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 Psycho Classe Affaires

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Saint Vincent de Räzell
Saint Vincent de Räzell
MessageSujet: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 21:56

Psycho Classe Affaires

Saint-Vincent était à l'adresse que lui avait donné le riche consommateur de Psycho. Il sortit de sa poche une dernière fois la petite carte de visite marqué d'un visage de clown aux aspects terrifiants. L'adresse était bien la bonne.
Il entra dans l'immeuble, qui semblait désaffecté, sa mallette bourrée de produits à la main, accompagné par son associé, Arnold.
Ils étaient probablement en bas. En cherchant des escaliers qui iraient vers les sous-sols, ils arrivèrent à un couloir, où un homme énorme, portant une barbe touffue et un tablier de boucher. Dans sa main, une hache enfoncée au bout d'un manche de soixante-dix centimètre, que l'homme faisait négligemment tournoyer comme un jouet en faisant les cent pas. Il sifflait un air guilleret.
Le Saint et Arnold ralentirent le pas, comme l'homme continuait à siffloter, en les fixant. Il ne demandait rien, il observait juste. Le Saint s'arrêta à une demi-douzaine de mètres de l'homme, prudent.
« Tu es chargé de faire le vigile de la soirée de Louis-Marie ?
- Oui.
- On peut y aller, alors ?
- Peut-être. »


Le Saint sortit son invitation et la tendit au garde, qui ne la regarda même pas.
« L'ascenseur est derrière moi. »

Ils avancèrent. Le Saint ne savait pas trop ce qu'en pensait Arnold, mais lui était déjà très angoissé par l’accueil particulièrement travaillé au niveau de la mise en scène. Les Super-Mutants d'Auteuil l'avaient moins intimidé, c'était pour dire !
Rendu à quelques centimètres du garde, celui-ci posa sur les deux compères un regard hautain. Difficile de poser sur eux un regard autre, vu qu'il les toisait tout deux de 60 centimètres. C'était une montagne. Mais il n'était pas mutant. Juste un géant, au regard inhumain, qui ne donnait guère envie de raconter de blagues vaseuses pour détendre l'atmosphère. Le bûcheron pachydermique lâcha sa hache et appuya sur le bouton d'appel de l'ascenseur. Saint-Vincent était perdu dans la contemplation du monstre, comme un raliéné hypnotisée par le danger que représente une araignée bourgeoise.
« Tu veux mon portrait, le tas d'os ? »
Le Saint détourna subitement les yeux en bafouillant négativement. La porte s'ouvrit, précédée par une sonnette notant l'arrivée de l'ascenseur à leur étage. Sauvé par le ding. Il s'empressa de rentrer à l'intérieur. Il jeta un dernier regard au géant, qui le fixait toujours. D'un air féroce.
Il appuya sur le bouton pour descendre et la porte se refermât.

Bordel. Quelle idée il avait eu d'accepter l'offre de Louis-Marie ! Il ne se sentait déjà pas très bien. Il aurait du se doper pour calmer ses nerfs, prendre quelques produits, mais il savait qu'il y en aurait en quantité à la fête. Et Arnold avait émis le souhait qu'il ne soit pas complètement défoncé pour traiter cette affaire. Merde. Le Saint n'était efficace pour négocier que défoncé. Sans drogues, son esprit vagabondait, à l'abandon, dérivant d'une pensée à l'autre, s'arrêtant sur les traumatismes et une multitude de peurs irrationnelles, au lieu de se laisser doucement porté, sereinement, comme une feuille morte sur la Seine. Discrètement, il mit la main dans son sac et avala quelques gélules d'amphétamines.
Il regarda en douce Arnold. Bordel, il espérait ne pas l'avoir entraîné dans une grosse galère.

* * *

Quelques jours avant, dans la planque de H&V.

« Comment s'est passé la vente ? Tu as tout écoulé ?[/color]
- Pas vraiment, mais j'suis sur un coup. Avec un très bon client de notre première fournée. Louis-Marie le Dingue. Enfin, c'est comme ça qu'il se fait appeler. Un bourgeois blindés aux as mais complètement allumé du bocal. J'ai eu une entrevue avec lui. Il voudrait nous proposer une association ... qui sera lucrative vu la quantité de produit que lui et ses potes s'injectent lors d'leurs p'tites saut'ries ...
- Ouais. Et tu le penses digne de confiance ?
- Franchement, absolument pas. Mais il a l'argent, et on a l'produit ...
- Je vois c'que tu veux dire ...
- Faudrait être con pour pas en profiter. De toute façon, il voudrait rencontrer le chimiste aussi. Il m'a invité à une de ses soirées. Et il aurait voulu voir les membres importants du groupe.
- Et tu lui as répondu quoi ?
- Qu'il fallait que je t'en cause ... mais que quoi qu'il arrive, je serais présent. Il faut que quelqu'un traite ce contrat, sinon, ça va nous filer sous l'pif. Ce type, vaut mieux l'avoir dans sa liste d'amis que dans celle de nos ennemis.
- Huuum ... Comment il-est ?
- Physiquement ?
- Oui, physiquement, c'est ça ...
- Des cheveux noirs, de taille normale, des ...
- Mais non, pas physiquement
, coupa brutalement Arnold, c'était du sarcasme ! Que veux tu que ça m'apportes que ce soit Apollon ou Napoléon ?! »
Le Saint s'arrêta interloqué. Apollon ou Napoléon ? Il ne connaissait pas cette expression ... Il se demandait d'où elle venait, mais ce n'était pas tellement le moment de demander.
« Merde, Arnold, calme toi, tu vas rouvrir ta blessure au ventre, s'inquiéta le Saint.
- Il est bon payeur ? Réglo ? Il va pas nous fusiller ou nous dénoncer au Trident ?
- S'il avait voulu nous dénoncer il l'aurait déjà fait, nan ? Quant à son côté réglo ... J'pense qu'on peut lui faire confiance tant que la qualité du produit est à la hauteur de ses attentes, et la quantité à la hauteur de ses besoins ... Il a les moyens, c'est pas le problème. Le problème, c'est que j'ai pas vraiment envie de mettre les pieds seul là-bas ... Surtout pour négocier un contrat comme celui-ci ... »


Arnold observa dans les yeux le Saint qui semblait embarrassé. A dire parfaitement vrai, le Saint se méfiait de l'homme comme de la Peste. Si ce qu'on disait de ses soirées était vrai, y négocier un contrat, seul de surcroît, ne serait pas à son avantage. Mieux valait être deux. Un pour parler avec intelligence, l'autre pour parler technique. Et si Marc avait été présent, il aurait pu ne pas parler et couvrir leurs arrières. Avant même d'y foutre les pieds, le Saint s'imaginait très bien ce qui pouvait s'y passer, dans ces saloperies de fêtes privées. La drogue et son expérience des terres désolées et de la nature humaine lui donnaient beaucoup d'inspiration pour les actes les pus horribles.

« J'ai compris. Je viendrai. Je rencontrerai ce Dingue moi-même, et nous discuterons ensemble des termes du contrat ... Bon, il fallait aussi que je te parle d'autre chose. J'ai de nouveaux ingrédients, et je compte bien expérimenter une nouvelle recette. Je travaille sur la formule depuis plusieurs semaines. En théorie, ça devrait marcher. Tu m'aides pour cette tournée. »

Les produits s'échangèrent, pendant que le vieux radio-cassette crachait un son grésillant mais néanmoins entraînant.. Les solutions étaient versées, les produits distillées, mélangés, épurés. Leur circuit complexe fumait ça et là avant de refroidir doucement à la sortie de longs alambics. Le Saint prenait vraiment du plaisir, à obéir aux instructions du scientifique. Participer aux expérimentations était, et ce depuis la première fois, une vrai joie pour lui. Il ne comprenait pas encore tout, mais il observait suffisamment pour retenir quelques actions et procédés chimiques simples. Ce qui au début lui semblait être de la véritable magie était maintenant rationalisé, et, si il ne pouvait pas encore tout expliquer, il savait que chaque phase était capitale. Les produits s'assemblaient et se transformaient. Les Anges, dans leur sagesse, avaient donné à certains hommes l'intelligence et l'habileté nécessaire pour assembler les pièces de puzzle et obtenir le moyen ... d'entrer en communication avec eux. Et les hommes non-croyants appelaient ça : la chimie.


Spoiler:

* * *

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Elles donnaient sur un somptueux couloir, revêtu d'un tapis magnifique. Des néons rouges diffusaient leur lumière excitante dans le couloir, habillé d'une pénombre rassurante. La lumière mit le Saint immédiatement plus à l'aise, lui faisant oublier l'angoisse du garde aux niveaux du dessus. Rassurés par ces ténèbres écarlates, il sentait sa nature de monstre prendre le pas sur lui, et il la laissait se répandre dans son corps. Comme c'était agréable ! Libérateur. Il ne luttait pas. Un sourire malsain se dessina sur son visage osseux, lui donnant l'aspect, à s'y méprendre, d'une tête de mort. Ses appréhensions sur ce qu'on disait des soirées de Louis-Marie s'effaçaient.

Spoiler:

Le volume sonore d'une musique entêtante, très singulière aux oreilles du Saint, augmentait à mesure que Vincent et Arnold avançaient dans le couloir. Ils arrivèrent à la salle principale, où des convives étaient déjà présents. Les deux marchands de folie attendirent sur le pas de la porte, jetant un regard scrutateur sur l'ensemble des personnes présentes.
Dans ce sous-sol, il y avait une vingtaine de personnes, avachis sur des sofas et des canapés en cuir, pour donner une vue d'ensemble qui aurait rappelé, à celui qui avait connaissance de cette période oubliée, un spectacle décadent digne de l'antiquité romaine.. De lourdes installations métalliques, d'énormes ventilateurs fixés dans les parois, et d'imposantes conduites d'aluminium striaient les murs et le plafond, en côtoyant une décoration raffinée et très riche de laquelle suppuraient néanmoins une certaine violence et une fascination malsaine pour le sexe. La brutalité du lieu tranchait avec la subtilité de l'aménagement. Sur les tables basses, des lampes à bulles bleues, rouges et roses s'élevaient comme une collection de godes, en diffusant leurs lumières relaxantes et excitantes à la fois.

Le Saint repéra leur hôte, Louis-Marie, après avoir rapidement embrassé des yeux la scène. Il était avachis dans un sofa rouge, autour d'une petite table basse sur laquelle se déhanchais une femme à la peau couleur café au lait, à demie-nue. Son collier était rattaché à une chaîne brillante fixé à un anneau au plafond.
Louis-Marie était un véritable dandy. Il était jeune, beau, et entretenait son apparence avec beaucoup de soin. Ses cheveux étaient volontairement vaguement en bataille, et une barbe de quelques jours lui donnait cet aspect un peu viril que les femmes aimaient tant. Avec son menton en fossette, c'était le genre d'homme qui pouvait avoir n'importe quelle femme à ses pieds, d'autant plus en connaissant son incomparable fortune. Seulement, si le jour, ce bellâtre séduisait bien des femmes avec ses sourires étincelants et était un amant qu'elles s'arrachaient et commentaient au cours de mondanités, la nuit, Louis-Marie laissait sortir le monstre qui sommeillait en lui, et devenait le pire des pervers sadiques.
Même ici, il soignait néanmoins son apparence, dans son beau smoking, cachant son regard sous des lunettes noires, complètement inutiles dans cette cave. Un accessoire de plus a sa panoplie de dandy.

En sa compagnie, trois autres jeunes garçons, aussi chics que lui, discutaient paisiblement, en donnant parfois une claque vivace sur les fesses de la jeune femme qui dansait pour eux.

Spoiler:
Jean-Marie remarqua les nouveaux invités qui attendaient à l'entrée. Il se leva du sofa et vint à la rencontre du Saint et du chimiste.
« Bienvenue ! Vous êtes venus ! C'est une joie de vous recevoir parmi nous ! Vous êtes celui qui travaille avec Saint-Vincent, je présume ? Demanda-t-il en pure rhétorique à Arnold. Il m'avait caché que son associé était une goule[/color][/b], s'exclama-t-il avec un large sourire affable. L'ambiance vous plait-elle ? Je souhaite toujours que tout le monde se sente à l'aise, à mes soirées.
- J'adore
, confessa le Saint, sincère.
- Tant mieux, tant mieux ! Il y aura de nombreuses animations ce soir, on ne va pas s'ennuyer ! Vous avez de quoi rendre la soirée plus festive, j'espère ?[/color][/b]
- Bien entendu
, rétorqua le dealer en relevant sa mallette au niveau de son buste et en la tapotant avec sa main libre. Plus ma consommation personnelle dans ma besace de sorcier, ahaha.
- Parfait ! Je vous invite à notre table ou préférez-vous faire connaissance avec nos autres convives ? »[/color][/b]

Le Saint tourna son regard vers Arnold, pour l'interroger sur la réponse qui conviendrait.


Spoiler:
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Maître du Destin
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 21:59

Jet de Hasard pour Concoction de Nouvelle Drogue

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Victor Malherbe
Victor Malherbe
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMer 11 Sep 2013 - 16:04

Victor était en route pour la soirée de Louis Marie. L'invitation, un carton à l'effigie d'une tête de clown était en train de reposer dans la poche de son veston. Le masqué continuait de marcher à travers Paris pour rejoindre la soirée. Après quelques minutes il finit par arriver à l'endroit indiqué sur la carte. Il prit une forte inspiration. Il retira son masque et se tourna vers deux autres personnes.

- " Bon , on fait comme on a dit, vous restez dans les parages. Je sais pas combien de temps tous ce bordel va durer. Vous restez en planque aux alentours, et au moment où les autres invités sortent si j'en fait pas partie vous savez ce que vous avez à faire "

Victor renfila son masque et se dirigea alors vers le bâtiment ou devait se tenir la réception. Le bâtiment devait, enfin était complètement vide, se serait-il trompé d'endroit ? Apparemment non puisque les indications étaient bonnes, il se trouvait au bon endroit. Il fini par comprendre que la petite sauterie devait se passer sous ses pieds. En effet ce "genre de personne" n'aimait pas trop être dérangé. Il devait maintenant trouver un moyen de descendre, des escaliers semblaient être la meilleure des idées du moins la plus approprié. Victor après avoir parcouru un dédale de couloirs, fini par tomber sur un homme. Celui-ci semblait très peu commode. A première vu c'est lui qui devait servir de chien de garde pour Louis Marie. Dés l'instant ou Victor se trouva dans son champs de vision, celui tendit sa hache vers le masqué.

- " Ton invitation ! " Lança l'homme à l'encontre de son interlocuteur.

Victor Glissa alors sa main dans la poche de son veston et en sortie alors là carte. Il l'a prit entre son pouce et son index et là montra au garde en lui montrant la tête de clown. Il reposa alors sa hache.

- " C'est bon ?
- Oui
- Je peux y aller alors ?
- Oui "

L'homme se retourna alors et appuya sur le bouton pour appeler l’ascenseur. Victor se rapprocha un peu. Quelque seconde plus tard, l’ascenseur était là et les portes s'ouvrirent comme pour inviter le jeune homme  à descendre.

- " Bon  t'arrives ?
- Oui, oui "


Victor n'avait pas bougé d'un pouce depuis que l'ascenseur était monté. Il pouvait toujours faire marche arrière ? Finalement il se ressaisit, remit son invitation dans sa poche qu'il tenait dans sa main depuis tout à l'heure et s'engouffra entre les portes. Il n'osa même pas fixer l'homme, celui ré-appuya sur le bouton et c'est ainsi que Victor s'engouffra dans les profondeurs du bâtiment. La petite descente ne dura que quelques secondes.

Les portes venaient de s'ouvrir sur un long couloir. Celui-ci était noyé dans son voile de lumière néontique (?) . Celui-ci était plutôt finement décoré. Après quelques secondes de "pseudo complentation" , Victor décida d'avancer. Au fur et à mesure qu'il avançait, une musique des plus désagréables se fît entendre de plus en plus fort, un vrai supplice de plus, il ne comprenait même pas les paroles.
Une langue étrangère peut être ?  Et finalement après une quinzaine de mètre le fameux couloir déboucha sur une salle assez vaste. Victor chercha alors l'organisateur mais celui-ci vint finalement à sa rencontre et de toutes manières Victor ne savait même pas à quoi il pouvait bien ressembler.

