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 Les évadés

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Léthias Osniaril
Léthias Osniaril
MessageSujet: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeSam 23 Fév 2013 - 18:40

Lien vers le descriptif de la quête. -> LIEN



Temple des Gardiens, quelque part sous Métropolitopia.

Après avoir marché de longues minutes dans les sombres et froids couloirs du temple, Léthias Osniaril, Gardien, fit son entrée dans la salle des Bergers. Ils l’avaient convoqué pour une mission qui semblait être assez importante. S’inclinant respectueusement devant les Bergers présents, il écouta attentivement les informations que ces derniers lui donnaient.

« -Gardien Osniaril, nous avons besoin de te toi pour une mission cruciale. Tu connais sans doute le Gardien Zen. Malheureusement, il s’est fait capturé en mission par les membres du Trident. Notre dernière communication radio avec lui remonte à deux jours. Nous avons déjà trop attendu et il est peut être déjà trop tard, mais ne perdons pas espoir. Il nous faut maintenant retrouver sa trace et le libérer, cela le plus vite possible. Le Trident n’a pas pour habitude de garder ses prisonniers en vie très longtemps, il te faudra donc agir vite. Tu devras également finir sa mission. D’après certaines sources, le Trident aurait acquis les coordonnées d’un abri de Vault-Tec encore inconnu. Tu dois trouver ces données, avec ou sans Zen. »

Léthias esquissa un sourire vengeur. Il se releva doucement, mais avant qu’il ne puisse parler, fut interrompu par un Berger.

« -Je sais déjà à quoi tu penses, Gardien, mais non. Tu ne mettras pas le Trident sur ses gardes, tu n’attireras pas leur attention, et tu ne pénétreras pas à la vue de tous dans les Champs Elimés. Ils doivent être déjà à l’affut du moindre mouvement suspect, alors n’aggrave pas les choses. Tu es l’Ombre, et tu devras l’être plus que jamais sur cette mission. Nous ne prendrons pas le risque de l’attaquer de front à coup de HG-Flammeur.
-Berger, cette mission ne serait-elle pas l’occasion de porter un coup dur au Trident ? L’infiltrer, et le miner de l’intérieur ? Mettre un terme à tous leurs trafics libérerait Métropolitopia d’un sacré tas d’ordures.
-Peut-être. Mais tu n’y arriveras pas seul. Alors ne tente rien sans un ordre de notre part. Pousse le Trident dans une autre direction, éloigne-le de l’Ordre. Ils ne savent sans doute pas pour quoi travaillait Zen, et nous ne tenons pas à ce qu’ils l’apprennent. Est-ce clair ?
-Oui, Berger. Je découvrirai où est retenu Zen, je le libérerai, et trouverai cet abri. Le Trident ne comprendra même pas ce qui s’est passé.
-Très bien. Dernière chose : nous resterons aux aguets concernant tout élément nouveau pouvant t’être utile durant ta mission. Aussi, le Gardien Decourtel se tient prêt à te rejoindre en cas de besoin. Si vous vous retrouvez tous les deux, que Zen est sauf, que vous savez où se trouve l’abri, les choses seront alors différentes. Faîtes-vous des alliés, trouvez des ennemis du Trident, et affaiblissez-le. Déclencher une guerre entre lui et un autre gang ne serait pas forcément une mauvaise chose, mais vous devrez limiter les dommages collatéraux au minimum ; votre implication ne devra être connue de personne.
-Nous ferons selon vos désirs, Bergers. Nous n’échouerons pas.
-Bonne chance, Gardien Osniaril. »

Léthias quitta la pièce, sac sur le dos, armé et dangereux. Il remonta les longs couloirs du Temple, et arriva devant une des sorties secrètes. Il rabattit sa capuche sur sa tête ouvrit la lourde porte d’acier, et la referma derrière lui. Il se retrouva dans le noir le plus total, dans un tunnel inutilisé de Métropolitopia. Consultant son bracelet radar, il s’assura que personne ne rodait dans les parages. Il se mit ensuite en marche, longeant les murs. Se fondant dans la noirceur des tunnels, passant par des recoins que personne ne connaissait, Léthias se rapprocha doucement des zones habitées. L’Ombre venait d’entrer en jeu, et l’Ombre comptait bien réussir la mission qu’on lui avait confiée…


Dernière édition par Léthias Osniaril le Sam 18 Mai 2013 - 17:59, édité 2 fois
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Samuel Decourtel
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 24 Fév 2013 - 18:10

Samuel venait de rentrer encore des "ses missions" , assassinat et récolté d'informations ou d'objets, tous ça été bien justifié que des pourris et des malfrats. Samuel avait encore une fois réussit sa mission malgré le fait qu'il était blésé sans grandes importances. Samuel avait pu se soigner tous seul en effet on lui connaissait aussi bien l'art des soins que celui des poisons. Il devait maintenant allez voir la La matriarche de l'ordre, la dirigeante principale des gardiens, la plus respectée des berger pour lui remettre toutes les informations, il se rendit donc à la salle des bergers et arriva devant porte de la salle qui était gardée par un autre gardien :

- "Decourtel , tiens donc comment vas-tu ? Que désires-tu ?" Lui lança l'homme sur un ton amical.

- "Je vais bien monsieur, merci. Je souhaiterais voir la matriarche, j'ai des informations pour elle que je viens de récupérer." Dit-il avec le plus haut respect.

L'autre homme hocha la tête et retourna dans la pièce, et après quelques secondes l'homme en ressortis et balança sa tête vers la porte en guise de : " Tu peux entrer " Samuel ne se fît pas prier et entra dans la salle dedans se trouvait une grande table ronde autour de laquelle plusieurs bergers se trouvaient pour discuter, assis sur de grandes chaises en bois peu confortable ainsi que la matriarche, ici les bergers se réunissaient pour discuter, de nombreux ordinateurs étaient ça et là dans la piéce pour que les bergers puissent se connecter aux archives.
Samuel approcha de quelques pas avant de mettre un genoux à terre en signe de respect envers la matriarche.

-" Madame , voici les informations que vous m'aviez demandé". Dit alors Samuel en sortant un holodisque et en le posant sur la table.

- "Merci Samuel, ces informations sont précieuse pour nous, tu as encore bien travaillé. Tu peux disposer maintenant je t'en prie. " Lui dit-elle

Samuel se leva et commença à se diriger vers la porte de sortie quand la matriarche l'interpella :

- " Samuel, le Gardien Osniaril à été envoyé chercher Zen car malheureusement Zen s’est fait capturé en mission par les membres du Trident, je sais que vous étiez amis c'est pourquoi, tu seras envoyé en renfort du gardien Osniaril en cas de danger, connaissant tes "aptitudes" voilà se sera tous.

- "Bien madame." Répondit-il poliment, mais de pu avoir une pensée pour son collègue avec qui il était déjà partis en mission plusieurs fois .....
Samuel quitta la pièce pour se rendre dans sa chambre pour commencer à préparer son paquetage au cas où ....
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeLun 25 Fév 2013 - 11:04

Deux heures plus tard, Chatelet.

Depuis plus d’une heure, Léthias déambulait dans la station de métro. Il avait retourné sa cape noire, laissant apparaitre le coté beige vieilli, pour mieux se fondre dans la foule. Cette cape était une de ses meilleurs alliés : parfaite pour se fondre dans le noir, efficace pour se faufiler à travers les immenses foules de Métropolitopia. Pour retrouver Zen, il devait tout d’abord trouver un moyen d’approcher le Trident : ces types étaient des trafiquants de drogue de première, le plus simple était donc de trouver un de leurs nombreux revendeurs. Traversant de fond en comble la station, il était à l’affut de chaque signe, de chaque mouvement, son esprit aiguisé repérant des détails auxquels un simple passant n’aurait jamais fait attention.

A droite, goule, flingue caché à la ceinture… Devant, homme blanc, couteau accroché à la cheville… Petit se faufilant entre les passants, surement un pickpocket… A gauche, jeune encagoulé, adossé à un mur, serrant un petit paquet dans ses poches…

C’était justement ce type de gars que Léthias recherchait. Se fondant parmi la foule, il vira brusquement, et passa sans se faire remarquer devant le jeune. Il ne prêta même pas attention à cet énième personne qui passait devant lui, mais Léthias le dévisagea pendant un fraction de seconde, et il lut dans ses yeux rouges que ce type était celui qu’il cherchait. Il continua son chemin, et fit demi-tour une vingtaine de mètres plus tard. Il s’approcha du jeune, en prenant soin de ne pas montrer son visage. Une fois à moins d’un mètre de lui, il l’interpella à voix basse.

« -Eh, mon gars, tu en aurais un peu pour moi ? Juste de quoi en sniffer un coup. »

Le gars leva les yeux, méfiant quand à cet inconnu qui s’approchait de lui et lui demandait de la drogue. D’une voix rauque, il lui répondit.

« -T’es qui toi ? Et qu’est ce qui te dit que j’en ai ?
-Fais pas le malin mon gars, je sais que tu en as, point barre. Alors, c’est oui ou c’est non ?
-Oh, calme toi mec, si tu veux en avoir, faudra d’abord que…
-Ok, c’est bon, j’irai voir ailleurs. Adieu. »

Sentant le possible client lui échapper, le dealer se ravisa, et attrapa Léthias par le bras alors que celui-ci s’en allait. Léthias se retourna en clin d’œil, et fit comprendre au dealer que l’attraper comme ça n’était sans doute pas la meilleure chose à faire.

« -Allez mec, c’est bien parce que c’est toi. Tiens, pour deux anneaux, je t’en file un tout petit peu.
-C’est de la bonne au moins ? Tu es sûr de te fournisseur ?
-Mon fournisseur, mes affaires. Mais je te garantie qu’elle est bien. Alors maintenant, soit tu paie, soit tu dégage. »

Léthias fit apparaitre deux anneaux dans sa main, et les fila discrètement au dealer ; ce dernier lui fila en échange une toute petite quantité de poudre dans un minuscule sachet. Léthias s’en alla sans demander son reste. Le type n’était pas bavard, et il n’avait pas réussi à trouver l’info qu’il cherchait. Pendant un cours instant, il hésita à jeter la drogue, mais se ravisa et décida de la garder ; elle pourrait toujours lui être utile à un moment ou un autre face à un défoncé. Il pourrait limite la revendre, et se faire rembourser les quelques anneaux qu’il allait dépenser durant sa mission ; bien que ceux-ci ne valent guère grand-chose face aux enjeux de sa quête. L’Ombre continua donc sa mission, cherchant d’autres petits dealers à qui il pourrait soutirer des informations.

Alors qu’il marchait tranquillement, des coups de feu retentirent dans un tunnel voisin, suivis par des cris d’horreur et de panique. Il n’y prêta pas attention, comme la majorité des gens marchant à coté de lui : un règlement de compte à Métropolitopia, il y en avait plusieurs fois par jour, et cela ne valait pas la peine de s’en mêler. Au contraire, plus vous restiez loin des emmerdes, plus vous aviez de chances de rester en vie. Après seulement une petite demi-heure, Léthias trouva un autre vendeur ; mais celui-ci ne daigna même pas lui répondre, il ne devait faire affaire qu’avec ses clients réguliers. Alors il continua son chemin, s’aventurant avec précaution dans ces endroits de Métropolitopia dont chacun se méfiait. Ses sens toujours à l’affut, il observait, épiait, analysait tout ce qu’il voyait.

Tunnel latéral, néons récemment détruits, sans doute une bagarre… A gauche, groupe de jeunes, têtes baissées, marche rapide, surement pas nets… Jeune défoncé, yeux hagards, marche instinctive, direction le dealer. Suivre.

Léthias bifurqua subitement, et comme à son habitude, alla longer le mur. Avec tous les recoins, barres des fer et autres bouts de briques, les murs étaient l’endroit parfait pour une filature. Le Gardien avait vu juste : après une petite centaine de mètres, le drogué s’arrêta devant un homme, assis sur un banc. En quelques secondes, l’échange eut lieu : un petit sachet de poudre, contre quelques anneaux. Une fois que le drogué fut parti, Léthias s’arrêta à hauteur de l’homme aux sachets.

« -T’en aurais pour deux anneaux ? »

Le dealer hocha simplement la tête, et sorti un tout petit sachet. Jetant rapidement un coup d’œil à gauche et à droite, il fit signe à Léthias de sortir la monnaie.

« -T’as un bon fournisseur ?
-Mes affaires. Mais c’est de la bonne. »

L’échange eut lieu. Ce type là n’était pas non plus très bavard. Des hommes passèrent en courant à coté de Léthias, portant ostensiblement leurs armes. Il fut un court instant, tenté de les suivre, mais laissa tomber : ces hommes n’avaient rien de membres du Trident, leurs affaires ne l’intéressait donc pas. Marcher, toujours marcher. Chercher celui qui pourrait le mener jusqu’à une des nombreuses planques du Trident. De là, espérer trouver Zen et l’abri, ou bien devoir monter aux Champs Elimés. Cette dernière option n’était surement pas la meilleure : le QG du Trident ainsi que de bon nombres de groupes de racailles en tout genre s’y trouvaient, autant dire que l’endroit était plutôt chaud. Même la FNF avait abandonné l’idée de nettoyer cette partie de la ville.

Durant les heures qui suivirent, Léthias arpenta inlassablement Métropolitopia, dans l’espoir de trouver un vendeur du Trident. Il avait maintenant sur lui près d’une dizaine de sachets de drogue, mais aucun dealer ne lui avait révélé l’identité de son fournisseur. Et il n’avait pas insisté, ne voulant surtout pas éveiller les soupçons. Il débusqua bientôt un petit vendeur, plus jeune que les autres.

Air confiant. Nouveau dans le métier. Le mettre en confiance, trouver fournisseur.

« -Hey, salut mon gars ! T’en aurait pour deux anneaux ? Faut vraiment que je me shoot un coup là…
-Ouai, bien sûr. Tiens, file les anneaux.
-C’est de la bonne au moins ? T’as un bon fournisseur ?
-Bien sûr mec, je bosse avec le Trident moi ! »

Léthias prit le sachet, donna les deux anneaux au jeune, et alla se poser un peu plus loin. De là, il pouvait facilement surveiller les moindres mouvements du type, sans être vu.

