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 Une révolution à boucle entière

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Thomas Dole
Thomas Dole
MessageSujet: Une révolution à boucle entière   Une révolution à boucle entière I_icon_minitimeLun 3 Fév 2014 - 12:28

9 Décembre 2177 - 9h21

Il y avait de la neige dans une place pavée vide du Louvre, alors que 3 gardes d'Hazan, visiblement bourrés, montaient dans une des nombreuses usines. Ils rentraient tranquillement, fonçant en plein par la grande porte, visiblement a vouloir regarder si leurs esclaves avaient fait leurs boulots.

Il y avait pas mal de monde dans la petite sale. Quelques goules qui bossaient sur de la cordite. Un autre qui fabriquait du laiton. Un, visiblement en état de composition plus avancé, qui réparait une très vieille arme. L'un des gardes, visiblement amusé, arriva vers lui, lui attrapa la gorge, et commença a gratter son crâne avec son point.

"Allez sale merde ! Pourquoi tu bosse pas vite ! D'ailleurs qu'est-ce que vous avez tous ?"

Tout le monde avait posé leurs tâches sur les tables, observant les gardes.

"Vous foutez quoi sales chiens ? Allez ! ON BOSSE !"

Il chantait comme un sale dégénéré.

''AALLLEZ ! ALLLEZZZ ! ALLEZ ON BOSSE !''

L'un des ouvriers sorti quelque chose de la table. Un vieux pistolet a énergie qui sortait des cellules de la FNF.

"MAIS IL FOUT QUOI ?"

Le milicien qui faisait chier le vieux avait la moitié de sa face annihilée, et son corps s'écrasait par terre. Instinctivement, l'un des « flics » sorti sa propre arme, et tira dans l'épaule du résistant, avant de finir avec 4 autres balles. 3 ratèrent. La dernière défonça son crâne. On pourra mettre ce score minable sur le compte du stress...

Les ouvriers partirent en courant. Les gardes foncèrent vers leur camarade mort et utilisaient la radio pour appeler a l'aide. La porte par laquelle s'étaient cassés les sales pauvres se rouvrait. Un humain, visiblement taré et fond de lui-même avait pénétré. Il portait un beau foulard de femme, un vieux pantalon jaune cargo, et une grosse veste matelassée. Il sortait un revolver, et détona sa pétoire dans la gorge d'un des sales gardes. L'autre, terrifié, couru vers la porte de sorti, et fit quelques pas dans la neige. Michel, de la FNF, lui tira comme un lâche dans le dos. La pauvre goule, saignant comme un porc, commença a ramper. Calmement, le soldat arriva jusqu'à lui et termina par une dernière balle.

La fusillade avait été entendue dans tout le Louvre. Du quartier aristocrate, plusieurs miliciens se mirent en arme. Ils prirent des boucliers anti-émeutes, des pistolets, et se déplacèrent immédiatement. Hazan, accompagné de sa propre sécurité, s'enferma dans son bureau. Il ne savait pas que juste en dessous de lui, sous son balcon, se tenait quelques goules de la FNF prêts a envahir l'endroit...
Du quartier ouvrier, on vit des gens surgir des vieux déchets de maison. Dans le bar, Hector, ennuyé, se tenait sur le bar avec un coude dessus, retenant sa mâchoire qui se cassait. Les balles l'avait réveillé, et il avait un petit sourire en coin.

''Ouais ! Allez messieurs ! Distribution !''

Dans le bar, il n'y avait que des vieux débris bien bourrés, qui avaient passé la nuit là. Hector ouvrit le frigo derrière lui, et posa partout sur les tables différents fusils, couteaux, lances, et se réserva pour lui-même une belle hache. Les vieux débris se levèrent, grappillaient toutes les armes, et se mirent en route.

En quelques minutes, les ouvriers étaient dans les rues. Dole regardait le tout depuis une pile de déchets en hauteur. Il était déçu. Il s'attendait a voir pas mal d'armes. A la place, il avait devant lui un foule qui avait un flingue pour 5, un couteau pour 2. Mais quand on sait qu'il y avait 15 ouvriers pour 1 seul garde d'Hazan...

