Une autre journée s’annonçait banal pour le duo. Marchant dans les rues en ruines de la capitale avec un but bien précis. Ils allaient en direction de Nécrotopia rendre une petite visite à leur endroit favori, la guilde des chasseurs de primes. Arriver à leur destination, le Fou ouvrit la porte en premier et préféra aller vers le comptoir faire sa petite affaire. Alexandre préféra partir vers le panneau d’affichage pour voir se qu’il y avait d’intéressant dans les chasses. Il commença à lire les primes mais une paire de main se posa sur son bras gauche, tâtant les muscles puissants du chasseur de Prime et il entendit dans son dos :

- On peut faire quelque chose pour toi, mon chou ?

Il reconnut la voix de Brigitte. L’une des sœurs siamoise. Une deuxième paire de main se posa sur son épaule et il savait très bien qu’il s’agissait d’Abigaëlle, la deuxième sœur. Alexandre se retourna avec un sourire invisible aux lèvres. Il regarda les deux sœurs et leur répondit de sa voix mélangé au son de son respirateur :

- Désolé les filles, Fou et moi n’avons pas beaucoup de temps devant nous.

Abigaëlle fit une triste moue face à la réponse de la montagne et elle lui répondit :

- Si t’as besoin de nous, tu sais ou nous trouver…

Les deux sœurs partirent en direction du comptoir ou se trouvait le fou. Les sœurs siamoises n’avaient jamais été pour Alexandre monstrueuses, le monde regorgeait de mutant encore plus dégueulasse que les sœurs. Il se retourna vers les affiches et une prime l’interpella. Les employeurs étaient un couple qui s’était fait enlever leur fille. Alexandre ne put s’empêcher de détacher l’affiche et se déplaça vers le Fou. Il lui plaça l’affiche sous le nez, se concertèrent cinq minutes et ils partirent immédiatement de la guilde. Les parents avaient attendu deux jours avant de mettre l’affiche, il fallait vraiment ne pas perdre de temps s’ils voulaient avoir un espoir de retrouver la gamine.

Plusieurs heures plus tard, ils étaient à Métropolitopia, la première idée qui vint au Duo était d’aller voir le Couple pour en savoir un peu plus. Ils devaient savoir si des gens n’en avaient pas après le couple. Leur fille était une proie facile pour tout ceux qui leurs voulaient du mal, et ils s’étaient peut être frotté un cartel de la Drogue… Ou une connerie du genre… Pour Alexandre, le couple ne devait pas être très futé, ils avaient trop attendu avant de mettre la prime. Après quelques minutes de recherche, les deux chasseurs de primes trouvèrent la maison des Flutins. Alexandre frappa plusieurs fois dans la porte de leur wagon et attendit qu’on vienne leur ouvrir. Il laissera le Fou parler en premier… Il était un meilleur interlocuteur qu’Alexandre… A moins que…

M et Mme Flutin avaient une vie normale. Ils se levaient tout les matins à six heures pour récupérer de quoi faire brûler leur poêle. Ensuite Mme Flutin, que tout le monde nommait Fanny, préparait le petit déjeuner avec l'aide de sa fille Maryse tandis que M. Flutin lisait son journal, une feuille de choux seulement bonne à allumer le feu du soir, tout en écoutant la radio. Ensuite ils sortaient tout les trois travailler. M.Flutin partait décharger les caravanes qui arrivaient en ville tandis que les deux femmes de la famille vendaient des fruits pour un propriétaire terrien de l'extérieur. Leur maigres salaires leur permettaient tout de même de survivre. Maryse était leur trésor le plus précieux et ils vivaient tous heureux dans la quiétude de leur foyer, tranquille.
Sauf que voilà un matin Maryse avait disparue. Comme ça. Rien ni personne n'avait entendu quelque chose. Dès qu'ils en aperçurent M. et Mme Flutin étaient partit à sa recherche. Ils allèrent dans tout les endroits habituels où leur fille se réfugiait pour être un peu seul. Rien, ni personne. Aucun habitant de Métropolitopia qu'ils connaissaient ou qu'ils avaient vu pendant les deux jours qu'avaient duré leur rechercher n'avait vu la jeune fille blonde.
Dans leur grande bonté ils avaient fait plutôt appel à des mercenaires compétent.

Quand ils entendirent des coups sur la porte M. Flutin se précipita pour ouvrir, même si sa femme prépara leur fusil de chasse pour se défendre en cas d’agression. Ils furent surpris. Ils ne s'attendaient à des types aussi bizarres. Malgré son appréhension M.Flutin leur parla.