Toi mon gars, tu as été trop bavard… Je ne donne pas cher de ta peau…


Dernière édition par Léthias Osniaril le Mer 27 Fév 2013 - 18:20, édité 1 fois
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 18:18

Quelque part dans les tunnels de Métropolitopia…

Le dealer s’étant vanté auprès de Léthias de bosser avec le Trident avait quitté son emplacement, et s’était mit à marche. Depuis, Léthias le suivait, espérant qu’il allait se réapprovisionner chez son fournisseur. Les caches du Trident, en dehors de leur QG des Champs Elimés, étaient bien planquées. Pour ça qu’on appelait ça des caches d’ailleurs… L’Ordre avait tout intérêt à savoir où se cachait ses ennemis, Léthias fit donc en sorte de ne pas être repéré. Quand le dealer s’engagea dans des tunnels plus sombres, moins arpentés, il prit quelques secondes pour retourner sa cape, laissant le noir reprendre le dessus. L’absence de foule rendait la filature plus difficile, il laissa donc au jeune un peu plus d’avance, tout en repérant sa signature sur son bracelet radar. Au moins, même s’il le perdait de vue, Léthias saurait toujours où sa cible se trouvait. Cette dernière traversa un mur comme par enchantement après avoir tourné plusieurs fois. Léthias passa discrètement dans son sillage, et s'aperçu qu’une porte presque invisible se tenait là. Sur son bracelet radar, plusieurs points fraîchement apparu formaient une sorte de demi-cercle, au centre duquel devait se tenir le dealer. Malheureusement, pas moyen pour le Gardien de voir ou d’entendre ce qui se passait à l’intérieur : les épais murs de pierres empêchaient les oreilles indiscrètes de capter la moindre bride d’information, et pas de trous pour jeter un œil à l’intérieur. Epier un regroupement clandestin dans les tunnels de Métropolitopia était assurément plus dur que d’espionner une réunion en plein air, ou les ruines offraient d’innombrables cachettes et trajets pour fuir au besoin. Maudissant le Trident d’avoir choisit cet endroit pour se cacher, Léthias explora rapidement les environs, et la chance lui sourit : non loin de la salle de réunion du Trident, se tenait la porte un petit local technique, dotée une vieille serrure toute abimée. D’un geste précis, l’Ombre fit sauter la poignée, et la porte s’ouvrit de quelques millimètres en grinçant légèrement. Respirant doucement, Léthias l’ouvrit en faisant le moins de bruit possible, pour avoir juste de quoi passer ; après coup, il la referma un minimum, histoire que son intrusion ne soit pas trop visible de l’extérieur. L’endroit était sombre, seule une petite lumière filtrait à l’autre bout de la pièce. Pour éviter de faire tomber quelque chose et d’être repéré, il cacha sa lampe torche sous sa cape et l’alluma. Un halo de lumière faiblarde apparut, éclairant péniblement à cinquante centimètres de lui ; cela lui suffisait à distinguer son environnement proche, et il put se diriger furtivement vers la lumière. Cette lumière passait à travers une petite fente, et il commençait à entendre des voix ; il se rapprocha donc, et trouva une position plus ou moins confortable pour avoir la fente à hauteur des yeux. Et là, il vit l’intérieur de la planque. Quatre types baraqués et le jeune dealer s’y trouvaient : deux des malabars faisaient office de gardes, et pistolet la main, attentaient, prêt à tirer au moindre geste suspect. Les deux autres s’affairaient autour d’une table, sur laquelle se trouvaient une sorte de petite balance, des pains de drogue compressée ainsi que quelques outils. Tous les quatre étaient habillés de noir et portaient des lunettes de soleil : assurément, ils faisaient bien parti du Trident. Le jeune faisait moins le fier que lors de sa rencontre avec Léthias, il semblait même terrorisé. Il posa les anneaux qu’il avait gagnés lors de ses ventes sur la table, et l’un des deux types les compta, avant d’en ramasser une grande partie. Il hocha la tête, et le jeune récupéra ceux qui restaient, et les glissa dans sa poche.

« -C’est bien petit, fit le compteur en s’asseyant, tu as bien bossé. Tu verras, tu iras loin dans le métier. Maintenant que tu sais en vendre, tu ne vas pas faire le difficile, et tu vas en revendre, n’est-ce pas ?
-Bien… Bien sûr.
-T’es un bon gars. Personne ne sait pour qui tu travailles ?
-N… Non, je ne l’ai dit à personne. »

Pas bien de mentir mon gars, tu vas t’attirer des ennuis si tu as répété à d’autres ce que tu m’as dit…

« -Parfait. Bien, maintenant tu sors avec ça. Tu as jusque demain pour la vendre.
-Jusqu’à demain ? Mais… Je ne sais pas si j’ai assez de clients et…
-Si t’en as pas, t’à qu’à t’en faire. Les défoncés, ce n’est pas ce qui manque ici. Et puis si tu vends tout, j’augmente ta… Rémunération.
-D’accord. Je vends tout et je reviens demain ici, même heure.
-Bien, tu comprends vite, p’tite tête. Allez, file, et que je ne revois pas avant demain.»

Et voilà, encore un qui venait de tomber dans les mains du Trident… Et il n’était pas prêt d’en sortir… Tandis que le dealer ressortait, Léthias réfléchit. Que devait-il faire ? Désobéir quelque peu aux ordres des Bergers, c’est-à-dire éliminer trois des membres et soutirer des informations au quatrième, ou alors attendre qu’ils aillent chercher du ravitaillement dans un laboratoire, ou suivre l’homme qui pourrait l’apporter ? Il opta pour la prudence, et choisit d’attendre. Pour le moment, il n’avait pas été repéré, et il avait l’occasion de se rapprocher encore plus du Trident. Léthias quitta sa position, et se dirigea vers la sortie du local technique. Il jeta un coup d’œil à son bracelet radar, et certain que personne ne trainait dans le coin, en sorti discrètement. Il traversa les voies, et s’allongea de l’autre coté du tunnel, dans un gros tas de gravats. L’endroit n’était cette fois ci pas du tout confortable, mais c’était le meilleur endroit pour observer la planque du Trident sans être vu. Personne ne penserait à chercher quelqu’un à cet endroit, et encore fallait-il qu’ils se sentent observés. Et vu les aptitudes de l’Ombre, cela n’était surement pas avec lui que cela arriverait. Sentant la faim venir, il attrapa une ration de survie dans son sac, déchira le papier argenté, et mordit dans la barre. Mâchant lentement, restant à l’affut du moindre mouvement, il commença sa veille. Durant le reste de la journée défilèrent plusieurs revendeurs, venants refaire leur stock. Certains d’entre eux devaient être des habitués, ou alors de sacrés vendeurs, car ils revinrent plusieurs fois. L’un d’entre eux passa même cinq ou six fois, il devait avoir de sacrés consommateurs dans ses clients. Un peu avant la fin de la journée, Léthias envoya un court signal radio au Temple, pour signifier qu’il allait bien. Ce n’était franchement pas le moment de perdre un deuxième Gardien. En fin de journée, l’agitation était tombée dans ce coin de Métropolitopia. Dans le tunnel ou se planquait Léthias, la calme régnait, le brouhaha parvenant des couloirs bondés se faisait de moins en moins fort. Là, il n’était plus question de révéler sa présence, du moins tant qu’il n’avait pas repéré une sorte d’agent de liaison. Dehors, la nuit avait du tomber, et Léthias attendait toujours un hypothétique contact. Après plusieurs heures attentes, et alors que la fatigue commençait un peu à se faire sentir dans son corps engourdi, quatre hommes pénétrèrent dans le tunnel, l’un d’eux portait deux grosses valises attachées à ses poignets. Le groupe frappa d’une manière bien précise à la porte, et rentra, et ressortit moins d’une minute plus tard. Le type qui portait les mallettes jongla brièvement avec celles qu’il tenait, suscitant un petit rire chez ses collègues. Visiblement, il avait du vider le contenu dans la planque. Léthias sourit : il venait de trouver son ravitailleur, et il allait pouvoir se rapprocher un peu plus du Trident. Priant pour que le groupe ne le conduise pas directement aux Champs Elimés, il se leva dans le noir le plus total, et commença à suivre les quatre mafieux. Ceux-ci, confiants, ne se retournaient même pas pour voir s’ils étaient suivis. Après tout, qui était assez fou pour s’attaquer au Trident au beau milieu de son territoire ? La mission de Léthias s’annonçait pour le moment plutôt bien, et il espérait qu’elle resterait tranquille le plus longtemps possible. Il avait beau être un Gardien expérimenté, il ne tenait pas à se frotter au Trident tout seul. Les membres du Trident parcoururent une bonne partie de Métropolitopia, et Léthias s’aperçut bien vite qu’ils se dirigeaient vers les Champs Elimés. Il jura intérieurement. Heureusement pour lui, les hommes en noir rentrèrent dans un bâtiment à un peu plus d’un kilomètre des Champs, ce qui laissait une marge relativement bonne si la situation dégénérerait. Si des renforts devaient arriver des Champs, il aurait le temps de partir. Léthias prit soin de faire le tour du quartier, repérant le maximum de cachettes, issues de secours, locaux techniques abandonnés, zones à éviter, et surtout, chercha le maximum de coins d’ombre. L’ombre, son meilleur allié, après sa manicle. D’ailleurs, après cette mission, il faudrait qu’il songe sérieusement à lui donner un coup de jeune, à cette fameuse manicle. Mais pour l’heure, ce n’était pas le moment d’y songer. Il se trouva un endroit pour se reposer en sécurité, et juste avant, laissa un cours message au Temple.

« -Ici l’Ombre. Commence à remonter la piste. Envoyez Decourtel, on n’est jamais trop prudent. »
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 3 Mar 2013 - 17:15

Le lendemain matin, même endroit.

En surface, le soleil avait du se lever ; Léthias se réveillait après avoir passé une nuit à dormir, bien que d’un seul œil. Personne ne l’avait débusqué, dans sa petite planque non loin de celle du Trident. L’Ombre commençait à penser que délivrer Zen allait être la partie facile, mais que trouver l’abri allait ensuite lui prendre du temps. Depuis la veille, il n’avait eu aucune nouvelle de Decourtel, mais Léthias ne lui en voulait pas. Il n’aurait pas vraiment été au meilleur de sa forme pour attaquer le Trident cette nuit, et l’attaquer dans la journée n’était pas forcément la meilleure chose à faire. Maintenant, il fallait donc attendre la nuit suivante, et profiter de la journée pour surveiller les vas et viens devant la planque, déterminer le nombre d’ennemis potentiels, bref, tout ce qui pourrait être utile pour neutraliser les hommes du Trident avant qu’ils n’aient eu le temps de dire ouf. Sans oublier de repérer le chef, pour éviter de le tuer dans les premières secondes de l’assaut, si l’on voulait obtenir des informations utiles…

Le Gardien changea de nouveau le côté de sa cape, laissant apparaitre le beige, et sortit discrètement de sa cachette. Il se fondit dans la foule, et commença sa mission de surveillance. Léthias patienta le reste de la journée, à l’affut du moindre du moindre suspect. La journée fut calme, les mouvements peu nombreux. Les seules personnes qui sortirent de la planque furent des ravitailleurs, surement pour aller renflouer les stocks des planques secondaires, comme celle qu’avait épiée Léthias la veille. En milieu de journée, un groupe imposant vint néanmoins perturber la tranquillité du quartier. Une dizaine, transportant chacun une imposante valise et un lourd fusil d’assaut arrivèrent du chemin menant aux Champs Elimés. Les badauds qui trainent s’écartaient sur leur chemin, ne voulant absolument pas avoir affaires à ces hommes. Le Trident était dangereux : se mettre en travers de son chemin signifiait être complètement fou, où alors envie de mourir. L’esprit de Léthias se mit rapidement à analyser la situation : il devait s’agir du ravitaillement principal, venant directement des laboratoires de fabrication de drogues des Champs Elimés. Les hommes rentrèrent, déposèrent leurs valises à l’abri des regards, et ressortirent sans tarder, direction les Champs. Léthias activa alors son bracelet radar, et passa au plus près de la planque. Il prenait le risque de se faire repérer, mais il n’avait pas le choix ; la portée de son bracelet était limitée, et il devait absolument savoir combien de personnes se trouvaient à l’intérieur de la pièce. Passant très près de la porte, il regarda l’écran : une dizaine de points apparaissaient nettement, et un autre clignotait. Un signal apparaissant par intermittence signifiait souvent un être vivant faible, voir mourant. Pourtant, tous les membres du Trident étaient bien portants. Ce pouvait-il que cela soit Zen ? Il devait prendre le risque de s’en assurer, mais de suite. Tout d’abord, attendre la nuit, et deuxièmement, attendre Decourtel si possible.

Le Gardien Decourtel, Samuel de son prénom, était beaucoup plus jeune que Léthias, mais ce n’était par pour autant un mauvais et inexpérimenté Gardien. Au contraire, Léthias avait eu l’occasion d’effectuer quelques missions avec lui, et il était plutôt bon. Vif comme l’éclair, il était capable de fondre sur ses ennemis avant que ceux-ci n’aient le temps de réagir, et de les neutraliser. La méthode dépendait : manicle, couteau, ou HG-23. Bref, Sam était un atout de taille pour l’Ordre. D’un coté, tous les Gardiens excellaient dans leur art, sans quoi ils n’auraient même pas réussi les épreuves pour devenir Initié. Léthias sourit brièvement en se remémorant ce qu’il avait duré durant ces longs mois d’entrainement, face à son père, Fabien Osniaril, le Gardien qui l’avait formé. Des années dures, mais qui en valaient la peine. Fabien était mort il y a quelques années, et aujourd’hui, Léthias continuait son œuvre au sein de l’ordre…

La nuit tomba : Léthias le sut sans même mettre le nez à la surface, car les tunnels se vidèrent. Dans les quelques puits de lumières dans les autres couloirs parallèles, les rayons déclinaient, jusqu’à disparaitre totalement. Léthias revêtit son habit noir, et l’Ombre se prépara. Il vérifia que ses deux HG-23 étaient chargés à bloc, et que les cellules d’énergies de rechanges étaient bien accrochées. Il passa son doigt sur le tranchant de son couteau, s’assurant que la lame n’était pas émoussée. Enfin, il s’assura que la batterie de sa manicle de foudre était assez chargée pour neutraliser plusieurs ennemis à la suite. A présent, minuit approchait : Decourtel n’était pas arrivé, et le Trident devait avoir baissé sa garde. Léthias ne pouvait plus se permettre d’attendre, il devait passer à l’action. Sur son bracelet radar, les dix points apparaissaient encore, et le onzième clignotait encore plus lentement que dans l’après-midi : plus le temps donc d’attendre. Decourtel raterait donc cette bataille, mais il aurait surement besoin de lui pour retrouver l’abri. Devant la planque, le tunnel était vide. Léthias se précipita hors de sa cachette, et alla jeter un petit caillou sur la porte de la planque, avant de se planquer derrière un pilier juste à coté de la porte. La réaction qu’il espérait ne se fit pas attendre : un homme ouvrit la porte, sortir de la planque et la referma, et se mit à scruter les environs. Léthias lui sauta dessus, et lui assena un coup de poing dans la figure. L’homme tenta de se mettre en garde, mais le Gardien ne lui en laissa pas le temps : il frappa de nouveau, un coup de poing sous le menton, un coup de pied dans le plexus, et se laissa même frapper dans les parties du guetteur. Celui-ci tomba, et Léthias l’accompagna dans sa chute pour éviter qu’il ne fasse trop de bruit. Il prit son pouls, et respira profondément.

Pour l’Ordre. Pour la Lumière.

Il prit sa tête dans un bras, posa l’autre autour du cou, et tourna d’un coup sec. Un sinistre craquement se fit entendre : l’homme était mort. Il le tira donc quelques mètres plus loin, et le cacha de la vue des passants, avant de se remettre en position derrière son poteau : un autre guetteur n’allait surement pas tarder çà ressortir. Léthias eu de la chance : à était-il planqué que la porte s’ouvrit, et se referma. A une seconde prêt, s’en était fini de l’effet de surprise. L’Ombre ne prit pas le temps de combattre à mains nues le mafieux : il posa sa manicle sur le cou de l’homme, et un crépitement résonna brièvement. L’homme s’effondra sur le sol, inerte, et Léthias alla le cacher avec l’homme déjà mort. Le pouls de sa nouvelle victime était très faible, il avait eu de la chance : quelques années plus tôt, la manicle l’aurait tué sans autres formes de procès. Cette fois, il était quitte pour de longues heures de sommeil. L’assaut final allait débuter. Léthias prit un pistolet dans une main, et sous couteau du même coté que sa manicle. Il lança un caillou sur la porte, et se tint prêt. Il lui restait encore huit hommes à neutraliser, cela n’allait surement pas être facile. La porte s’ouvrit subitement : laissant apparaitre deux hommes. Sans hésitation, il enfonça son couteau dans la poitrine du premier, et électrocuta le deuxième. Plus que six. Deux hommes à coté tentèrent de réagir, mais Léthias les abattus froidement avec son pistolet. Quatre. Il rentra dans la cache du Trident, et balaya rapidement l’espace ambiant, avant de sauter derrière un bout de mur. Devant lui se tenaient les quatre hommes, pointant leurs fusils d’assaut sur lui. Là, il était mal.