La foule marchait dans la neige. Quand un abruti tomba, on ne le souleva pas. A la place, on le poussait et on le marchait dessus. Tout le monde avait un seul objectif : L'aile aristocrate du palais.

''ALLEZ ! EN MARCHE !''

Un sergent d'Hazan voulait former une barricade. Alors que les ouvriers formaient une énorme colonne qui entrait dans les jardins, une lignée de boucliers anti-émeutes se dressait devant eux.

''STOP ! AUCUN D'ENTRE VOUS NE VA PLUS LOIN !''

Les ouvriers se mettaient a chanter. Devant eux, des jeunots (Goules faits après-guerre) balancèrent des cailloux qu'ils récupéraient. En réponse, deux gardes sortaient de la ligne, chacun avec une bouteille. Ils prirent un torchon, se le partagèrent, allumèrent, et jetaient les cocktails vers la foule. La colonne fut rompue, et tout partaient dans les coins en criant, alors que certains étaient en train de brûler.

Dole venait d'éclater dans les mains une cravache qu'il tenait. Il prit son bicorne, le jeta a terre, et commença a sauter dessus  a pied joint.

''BANDES DE SALES ZOMBIES ! ALLEZ QUOI ! FONCEZ ! VOUS SAVEZ PAS FAIRE QUELQUE CHOSE DE PROPRE ?!''

Derrière lui, Henry de Montenbourg était monté.

''Et bien et bien, commandant, je m'attendais a une attitude plus mature que vous, va !''

Henry était flanqué par deux goules portant des armures en cuir renforcé. Henry lui-même avait un beau costume. Une cravate trop petite, un rouge poussiéreux, des trous, et une casquette d'ouvriers qui n'était pas sans rappeler celle de Stanislas.

''Oh, toi, la goule, ta gueule !''

Dole ramassa son bicorne, le frotta avec sa manche, alors que Henry lui vola des mains.

''Comme c'est moche ! Étriqué et petit ! Comme vous !''

Michel, le vaillant soldat de la FNF, était parmi la foule. Il avait pris une cagoule et des gants, pour qu'on ne le reconnaisse pas comme un humain. Il se jeta devant la colonne qui se brisait, sorti un pistolet, et le vida rapidement. Les coups s'arrêtaient net sur les boucliers, qui en fait étaient des plaques de tôles avec une poignée fondue. Au final, Michel parvint a toucher l'un de leurs pieds. Le mur se brisa, et, voyant cela, les résistants faisaient une charge.

Ils se lançaient, et se cassaient la gueule sur la tôle des miliciens. Ils frappaient, ils poussaient, et commençait une mêlée digne d'un des meilleurs match de Trashball jamais vu.

''STOP ! ARRIÈRE ! FEU ! CHARGE !''

Le sergent des miliciens commandait. Les soldat se lancèrent en arrière, faisant tomber les goules qui se tenaient sur leurs boucliers. Ils sortirent alors tous des pistolets de service, tiraient quelques balles dans la mêlée, puis rechargeaient. Ils répétèrent le même mouvement 3 fois, causant d'énormes pertes chez les ouvriers, qui ne pouvaient au pire que toucher quelques gardes quand ils reculaient.

C'est alors qu'un objet non identifié vola par dessus la ligne.

''GRENADE !''
C'était l'une des 6 seules grenades que la FNF avait daigné envoyer à Nécrotopia. Les ouvriers avaient fabriqué des explosifs de fortune avec de la poudre, mais la déflagration pouvait être arrêtée avec n'importe quoi plus profond du bois.

Mais cette grenade, là, elle jeta un bon boum. Rien de bien puissant, mais elle tua un garde, et blessa de nombreux autres. Un trou béant dans la ligne. Les révoltés se jetèrent dedans, isolaient les soldats, et commencèrent a les rouer de coups, ou a les trancher.

Le sergent avait vu ça. Il se cassait en courant comme un lâche, tandis que du palais sortait plus de soldat. Quelques uns lancèrent des grenades fumigènes, avant de charger. Commença alors en plein milieu du jardin, sous les murs du quartier aristocrate, des combats isolées, généralement d'un pauvre garde contre 6 ou 7 ouvriers. Mais après un moment, on avait repoussé la courte mais puissante révolution.