- " Oh oui ! Mon premier invité, bienvenu , bienvenu ! Permettez moi de me présenter Louis-Marie, vous devez être Victor à en juger votre tenue, merci à vous d'être venu . J'adore les gens mystérieux. " Lança Louis Marie en serrant la main de Victor. "Le Dingue" semblait chaleureux. Un vrai contraste avec la personne qu'il était réellement. Après un échange de salamalecs entre les deux hommes l'hôte invita Victor à rejoindre un des nombreux sofas et tous les deux commencèrent alors à discuter. Louis-Marie voulait savoir comment il trouvait l'ambiance de sa petite fête. Agréable c'était le mot choisit par Victor. Un mensonge bien évidemment, juste un endroit de débuche pour lui mais son masque lui permettait de ne pas être tahis par son visage et en parlant de ce masque justement , Louis-Marie mit le doigt sur ce point fâcheux.
- " Dîtes moi Victor, j'adore le mystère mais si vous enleviez votre masque ? Dit-il accompagné d'un magnifique sourire



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Isabelle Jager
Isabelle Jager
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeJeu 12 Sep 2013 - 17:32

Une fête déplorable, mais peut-être que le terme orgie conviendrait mieux : des "danseuses" qui divertissaient des pervers enfoncés dans des sofas dans une cave glauque le tout sur une musique qui lui donnait plus envie de vomir que de se mettre à l'aise. Voilà donc où partaient les esclaves que l'Arc vendait à Louis-Marie, a moins que toutes ses gens aient terminé dans l'estomac des convives comme Isabelle le redoutait. Elle avait entendu parler des atrocités qui se déroulaient dans les fêtes de ce riche perturbé.

Un gros problème au cerveau, voilà ce qu'a le dingue.

Même l'homme macabre et sa lâcheté incroyable lui paraissaient normal à coté de cet homme dégénéré. Pourquoi devait-elle aller dans une de ses soirées? Elle avait pourtant truqué les "pailles", ça n'aurait pas dû être elle. Malgré tout la négrière ressentait une fierté immense d'avoir été sélectionné par le tordu pour cette mission, pourtant c'était sa sbire depuis quelque temps déjà.

Je ne sais pas, je crois que j'aurais préféré qu'on rentre à dix dedans et qu'on surveille nous-mêmes ce qui se passe. Cette opération d'espionnage discret, et si c'était moi le repas de ce soir et que le tordu m'a envoyé ici uniquement car j'étais trop ambitieuse hein?

Isabelle chassa cette pensée de son esprit, si elle se mettait à avoir des élans de paranoïa au beau milieu de la fête tout le monde s'en apercevrait. Pour l'instant elle était tranquillement à l'écart du groupe et sirotait sa vodka contre un mur, son caractère froid était connu de la plupart des autres et ce ne serait même pas étonnant que les convives la laisse bouder dans son coin. Et c'est ce qu'elle espérait, elle ne voulait pas se faire remarquer tout étant au courant de tout. Et jouer les garces froides de services était un moyen d'y arriver, l'essentiel était de voir ce que devenait la marchandise vendue. Et surtout savoir si elle se faisait manger toute crue ce qui était intolérable, l'Arc ne vendait pas au cannibale et ça continuerait même s'il fallait tourner le dos a un client. Au moins les Wendigos mangeaient proprement, ils ne s'amusaient pas à commettre des atrocités sur leurs repas : ils se contentaient de manger et juste manger. Ils ne traumatisaient pas des esclaves avant d'en faire leurs quatre heures, eux! En tout cas c'est ce que supposait la négrière. Mieux valait vendre à des cannibales qui assumaient leurs pulsions plutôt qu'à de dangereux psychopathes. Qui irait faire des soirées mondaines dans une cave avec un maniaque de la hache comme portier? Personne, hormis un fou furieux, dans combien de temps ce Louis-Marie transformerait la petite soirée en un énorme calvaire? La négrière soupira et reprit une gorgée de sa vodka, il y avait-il juste de la vodka ou autre chose dedans? Sans doutes que son alcool était coupé à l'eau quand le barman s'était rendu compte qu'elle alignerait les bouteilles. C'était son quatrième verre et elle n'était même pas encore capable de se laisser emporter par la haine. Isabelle se décida à quitter son mur pour aller s'installer dans un sofa et commença à parler avec les invités et parla avec eux de sujet dont elle ne connaissait strictement rien. Au moins elle leur donnait matière à parler, ils se faisaient une joie de refaire l'éducation d'une néophyte comme elle. Puis l'un des convives dit quelque chose qui captiva l'attention de la négrière.

-Il paraîtrait que pour cette soirée nous aurions des invités très spéciaux.
-De quel genre?
-Je ne sais pas, on m'avait parlé de quelque chose en rapport avec de la drogue.
-Vraiment.

Bon dieu, si ça se trouve ils shootent les esclaves pour les forcer à s'entretuer!

Cette pensée donna la nausée à la négrière, il fallait vraiment qu'elle en apprenne plus sur ses soirées sinon elle allait se faire passer un savon de la part du tordu! Ne pouvait-il pas y aller lui-même avec un ou deux gardes du corps, il aurait eu plus facilement accès aux informations demandés!

Dédramatisons, j'ai un bon angle de vue sur l'entrée principale. Mais sans doutes qu'il y a une entrée de service.

Quelqu'un entra par l'entrée principale ; un type ressemblant aux autres convives qui n'avait aucun intérêt pour son enquête. Isabelle continua d'analyser son environnement, elle voyait Louis-Marie qui était sur un sofa avec d'autres personnes entrain de regarder une femme dansée, ils parlaient. Cet homme était la décadence et le vice à l'état pur, même elle qui était négrière se sentait angélique en comparaison de ce type. La femme s'alluma une cigarette avant de continuer à balayer du regard la salle ; en cas de fusillade les meubles ne résisteraient pas à des coups de feu d'un calibre correct, de même elle mettait sa main à couper que son pistolet laser pourrait facilement transpercer le mobilier. Hélas elle n'avait rien à tester et de toute façon la plupart des convives devaient être armés même s'ils ne montraient rien. La négrière passa la manche sur l'un de ses avant-bras, le couteau était toujours en place, attaché a son bras par quelque bout de scotch. Son petit assemblage improvisé tenait, Isabelle ne regrettait pas les manches amples de son gilet, elles servaient plutôt bien. Sa matraque télescopique reposait tranquillement dans la poche droit de son pantalon : elle avait de quoi se défendre en cas d'attaque contre elle, même si elle aurait voulu venir avec son pistolet laser. Mais elle aurait attiré l'attention en se trimballant une arme de ce calibre à cette petite fête, d'autant plus qu'ici la force brute ne servait à rien. Cet endroit suait le mensonge et la conspiration.

S'il y a un quelconque dieu dans cette partie de l'univers, faites qu'il y ait un truc qui me permette d'avancer dans mes recherches. Cet endroit me donne la chair de poule.

Elle ne voulait pas l'admettre mais elle détestait ce genre d'endroit sombre et confiné, cela faisait ressurgir en elle de mauvais souvenir.

Plus jamais je ne mettrais les pieds dans un trou de ce genre. Même pour tous les anneaux du monde!

Le placard où sa mère l'enfermait a cause d'une leçon mal apprise par exemple. Elle détestait les endroits restreints, sombres où avec peut d'issue de secours. Isabelle s'alluma nerveusement une cigarette pour se calmer, si elle faisait une crise d'angoisse sa couverture serait fichue. Elle était censé être juste une intermédiaire de l'homme macabre comme celui-ci refusait de venir à la fête.
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeSam 14 Sep 2013 - 23:49

En retard, j'étais en retard! Mais comment cet idiot voulait-il que je sois à l'heure? J'ai une gueule à avoir une montre moi?

Le type qui' m'avait refilé ce carton avait tout du bon connard. Déjà l'histoire ne raconte pas comment il avait réussis à me trouver, au fin fond d'un trou à rat de métrop' à cuvé mon pinard tranquilou, les doigts de pieds en éventail, mais il m'avait trouvé.
Un mec bien habillé, qui sent "bon", ou plutôt qui sent le mec qui veut se faire propre et putain ça pue cette odeur. Les cochons sont pas fait pour sentir la praline. Enfin bref.
Il me trouve, me dit que son patron aimerait bien me voir à une soirée qu'il tient. "Vous avez votre réputation dans les pires endroits des Terres désolées" ... "cette soirée vous plaira" ... "nous somme tous impressionnez par votre parcours"... blablabla
Des commérages de bourgeoises, je dis que je suis pas intéressé, que je sais faire la fête tout seul avec mes potes et que je suis pas sûr qu'on en ai la même définition tout les deux... mais il insiste, me tend un carton d'invitation "à mon nom" et décampe avant de se chier dessus, ou de se faire chier dessus peut-être.

Mais je sais pas lire, alors je demande à un mec de me dire ce qu'il y a écrit. Vous imaginez pas comment  c'est galère de trouver quelqu'un qui sache lire correctement dans métrop'. Moi je peux lire et écrire mon nom, et quelques mots courants, mais je suis pas très littéraire si vous vous en doutiez pas... En plus l'invit' est écrite en putain  de caractères gothique, illisible putain... Enfin bref je trouve quelqu'un capable de me lire ce charabia, et me voila, bien qu'un peu en retard.

L'accueil du mec avec la hache me laisse un peu froid. Très surfait déjà, sa hache est propre je vous ferai remarquer, Moi j'aurai pas fait ça comme ça.
Enfin moi j'organise pas de soirée en fait. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Une soirée bourgeoise? sans doute. De l'alcool, du sexe, de la drogue. Surement oui, mais pourquoi m'avoir invité? S'ils me connaissent, rien que de réputation, ils doivent savoir que je suis pas un performeur sur demande, que je fais dans le grand art et que je choisis mes moments.
Surement une bande de bourgeois qui a besoin de voir un peu de ce que c'est que la vraie vie dehors... Je suis surement juste une attraction ce soir, ça me plais pas trop, mais je vais pas refuser une invitation, non, faudra juste que je fasse trois fois pire que ce qu'ils peuvent s'imaginer de plus vomitif.

L’ascenseur tarde à arriver et la montagne continue à me mater avec son air de chien de garde soumis.

- Je peux pisser en attendant? J'ai grave envie.
- Non.
- Bon tant pis j'attendrais...


La soirée est déjà commencée quand j'arrive. Musique, décoration, tout est fait pour que ces gosses de riche se sentent comme des oufs! Yo putain, on est des bas boyz gros! Ouais ouais, moi la première fois que j'ai baisé une fille, j'avais du l'assommer pour la droguer, y'avait pas de musique, pas de canapé cuir, juste une cuvette de chiotte à laquelle on avait attaché la gonz' et cinq potes qui attendaient leur tour. Et j'avais 11 ans.

J'ai à peine fait trois pas qu'on vient me voir
- Vous êtes venu! La soirée va être vraiment magnifique alors! Je suis Louis-Marie. Votre hôte. Faite comme chez vous - ou presque - et amusez vous.

Il ne prolonge pas la discussion et passe à l'invité suivant. Je vais au bar. L'alcool est bon, les femmes sont belles, les hommes aussi.
Des esclaves dansent à moitié nue, mais les invités m'ont l'air bien plus appétissants... J'aime les belles bourgeoises un peu coincées!

J'ai l'impression que je fais un peu peur au gens... on me regarde, on me montre du doigt. ça commence à m'oppresser alors j'attaque le 15 ans d'age au goulot.
Je ne sais pas ce que nous réserve cette soirée, mais je me fixe mes objectifs, je me fais ma petite to-do list de pute.
Et ptit un, il me faut de la dope.

Spoiler:
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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeDim 15 Sep 2013 - 22:41

Zoé arriva finalement sur le parking devant l'immeuble que lui indiquait son invitation. Il y avait une ambiance sonore apaisante de croassements de grenouille et de battements d'ailes feutrés de radpigeons somnolant des les trous des façades environnante. Le bâtiment devant elle baignait dans une pale obscurité de pleine lune aussi sécurisante qu’inquiétante. Il tenait encore debout plutôt fièrement, mais le temps avait tout de même bien avancé son oeuvre sur lui. Ce modeste vieillard avait su braver les ages avec courage et force, mais ce qu'il avait affronté fini toujours par effacer ce qu'il touche. Il était maintenant couvert de plaies béantes et de balafres sinistres. Au dessus de la porte était inscrit à la peinture rouge une suite quatre numéros. Zoé les essaya sur le cadran à côté de la porte métallique et un cliquetis à l'intérieur du mécanisme lui indiqua que l'accès venait de s'ouvrir. Elle avança dans le hall d'entrée; là encore il semblait rester une trace de l'esprit d'avant-guerre qui avait été recouverte par un voile de décrépitude. Le son de chaque pas que la Malebranche faisait résonnait lourdement dans les couloirs et s'enfonçait dans l'obscurité. Il y avait à sa droite et à sa gauche de nombreuses boites aux lettres défoncées, face à elle un couloir sans fin ouvrait grande sa gueule, cependant on pouvait voir dans ses profondeurs de petite lueurs vacillantes.

Zoé progressa le long du passage faiblement illuminés de larges cierges rouges dégoulinant sur le sol. Assez vite, elle rencontra deux hommes en train de discuter violemment. Apparemment l'un deux voulait s'incruster à la fête tendis que l'autre faisait son travaille de videur. Elle s'approcha tranquillement et leur querelle cessa. Ils regardèrent tout les deux la jeune femme. Leur visage resta plongé dans la nuit malgré cela. Zoé put discerner une hache rutilante entre les mains du plus costaud et une odeur familière émanée du second. Se fiant à son flaire elle regarda plus attentivement ce nauséabond personnage. Quelle ne fut pas sa surpris lorsqu'elle le reconnu ! Le Prince à qui elle devait encore une exécution selon les rites malebranches se trouvait face à elle. Lui aussi fini par remettre le visage tatoué de sa poursuivante enragée. Il ne réfléchis pas une seconde de plus et força le passage d'un coup d'épaule à Zoé puis courra vers la sortie. Elle fut tenté de le poursuivre sur le champs, mais il était prioritaire de ne pas laisser passer cette célébration.

En effet, elle avait appris il y avait déjà plusieurs semaines, au près d'un sympathique et minuscule marchand de trésors, que l'un des organisateurs avait récemment fait l’acquisition de la lame rituelle qu'elle cherchait. Elle avait dès lors passée son temps à enquêter sur lui et ne connu qu'une réputation bien montée ainsi que cette éternelle phrase : "Ce n'est pas toi qui les trouvera, ils te trouveront d'eux-même". Après trois semaines de recherches infructueuses, Zoé avait été au bord de l'abandon. Sa frustration était devenu plus grande que sa détermination. Et alors qu'elle avait pris la décision de rentrer chez elle à l'aube, une enveloppe avait été déposée dans l'une de ses bottes lors de son sommeil. Ça avait été un cadeau inespéré. Enfin le brouillard se dispersait et la piste se matérialisait à nouveau. Elle était invitée à une réception donnée par les nouveaux propriétaires de son trésors ce soir. Un itinéraire et une présentation étaient rédigés en lettres gothiques, cela redonna du courage à Zoé, d'autant plus que le programme semblait très intéressant pour elle.

C'était galvanisée par cette providence que Zoé s'était préparée attentivement à l’événement. Elle avait troqué son attirail de baroudeuse contre une tenue plus adaptée. Son choix se porta pour une jolie robe noire à motifs encore plus noirs étrangement bien conservée. Plus longue derrière que devant, la jupe arrivait au genou à l'arrière et à la mi-cuisse à l'avant, le dégradé était parfaitement harmonisé par des plis donnant dynamisme et légèreté. Les manches courtes laissaient apparaître sa peau douce et pale. Le corsage n'était pas décolleté, mais épousait parfaitement la forme des seins de Zoé grâce à une large ceinture faite du même tissus que le vêtement serrée sur son ventre. Enfin, une rangée de boutons argentés traversait l'habit de haut en bas équilibrant sa silhouette. A ses pieds, elle portait des escarpins en cuire noir, discrètement rafistolés et renforcés en certains endroits. Zoé avait aussi verni ses ongles d'un bordeaux très foncé et arrangé sa tignasse de tresses et de dreadlocks en un chignon aussi sauvage que classe. Pour résumé, elle s'était faite belle. Pour parfaire sa toilette, elle s'était équipé d'un fourreau pour son couteau à cran d’arrêt qu'elle cachait contre son aine sous sa robe et y avait aussi cousu discrètement deux poches, l'une vide et l'autre contenant un tube en verre de sève de porte-flamme. Pour parer à un maximum de possibilités, elle avait encore caché trois de ses allumettes sous sa ceinture.