Et merde. Sam, tu as deux secondes pour apparaitre, où il y aura un Gardien de moins dans cette ville.

Bizarre qu’ils n’aient pas déjà tiré…
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Samuel Decourtel
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeLun 4 Mar 2013 - 18:54

Samuel était dans sa "chambre" , il venait de finir de se preparer et n'attendait que le feu vert pour y aller et rejoindre le gardien Osniaril pour l'aider dans sa mission, inhabituellement Samuel s'était "lourdement armé" lui qui d'habitude se servait en priorité de son manicle mais il avait préféré aujourd'hui sortir la grosse artillerie soit :

- Un HG-23
- Camop
-Bracelet radar
-Brouilleur portatif IEM
-Ainsi que sa 2nd peau ( il ne l'a met presque jamais )

Alors que Samuel était en train de rêvasser sur son lit, quelqu'un vint tambourriner à sa porte, le gardien se leva et alla alors ouvrir pour connaître l'identité de la personne en question :

- Ah c'est vous, que se passe t-il ? Demanda t-il à la personne en face de lui.

- Je suis là pour te dire, que ta mission vient de commençer, tu peux te mettre en route : le gardien Osniaril nous a laissé un message : il souhaiterait que tu le rejoigne, par prudence d'aprés ses mots, tu as eûs le feu fert donc vas-y. Lui répondit alors la personne.

Samuel se retourna alors, pris son manicle qui était sur le lit et l'enfila à son poignet gauche avant de mettre son camop sur son poignet droit et rangea ses objets. Il était tant d'y aller pour aller prêter main forte à l'autre gardien... Samuel était à lentrée du temple, se mouvant dans l'obscurité, la capuche de sa tunique sur la tête et une cigarette à la bouche




Deux hommes à coté tentèrent de réagir, mais Léthias les abattus froidement avec son pistolet. Quatre. Il rentra dans la cache du Trident, et balaya rapidement l’espace ambiant, avant de sauter derrière un bout de mur. Devant lui se tenaient les quatre hommes, pointant leurs fusils d’assaut sur lui. Là, il était mal.Et merde. Bizarre qu’ils n’aient pas déjà tiré…

Samuel avait retrouvé son compére grâce à son emmeteur, chose dont les gardiens ne se séparaient jamais, car ceci le permettait de pouvoir être localisé grâce aux onde émisent par le gadget, une chose bien pratique car le temple avait toujours la position de ses hommes

Une poignée de fiole venait de se briser sur le sol devant les quatre hommes libérant chacunes d'elles un dangereux poison dans l'air les quatre hommes fûent contaminés en quelques secondes, aprés tous Samuel était connu pour ça : L'assasin aux poisons , pourquoi ? Car il était expert dans la récolte d'information, les hommes commençérent à suffoquer touchant et crachant avant de tomber à genoux, les hommes avaient déjà perdu toutes motricité en effet le poison utilisé par Samuel était bien connu pour déclencher la paralysie de ses victimes, rt avait aussi l'effet de bloquer complétement les voies respiratoire en d'autres mots : ils étaient foutus , Samuel n'en vait rien à faire

- Gardien Osniaril !? Demanda Samuel

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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeVen 8 Mar 2013 - 10:29

Cache du Trident, quelques secondes plus tard…

« -Gardien Osniaril ? »

Léthias souleva légèrement un sourcil en entendant cette voix familière. Il avait entendu le bruit des fioles de verre éclatant sur le sol et les bruits d’agonies des membres du Trident, mais n’avait pas osé se relever et s’exposer. Tout cela pouvait provenir d’un gang ennemi ayant profité de son assaut pour attaquer la cache. Mais cette voix, il la reconnaissait, et savait qu’il pouvait se montrer sans risque de se prendre une balle dans la tête. Juste devant l’embrasure de la porte se tenait Samuel Decourtel, HG-23 à la main, tandis que les hommes du Trident étaient affalés sur le sol, visiblement morts. Il comprit vite ce qui s’était passé : Samuel était réputé pour ses attaques au poison : quand ses fioles se brisaient, elles libéraient un poison mortel, tuant ceux qui se tenaient à proximité, avant de s’évaporer dans l’air ambiant. Le poison n’était efficace que quelques secondes après son évaporation, devenant inoffensif en très peu de temps, mais ce bref laps de temps suffisait à tuer ceux qui avaient le malheur de le respirer. Samuel referma la porte, et s’aventura dans la planque, sur ses gardes. Léthias passa sa main sur une des épaules de sa cape, faisant volter un peu de poussière.

« -Merci pour le coup de main. La synchronisation était parfaite.
-Vous ne pouviez pas attendre cinq minutes de plus ? Cela vous aurait évité une grosse frayeur.
-Le signal faiblissait. D’ailleurs… »

Léthias se tut, et fit signe à Samuel de se diriger vers l’arrière de la planque. Arme au poing, les deux Gardiens progressèrent prudemment, jusqu’à arriver devant une porte. Samuel s’en approcha, saisit la poignée, et montra trois doigts avec sa main libre. Léthias acquiesça, se mit devant la porte en position de tir, et Samuel commença à replier ses doigts. Quand sa main fut entièrement refermée, il ouvrit brusquement la porte, et Léthias balaya en une fraction de seconde l’espace ambiant. Seul un homme, accroché à une chaise, tête baissé et inconscient, était dans la pièce. Samuel s’approcha de lui, releva sa tête prit son pouls. Malheureusement, ce n’était pas Zen ; Léthias jura et frappa du pied sur le sol.

« -Il est encore en vie. On devrait pouvoir le réanimer. C’était quoi l’histoire ?
-Une planque du Trident, dix hommes, et un type presque mort. Je pensais que cela pouvait être Zen, et vu l’allure du signal du bracelet radar, je ne pouvais pas vraiment attendre.
-Mouai. N’empêche que vous avez failli y passer. »

Léthias se mit à fouiller la cache, pendant que Samuel jetait un coup d’œil par la porte, histoire de voir si personne ne rodait autour de la planque. Après quelques minutes, l’homme toussota, et reprit petit à petit connaissance. Les deux Gardiens s’approchèrent de lui, et il se mit à bredouiller.

« -Je vous en supplie… Laissez-moi tranquille… Je ne sais rien…
-Calme-toi mon gars, fit Samuel pendant que Léthias coupait ses liens, on n’est pas du Trident.
-Qu… Quoi ? Où ils sont ?
-Morts. »

Samuel désigna la porte de la tête. De l’autre côté gisaient les cadavres des huit membres du Trident. L’homme les regarda interloqué, et sentant ses liens coupés, se leva doucement, et avisa les deux hommes encapuchonnés qui venaient de le libérer.

« -Vous êtes qui vous, au juste ?
-Pas ton problème. Bon, je ne sais pas ce que tu as fait au Trident, et je n’en ai rien à faire. Mais je te conseille fortement te quitter la ville en vitesse ; tu t’es évadé en laissant dix cadavres derrière toi, donc si tu tiens à la vie, je te conseille de rejoindre Lutèce où un coin contrôlé par la FNF au plus vite. »

L’homme baissa les yeux, et alla récupérer un petit sac posé dans un coin de la pièce. Sans tourner le dos aux deux hommes, il fit quelques pas dans la cache, boitant légèrement.

« -Avant que tu ne partes, tu ne saurais pas où le Trident retiendrait un autre prisonnier par hasard ?
-Eh bien euh… Un homme est arrivé il y a trois jours, un peu la même dégaine que vous à vrai dire… Un type du Trident est arrivé un peu plus tard, escorté par d’autres gars. Même ceux qui me gardaient se sont écrasés devant eux. Le groupe est reparti avec le prisonnier… D’après ce que j’ai pu entendre, les gardes ont proposés de le ramener aux Champs Elimés, mais leur chef n’a pas voulu. Ils sont partis de l’autre coté de Métropolitopia… Bref, je ne donne pas cher de sa peau.
-Très bien. Tu n’a rien entendu sur la cause de la détention du mec ?
-Sais pas, c’était pas clair. Il avait piqué des papiers au Trident, une histoire de coordonnées… J’en sais pas plus, je vais donc filer. Bien que je ne sache pas pour qui vous bossez, merci pour le sauvetage. »

L’homme s’en alla, tandis que Léthias restait avec Samuel dans la cache. Ils prirent le temps de fouiller entièrement la planque, avant de s’en aller. Ils avaient passé près d’un quart d’heure dans la planque, et pour eux, c’était déjà trop. Ils sortirent de la cache, et marchèrent de longs kilomètres dans les tunnels, pour s’éloigner de la planque du Trident. Les deux hommes s’assirent sur des gravats, et prirent le temps de se rassasier. Il faisait encore nuit, et les couloirs étaient déserts, aussi parlèrent-ils à voix basse pour ne pas se faire remarquer.

« -Bon, Gardien Osniaril, que fait-on maintenant ?
-D’abord, tu peux m’appeler Léthias. On fait parti de la même famille, on est tous les deux Gardiens. Ensuite, il faut qu’on trouve cette planque, on n’a pas d’autre solutions. Comment, je ne sais pas encore, mais il faut qu’on la trouve.
-Si le type a dit vrai, on aura fort à faire avec les geôliers de Zen. Ils doivent surement être sur leurs gardes, et dès que le Trident s’apercevra du carnage, ils le seront encore plus.
-Mouai. J’espère qu’il te reste des fioles. Et moi, faut vraiment que je m’occupe de ma manicle, elle a juste envoyé dormir un garde tout à l’heure. Il n’a pas eu le temps de voir mon visage, mais quand même.
-Pour le moment, il reste un point crucial : comment on trouve c’te foutue planque ?
-Franchement aucune idée. Le type disait de l’autre coté de Métrop’… On a déjà répertorié des caches du Trident dans le coin ?
-De l’autre coté de Métrop’, ça veut dire beaucoup d’endroits… Métrop’ n’est juste une simple ligne droite, et ce n’est pas comme ci au-dessus de la porte il y avait marqué « Planque du Trident, ne pas entrer » en grosses lettres rouges.
-En effet… Quoi qu’il en soit, cela fait ma deuxième nuit dehors et Zen avait disparu depuis deux jours à mon départ. La nuit prochaine, cela fera donc cinq jours, c’est beaucoup trop. Nous devons attaquer la nuit prochaine, c’est notre seule chance de le retrouver en vie. D’ici demain matin, reposons-nous un peu, nous auront fort à faire dans la journée. »

Samuel envoya un court message radio au Temple pour résumer la situation, et demanda au cas où de si l’Ordre avait des coordonnées du Trident en stock. Cela pourrait toujours servir de base de travail aux deux Gardiens, qui allaient avoir fort à faire le lendemain. Le lendemain, jour de la dernière chance…
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 10 Mar 2013 - 17:32

Dans la nuit, Métropolitopia.

Ne dormant que d’un œil, les deux Gardiens se reposaient, attendant que le jour de lève pour continuer leur quête. Ils s’étaient posés dans un tunnel peu fréquenté, en haut d’un tas de gravats. Presque collés à la voute en pierre, ils étaient quasiment invisibles, comme à leur habitude. Le bout du tunnel s’était effondré, si bien que l’on ne pouvait pas sortir de Métropolitopia par cette voie. D’un autre coté, rien ne pouvait entrer, et ce n’était pas forcément une mauvaise chose. De sombres et dangereuses créatures rodaient dans les tunnels, à l’affut de la moindre proie. Des bandes de raliénés par exemple ; leur bloquer l’accès à Métrop’ était une bonne chose, car sinon, ils s’aventureraient dans les tunnels toutes les nuits, pouvant jusqu’à sauter sur une personne se baladant seule dans les couloirs déserts de la ville souterraine. Léthias fut soudain réveillé par plusieurs voix qui avaient l’air de s’approcher. Il releva doucement la tête, et perçu le faisceau d’une lampe passant devant l’entrée du tunnel. Celle-ci se braqua soudain dans sa direction, et Léthias rebaissa immédiatement la tête, ne voulant surtout pas être démasqué. A coté de lui, Samuel se reposait, mais il savait que ce dernier se réveillerait au moindre mouvement trop près de lui. Le faisceau de la torche balaya rapidement l’espace ambiant, puis disparut. Sans doute un simple groupe de personne rentrant chez eux…

La nuit était froide, dans les couloirs déserts des souterrains. Heureusement, la seconde peau que Léthias portait toujours sur lui lors de ses missions le protégeait convenablement. Les minutes défilèrent, bientôt les heures. Le jour allait se lever, et les deux Gardiens allaient entamer la journée la plus importante de leur mission. Zen était solide, mais cela faisait maintenant cinq jours qu’il était tombé dans les griffes du Trident. S’il était encore en vie, il devait être salement amoché : le Trident n’avait pas pour réputation d’être tendre avec ses prisonniers, et ne les gardaient pas longtemps en vie. Sauf ci ils pouvaient leur être d’une utilité quelconque… C’était le cas de Zen : le trident devait surement être intrigué par ce type qui avait réussi à s’infiltrer chez eux, et qui avait peut-être réussit à leur piquer les coordonnées d’un abri. Léthias espérait que les affaires du Gardien était dans la planque où il était retenu : il ne voulait pas traverser tout Métropolitopia pour récupérer les quelques affaires de son frère Gardien, qui ne devaient en aucun cas tomber aux mains du Trident. L’Ordre était secret : rien ni personne ne devait savoir les armes qu’il employait, les méthodes qu’il utilisait, et surtout, sous aucune prétexte, l’identité de ses membres. Léthias se souvint du serment qu’il avait prononcé devant les Bergers, quand il était devenu Initié, au Code qu’il avait récité, jurant ce jour allégeance à l’Ordre.

Je ne révélerai jamais mon identité ou l’emplacement du Temple. La mort est préférable à la dénonciation. Je jure en ce jour d’accepter…

Puis Léthias se mit à réfléchir. Comment trouver le Trident, comment trouver l’endroit où était retenu Zen, comment investir l’endroit sans risquer de tuer le prisonnier, et surtout sans se faire tuer… Dans sa tête, il essayait de se représenter mentalement le maximum d’endroit de la ville. Après avoir passé des années à l’explorer, il en connaissait presque tous les recoins.

Tunnel à droite, bouché, deux habitations… Dix mètres plus loin, porte à droite, bar clandestin, à éviter… De l’autre coté des rails, nouveau tunnel, planque de jeunes quelconques après un coude. Tunnel miné dans les murs permettant de voir les gens rentrer dans le tunnel…

Il ouvrit les yeux : cela faisait un endroit de plus à vérifier. Léthias soupira : il se rendait petit à petit compte que sans indices, débusquer le lieu de détention de Zen dans la journée était quasiment mission impossible. Il devait trouver quelqu’un qui aurait des informations. Et si besoin les soutirer par la force. Il referma les yeux, et repensa à son serment d’entrée…

En tant que Gardien, je préserverai la paix dans mon environnement, et ne ferrai preuve de violence que dans les cas extrêmes…. Aujourd’hui, je déclare solennellement…

Aujourd’hui, il avait tué de sang froid six hommes. Peut-être de vrais enflures, mais il avait quand même tué ces hommes. Il soupira de nouveau : c’était l’une des nombreuses choses qu’il avait appris durant toutes ces années : les règles, quand on est au beau milieu de l’action, on peut en oublier certaines. Léthias se força à refermer les yeux, et essaye de se reposer. Demain, il devrait être en forme. Pour Zen. Tout dépendait de lui et de Samuel…

Le lendemain matin, même endroit.

Léthias avait réussi à dormir un peu. Réveillé par les bruits des premiers passants se ré-aventurant dans les tunnels, il avait prit le temps de croquer une ration de survie ainsi que de boire un coup. Une barbe de trois jour avait poussé, et il n’avait pas vraiment ça, bien qu’habitué à pire : parfois, après près d’un mois sans un véritable rasage, il ne ressemblait plus à grand-chose… Mais cela pouvait être un avantage, pour se fondre dans la masse, au milieu de ces hommes et femmes vivant dans la pauvreté. A coté de lui, Samuel était également réveillé. Léthias le salua de la tête, et rangea sa gourde d’eau dans on sac.