Michel rattrapait les troupes, avant de se faire tirer dessus dans le cul par un fusil à pompe. Deux mecs l'attrapèrent et l'attiraient au fin fond du quartier ouvrier, pour qu'il soit soigné. C'était les deux goules de la FNF, qui avaient annulé l'opération. Ils avaient sous-estimé les forces d'Hazan.
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Thomas Dole
Thomas Dole
MessageSujet: Re: Une révolution à boucle entière   Une révolution à boucle entière I_icon_minitimeMar 20 Mai 2014 - 18:12

Distribution voix:

Dole était posté sur une des tours du Louvre, debout sur des pierres en ruine, les yeux dans les jumelles, a observer au loin. De la fumée, des soldats bougeant, des gens qui courraient de temps a autre. Un nid de mitrailleuse prêt a détruire n'importe quelle avancée. C'était une bataille qui se préparait, le genre que Dole rêvait depuis qu'il été gosse. Il y avait une forme de pureté à la guerre... Comme si la plus grande chose qu'ai jamais accomplit l'Humanité a été de tuer. Depuis que la Civilisation existe, les hommes tuent. Ont a tué en Grèce, on a tué a Rome, on a tué en France. On a peut-être tué dans pleins d'autres endroits dans le monde, mais l'Homme a tellement détruit et tué que dans son dernier acte suicidaire, il a réussi a embraser la Terre. Et malgré tout, même cette purification gigantesque n'a pas empêcher l'Homme de retourner a son vice favori. Le meurtre... Le meurtre au nom de l'argent, d'une religion, d'un roi, d'une nation, d'un état. Un meurtre légal. Un meurtre encouragé, voir forcé.

Une des goules de la FNF s'approcha. C'était Locuste, en belle armure faite de matériaux de récupération. Il fit un salut militaire.

''Monsieur ! Le soldat Michel est infecté et vraiment hors de combat. Mademoiselle Versailles est partie l'évacuer hors de la ville. Il ne reste plus que moi.
-Bien, bien...''


Dole soupira. Quelle merde... Il avait réuni Montenbourg pour un plan d'action la veille. Pour tout dire, les discussions étaient houleuses. Montenbourg voulait utiliser des explosifs récupérés dans les usines pour percer l'avant-poste qui mène vers le quartier aristocrate, et, a partir de là, tuer n'importe qui n'importe comment. Y compris les civils riches, jusqu'à ce qu'ils se rendent. Un plan direct et totalement stupide. Dole avait proposé une autre idée, un peu plus évoluée, qui a été finalement approuvée.

Montenbourg, dirigeant un gros groupe hétéroclite a la fois composé de civils avec des machettes et de bons gars bien entraînés avec des armes, devraient lancer un assaut frontal vers l'arc du Triomphe du Carrousel et attendre ici, pouvant alors prévoir ou bien une défense en profondeur (Retraite progressive avec des petits groupes laissés pour commettre des pertes) ou bien une offensive en cas de mouvement de la garde sur les murs. Pendant ce temps, pendant la nuit, les meilleurs goules du groupe, avec a leur tête la deuxième goule instructeur de la FNF (Nom de code : Criquet) sont partis dans la nuit noire, et ont fait le tour du palais, en utilisant une petite barque sur la Seine, pour se déployer au matin dans le musée, où ils s’infiltreront en tant que goules aristocrates (Ils avaient de beaux habits et smokings dans leurs sacs) pour pouvoir poser des grenades et faire quelques tirs sporadiques, pour détourner l'attention. Enfin, Locuste, la goule instructrice, utiliserait des grappins et des mecs qui savaient les utiliser pour escalader directement vers les murs du palais, où des gardes d'Hazan pouvaient surgir a tout moment de n'importe quelle fenêtre. Les trois groupes devaient rester en contact permanent, ce qui était compliqué vu qu'ils n'avaient que 4 radios en état de fonctionnement. Dole en aurait une, ainsi que Criquet, Locuste, et Montenbourg. Si une seule de ces radios se brisait, toute l'opération serait automatiquement foutue.