Ainsi, Zoé présenta donc son invitation à ce type au regard froid et tranchant comme sa hache. Il pressa le bouton de l’ascenseur situé derrière lui. Un bruit sourd de machinerie se déclencha. Durant toute la montée, il observa avec attention les tatouages sur son visage. La plate-forme illuminée de guirlandes électriques colorées freina à leur niveau et sans la quitter des yeux, le vigile fit coulisser le grillage et laissa passer Zoé. Sur la tableau numérique, toutes les touches avaient été arrachées à l'exception de celle du sous-sol le plus bas. Elle l'appuya puis descendit plus profondément encore dans les entrailles du séculaire édifice.

Zoé tomba immédiatement sur la fête qui était déjà bien entamée, mais personne ne vint à elle. De nombreux convives profitaient déjà des attractions proposées. Certains semblaient déjà s'être perchés bien haut dans les substances psychédéliques, tandis que d'autre se mettaient à l'aise avec un, deux voire trois esclaves sexuels. L'ambiance était conviviale, quoique franchement malsaine. Tous avaient une classe personnalisée, mais typiquement psychotique. On était loin de la perfection des cérémonies malebranches, il y avait une aura de décadence. Pourtant, Zoé appréciait, par curiosité. Seulement, elle était seul et ne connaissait personne dans cette foule, elle ne savait pas vraiment par ou commencer parmi ces gens déjà occupés. Alors elle erra au milieu des invités, dégustant les canapés, le vin et le cachet de mentat passant à sa portée et s’arrêtant de temps en temps pour observer une scène, un personnage ou pour danser.


Dernière édition par Zoé "Akhaten" Grégeois le Ven 24 Jan 2014 - 22:12, édité 1 fois
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Arnold Habdaik
Arnold Habdaik "H"
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 17 Sep 2013 - 20:26

Danseuses enchainées, gros porc complétement déglingués à l'acide, orgie dans le sang, fœtus d'enfants morts dans bocaux de formole.
Aujourd'hui c'était fête.
Enfants admis.


Arnold avait passé le boss du premier niveau avec sueur froide, "le portier à la hache", mais réussi a garder son futal propre bien que son estomac, déjà bien malmené depuis un siècle, se tordait de plus en plus alors que l'ascenseur descendait jusqu'à la "cave".
Décoration étrange mêlant poutres métallique apparentes au plafond et autre détails de structure faisant penser à une espèce d'ancien bunker ou un entrepôt mêlé de velours et tissu pourpre aussi chatoyant que ceux du Moulin Rouge, ainsi que mille détails. Un endroit damné. Cette cave où se trouvait derrière le bar, entre les vins, les liqueurs et les boites de mentats, posée une peinture de la résurrection du christ, ne pouvait être qu'un endroit démoniaque. Démoniaque et meublé avec style. La pièce était grande mais donnait une impression de promiscuité et de chaleur, la lumière tamisée et la texture des tissus rendait le tout agréable au toucher comme à la vue.
- L'ambiance vous plait-elle ? Je souhaite toujours que tout le monde se sente à l'aise, à mes soirées.
- J'adore.
Plus "Louis Marie" que Dingue lui sembla-t-il de premier abord, totalement à l'aise dans cette ambiance pour l'instant légèrement glauque, sublime dans son costume, dans sa coiffure et dans sa gestuel. Le type de dandy qui vivait et dormait devant un miroir.
Leur hôte les invita à s'asseoir dans son "box" personnel. Ressemblant quasiment à tout les autres, mise à part le fait qu'il soit légèrement surélevé et que l'on pouvait y accéder seulement par un misérable escalier -marche pied plutôt!-, entouré que c'était par une grille ouvragée et basse, laissant juste un brin de discrétion, mais sans cacher le moindre spectacle qui pouvait se dérouler dans le reste de la pièce.
Arnold haussa les épaules quant son associé se tourna vers lui et se dirigea vers l'un des sofa rouge, cachant comme il le pouvait son malaise. Les trois hommes avec qui Louis Marie avait attendu l'arrivé des deux entrepreneurs étaient encore assis là, tandis que leur mentor/ami/chef ou quoi qu'il en soit, accueillait les invités et discutait avec certains d'entre eux.
Hum.
La danseuse enchainée au plafond délaissa Charles S. qui se cala plus profondément dans son canapé, chaussant ses lunettes teintés et s'en allumant une, resta silencieux. L'esclave, si s'en était bien une, ne donna même pas un regard à Arnold et alla directement du coté de Vincent.
Hum.
Il était de plus en plus mal à l'aise à mesure que la salle se remplissait, et avec l'autre dans son coin qui le fixait derrière ses lunettes, il en était sur.
Un peu sur la droite de la goule se trouvait Mr "Laponie", une espèce de planche à dessein dans une main, un crayon de l'autre ; ce gars avec son léger strabisme convergent, son maquillage autour des yeux et sa main sautillante sur le papier, le mettait mal à l'aise.
Et devant lui se trouvait Dave, le dos parfaitement droit, ni penché en avant, ni adossé aux coussins moelleux derrière lui. Sa barbe parfaitement taillé, son crane parfaitement chauve et ses lunettes qui tenait sans monture, mais -surtout- son sourire en coin, le mettait vraiment mal à l'aise. Heureusement Dave ne le fixait pas, mais regardait plutôt la danseuse qui avait maintenant sa poitrine devant le visage de son associé. Dave susurra avec sa voix de chauve à la barbe bien taillé :
- La baise c'est un sport.
Hum. Heu...
- Surtout si il y en a un des deux qui ne veut pas.
Laponie à sa droite pouffa, mais ne quitta pas son dessin du regard. Sa main continuait à sautiller, faisant danser le crayon sur la feuille. La curiosité de la goule fut piqué et étrangement, ce type l'avait remarqué. Il arrêta sa main en l'air, le crayon délicatement pincé entre son pouce et son index, et son auriculaire levé bien haut. Sans tourner la tête vers Arnold, il lui présenta comme furtivement son dessin.
Hum.
- Heu... très jolie.
Le dessinateur esquissa un sourire et se remit à pouffer.
Se foutu dessin, à peine aperçu, c'était gravé dans la mémoire d'Arnold.
Spoiler:
Bordel de merde. Foutue boite de sucre d'orge.

Dans la salle les trois quart des places étaient prises, la musique se faisait plus présente mais jamais envahissante ; c'était soft, on fumait, on voyait des boites de mentats passer et, plus rarement, quelques Jet. Deux types collaient une danseuse, mais, vraiment rien de scandaleux dans cette fête, sauf...
Arnold remarqua dans un box un jeune homme, à genoux et mains attachées contre le mur avec un dispositif glaçant de simplicité perverse dans la bouche, forçant sa mâchoire à rester grande ouverte. On remarquait que les choses qu'on le forçait ainsi à avaler n'était pas forcément des bites...
Putain, mais, mais... Non.
Alors qu'il essayait de chasser cette image de son esprit, le dessin de l'autre conne la remplaça.
Dave Cigale parla, parla d'une voix de gars qui garde le dos parfaitement droit et dont les lunettes pourtant sans foutue monture, tenait toute seule :
- J'ai grandit au Marché de la Gare. A mes dix sept ans voyez vous, j'ai séquestré une jeune chinoise.
Cette raclure de fond de chiotte était comme hypnotisé par le dos ondulant de la danseuse. Pierre Loup Laponie posa sa planche à dessin et, pour la troisième fois, il pouffa ( la main devant la bouche ).
- C'était un mois de Novembre. Je l'avais poussé à faire croire à ses parents à une fugue. Je l'ai gardée, pour moi. Pendant 44 jours. Violé treize fois par moi même, je ne saurais dire combien par les autres gamins que je faisaient payer.
Laponie ne pouffait plus, il riait. De son rire fluet et féminin.
- Je l'ai battu avec une barre de fer. J'ai aussi introduit divers objets dans son vagin. Une fois c'était une ampoule, encore brulante. Elle avait éclatée. Oui je m'en souviens. Mais je prenait toujours soins d'elle. Plusieurs repas par jours, même si elle ne mangeait pas beaucoup.
Des aiguilles à coudre dans ses seins aussi. A la douzième elle ne criait plus. J'ai du lui couper les tétons, vous savez. Oui, je m'en souviens, dans les derniers jours, cela lui prenait des heure de ramper jusqu'au toilette. Ça lui aurait pris moins de temps, j'en suis convaincu, si seulement je n'avait pas laissé trainé du verre pillé.

Là, Pierre-Loup avait le souffle coupé à force de rire, alors décida-t-il simplement d’applaudir. Çà ne gênait pas Dave qui continua :
- Elle me suppliait, me suppliait de la tuer. Mais, je ne pouvais pas faire cela. Oh non, je ne pouvais. J'ai bien laissé, un jour, trainé un bidon d'huile et un paquet d'allumette sur l’étagère. Mais elle n'a rien tentée.
A force, j'en ai eu assez qu'elle ferme les yeux pendant que moi, ou un de mes camarades, nous la baisions. Alors j'ai décidé de lui enlever les paupières. Oh oui je me souviens. Oh oui. Hélas je n'était pas très habile, son oeil gauche y était passé. Le lendemain, elle n'était plus là.

Sucre d'orge et manège enchanté.

La fête avait l'air de battre son plein. Mais ce n'était absolument pas le cas.
Un retardataire fit son entré. Il avait une sacrée gueule. Une de ces guele de type qui n'ont pas de montre. Oui, ce genre là.
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMer 18 Sep 2013 - 22:23

L'arrivée de la goule dans le salon avait fait froncer le nez de dégoût à quelques invités. Il est vrai que son odeur corporelle était assez forte, et embaumait la pièce, mélangeant avec brio l'odeur de putréfaction à celles de l'urine et du sperme déjà présentes dans la pièce. Mais, si cette nouvelle odeur poisseuse avait pu provoquer quelques reniflements de dégoût dans l'assemblée, probablement de la part de goulophobes, elle ne semblait pas déranger les dandys outre-mesure.



Dave Cigale continuait de raconter ses insanités sadiques aux deux négociants de drogue, tandis que Pierre-Loup Laponie riait à mesure que l'histoire devenait de plus en plus inhumaine. Louis-Marie, quant à lui, passait d'invité en invité et échangeait quelques paroles courtoises avec chacun d'entre eux, comme se devait de le faire tout hôte digne de ce nom, selon lui.
Certains étaient des habitués, et demandaient avec intérêt et enthousiasme à leur hôte quel programme était prévu pour la soirée. Les autres étaient facilement identifiables : la plupart des invités pour qui c'était la première fois semblaient s'isoler comme pour mieux se protéger de ce qui les attendait, et sur leur face, on décelait l'appréhension et une humeur morose teintée de dégoût. Mais la soirée n'avait pourtant même pas encore débutée, bien que déjà, l'ambiance pornographique recouvrait toute la pièce. Cette femme attachée, la bouche grande ouverte, dans un coin du salon, fut très vite adoptée par la plupart des personnes présentes comme urinoir et clef-à-pipe. Louis-Maris ne manquait jamais de la désigner d'un geste de la main et avec un sourire affable à ceux qui lui demandaient où se trouvaient les toilettes. Et, est-il besoin de le préciser, vu la cadence à laquelle les mondains buvaient, la pauvre demoiselle ne manquait pas de compagnie.


La plupart des gens présents, et en particulier le trio d'amis de Louis-Marie, ainsi que lui-même, se prenaient visiblement pour de grands artistes incompris. Charles Sanata finit par prendre la parole, et se présenta comme un performeur, un homme qui propage la philosophie à travers des œuvres d'arts ponctuelles, cherchant à faire réfléchir de façon différente l'être humain sur sa condition. Il employait une foule de mots à plusieurs syllabes pour décrire son art et la finalité de celui-ci. Au final, il s'attrista sur le fait que même l'apocalypse n'avait pas réussi à détruire les normes sociétales et morales, alors même que ces normes n'avaient aucun sens, précisait-il. Le Saint ne comprenait pas un traître mot de son charabia mais écoutait en essayant de comprendre.

« Chier dans la gueule d'une pute, c'est d'l'art, alors ? » questionna t-il sur un ton où pointait une  note d'accusation. Charles sourit, comme s'il se trouvait face à un cancre à qui il fallait tout expliquer.
« Non, ça, c'est vulgaire. N'importe qui peut le faire, du moment qu'il y met le prix, avec une pute. Ici, on ne paye pas les femmes, ce ne sont donc pas des putes. Je vois que tu n'approuves pas. C'est parce que ton esprit est trop contraint par des règles morales issues des religions monothéistes, pro-chrétiennes, qui malgré leurs destructions physiques lors de l'apocalypse, sont parvenues à perdurer de génération en génération comme une peste intellectuelle dans la conscience collective. Ce n'est pas ta faute, c'est celle de la société, mais il faut que tu passes outre, ces règles. Ici, tu n'es pas face à une pute qui bouffe de la merde. On l'a pas payé, et, comme je te vois venir, c'est pas une esclave non plus. On lui a laissé le choix entre la laisser mourir ou assumer ce rôle. Tu es ici face à une performance qui souligne la façon dont on peut traiter l'être humain comme un objet sans que celui-ci ne veuille chercher à s'extirper de sa condition, par peur de l'inconnue, de la privation, de la douleur ... Cette performance te montre aussi à quel point les gens, par instinct de survie, peuvent choisir d'abandonner leur dignité de leur propre fait. Ne fais pas l'innocent : il y a là dehors, dans les ruines, des types tellement affamés qu'ils en sont réduits à bouffer des rats ou ... leurs propres excréments. Cette performance met juste en exergue la vie dans les Terres Désolées de façon artistique, en décrivant une personne anonyme comme il y en a tant là-dehors, qui, plutôt que d'affronter l'adversité et le danger, comme toi et moi, a décidé de vivre en charognard et de se repaître des restes des autres. Pense un peu aux entreprises de récupérateurs, par exemple ... C'est exactement ce qu'ils font : ils récupèrent la merde des autres pour survivre. »

Le Saint commençait à comprendre : il était très clairement en compagnie de grands malades mentaux, les pires qu'il ait jamais rencontré. Des psychopathes, des sociopathes, des vrais. Et la façon posée dont ils exposaient les faits, avec une telle aisance pour trouver les mots, les rendaient encore plus monstrueux. Il aurait été rassurant de pouvoir dire qu'ils étaient attardés mentalement, déficient de la cervelle, complètement grillé à tout les étages. Seulement, ils ne l'étaient pas. Ils étaient juste socialement inadaptés, profondément sadiques, pervers incontrôlables, ne mettant aucune limite à leurs pulsions, même les plus infâmes. Et ils se réunissaient dans ce joyeux cercle, pour constituer une contre-élite intellectuelle, à les entendre. Voilà ce qu'étaient Louis-Marie et ses acolytes.


* * *


Charles Sanata quitta la table et s'éclipsa un moment en passant derrière le bar, par une petite porte. Laponie leva les yeux de son croquis pour suivre son mouvement puis jeta un regard amusé à son complice, Dave Cigale, qui lui rendit son sourire.
Une quinzaine de minutes s'écoulèrent à partir de cet instant, puis Louis-Marie les rejoints. Mais il ne leur prêtèrent aucune attention. La musique diminua progressivement. Il se tenait debout et s'adressa à la foule de convives après avoir fait tinté son verre à l'aide de la lame d'un couteau-papillon. Ils devaient être une vingtaine en comptant ceux assis à la table de Louis-Marie, à se tourner vers lui pour écouter ce qu'il avait à dire.
« Mes chers amis, nous sommes tous là ! Ceux qui ne le sont pas ne sont plus à attendre, nous nous amuserons sans eux ! Je vous remercie tous, vous qui êtes venus pour cette soirée qui s'annonce déjà mémorables - Dave Cigale se leva pendant que son ami déclarait son discours, et se dirigea vers une grande double-porte très ouvragée dans le fond de la salle – Les habitués de nos petites fiestas se souviendront peut-être qu'il y a quelques mois, j'ai pu vous proposer à la grande joie de tout à chacun plusieurs doses du met rare et précieux, qu'est le Psycho ? Un Psycho de très bonne qualité qui a donné lieu à une soirée des les plus endiablées qu'on eut connut. Veuillez donc accueillir nos invités d'honneur, de la soirée, Le Saint et le H – Il fit signe aux deux apostrophés de se lever – qui sont les fournisseurs de cet excellent produit. Ces mondanités faîtes, il serait bien impoli de vous faire languir plus longtemps, conclut-il avec un sourire. Veuillez donc passer dans la Salle des Artistes, la fête va donc pouvoir commencer. »

Dave Cigale ouvrit les doubles-portes en grand. Les invités se dirigèrent vers la nouvelle salle, plongée dans le noir. Et soudain, un éclair de fureur de quelques milli-secondes trancha l'obscur.
« Mesdames et Messieurs, que les festivités commence. »
L'éclair réapparut, illuminant la Salle des Artistes avec une puissance qui faisait vaciller la lumière des néons dans le Salon de Réception.