« -Bon. Prêt pour la journée de la dernière chance ?
-Prêt. Pour Zen. Pour l’Ordre.
-Pour la Lumière », conclut Léthias avec l’une de ses traditionnelles phrases.

Les deux hommes se levèrent, rabattirent leurs capuches sur la tête, et se fondirent dans les tunnels, se remplissant de plus en plus, tandis que Métropolitopia reprenait vie après une nuit tranquille. Les deux hommes marchèrent quelques minutes, et allèrent se poser dans un autre tunnel, à la fois éloignés des oreilles indiscrètes, mais assez visibles pour e pas attirer l’attention.

« -Bon, quel est le programme ?
-Le premier jour, j’ai acheté de la drogue à des dealers minables, jusqu’à en trouver un qui put me mener à la planque où se trouvait l’homme, cette nuit. Pour le moment, il faut refaire pareil, c’est notre seule solution.
-On se sépare donc ?
-C’est le moyen le plus efficace de trouver des informations. Contact radio toutes les demi-heures. Le premier qui trouve quelque chose prévient l’autre.
-C’est parti. »

Samuel se releva, et se mit à marcher ; quelques secondes plus tard, Léthias fit de même. Le jeune Gardien s’était fondu dans la foule, Léthias se surprit même à chercher pendant plusieurs secondes de quel coté était parti son coéquipier. Décidément, ce type était doué. Léthias sourit, et s’en alla dans la direction opposée. Les dealers avaient leurs habitudes, et Samuel partait en direction de la zone qu’il avait arpentée les premières heures de sa mission. Léthias décida donc de partir dans un autre coin de la ville, pour éventuellement trouver d’autres jeunes dealers comme celui qui l’avait conduit au trident…

La mission venait de commencer. Léthias se fondit dans la masse, et ses sens à l’affut, se mit à scruter la moindre personne qui passait dans son champ de vision…
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeMer 13 Mar 2013 - 15:13

Samuel se releva, et se mit à marcher ; quelques secondes plus tard, Léthias fit de même. Le jeune Gardien s’était fondu dans la foule, Léthias se surprit même à chercher pendant plusieurs secondes de quel coté était parti son coéquipier. Décidément, ce type était doué. Léthias sourit, et s’en alla dans la direction opposée. Les dealers avaient leurs habitudes, et Samuel partait en direction de la zone qu’il avait arpentée les premières heures de sa mission. Léthias décida donc de partir dans un autre coin de la ville, pour éventuellement trouver d’autres jeunes dealers comme celui qui l’avait conduit au trident…

Samuel connaissait bien Metro' il en était justemment originaire, une enfance pauvre mais heureuse, une enfance que l'ont lui a arraché, et maintenant sa famille était les gardiens, des gens sur qui compter, des gens qui pouvait le soutenir, c'est pourquoi il voulait retrouver Zen pour ne pas perdre quelqu'un de sa famille.

Bon , je vais essayer de suivre les conseils de Léthias et essayer de trouver des dealers pour espérer retrouver la trace de Zen, putain chercher un dealer ..

Samuel déambulait dan sles rues à la recherche de Dealers quand un mec assez intriguant, était adossé contre une grosse canalisation en cuivre à guetter les passants, Samuel décida de tenter sa chance vers cet individu-ci. Il s'en approcha donc et lança le dialogue :

- Salut, alors mon gars t'en a de la bonne. Dit Alors Samuel en S'approchant
- Oh oui mon gars t'es bien tombé, la meilleur de tous métro' fais moi confiance. Lui dit alors le dealer avec à peu prés 0% de sincérité dans la voix. - Et sinon tu bosses pour qui ? Le trident ?
- Le trident non connait pas désolé. Lui répondit-il
- Arrête te fou pas de moi, le trident fournit les 3/4 ici alors ne me dit pas ça okay ?
-Bordel t'es qui hein ? Tu bosses pour qui hein la fnf ?
-Hein qu'est ce que la fnf viendrait fouttre ici , non , non okay mon gars c'est bon calme toi okay je veux juste quelques grammes ok rien de plus mais j'aimerais faire ça un peu à l'écart ...

La transaction se passa bien, Samuel était vraiment fatigué, et même si il ne voulait pas l'admettre Zen devait être mort, vu tous le grabuge que lui et l'autre gardien avait fait. Il fallait vraiment qui trouve un moyen d'alle rde plus vite que d'accoster chaque dealer dans la rue, il lui fallait un plan rapide quelque chose pour frapper fort .... Il prit sa radio pour contacter Léthias :
- Léthias ! Oh Léthias tu m'entends ? Ah bien , bon je pense que nous devons agir plus "rapidemment" contactons le QG pour qu'il bous donne des infos car accoster chaque dealer est une perte de temps qu'en dis-tu ?
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeVen 15 Mar 2013 - 19:09

Métropolitopia, plus tard dans la journée…

Aujourd’hui encore, Léthias chercha des revendeurs. Acheter la moindre quantité de poudre qu’il trouvait, et essayer de déterminer le fournisseur. Malheureusement, il eu encore moins de chances qu’il y a trois jours : il ne trouva pas un seul vendeur acceptant de lui dire avec qui il bossait. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé : il avait cherché dans tous les recoins possibles et imaginables de la ville souterraine, mais rien. La situation tournait franchement au vinaigre : toujours aucun moyen d’approcher Zen et le Trident. Pas question de retourner en direction des Champs et du bain de sang de la veille, l’endroit devait grouiller de mafieux aux aguets et à la gâchette légère. Bref, surement pas le meilleur endroit pour se balader. Avec une vingtaine de sachets de poudre sur lui, Léthias pouvait maintenant presque passer pour un petit dealer de proximité, mais ce n’était évidemment pas le cas. Au pire des cas, il pouvait toujours ramener les sachets au Temple : les scientifiques de l’Ordre travaillant dans les laboratoires secrets allaient surement trouver une utilité à ces petits sachets, comme en étudier précisément la composition. Alors que Léthias s’était arrêté quelques instants pour se reposer, sa petite radio se mit à grésiller. Il appuya sur deux trois boutons, et écouta attentivement le message.

« - Léthias ! Oh Léthias, tu m'entends ?
-Très bien. Qu’est ce qu’il y a ?
-Ah bien. Bon, je pense que nous devons agir plus rapidement, contactons le QG pour qu'il nous donne des infos, car accoster chaque dealer est une perte de temps. Qu'en dis-tu ?
-Je crains fort de ne pas avoir le choix. J’ai fait environ vingt dealers, et pas une seule réponse. De toute, je viens d’avoir une idée : je vais rentrer au Temple chercher un peu de matos, on sait jamais. Je vais voir si on a de quoi faire de la fumée, beaucoup de fumée ; et aussi prendre de l’armement supplémentaire, ça peut toujours servir. Je me renseigne au plus vite avec le Temple, et je leur demande de te prévenir. On reste en contact, et on se tient prêt à intervenir. »

Léthias se releva, et prit la direction d’une des entrées du Temple. En chemin, il contacta l’Ordre, pour leur demander de faire quelques recherches préliminaires.

« -Ombre pour Temple, on a besoin de vous.
-Quel est le problème ?
-Retrouver Zen avant la nuit, c’est franchement impossible. Si vous pouviez chercher dans la base de données, il nous faudrait la liste des endroits susceptibles d’abriter Zen. On interroge depuis ce matin les dealers, et on a toujours rien trouvé.
-Compris. On va voir ce qu’on peut faire.
-Pour ma part, je rentre prendre un peu d’équipement supplémentaire, Samuel reste sur zone et continue les recherches. Tenez-le au courant s’il y a du nouveau.
-Pas de problème. On vous attend. »

Alors que les minutes continuaient de défiler, Léthias se mit à courir, pour rejoindre au plus vite le Temple ; tout en priant pour que l’Ordre ait de quoi l’aider, ainsi que Samuel, dans sa quête. La vie d’un Gardien ainsi que les coordonnées d’un abri étaient en jeu, il fallait donc tout mettre en œuvre pour retrouver les deux. La lumière faiblarde des tunnels aménagés par les habitants de la ville fut peu à peu remplacée pour la noirceur des tunnels inoccupés, qui faisaient le bonheur des Gardiens. Le bracelet radar n’indiquant aucune forme de vie dans les environs, il sortit sa lampe torche, éclaira le chemin et continua de courir. Léthias s’enfonça dans les ténèbres, ces ténèbres qui protégeaient l’accès au temple d’une manière plus efficace que n’importe quelle porte. Il arriva essoufflé devant l’une des entrées camouflées, ouvrit la porte, rentra dans le Temple et la referma, avant de se remettre à courir. Il devait rejoindre l’armurerie au plus vite, récupérer ce dont il avait besoin, et retourner sans tarder sur le terrain. Arrivé devant ladite armurerie, il prit quelques secondes pour respirer, et entra. Le Gardien chargé de veiller sur les armes le salua, et prit la parole.

« -Léthias, que puis-je faire pour toi ?
-Tout d’abord, je voudrais savoir si tu avais de quoi faire de la fumée, un bel écran de fumée pour se camoufler en attaquant un bâtiment.
-Je dois avoir ça… Une fiole contenant deux produits séparés. Tu tire sur la fine séparation, et tu balances ça ou tu veux. Ma réaction devrait créer un joli nuage.
-Parfait, je vais en prendre deux. Et j’aurais aussi besoin d’armement. Le HG-23 est bien, mais pas forcément suffisant pour ce que nous allons faire. Il nous faudrait de la puissance de feu et de la rapidité de tir.
-Pour la puissance, je peux te prêter un fusil laser AER9, et pour la rapidité un RCW.
-Je prends. On est deux, et ça nous sera bien utile.
-Parfait, ne bouge pas, je vais te chercher tout ça. »

Le Gardien s’éloigna, et disparut derrière une étagère, avant de revenir, tenant dans une main le RCW et une fiole, l’AER9 et la seconde fiole dans l’autre main. Il posa le tout sur une table, et retourna chercher deux capes pour couvrir les armes, et revint les poser sur la table.

« -Tiens, voilà pour toi. Essaie de ramener les armes.
-J’y compte bien. Si la mission réussit, tu les auras demain matin.
-Pas de problème, bonne chance. »

Léthias mit les fioles dans son sac, entoura les deux armes de toile, et en prit une dans chaque main. Ainsi lesté, il testa son équilibre, et satisfait, il hocha verticalement dans la tête en direction de l’autre Gardien. Ce dernier fit de même, et retourna à ses occupations. Léthias se remit une nouvelle fois à courir, et quitta le Temple quelques instants plus tard. Alors qu’il était encore dans le noir, il prit le temps d’appeler Samuel, afin de la tenir au courant de ce qu’il venait de récupérer au sein du Temple.

« -Samuel, j’ai réussit à avoir un AER9 et un RCW, ça devrait pas mal nous aider. J’ai aussi trouvé de quoi faire de la jolie fumée. Pas de nouvelles infos ?
-Négatif, rien à signaler. Si l’Ordre ne nous sort rien, on risque de ne pas retrouver Zen. On se retrouve au dernier endroit où l’on s’est vu ?
-Compris. Je te passerai une arme. »

Léthias retrouva vite les tunnels habités, et s’engagea dans la dense circulation piétonne, pour retrouver Samuel dans le tunnel où ils avaient discuté de la mission le matin même. Tout allait se jouer dans les heures à venir.
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Maître du Destin
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 17 Mar 2013 - 18:19

Au temple, les Bergers mesuraient bien l'importance que la mission d'exfiltration de Zen pouvait avoir. Si les informations sur cet abri encore non découvert existent vraiment et sont exactes, ça pourrait être le plus grand pas vers le JEK depuis longtemps. Même très mince, cette piste était suffisante pour que les gardiens courent le risque d'une attaque frontale contre le Trident.
Dans l'oreille de Samuel, une voix résonna enfin:

- Samuel, ici Temple. Nous avons fouiller nos bases de données, tout les rapports... Rien sur les bases du Tridents. C'est un secret presque aussi bien gardé que le notre... Presque.
Si nous ne savons pas où ils peuvent détenir Zen, nous pouvons vous orienter vers quelqu'un susceptible d'en savoir plus.
Rendez-Vous au Champs Élimés, trouvez-y Carl, la goule Bookmaker du Ring... D'après nos infos, c'est une bonne source d'informations, vu ses ses antécédents avec les mafias locales.
Interrogez le, mais méfiez de lui, il est sournois, et ne donne rien gratuitement.
Ne compromettez pas votre couverture et faite le parler, utiliser la force si nécessaire. Et surtout... restez sur vos gardes...


Il est rare que le Temple prenne autant de risques. Envoyer deux agents interroger un mafieux sur les Champs Élimés, il faut que le jeu en vaille la chandelle... Mais retrouver Zen, et les informations, est capital.

- Temple à Samuel. Terminé.

Spoiler:
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeSam 23 Mar 2013 - 18:52

Spoiler:

Léthias marchait en direction du point de rendez-vous quand les informations de l’Ordre lui parvinrent ; Samuel devait lui aussi avoir reçu les mêmes. En entendant le nom des Champs Elimés, il manqua de s’étouffer : l’Ordre l’envoyait dans un des pires endroits possibles de Métropolitopia, le repaire des mafieux et ordures en tout genre. Si cet ordre avait été donné, c’était surement que le sauvetage de Zen avait prit encore plus d’importance, pour une raison ou une autre. Jetant un œil aux deux fusils qu’il transportait dans ses mains, il analysa la situation.

Bon. Je dois me diriger vers la zone la plus dangereuse de Métrop, et je me balade avec deux armes lourdes dans les mains. Pas sûr qu’on apprécie un inconnu arrivant armé dans le coin… Changement de plan, une nouvelle fois…

« -Ombre, pour Temple. Je retourne déposer l’artillerie vers une des portes les plus proches. Pas franchement envie d’attirer l’attention, et en plus, ce n’est pas forcément le coin que je connais le mieux.
-Ombre, compris. Bonne chance. »

Léthias fit demi-tour, et se remémora les emplacements des différentes entrées de l’Ordre du secteur. Il ne voulait pas prendre le risque de planquer les armes en dehors, même au fin fond d’un tunnel sombre et désaffecté. L’entrée la plus proche n’était qu’à quelques centaines de mètres, du moins le tunnel y donnant accès. Après, il fallait parcourir à nouveau une petite distance pour espérer trouver la porte. Encore une fois, il s’enfonça dans le noir. Léthias s’était un jour mis en tête de compter le nombre de fois où il entrait et sortait du Temple, mais il avait perdu le compte après une ou deux centaines : un Gardien vivait souvent hors du Temple, et bien que leurs passages y soient nombreux, ils étaient souvent très bref. Pour preuve, lui-même n’avait passé qu’une seule nuit au Temple entre sa précédente mission et sa quête actuelle. Il aurait très bien pu revenir dormir au Temple tous les soirs, mais cela n’aurait été qu’une perte de temps. Métrop’ était dangereux la nuit, mais il savait se fondre dans le décor, et se tenir à l’écart des ennuis. Alors qu’il continuait de progresser dans le noir, son bracelet radar émit un léger signal : quelque chose devait se trouver dans une centaine de mètres autour de lui, mais pourtant, il ne voyait aucune lumière. Instinctivement, il se plaqua derrière la colonne la plus proche, et posa ses deux fusils. Il s’accroupit, et regarda de plus près son bracelet : ce n’était pas un, mais deux signaux d’intensité inhabituelle qui s’approchaient de lui. Les signaux étaient trop gros pour un homme, mais aussi trop petits pour un insecte. Il prit dans chacune de ses mains un HG-23, et recula un peu, laissant les armes de l’Ordre à quelques mètres de lui. Sur le bracelet radar, les deux signaux se rapprochaient de lui rapidement, et ces choses, quelles qu’elles soient, se trouvaient à moins d’une cinquantaine de mètres de Léthias. Pourtant, dans ce noir absolu, il ne voyait pas à vingt mètres, et devait donc faire confiance à son bracelet radar, n’ayant plus le temps de sortir une torche de son sac. Les deux signaux qui se tenaient alors côte à côte se séparèrent, longeant chacun un des murs. Léthias grommela, et reculant prudemment, ouvrit les bras pour couvrir les deux flancs du tunnel. Soudain, il distingua une paire de petites boules brillantes longeant le mur : il tira sans hésiter dans leurs direction, jusqu’à ce qu’une autre masse informe essaie de se jeter sur lui. La bête était petite, et il la repoussa d’un coup de pied, avant de lui tirer dessus à trois reprises. Trois courts traits bleutés fendirent l’obscurité du tunnel, et la chose s’effondra au sol, indubitablement morte. En entendant les gémissements d’agonie de l’autre, il tira deux nouvelles fois, et les râles cessèrent. Sur son bracelet radar, les deux signaux s’éteignaient ; il était à présent seul. Il sortir donc sa lampe torche de son sac, et la braqua sur les deux bêtes : deux cadavres de raliénés gisaient à ses pieds, dans une flaque de sang. Ses tirs de HG-23 avaient tous fait mouche, et il pouvait distinguer les trous laissés par les lasers.