Les tirs avaient déjà commencé ce matin. Montenbourg et sa troupe en haillons étaient déjà arrivés devant l'Arc de Triomphe, hors de portée de la grosse mitrailleuse fixe. Le commandant, lâchant ses jumelles, scruta une belle montre a son poignet, qu'il avait pillé dans une maison de Nécro.

''Allez avec votre groupe. Nous allons commencer l'opération.
-Oui monsieur !''


La goule derrière lui le salua et parti en trottinant vers ses hommes, un fusil Churchill a la main. Ses hommes se déployèrent très vite derrière des monceaux de ruines Rue Rivoli, en dehors du palais. Montenbourg, impatient, mordait une cigarette qui fumait un peu. Il n'y avait aucune nouvelle de Criquet. Quand a Dole, retournai a l'intérieur du bâtiment d'où qu'il trônait. A l'intérieur, il voyait une table en mauvaise état avec un plan du Louvre dessus. Un couteau, une canette de vin, et des balles servaient de repères. Il y avait une vielle goule cul-de-jatte assis devant un poste radio qui bourdonnait, et une odeur de pisse et de sang régnait. Dole s'approcha, prit le combiné de la radio, et parla aux 3 commandants.

''L'opération débute dans 3 minutes. N'oubliez pas, il me faut Hazan vivant.''

Montenbourg, silencieusement, déchira sa cigarette avec sa mâchoire en mauvais état.

''Tu parles, ducon...''

Des balles furent entendues dans la ville aristocrate. Des petites explosions. Une radio s'alluma, c'était celle de Criquet.

''On se rend ! On se rend sale enculé !''

Il y eu encore plus de tirs, audibles a la fois depuis la radio et depuis la ville. On entendait aussi des bruits de pas. Il semblerait que l'idée d'infiltrer le musée du Louvre, là où vivaient des tas de grands hommes d'avant-guerre n'était pas une si bonne idée que ça. Au moins, au vu du fait que les tirs continuaient, on pouvait espérer que leur sacrifice ne serve pas a rien. Dole attrapa la radio.

''Le groupe de Criquet est compromis. Locuste, lancez l'opération maintenant. Montenbourg, préparez vous pour un assaut frontal.
-Ouais... ça fera moins de concurrence...''

Montenbourg voulait atteindre le reste de Nécrotopia avant la FNF. Il savait que Dole voulait Hazan vivant, pour lui servir de balance a son pouvoir. Avec un Hazan mort au combat, il servirait de martyr aux aristos, et Montenbourg pourrait alors jeter la faute sur la République, pour, peut-être, les tenir par les couilles. Être à la botte de la FNF ne le satisfaisait pas plus que ça, après tout. D'ailleurs, si les ouvriers le suivaient, c'était moins parce qu'ils le supportaient lui, mais parce qu'ils étaient contre Hazan.

Locuste et ses hommes lancèrent deux grenades fumigènes. Elles explosèrent au contact du sol, et un petit gaz blanc indolore commençait a se répandre dans l'air. Une goule sauta et fonça devant le bâtiment, et tira à la hanche avec un fusil d'assaut R91 vers une fenêtre où étaient des gardes d'Hazan. Putain de merde... L'entraînement avait vraiment servit a rien. Les hommes d'Hazan, tout juste réveillés par ce taré, courraient aux fenêtres, et le pauvre con reçut une demi-douzaine de balles dans le thorax. Le doigt sur la détente, il continua de tirer alors que son corps tomba par terre.

''Foutu !... Avec moi, bande d'enculés !''

Locuste tira une balle en l'air et se souleva un peu. Les goules foncèrent en avant vers le pied du mur. 2 de ses hommes furent tués lors de la course. Les goules sortirent alors leurs cordes avec un objet métallique tranchant et rouillé au bout. Ils les balancèrent vers des trous bien en haut, et quatre volontaires commençaient a escalader. Sur les cordes, les goules qui escaladaient tiraient dans les fenêtres et sur les balcons desquels ils passaient, mais ne faisaient néanmoins qu'une victime. Ils arrivèrent aux toit, où ils se déployaient, se couchaient, et tiraient vers la mitrailleuse lourde qui couvrait l'allée. Immédiatement après, la mitrailleuse les visa et leur tira dessus.