Charles se trouvait là, vêtu d'un grand tablier de caoutchouc noir, sur une estrade semi-circulaire dans le fond de la salle, avec des espèces de pinces électriques qu'il maintenait en contact avec de grands gants de caoutchouc qui lui remontaient jusqu'aux coudes. Le contact des deux pinces provoquaient de grands arcs électriques aléatoirement générés, jetant sur les murs une lumière bleutée très vive.
Derrière lui, sur l'estrade, une femme était attachée à une croix en X, un mord à cheval enfoncé dans la bouche. Sur les murs de droite et de gauche, les invités pouvaient voir une disposition scénique identique : une estrade de chaque côté avec quelques femmes et quelques hommes bâillonnés, ligotés, ou les yeux bandés, habillés ou non, selon les uns ou les autres, attendant d'être maltraités par l'un ou l'autre des multiples instruments de torture trônant fièrement sur des clous au mur ou sur la table, au centre de la pièce.


Le tortionnaire aux pinces électriques diminua la puissance à l'aide d'un levier sur une console au sol, replongeant progressivement la salle dans le noir. C'était assez théâtral. Il accrocha les pinces aux seins de la pauvre femme, et donna un violent coup de pied dans le levier, qui libéra toute la puissance d'un coup. La lumière se fit grande, et chacun put voir la pauvre femme tressauter sur sa croix, ses yeux se révulser, ses dents voler comme les fragments d'une grenade dans la pièce au fur et à mesure qu'elles se brisaient sur le mord ... Finalement, ses seins prirent feu, sous les applaudissements et les rires hilares de quelques convives.
Celle-ci avait eu de la chance. C'était la pièce d'ouverture, pour plonger tout le monde dans l'ambiance. Sa mort avait été plutôt rapide en comparaison de ce qui allait suivre ... Charles détacha les poignets de la femme, et elle s'écroula, raide, face contre terre, dans le craquement des os des chevilles qui elles étaient encore attachées et n'avaient pas pu résister à l'inertie de la chute.
Pierre-Loup Laponie était le plus hilare, et l'agaçant tintement féminin excédait le Saint.


Ce dernier pensa sombrement à la femme-urinoir. Elle n'avait peut-être pas si mal choisi que ça, à tout bien réfléchir ... Encore que même pour elle, un accident pourrait vite arriver au cours de la soirée ...


C'était simplement gratuit et inhumain. Absolument démentiel.


* * *


Louis-Marie le Dingue semblait s'amuser comme un enfant dans une fusée spatiale, mais il se rappelait ses invités d'honneur. Aussi alla t-il les interrompre dans leurs activités pour engager un dialogue plus constructifs que les salutations d'usage desquelles ils avaient été gratifiés.

« Messieurs, et si nous parlions drogues dures ? Peut-être avez-vous dans cette mallette que vous gardez précieusement à votre main quelques échantillons ? Isolons nous un instant, il y a une salle annexe par ici. Je peux faire venir une fille et quelques jouets, si vous le désirez. Ou un homme, peut-être ? »

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Victor Malherbe
Victor Malherbe
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeDim 29 Sep 2013 - 9:00

Et voila...

La petite sauterie venait enfin de débuter "officiellement". Finalement Victor n'aurait même pas pût imaginer que le niveau de débauche serait tel. Mais il devait garder tout de même la tête froide et faire extraction de tous ça. Avant tous, la première chose à faire d'après lui était d'un peu explorer le "complexe".
Regarder chaque pièces pour essayer de trouver des choses qu'il pourrait trouver intéressantes. Les salles d'outillage et celle des générateurs pourraient se révéler utiles pour le jeune homme. Surtout celle des générateurs car il pourrait toujours couper l'électricité le temps de faire ce qu'il avait à faire.

- " J'ai le temps de toute maniére , tentons pour l'instant de se fondre dans la masse pour éviter tous soupçons, j'agirais plus tard... Quand l'alcool et la drogue feront leur effet." Victor préfera jouer la carte de la prudence pour êviter d'attirer l'attention pour êviter d'être démasqué auquel cas la soirée pourrait devenir très longue et surtout très sanglante. Celui-ci , venait de tâter sa veste  de costume discrètement pour voir si l'arme était toujours en place, ce qui était le cas.

***

Victor attrapa alors une bouteille d'alcool qui se trouvait prés de lui dans la salle de réception, peut être du Scotch. Il décida de partir explorer et sorti en premier de la salle de réception.
 Une fois qu'il eût trouvé un coin ou se poser, il commença à boire, l'alcool  le brûlant  à chaque fois que celui-ci lui titiller la gorge mais l'habitude de boire dissipa vite cette sensation , il observait, observait le lieu, l'atmosphére qui s'en dégagée. A la fois écoeurante  mais aussi étrangement attirante, Victor continuait à boire dans son coin, la musique commençait à lui donner mal à la tête. Victor jouait gros ce soir. Il continuait de regarder. "Regarder" la seule chose qu'il pouvait faire pour l'instant. Son regard se porta sur le plan du bâtiment. Il décida alors de se rendre en cuisine puisque pour l'instant ... rien à l'horizon

***

Victor toujours assis sur un des sofas tourna la tête vers un brouhaha venant de l'autre côté de la piéce.
Les "autres" venaient d'apparaître. Tous comme Laponie et ses sbires, les autres invités le dégoutaient au plus haut point. Pour la simple est bonne raison que eux était là par plaisir, par simple envie, pour leur "bussiness" , aucun n'a été forcé de venir, et personne n'est là pour faire le bien. De plus vu leurs têtes, aucun d'eux ne semble bosser dans le même camps que Victor, ça sentait bon le dealer et le négrier. Celui-ci mémorisa alors le plan pour se rendre à la cuisine. Pour aller aux cuisines il devait prendre l'ascenseur pour le 4SS en passant par la salle des esclaves - encore une marque du folklore général -
 
Le jeune homme soupira et se leva. Il traversa la salle sans faire attention à qui ou quoi que se soit. Il arriva devant une grande porte avec la mention : Esclaves, peint en blanc. La porte était ouverte et y entra donc. Pendant une demie seconde, il trouva l'ambiance reposante, ici la musique ne se faisait quasiment pas entendre à part les vibrations contre les murs. Finalement son regard se porta sur les personnes qui étaient dans la salle. Tous enchaînés au mur, assis par terre. Au dessus d'eux se trouvait la clef permettant d'ouvrir leur entraves. Victor, pour l'instant ne pouvait rien faire et les ignora finalement. Il continua et se rendit donc à l'ascenseur pour aller aux cuisines qui se trouvaient au 4éme sous sol.


- " Cette nuit mettra fin à toutes les autres d'un côté ou de l'autre. " Il était sérieux tous finirait ce soir. Il entra alors dans l'ascenseur avant d'appuyer sur le bouton 4éme sous sol. La descente fût très rapide et accompagné d'une petit musique qui contrastait bien avec cette soirée. 
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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 11:21

La scène de torture qui venait de se dérouler devant les yeux de tous les convives avait fait son effet. On pouvait aisément reconnaître ceux dont la présence était habituelle car il applaudissaient avec panache. D'autres, cependant, n'étaient pas coutumiers de ce genre d’événements, certains prenaient la surprise avec ravissement, mais certains étaient en émois. Zoé, quand à elle, ne savait plus trop quoi penser : elle avait beau pratiquer ces activités quotidiennement lors des célébrations malebranches, il y avait toujours un rituel sacré qui s'en accompagnait et les tortionnaires tiraient leur plaisir à accomplir la volonté démoniaque, ce n'était pas gratuit. Ici, elle se croyait à une pale imitation, faite par des gens qui ne comprennent rien à rien. Notamment ce Louis-Marie le Dingue et ses amis, ils n'avaient pas saisi l'essence de la vie, de la mort et de la souffrance. Pourtant, il semblait plutôt intelligent, il suffisait de voir les moyens qu'il avait déployés; c'était sans doute un homme très orgueilleux et telle était sa faiblesse. L'attaquer de front n'était pas la meilleur solution, il était ici chez lui, entouré de ses proches, c'était lui l'homme le plus puissant de la soirée.

Lorsque le spectacle fut achevé, Zoé suivie discrètement une créature familière. La goule, dont elle ignorait toujours le nom, suivait dans une salle annexe les organisateurs. Visiblement, c'était un invité d'honneur. Voilà qui était surprenant, lui qui était si effacé et subissait plus les terres désolés qu'il n'y participait la dernière fois qu'elle l'avait rencontré avait maintenant le droit à un traitement de faveur. Ce n'était donc pas un petit dealer de rue, lui et son compagnon possédait des accès privilégiés, il ne fallait pas les oublier. Pour l'heure, ils allaient surement parler business, cela ne concernait en rien la Malebranche qui mit ceci dans un coin de sa tête pour un moment opportun.

***

Plus tard, un autre visage fit travailler sa mémoire. C'était une jeune femme au cheveux auburn, elle faisait facilement une tête de plus que Zoé ce qui lui permis de l'observer plus aisément. Zoé avait déjà rencontré cette personne dans Paris, mais trop peu longtemps pour se souvenir des circonstances. Elle continua à la fixer du regard dans l'espoir d'attirer le sien. Adossée au mur entre la pièce où se trouvaient les héros du jour et une large porte portant l'inscription "esclaves", elle sirotait son vin rouge, les yeux rivés sur la géante. Après quelque minute, celle-ci croisa enfin son regard. Zoé leva amicalement son verre dans sa direction pour lui faire comprendre qu'elles se connaissaient déjà. Dans une foule, la solitude n'est jamais très agréable, alors on recherche la moindre chose que l'on connait de près ou de loin et on s'y accroche pour se protéger.

Pourtant, ce ne fut pas le cas cette fois ci. Ce n'était pas faute de volonté, mais brusquement un homme mystérieux dont le visage était masqué pénétra en trombe dans ce qui devait être la réserve d'esclaves, sans prêter attention aux alentours. Cette imprudence montrait une grande détermination ce qui ne manqua pas d'attirer l’attention de Zoé. Elle patienta quelques instants avant de s’engouffrer à sa suite en jetant un dernier coup d’œil à sa connaissance oubliée. Au fond de la pièce, des gémissements sourds étouffaient à peine le tintement caractéristique d'une porte d’ascenseur qui se ferme. Curieuse, Zoé poursuivit son chemin à travers un couloir sombre qui déboucha sur une pièce remplie de cadavre. Elle s'approcha prudemment et compris qu'il ne s'agissait pas de morts, mais que cela ne tarderais plus. Tous entravés aux murs, ils geignaient tristement. Une clé pendait à quelques centimètres au-dessus de leurs trognes déconfites, c'était vraisemblablement une clé d'importance pour eux. Zoé s'empara de celle-ci et la rangea dans sa poche secrète. Elle appela l'ascenseur, puis descendit à son tour vers le 4e sous-sol.

La porte s'ouvrit sur un long corridor vide d'où résonnait des bruits de pas. Zoé retira délicatement ses chaussures et continua sa filature à pas feutrés, du moins autant qu'elle le pouvait, car la discrétion n'était pas son point fort.
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Isabelle Jager
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 21:07

L'apogée de la cruauté humaine, même elle qui s'était déjà livrée à des séances de torture n'oserait jamais faire cela. Elle s'était livré à des choses horribles, mais jamais jusque-là, c'était inhumain, monstrueux, morbide et glauque. En plus d'être de la violence gratuite, mais c'était secondaire, la violence était le lot quotidien des terres désolées. La négrière soupira puis regarda aux alentours avant de trouver un visage amicale, même si elle ne s'attendait pas à grand-chose voire un visage familier l'aiderait à supporter l'ambiance malsaine de ce lieu. Puis contre toute attente elle trouva quelqu'un : une femme, celle qui cherchait un marchand d'antiquités à l'Arc. Jamais elle n'avait vu quelqu'un comme cette fille, peut-être était-ce une maquisarde ou quelque chose du même acabit. Elle leva son verre en guise de salutation, la négrière lui rendit son salut, et continua d'assister aux esclaves.

Un mort, encore une vingtaine d'esclaves a trouvé.

Elle regarda encore un long moment la scène de torture à mi-chemin entre le dégoût et l'envie de s'enfuir avant d'aller jeter un coup d'oeil en direction de la fille qui l'avait salué. Mais elle n'y était pas! Instinctivement la négrière chercha du regard la personne jusqu'à la trouver entrain de s'approcher d'une pièce étrange. Mais non, elle devait résister, elle devait garder en ligne de mire Louis-Marie, elle en savait déjà assez pour qu'on lui interdise l'achat d'esclaves mais elle devait en savoir encore plus si elle voulait une promotion. Voilà la seule véritable motivation qu'elle avait, l'argent coulant a flot, des anneaux, beaucoup d'anneaux au point qu'elle ne saurait plus quoi en faire. Et elle se ferait bâtir une immense statue de pierre ou elle serait représentée comme le rêve négrier : d'un côté un esclave à genoux tandis que l'autre main tiendrait une bourse pleine à craquer d'anneaux.

Stop! La vodka commence à faire effet.

L'alcool commençait à lui griser les sens, il ne fallait pas qu'elle fasse une connerie en pleine infiltration, d'abord trouver où étaient les esclaves. Isabelle alla là où se dirigeait la tatouée qui l'avait salué et tomba sur un véritable charnier : des esclaves, presque morts, elle les aurait bien libéré mais c'était perdue d'avance. Elle se contenta de prendre son bloc note et un crayon et commença à les compter en notant l'état général. Puis sentant le danger approcher la négrière défit violemment les scotchs retenant son couteau avant de s'en emparer. Désormais tous les invités étaient dans la pièce principale à admirer un maniaque de l'électricité et toutes personnes qui n'étaient ni esclaves ni invités d'honneur surprit à fureter dans les coins sombres du sous-sol seraient sans doutes abattus sans aucun procès, ou pire. Puis des bruits de pas se firent entendre, instinctivement Isabelle se cacha dans l'ombre, ne cherchant pas à surprendre son adversaire mais à se cacher. Inutile d'éveiller l'attention en tuant quelqu'un, de plus être un fantôme serait bien plus utile que d'être un boucher dans ce genre d'endroit.

-Bordel, je vois rien. Gémit un type.

L'homme grommela quelques insultes avant de trouver à tâtons le bouton pour l'ascenseur descendant au quatrième. C'était l'occasion rêver pour l'attaquer, et tel un fauve la négrière fondit sur cette ordure et lui asséna un puissant coup de matraque à la nuque.

-Fais de beaux rêves, connard!

Elle lui écrasa le cou sous ses bottes, savourant le craquement de sa trachée, puis de ses cervicales se brisant une à une. Elle avait rarement pris du plaisir à tuer quelqu'un, mais ce genre de tourmenteur, pire qu'elle, c'était le genre de personne qu'elle prenait un malin plaisir à torturer. Sans doutes que si un enfer existait, elle irait, au côté de Satan comme l'incarnation du vice, de la perversion et de tous les péchés imaginables. Mais les trois secondes de broyage d'os qu'elle avait écouté avec passion étaient d'une satisfaction incroyable.  

Craquage de vertèbre en ré majeur.

Puis un bruit ramena brusquement Isabelle à la réalité : le crissement de la cage d'ascenseur qui se refermait! La négrière se glissa dedans avant qu'il ne soit trop tard.

Plus jamais prendre son temps en tuant quand on s'infiltre.

