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 Elficologie de comptoir

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Alain de Saint-Phalle
Alain de Saint-Phalle
MessageSujet: Elficologie de comptoir   Elficologie de comptoir I_icon_minitimeDim 27 Avr 2014 - 17:54

La fumée épaisse de son cigare ne parvenait pas à masquer complètement l’odeur nauséabonde incrustée dans la taule du Barakooda, fruit d’un savant mélange de sueurs, crasses, moisissures, tabac froid et alcools. Pourtant particulièrement exigu, Alain aimait y venir siroter de temps en temps un rhum, loin de lui l’idée d’en boire jusqu’à l’ivresse, sa condition de mutant rendait la chose presque impossible et sa bourse encore plus.

Accoudé au bar, le mutant observait la population locale tandis que ses larges phalanges faisaient tourner le liquide dans son verre. Le début de soirée était des plus ordinaires et c’était sans but précis qu’Alain s’était rendu dans le rade de Kooda. Celui-ci d’ailleurs s’attelait à la tâche tandis que son regard ne cessait de surveiller sa clientèle. À Metropolitopia, la majorité des résidents savaient comment se tenir au barakooda, mais il y avait toujours un moment où un ou plusieurs non-habitués dépassaient les bornes et dans un espace aussi exigu la chose avait vite des chances de partir en vrille complet.

Malgré le vacarme ambiant, Alain entendait distinctement les rires groupés d’une bande de quatre joyeux lurons bien éméchés et de leurs compagnies d’un soir, de jolies jeunes femmes, tout ce joli petit monde réuni autour des tables hautes près de l’entrée. Pas difficile de comprendre ce qui avait intéressé les demoiselles, l’écusson de la Soubrette trônait fièrement sur les vêtements des hommes à qui elles tenaient compagnie tandis que les 2 bouteilles vides de whisky d’avant-guerre qui posées sur leur table étaient gagées d’une bourse bien remplie.

Vidant d’un coup sec son verre, le mutant essuya ses larges babines d’un revers de manche avant de tirer une large bouffée de son cigare, et tandis que la fumée s’échappait doucement de sa bouche pour contourner son visage, le mutant ne lâchait pas des yeux les nettoyeurs. Parmi eux ce trouvait une goule qui semblait être le leader, c’est du moins ce que comprit Alain lorsqu’elle envoya l’un de ses collègues cherchait une autre bouteille. Pas bien grand, tout au plus 1m80, le nettoyeur devait tourner autour de la trentaine, son cou noueux était un indice d’une musculature épaisse et vigoureuse tandis que sa démarche chaloupée celle d’un lendemain difficile en prévision. Il bousculait sans la moindre gêne la moitié de la clientèle tandis que sa mâchoire tentait vainement d’articuler des jurons et c’est avec la force de ses coudes qu’il s’installa contre le bar sans prêter une seule seconde d’attention à ses voisins. Hélant Kooda pour qu’il le serve, le nettoyeur grimaça quelques instants avant de voir à sa droite un cigare trônant dans un cendrier. L’odeur lui donnait de violents haut-le-coeur et sans vraiment réfléchir ses doigts saisirent instinctivement l’objet incandescent avant de l’écraser au fond du cendrier tandis qu’il essayait d’attirer l’attention du patron. Mais alors qu’il s’apprêtait à héler une nouvelle fois Kooda, de sa bouche ne sortit qu’un cri strident de douleur qui éteignit quelques instants le brouhaha du bar et attira l’attention des autres nettoyeurs, mais aussi du mutant à la peau noire.


«Voulez-vous faire un peu moins de bruit je vous pris...»

La main du mutant était en train d’écraser celle du récupérateur dans le même cendrier qui avait vu s’éteindre le regretté cigare. Du coin de l’oeil, le mutant voyait que les compagnons de son voisin venaient à sa rencontre.

«Tu feras attention la prochaine fois que tu écraseras le cigare d’un autre. Si tu veux pouvoir utiliser ta mimine, je te conseille de la boucler par contre.»

«P’tain, va t’faire foutre enculé...»

Le mutant exerça une pression un peu plus accentuée sur la main du jeune homme.

«Ok ok ok ok....»

C’est lorsque la goule vint poser ses paluches sur le dos du mutant que celui-ci relâcha discrètement son emprise.

«Y’a un problème Régis ? Tu cherches des ennuis toi ?»

«Maman m’a appris à pas frapper les choses déjà mortes.»

La tension était plus que palpable, les deux autres nettoyeurs derrière la goule avaient déjà les mains prêtes à sortir l’arsenal. Alain exhiba alors sa large dentition avant de glisser une bonne tape dans le dos de Régis et de rire gorge déployée.

«Noooon y’a pas de problème hein Régis ? Il a écrasé par mégarde mon cigare et se proposait de m’en offrir un autre avec un verre en prime. C’est tout à l’honneur des hommes de la soubrette.»