Dole, dans son bureau de fortune, observa a nouveau avec ses jumelles. Il observait du mouvement dans la ville. Apparemment, Hazan a dû comprendre que le groupe envoyé pendant la nuit n'était qu'une diversion, et, par peur, avait envoyé des renforts devant la belle pyramide du Louvre, laissant alors Criquet un peu plus de liberté.

Sur les toits du Louvre, le reste des soldats escaladèrent, sous un feu nourri, qui causa une victime. Une pauvre goule qui a reçu un bon coup de lame et s'écrasa sur le trottoir en dessous. La mitrailleuse lourde tirait encore, et les goules devaient rester bien coucher, a ramper sur ce sale toit de merde qui volait en éclat pour pas risquer de crever.

''Attendez qu'il recharge ! Martin, Polak, 'Moustache' et Derrick, vous nous fournissez un tir de couverture !
-Où est la mitrailleuse, monsieur ?!
-Pavillon Denon, 3e étage, 4 fenêtre a partir de la droite !
-Ok, je vais l'avoir !''


La mitrailleuse arrêta de tirer. Les hommes de Locuste se soulevèrent et sprintaient a mort a travers le pavillon de Marsan. Ils tiraient rapidement sur les gardes d'Hazan sur les balcons, sans savoir si ils causaient des pertes ou pas. Les 4 hommes désignés se levèrent aussi, et mitraillaient au hasard sur le bâtiment devant eux.

Pendant ce temps, dans la ville, Criquet commençait a être bien seul. Il courrait, des gardes au cul, avec seulement deux hommes avec lui. Les 6 autres avaient... Disparu. Ils étaient ou mort, ou arrêtés, ou bien en train de courir comme lui. Il était dans le musée, où il y avait encore des civils innocents. Il prit un détour, et passa devant une sorte de magasin fermé...

''C'est quoi ça ?!
-La boutique des magnifi-sciences, c'est fermé !
-Ok, ok !''


Criquet recula, visa, et tira dans la fenêtre. Lui et ses hommes, en même temps, foncèrent dans la porte, la brisant entièrement.

''Couvrez moi ! Je vais chercher une issue !''

Ses deux hommes s'éloignaient un peu, et ouvraient le feu sur des gardes qui s'approchaient. Criquet ne trouva que de la paperasse, de la merde sans nom.

''Quel con peut vivre là dedans ?''

Il fut tenté d'y mettre le feu, mais plus qu'une distraction, c'est tout le monde qu'il risque de rameuter. Il trouva une fenêtre, néanmoins. Il visa, tira une balle dedans, et fit un trou avec la crosse de son fusil, assez grosse pour un homme.

''Avec moi !''

Criquet sauta a travers, tombant dans une sorte de benne jusqu'en bas, d'où il sautait immédiatement. Il fut rapidement suivit par ses collègues, et ils se terraient dans une bouche d'égout. Ils entendaient des bruits de bottes au dessus d'eux. Leur distraction avait peut-être été assez utile, finalement...

''Ok, il y en a marre, envoyez la dynamite !''

Les hommes de Montenbourg sortirent des petits tubes rouges, s'avancèrent près de la mitrailleuse qui avait recommencé a tirer. Ils allumèrent les mèches, reculèrent, et firent péter une bonne partie du côté ouest du pavillon Denon. Presque en même temps, tout les hommes de Montenbourg se levèrent, et foncèrent vers la pyramide du Louvre en courant, espérant prendre Hazan avant n'importe qui d'autre. Pourtant, depuis le bureau où était Dole, on pouvait voir très clairement un groupe sur le toit du Pavillon Denon, les armes a la main, visant silencieusement le groupe.

''Heu... Monsieur... Enfin... Commandant... On devrait les prévenir, non ?
-Hmmmm... Non...
-Non ?!
-Non... Voyez-vous, il est temps d'apprendre à monsieur Montenbourg une règle de la Guerre. Il ne faut jamais détruire la ville qu'on tente de prendre. Autrement... Chaque morceau de ruine... Chaque bâtiment détruit... Chaque zone calcinée... Chaque petit grain de béton, deviens une couverture, une protection que l'ennemi utilise.''