Merde, ce tunnel est censé être bouché et sécurisé. Faudra demander de faire revérifier ça, pas envie de me faire attaquer à chaque passage. Sur ce, ne pas trainer…

Léthias récupéra ses deux fusils, qui l’attendaient bien sagement à quelques mètres de là, et cette fois-ci éclairant le chemin avec sa lampe torche, rejoignit la porte. Il l‘ouvrit, posa ses fusils dans la petite alcôve juste derrière la lourde paroi de fer, et après avoir refermé la porte, fit le chemin en sens inverse. A présent, il devait gagner les Champs Elimés : cette partie de Métrop’ était sans doute celle qu’il connaissait le moins, les Gardiens évitant tant que cela était possible de s’aventurer au milieu des gangs. Lui-même n’avait longé les wagons que deux ou trois fois. Il ne savait pas où était Samuel, mais la dernière fois qu’il l’avait vu, il était parti chercher des infos à l’autre bout de Métrop’ : les deux Gardiens allaient peut-être devoir se débrouiller séparément, à moins de se croiser chez Carl, ce qui était fort probable. Après, peut-être était-il plus judicieux de faire semblant de ne pas se connaitre. Alors qu’il approchait des Champs, Léthias pensait à ce qui l’attendait sur place : il savait que pour rentrer sans se faire remarquer en tant que victime potentielle, il devait avoir l’air décidé, mais pas au point d’attirer l’attention. Cela impliquait également d’enlever sa capuche. Soupirant quand à l’idée de se balader à la vue de tous, il s’exécuta malgré tout, conscient de l’importance de la mission. Les lampes se firent soudain moins présentes, les passants moins nombreux, et l’odeur moins forte : relevant doucement la tête, il rentra sur les quais des Champs Elimés, et se dirigea vers le Ring. Il s’aperçut bien vite qu’on l’observait. Il fixa brièvement ses scrutateurs, tout en faisant en sorte qu’on s’aperçoive bien qu’il se dirigeait vers le Ring : c’était la meilleure chose à faire, passer pour un type banal ayant simplement envie de parier ou pourquoi pas d’acheter un radcaniche. Sa stratégie marcha, puisque ceux qui l'observait jusqu’alors se désintéressèrent de lui, pour se pencher sur le cas des quelques personnes arrivant après lui. Léthias continua donc son chemin, faisant bien attention de ne pas bousculer les gros bras qui marchaient à coté de lui : à présent qu’il était rentré, pas questions d’avoir des ennuis. Il se mit à réfléchir tout en plongeant la main dans une de ses poches pour estimer sa réserve d’anneaux.

Comment approcher Carl… Un simple pari ne me rapportera pas grand-chose en infos… Ou alors… Acheter un radcaniche ? Mais quelle utilité j’en aurai… Enfin bon, c’est pas cher payé pour retrouver Zen. Mouai. Pourquoi pas les deux, parier et s’intéresser un peu à une bestiole…

L’Ombre reconnut soudain le wagon servant de QG au Trident, et préféra faire un petit détour pour l’éviter. Le gang n’aimait jamais les inconnus qu’ils croisaient plusieurs fois ; et même si aucun gangster ne pouvait soupçonner son implication dans la tuerie de la planque, on n’était jamais trop prudent. D’autant plus que le massacre avait du les mettre sur les nerfs. Le Ring se dressa enfin devant lui : de nombreuses voix s’élevaient de l’intérieur, il devait déjà y avoir un combat en cours. Il pourrait sans doute en profiter pour s’incruster au sein des parieurs, et accoster Carl par la suite. Faisant de son mieux pour ne pas penser aux innombrables mafieux qui rôdaient dans le coin, il fit de son mieux pour paraître décontracté, et rentra dans le wagon…
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Samuel Decourtel
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeLun 25 Mar 2013 - 11:25

Rendez-Vous au Champs Élimés, trouvez-y Carl, la goule Bookmaker du Ring... D'après nos infos, c'est une bonne source d'informations, vu ses ses antécédents avec les mafias locales.
Interrogez le, mais méfiez de lui, il est sournois, et ne donne rien gratuitement.
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- Bien reçu temple, trouver Carl, je vous recontact si j'ai du nouveau.

Le ring, Samuel connaissait assez bien cet endroit, il connaissait surtout tous Metro' donc de ce côté pas de problémes , Samuel était originaire de Métropolita, il avait rejoins les gardiens assez tardivement par rapport à d'autres qui eux l'ont rejoins quasimant dés leur naissance c'est surtout pour cette raison qu'il savait que les Champs Elimés n'était pas un endroit trés fréquentable : Parieur , Buveur, Dealer soit un joli cocktail de probléme en perspective.
Samuel commença à s'y rendre alors , passant de tunnel en tunnel en réflechissant à un plan pour éviter d'y aller tête baissé ce qui serait une grave érreur les gens qui sont là-bas n'êtes pas être "bousculé" vaut mieux se faire tout petit, alors que Samuel emprunté un tunnel une détonation se fît entendre du moins c'était plus le bruit d'un laser c'est à dire le petit sifflement strident , il sorti son pistolet et enclencha son manicle et longea doucement la paroi du tunnel. Alors que Samuel s'approchait trois autres se firent entendre suivis de deux autres, Samuel ne savait pas de quoi il était question, mais il savait que la personne ou la chose qui avait reçu tous cela ne devait plus trop respirer maintenant, il préféra attendre un peu question de ne pas croiser la personne qui vait tiré par "sécurité" , il attendi plus ou moins une minute et repris sa route, alors qu'il n'avait pas fait deux-cents métres, il croisa le cadavres de deux cadavres de raliénés gisaient au sol

Pas vraiment important il fallait rejoindre les champs au plus vite et surtout retrouver Léthias ce qui serait vraiment pas mal.
Leur mission allait encore prendre du temps à coup sûr , le ring oh la la un endroit sans description, Samuel se mîs en route rapidement, il fini par arriver facilement au quai du ring , alors qu'il cherchait des indices ça et là en tournant la tête un peu partout, il reconnut alors Léthias au loin pourquoi ? Le seul gars avec une capuche c'était un gardien alors que Samuel essaya de le ratraper, Samuel l'aperçu alors retirer sa capuche et rentrer dans un wagon..

Merde ça va pas être bon ça, faut que je le rejoigne ...

Il ne fallut pas plus de dix minutes à Samuel pour arriver devant le wagon et faire comme ci de rien n'était
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 31 Mar 2013 - 16:47

Le Ring, Métropolitopia.

Alors qu’il observait mine de rien les parieurs, Léthias vit Samuel entrer dans le wagon. Pour l’instant, celui-ci ne s’approchait pas de lui : s’il jugeait bon de ne pas lui parler, Léthias ferait de même. Alors pour le moment, il se concentra sur les paris. Des cris de joie lui parvinrent de l’autre wagon, le combat devait s’être terminé ; les chanceux se ruèrent sur le comptoir, et tranquillement, Carl vint distribuer les récompenses. Ceux qui avaient perdus sortirent du wagon en maudissant le bookmaker. Carl disparut ensuite dans l’autre wagon, sans doute pour préparer le nouveau combat. Après quelques minutes, il réapparut derrière son comptoir et prit la parole.

« -Allez messieurs, nouveau combat dans cinq minutes ! Allez voir les bêtes, les paris sont ouverts, encore cinq minutes ! »

Tous les parieurs se ruèrent dans l’autre wagon, y compris Léthias, qui feignait un enthousiasme débordant. Deux radcaniches se jaugeaient dans deux petites cages, séparés par un grillage en fer. Ils étaient presque identiques, mais l’un des deux se distinguait par la présence de plusieurs cicatrices sur ses côtes ; ce n’était visiblement pas son premier combat.

« -Allez messieurs, choisissez, plus que deux minutes ! »

Le mouvement de foule fit soudain le chemin inverse, et les parieurs retournèrent au comptoir, tendant leur main remplie d’anneaux en direction de Carl, qui, méthodiquement, prenait la manne et donnait un échange un ticket griffonné à la va-vite.

« -Vingt anneaux sur le balafré !
-Quinze sur l’autre !
-Pareil pour moi !
-Cinquante anneaux sur le balafré ! »

Les paris s’enchainèrent, et la caisse de Carl grandissait de plus en plus. Léthias était un des derniers à ne pas avoir parié, si bien qu’il ne restait plus que quelques personnes autour du comptoir, toutes les autres s’étant déjà amassées autour de la cage où aurait lieu le combat.

« -Alors, mon gars, combien, sur qui ?
-Allez, quinze anneaux pour celui avec les cicatrices !
-Héhé, il en a gagné des combats lui, mais il commence à se faire vieux, l’autre est plus en forme. Sûr de ton choix ?
-Sûr ! Tiens, prends les anneaux ! »

Carl accepta volontiers, écrivit quelques mots sur un papier, et le tendit à Léthias, avant de s’occuper des derniers parieurs. Léthias rejoignait en bondissant le second wagon, où criaient déjà les autres. Enervés par le bruit incessant, les radcaniches étaient surexcités, se jetant sur le grillage qui les séparait. Carl arriva, et annonça les côtes.

« -Alors tout le monde, pour ce combat, la côte du balafré est de quatre, et celle de l’autre de deux. Messieurs, que le combat commence ! »

Il ouvrit les portes, et les deux bêtes se lancèrent dans l’arène. Ils se jetèrent l’un sur l’autre en aboyant, et le combat commença. Les deux radcaniches griffaient, mordaient, hurlaient, poussés par les cris des parieurs. Léthias n’était pas en reste, pour se fondre dans la masse, et tapait haut et fort dans ses mains pour encourager le balafré. Il se surprit lui-même à se prendre un court instant au jeu, souhaitant fortement que son candidat gagne. Un court instant de brutalité banale pour décompresser, avant de replonger dans sa mission et l’enfer du Trident. Aucune des deux radcaniches ne semblait vouloir abandonner, même s’ils avaient tous les deux plusieurs entailles profondes sur les pattes ou les flancs. Ils se jaugeaient, tournant l’un autour de l’autre, feignant une attaque pour déstabiliser l’adversaire. Finalement, ils n’étaient pas si bêtes que ça. Celui qui n’avait pas de cicatrices tenta soudain une attaque, que le balafré esquiva de justesse ; emporté par son élan, son agresseur se prit de plein fouet la cage, faisant momentanément reculer les parieurs qui se tenaient de ce côté. Le balafré en profita pour se jeter sur lui, et le mordit directement à la gorge. Le pauvre essaya vainement de se dégager de l’étreinte mortelle, mais le balafré maintenait toujours sa pression, sa puissante mâchoire écrasant les cervicales de son adversaire. Les aboiements de ce dernier se transformèrent petit à petit en gémissements, puis finirent par cesser. Le balafré ouvrit la gueule, et le corps inerte du deuxième radcaniche tomba au sol.

Léthias et les autres parieurs ayant misé sur le balafré exultèrent, et se dirigèrent vers le comptoir, en agitant frénétiquement leur ticket pour récupérer leur gain. Léthias était un certain point de vue heureux, car il allait récupérer tout ce qu’il avait dépensé en achetant de la came aux dealers dans l’espoir de récupérer des infos utiles ; il allait peut-être même emporter une petite plus value. Avec une côte de quatre pour son candidat, il allait empocher soixante anneaux, soit un gain de quarante cinq anneaux. Sachant qu’il en avait dépensé près d’une quarantaine pour la drogue, il se retrouvait au final avec cinq anneaux excédentaires… Pas vraiment génial, mais c’était toujours ça.

Après avoir empoché ses anneaux, Léthias attendit que le combat suivant commence, opposant deux nouveaux radcaniches. Néanmoins, il ne préféra pas participer, à l’inverse de Samuel, qui cette fois se jeta à son tour dans les paris, histoire de ne pas paraitre suspect. Maintenant, l’Ombre n’avait plus qu’à attendre, pour accoster Carl un peu plus tard…
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeSam 6 Avr 2013 - 21:28

Après avoir empoché ses anneaux, Léthias attendit que le combat suivant commence, opposant deux nouveaux radcaniches. Néanmoins, il ne préféra pas participer, à l’inverse de Samuel, qui cette fois se jeta à son tour dans les paris, histoire de ne pas paraitre suspect. Maintenant, l’Ombre n’avait plus qu’à attendre, pour accoster Carl un peu plus tard…


En effet Samuel venait de parier sur les chiens, mais dans le plus grand hasard n'étant pas trés habitué à ce genre de choses aprés avoir donné 10 anneaux au fameux bookmaker, le combat commença Samuel ne chercha pas vraiment à comprendre ce qu'il se passait et se contenta d'observer , la foule , les hurlements .
Samuel n'aimait pas vraiment ça , un bon livre aurait franchement été mieux, le combat finit au bout de cinq minutes un des deux radcaniches avait eût la gorge tranchée par l'autre : ce combat se termina surtout avec les cris bestiaux de certains et certains de joie pour les autres.
A la fin du combat Samuel commença à s'éloigner du ring mais fût trés vite rapidemment rattrapé par une voix rauque dans son dos :

Oh ! Gamin si tu t'en vas tu risques de pas toucher pour la victoire , allez viens là et donne moi ton ticket , tu n'as pas trop l'air habitué

Aprés un petit hochement de tête le bookmaker pris le ticket de Samuel et lui donna une poigné d'anneaux , que Samuel plaça dans sa poche et se recula en allant s'assoeir à côté de Léthias et entama une discussion bidon :

Cool les combats hein ? Vous avez gagné ? Ah vous aussi c'est cool ça donne un peu d'argent. Moi ? Non , non je suis pas vraiment habitué , je voulais un peu testé quoi

La vieille goule monta alors sur une estrade et commença à parler à la foule de parieurs et d'ivrognes :

Mais amis ! J'ai besoin de me rafraîchir donc je vous laisse quelques minute sle temps de me réhydrater , essayez de pas faire de problémes entre temps.

La goule se dirigea vers un vieux wagon qui lui servait de bureau administratif les gardiens virent trés bien ça et se levêrent en même temps en direction de la goule ...
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 7 Avr 2013 - 18:20

Le Ring, un combat plus tard.

Léthias sourit : Samuel venait lui aussi de gagner son combat bidon. Il empocha vite fait ses anneaux, et vint s’asseoir à côté de l’Ombre, mine de rien.

