, je ne dors pas, j’ai passé ma journée à vérifier mes équipements et j’attendrai de pied ferme que le mutant repointe le bout de son nez.
}
#*** Entrée /// 28/07/48 /// ***
{Ce mutant est vraiment atypique et ses conversations semblent particulièrement intéresser le gardien Maxime au point qu’il nous prenne nos tours de garde afin de rester éveiller pour échanger avec le mutant. L’initiée Emeline a encore du mal à accepter sa présence à nos côtés. Il est un peu rustre c’est vrai, mais en étant constamment rejeté des différentes communautés après le jour de feu, je suis même surpris qu’il n’ait pas totalement perdu la tête. Il vit en marge de la majorité des mutants du Père-Lachaise, trop idiot et trop nerveux pour lui, et gagne sa vie en chassant. De ce que j’ai compris, il aurait presque 100 ans.
}
#*** Entrée /// 01/08/48 /// ***Nous sommes sur le chemin du retour au temple. Le gardien Maxime souhaite s’entretenir avec les bergers, il voudrait intégrer Alain parmi les gardiens. Rien dans nos écrits ne semble empêcher l’entrée d’un mutant dans nos rangs, mais d’après le gardien Maxime ce serait une première.
}
# *** /// {FIN TRANS} /// ***-------------------Octobre 2176 - Salle des archives du temple.-------------------
«Matte-moi la taille de sa manicle...»«...J’ai entendu dire qu’il aurait mis 3 ans avant d’intégrés l’ordre alors qu’il avait déjà accompli l’ensemble des épreuves. Les bergers de l’époque ne savaient pas si la présence d’un mutant pouvait être une bonne chose pour notre ordre. On dit même que ce serait la bergère Vestral qui aurait réussi à convaincre les autres bergers.»Les deux hommes chuchotaient tandis que sur le table s’éparpillaient divers holodisques et livres de mécanique avancée.
«C’était encore plus long pour son intronisation entant que gardien. Le gardien Ibrahim aurait fait jouer ses relations pour l’empêcher d’atteindre le rang. Ils ont jamais pu se piffer l’un l’autre à ce qu’on dit.»«Ouais, enfin 12 ans entre apprenti et gardien, y’a pire comme parcours. Puis, si le gardien Ibrahim n’en voulait pas d’en l’ordre c’est que y’avait une bonne raison ! »«Sauf qu’il avait déjà 110 ans lorsqu’il est devenu gardien et que depuis il est l’un des plus grands contributeurs des archives concernant la section biologie.»Les deux initiés se trouvaient à cinq rangées du bureau sur lequel était attablé le Gardien Saint-Phalle, plusieurs exemplaires de la section botanique trônaient à ses côtés, au même titre que son manteau et son marteau. Sa main à manicle supportait le poids de sa lourde tête. Une fumée opaque s’échappait du cendrier dans lequel était écrasé un cigare tout juste terminé.
«Non, mais sérieux, matte-moi la taille de cette putain de manicle ! Je ne la porterai même pas avec mes deux bras ! Comment il a fait pour la fabriquer avec ses gros doigts boudinés ?»«Avec patience et témérité...»La tête du mutant tourna sur son large cou suivi de son buste avant que ses petits yeux violacés ne viennent entrer en contact avec ceux des deux jeunes gardiens en devenir.
«...«Quel est votre nom déjà ?»«Hrmf.... Initié Guillaume, gardien. Voici l’initié Paul, nous ne voulions pas vous manquer de respect...»Le gardien marqua un long silence puis se leva en direction des deux jeunes hommes. L’ombre que projetait le mutant sur le sol ne faisait qu’accentuer sa démesure et vint les plonger dans l’obscurité.
«Une manicle de force et une manicle de poison. Le muscle et le sang, le métal et la feuille. Un duo efficace qui vous permettra de vous extirper de nombres de situations.»Les deux paluches du mutant vinrent se poser sur les épaules des deux initiés tandis que ses doigts écrasaient tout doucement leurs jeunes articulations.
«Mes doigts boudinés sont aussi extrêmement calleux, vous en conviendrez et ma condition de mutant me fait parfois oublier les différences entre les humains et moi. Malheureusement pour vous, la mutation n’a pas qu’amélioré mes capacités physiques, j’ai également une excellente ouïe malgré mes 126ans. Quant à une quelconque animosité entre moi et le respecté gardien Ibrahim, si celle-ci existait elle ne vous concernerait certainement pas.»Les initiés mettaient en pratique leur apprentissage et seule la position de leurs corps respectifs indiquait une souffrance physique.
«Qui est votre gardien formateur attitré jeunes initiés ?»«La gardienne... Lamarre» répondit les dents serrées l’initié Guillaume.
Le mutant relâcha son emprise sur ses deux cadets qui s’empressèrent de souffler de soulagement. L’initié Paul regarda l’hématome se former sous ses vêtements avant de grimacer.
«Ce qui explique vos lectures, je suppose. Je suis sûr qu’elle me donnera son accord pour que je vous emmène pour un cours accéléré de biologie, j’ai beaucoup de sympathie pour la gardienne Lamarre et je sais que c’est réciproque. Vous allez voir, 2 semaines d’éthologie sur les raliénés et leur comportement de chasse. J’ai trouvé un superbe nid, fortement peuplé et très agressif, vous allez adorez.»Tout sourire, le mutant émit un rire rauque et sombre tandis que le visage des initiés se décomposait dans le reflet de sa dent d’or.
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