Les hommes d'Hazan visèrent la masse de goule qui chargeaient, et tiraient tranquillement, faisant des pertes énormes.

Pendant ce temps, dans les sous-sols du Palais, Criquet et ses 2 hommes sortirent des égouts pour y pénétrer. Ils voyaient quelques gardes tranquilles, fumant, ce qui était vraiment une mauvaise idée vu le manque d'aération. Les balles bien administrées résonnèrent. Criquet fonça vers le poste électrique du sous-sol, la seule chose qui permettait d'avoir une lumière, aussi inefficace qu'elle soit dans cette merde. Il posa un tube de dynamite dedans, et alluma la mèche, avant de courir loin de là. La mèche était longue durée, parfait pour le plan qu'il avait. Ces couloirs étaient la merde pour se repérer, mais avant de quitter la boutique d'Alfred Pérouse, il en avait piqué une carte, silencieusement, et l'avait très vite fait apprendre a ses alliés pendant qu'il se déplaçait. Il y avait deux groupes de 4 gardes qui virevoltaient dans le coin. On les entendait a l'aide de leur voix qui résonnaient. Un était sur leurs pieds, un devant eux. Ce qu'ils avaient en commun, c'est qu'ils fonçaient vers Criquet, après avoir entendu des cris et des tirs.

4 hommes fonçaient dans un couloir, où étaient cachés derrières des caisses les hommes de Criquet. 4 autres hommes entraient dans la salle du générateur. La dynamite explosa. Les lumières furent coupées. On entendit des hurlements et des coups de couteaux, qui duraient pendant 30 secondes au moins. Criquet et ses hommes y étaient allés a l'arme blanche, et, malgré l'air irrespirable, ils s’extirpaient, dans le noir, hors de ce tombeau.

Sur le toit du pavillon de Marsan, Locuste faisait du bon travail. Il aurait dû être la diversion, maintenant c'était Montenbourg qui l'était. Il fonçait au dessus du palais royal, et ne vit presque personne. En revanche, devant lui, il y avait le pavillon de l'Horloge, qui grouillait de personnes. C'était la place forte d'Hazan et ses conseillers.

''Bon, on va tenter de se diviser... Je vais prendre 3 hommes avec moi. On va passer par les toits et descendre jusqu'au palais d'Hazan... Les autres, vous descendez dans le bâtiment, restez a couvert, et brûlez vos munitions. Restez bien couchés et bien protégés, et les laissez pas s'approcher, et on...''

Ils virent des goules sortir du musée.

''Oh, Criquet, putain...''

Des goules, bien habillées avec des hauts de formes mais des fusils à la main, tiraient en l'air et au hasard sur des bâtiments. C'était le groupe de Criquet, qui avait réuni des survivants.

''Allez messieurs, Hazan est a nous !''

Plusieurs goules descendaient en bas, dans le pavillon, se collaient aux fenêtres, et ouvraient le feu dans la cour du palais. Locuste et des volontaires traversaient, sous le feu, le petit passage sur les toits vers le pavillon de l'horloge, avant de déployer une corde et de descendre doucement, tirant sur les fenêtres devant lesquels ils passaient, jusqu'à arriver à un balcon d'où ils descendaient et se déployaient.

Pendant ce temps, les hommes de Montenbourg, coincés au milieu du parc, étaient couchés, reçevant du feu de tout les côtés. Ils n'osaient pas se replier, auquel cas ils seraient tués, mais ils n'osaient avancer, auquel cas ils se feraient trancher. Ils formaient donc une sorte de cercle, a peine a couvert derrière des arbres et des arbustes.

Locuste et ses hommes entraient doucement dans le bureau où ils étaient. Ils entendaient de la musique au piano, et une voix grasse.

''Monsieur, nous devons partir !
-Je sais, Joshua, je sais...
-On a pas le temps pour votre pseudo-dépression ! Mes hommes me signalent que Montenbourg est cerné ! Il faut immédiatement vous mettre a couvert avant que des assassins viennent !''


On entendit des bruits de bottes. Locuste visait vers la cible. C'était un homme en énorme armure en métal, un FLAMAS a la main. Les deux se regardèrent droit dans les yeux.

''Vous...
-Joshua !''