« -Cool les combats, hein ?
-C’est sympa de temps en temps, en effet. Puis bon, faut de tout dans la vie !
- Vous avez gagné ?
-Mouaip. Mais ne jamais se laisser emporter par une première victoire, conseil d’ami.
-Ah vous aussi, c'est cool ; ça donne un peu d'argent.
-Vous êtes un habitué des lieux ?
-Moi ? Non, non je ne suis pas vraiment habitué, je voulais un peu tester quoi. »

Après avoir fini de distribuer les récompenses, Carl rangea soigneusement sa caisse dans un petit coffre située sous le comptoir, et monta sur l’estrade située juste à côté. Sa voix rauque retentit dans le wagon bondé après un court instant.

« -Mes amis ! J'ai besoin de me rafraîchir, donc je vous laisse quelques minutes le temps de me réhydrater, essayez de pas faire de problèmes entre temps ! »

La goule se dirigea ensuite vers un des wagons adjacents, qui devait lui servir de bureau. Alors que les parieurs descendaient en criant du wagon, les deux Gardiens se regardèrent brièvement, avant de se lever. Ils attendirent que la foule sorte et ne fasse plus attention à eux, et se dirigèrent vers le wagon. A voix basse, ils réfléchirent rapidement à leur plan d’action.

« -Je suppose qu’on ne va pas y aller par la force ?
-En effet. Achat de radcaniche ?
-On peut tenter le coup. Et puis juste après, autant demander de suite des infos. De toute façon, si on ne les as pas maintenant, on ne les aura jamais.
-Compris. Allons-y. »

Les deux Gardiens poussèrent la porte du wagon-bureau de Carl, alors que celui-ci buvait le contenu d’une vieille tasse métallique. En voyant les deux hommes rentrer, il la posa sur une table, s’assit à une chaise, et fit signe à nous deux compères de faire de même sur les vieux fauteuils se situant de l’autre côté de son bureau. Léthias et Samuel obtempérèrent, et firent face à la goule au regard vif.

« -Alors messieurs, que puis-je faire pour vous ?
-Il paraît que vous seriez un bon éleveur de radcaniches…
-Et comment ! Je suis même le meilleur ! Après, tout dépend du prix que vous êtes prêts à mettre… Et vous, c’est pour la même chose ?
-J’en ai bien l’impression… Concernant le prix, dîtes toujours ce que vous proposez…
-Oh, on va commencer à environ soixante-dix anneaux, mais on peut monter le prix très facilement. J’ai une superbe bête en ce moment, jeune, robuste, bien dressé. Mais il vous en coutera au moins deux cent anneaux.
-Deux cents anneaux ? Carrément ?
-Ouai, mais je suis sûr que vous ne trouverez pas meilleur bête dans tout Paris. Les pauvres chiens de la FNF sont de minuscules insectes comparés à elle. »

Léthias fit mine de réfléchir, tandis que Samuel continuait de discuter avec le bookmaker. Les deux hommes parlèrent pendant une ou deux minutes, avant que l’Ombre ne se remette à parler.

« -Et sinon, que garantissez-vous si on vous achète une bête ?
-Elle vous obéira au doigt et à l’œil. Il n’y pas meilleur dresseur que moi. Elles vous défendront sans problème au besoin, mais il suffit de leur dire de se poser si vous ne voulez pas qu’elle prenne de risque. Comme on dit dans les Terres Désolées, le radcaniche, surtout de chez moi, est le meilleur ami de l’homme.
-Je n’en doute pas. Pas mal de personnes m’ont dit de me tourner vers nous pour en acheter un.
-Normal ! Je vous le dis, je ne me contente pas d’avoir le stand de paris le plus populaire de tout Métropolitopia, je suis aussi le meilleur éleveur !
-On dirait bien… Bon, je vais pour ma part réfléchir. Je reviendrai vous voir sous peu.
-Pas de problème mon p’tit gars ! Et si tu veux parier à nouveau, je serai aussi là ! »

Samuel se leva, et sortit du bureau, mais se plaça mine de rien juste à côté de la porte. De là, il pouvait entendre toute la conversation qui allait se dérouler entre les parois d’acier usées par le temps.

« -Et vous ? Vous êtes décidé ?
-Presque. Je devrais également revenir sous peu. Néanmoins, j’aurais une question à vous poser… Sur un tout autre sujet. »

La voix de Léthias était devenue plus grave, et Carl prit le temps de se rasseoir correctement sur sa chaise. Léthias le regarda dans les yeux sans sourciller, et l’atmosphère décontractée s’estompa.

« -Je vous écoute.
-Il parait que vous êtes une bonne source d’informations. Pas gratuites, je m’en doute, mais je suis prêt à y mettre le prix. Si je n’ai pas de réponse en sortant, j’aurai disparu des Champs Elimés dans la minute, et vous ne me reverrez sans doute jamais.
-Je ne vois pas où tu veux en venir mon gars…
-Je sais que tu as des relations avec le Trident.
-Plus ou moins bonnes, plus ou moins amicales… En quoi ça te concerne ?
-Il se trouve que le Trident retient un de mes amis… Contre son plein gré, forcément. Sans doute le même type de vêtement que moi… Et le Trident doit avoir l’œil sur lui, il devrait être assez important à leur yeux… Tu suis sûr que tu as des infos sur le sujet. Pour toi, c’est quitte où double. Je paierai ce qu’il faut. Si je sors sans rien, tu perdras ta prime et surement le bénéfice d’un radcaniche. Dans le cas contraire… On verra.»

Carl se tut. Dans le wagon, on aurait pu entendre les mouches voler. Il se leva, et fit quelques pas dans le wagon. Léthias fit tinter les anneaux dans sa poche.

Allez mon gars, quelques anneaux pour une simple phrase…
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 7 Avr 2013 - 22:52

- Il se trouve que le Trident retient un de mes amis… Contre son plein gré, forcément. Sans doute le même type de vêtement que moi… Et le Trident doit avoir l’œil sur lui, il devrait être assez important à leur yeux… Tu suis sûr que tu as des infos sur le sujet. Pour toi, c’est quitte où double. Je paierai ce qu’il faut. Si je sors sans rien, tu perdras ta prime et surement le bénéfice d’un radcaniche. Dans le cas contraire… On verra

Allez mon gars, quelques anneaux pour une simple phrase…


Carl faisait les cent pas dans son petit bureau, repassant dans sa tête goulifiée les quelques infos qu'il avait, mais surtout, celle qu'il venait d'obtenir... La goule n'était pas née de la dernière pluie acide, elle avait l'habitude des recèles d'informations, connaissait la valeur d'être toujours bien informé.
Quelques anneaux? Que faire avec, Carl avait déjà tout ce qu'il voulait s'offrir... Il voulait ce que les anneaux ne peuvent pas acheter.
Pour le type retenu par le Trident, bien sûr, il a entendu des rumeurs... Les types accro au jeu qui n'arrivent plus à rembourser deviennent vite bavard... et vite mort aussi, mais cela n'est pas le problème de Carl.

Après quelques longue minutes de silence, rythmées uniquement par le pas régulier du Bookmaker, il se décida:
- T'as l'air d'être un type réglo, et je suis un type réglo moi aussi... Je pense avoir les infos qui t’intéressent, des pistes en tout cas. J'entends tout ce qui se raconte sur les champs et partout dans métrop'...
Et t'es bien informé: Rien n'est gratuit et faut y mettre le prix... Seulement, les anneaux ne m’intéressent plus. Quand tu auras mon age, tu comprendras que ce qui a le plus de valeur, c'est ce qu'il y a dans la tête d'un homme, pas dans ses poches... Quand le type est un idiot, ses poches font l'affaire, mais dans ton cas...


Un rictus de plaisir s'ouvre sur le visage de Carl, un large sourire édenté. Il se rassoit sur sa chaise, la faisant basculé un peu en arrière. Il se sent, se sait en position de force. On a besoin de lui, et il n'a besoin de rien... Il ne sait même pas quoi demander... Il hésite encore un instant, avant de reprendre:
- Bon, je vais t'avancer ce qu'il te faut, je te donne les infos, gratos, ou presque. Je veux que tu me rapporte quelques chose de la où tu vas aller. Les mecs du tridents ont toujours des trucs utiles, des infos, carnets, des trucs...
Tu veux des infos ? tu vas me payer en infos... n'importe quoi, je jugerai de la valeur de ce que tu auras trouvé, et si je trouve que c'est trop peu, tu complèteras en anneaux. Je suis sûr que tu as les moyens...
Bien sûr, je suis pas naïf. Je veux une bonne garantie de ton retour. Je vais te prêter un radcaniche, un bon toutou qui aime le sang, et en échange, ton pote reste... tu sais, ton pote, celui qui est derrière la porte depuis tout à l'heure, et porte une drôle de tenue, comme toi...
Je te le rendrais, en bon état, quand tu me remmèneras mes infos. Mais si tu ne reviens pas dans 24 heures... Hum... Tu vois...


Carl ouvre un tiroir de son bureau, en sort un cigare et l'allume.

- Comme tu dis, c'est quitte ou double.

Spoiler:

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Samuel Decourtel
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeMar 9 Avr 2013 - 8:45

- Tu sais, ton pote, celui qui est derrière la porte depuis tout à l'heure, et porte une drôle de tenue, comme toi...

Samuel eût un soupir , rapide , trés rapide. Il fît demi-tour et ouvra la porte dans un grincement et re-rentra dans la piéce et vînt s'asseoir sur une banquette prés de la porte :
- Samuel ?
- Quoi ? On est repéré de toutes façons , j'allais pas continuer de me les cailler dehors, accepte son offre Léthias , chaque minutes qui passent nous éloignent de Zen , on sait même pas si il est encore en vie déjà, c'est bon je vais lui tenir compagnie moi à ce bon vieux Carl, de plus tu sais que je risque pas grand chose vu ce que j'ai "sur" moi.
Un leger sourire ce dessina sur les lévres du gardien , sourire que seul Léthias pû distinguer .....
- Oh alors Léthias bon sang qu'est ce que tu fais encore ici je t'ai dit d'y aller , alors vas-y ..... Je vais un peut discuter avec notre ami pour passer le temps tient...
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Léthias Osniaril
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeVen 12 Avr 2013 - 17:37

Le Ring…

« -Comme tu dis, c'est quitte ou double. »

Léthias soupira. Tout ne se passait pas forcément comme prévu. Des infos, des infos, il en avait de bonnes ce type… Rien ne garantissait qu’il allait trouver quelque chose sur place. Et puis, encore fallait-il qu’il revienne vivant : il suffisait qu’il ait quelques problèmes lors de l’assaut qu’il allait devoir mener, sans Samuel qui plus est, pour que toute la mission tombe à l’eau. Au final, l’Ordre aurait perdu trois Gardiens. Pas franchement une bonne affaire.

« -Samuel ?
-Quoi ? On est repéré de toutes façons, j'allais pas continuer de me les cailler dehors. Accepte son offre Léthias, chaque minute qui passe nous éloigne de Zen, on sait même pas si il est encore en vie déjà. C'est bon, je vais lui tenir compagnie moi à ce bon vieux Carl ; de plus tu sais que je ne risque pas grand chose vu ce que j'ai sur moi.
-Bon… Si tu le dis… »

Léthias soupira de nouveau, mais sourit malgré tout, et se leva. Il épousseta vite fait les manches de sa veste, avant d’être interrompu par un Samuel visiblement décidé à ne pas perdre de temps.

« -Oh alors, Léthias bon sang, qu'est ce que tu fais encore ici ? Je t'ai dit d'y aller, alors vas-y ..... Je vais un peu discuter avec notre ami pour passer le temps tient...
-Très bien. Mais attends, avant, j’ai une dernière question… »

Léthias se retourna brusquement, et s’appuya sur une chaise. Devant lui, Carl fumait tranquillement son cigare, observant la scène entre les deux Gardiens. Il porta le cigare à sa bouche, avant de relâcher une longue trainée de fumée dans le wagon. Il se tourna ensuite vers Léthias, et attendit la suite.

« -Où, quand combien d’hommes. C’est tout ce que je veux savoir. Ah, et aussi, si dans vingt-quatre heures je ne suis pas revenu, deux possibilités : soit je suis mort, et tu pourras toujours courir pour tes infos ; soit je suis en vie mais après un putain de traquenard, et là tu ne comprendras même pas ce qui t’arrive. Enfin, je suppose que dans notre intérêt commun, tout devrait bien se dérouler. »

La tension était palpable dans l’air. Quelques cris retentirent dans l’autre wagon, et les trois hommes tournèrent la tête. Visiblement, les parieurs s’impatientaient, et nos trois compères allaient devoir clôturer leur discussion vite fait, mais surtout bien fait. Carl se leva de sa chaise, et sans lâcher son cigare, alla s’appuyer contre la paroi d’acier, prêt de la fenêtre rayée. Il lâcha une nouvelle bouffée de fumée, et regarda distraitement par la fenêtre, avant de se diriger vers Léthias. Il vint se placer juste devant le Gardien, et réfléchit quelques instants.
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeSam 13 Avr 2013 - 22:28

- Où, quand combien d’hommes. C’est tout ce que je veux savoir. Ah, et aussi, si dans vingt-quatre heures je ne suis pas revenu, deux possibilités : soit je suis mort, et tu pourras toujours courir pour tes infos ; soit je suis en vie mais après un putain de traquenard, et là tu ne comprendras même pas ce qui t’arrive. Enfin, je suppose que dans notre intérêt commun, tout devrait bien se dérouler.

- Ouais ouais, c'est du blabla de bonne femme tout ça! Bon, en général, le trident planque ses prisonniers dans une annexe, pour protéger leur QG sur les champs, où se passe surtout la production... Pour les fauteurs de trouble, il les gardent dans un p'tite pièce, un ancien poste électrique, au bout d'un couloir étroit, protégé par une porte en acier... C'est gardé par peu d'hommes, mais c'est déjà dur à prendre... Porte blindée, couloir étroit, armement lourd... Bref, je vous indique ça plus précisément sur votre carte, et bon courage.
Dit-il à Léthias avant de quitter le Bureau pour calmer les parieurs impatients.

Vous, restez dans mon bureau. indiqua-t-il à Samuel, avant qu'un garde et deux radcaniches fassent leur entrée.
Le garde était un gros costaud, mais n'était pas là pour chercher les ennuies ou torturer le Gardien, mais s'il le ferait avec obéissance si il en recevait l'ordre... En attendant, il devait juste garder un œil sur lui et l'occuper.
Il sorti de sa poche un paquet de cartes et des menottes. Il attacha le poignet gauche de "l'otage" à la chaise et demanda sur un ton jovial:

- Vous savez jouer au Poker? Parce que je risque de me faire chier autant que vous...



Spoiler:
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Samuel Decourtel
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeDim 14 Avr 2013 - 21:12

Un type genre "Malabar" était rentré dans le bureau et avait attaché le bras de Samuel à sa chaise ce gars ne semblait pas vraiment être méchant pas du tout en réalité : pas de danger pour l'instant, situation plutôt inconfortable mais bon Zen était plus important aprés tout.
- Vous savez jouer au Poker ? Parce que je risque de me faire chier autant que vous...

Quoi ce mec veut jouer aux cartes ? Bordel j'imagine bien le rapport de mission tient , " Matriarche ! Léthias à sauvé Zen et moi j'ai joué au cartes quel gros boulot, fait chié !
- Et bien pourquoi pas àprés tout c'est pas comme si j'avais le choix. Dit-il en remuant sa main ligotée. Bon alors c'est qui qui donne en premier ? Ah et aussi je pense qu'avec ceci se sera plus drôle non ? Le gardien venait de sortir une poignée de capsules, celles récupérées plus tôt avec le "paris canin" et qui ne lui servirait pas à l'avenir sans doute.
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeMar 16 Avr 2013 - 17:42

Métropolitopia, aux alentours du Châtelet.