Pendant le trajet entre les deux étages, Isabelle sortit sa matraque télescopique, toutes personnes qu'elle rencontrerait pourrait tenter de la tuer. Aussi elle rangea son couteau dans sa poche, des moyens non mortels serviraient plus que de laisser une traînée de cadavres. L'ascenseur s'arrêta et marcha furtivement dans le couloir, rasant les murs comme telle une fugitive. Ce soir, c'était le travail le plus dangereux de sa vie.
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Méphistophallus
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMer 2 Oct 2013 - 0:57

Vous vous êtes déjà retrouvée seul à une soirée branchée? Bah le soucis, c'est la solitude... Et les gens branchés.
Donc je fais comme tu ferais si tu te retrouvais un samedi soir dans une after party un peu chic: je mate les autres en me rinçant la gueule. Je m'enquille des verres jusqu'à ce que l'alcool joue son rôle de lubrifiant social. En somme je fais comme tout les mecs sympa font.
L'avantage, c'est qu'il y a à boire. Et d'autres plaisirs aussi.

Je repère d'abord un mec chelou, avec un masque blanc sur le visage, genre klub des loosers, mais en plus distingué. Il à l'air un peu dans le même cas que moi, une bouteille de Sky à la main, les yeux qui se baladent un peu partout. Il boit plutôt bien, et je me demande s'il encaisserait aussi bien ma pine dans l'arrière train. J'aime bien l'idée du masque, je pourrais même pas savoir s'il kiffe ou s'il chie sa race sous son assiette en plastique faciale.
Mais le gars à pas l'air de ce bord là, et il a pas l'air non plus de mater la chair. Non il cherche autre chose, il finit par se lever et partir.
Je le laisse, de toute façon, j'allais pas le prendre et l'enculer sur la table... Quoique, ça serait dans l'ambiance.

Un peu après, je taxe un joint déjà roulé qu'un gars vient m'offrir sur un plateau, entre les petits four et les noix de cajou. Un bon amuse gueule sachant que j'ai les poches vides. Le serveur est à croquer dans son tuxedo cintré, et vu son air mal à l'aise, j'imagine que lui aussi y'a moyen de l'enculer plus tard dans la soirée.
C'est un peu comme la maison en pain d'épice ct'endroit, tout ce mange, je serai même tenter d'enculer les murs s'ils étaient pas en béton brut.
La soirée commence à me plaire, tout doucement.

Je fume lentement quand une petite bourgeoise vient me tirer la grappe. Je l'intrigue à ce qu'elle dit, moi je comprends que je l'excite, pas besoin de traducteur.
- Et vous faites quoi dans la vie?
- Moi? J'encule.

Elle a pas bien l'air de comprendre alors j'explique.
- Quand je dis que j'encule, je te parle pas que de ton anus poupée! Le matin quand je me lève, j'ai une trique à péter des parpaings, et ça encule. Le midi je bouffe un steak, et quand on veut que je paie, j'encule. Le soir, je m'ennuie? J'encule! Et souvent je m'auto-encule même, c'est la vie on peut pas toujours gagner.
J'encule un peu tout. J'ai décidé ça quand j'étais gosse, que quand je serai grand, j'enculerai dans la vie.
C'est comme ça que le monde tourne: Autours de ma bite qui l'encule! Ma bite, c'est l'axe du monde et je le fais tourner en lui claquant les fesses!
...
Hé... Reviens j'ai pas finis!... Aller beybey, ai pas peur je serai délicat...
... Vas-y montre moi au moins ta chatte salope!...


Mais non, elle est partis. Je me lève pour la suite mais mon élan est interrompu par l'annonce de la suite des festivités.
Tout le monde est invité à venir assister au spectacle.
Un gars crame une meuf en la cour-circuitant... L'odeur de vide cuite se répand lentement dans la pièce. Pour te faire une idée, imagine toi l'odeur d'une tranche de brioche dans un grille pain, c'est un peu pareil, ça t'ouvre l’appétit de bon matin.
Je dois admettre que c'est pas mal, mais je pourrais faire mieux. Moi là où je vis, y'a pas l'électricité, alors je suis désavantagé...

Après ça, impossible de retrouver ma poulette bourgeoise, mais j'en repère vite une autre encore plus juteuse: Un brin de femme avec le visage tatoué et des seins comme des melons. Je bave déjà et je trique sec à l'idée de la voir rouler mon cigare cubain entre ses miches! Et j'ai ma petite idée sur comment lui repeindre le reste du visage...
Mais elle est chelou elle aussi, j'ai pas le temps de m'approcher qu'elle fuit déjà, comme si elle était super affairée.

Pareil pour la grande rouquine, je la mate 5 secondes, et elle est déjà partis je ne sais où...
Putain, les gens sont la pour faire là fête ou bien ? Y'a quoi ailleurs de mieux qu'ici?! J'hésite à aller voir ce que foutent ces gens. Peut-être qu'ils se l'envoient sans moi...

Alors je prends une décision: Je trouve de quoi me camer, un truc à baiser, et je vais checker ce que ces merdeux ont trouvé de mieux que mon zob dans cette soirée!
Trouver un truc à défourailler, c'est facile. La soirée avance doucement et les gens commencent à se la coller un peu partout et dans des position qui forcent un certain respect, même de la part d'un connaisseur comme moi.
Mais je préfère attendre d'être un peu plus foncedé pour jouer du fist et donner dans la tripaille brute.
Je veux de la came. Je veux de la très bonne came, pour donner à ces enfants de choeurs de quoi se confesser dimanche prochain. Hum, rien que d'y pensé, ça me donne envie d'être le curée d'une chorale.

Et vous faites comment vous pour trouver de la drogue en soirée?
Facile, tu vas voir tout les mecs qui ont l'air plus défoncé que toi... Je finirai bien par trouver mon bonheur.


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Arnold Habdaik
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeJeu 3 Oct 2013 - 18:21

Le saviez vous ? L'on peut extraire jusqu'à cinq mètres d'intestins à un sujet avant qu'il ne décède.
Ah, bon, j'en prend note. Le chimiste sentait son esprit virer de bord direction l'archipel de la démence. La mise en bouche déjà, c'était fort, le coup de l'explosion des dents sous le choc électrique là, oh oui là... Arnold s'était retrouver avec un bout de cette "madame X" sur l'épaule, au premier rang qu'il était avec son associé, les hommes de mains ( très discret ) de Louis Marie leur ayant fait place dans la foule de badod-psychopathe-sodomite-bourgeois.
- L'acte le plus artistique d'un artiste : choisir son public ! Entend-y t'il Charles Sanata dire.
Merde, quelle... quelle merde. Pour accepter de commercer avec ces types, il faudra un très, très gros paquet de fric. Ou la tête de Prosper Médéric, oui, voilà bien la seule personne dont il aurait voulu qu'elle soit accrochée sur l'une de ces croix.
Alors qu'il se retrouvait perdu dans la contemplation d'un pauvre type, le visage rouge trempé par ses larmes et des filets de morve pendant au bout de son menton, se faire mettre quelque longueur de chaine par une baraque, torse nu, et une petite femme magnifiquement drapée, il aperçu au loin un visage qu'on n'oubliait pas. Quelle contradiction qu'un corps sublime avec un visage de psychotique. Où est passé Vincent ?! Son cœur s'emballa un court instant face à la perspective de se retrouver seul dans la Barjotcave. Mais, juste derrière le gars qui se faisait mettre la chaine par le drôle de couple, d’ailleurs au point d'en vomir, il le vit.
- Vois tu la tatouée là bas ? Je l'ai rencontré il y a peu. C'est une Malebranche mon vieux. C'est rare d'en voir en vrai, hein ? Elle parcours les terres désolés. Je pense vraiment qu'il y a un partenariat très intéressant qui pourrait se faire avec ce clan. Qu'en penses tu ?
Le "ploc", absolument immonde de la gerbe qui touchait le sol devenait insupportable, même pour les deux bourreaux, qui d’ailleurs décidèrent de bailloner leur jouet.
Combien d'esclaves étaient sacrifiés au court d'une de ces "soirée" ? Qui pouvait bien en fournir autant ?
C'était absolument affreux, cet endroit ne devait avoir nul pareil dans tout ce foutu monde. Au moins devait il reconnaitre que les gens y semblaient intéressant. Comme ce type là, oui le grand, sec, le dos droit, avec sa redingote impeccable et ses bottes noires parfaitement cirées, prenant note dans son journal ce qui se présentait devant lui quant il ne tirait pas une bouffée de sa pipe en bois. Qu'écrivait il ? Qui était ce en dehors d'ici ? Quel métier faisait il ?
- Cette ville est comme, de mon opinion, un animal féroce et des plus compliqué, mystérieuse et, donc, extrêmement intéressante. Pour la comprendre j'étudie ses déjections, ses odeurs, le mouvement de ses parasites...
L'écrivain regarda longuement le type étouffé par sa gerbe, son bâillon imbibé.
- Sérieusement, ne me dites pas que vous ne ressentez aucune... empathie.
Il se tourna vers lui, le menton haut, recrachant sa fumé sur le visage de la goule. Ca sentait... incroyablement bon.
- Si... et c'est bien pour cela que nous utilisons du psycho.
Et il le planta là, Arnold et sa conscience.
La parfaite illustration de cet état de fait ? Ces types qui se bousculaient pour faire le "Ling Chi" : chaque bourreaux devaient infliger une blessure faisant couler le sang et arracher un cri de douleur à la victime sur sa croix. Le "fun" résidant dans le fait que celui qui infligera la blessure mortel au torturé, prendra la place de celui ci sur la croix. Combien de psycho fallait il s'injecter pour s'adonner à ce jeux ?

La cervelle d'Arnold prit ses cliques et ses claques, enfila son chapeau et s'écria "JE ME CASSE MEC !" "ça suffit les conneries" avant de passer la porte. Ce fut un instant fugace mais remplit de magie. Se retrouvant face à un manège enchanté, lui, Arnichou, vendeur de sucre d'orges de métier face à plein d'enfants au visage irradiant d'un bonheur si naïf. Mais il y avait la méchante brute qui piquait l'argent des gentils bambins, là bas, dans le fond, juste à coté du stand "barbe à papa". Il s'approcha, les traits de la brute se précisèrent... Prosper Junior.
La jouissance de son délire fut là : quant il éclata la tronche de se gosse avec une barre à mine apparue entre ses mains.

Jettes tes bras en l'air quant tu finira dans un trou !




* * *


A défaut d'avoir découvert où se cachaient les chiottes, Arnold se trouvait dans les cuisines pour se rafraichir. L'eau du robinet coulait par saccade mais semblait relativement propre. Ici, il était relativement au calme, on s'activait aux fourneaux, bien sur ; le seul gêneur qui se présenta, un p'tit bonhomme qui avait un coup dans l'aile, se fit promptement botter le cul jusqu'à la salle des artistes. Le chimiste resta accroché au lavabo comme un naufragé -ce qu'il était d'un certain point de vue- à une planche de bois. Étrangement personne ne vint l'éconduire, lui, une goule... Mais aussi l'un des fournisseurs de psycho de leur fête. Ah, oui, c'est donc ça.
Le brouhaha de l'extérieur venait l'agresser à chaque fois que quelqu'un passait les portes battantes, mais, déjà, il semblait se remettre de ses émotions. Qu'est ce qui s'est passé mon vieux ? Arnold fit couiner une dernière fois la molette d'eau froide, bu, et tituba jusqu'au petit salon.
Il ne fut pas perdu longtemps au milieu de la foule car, rapidement, Louis Marie le fit quérir par son ami dessinateur Pierre-Loup.
"L'artiste" avait lâché sa planche à dessin et se montrait des plus aimable avec la goule, s’arrêtant pour héler un serveur et proposer à Arnold des pillules de mentats, du jet ou encore de l'eau plate. Pierre-Loup faisait même quelques présentations de loin : « Le type avec le smoking en queue de pie ? Un peintre impressionniste à la notoriété grandissante à Lutèce. Son secret ? Il ne fait en réalité que "recopié" des œuvres d'avant guerre grâce à un livre illustré sur l'art pendant "l'entre deux guerre". » ; il ne se désintéressa de l'invité qu'une seule fois, arrachant des mains d'un camé, recroquevillé dans un couloir, sa dose de pisse de brahmine, liquide fumant qu'il déversa au sol avant de reprendre sa marche.
« Une horreur, n'est ce pas ? » Il avait dis cela comme si l'avis du chimiste l'intéressait vraiment.
- Je ne sais pas à qui cette drogue fait perdre le plus : le Trident ? Cette came tout le monde peut en faire, ça ne coute rien et pas besoin d'un savoir faire particulier. La FNF ? Ce produit se répand de plus en plus, un fléau impossible à combattre...
« Oh  » Coupa-t-il, tout en enchainant immédiatement : « j'ignorais que cette drogue se répandait, en êtes vous certain ? ».
- Oui. Le truc c'est que ça ce diversifie. Le "pot", c'est de la pisse de brahmine avec du jus de mutfruit fermenté par exemple, sa consommation a explosé dans les nombreux village et fermes entourant Paris.
« Hum  »
- Ici, dans la ville, c'est surtout la voie d'administration qui change. Ce truc est basé avec de la soude ou de l'ammoniac pour pouvoir être fumé. L'injection se démocratise aussi, va savoir pourquoi, le problème c'est que cette came est très corrosive, ça provoque à coup sur des abcès ou des inflammations, et ces cons de junky on prit l'habitude de s'injecter toujours sur la même veine et puis...
Il était arrivé en face du maitre de cérémonie.
« Messieurs, et si nous parlions drogues dures ? Peut-être avez-vous dans cette mallette que vous gardez précieusement à votre main quelques échantillons ? Isolons nous un instant, il y a une salle annexe par ici. Je peux faire venir une fille et quelques jouets, si vous le désirez. Ou un homme, peut-être ? »
- Je pense...
Il se tourna vers son associé.
- Que faire venir l'un de vos "jouet" serait peut être une bonne idée. Qu'en dis tu ?
Sa pensée allait droit au nouveau produit qu'ils avaient mis au point... Il serait peut être temps de le tester pour de bon.
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Saint Vincent de Räzell
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeVen 4 Oct 2013 - 18:17

Les invités d'honneur, rien que ça ! Le Saint commençait peu à peu à trouver l'ambiance de cette soirée de plus en plus désagréable. Sans doute parce que c'était maintenant que les vrais festivités commençaient. Avant, ce n'était que des mises en bouche, qui permettaient de faire accointances et de se retrouver entre connaissances. Maintenant, c'était de l'horreur à l'état pure, et même le Saint ne supportait pas tout ce qu'il voyait.

Il en vint même à douter de sa propre cause. Utilisait-il la bonne méthode pour détruire la race humaine ? Vendre de la dope et voir ses clients crever doucement, c'était ce qu'il savait faire de mieux, et ce qu'il préférait dans la vie. Mais là ... Là, ça dépassait toutes les limites ! La dope les feraient jamais crever assez vite, toutes ces ordures. Non, mais sans déconner, quel type d'homme faut-il être pour dépecer le visage d'une jolie fille attachée et à la merci de n'importe quelle sévisse sexuelle et pisser sur son visage aux muscles à vif pour, je cite, "soulager sa douleur" ? Quel genre d'homme fallait-il être pour éventrer une fille, lui retirer les tripes, et en faire une écharpe dont on affabule une autre esclave ? Et ensuite, ils baisaient les cadavres, et s'amusaient de voir leurs queues couvertes de sang dans le ventre vide des éventrées.

Et encore, s'il n'y avait que ça. Mais les invités se mataient ostensiblement le cul les uns des autres, et certains avaient visiblement l'envie de prendre leurs bourgeois de semblables. Le dealer remarqua deux hommes qui discutaient ensemble avec des sourires pervers. Leurs regards vicieux ne quittaient pas le Saint.
Surement qu'ils devaient discuter de comment se taper l'invité d'honneur. Enfoirés de pervers.

En quelques minutes, il devint impossible d'avancer dans la Salle des Artistes sans avoir du sang plein les pompes. Ça s'enfilait joyeusement, et la violence atteignait des sommets jamais vus encore, pour le Saint. L'installation électrique était mise à profit, et chacun des invités essayait d'obtenir le Premier Prix de la violence. Il y avait même ces types qui jouaient à celui qui était le plus subtil pour faire durer. Celui qui mettait fin au jeu en tuant le jouet prenait sa place. Une sorte de roulette russe pour des tarés sadiques. Avec les briseurs d'os à leurs dispositions, ils n'avaient aucun mal à faire durer le jeu une heure avant de changer de sujet.