La tête blème, Régis semblait avoir perdu l’usage de la parole et n’acquiesça que d’un hochement de tête alors qu’il massait énergiquement sa main dont la couleur rouge sombre présageait d’un bel hématome pour le lendemain. La goule n’était pas dupe et n’avait pas lâché du regard le mutant, l’expression de son visage était pleine de défis.

«Laisse tomber Anatole, ça vaut pas le coup.» s’empressa de lui dire son plus grand collègue. «On va avoir des problèmes avec Kooda et les filles nous attendent.»

Entre-temps, le patron du rade s’était mis à leur niveau et fixa d’un regard sévère son congénère, il n’aimait pas qu’on fasse du grabuge chez lui.

«Vous consommez ou vous voulez vous foutre sur la gueule dehors ?»

La remarque fit légèrement pouffer Alain qui essaya au mieux de masquer son amusement, il ne voulait surtout pas mettre en rogne Kooda alors qu’il ce savait responsable de la situation.

«La même s’te plait.» Répondit la goule tandis qu’il faisait signe à Régis de payer.

«Avec un cigare et un coup de rhum.» S’empressa d’ajouter Alain avant de lancer un sourire provocateur à chef du groupe.

«Va t’faire» conclut Anatole alors qu’il adressait un doigt d’honneur au mutant.

«Fermez là où j’vous dégage d’mon bar et croyez-moi vous ne voulez pas ça ! » Kooda n’était pas du genre à hausser de la voix et lorsqu’il le faisait vous saviez qu’il était à deux doigts de vous arracher la tête. Il posa avec violence la bouteille de whisky, rinça le verre d’Alain d’un trait de rhum et sortit un cigare d’une boite sous son bar qu’il posa dans le cendrier après l’avoir vidé. «Le rhum c’est pour moi.»

«J’payerai pa...»

Le bras noir et puissant s’allongea à toute vitesse et les doigts à son extrémité agrippèrent violemment le col de la goule avant de l’amener jusqu’au bord du comptoir. Le visage de Kooda s’approcha lentement de celui du nettoyeur.

«T’as déjà trop picolé Anatole, alors tu vas arrêter de m’les briser. S’tu veux j’te laisse aller t’expliquer dehors avec le mutant dans une rixe dont l’issue me semble ne faire aucun doute. Sauf que j’tiens à mes clients fidèles donc tu vas payer le cigare et t’iras boire ta bouteille avec tes potes, tu fourreras une des petites, tu dormiras comme un bébé et à la prochaine prime que tu toucheras tu reviendras dans ton bar préféré.»

La puissante paluche relâcha son étreinte avant de défroisser poliment le haut de la goule. Les autres nettoyeurs n’avaient pas bougé d’un pouce, trop conscient de ce qu’ils risquaient à venir défendre leur compagnon face à la colère de Kooda, et c’était sans compter qu’il y avait deux mutants, c’était déjà deux de trop. Anatole marmonna quelques jurons inaudibles tout en saisissant sa bouteille et tandis que le groupe de nettoyeurs s’en retourner à leur table, la goule se tourna une dernière fois vers Alain.

«Fais gaffe à ce que j’te recroise pas, les accidents ça arrive vite.»

La seule réponse du mutant fut un baiser souffler de loin accompagné d’un hochement de main avant qu’il ne glisse son cigare entre ses lèvres.

«T’évites la prochaine fois Alain ! Anatole c’est certes une grande gueule, mais il connait des gens...»

«Son pote écrase mon cigare, tu voulais que je lui offre en plus de ça ?! C’est des nettoyeurs, ils ont assez de thunes pour me le repayer. D’ailleurs, c’est quoi cette histoire de prime ?»

«Bordel tu fais chier avec tes questions, un truc avec une équipe de nettoyeurs portée disparue qui aurait été retrouvée par Anatole et sa bande. ‘Fin j’te dis une équipe, mais j’crois qu’y’avait qu’un seul survivant, il aurait bouffé ses potes pour survivre et forcément il met ça sur le dos du petit peuple, excuse de merde. P’tain j’ai du boulot moi, plus de conneries pour ce soir sinon j’te jure que j’te sors.»

Les rumeurs sur le petit peuple étaient légion dans les bars et les couloirs de Métropolitopia, chacun connaissait quelqu’un qui les aurait aperçus ou entendu et cela faisait un petit moment que les gardiens, Alain tout particulièrement,cherchaient à démêler le vrai du faux sans jamais trouver d’indices sérieux. Alors que Kooda s’éloignait du gardien, Alain tenta une dernière question.

«Et tu saurais où se trouve le gars en question ?»

«J’t’emmerde !»

Alain s’esclaffa en entendant la réponse du patron de bar, il l’aimait bien ce gros con.
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