Léthias courait. Courait pour rejoindre le lieu de détention de Zen au plus vite. Cette nuit allait ce jouer le dernier acte de cette mission, et dirait si l’Ordre allait perdre trois Gardiens, où s’il allait en sauver un. Dans sa tête, les infos de Carl tournaient en boucle.

« -Porte blindée, couloir étroit, armement lourd... »

Putain de merde… Pas vraiment ce qui m’arrange…

Sans s’arrêter, il rejoignit en trombe l’entrée du Temple où il avait planqué ses armes. Finalement, seul l’AER-9 allait lui servir : il allait avoir de puissance de feu, mais allait aussi devoir agir seul. Il maudit le Trident, et tourna brusquement vers l’un des tunnels désaffectés qui lui permettaient de rejoindre l’entrée.

« -Ombre pour Temple, cible localisée avec quasi-certitude. Je repasse prendre une des armes et je fonce. Apportez-moi à l’entrée quelques explosifs, je vais en avoir besoin.
-Ombre compris. Désolé, mais vous n’aurez pas de renforts sur cette mission. Vous serez seulement tous les deux.
-Temple, mauvaise nouvelle, je dois agir en solo. C’était le prix à payer pour l’emplacement de la cible. Mais l’autre va bien, je le récupère à la fin de la mission.
-…
-Temple, un problème ?
-… Négatif Ombre, je suppose que vous n’aviez pas le choix. Vous aurez vos explosifs. Bonne chance, terminé. »

Il courut, et courut encore, jusqu’à arriver devant l’entrée du Temple. Essoufflé, il s’arrêta quelques secondes, avant de pousser la lourde paroi d’acier, et de récupérer l’AER-9. Il le mit en bandoulière dans son dos, et avisa le petit sac posé à coté. Il en sortit précipitamment quelques pains d’explosifs, qu’il fourra à la hâte dans son sac. La fin de journée approchait, le timing allait être serré : la moindre erreur serait fatale. Il devait en effet attendre la nuit pour attaquer, tout en sachant que cela réduisait son temps pour récupérer Zen. Soudain, il s’aperçut d’une chose.

Bordel, je dois nettoyer une seconde planque du Trident, et revenir foutre mon nez sur les Champs ? Quel foutoir… Bref, on verra ça après… Merde, ne pas oublier les infos pour Carl aussi…

Il maudit une nouvelle fois le Trident. Il courut sans s’arrêter pendant près d’une demi-heure, se frayant difficilement un chemin à travers la foule dense. Arrivé à l’endroit où devait se trouver Zen, il s’arrêta, reprit son souffle, après deux ou trois bonnes minutes de repos, il se remit au travail. A première vue, il n’y avait rien dans cette zone, mais après une vérification attentive, il entraperçu un petit tunnel, caché derrière un amoncellement de carton. Il jeta un œil à son bracelet radar, et ne détecta aucun signal dans le tunnel, du moins à sa portée. Satisfait, et après s’être assuré qu’on ne lui prêtait pas attention, Léthias disparut dans le tunnel, éclairé par quelques lampes clignotant une fois toutes les demi-heures. Toujours à l’affut du moindre bruit, il passa un coude avec précaution, avant de se plaquer au sol. Devant lui, un mur renforcé avait été dressé, formant un véritable goulot d’étranglement donnant sur la fameuse porte blindée. Heureusement pour lui, aucune caméra, aucune ouverture dans le mur ou la porte ne permettait aux hommes à l’intérieur de le voir. Soulagé, il se releva, et se colla contre le mut. Sur son bracelet, cinq signaux, dont un apparaissant par intermittence. Zen devait être là, et son pouls s’accéléra brusquement. D’après le bracelet, il se trouvait en retrait, à l’abri des combats. Dans un sourire carnassier, il comprit qu’il pourrait entrer dedans avec la manière forte sans risquer de la blesser. Après tout, il n’avait pas trop le choix. Il se replia furtivement, et regagna le tunnel utilisé le plus proche. Il prit en passant quelques cartons dans la pile cachant l’accès au tunnel de la planque, et alla se recroqueviller dans un coin, à une centaine de mètre de l’entrée, derrière un pilier d’acier tordu. Il posa les cartons autour de lui, laissant une seule petite fente pour observer l’extérieur, et les allés et venus vers le planque du Trident. Le camouflage du parfait miséreux de Métropolitopia, comme il en existait des dizaines, vivant dans la crasse et dormant sous les cartons. La personne à qui l’on prêtait le moins d’attention, le déguisement parfait pour épier ce qui se passait. Dans sa tête, alors que les gens rentraient un à un chez eux, et que le tunnel se vidait, il commença à réfléchir à un plan d’action.

Bon. Pas d’habitations occupées la nuit dans ce secteur. Conclusion, peu de chances d’êtres dérangées par le bruit. Méthode la plus simple… Poser les charges sur la porte, les faire sauter, balancer les fumigènes dans la planque, tirer dans le tas à l’AER-9… Pas vraiment très discret… Attend, il disait quoi Carl déjà ?

Les paroles de la goule énergique se bousculèrent dans sa tête, résonnant en boucle telle la clef qui pouvait le mener à la victoire.

« -Une p'tite pièce, un ancien poste électrique… »

Poste électrique. Courant. Court-circuit. Chaque tunnel est alimenté par un disjoncteur général… Donc si je coupe le truc, ils se retrouvent dans le noir… Un type vient ouvrir la porte, je lui saute dessus, je rentre, et je tue les autres… Pas gagné non plus. Un, je suppose ainsi qu’ils n’ont pas de lampes de secours. Deux, il faudra que je tue quatre hommes dans le noir absolu, sans blesser Zen. Ou alors… Se démerder pour griller les installations électriques dans la planque ? Putain, non, trop dangereux, un arc pourrait tous les tuer. Et encore faut-il que les relais à l’intérieur marchent encore…

Le tunnel se vida. Les dernières personnes qui travaillaient rentrèrent petit à petit chez elles. Personne n’avait fait attention au Gardien, planqué sous ses cartons. L’heure fatidique était proche. Léthias respira profondément, et se remémora les derniers détails son plan.

Poser les charges, tenter de faire sauter le courant… Si pas de réaction, les charges, déclenchement. Fumigènes. Entrée rapide. Eliminations. Récupération de Zen et des infos. Exfiltration. Durée maximal admissible pour l’opération : un petit quart d’heure, il doit falloir vingt minutes pour venir depuis les Champs. Et re-merde, je ne sais pas s’il y a d’autres planques dans le coin… Plus vraiment le moment de se poser des questions.
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MessageSujet: Re: Les évadés   Les évadés I_icon_minitimeSam 20 Avr 2013 - 15:45

Devant la planque du Trident, dans la nuit noire.

Pour l’Ordre. Pour la Lumière.

Léthias avait quitté sa cachette de cartons au beau milieu de la nuit, et s’était aventuré avec précaution dans un tunnel désert. Cape noire à l’extérieure, il s’était assuré que personne ne rodait dans les parages, avant de s’engager dans le tunnel sombre, au bout duquel se trouvait la planque du Trident. Arrivé au niveau du coude, il consulta son bracelet radar. Toujours quatre signaux nets, et un autre par intermittence. Ce dernier avait changé de place, ce qui était plus ou moins bon signe. Faisant attention où il marchait, avançant pas à pas, il posa ses quatre pains d’explosifs aux quatre coins de la lourde porte d’acier qui bloquait l’entrée de la planque. Cette porte lui rappelait un peu celles du Temple, sauf que ces dernières étaient beaucoup mieux cachées, et impossibles à forcer. Une fois son passepartout détonnant fixé, il longea avec mille précautions le tunnel où il se trouvait, ne voulant pas être repéré. Léthias ne voulait pas allumer sa lampe, il œuvrait donc dans le noir le plus complet ; faisant glisser sa main sur le mur, il sondait chaque aspérité, chaque trou, chaque bosse. Il voulait une seule chose : un disjoncteur général, et priait pour que la cache du Trident soit reliée à cette boite métallique. Après une vingtaine de mètres, sa main heurta une plaque métallique. Il en trouva rapidement le contour, et réussi à distinguer le symbole électrique gravé dessus, et surtout la poignée. La porte s’ouvrit, sans grincer, et il poussa un soupir de soulagement. La poignée du disjoncteur était le seul élément à  l’intérieur de cette boite, aussi n’eut-il aucun mal à la trouver. Il posa la main dessus, avant de se rendre compte d’une chose. Il avait repassé le coude, et allait donc devoir courir une bonne centaine de mètres pour revenir se cacher à côté de la porte.

Cent mètres dans le noir… J’veux bien, mais faut pas pousser non plus… Et merde, pas d’autre choix de toute façon !

Il abaissa violemment la poignée, et se mit à courir. Les lampes du plafond clignotèrent, avant de s’éteindre totalement. Sous ses pieds, les gravats roulaient, manquant à chaque instant de lui faire perdre l’équilibre ; s’il ne trébuchait pas sur un gros caillou. Finalement, il parvint à sa plaquer contre le mur, et tendit l’oreille. Mais rien. Il ne savait absolument pas ce qui se passait à l’intérieur, et il commençait à douter du fait que le disjoncteur soit relié à la planque. Si les hommes à l’intérieur s’étaient retrouvés dans le noir, ils auraient au moins fait un peu de bruit en essayant de trouver des lampes de rechanges où un truc dans le genre. Il sortit de sa poche quelques longs fils métalliques, et relia les charges entre elles. Son cœur palpitait à vive allure : à tous les coups, un des gars du Trident se tenait appuyé contre la porte, fumant tranquillement une clope. Et s’il ‘l’ouvrait pour jeter son mégot dehors, l’Ombre n’aurait pas le temps de réagir et de retourner se planquer. Enfin bref, il se jetait vraiment dans la gueule du loup.

Les charges étaient maintenant reliées entre elles. A sa ceinture, une diode du petit détonateur fourni par l’Ordre clignotait lentement. Le moment était venu : il recula de quelques mètres, se mit en boule, bien à l’abri, et s’apprêta à appuyer sur le bouton rouge. Soudain, une explosion retentit, et une poussée d’adrénaline traversa son corps. Ses charges n’avaient pas explosées, il n’avait même pas appuyé sur le bouton ! Et pourtant, il avait bien entendu une explosion, et les membres du Trident l’avait sans doute entendu aussi. Il distingua alors des petites étincelles volant à l’autre bout du couloir. Pour une raison qu’il ignorait, le disjoncteur avait visiblement explosé. Il se rapprocha donc de la porte, et colla son oreille contre le mur ; de faibles voix lui parvinrent à travers la brique.

« -Eh, Fabien, y’a un truc qui a pété dehors. Je vais voir.
-Si ça te fait plaisir… Roland, réveille-toi, y’a un truc pas net ! »

En entendant cette phrase, le sang du Gardien ne fit qu’un tour. Un des gangsters dormait ? Sur son bracelet radar, il avait vu un seul signal intermittent… Or, quelqu’un qui dormait ou quelqu’un de mourant voyait leur rythme cardiaque ralentir, et avaient par conséquence le même signal sur son bracelet ! Donc, si le signal faiblard était celui du mafieux… Où était Zen ? De toute façon, il n’avait plus le choix. Il allait devoir passer à l’action, car même si le type ne le voyait pas en sortant, il ne manquerait pas de voir les charges qu’il avait posées sur la porte. La porte d’acier s’ouvrit soudain, laissant apparaitre un flux de lumière dans le tunnel. Visiblement, il n’était aucunement relié au disjoncteur. Un homme sortit, regardant rapidement aux alentours. Sans hésiter, Léthias lui sauta dessus, et l’attrapa au cou. Sa manicle se déclencha, et l’homme électrocuté s’effondra au sol, sous les yeux écarquillés des mafieux encore à l’intérieur.

«-Bordel de merde ! Attaque ! »

Le type qui s’était endormi devait à présent être totalement réveillé, ce qui voulait dire qu’il allait devoir neutraliser encore quatre mafieux pour rentrer en sécurité. Seulement, ceux-ci avaient déjà dégainé leurs armes, et les pointaient dans l’embrasure de la porte. Léthias roula par terre, se replaça derrière le mur, tandis que le béton commençait à voler autour de lui. Il sortit un des fumigènes de sa poche, tira sur la lamelle de protection, et attendit une ou deux secondes, avant de la balancer à l’intérieur. La fiole se brisa sur le sol gris, et libéré quasi-instantanément un dense panache de fumée. Les mafieux toussèrent, et firent quelques pas en arrière.

« -Qui que vous soyez, vous allez le payer très cher ! »

Le Gardien ne daigna même pas leur répondre. Il roula à nouveau, et se retrouva allongé sur le dos, devant la porte. Il agrippa son AER-9, et tira au hasard deux coups dans la planque. Les toussotements cessèrent. Il se releva sans tarder, et laissant son fusil à terre, sortir ses deux HG-23. Il se colla à la paroi, et fit un pas en avant. Le bruit caractéristique d’une arme à énergie le fit alors sursauter, et avant même qu’il ne se laisse choir au sol, près d’une dizaine de tirs lasers transpercèrent l’espace autour de lui en une fraction de seconde. Une sensation de coupure lui lacéré à deux reprises le bras droit : il posa instinctivement son autre mains sur ses deux plaies, heureusement pour lui peu profondes. Une forme traversa le champ de fumée, et des pieds claquèrent le sol juste devant son nez. Il fit rapidement tourner ses jambes, et envoya l’homme au tapis. Ce dernier lui agrippa son bras blessé, et Léthias grimaça de douleur. De sa main libre, il attrapa le couteau à sa hanche, et le planta au hasard dans l’homme allongé, qui ne put retenir un cri, avant de desserrer son étreinte sur Léthias. Le Gardien cligna des yeux, et s’aperçu que la lame s’était enfoncée juste en dessous de la gorge. Plus que trois. Son bras le lançait sans cesse, la coupure tirant sur ses veines, sans compte la brulure du à la température du laser. Faisant abstraction de la douleur, il reprit fermement ses deux HG, et se mit à tirer sans discontinuer un peu partout dans la pièce. Le fumigène avait arrêté de produire son écran de fumée, il allait donc devoir agir vite. Il pénétrât à l’intérieur de la planque, et fonça tête baissé dans le nuage, pour trébucher sur un corps. Il distingua rapidement un gros trou en bas du ventre, du à l’un des tirs d’AER-9 ; le pauvre homme s’était littéralement fait griller les parties. Il devait donc rester deux personnes, et l’une d’elles ne tarda pas à se jeter sur lui, lui décocha un passage un coup de poing dans le ventre. Léthias encaissa, contracta ses muscles, et réussit à parer le second coup de poing arrivant juste derrière. Il attrapa le bras de son agresseur, le retourna, et envoya le mafieux à terre. Ce dernier ne se laissa pas faire pour autant, et d’un mouvement de jambe bien exécuté, tenta de frappe le Gardien. Malheureusement pour lui, il avait visé un tout petit peu à coté, et son pied effleura le bassin de l’Ombre. Léthias se laissa tomber sur l’homme, et posa sa manicle sur son cou. L’homme eu un petit spasme, avant de succomber.

Encore un. Un dernier.

La fumée se dissipa, et Léthias  aperçu un nouveau cadavre, gisant dans un coin de la pièce. L’homme avait été touché à la tête à deux reprises par les tirs d’HG-23. Le Gardien courut dehors, et après s’être assuré que personne n’avait été attiré dans le secteur, reprit son souffle. La planque était dégagée.

Mon gars, tu as eu de la chance… Une putain de chance. Bon, trouver Zen.