Les cris et les rires emplissaient la salle dans une cacophonie vermeille indécente. Un mal de crâne commença à prendre la tête du Saint. Comme un sifflement dans l'oreille qui devenait de plus en plus fort. Nerveusement, il sortit de sa besace quelques cachets d'ecstasy qu'il avala avec une grande rasade de Château-la-Pompe. Une main se posa sur son épaule. Il sursauta et fit volte-face. L'odeur du sang, de la gerbe, de la merde, de l'urine et de la chaire brûlée était si forte qu'elle masquait celle de la goule ... Il ne l'avait pas senti venir.

« Vois tu la tatouée là bas ? Je l'ai rencontré il y a peu. C'est une Malebranche mon vieux. C'est rare d'en voir en vrai, hein ? Elle parcours les terres désolés. Je pense vraiment qu'il y a un partenariat très intéressant qui pourrait se faire avec ce clan. Qu'en penses tu ? »
Le Saint tourna son regard vers la fille que lui désignait son compère. Une belle jeune fille, bien faîte, avec tout ce qu'il fallait où il fallait, généreuse dans les formes, mais bardée de la tête aux pieds de tatouages symbolisant des flammes noires.
Le Dealer avait déjà eu des contacts avec des espèces d'illuminés satanistes, une sorte de secte mineure, à qui il avait vendu des doses de Psycho, il y avait de cela quelques mois. Le contact s'était plutôt bien passé, le Saint partageant leur vision de la drogue comme révélateur du divin. Mais les Malebranches ... C'était une autre paire de manches. Enfin, d'une secte à une autre, tout était possible.

« Pourquoi pas ... J'irai la voir dans la soirée, si tu veux. »

Les ecsta' commençaient à faire leur petit effet. Le Saint commençait à devenir plus conciliant, plus en phase, et la violence crue qui l'entourait commença à devenir moins insupportable en même temps que son mal de crâne diminuait imperceptiblement.

* * *

Arnold avait disparu depuis déjà quelques minutes. Il était là, et puis l'instant d'après, il n'y était plus. C'était une sorte de don, chez cette foutue goule. Elle disparaissait comme ça en un claquement de doigts, sans crier gare. Le Saint se trouvait largué tout seul dans cet enfer qui n'en était apparemment pas un pour tout le monde.

Le dealer s'approcha d'une esclave encore neuve qui attendait, à genoux dans la terreur, que son tour ne vienne. Il la prit en laisse. Pas abimée, mais déjà le visage baigné de larmes en voyant ce qui l'attendait. Lorsque le Saint attacha la laisse et la fit se lever, elle fut prise de spasmes libérant des sanglots et implora de façon pitoyable sa pitié, en essayant de rester au sol. Ça énervait le Saint. Il lui balança un coup de pied dans le ventre.
« Viens ! »

Il la traîna un peu plus loin, dans un coin plus calme, et la laissa retomber sur le sol, effondrée et détruite psychologiquement. Il s'accroupit pour mettre son visage à son niveau, et plongea son regard dur dans ses yeux rouges bouffis à force d'avoir trop pleuré. Il l'interrogea fermement.
« D'où tu viens ? Tu faisais quoi avant ? Qui t'as vendu à ces types ? Qui ? »

Il l'écouta lui répondre, la giflant avec force quand elle ne répondait pas ou était interrompu par des crises de larmes. Mais deux hommes arrivèrent derrière lui, et interrompirent la conversation alors que ça allait devenir intéressant.
Le Saint se retourna et fit face aux deux enfoirés qui discutaient en le regardant avec appétit un peu plus tôt.
« Et bien, Monsieur l'invité d'honneur ? On s'isole pour jouer tout seul ? Voilà qui n'est pas particulièrement sociable, commença le premier avec un rictus qui donnait au Saint l'envie de lui péter toutes les dents.
- Que diriez vous de jouer avec nous ? reprit l'autre sur le même ton. Nous sommes tout disposés ... à vous faire découvrir des expériences inédites ... »

Le bourgeois eut haussa les sourcils de façon très explicite en terminant sa phrase. Le Saint affichait sur son visage une haine marquée par le dégoût que lui inspiraient ces deux emmerdeurs. Il tira son Ballisong de sa poche, et ils eurent tout les deux un mouvement de recul devant le geste et le regard menaçant du toxico, et perdirent d'un coup de leur superbe.
Le Saint se retourna et trancha la carotide de l'esclave. Propre, net, sans souffrances plus inutiles qu'il ne se devait. Passé l'effet de surprise, la jeune femme parut presque soulagée pendant que son sang se vidait. Le Saint lui avait épargné bien des mauvais moments. Il lui sembla qu'elle lui murmura un merci.

« Amusez-vous avec elle, si vous voulez, les deux tatas ... Mais si je vous revois à moins de cinq mètres de mon cul, c'est vous que j'éventre et que je pends avec vos tripes ... J'espère que le message est clair ... »

Puis il s'éclipsa, laissant les laissant là, avec la jeune fille qui passait doucement de vie à trépas.

* * *

Charles Sanata fit mander le dealer auprès de Louis-Marie, pour discuter affaire. Le Saint objecta que son ami n'était pas présent, mais on lui rétorqua qu'on l'avait fait chercher aussi. Il se résigna donc à suivre le dandy jusque dans la Salle des Artistes où il retrouva le chimiste, Pierre-Loup, et Louis-Marie.

« Messieurs, et si nous parlions drogues dures ? Peut-être avez-vous dans cette mallette que vous gardez précieusement à votre main quelques échantillons ? Isolons nous un instant, il y a une salle annexe par ici. Je peux faire venir une fille et quelques jouets, si vous le désirez. Ou un homme, peut-être ?
- Je pense ... que faire venir l'un de vos "jouet" serait peut être une bonne idée. Qu'en dis tu ? »

Le Saint acquiesça. Il y avait dans la mallette qu'il n'avait pas lâché plusieurs doses de Psychos, et du Psycho 75'Pur. Mais il avait aussi la nouvelle dope. Il fallait faire une démonstration, c'était un acte commercial. Mais il valait mieux prendre un sujet sans valeur à leurs yeux.

« On vous suit. »

Le Saint était glacial. Lui et le chimiste n'auraient jamais du foutre les pieds dans cette soirée. Ces vicelards étaient en terrain connu, à leur propre soirée, et ils avaient donc l'avantage psychologique pour entamer les négociations. Le Saint ne se ferait pas berner, il allait jouer serrer. C'était l'occasion de prouver à son associé qu'on pouvait compter sur lui pour faire rentrer le pognon jusqu'à plus avoir de places dans les poches ni dans les pognes.

Le nouveau produit allait faire fureur. C'était pas tous les jours qu'on pouvait toucher une exclusivité, et ces artistes à la manque chieraient des lingots d'or pour être les premiers à en obtenir. C'était ça, d'être branché et de faire partir de l'élite de la jet-set. Et le Saint avait bien prévu qu'ils les chient, leurs lingots ...
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Athalia Thaal
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeVen 4 Oct 2013 - 19:05

"pffff.....*grande respiration lente* pffffff"

Le corps moite, les mains liées dans le dos, Athalia tentait de freiner ses grandes goulets d'anxiété. Impossible de se souvenir comment elle s'était retrouvé là, dans le noir complet. Les pleurs et la respiration apeurée d'autres captifs l'aida à savoir qu'elle n'était pas seule dans cette situation.
A croire que le destin ne voulait pas que la phobique s'échappe de chez elle, une belle prison déguisée en charmant appartement. Son esprit placarda un douloureux souvenir qui remontait à six mois maintenant, la fois où le courage au coeur, Athalia avait décidé de vaincre sa maladie en sortant de chez elle.
Mais le destin avait mit deux négriers sur son chemin, la jeune femme s'était réveillé en plein Métropolitopia dans une caisse qui affichait son prix de vente.

Au moins là, ses ravisseurs ne l'avaient pas plié en quatre pour la laisser attendre son sort.
La brune tendit son cou pour tenter de faire tomber le bâillon qui lui maintenait la bouche fermée. Ce fut à ce moment là, que la captive sentit une douleur dans son cou, une douleur brûlante qui tiraillait sa peau.
La nausée lui monta alors au nez, encore plus quand des pas se firent entendre. Le son venait de sa droite, des voix qui résonnaient en même temps que des pas. Athalia se crispa avant de se rouler en boule, sa tète enfouie contre ses genoux, elle ouvrit tout de même les yeux pour recevoir une lumière aveuglante quand la porte s'ouvrit.
On dit souvent qu'il ne faut pas aller vers la lumière au bout du tunnel.... Mais comment faire quand on est retenu par de solides liens ...

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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 22 Oct 2013 - 22:15

La Salle des Esclaves


Les esclaves séquestrés, bâillonnés et ligotés dans la réserve de chaire fraîche, furent les témoins impuissants et silencieux d'un singulier défilé.

D'abord, il y avait eu cet homme au masque blanc, qui s'arrêta au milieu de la pièce pour y jeter un coup d’œil circulaire, sous les yeux implorants et pleurants d'une bonne vingtaine d'individus. Sans détacher aucun lien, il traça son chemin jusqu'à l'ascenseur, y entra, et descendit à l'étage inférieur.

Juste quelques secondes après que les portes de l'ascenseur ne se soient fermées, ce fut au tour d'une jeune femme tatouée d'entrer dans la salle. Elle aussi regarda les esclaves, qui la suppliaient du regard. En suivant le roulement expressif de leurs yeux, elle découvrit la clé, qu'elle détacha et fourra dans sa poche. Et à son tour, elle appela l'ascenseur, qui met un certain temps à remonter, puis descendit elle aussi à l'étage du bas.

Puis, une femme aux cheveux de feu mais au regard de glace, qui sortit un calepin et entreprit de compter précisément les esclaves dans la pièce. Elle arriva au total de 26 esclaves. Les suppliques muettes des captifs ne furent pas entendues, mais les pas d'un gardien, si. Elle s'enfonça dans l'ombre, et le regarda appeler l'ascenseur. Pendant qu'il attendait, elle le tua, puis s'engouffra dans la cage d’ascenseur et disparut à son tour, sans même prendre la peine de cacher le cadavre.

Et juste après ces quatre là, ce fut un dandy, au costume très classe, mais couvert de sang des pieds jusqu'aux genoux, qui fumait une cigarette extra-longue en jouant avec un briquet zippo, accompagné d'un homme le toisant de plus de trente centimètres, vêtu d'un marcel blanc et d'un pantalon d'officier chinois. A sa ceinture, un sabre dans son fourreau était attaché, et plusieurs torchons couverts de sang pendaient mollement en gouttant sur le sol. Une odeur prenante de viande brûlée ne les quittait pas.

Le plus petit parla.
" Bien, notre hôte a demandé une esclave, n'importe laquelle. Mais une femme. Choisis-là.
- Celle-là. Celle-là fera parfaitement l'affaire. "

Le géant s'approcha de la voisine d'Athalia, avec un large sourire, en s'accroupissant pour se mettre au niveau de la jeune femme.
" Coucou, toi !
- Ho merde ! Regarde qui est là ! Claudie ! Petit pédé, on sait que tu aimes les culs, mais tu devrais pas mater le tien ! commenta le fumeur en regardant la tête du cadavre qui avait presque fait un 180°."


Le géant changea immédiatement d'attitude. Il s'empressa d'enlever le bâillon de la jeune femme, et sur un ton autoritaire, la questionna :
" Qui a fait ça ? Qu'est ce que t'as vu ? "

Pour seule réponse, la jeune femme fondit en larmes.

" Je l'emmène pour la travailler au corps, passe moi la clé qu'est sur le clou, Morgane.
- La clé n'est pas sur le clou. Démerde toi pour la détacher sans. "


La brute tira son sabre, et trancha les deux mains qui étaient menottés aux fers et retenaient la captive prisonnière. Du sang éclaboussa Athalia. L'autre s'esclaffa.

" Ahahaha, très inventif ! Mais il faut changer d'esclave - et de technique -, Louis-Marie a bien spécifié : neuve.
- Ta gueule ! Prend la voisine, on s'en fout ! Elle est juste retenue dans une cage. Moi je vais tirer les vers du nez de cette petite pute."


L'autre prit un pied de biche qui traînait là, s'approcha et fit sauter le verrou de la cage avec de grands coups. Puis il sortit la jeune fille et l'emmena dans la pièce où se déroulait la négociation.

* * *

Le 4ème Sous-Sol
La joyeuse clique qui avait défilé dans l'ascenseur se retrouvait désormais dans le couloir menant au petit salon. Celui-ci était en pente douce descendante, fait de bêton armé, et éclairé sommairement tout les deux mètres cinquante par un néon blafard. Pas plus long que vingt mètres, il était cependant assez long et assez dégagé pour que le premier ayant descendu de l'ascenseur puisse être vu - ou voir - le second qui l'a suivi, et ainsi de suite.
Par conséquent, le couloir faisait de la filature un véritable fiasco, à moins d'être une sorte de ninja génétiquement modifié et équipé d'une tenue caméléon des services spéciaux de la FNF, ou à moins que chacun des fouineurs ait piqué un sprint jusqu'au petit salon dès sortit de l'ascenseur.

Le petit salon était, comme le salon de réception, coquet, et bien aménagé, mais dans une ambiance plus intimiste et reposante. Des plantes hautes dans de gigantesques pots apportaient une touche de verdure, et des statues d'un goût douteux, probablement des produits d'orfèvres sortant des mains de ces artistes bourrés à la dope qui s'éclataient au dessus, trônaient ça et là, masquant habillement les coins. Les murs étaient couverts de tentures rouges richement brodés, et l'accès aux cuisines étaient restreint par un terminal près de la porte.
Enfin, on pouvait noter de nombreux fauteuils, ainsi que quelques tables basses qui étaient d'admirables meubles, sur lesquels étaient posés quelques paquets de cigarettes et cendriers, et un briquet.
La porte menant à la salle de banquet était fermé, mais son armature en bois était complétée par des carreaux qui permettaient de voir l'intérieur. Deux hommes, des hôtes au service de Louis-Marie, s'affairaient à dresser la table et à mettre les couverts.

* * *

La Table de Négociations

Un homme de main de Louis-Marie entra dans la pièce, traînant une jeune femme en laisse, qui semblait à moitié morte. Elle avait les yeux bandés, mais elle semblait réveillée, et n'avait pas été maltraitée.
"Voici notre dernière invitée ! Alors messieurs ? Qu'avez-vous à nous proposer ? Encore de cet excellent Psycho ? Si vous m'en fournissez le double de la dernière fois, et ce toute les semaines, nous pourrions partir sur de bonnes bases pour entamer les négociations. Vous connaissez maintenant mes attentes - fais là monter sur la table, et attache et ferre là avec les chaînes - et vous ... ? Quelles sont vos attentes, messieurs ?"

Louis-Marie était un redoutable homme d'affaire, très intelligent, mais moins artiste ou poète dans l'âme que ses amis. Derrière sa politesse se cachait un requin avec une force de frappe et un désir de violence supérieurs à la plupart des psychotiques en liberté dans les rues. Mais son talent résidait dans sa capacité à négocier habillement et toujours faire fortune. Rien n'était plus important pour cet homme au regard brillant d'intelligence cruelle qu'une affaire apportant de gros bénéfices, et que ses soirées de débauches ultra-violentes. S'il pouvait faire des bénéfices en étant ultra-violent, c'était le mieux pour lui.
Il prit un cachet - du Mentat - et le croqua. Ses pupilles se dilatèrent de façon impressionnante le temps d'une seconde avant de redevenir normales. Pendant ce temps, Pierre-Loup continuait à dessiner ses atrocités, comme un visionnaire dessine ses visions de cauchemars. Mais pour lui, ses scènes de violences étaient apaisantes, et il écoutait calmement la conversation. Il releva le nez de son croquis, pendant qu'Athalia était attachée aux chaînes qui pendaient depuis le plafond, et adressa un clin d'œil au deux complices.