Joshua, le chef de la Garde d'Hazan, leva son FLAMAS, et tira vers la cible. La goule de la FNF sauta au dernier moment, avant de se lever, et sprinter hors de vue.

''SOLDATS ! ON EST ATTAQUES ! MOBILISEZ VOUS !''

Le piano jouait toujours. C'était du Beethoven, semblait t-il. On entendait des bottes claquer le sol, et 3 hommes d'Hazan commencer a arriver, quand une grenade vola. Les soldats d'Hazan reculèrent tous et sautèrent, et une petite explosion fit voler des tables et de la paperasse. Tout le monde se leva, et Joshua s'avança lentement vers les hommes de Locuste, tirant devant lui, ses rayons lasers passant juste au dessus des ouvriers couchés.

Locuste, avec un revolver Napoléon, tira en direction de la grosse goule. La balle ricocha sur l'armure en métal, et, lentement, Joshua se retourna et vida son chargeur vers la goule républicaine.

''T'aurais jamais dû nous trahir, fils de pute ! Je vais en finir avec toi, et ensuite, j'irais buter tes sales gosses !''

Hazan, morne, continuait de jouer. Il commençait a regretter le passé, la ségrégation qui avait été endurée, et le racisme latent envers les humains. On l'avait trahi, poignardé dans le dos, par de sales parias qui allaient diriger SA ville, SON œuvre.

Locuste, courant toujours, poursuivit par Joshua, qui été anormalement fou de rage, se mit a couvers dans un bureau vide. Il se plaça a côté de la porte, frappa le mur, et en sorti un vieux fil électrique d'avant-guerre. Quand il vit le crâne chauve de Joshua traverser la porte, plus haut que lui, il donna un énorme coup de pied dans sa jambe gauche. Joshua valsa un peu de côté, et Locuste passa le fil sur sa gorge. Il commença a l'étrangler, alors qu'Hazan jouait toujours, et que des tirs résonnaient a côté. Joshua se débattait, tentant de marcher un peu dans le bureau. Il attrapa une sorte de bout de bois par terre, et frappa très vite le flanc de Locuste. Locuste hurla, tomba un peu, emportant Joshua avec lui. Le chef de la garde écrasait son agresseur, qui continuait de l'étrangler. Fou de rage et tétanisé par la peur, cette saloperie de maire continuant de jouer, il frappa violemment son bout de bois au sol, le brisant, et laissant un gros bout pointu. Il le tourna, et le planta dans la goule. Locuste lâcha prise, le bout de bois empalé dans son flanc. Joshua, a bout de souffle, se leva lentement, vers son FLAMAS qu'il avait fait tomber a terre. Locuste lui donna un coup de pied dans les bourses, avant de se tourner, ramper un peu, avant de se lever, tout en sortant le bout de bois en hurlant. Joshua se tourna sur le dos avec son arme a la main, avant de recevoir un énorme coup du bout de bois acéré dans la joue. Locuste s'écrasa sur lui, attrapa son arme, et les deux se battirent pour bouger le canon du fusil.

''FILS DE PUUUTE ! AARH !!! TU CROIS QUE JE TE SUIVRAIS PAS ?! JE TE FERAIS CHIER JUSQU'EN ENFER ! JUSQU'EN ENFER SALE PUTE !''

La goule de la FNF lui cracha dans les yeux, et, profitant ainsi d'une très courte diversion, se bougea violemment sur le côté, avant de briser le bras de Joshua. Il se leva, a bout de souffle, et tira un rayon laser dans la tête du sale chef de la garde.

Locuste jeta le fusil et ressorti son revolver. Il ouvrit le barillet, y mit une balle, avant de le fermer et de viser. Il aperçu un homme de la Garde. Il le visa rapidement, et pressa la détente.

Lentement, Locuste retournait vers le hall. Hazan avait fini son piano, mais on ne voyait que des cadavres. Des cadavres d'ouvriers, et des cadavres de gardes. Dehors, les tirs étaient plus sporadiques. Apparemment, la garde s'était rendue, sûrement après avoir vu des tirs venant du pavillon de l'Horloge. A la place, ils protégeaient l'entrée au musée du Louvre, sûrement pour empêcher que Montenbourg aille s'amuser a massacrer des civils innocents.