Au fond de la planque se tenaient deux nouvelles portes d’acier, fermées par un cadenas. Ne voulant pas perdre de temps à les crocheter, il tira directement sur la tige d’acier retenant le cadenas. Celle-ci fut coupée net, et il ouvrit aussitôt la porte. Il trouva dans une petite salle un amoncellement de pièces en tout genre, mais reconnu immédiatement la tenue de Zen, son sac, son HG et sa manicle. D’après ce qu’on lui avait dit, c’était tout ce qu’il avait sur lui à son départ en mission. Il sortit l’équipement de son frère Gardien, et s’occupa de la seconde porte, plus lourdement fermée. Il lui fallut plusieurs tirs pour venir à bout de l’équerre métallique fixée au mur, sur laquelle était fixé le cadenas. Léthias inspira profondément, et ouvrit violement la porte. Au sol gisait un corps, allongé sur le ventre. Ses bras portaient de nombreuses marques de brulures, tout comme ses jambes. L’une d’elles formait d’ailleurs un angle bizarre au niveau du genou. Le pauvre homme avait visiblement. Eté torturé. Léthias s’en approcha, et fit tourner le corps sur le coté, avant de sortir de la pièce. Dépité, il donna un grand coup de pied dans le corps du mafieux le plus proche.

« -Ca c’est pour Zen, connard ! »

Zen était mort, mort torturé, mort pour l’Ordre. Son corps était froid et raide, il devait être mort depuis deux jours. Conclusion : Léthias et Samuel s’étaient aventurés au milieu des Champs Elimés pour rien, avaient fouillé Métrop pour rien, et Samuel était retenu en otage pour rien. Mais il y avait quelque chose de louche. Si le Trident avait réussi à avoir les infos qu’il cherchait, jamais il n’aurait gardé le corps sans vie de Zen ici. L’Ombre se précipita sur le sac de Zen, et le vida entièrement, à la recherche des coordonnées, sans succès. Il retourna ensuite voir le corps de son frère Gardien, et le fouilla, sans plus de chances. Alors qu’il s’apprêtait à sortir, un tout petit détail le frappa.

Qu’est ce que c’est que ça… Attend, Zen ne mettait jamais de chaussures avec des semelles épaisses… Il disait que ça l’empêchait de sentir le sol…

Léthias sourit en se rappelant cette petite anecdote sur Zen, puis s’agenouilla au pied du corps. Il enleva les chaussures des pieds de Zen. De la pointe de son couteau, il découpa l’épaisse semelle de cuir d’une d’entre elles, sans rien trouver. Il fit de même avec la deuxième, et sentir que sa lame entrait dans un petit espace vide. Il déchira avec précaution la semelle, et trouva petit compartiment caché. A l’intérieur, une toute petite puce électronique, pour laquelle Zen était morte. Léthias soupira. Il ne pouvait pas se trimballer avec le corps de Zen dans tout Métrop’ pour le ramener au Temple et l’enterrer dignement. Il posa sa main sur le front du défunt Gardien, et parla à voix basse.

« -Adieu Zen. Ton sacrifice ne sera pas vain. Pour l’Ordre tu es mort, et dans nos cœurs tu resteras. Je déposerai ta manicle avec ceux qui, comme toi, ont donné leur vie pour la Lumière. »

Il se releva, et refit le tour de la planque. Après s’être assuré d’avoir récupéré tout le matériel de l’Ordre, sûr de n’avoir rien laissé de compromettant derrière lui, sans oublier tous les papiers du Trident qu’il put trouver, il enleva les quatre charges qu’il avait posé sur la porte. Il les plaça aux quatre coins de la pièce, les relia à nouveau entre elles, et jeta un dernier coup d’œil au corps de son ami. Et il se mit à courir. Après avoir passé le coude du tunnel, il appuya sur le détonateur. A une centaine de mètres derrière lui, l’explosion fit sortir la porte de ses gonds. La plaque d’acier s’écrasa à l’autre bout du tunnel. A l’intérieur, les charges avaient ravagé les piliers porteurs, et la planque s’était effondré sur elle-même. La planque, mais pas que. Dans une réaction en chaine imprévue, le tunnel lui aussi s’effondrait. Rapidement, l’espace vide se comblait de gravats, tandis qu’un nuage de poussières et de petits cailloux emplissait l’espace devant la réaction en chaine.

« -Euh… Courir ! »

Léthias prit ses jambes à son coup, pour ne pas être enseveli vivant. Il s’approcha vivement du tas de carton camouflant l’entrée, et sans hésiter, sauta dedans. Juste à temps : à quatre ou cinq mètres de lui, une montagne de gravats bouchait la vue. De la poussière volait dans tous les sens. Il avait de justesse échappé à la mort. L’explosion avait fait un bruit d’enfer, et du monde n’allait sans pas tarder à rappliquer. Il secoua sa cape, recouverte d’une fine couche grise, et se mit à courir.

« -Ombre pour Temple. Données récupérées. Zen est mort. Je rentre déposer son équipement et les données, et je retourne chercher Samuel. »

Silence radio. A l’autre bout, on devait accuser le coup.

« -Compris Ombre. Comment allez-vous ?
-Deux petites blessures lasers, et surement quelques bleus. Rien de grave. »

Léthias déposa les affaires de Zen à la porte le plus proche, et prit le chemin des Champs Elimés, sans toujours en courant. Sur le chemin, il se mit à réfléchir. Tout semblait mal tourner. Pourquoi ? Une seule personne pouvait lui donner des réponses. Celle qui était au centre de tout. Et cette personne, en plus d’être morte, était ensevelie sous des tonnes de pierres. Ou alors si. Il restait une autre personne, et il comprit tout.

Carl.

Arrivé auprès des champs, Léthias ralentit, pour ne pas attirer l’attention. Il rentra sans difficulté dans le Ring, et aperçu le bookmaker. Ce dernier lui fit discrètement signe de le suivre dans un autre wagon. Léthias fit de son mieux pour ne pas paraitre stressé, et une fois entré le wagon, ferma la porte. Il y trouva Samuel, accroché à une chaise, et surveillé de près par un malabar, tandis que Carl allumait tranquillement un cigare.

Et merde. Pas de temps pour les formalités.

Il sortir des deux HG-23, et visa le malabar et Carl. Sans trop comprendre ce qui se passait, Samuel attrapa le sien de sa main libre, et visa aussi son geôlier. Carl failli tomber à la renverse, mais se reprit de justesse.

« -Putain mec, c’est quoi le problème ?
-C’est toi le problème. Il était mort depuis deux jours, et ça tu le savais. Tu m’y as envoyé uniquement pour que je m’y fasse descendre. Ensuite, tu allais extirper les infos qu’il te fallait à Samuel. Tout bénef pour toi. Et en même temps, tu fais les beaux yeux au Trident. Sauf que tu as négligé un détail : je t’avais prévenu que si je voulais revenir de casser la gueule, je le ferai.
-Merde, j’étais au courant de rien, je te jure ! Tu as eu des infos au moins, et tu as les miennes j’espère !
-J’ai eu mes infos… Je te trouve un peu trop sûr de toi. Conclusion : j’ai raison. Détache-le.
-Quoi ?
-Détache-le.
-Hors de question. »

Le petit trait laser traversa l’espace, et vint couper le cigare de Carl. Maugréant, Il fit signe à son acolyte de libérer le Gardien. Ce dernier remua son poignet endolori, et vint se placer juste derrière Léthias, couvrant la porte. Le malabar tenta soudain de foncer sur Léthias. Celui-ci riposta, et  tua son ennemi avant qu’il ne le frappe. Carl en profita pour se lever de sa chaise, monta sur le bureau, et plongea dans la porte, en passant par dessus la tête de nos deux Gardiens. La porte ne résista pas à son poids, et s’ouvrit brusquement, ramenant Carl dans le wagon principal. Tous les yeux des parieurs se tournèrent vers Carl se roulant par terre, et vers les deux hommes qui pointaient désormais leurs armes vers le wagon. Car cria.

« -Ils veulent voler les mises des paris ! »

Un mouvement de grogne général monta, et les hommes se firent menaçants, tentant d’attraper les Gardiens. Ils ripostèrent, et les hommes cessèrent d’avancer. Pendant ce temps, Carl était sorti, et gueulait à qui voulait l’entendre que des hommes armés en voulaient en Trident. Quelques minutes plus tard, les tirs d’armes lourdes fusaient, transperçant petit à petit le wagon. Les parieurs s’étaient sauvés sans demander leur reste. Le siège venait de commencer.

« -Faut qu’on sorte de là ! Couvre-moi ! »

Léthias frappa violemment le sol, et tira dessus avec son AER-9. Un large trou apparut, permettant de ramper sous le wagon. Il dégoupilla son deuxième fumigène, et le lança sous le wagon.

« -Sam, rempli ! »

Ce dernier obtempéra, et se retourna pour rejoindre Léthias. A ce moment là, une violente boule de plasma transperça l’acier derrière lui, et lui arracha le bras gauche, ainsi que les chairs tout près du cœur. Léthias cria.

« -Samuel ! »

Il se jeta sur son coéquipier blessé, qui s’effondrait au sol. Déjà, la vie le quittait.

« -Samuel, tiens bon, je vais te ramener au Temple, on va te soigner !
-Laisse tomber Léthias… Tu as les infos, je le vois dans ton regard… On a réussi notre mission. Pas la peine de perdre un nouveau Gardien…
-Dis pas de conneries Samuel, accroche-toi ! »

Léthias agrippa l’autre bras de Samuel, et tenta de la trainer vers la sortie. La fumée allait bientôt s’arrêter, ils allaient devoir faire vite. Mais alors qu’ils n’étaient pas encore arrivés près du trou, Samuel tomba inerte au sol, entrainant Léthias avec lui. Ses yeux se fermèrent, et sa tête bascula en arrière.

« -Samuel ! »

Il venait de mourir dans les bras de Léthias. Un nouveau Gardien de mort. Léthias hurla. Autour de lui, les tirs continuèrent, mais le temps passait comme au ralenti. L’Ombre prit son AER-9, et court-circuita la charge d’énergie. De toute façon, il n’avait plus rien à perdre. Son fusil se mit à chauffer de manière inquiétante. Il récupéra la manicle de Samuel, comme s’il récupérait son âme, et passa à travers le plancher. Il rampa sur une bonne dizaine de mètres, protégé par l’écran de fumée. Sans savoir où il allait, il avançait, jusqu’à la fin du wagon. Il se releva, et se mit à courir, en direction de la sortie des Champs. Derrière lui, le Trident s’acharnait encore sur le wagon. Juste au moment où il s’engageait dans la sortie, la cellule d’énergie explosa, et une boule de feu emplit l’espace du Ring. Enfin, le Ring… Il n’existait plus vraiment. La déflagration avait évidemment détruit le wagon administratif, mais avait aussi touché celui où les joueurs pariaient, ainsi que les cages où avait lieu les combats. Il ne restait plus de ces derniers wagons que la partie arrière, avec une porte en métal hors service. Au final, seul le wagon où Carl élevait ses bêtes, un peu plus éloigné, était encore en bon état. En quelques secondes, Léthias lui avait fait perdre ce qu’il avait mis des mois voir des années à construire.

Bien fait pour lui.

L’Ombre quitta les Champs, laissant derrière lui une scène de désolation. Des feux couraient un peu partout, et tous les mafieux rappliquaient autour du lieu de l’explosion. Léthias rentra au Temple, courant pour ne pas être inquiété. Il ne savait absolument pas si Carl était mort dans l’explosion, où s’il était encore vivant. Dans tous les cas, il ne pourrait sans doute plus jamais remettre les pieds sur les Champs Elimés. Jusqu’à alors, jamais quelqu’un n’avait osé s’en prendre au sacro-saint repaire des gangs de Métropolitopia. Et là, il venait de faire exploser une cellule d’énergie, touchant d’un seul coup presque tous les gangs présents sur les Champs. Autrement dit, pendant un bon bout de temps, il allait avoir intérêt à ne pas se faire remarqué. Pendant un court instant, il sourit, se rappelant des ordres qui lui furent donné quelques jours plus tôt.

« -Je sais déjà à quoi tu penses, Gardien, mais non. Tu ne mettras pas le Trident sur ses gardes, tu n’attireras pas leur attention, et tu ne pénétreras pas à la vue de tous dans les Champs Elimés. Ils doivent être déjà à l’affut du moindre mouvement suspect, alors n’aggrave pas les choses. Tu es l’Ombre, et tu devras l’être plus que jamais sur cette mission. Nous ne prendrons pas le risque de l’attaquer de front à coup de HG-Flammeur. »

Pas à coups de HG-Flammeur, non. Il avait fait bien pire. Faire exploser une bombe au beau milieu des Champs Elimés. Arrivé au Temple, il fit son rapidement un rapport au Gardien chargé de s’occuper de ceux qui rentraient tout juste, et déposa ses affaires. Il alla faire poser un petit pansement sur ses blessures, et épuisé, s’endormit sur une chaise.

Deux jours plus tard, Salle des Bergers.

Léthias avait été convoqué dans la salle des Bergers. Il avait déjà fait un compte rendu complet de sa mission la veille, dans laquelle il avait exposé tous les faits dans les moindres détails, y compris la mort de Samuel.

« -Gardien Osniaril. Les données que tu as trouvées sont bien elles que nous attendions. Les morts de Zen et de Samuel n’auront pas été veines..
-Deux Gardiens de plus sont mort pour le JEK, Bergers. En plus, j’ai entendu dire que la Gardienne Helsen avait elle aussi perdu des hommes pour ce même JEK.
-La situation concernant la mission de la Gardienne Helsen n’est pas encore claire. Il reste beaucoup de zones d’ombres.
-Il n’empêche. Trois ou quatre annonces de mort en quelques jours. Les temps sont durs pour l’Ordre.
-Le risque fait partie de notre mission, Gardien Osniaril. Sur ce, nous vous laissons, la cérémonie vous attend.»

Léthias quitta la salle, et s’en alla vers l’une des parties les plus profondes du Temple, là où reposaient les Gardiens morts, ou du moins leur manicle, ou alors seulement leur nom sur une stèle. Presque tous les membres de l’Ordre présent au Temple étaient là, formant une haie d’honneur. Enveloppées dans deux draps pourpres, Léthias tenait entre ses mains les manicles de Zen et Samuel. Il remonta l’allée de Gardiens, qui baissèrent la tête à son passage. L’Ombre déposa chacune des deux manicles dans l’alcôve au pied des stèles qui commémoreraient les deux Gardiens. Il se retourna ensuite, et fit face à l’assemblée.

« -Deux de nos frères sont morts. Le Gardien Zen, torturé pour l’Ordre. Par son sacrifice, il aura permit à l’Ordre de récupérer des informations capitales pour le JEK. Le Gardien Decourtel est mort dans mes bras. Par son sacrifice, il sauva ma propre vie, évitant ainsi une nouvelle perte. L’Ordre pleure aujourd’hui la mort de deux respectables Gardiens. Notre mission est dangereuse, mais nous réussirons. Un jour, la Lumière brillera de nouveau dans les Terres Désolées. Pour la Gloire, l’Honneur et la Grandeur de l’Ordre. Jamais nous ne vous oublierons. »

Les Gardiens s’inclinèrent. Léthias fit face aux deux nouvelles stèles, et posa lui aussi un genou à terre. Les manicles, l’âme des Gardiens, étaient les seuls éléments que l’Ordre allait garder de Zen et de Samuel Decourtel. La cérémonie finie, Léthias alla s’isoler dans un des tunnels sombre du Temple. Il pensa à Samuel, mort dans ses bras.

Adieu, Samuel. Adieu, mon ami.

Puisses-tu trouver le repos. J’en fais le serment, jamais ton sacrifice ne sera vain.

Et surtout, n’oublies jamais ceci.

Partout, qui que l’on soit.

On ne vit que deux fois…


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Les évadés

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