Ordre de réponses:
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Arnold Habdaik
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMer 23 Oct 2013 - 17:27

- Un dessin n'est pas la forme, il est la manière de voir le fond.
L'artiste montra une nouvelle fois, de la même façon étrange, "furtive", son œuvre à Arnold alors qu'il prenait place avec tout les autres à la table des négociations. Pierre-Loup c'est ça ? Immonde fils de pute, raclure de trou du cul de porc : meurt. Juste, mets ta tronche de sale peau lisse dans un sceau de ta propre pisse et meurt comme ça. Pauvre merde.
- Hum, je vois. Intéressant. L'exact opposé de la photographie enfaite.
Le dessinateur eut un sourire entendu alors qu'il mettait ses finissions.
-Aporie de la Liberté- Pierre Loup ; automne 2177:
Cette immondice lui rappelait un de ces "irradié"... holà, voilà un souvenir bien ancien qui refaisait surface. Quelle soirée charmante. Après le bombardement atomique il y avait ceux qui était mort dans les explosions ou dans les heures qui ont suivit à cause d'une irradiation aiguë, perte de cheveux, saignement d'absolument partout, même par les pores de la peau, bref ce genre de connerie. Ensuite ceux qui s'était vu transformé en goule et enfin, les "autres" comme lui rappelait le dessin de Mr Connard, des mutants, pas dans le sens où tout le monde l'entendait à cette époque, mais des vrais bêtes de foire, crane difformes et toute sorte d'immondice dans ce genre là. Oui, ça il s'en souvenait bien.
- Quel dommage de devoir quitter aussi tôt la salle des artistes messieurs...
Les paroles de Dave interpellèrent Arnold qui n'avait pas prit connaissance du plan, mais il voyait immédiatement de quoi il s'agissait : "Salle des artistes ? Mais... de l'art, ça ?".
Oh oh, voilà bien une question dont ils auraient, chacun de leur hôtes, aimés débattre :"qu'est ce que l'art ?", mais ils savaient rester professionnel, l'heure était aux affaires, aussi Dave n'eut qu'à dire, toujours avec ce même ton monocorde, détaché :"L'art n'a aucune frontière, il est libre. C'est pour cela que nous les artistes sommes si différent de vous, nous supportons plus de liberté".
Il faut le prendre comme une insulte ? J'ai raté quelque chose là ?
Les clics de la mallette que déverrouillait le Saint ramena l'attention de la goule aux affaires présente. Louis Marie, jambe croisé et bras gauche le long du dossier du canapé, regard toujours caché derrière ses verres teintés mais qui semblait être rieur au vu du sourire en coin qu'il affichait, lança enfin alors qu'était amené une nouvelle esclave :
- Voici notre dernière invitée ! Alors messieurs ? Qu'avez-vous à nous proposer ? Encore de cet excellent Psycho ? Si vous m'en fournissez le double de la dernière fois, et ce toute les semaines, nous pourrions partir sur de bonnes bases pour entamer les négociations. Vous connaissez maintenant mes attentes - fais là monter sur la table, et attache et ferre là avec les chaînes - et vous ... ? Quelles sont vos attentes, messieurs ?
- Par semaine ?! Lacha la goule.
Hum, vu notre production...
- On peut assurer 25 doses de psycho' à 50% et 10 doses à 75% toutes... toutes les semaines, oui.
Merde. j'ai hésité à un moment. Il tourna son regard vers son associé. Ces quantités représentaient à peu près 1/3 d'une fournée, cela signifiait donc qu'ils allaient devoir assurer une fournée par semaine, ce qui n'était pas un soucis pour Arnold. Faudra refaire les stock de matière première tout les mois. De plus cela laissait une marge pensa-t-il, si ils venaient à avoir un problème quelconque, de grosse pertes pendant une manip' par exemple, de toute façon cela ne représentait qu'un tiers de la prod'.
Production qui, actuellement par fournée, s'élevait à 70 doses de '50' et 30 doses de '75'.
Pour le montant, à Vincent de gérer, cela représentait dans les quantités qu'il avait dite : 605A. Fallait dire qu'une certaine somme était malheureusement prise pour l'achat des matières premières...
- Exceptionnellement nous avons aussi du... MagX. Six doses.
Il s'en réservait deux des huit que Vincent et lui possédait pour des études. Pour la suite, il prit soins de détacher chaque mot pour bien se faire entendre :
- Et... surtout, un tout nouveau produit. Totalement inédit, introuvable ailleurs.
Il laissa son associé sortir la seringue d'Héraclès. Nom provisoire ? Il avait les jambes qui flageolait et son cœur qui s'emballait. Voilà pourquoi ils avaient mandés un esclave, pour une présentation. C'était couillu ça, du moins le pensait-il vraiment.
Arnold n'avait pu que faire des tests sur des rats tout d'abord, pas si facile, oh non, de trouver des rats. Oui : Rat, et non pas Raliénés. Il avait peaufiné sa recette pendant trois nuits blanches, sur les vingt et un rat qu'il avait acheté pour ses tests, un seul était mort. Étrange d’ailleurs cette mort, et voilà l'une des principales raisons de son stress présent. Sur quatre sujet il avait donné la même dose, dans les même conditions, pourtant l'un d'eux était mort. Mais cela remontait à ses toutes premières expérimentation.
Sur plus gros ( deux radcochon et une brahmine ) il ne perçut rien d'inquiétant. Évidemment c'était toujours compliqué d'expérimenter sur des animaux pour des raisons évidente : la structure du cerveau. Toutes les drogues ( toutes ? ) agissent sur la libération de dopamine dans le noyau accumbens, et la structure de ce noyau varie évidement d’espèce en espèce. Enfin je dis ça, c'est pas aussi incomparable que de chier dans un trône d'or avec du papier en poil de cul de belette et poser sa pêche au milieu du désert avec des buissons épineux. Donc il restait, au fond, confiant. Il avait la quasi certitude déjà que l'héraclès n'était pas un produit en "lui même" dangereux comme cette came à base d'urine de brahmine qui vous crame les veines...
Il laissa son associé présenter leur produit...

C'est bon, sur ce coup ils avaient toute l'attention de l'assemblée, il était temps de tester le shoot sur l'esclave. Arnold observa, l'estomac noué par les conséquence d'un possible échec mais curieux comme jamais...


Dernière édition par Arnold Habdaik "H" le Dim 10 Nov 2013 - 18:41, édité 1 fois
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Victor Malherbe
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeDim 10 Nov 2013 - 17:07



***
Les portes de l'ascenseur venaient de s'ouvrir sur un long couloir. Celui-ci n'était guère éclairé. Victor sorti de l'ascenseur et commença à marcher le long de celui-ci. Les portes se refermèrent alors et l'ascenseur remonta à l'étage du dessus  De la compagnie ? Victor mit sa main avec l'intérieur de sa veste de costume, et en sorti un revolver qu'il arma et replaça à sa position initiale. Il continua alors son petit bout de chemin en jetant quelques regards furtifs derrière lui. Il sorti une cigarette d'un paquet et là plaça dans sa bouche.
 - " Putain ! "

Victor après une fouille minutieuse se rendit compte alors qu'il n'avait rien pour allumer sa cigarette, pourtant il avait fouillé toutes ses poches et il aurait juré avoir au moins un paquet d'allumettes dans une de ses poches. Il continua à marcher espérant trouver quelque chose pour l'allumer. Et justement BINGO, après le couloir, il y avait un petit salon aussi soigné que son homologue d'en haut. Même si la décoration était un peu ... enfin aller de paire avec la soirée. Avec y trouva un briquet et alluma sa cigarette après s'y être reprit tout de même à plusieurs fois. Et il le glissa dans la poche ni vu ni connu.
Bon les cuisines maintenant, après tout il était bien descendu pour ça. La porte était à quelques mètres. Mais une fois qu'il essaya de l'ouvrir celle-ci ne bougea pas d'un poil.

- " Saloperie de porte informatique de merde ! " Hurla t-il. " Bon, bon très bien. Tranquille. Pas de prise de tête, suffit juste de la déverrouiller " Et il commença à pianoter le terminal espérant arriver à débloquer tant bien que mal la porte et au bout de quelques secondes, la fonction déverrouiller venaît d'apparaître, il se décida à cliquer dessus mais ... vu sa chance ce qui devait arriver arriva. 


 



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ROBCO INDUSTRIES ( FRANCE )

PROTOCOLE DE DEVERROUILLAGE DU TERMINAL :

VEUILLEZ RENTRER LE MOT DE PASSE CORRESPONDANT :

---------------


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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 12 Nov 2013 - 1:10

- De toute évidence, tu ne pourras pas passer par là, à moins d'avoir une certaine connaissance en informatiques... amorça Zoé en entrant dans le salon.

Le bruit mécanique d'une arme qui s'arme dans un couloir vide lui avait fait comprendre qu'elle était repérée. A ce moment là inutile de se faire attendre, autant entrer dans le vif du sujet. Elle s'assit sur le fauteuil le plus proche de l'entrée et remit ses chaussures.

- Et puis-je savoir ce que tu es venu fabriquer ici ? interrogea-t-elle son interlocuteur masqué. Ne me dis pas que tu veux dévaliser les cuisines ?

Zoé sourit. Elle se saisi ensuite d'une cigarette sur la table basse, mima le geste d'un briquet qu'on allume en regardant Victor dans les yeux et l'imita en fumant ce tabac irradié.

- Quoi qu'il en soit tu ne vas pas pouvoir t’éterniser ici. Combien de temps avant que quelqu'un ne te découvre en train de fouiner ?

Zoé sortit son couteau de son fourreau et se plaqua contre le mur de manière qu'un nouveau venu ne puisse pas la voir du premier coup d’œil.

- Justement, voilà la dernière pièce du puzzle, chuchota-t-elle. Fait mine de rien, et tout devrait se dérouler tranquillement. Ensuite tu me diras qui tu es pour te permettre de vaquer comme ça là où tu ne devrais pas.

Quelqu'un approcha. Zoé faisait la maline, confiante et sure d'elle, pourtant, il n'en était rien. Elle savait qu'on la suivait de près et cela lui donnait un petit avantage. Qui cela pouvait-il être ? Une personne qui avait agi de la même façon que la Malebranche, donc surement pas un membre du staff. Peut être pire, peut être mieux ... Lorsqu'elle en aurait l'occasion, Zoé se glisserait subtilement derrière le troisième intriguant pour lui glisser la lame sous la gorge. Quand ce serait-fait, il serait toujours temps d'aviser.
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Isabelle Jager
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 12 Nov 2013 - 17:57

Un long couloir devant elle, des esclaves et un cadavre derrière elle. Inutile de faire marche arrière, il fallait avancer pour survivre à ses timbrés psychotiques. Aussi, Isabelle saisit son couteau. Une fois avec une arme dans chaque main la lieutenante de l'homme macabre avança à pas de loup dans le couloir. Inutile de courir, mieux valait se déplacer lentement mais silencieusement. Il avait le petit salon au bout du couloir, seulement, il y avait une légère déviation qui faisait qu'on ne pouvait pas voir toute la pièce sans entrer. En bref un angle mort où n'importe qui viendrait se planquer pour prendre en embuscade quelqu'un. Isabelle rangea sa matraque et garda le couteau, inutile d'essayer de se protéger avec une arme incapacitante quand on allait prit, sans aucun doute, en embuscade. Mais aujourd'hui elle n'avait pas envie de jouer le jeu, d'autant plus qu'il y avait peut-être un visage familier qui voulait lui sauter dessus. La lieutenante de l'arc se plaqua dos au mur et écouta, rien, aucun bruit hormis le son de la fête qui arrivait jusqu'ici. Isabelle poussa un long soupir, quand il fallait y aller autant ne pas réfléchir dix ans aux conséquences. La négrière pénétra dans le salon, quand elle sentit une ombre fondre sur elle, en un éclair elle se retrouva désarmée et la pointe acérer d'une lame se retrouva sur son cou et l'empêcha de se débattre. Inutile de résister, à moins de vouloir se suicider. 


-Putain! L'Arc m'avait pas prévenu que j'aurais des combattants sur les bras. Vous n'êtes pas avec Louis Marie, je me trompe?

Pure invention, elle ne savait même pas qui l'immobilisait. Mais c'était toujours ça de gagner, un peux de temps avant de mourir, histoire de repenser à ceux qu'elle aime. Laura, Jeanne, la chaise de l'homme macabre qu'elle aurait voulu squatter après la mort de ce dernier. Mais apparemment le destin était taquin et en avait décidé autrement, Isabelle déglutit en priant pour qu'elle ne se fasse pas trancher la gorge.
 
Faites que ce soit quelqu'un d'amicale qui ne me tuera pas. J'ai été une salope mais à ce que je sache l'enfer attend qu'on ait un âge raisonnable pour nous emporter non? 


HRP:
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Saint Vincent de Räzell
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 12 Nov 2013 - 23:27

Le Saint laissa le chimiste parler de la production et des nouveaux produits en stock, dont leur spécialité, qui éveilla visiblement l'attention de la bande de dandys psychotiques. Le Saint ne prêta pas plus d'attention que cela, de prime abord, à l'esclave qui venait d'être amenée. Juste une pauvre fille battue et apeurée qui faisait pitié à voir, dont la nudité n'était enveloppée que dans la honte recroquevillée. Il était bien plus concentré sur les mimiques de visage et de gestes qui pouvaient trahir les pensées des clients.

" Messieurs, ce nouveau produit ... est une révolution. Nous en avons ici une dose. Nous avons d'abord testé la dope sur des bestioles. Seule une sur quarante est crevée. Assez satisfaisant, mais mieux que ça, ce fut le comportement des bestioles qui fut remarquable. "

Le Saint marqua une pause en affichant un sourire en coin, jetant son regard plissé rouge aux paupières complètement bouffies par la drogue sur chacun des clients présents. Ceux-ci semblaient captivés, mais il ne fallait pas faire traîner plus.

" J'ai testé cette drogue, pour vous. Ho, une dose moyenne, il ne fallait pas prendre de risques ... J'tiens à ma santé, surtout quand je teste du neuf. Ce machin fonctionne par palier. J'ai découvert six paliers distincts, mais je sens qu'il y en a plus. J'ai fait un vilain coma à la fin du sixième. Ils touchent tout les sens et tous les effets : il y a l'impression de calme, apaisante, et de détachement du corps, une sensation de chaleur enveloppante ... Une expérience divine pour entrer dans ce monde de révélations secrètes et de sensations nouvelles. Il y a de puissantes hallucinations ensuite, et c'est complètement inutile de lutte.
J'ai vu l'espace se courber et les murs s'ouvrirent pour laisser entrer un défilé de soldats jouant du tambours ... avec des rad-cochons géants, mais dotés de fantastiques ailes, et ils perdaient leurs crocs dans une pluie ininterrompue qui m'a forcé à m'abriter sous une table, et quand je disais aux soldats de faire fuir les cochons, ils me répondaient dans une langue bizarre que je ne comprenais pas, mais qui semblait cohérente. Enfin ... Vous verrez par vous mêmes. Et ensuite, il y a eu ce moment où je me suis senti fort comme un Mutant, et où j'ai soulevé la table. Je me suis battu contre ces rad-cochons, mais la drogue m'a plongé dans un sommeil soudain sans que je me souvienne pourquoi, alors que beaucoup de lumière brillait et qu'un Ange descendait fermer mes yeux ... Quand je me suis réveillé, l'appartement était à l'envers et éventré. Vraiment, j'veux dire. C'était la réalité, pas la drogue. Dans mon délire, j'avais réduit l'appartement, les meubles, les murs, la plomberie, en lambeau. Et je suis sur qu'il y avait autre chose de plus fort ensuite. L'Ange me l'a dit. "


Il fit une pause. Le regard des autres, surtout celui de Louis-marie, était devenu circonspect. Visiblement, la description des effets les rendaient plus sceptiques qu'autre chose.

" Vous m'prennez pour un con, pas vrai ? Attendez de voir ce qui va arriver à votre esclave, vociféra le dealer dément. On va faire un test en puissance maximum ! Passe moi la seringue, H ! J'espère que les chaînes sont solides. "

L'esclave aux yeux bandés cria pour exprimer son désaccord, la voix nouée par la peur et les sanglots, en vain. Personne n'arrêterait la machine en marche. Le chimiste lui repassa la mallette que le saint avait délaissé pour agrémenter son expérience de gestes pour illustrer l'abstrait. Il piocha dedans et en ressortit impressionnante seringue d'Heracles. Il la planta dans le bas du dos de l'esclave qui eu un moment de stupeur où elle se cambra le ventre vers l'avant, endolorie par la longue aiguille qui la pénétra. Puis il activa le mécanisme, et libéra le contenu, qui ne contenait pas la moindre bulle d'air. Du travail de pro, préparé par le chimiste. Ce gars était un chef.