Locuste fonça, une arme à la main, vers le bureau d'Hazan. Il était là. LE Hazan. Il s'arrêta immédiatement de jouer, et observa la goule remplie de sang, alors que dehors, des cris joyeux d'ouvriers qui voulaient aller capturer le maire se faisaient entendre.

''Êtes vous venu ici pour me tuer ?''

Il avait un sourire en coin. Il était presque en train de délirer, dans un mélange de colère vindicative et de narcissisme total.

''Non. Je suis ici pour vous faire prisonnier. Je vous amène à Lutèce. Je-
-Lutèce ? Hmm... Dites moi... Quel est... Votre grade ?''


Locuste hésita un instant. Il regarda vite derrière lui. Des ouvriers jetaient des pierres au musée.

''Je suis... Adjudant.
-Ah, Adjudant... Une goule, en plus. Vous vous êtes infiltré parmi MA population, n'est-ce pas ? C'est vous qui les avait entraînés et armés... Bandes de sales chiens... Vous n'êtes même pas capables de faire votre sale travail...
-Monsieur le maire, je dois vous constituer prisonnier.''


Hazan se leva et s'approcha d'un portrait de lui, où il était encore humain, a se battre contre les chinois.

''Non... Vous n'allez rien me faire... Pas VOUS, en tout cas. Non... Je ne vais pas rester croupir tranquillement dans une cellule jusqu'à ce que Montenbourg ait un égo trop gigantesque pour lui et qu'il commence a ne plus accepter la FNF...
-Ce n'est pas une suggestion. Vous venez avec moi à Lutèce !''


Hazan se retourna, un pistolet à la main. Locuste trembla devant lui, et fit un pas en arrière.

''Vous pensez que votre République peut prendre ce qu'elle veux ? Hmm ? Votre république n'en porte que le nom... Vous êtes une dictature... Mais ne vous inquiétez pas... Ah ah... Je suis content que Montenbourg soit en place. Bien sûr il va vous être utile, mais dites moi, combien de temps ? Combien de temps avant que Montenbourg soit lui aussi tué ? Combien de temps avant qu'il arrête de payer ses taxes et soit ouvertement contre vous ? Combien de temps... avant que les Illuminés vous anéantissent ?''

Hazan s'avança lentement vers Locuste, qui hésitait a pointer son arme vers le maire.

''Est-ce que je suis un monstre pour vous, adjudant ? Saviez vous que j'étais la seule chose qui empêchait Métropolitopia d'être anéantie lors d'un attentat ? Saviez vous que sans moi, cette ville, cette putain de ville, va sombrer en enfer ? Vous n'avez pas gagné, adjudant, oh non, tout au contraire ! Sans moi, vos sales pions de chefs vont comprendre ce que c'est de s'en prendre au peuple ! Sans moi, ils vont voir quand les hommes seront dans la rue, comment ils réagiront ! Ils verront leurs armées brûler, leurs portes renversées, et les Terres Désolées les chassant hors de Paris ! Vous n'avez pas gagné ! VOUS NE GAGNEREZ JAMAIS !''

Hazan leva le pistolet contre sa tempe et tira. Son sang et sa cervelle se répandirent dans toute la pièce. Locuste entendait des glaces se briser, et, immédiatement après, se barrit vers le balcon d'où t-il était entré.

Dole, dans le bureau, avait tout entendu. Montenbourg et ses hommes s'étaient détourné du palais, et avait convaincu la garde de se rendre en échange de quoi ils ne tueraient pas un seul civil. La bataille pour Nécrotopia était terminée, les ouvriers commençaient a piller les maisons des aristocrates, sans pour autant montrer de violence, et, en échange de bons procédés avec la République, Montenbourg accepta même de donner quelques anneaux... Ses premières ''taxes''.

Mais Hazan avait raison. Montenbourg nomma ses plus proches alliés pour diriger Nécrotopia, officiellement le temps de rédiger une ''nouvelle constitution''. Le suicide d'Hazan allait être utilisé comme preuve qu'il avait abandonné la ville, et qu'il ne servait a rien d'en vouloir à la rébellion ouvrière...
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Une révolution à boucle entière

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