« Euh... Bonjour ? Je suis M. Flutin mais vous pouvez m'appeler Henry. Vous êtes les mercenaires qu'on a engagé ? M. Ab nous as dit qu'il enverrait quelqu'un rapidement. Vous savez ça va faire 3 jours qu'elle à disparut. Elle est grande, pour son âge je veux dire, elle a douze ans vous savez. Elle est très blonde comme sa mère, là. »
Il désigna le petit bout de femme maigre qui tenait fermement son fusil, elle les salua d'une main crispée.
« Elle à la peau blanche, comme si elle était albinos. Elle est très fine, on a pas beaucoup à manger mais on se sacrifie pour qu'elle puisse grandir correctement. Et elle très jolie. Tenez je vais vous montrer. »
Il rentra dans son petit cabanon pour prendre une photo.
« Entrez, dit il tandis qu'il fouillait un tiroir. On a préparé du thé. »
Quand il eut finit ses recherches il vint s’asseoir au côté de sa femme pour montrer une photo de sa fille aux deux mercenaires.
« Vous voyez, c'est elle. Elle n'a presque pas changée. C'est un photographe ambulant qui nous l'a prise y'a six mois pour son anniversaire, ma femme et moi on a fait des heures sup' pour lui offrir un bel anniversaire. »
Il leur laissa la photo sur la table.
« Prenez là. M.Bruma n'a pas prit la photo, il connaît déjà notre fille. C'est un homme très bon, c'est un ami de la famille et un très bon détéctive. Dès qu'il a apprit la nouvelle il s'est offert de nous aider. »

Ils avaient envoyé Nestor Bruma voir ce qui pouvait se passer dans Les Champs Élimés. Ce détective privé était connu pour enquêter sur toutes les affaires louches de Métrop' pour presque rien. Un vrai héros.
« Il est parti au Ring pour réunir des infos pour vous. Il vous reconnaîtra sûrement. A ce qui paraît il connaît tout les mercenaires d'ici à Orléans. On ne vous retient pas plus longtemps. La vie de notre fille est en jeu. Si vous avez d'autres questions ? »
Ils regardèrent les deux chasseurs de primes avec insistance pour qu'ils se dépêchent. La femme semblait ne pas vouloir se détendre. Elle prit son courage à deux mains avant de lancer :
« S'ils vous plait. Prenez soin de la photo. J'aimerais qu'il me reste un souvenir d'elle au cas ou... »

Un homme vint ouvrir aux deux chasseurs de prime. Il fut tout d’abord surpris par les attraits des deux hommes et les fit rentrés chez lui. Lorsqu’ils entrèrent, ils virent une femme blonde avec un fusil à la main, leur faisant signe d’une main hésitante. Alexandre eu le réflexe de porter la main à son Napoléon mais il se souvint qu’il n’était pas vraiment en danger… C’était une question de réflexe, il n’aimait pas sentir le poids d’une arme pointé dans son dos. Ils se présentèrent aux deux chasseurs de Prime mais Alexandre ne prit pas la peine de se présenter, son identité n’était pas importante. Le travail était le travail, une fois le boulot terminé, ils ne se reverraient surement plus jamais. L’homme continua de parler par rapport à la mission comme quoi personne de leur entourage n’avait vus la gamine depuis les trois derniers jours. Il sortit une photo qu’il donna aux deux mercenaires. Alexandre prit la photo en premier, regarda la jeune fille sur la photo pour que sa mémoire s’imprègne du visage de la gamine. Il fit passer la photo au Fou et écouta se que les parents de la fille disaient. Il y avait déjà quelqu’un sur l’enquête, un ami de la famille, il était près du ring en train de fourrer son nez dans les coins les plus sombres de Métropolitopia. Le Ring se trouvait dans les champs Elimés, un des endroits les plus dangereux de la ville de Métrop’, les mafieux et les cartels de la drogue étaient nombreux et il fallait toujours avec une arme sur soit pour ne pas se faire avoir. Lorsque l’homme eut finit de parler, Alexandre se tourna vers la porte de sortie lorsqu’il entendit la femme parler pour la première fois depuis qu’ils étaient entré, elle leur demanda de prendre soin de la photo au cas où ils ne la reverraient plus… Alexandre tourna la tête vers la femme, réajusta le col de son manteau et lui répondit d’une voix métallique et parfaitement calme :

- On retrouvera votre Gamine…

Il se tourna sa tête vers la porte et il sortit, accompagné du Fou. Ils commencèrent à se diriger vers les Champs Elimés et lorsqu’ils se trouvèrent assez loin du baraquement des Flutin, il se permit de dire pendant qu’ils marchaient:

- Je sais pas se que t’en penses Fou, mais cette histoire n’a pas l’air très nette. Les chances de survies dans les Champs Elimés sont assez faibles… J’ai bien peur qu’on retrouve un cadavre découpée au bout de la route, on sait jamais avec cette bande de Mafieux… T’as un plan en tête ?

Il regarda Fou avec insistance et lorsqu’il eut sa réponse, ils continuèrent de marcher. Une dizaine de minutes plus tard, ils étaient aux champs élimés. L’endroit était bien plus glauque, dans chaque coin de rue plus sombre se trouvait un homme qui attendait. Dealers, Mafieux, prostitués et clients en tout genre affluaient dans cet endroit. Ils ne pouvaient pas marcher bien longtemps sans qu’une Prostituée Goule ne leur fasse une offre ou alors qu’un homme louche veuille leur montrer sa came… Ils réussirent néanmoins à arriver au Ring lorsqu’ils virent Carl, le fameux Bookmaker. Alexandre s’approcha de lui mais avant qu’il ne puisse dire quelque chose, Carl le coupa et lui dit :

- Vous venez là pour enquêter aussi ? Allez voir l’autre là-bas, ils posent déjà suffisamment de questions alors voyez avec lui !

La goule pointa M.Bruma de loin et les deux Chasseurs de Prime allèrent le voir. Alexandre se mit devant lui, le regarda dans les yeux et laissa le Fou parler, c’était lui le beau parleur comme d’habitude…