Pierre-Loup de Laponie s'esclaffa en frappant trois fois ses mains nerveusement, agité de spasmes de rire.
" Ahaha, décidément, on va s'entendre ! Vous êtes vraiment fêlés tout les deux ! Des artistes dans votre domaine ! Quelle mise en scène pour une simple vente ! "

Le Saint commençait à ne plus apprécier ce petit jeu, mais il ne pouvait aps insulter ses clients avant de conclure la vente et de prouver l'efficacité du produit. Il se leva de la banquette pour se mettre à la hauteur de la femme nue, à genoux sur la table, les bras maintenus en l'air par ses fers. Il l'agrippa dans sa main par les joues, lui serrant douloureusement le visage et l'empêchant ainsi de parler, en plaçant le sien à quelques centimètres du sien. Puis avec une rage vindicative, il postillonna sur elle en crachant son fiel.

" Petite pute, tu vas avoir le privilège de tester cette nouvelle drogue, alors décris nous ce que tu ressens avec précision ! Si tu t'arrêtes de parler, je te couperai des orteils ! "

La libérant de son étreinte sur ses joues, il descendit le bandeau qui masquait les yeux de l'esclave sur son coup d'un geste rageur. Le Saint s'arrêta un moment, alors que son regard rencontrait celui de la jeune femme, qui ouvrait ses yeux. Ce regard lui disait quelque chose. Ce visage aussi. La drogue déformait un peu tout dans sa tête, il n'était pas sur. Il recula d'un pas, comme pour faire une mise au point, sans lâcher le visage de l'esclave des yeux.

C'était Athalia. Il eut le sentiment d'être pris de vertiges, et s'affala faiblement sur son séant, à sa place confortable agrémentée d'agréables coussins, la bouche entre-ouverte béatement et les yeux ronds, incapable de quitter l'esclave des yeux.

Qu'avait-il fait ?

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Zoé
Zoé "Akhaten" Grégeois
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeSam 16 Nov 2013 - 19:44

Tout d'abord, Zoé ne dit rien. Elle jouissait un peu de son emprise sur cette perche qui avait eu le culot de la suivre alors qu'elle suivait déjà quelqu'un. Que voulait cette canaille ? Quoi qu'il en soit, la Malebranche avait réussi à prendre le contrôle de la situation. C'était très grisant et allié aux effets du mentats la psychotiques ressentit la montée d'un sentiment de puissance surnaturelle. Mue par les substances artificielles et son penchant pour le sang humain, elle fit glisser sensuellement la point de son couteau sur la peau fine du coup de sa prise, puis monta sur son visage le parcourant de l'oreille au sourcil et de la paupière à la joue.

- Qu'avons nous là ? siffla-t-elle en pressant sa lame contre la chaire molle. Ce salon deviendra bientôt le lieu d'une contre-soirée au rythme ou les curieux s'y réunissent.

Zoé traça, vive comme l'éclaire, une ligne d'environ trois centimètres avec son arme sur la figure de l'esclavagiste. D'abord quelques gouttes de sang perlèrent le long du trait, en moins d'une seconde un filet vermillon coula de sa pommette jusqu'à l'angle de sa mâchoire. Zoé se dressa sur la pointe des pieds pour passer sa tête par-dessus l'épaule de son otage : à cet instant elle reconnu cette négrière dont elle ignorait le nom qu'elle avait salué un peu plus tôt. Mais elle ne s’arrêta pas en si bon chemin et sorti sa langue pour lécher cette liqueur rouge. Elle retomba sur ses talons, prêta attention aux saveurs comme pour un bon vin et prit un ton inquisiteur :

- Si tu as une combattantes sur les bras c'est que tu t'es aventurée trop loin. Maintenant, la seule chose qui devrait te préoccuper c'est de me convaincre de te laisser la vie. Commence par me dire qui tu es et ce qui t’amène, et si tu pouvais aussi tirer les vers du nez de l’incrédule qui te fait face je n'en serais que plus amicale à ton encontre.

Zoé agissait, à vrai dire, à l'instinct. Elle était la plus prudente possible, prisonnière du sous-sol d'un immeuble, théâtre d'actes de barbarie d'une violence rare, entourée d'inconnus qui ne devait rien percevoir de peur qu'ils ne retournent leur art sur elle. Aucun risque inutile n'était permis. Elle était seule alors il fallait précéder la situation. Malgré cela, c'était toujours un fouillis incompréhensible d'actes et de bluff lorsqu'elle se lançait, mais son intelligence était rapide et précise malgré la maladresse apparente et le sang bouillant. Alors elle agissait pour qu'on ne puisse jamais la cerner et qu'elle puisse garder sa longueur d'avance. Pourtant le danger restait immense, briser la solitude serrait un atout considérable pour elle.

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Isabelle Jager
Isabelle Jager
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeSam 16 Nov 2013 - 22:18

On était entrain de lui sortir un beau discours de maniaque pendant que le temps passait, plus il passait plus il y avait de chance que l'alerte générale soit sonnée à cause du mec qu'elle avait buté. Sans vraiment y croire, Isabelle avait l'impression de reconnaître cette voix, mais elle avait vu tellement de gens dans sa vie qu'elle ne pourrait pas affirmer si c'était bien la bonne fille. Mais à en juger par la mise en scène auquel elle avait le droit c'était bien elle. La négrière soupira.

Sale pute, je te sortirais les tripes par la gorge une fois sortie d'ici.

L'heure n'était pas à la menace mais à la négociation, pour la première fois depuis de longues années elle était dans une situation qu'on pouvait qualifier de "merdique". Isabelle soupira en essayant de garder son calme, ce qui n'était pas facile dans un tel cas et de trouver une réponse satisfaisante qui ne risquait pas de la faire tuer. D'ailleurs elle commençait à saigner, et elle lâcherait volontiers un gémissement mais la négrière avait autre chose à foutre que de gémir comme une fillette. Même si la pointe acérée d'un couteau se retrouvait contre sa carotide. La lieutenante de l'homme macabre imagina un instant une façon crédible de s'en sortir par la force mais la seule image qui lui vint à l'esprit fût la négrière entrain de se vider de son sang par terre. Aucune possibilité de s'en sortir sans une intervention divine, restait plus qu'à parler et prier pour ça contente la dame.

-Je suis négrière de l'Arc de triomphe, plus la tueuse personnelle de l'homme macabre qu'une chasseuse d'hommes. Il m'a demandé de venir ici pour enquêter sur les commandes plus qu'excessives d'esclaves de la part de notre hôte. J'ai eu mes réponses tout à l'heure, là je cherchais surtout son coffre personnel ou des preuves plus compromettantes qu'un simple témoignage. Au passage, j'ai tué un homme de Louis-Marie tout à l'heure et son cadavre trône au milieu de la salle aux esclaves. Si l'alerte n'est pas encore donné ça ne devrait pas tarder. On peut déblatérer autant qu'on veut, mais là, c'est à nos risques et péril. Pour ton ami incrédule je n'ai rien à dire, mais à en juger par son accoutrement c'est quelqu'un de notre trempe : un combattant. Maintenant tu me lâches où continue la causette? Sachant que c'est un combat contre la montre on a pas vraiment le temps de bavarder, les hommes de Louis-Marie sont pas du genre sympa à en juger par le portier.


Beaucoup de baratin, mais c'était sa seule chance de s'en tirer sans trop d'égratignure, en plus la fille qui l'interrogeait n'avait pas l'air nette. Alors autant mettre toutes les chances de son côté en disant la vérité, Isabelle priait pour que personne ne sonne l'alarme.
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Victor Malherbe
Victor Malherbe
MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeDim 17 Nov 2013 - 1:03

Victor était debout à quelques pas du petit duo. Il trouvait ça drôle. Les psychotiques à part tuer et attaquer les gens ne semblaient pas faire grand chose de plus la jeune femme, la Malebranche, semblait particulièrement instable dans sa tête. Quand a l'autre était tombé dans un joli traquenard initié par les deux autres. Voilà que la tribale commence à lécher la blessure de l'autre. Voilà ! Voilà pourquoi Victor faisait son "boulot" , ce genre de personnes le poussait à bout. Mais aujourd'hui sa cible n'était que Louis Marie et personne d'autre et même si toutes les personnes ici avaient quelque chose à se reprocher, il ne voulait pas faire couler leur sang, pas aujourd'hui du moins.
- Intéressant. Murmura alors le masqué, qui n'allait pas le rester longtemps.
Voilà que la nouvelle arrivante, sous l'effet du couteau sans doute, une situation qui ne joue pas du tout en sa faveur. Mais alors pas du tout. Tiens donc, elle commença à parler. Victor fît quelques pas pour aller s'assoir sur un fauteuil, après tous, lui n'avait rien sous la gorge. Elle commença son petit discours,  une négrière bien c'est noté, homme macabre excellent, lui il le connait enfin pas personnellement mais il avait déjà entendu ce nom durant des soirées. Bon c'était pas la pire de tous apparemment on dirait. Rien de bien folichon en fait. Sauf au moment ou elle a commencé à parler d'un mec qu'elle avait tué. Putain la salope. Lui essayé de passer incognito et elle, elle bute un mec comme ça. La soirée risquait d'être vachement moins drôle.

- Mon accoutrement ?! Dit-il faussement peiné. Je l'ai payé cher celui-là. Dit-il en réajustant son col.
C'est le masque qui vous gênes ou quoi ? Dit-il en riant, il écrasa sa cigarette sur le sol et balança son masque à côté de lui après l'avoir enlevé.

Apparence:

Il plongea alors sa main dans poche et sorti son revolver qu'il avait déjà armé quelques instants plus tôt. Et le pointa alors sur la tête de Zoé histoire de faire cesser cette petite situation.

- Bon ça suffit toi la tribale. Je suis pas ici pour mettre ou avoir des couteaux sur la gorge. Et si on en croit ce que vient de dire la négrière, la cadavre d'un mec  est là-haut et ça c'est pas bon pour nous. Louis Marie ne se fait pas appeler le dingue pour rien mesdames. Et comme vous l'avez mentionné. Dit-il en s'adressant à Isabelle. Si l'alerte est donnée, on est morts. Au pire on peut toujours te balancer aux autres mais c'est presque sûr que cela n'y changera rien et j'ai aucune envie de voir ma tête sur une pique et vous ça vous tente ? Non ? Personne ? Parfait , donc il nous reste deux choix, soit on s'entretue ici soit on trouve le moyen de se sortir de cette merde. Faudrait peut être aller chercher le corps. Bon maintenant toi ! Lâche-là ça rime à rien ce que tu fais là. Bon alors vous choisissez quoi ? Le choix con ou le choix intelligent ? Il avait dit ce qu'il avait à dire, le choix était maintenant entre les mains des deux femmes. De toutes manières, c'est lui qui à le pistolet même si il n'avait que peu envie de s'en servir.

***
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MessageSujet: Re: Psycho Classe Affaires   Psycho Classe Affaires I_icon_minitimeMar 19 Nov 2013 - 22:27

Zoé avait un pistolet de petit calibre pointée sur sa tête, mais ne le craignait presque pas. A tout les coups la balle irait se loger dans la grande négrière et la détonation rallierait tous les gardes de la sauterie. Cependant, la révélation de celle-ci faisait déjà plus d'effet.

-Stupide que tu es, marchande ! pesta Zoé en relâchant son étreinte. Tu n'as donc pas de cervelle ?!

Zoé passa entre les deux personnages pour se précipiter sur le terminal de la porte.

-Vous ne pouvez pas repartir par l'ascenseur, prévint-elle. Je vais voire si on peu arriver à quelque chose par cette porte. C'est votre seule chance ... Et toi le costard, baisse ton arme, tout le monde sait que tu ne tireras pas. Si tu disais toi aussi pourquoi tu es venu te fourrer dans ce pétrin. Je pourrais surement vous aider tout les deux, mais je dois connaitre vos intentions.

Elle pianota un peu au hasard et retrouva cet affichage :

-------------

ROBCO INDUSTRIES ( FRANCE )

PROTOCOLE DE DEVERROUILLAGE DU TERMINAL :

VEUILLEZ RENTRER LE MOT DE PASSE CORRESPONDANT :

---------------

Plusieurs possibilités de mot de passe furent toutes des échecs, alors elle chercha à plonger plus profondément dans le système informatique. Une nouvelle page s'afficha. Elle contenait de nombreux codes plus ou moins compréhensibles et, perdue au milieu de tout ça, apparaissait des mots. Zoé énuméra la liste à ses compères :

  • survie
  • saveur
  • arcane
  • vierge
  • tomate
  • cuisse
  • dingue

-Nous avons trois chances.

Zoé tenta immédiatement un premier mot. "Dingue" n'était pas le bon choix, mais une lettre concordait. Prise dans son opération, elle découvrit que le mot "arcane" n'était pas le bon non plus et qu'une fois de plus une seule lettre était bien placée. Il ne restait plus qu'une tentative et seul le "e" se démarquait, ce n'était déjà pas "saveur".

-Mort de moi !.. Des suggestions ? s'excusa Zoé. Bon, qu'importe, pas de temps à perde.

Zoé hésita un court instant et fini par choisir "cuisse". L'ordinateur ne réagi pas. Puis à nouveau, on lui demandait un mot de passe. Elle saisi "cuisse" dans l'emplacement prévu et, miracle, l'accès fut déverrouillé. Zoé ne le montra pas tout de suite.

-Damnation ! C'est foutu, mentit-elle.

La psychotique regarda, sans rire, les trognes déçue des victimes de son humour.

-Je blaguait, s’esclaffa-t-elle en se tenant les cotes. Je vous en pris, voici les cuisines de notre hôte. Voyons ce qu'il a prévu pour le diner.

Zoé laissa passer ses deux nouveaux amis et rentra la dernière. La pièce était plutôt grande. Les murs d'un blanc d’albâtre faisait ressortir les établis et les cuisinières chromés d'une propreté impeccable. C'était une cuisine somme toute assez classique quoique luxueuse. Les plats que la demi-douzaine de marmiton préparait était très copieux et dégageait de délicieux parfum de viande rouge étrangement familière à Zoé, de bienfaisant et de champignon de Paris. Louis-Marie avait mit les petits plats dans les grands en prévoyant une quantité de nourriture astronomique et notamment de viande.

Lorsque les cuisiniers virent entrer le trio, les messes basses s'élevèrent au-dessus des frétillement de la viande grisée par la cuisson. Ils parlaient entre eux avec inquiétude, pourtant ne s’arrêtaient pas de travailler; ce n'était que des employés qui ne voulaient pas venir se frotter à une délégation d'affreux fêtards. Lorsque Zoé s'approcha de la casserole de l'un d'eux, il ne leva pas les yeux de son plan de travail. Elle prit entre ses doigts un petit échantillon de la préparation et le porta à sa bouche pour le gouter. Le gout était proche de celui du veau, mais la texture s'apparentait presque à celle de certains poissons.

Il aurait été tentant de prendre un peu de chacun de ces mets, néanmoins il ne fallait pas oublier l'urgence de la situation. Zoé aperçut une épaisse porte de métal entre deux friteuses. Derrière celle-ci se trouvait le stock apparemment. La température avoisinait zéro degré. Contre les parois de cette chambre froide des étagères étaient remplis de bouteilles d'alcool de toutes les sortes et de toutes les tailles. Zoé pris une bonne gorgée de liqueur de fuseau et scruta le reste des réserves. Quelques caisses de fruits et de légumes dans les coins et surtout, suspendue au plafond et proprement disposée sur une table au centre, une grande quantité de viande crue.

La table était un peu ensanglantée, on y trouvait un hachoir, que Zoé ne se priva pas de récupérer, et des morceaux de chaire découpée. Les gigots que de gros crochets maintenaient en l'aire avait une forme étrange. Zoé ne pouvait pas dire de quel animal ils provenaient, puis l'évidence s'imposa quand elle flaira à nouveau les effluves en provenance des cuisines. De la chaire humaine ! C'était bien ça : ce Louis-Marie le Dingue et sa clique voulaient servir de la viande d'humain aux convives. La Malebranche n'était pas spécialement outré, grande buveuse du sang de cette race et amatrice de bucher, il en fallait plus pour la choquer. Cependant, les deux autres auraient surement quelque chose à rajouter.

-Vous devriez venir jeter un coup d’œil par ici, les interpela-t-elle.

Elle les laissa réaliser ce qui se présentait à eux quelques instants puis reprit :

-On ne peut pas laisser ces cuisiniers en vie, ils risque de nous dénoncer et ils ont charcuté des esclaves pour les servir en repas. Il faut les éliminer avant de prendre les escaliers qui mènent en haut au fond de la réserve.

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